Guerre en Irak : la faute de Tony Blair

Quelles leçons tirer du rapport Chilcot, paru cette semaine en Grande-Bretagne, et qui accable Tony Blair pour son rôle dans l’intervention militaire en Irak auprès de George W. Bush, Jr en 2003 ?

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Guerre en Irak : la faute de Tony Blair

Publié le 9 juillet 2016
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Par Jérôme Perrier.

Guerre en Irak : la faute de Tony Blair
By: Chatham HouseCC BY 2.0

La publication du rapport Chilcot sur les responsabilités dans le déclenchement et la gestion de la guerre en Irak, suggère quelques réflexions. Non pas sur les faits : ils sont connus depuis longtemps, et de ce point de vue, ce rapport très sérieux et très complet ne fait que confirmer ce que l’on savait depuis longtemps déjà sur cette désastreuse affaire.

Invasion planifiée

Il est en effet acquis depuis plusieurs années que l’administration Bush avait décidé et planifié l’invasion de l’Irak de Saddam Hussein dès le début de 20021, et que très vite Tony Blair s’était lui-même engagé auprès du président américain à lancer son pays dans cette aventure hasardeuse (qui s’avère être le pire fiasco depuis la guerre du Vietnam pour les USA, et depuis l’expédition de Suez pour ce qui est de la Grande-Bretagne).

Les réflexions que suscite ce rapport me paraissent d’un autre ordre. D’abord, il confirme un très grave dysfonctionnement institutionnel au Royaume-Uni durant les années Blair (l’Irak ne faisant qu’accentuer une dérive qui a commencé dès la victoire du New Labour en 1997). Comme chacun le sait, dans le régime parlementaire britannique, l’instance suprême de décision est le cabinet2, c’est-à-dire un groupe de quinze à vingt personnes correspondant aux ministres les plus importants (les ministres régaliens, plus un certain nombre d’autres titulaires de portefeuilles variés, choisis par le Premier ministre parmi les dizaines de personnes qui constituent le gouvernement au sens large).

Il est vrai qu’au XXe siècle, pour des raisons diverses (allant des guerres et de la possession de l’arme atomique à la médiatisation croissante de la vie politique), le rôle du Premier ministre s’est considérablement accru, au point que certains ont pu parler d’une « présidentialisation » de la fonction. Mais cette montée en puissance du 10 Downing Street est loin d’avoir été constante et uniforme, puisque plusieurs Premiers ministres contemporains ont eu une pratique du pouvoir finalement plus collégiale que certains de leurs prédécesseurs, y compris du XIXe siècle. Mieux, selon le contexte politique du moment, des Premiers ministres ont vu leur pratique politique évoluer considérablement au fil des années, le cas le plus spectaculaire étant celui de Margaret Thatcher, qui a d’abord dû composer avec un Cabinet très hétérogène (ou les wets heathiens3 étaient plus nombreux que les thatcherites), avant d’avoir – après ses victoires électorales de 1983 et 1987 – une pratique de plus en plus autoritaire du pouvoir, au point de se faire débarquer en novembre 1990 par ses propres amis politiques lassés de son autoritarisme4.

En d’autres termes, le rôle du Premier ministre (leader fort ou simple primus inter pares) varie considérablement outre-Manche en fonction du contexte politique précis, c’est-à-dire de la popularité conjoncturelle du locataire du 10 Downing street parmi les back benchers5 et au sein de l’opinion publique en général.

Blair, le cas à part

Or, de ce point de vue, Tony Blair incarne un cas tout à fait à part6. Après le raz-de-marée électoral de 1997 (qui intervient, rappelons-le, après dix-huit ans de gouvernements conservateurs), le nouveau et jeune Premier ministre va gouverner de manière très originale, marginalisant dès le départ son Cabinet et concentrant tout le pouvoir à Downing street – plus précisément aux 10 et 11 de la célèbre rue de Londres. Expliquons-nous : lorsque Blair devient le chef du parti travailliste en 1994 (à la suite du décès surprise de John Smith), le jeune Blair, qui est tout juste quadragénaire, conclut une sorte de pacte avec son aîné Gordon Brown, que beaucoup voient alors comme l’espoir du nouveau Labour. Une fois au pouvoir, les deux hommes vont donc se partager le pouvoir, dans une sorte de duopole inédit, où le locataire du 10 Downing street cohabite littéralement avec son voisin immédiat, le tout-puissant Chancelier de l’Échiquier7.

