Les Britanniques vont-ils inventer la confédération ?

Brexit : et si les Britanniques inventaient la Confédération qui nous garantirait la même prospérité mais nous rendrait ce dont nous prive une UE fédérale et centralisée ?

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Les Britanniques vont-ils inventer la confédération ?

Publié le 10 juillet 2016
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Par Aurélien Véron.

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Secession-Puzzle By: Andreanna Moya PhotographyCC BY 2.0

 

À peine les Britanniques avaient-ils prononcé leur Leave en réponse au référendum sur leur appartenance à l’UE, qu’une vaste cacophonie démarrait.

Cacophonie dans tous les pays

Du côté de Bruxelles, Donald Tusk et Jean-Claude Junker n’ont pas estimé nécessaire la moindre remise en question. Le duo de tête de la bureaucratie européenne n’a pas eu le courage de suivre l’exemple du commissaire européen aux Services financiers, Jonathan Hill, qui a préféré démissionner. « Tout va très bien, Madame la marquise« , continuons donc de faire comme si de rien n’était… après les Non français et danois de 2005, la crise grecque, la crise des réfugiés et, pour finir, le Brexit !

À Paris, fort d’un leadership aussi inattendu qu’éphémère, François Hollande a improvisé une chancelante union des pays du Sud. Le thème éculé de l’anti-austérité reste le Born to be alive des gauches, de Nuit Debout à Mélenchon en passant par les frondeurs. On l’a beaucoup entendu, mais tout le monde l’aime et ça maintient l’ambiance sur la piste des manifestations utopistes. Étant donné l’insipidité du Président français sur la question de l’Europe – ses deux emblèmes missionnés, Pierre Moscovici et Harlem Désir, parlent d’eux-mêmes –, nous pouvons être rassurés sur l’extrême brièveté de cette tentative de putsch anti-chancelière.

À Berlin, où elle est dorénavant l’unique surintendante de la maison Europe, Angela Merkel s‘est lamentée sur un air de « Ne me quitte pas, Il faut oublier, tout peut s’oublier…« , certes impérissable mais aussi utile qu’une cuillère en bois pour se projeter dans l’étape d’après.

À Londres enfin, les pro-Brexit entonnent God save the Queen avec autant de force que les Écossais et les Irlandais du Nord clament leur envie de se mettre en congé du Royaume. Même en s’armant d’une bonne dose de flegme très britannique, difficile de nier que le Royaume est au bord d’une crise profonde.

On pourrait naïvement croire que le scénario des prochains mois se dessine dans cette polyphonie étrange : à coup de sommets de la dernière chance, les 27 se débarrasseront rapidement du Royaume-Uni, Bruxelles sauvera sa conception de l’Europe grâce à un énième traité, Angela Merkel fera mine de s’intéresser à un plan de relance européen, François Hollande tentera de faire croire qu’il l’a obtenu de haute lutte, le gouvernement Tsipras de l’argent réclamera et Mario Draghi les euros fera pleuvoir. Ce scénario semble couru d’avance si l’on se réfère à l’histoire européenne récente. Sauf qu’une chose cloche ici : les Anglais sont maintenus en-dehors du jeu.

Mais au fait, qu’en disent les Anglais ?

Or, ils ne sont jamais absents des affaires du continent, ne serait-ce que pour des raisons d’interdépendance économique. Les Britanniques n’accepteront pas le risque de voir la City perdre ne serait-ce qu’une part de son rayonnement ; de voir l’Écosse réclamer son indépendance, et possiblement, l’Irlande du Nord ; de ne plus être un intermédiaire privilégié des États-Unis pour les affaires européennes ; de ne pas avoir une carte à jouer sur l’équilibre des forces en Europe continentale ; de ne pas avoir une chance de faire inscrire dans les règles communes ce qui est primordial pour leurs intérêts.