Le Cabinet se trouve ainsi marginalisé face aux deux hommes, qui prennent les grandes décisions en tête-à-tête, aidés de leurs seuls spin doctors (dont le plus célèbre d’entre eux est Alastair Campbell)8. Une bonne illustration de cette pratique duopolistique du pouvoir est la décision d’accorder l’indépendance à la Banque d’Angleterre. Sur une question aussi essentielle, le Cabinet n’a même pas été consulté, et ses membres ont appris la nouvelle par la télévision ! Même la monarchique Ve République française n’aurait pas osé…

Mais un tel dysfonctionnement, déjà problématique en temps « normal », va s’avérer proprement catastrophique dans l’affaire irakienne, dans la mesure où les principales décisions qui vont progressivement engager le pays dans la guerre vont très largement échapper aux débats qui auraient naturellement dû avoir lieu au sein du Cabinet, ce qui entraînera d’ailleurs la démission de Robin Cook, ancien ministre des Affaires étrangères en désaccord avec la politique irakienne de Blair9.

Une grave erreur

Mais si le rapport Chilcot confirme cette dérive institutionnelle et ses conséquences dramatiques, il invite, me semble-t-il,  à une autre réflexion, peut-être encore plus importante. Que la décision de soutenir Georges W. Bush dans sa volonté de renverser Saddam Hussein ait été pour le Royaume-Uni la plus grave erreur de politique étrangère depuis Suez, plus grand monde n’en doute aujourd’hui, de même qu’il n’est pas douteux que Blair a menti dans sa manière péremptoire de présenter au public et aux Communes les informations – en réalité extrêmement prudentes et nuancées – des services de Renseignement sur le danger prétendument imminent des fameuses Armes de Destruction Massive, finalement introuvables. Là encore, le rapport Chilcot ne fait que confirmer ce que l’on savait déjà depuis plusieurs années maintenant10.

Reste qu’il y a une chose que l’on ne peut pas reprocher à Blair ; c’est d’avoir mené cette politique par pur opportunisme, pour de basses raisons politiciennes visant à tirer électoralement profit d’une guerre (comme l’histoire l’a montré maintes fois, il n’y a rien de tel qu’une bonne guerre pour ressouder un peuple derrière ses dirigeants). En réalité, c’est exactement le contraire qui s’est passé : dans cette affaire, Blair a pris des risques politiques considérables (face à un parti travailliste divisé et une opinion publique majoritairement hostile) pour imposer une vue qu’il croyait fondamentalement juste.

Dire cela n’est en rien une manière de lui trouver des circonstances atténuantes ou d’essayer de diminuer sa responsabilité dans ce qui est un fiasco, dont nous n’avons pas encore fini de mesurer les conséquences. Il s’agit simplement de montrer qu’il y a du missionnaire chez Tony Blair11, qui est un homme profondément croyant (il s’est d’ailleurs converti au catholicisme) et pour qui la politique étrangère doit être au service de valeurs et pas seulement de la realpolitik.

C’est du reste ce qu’avait déjà montré son rôle extrêmement actif dans la guerre au Kosovo en 1999, lorsqu’il s’était agi pour l’OTAN de bombarder la Serbie de Milosevic afin d’empêcher ce dernier de poursuivre sa politique de purification ethnique dans la province albanaise du sud du pays. Si cela n’a pas toujours été le cas – notamment en politique intérieure – Blair a été indéniablement en politique étrangère un politicien de conviction, et ce dès le début puisqu’il était prêt à envoyer des troupes au sol au Kosovo.

Il a même tout fait pour convaincre le président américain de l’époque, Bill Clinton, de cette nécessité (ou tout au moins de la nécessité d’en brandir la menace pour conduire Milosevic à céder), alors que Washington était beaucoup plus prudent (sans même parler de l’opposition russe et du malaise français). Comme en Irak en 2003 (mais dès 1998, Blair a soutenu les bombardements aériens décidés alors par la Maison Blanche), Blair pensait agir au nom du Bien contre le Mal et cette bonne conscience l’a conduit à prendre des risques politiques tout à fait considérables.

Contrôler les gouvernants

Ce qui me conduit à ce qui me paraît être la plus importante leçon à tirer de ce fiasco irakien : à savoir que dans une démocratie, les gouvernés ne doivent jamais cesser de contrôler les gouvernants. Afin de les empêcher de poursuivre leurs intérêts politiciens aux dépens du citoyen-contribuable, certes. Mais aussi afin de les empêcher de se prendre pour ces prétendus « Grands Hommes d’État au regard d’aigle qui voient loin » (comme les appelait le philosophe Alain).

Ces Gouvernants qui croient savoir ce qui est bien pour leur peuple, et qui sont dès lors prêts à lui imposer leur conception du Bien. En d’autres termes, les hommes politiques ne sont pas seulement dangereux lorsqu’ils confondent leur intérêt personnel avec l’intérêt général (ce que les travaux de l’école du Public choice ont parfaitement bien démontré).

Ils le sont aussi – et peut-être encore plus, c’est là l’objet de mon propos – lorsqu’ils croient détenir la vérité et s’avèrent prêts à tout pour l’imposer à des citoyens qui n’en peuvent mais. À tout, et même au courage politique. C’est ce que résumait une fois encore parfaitement le grand Alain lorsqu’il écrivait, le 12 juillet 1909, dans un de ses propos : « Le pire des maux, c’est le législateur de fantaisie qui travaille au bonheur des autres. (…) je me méfie du sublime en politique : car c’est le citoyen qui en fait les frais. »

Les Britanniques auraient dû se méfier davantage de Blair, non pas tant parce qu’il était un politicien – ce qu’il était aussi –, mais parce qu’il était d’abord un croisé. Un croisé égaré, qui au nom de valeurs que l’on peut juger estimables, a mené une politique éminemment dommageable pour son pays et pour le reste du monde.

  1. La littérature sur le sujet est surabondante, mais on peut se reporter notamment à Jim Mann, ‪Rise of the Vulcans. The History of Bush’s War Cabinet, New York, Viking Penguin, 2004.
  2. À ne pas confonde avec le gouvernement, beaucoup plus large.
  3. Margaret Thatcher avait coutume de qualifier de wets (poules mouillées) ceux de ses ministres qui ne partageaient pas ses vues. Parmi eux se trouvaient nombre de proches de l’ancien Premier ministre conservateur Edward Heath, qui jugeaient sa politique trop radicale.
  4. Voir le bon documentaire de William Karel, réalisé en 2008 : Mais qui a tué Maggie ?
  5. On appelle ainsi au Royaume-Uni les députés de base.
  6. Cf. Michael Foley. The British Presidency: Tony Blair and the Politics of Public Leadership. Manchester University Press, 2000.
  7. Le chancelier de l’Échiquier réside au 11 Downing street. Dans le cas de Blair et de Brown, cette cohabitation au sens propre du terme est encore plus étroite puisque les deux familles vont permuter leurs appartements : les Blair ayant alors trois enfants, vont habiter l’appartement privé du 11 Downing street, plus vaste, pendant que les Brown, vont occuper celui du 10 !
  8. Son journal est d’un grand intérêt pour le sujet qui nous occupe. Voir Alastair Campbell, The Blair Years. The Alastair Campbell Diaries, New York, A. Knopf, 2007.
  9. La littérature sur le sujet est considérable, mais le récit le plus complet et le plus vivant est sans doute Andrew Rawnsley, The End of The Party. The Rise and Fall of New Labour, Penguin, 2010.
  10. Parmi les nombreux documentaires (dont beaucoup sont disponibles sur youtube), on peut citer : « Iraq War, Tony Blair and the Truth. »
  11. Sur cette question, on peut voir sur Youtube la deuxième partie du documentaire « The Blair Years », intitulée « War on Terror ».
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  • Nous ne pouvons qu’être dithyrambiques et béats d’admiration devant les résultats de la « pacification » et de la « démocratisation » sauce anglo-américaine.
    Le peuple d’Irak jouit d’une quiétude ………………explosive …….

  • Merci, M. de Villepin d’avoir refusé d’engager la France dans cette sinistre croisade.

    • Villepin, le mec qui faisait le mariole à l’ONU et qui s’est couché devant des lycéens qui n’étaient pas en âge de voter ?

  • vivement le même rapport sur la Lybie et l’opération Harmattan !!!

  • Certes, mais d’un point de vue libéral, faut-il en conclure qu’il ne faut jamais agir, qu’il faut laisser des dictateurs sanguinaires continuer leurs exactions ? Cela laisse un goût amer…

    • Combien de centaines de milliers de morts, de réfugiés, sans compter les attentats chez nous et ailleurs au nom d’une pétendue idéologie « libérale »

    • Je ne sais pas si le libéralisme a beaucoup à en dire. Le rôle de l’Etat est d’assurer la sécurité de ses citoyens, par rapport aux menaces intérieures comme extérieures. La défense fait partie de ses attributions légitimes. À certains égards on peut appliquer oe même raisonnement aux organismes internationaux, mais leur légitimité est moins nette et surtout leurs moyens d’action ne sont pas toujours satisfaisants.