Rêvons un peu. Que pourraient-ils imaginer pour retourner la situation à leur avantage comme ils savent si bien le faire dans l’esprit pro-business qui les caractérise ? Face à une Union européenne peu démocratique, percluse de lourdeurs, de contrôles, encline à l’interventionnisme malgré une ligne affichée pro-concurrentielle et favorable au libre-échange, ils ont une issue originale : proposer une Confédération bâtie sur les mêmes atouts que l’UE en faveur de la prospérité (concurrence et libre-échange).

À la différence du fédéralisme plus centralisateur, chaque État d’un modèle confédéral pourrait conserver sa propre politique d’immigration, s’inscrire ou non dans un programme de défense commun – OTAN et/ou Défense confédérée -, conserver sa propre monnaie tout en autorisant une monnaie commune – et non plus unique afin de faire jouer les effets bénéfiques de la concurrence sur les monnaies -, le tout reposant sur une coopération des administrations nationales en matière de réglementation et de sécurité, approche bien plus favorable à leur modernisation que l’ajout d’une super-structure distante imposant sa propre production administrative.

Une telle Confédération européenne menée par le Royaume-Uni, non exclusive de l’appartenance à l’UE, pourrait inciter l’Irlande, la Norvège, les Pays-Bas, le Danemark à la rejoindre rapidement. Et pourquoi pas certains pays d’Europe de l’Est ? Voire la Suisse qui paye cher son isolement ? L’efficacité comparée de cette Confédération et de l’Union européenne conduirait une majorité de pays à suivre la structure la plus performante. À terme, cette émulation pourrait aussi se révéler efficace et aboutir à une fusion, juste retour de l’UE aux fondements du traité de Rome purgé de la volonté d’intégration politique née avec Maastricht. À défaut, la plus mauvaise disparaîtrait faute de membres. Nous disposerions alors d’une véritable alternative pour construire l’Europe que nous voulons. Nous prendrions conscience que l’Europe, ce n’est pas (que) l’Union européenne.

Est-il vraiment sensé d’ajouter une nouvelle organisation alors que la première semble déjà atteindre ses limites ? Un modèle confédéral fondé sur la subsidiarité n’ajouterait pas à la complexité existante, pourvu qu’elle soit « structurellement frugale ». C’est justement parce que l’UE atteint ses limites qu’il est temps de la mettre en concurrence, le meilleur mécanisme existant pour faire avancer le changement. Que l’UE s’améliore ou qu’elle meure, c’est l’Europe qui gagne, c’est-à-dire notre liberté, notre prospérité et notre sécurité en tant que continent uni.

Vendredi 24 juin, les Britanniques ont dû répondre à une question binaire : petit-déjeuner anglais ou continental ? Demain, le Royaume-Uni pourrait aider l’Europe à se réinventer en proposant buffet libre.

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  • « …François Hollande tentera de faire croire qu’il l’a obtenu de haute lutte… »
    La dessus il faut lui faire confiance. il s’entraine beaucoup à essayer de faire croire qu’il peut être crédible à ce jeu.
    Sinon, ce serait effectivement très croustillant, de voir une autre UE se mettre en place à coté de l’ancienne moribonde.

  • Votre début d’analyse, je la partage. Effectivement la Grande Bretagne malgré le Brexit voudra à toute force garder un pied dans l’Europe et même continuer à guider son évolution; de fait les USA l’ont mauvaise de voir leur meilleur avocat quitter le navire. Mais en aura t’elle les moyens ? Quelle voix aura t’elle dans un groupe qu’elle aura quitté, à moins que le dit groupe implose avant.

    Par contre votre idée de confédération où tous les pays auront les avantages sans avoir les inconvénients me semble bisounoursesque. Pourquoi ?

    – Parce que la Grande Bretagne n’a jamais voulu dans son histoire être au centre de l’Europe (peut être est ce à son honneur). Elle a juste toujours cherché à faire trébucher la puissance continentale du moment pour ne pas ce trouver exclue. Si la puissance continentale du moment c’est une Europe politique elle fera tout pour l’affaiblir. Donc la Grande Bretagne n’est pas une force d’organisation mais de destruction de ce qu’elle considère comme une menace. Être le centre moteur d’une confédération ? Elle ne le veut simplement pas.

    – Parce que le rejet populaire anglais de l’Europe c’est fait contre des décisions et désirs qu’ont promu les élites politiques et économiques grand British comme par exemple le grand marché, l’intégration de par exemple la Pologne et la liberté de transit des personnes. En gros le peuple anglais a maudit les résultats de causes grandement promu par les élites anglaise.

    – De fait la Grande Bretagne doit absolument garder un pied dans l’Europe car si les promoteurs médiatiques pro-Brexit ont fait miroité l’appel du grand large mondialisé, les USA et la Chine se posent la question de l’intérêt de la Grande Bretagne si elle n’a plus accès au gouvernail de l’Europe.
    En corolaire les anglais hors de l’Europe vont devoir prouvé se qu’il vont pouvoir apporter à l’Europe si il veulent avoir non seulement accès au marché européen (ils l’auront) mais voix au chapitre des décisions. Si ils sont « backés » par les USA et la Chine cela peut se faire mais si l’Europe arrive et en profite pour se passer d’elle alors elle ne sera juste pas écoutée.

    – Ensuite il y a l’argument classique de tous ces pays européens si différents qui comme par magie chacun n’en faisant qu’à sa tête et essentiellement en marchant sur les pieds les uns des autres vont atteindre une harmonie qu’ils n’ont pas atteinte dans l’intégration… J’ai des doutes.

    – Nous nous plaignons de la bureaucratie et de la législation centralisée de Bruxelles, nous oublions qu’une grande partie de la législation (normes) ont pour origine la mise en place du marché unique et qu’elles ont souvent été rédigée par des lobbies d’origine anglo-saxonne…

    Bon néanmoins il est certain que les années à venir vont être intéressantes à étudier pour les historiens du futur

    • « Être le centre moteur d’une confédération ? Elle ne le veut simplement pas. »
      Il n’y a pas d’état fédéral dans une confédération, donc pas de centre.

      J’ai un peu l’impression que vous nous refaites le débat du brexit. Méchants, méchants, méchants les anglais.
      Il vous a peut être échappé ce qu’est une négociation.

      • C’est l’auteur de l’article qui écrit « Une telle Confédération européenne menée par le Royaume-Uni », cela implique bien un rôle de leader. Si le mot centre maladroit vous embête ne bloquez pas dessus, l’important est que je ne vois pas le Royaume unis comme un élément moteur de la création d’une confédération car ce n’a jamais été son penchant. Je peux bien sûr me tromper mais je pense que l’auteur plaque ses idées sur une entité qui n’a qu’en faire.

        Vous me faites le reproche (sans en être sûr 🙂 ) de penser les britanniques comme méchants; j’espère être un petit peu au dessus de ce niveau d’analyse. Ce que je dis c’est que la Grande Bretagne est historiquement prise entre l’envie de rester dans un splendide isolement synonyme de liberté et la nécessité de ne pouvoir tourner le dos à l’Europe continentale dont l’histoire et les décisions ont et auront des effets sur elle.

        La problématique anglaise est donc d’avoir le maximum de contrôle sur l’Europe sans appartenir à l’institution. Comme vous le dites c’est le cadre des négociations mais que les négociations tournent bien pour les britanniques il faudrait qu’ils aient des cartes maitresses.

        Si l’énoncé non dit des britanniques c’est « On est pas dans la maison, on ne veut pas payer le loyer mais on veut les clé de la maison et décider le menu du repas de midi, parce que on est Anglais point barre; avouez que cela risque de braquer.