      La question n’est pas seulement morale, c’est une question d’opportunité.
      Du point de vue de l’intérêt de la France ou des USA, ces interventions sont au mieux médiocres, au pire très coûteuses. Il n’y a guère d’avantages qu’on ne puisse obtenir à moindre coût par le commerce ou la diplomatie.
      Reste la protection des populations. Là, il s’agit de savoir si l’on fera plus de bien en intervenant ou pas.
      Même en admettant que la cause soit juste (se débarrasser d’un tyran), il faut encore savoir si les moyens à employer sont raisonnables et proportionnés au but recherché, et si l’on a une chance raisonnable de succès.
      Il faut dire qu’on est loin du compte. On renverse un dictateur, pourquoi pas? Mais avec quel objectif politique ensuite? Qui met-on à la place? Quel ordre espère-t-on à l’issue de la guerre? Il est nécessaire d’avoir une vraie réponse AVANT de s’engager. Et la démocratie n’est pas une vraie réponse, pas assez concrète. D’ailleurs les conditions de la démocratie ne sont pas réunies dans ces pays.
      Partir comme on le fait sur de vagues intentions, mais aucun objectif politique concret, c’est le plus sûr moyen de perdre la guerre, même si on gagne toutes les batailles. Ce qui n’est pas assuré.
      Par ailleurs, il ne faut jamais oublier que même la guerre la plus juste passe inévitablement par le meurtre. C’est peut-être un moindre mal, mais un mal tout de même. Et donc ça se mesure, d’après les circonstances et non pas seulement sur des principes.

    • A eux de s’en débarasser. La liberté à un prix, sinon, ils en reviendront à la dictature.

      • On peut vous suivre si l’on songe à la Corée du Nord, par exemple. Mais si les exactions se produisent sur une partie minoritaire de la population soumise au tyran ? A supposer que le sort funeste des Juifs allemands ait été connu dès avant 1939, pouvait-on se contenter de ne rien faire ? Négocier ? Eliminer le dictateur, oui, mais le futur de l’Allemagne était alors tout aussi incertain. Donc, il me semble que si l’expédition guerrière de Blair et Bush était mal pensée, mal conçue, et critiquable à ce titre, n’est-ce pas, somme toute, la caractéristique commune de toute ingérence dans un pays tiers ? Et l’on arrive ainsi à la conclusion que le « devoir d’ingérence » est à éviter dans tous les cas.

  • Le fiasco est dans le fait de ne pas les avoir completement écrasé sinon j’appellerais ca plutot une reussite, mais le fait de pas les avoir vaincu completement reviendra tot ou tard sur la table, il faut donc mieux se préprarer au lieu de pleurnicher.

  • Je vivais aux UK à cette époque . Je confirme que les britanniques étaient contre la guerre . Pour Blair il était clair -pour nous- que suivre les américains sur ce terrain était un suicide politique . Il a menti , effrontément sur la situation avec une aisance absolument incroyable .
    Sa prestation télévisée était tellement réussie que j’y ai personnellement cru.
    Il a poussé au suicide(?) David Kelly un inspecteur de l ONU qui contrecarrait les thèses de Blair et de Bush . Ce que Blair a fait est très grave . Les conséquences sont lourdes.
    Etait il devenu coupé des réalités , a t il perdu les pédales ?
    Bush lui a t il mis une pression insupportable ?
    Je penche pour la seconde , il faut se rappeler le mensonge visiblement forcé de Colin Powell .

    • Pas du tout. Bush lui a dit à plusieurs reprises qu’il comprenait parfaitement les difficultés politiques qui étaient les siennes et que les Américains pouvaient très bien y aller seul. Ceci est attesté par diverses sources. Non, Blair y est allé parce qu’il croyait sincèrement être dans le vrai. C’est ce que j’essaye de montrer dans ce papier : il a menti, pris des risques politiques considérables et conduit son pays dans une situation désastreuse non pas par cynisme, mais par conviction. On croit toujours que le fait d’avoir des convictions est en soi une excellente chose : cela peut être encore plus dangereux que le cynisme. La preuve!
      Comme disait Alain, les intérêts sont beaucoup moins dangereux que les passions, car eux transigent.

      • @Jérôme Perrier Merci beaucoup pour votre réponse éclairante . Il est tellement difficile de démêler les éléments . Incroyable l’influence des égos et ce ,même dans une démocratie solide comme celle des UK . Cela fait réfléchir et donne le vertige . Incroyable la faiblesse du nombre et des organisations face à individu déterminé .

        • (suite) mais je ne suis pas d’accord avec votre conclusion , un individu cynique et sans conviction fait les mêmes dégâts. Le problème réside plutôt dans le manque de collégialité dans la démarche de prise de décisions.

  • C’est curieux cette impression qui me taraude la mémoire: ne sont-ce pas les mêmes qui hurlaient aux divers massacres de dictateurs divers-comme, par exemple, El Assad père et fils- qui jouent les Indignés de l’intervention? ( Dont je rappelle la théorisation de notre ex-ministre des Affaires Etranges -je fais la faute exprès- Kouchner).

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