        Ne pensez pas que je crois que la Grande Bretagne va être exclue du marché unique ou que l’on va lui appliquer des taxes de douane ou quoi ou qu’est ce. Non le problème c’est le droit de regard sur la politique des autres, déjà l’Angleterre avant le Brexit demandait une place autour de la table des utilisateurs de l’Euro sous le motif que les décisions prises pour l’Euro a des effets sur l’économie britannique; ils arguaient qu’ils faisaient partie de l’Europe quand même. Jusqu’à maintenant on leur a répondu « tu n’utilises pas l’Euro alors ta gueule ». Un petit peu du style « l’Euro c’est notre monnaie et votre problème »…
        Si le Brexit est mené à bien les Britanniques ne seront toujours pas utilisateur de l’Euro et plus dans l’Europe alors quel poids auront ils si la BCE envisage de prendre une décision susceptible d’être néfaste pour l’Angleterre ?

        C’est je m’en aperçois le fond de l’article étant donné que l’Angleterre ne sera plus dedans et qu’elle risque de manquer d’argument pour faire pencher la balance de son coté, elle devrait selon l’auteur créer sa propre structure. Est ce possible ?

        • « Si l’énoncé non dit des britanniques c’est « On est pas dans la maison, on ne veut pas payer le loyer mais on veut les clé de la maison et décider le menu du repas de midi, parce que on est Anglais point barre; avouez que cela risque de braquer.
          « tu n’utilises pas l’Euro alors ta gueule ». Un petit peu du style « l’Euro c’est notre monnaie et votre problème »…

          Le RU a contribué 2 milliards pour le bailout Grec. Pour une monnaie que nous ne voulons pas, dont une certaine Thatcher vous a prédit les faiblesses inhérentes. Pervers, n’est ce pas?
          Il est absolument impossible de construire un narratif binaire sur ce sujet

          • Je ne vois pas où vous voyez un narratif binaire

            L’union Européen a des accords avec des pays qui ne veulent pas entrer dans l’union.

            AELE Association Européenne de Libre Echange
            EEE Espace Economique Europeen

            Il y a l’accord sur l’Espace économique AELE+EEE avec L’Islande, Liechtenstein et la Norvège, en théorie ces pays font « ce qu’il veulent, ils sont souverain » mais dans les faits si ils veulent rester dans l’accord ils sont très contraints. C’est d’ailleurs ce que voulait dire la première ministre norvégienne quand elle a affirmé que la Norvège est «aussi intégré qu’il était possible de l’être sans adhérer» et «coopère même plus avec l’UE que certains de ses Etats membres» mais qu’iIs obtiennent l’accès au marché unique, mais doivent en échange adopter les législations qui en découlent et que « Cela ne plaira pas à la Grande Bretagne ».
            Donc dans ce modèle les Brexiteurs si amoureux de la souveraineté de leur parlement devrait tout de même adopter les législations européennes, dur à digérer. Ceci dit la PM norvégienne a déjà dit qu’elle ne veut pas du Royaume unis dans l’accord AELE car c’est un délicat équilibre entre les 4 pays (+ la Suisse).

            Une autre solution c’est un ensemble d’accords bilatéraux comme avec la Suisse en effet cette dernière fait partie de l’AELE mais pas de l’EEE. Mais alors c’est près de 120 traités bilatéraux sectoriels associant le pays à l’Union qu’il va falloir que le Royaume Unis négocie et c’est pour une large part les mêmes dispositions que celles adoptées par les autres pays de l’EEE dans les domaines de la libre circulation des personnes, des marchandises, des services et des capitaux. Donc retour à la case départ le RU va devoir admettre des législations européennes à moins que l’Europe soit plus coulante qu’avec la Suisse mais ce n’est pas gagné.

            Dernier étage les accords de libre échange ressemblant à ceux que l’UE a avec la Turquie, Canada, Israël, la Corée du sud etc… Pourquoi pas mais il ne vous échappera pas que ces pays n’ont aucun contrôle sur l’élaboration des politiques au sein de l’UE (et réciproquement).

            Quel seront les accords à l’issue des négociations ? je ne le sais pas mais ce dont je doute c’est que le Royaume Unis garde son influence (importante) sur les politiques de l’UE et qu’elle obtienne la totale souveraineté dont elle rêve vis à vis de l’union.

        • Merci, mais tout ça c’est des suppositions à partir de non-dit : « on n’est pas dans la maison… etc… » qui sont les élucubrations de journalistes, politiques etc… vu que personne de mandaté à cet effet ne s’est exprimé sur ce sujet.

          Initier et être le centre moteur, oui il y a une différence : merci d’avoir noté l’erreur du rédacteur que vous aviez dupliquée.

          • Je ne fais que commenter un article donc je reste dans son optique qui est que le Royaume Unis se trouvant à la croisée des chemins aurait la possibilité d’initier (utilisons votre mot c’est le plus adéquat) une construction confédérale. Effectivement cette idée est toute entière dans la tête de l’auteur et il n’y a peut être absolument aucun britannique qui la partage; de la pure spéculation…

    • Vote populaire: non. Quand vous avez 130 parlementaires Tories qui s’affichent Brexiter, une centaine qui n’ose pas par consignes gouvernementales, sans parler de la cinquantaine du Labour également muselée par discipline de parti, votre vote populaire n’existe que dans votre imagination et vous permet de construire le monde binaire qui vous arrange. Même remarque pour les « élites ».
      Vos doutes sur le libre échange sont très symptomatiques d’une éducation nationale qui a merveilleusement fait son travail. Je me souviens avec tendresse de mes cours d’histoire. Keynes, bien. Laissez faire, mal. C’est sur, laisser les gens et entreprises commercer librement sans le soutien et l’éducation de fonctionnaires n’ayant jamais travaillé dans le privé, cela ne peut que mal se passer.
      Pour ce qui est du complot USA Anglo Saxon, si ca vous aide a dormir, tant mieux. Personnellement, je fais le constat qu’a chaque fois qu’un pays et son gouvernement s’enferrent dans une impasse idéologique et économique, un bouc émissaire est vite trouvé. La « finance mondiale ». Les Rosbifs. Les Ricains. Les trois a la fois. Les autres, quoi. Le socialisme est le curseur idéologique du continent. Avec les beaux résultats que nous connaissons. Le reste, sans parler d’histoire, n’est que mauvaise littérature.
      Pour en revenir au sujet, c’est quelque chose que beaucoup sur le continent souhaiteraient. Mais il ne faut pas rêver. D’autant plus que le RU va chercher a approfondir ses relations en priorité avec des zones économiques en plein boom.
      Mon pari va vers un exercice de damage limitation, suivi d’un containment policy. Sachant que de toutes les façons, le RU sera entraîné dans une crise continentale si elle prend la même forme que la dernière fois.

      • J’aime beaucoup votre réponse à coté de la plaque de quelques années lumière, a se demander si vous avez compris quelque chose à mon commentaire…

        1/ Votre laïus sur le vote populaire n’existe que dans VOTRE imagination puisque je n’ai à aucun moment utilisé les mots « vote » et « populaire ». Mais passons.

        2/ Il ne vous a pas échappé que le vote a été le plus Brexitiste dans les zones qui reçoivent le plus de subsides de l’Europe, les zones rurales. Londres a voté Bremain ainsi que les centres universitaires et plus généralement les centres urbains (http://www.bfmtv.com/international/trois-cartes-pour-expliquer-le-brexit-995904.html). Il y a bien une « binarité ».

        3/ Ai je des doutes sur le libre échange ? mazette ai je fais une diatribe anti libre échange ? cela m’a échappé. Je n’ai d’ailleurs jamais utilisé le terme de libre échange cela n’étant pas le sujet de l’article… Vous arrivez même à placer ce pauvre Keynes qui était pourtant bien loin de mes pensées lors de la rédaction de mon commentaire. Bah si j’avais parlé des avantages comparatifs des débouches chiotte je suppose que vous m’auriez quand même vilipendé comme un suppôt socialo-keynesien-anti libre échange; quand on tient un numéro de cirque on s’y tient je vois.

        4/ Ah maintenant le complot USA Anglo Saxon. Le fait que le président des Etats-Unis soit passé à Londres pour dire que les USA appréciaient d’avoir un allié qui les comprenait dans l’Europe ne compte pour rien ? D’ailleurs ce n’est pas un complot puisque pour qu’il y ai complot il faut qu’il y volonté de cacher. Ici tout était cash sur la table (http://www.theatrum-belli.com/brexit-un-coup-de-poignard-dans-le-dos-des-etats-unis/)
        Tiens pour revenir au libre échange voici ce que Barrack Obama a dit « Peut-être qu’un jour lointain un accord entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni existera, mais ça ne sera pas prochainement.  »  » le Royaume-Uni se retrouverait à l’arrière de la queue [pour des négociations] « . Ce n’est pas l’Europe qui rechignerait à parler de libre échange avec le Royaume Unis ce sont les USA.

        5/ Je le répète la Grande Bretagne aura un accord de libre échange avec l’Europe mais elle risque de ne plus avoir mot au chapitre sur les décisions qui se prendront au sein de l’Europe.

  • Cette confédération existe déjà et s’appelle Espace Economique Europeen.

    • Il me semble que vous avez absolument raison. L’auteur appelle à la création d’une confédération comme si c’était un animal politique commun sauf qu’aujourd’hui il n’en existe très peu sinon une seule (à compléter si vous quelq’un connait d’autres exemples).

      L’union Européenne est de fait une confédération car elle est une somme d’états souverains liés par des traités sans état fédéral. C’est la définition même d’une confédération.

      Le fait est qu’en dehors de l’Union Européenne je ne connais pas de confédération, les USA forment un état fédéral, de même que la Confédération Helvétique dont le nom est resté mais pas la réalité.

      Donc au final l’article porte en lui deux absurdités;

      1/ il demande l’instauration d’une confédération qui existe déjà, ce qui est pas mal niveau logique politique. En fait il demande la modification des traités qui la caractérise.

      2/ L’auteur oublie de dire que si les confédérations sont si rares c’est qu’elles sont des entités politiques instables qui ont tendance à soit exploser sous l’effet des égoïsmes nationaux ce qui attend peut être l’Union Européenne ou à devenir une état fédéral.

  • Merci pour la clarté de votre article. Vive cette Confédération européenne en remplacement de la chimère dénommée « Union européenne » qui nous spolie, nous les Européens, de NOTRE Europe!

  • Ou alors, les anglais ont déjà cette confédération qui s’appelle le commonwealth, et qui leur permet d’avoir des prix et frais de douanes avantageux entre membre (pour simplifier).
    et magie de la chose, deux états membre et même intégré dans l’euro sont membre du commonwealth, chypre et malte.

    J’ai hâte de les voir utiliser leur union pour faire un gros pied de nez aux politicards européen.

    • Sauf que :

      « Le Commonwealth est peut-être la plus étrange des organisations internationales au monde. Y appartenir n’apporte aucun avantage commercial, aucune baisse des droits de douane, aucun accord de coopération civil ou militaire. Son budget, environ 50 millions de livres sterling (approximativement 62 millions d’euros), ne représente rien à côté des 13 milliards de dollars de l’ONU et des 120 milliards d’euros de l’Union Européenne. Dans les faits, le Commonwealth est un «club» des anciennes possessions coloniales britanniques, auquel de nouveaux pays sont progressivement venus se rajouter. »

      issu de http://geopolis.francetvinfo.fr/mais-a-quoi-sert-vraiment-le-commonwealth-39981

      En gros le Commonwealth est un club où on cause pas une organisation politique, pas une organisation économique, pas une confédération. Si vous voulez que l’Europe soit juste un « club où on cause » pourquoi pas c’est un exemple.

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