Le Brexit, cruelle leçon de démocratie pour l’Europe

L’Europe a perdu un pilier : elle paie un élargissement et des traités imposés, un financement à crédit du modèle social, une bureaucratie étouffante.

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Brexit une chance à saisir pour l'Europe By: motiqua - CC BY 2.0

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Le Brexit, cruelle leçon de démocratie pour l’Europe

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 3 juillet 2016
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Un article du Parti Libéral Démocrate.

Le Brexit, cruelle leçon de démocratie pour l'Europe
By: motiquaCC BY 2.0

L’Union Européenne souffre aujourd’hui d’avoir perdu l’un de ses principaux piliers. Pilier économique et militaire mais aussi référent pour la défense de nos libertés. L’Union européenne paye son élargissement non concerté, des traités imposés malgré le rejet des citoyens sollicités et, enfin, son acharnement réglementaire et sa quête d’harmonisation. La France et son modèle social financé à crédit portent une part de responsabilité dans cette débâcle. Nous inquiétons nos partenaires en nous enfermant dans la crise et en refusant les mutations en cours. L’Union européenne telle que nous l’avons connue est morte.

Comment réformer l’Europe ?

Nous demandons aux dirigeants à Bruxelles d’abandonner leur dérive réglementariste pour recréer un rêve européen, faire de l’Europe le continent des libertés, tant individuelles qu’économiques. Nous ne pouvons l’envisager qu’à l’aide d’un nouveau traité remplaçant par une vraie subsidiarité « l’intégration » fédéraliste actuelle, instaurant des institutions plus démocratiques et mettant fin aux monopoles publics et privés au profit d’une vraie concurrence ouverte. Traité qui devra être soumis aux électeurs des 27 pour être mis en oeuvre. C’est la seule chance de stopper la dislocation de l’Europe et de restaurer la confiance des Européens dans leurs dirigeants.

Nous devons enfin respecter le choix démocratique des Britanniques et conserver nos bonnes relations avec ce pays, en particulier en maintenant son accès au marché unique. Les enjeux qui nous attendent exigent de nous appuyer les uns sur les autres malgré la remise en question du modèle bruxellois. Les montagnes de dettes accumulées en Europe, les modèles sociaux à réinventer et la montée des nationalismes nous promettent des conflits bien plus graves si nous laissons l’Europe se disloquer.

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  • Au sujet de la « dérive règlementariste » : la plupart des règlements mis en avant par Bruxelles l’ont été à bon escient – il n’est pas correct de faire d’une minorité de décisions excessives le caractère principal des orientations prises. Il y aurait une étude à faire et foule d’exemples à citer

    • L’article tient plus du slogan que de la démonstration de quoi que ce soit. D’autant que ce ne sont pas ces dérives qui ont motivé les Anglais à partir. Il y a ceux comme sur ce site qui répète que l’Europe sera libérale ou ultra-libérale ou ne sera pas et d’autres qui affirment qu’elles sera sociale ou pas du tout. Et au milieu il y a des gens qui essayent de faire le job.

      • « il y a des gens qui essayent de faire le job. »

        Vision constructiviste ! Même l’idée de fabriquer une Europe libérale avec des négociations et des traités est une vision constructiviste. Et la superposition de volontés constructivistes différentes voir opposées (libérales, sociales, nationalistes …) ne peut aboutir qu’à la dislocation de l’Europe. Plus on voudra construire l’Europe, et plus on la détruira car on n’a pas les structures constitutionnelles pour imposer un choix démocratique ou le rapport de force pour imposer arbitrairement une vision plutôt qu’une autre.

        • Si le constructivisme est pour vous un gros mot parce que vous l’opposez au réalisme je n’ai pas de vision constructiviste. Si l’idée que pour bâtir une fédération qui ne va pas de soi, il faut négocier un à un les pas qui y conduisent, sans précipitation et en multipliant les échanges, je suis sans doute constructiviste.
          Si maintenant vous trouvez que les arguments des Brexiteurs eux sont réalistes, parce que globalement l’idée était : »l’empire est toujours à notre portée, reconstruisons le ! » Eh bien nous ne sommes pas d’accord. Mais on ne va pas débattre sur des étiquettes.

          • Je crois de moins en moins à l’action politique sur le long terme : le libre-échange et l’organisation sociale relèvent plus de la nature humaine que de sa volonté. Ce sont les échanges commerciaux et culturels qui créent l’Europe (ou les autres blocs). La politique a plutôt tendance à les disloquer : voir l’Espagne ou la Belgique. Il faut négocier, mais négocier des droits et des libertés et non des contraintes ou des impôts. Dans le cas contraire, ces contraintes ou impôts sont toujours le prétexte à la sécession.

            Il y a bien sur un problème à faire accepter une dérégulation qui pourrait être perçue comme ultra-libérale. Mais je doute que l’on puisse réaliser une union sans avoir au préalable nivelé les mentalités et les constitutions de chacun des membres. Au moins suffisamment pour que l’union soit naturelle et non une contrainte.

            Les arguments des « brexiteurs » ou des indépendantistes ont peu d’importance : ils « naviguent » sur des réalités plus profondes de culture, de pouvoir et de richesse. Et les disparités géographiques de culture et de richesse ne peuvent pas être résolues par la loi. Alors qu’elles sont nivelées par le libre-échange (J’ai bien dit disparités géographique ! – Ceux qui espèrent « construire » l’égalitarisme dans leur coin ou l’imposer aux autres sont à côté de la plaque et devront patienter un siècle ou deux)

      • Les anglais ont voulus sortir pour quoi en sommes? Parce qu’ils sont idiots?

      • Pierre w ce n’est pas parce que vous allez répéter 100 fois la même chose que ce sera vrai.

        Le genre d’arguments qui a beaucoup joué dans la campagne : la souveraineté des décisions que vous pouvez classer dans l’anti-immigration alors que ce n’est pas le cas. (ça date de ce mois de juin le 14 et peu avant le referendum). Dire qu’il faut aller jusqu’en cours de justice européenne pour faire respecter ce droit. Sur le dailymail ce genre de discussion a fait 80,000 commentaires en une journée et quand on voit les notes obtenues par les commentateurs du Leave… même des IN trouvaient que les décisions de la commission outrepassaient ses droits mais avaient peur de l’inconnu s’ils votaient le Leave.

        « An attempt by the European commission to challenge Britain’s right to deny some EU migrants access to child benefit and child tax credits is expected to be thrown out by European judges.

        The ruling from the European court of justice is expected to confirm that Britain can insist that only EU citizens with a lawful “right of residence” in the UK can claim social security benefits. »

        https://www.theguardian.com/law/2016/jun/14/european-court-back-uk-limits-migrants-access-child-benefits

        • Oui l’Europe a des ambitions supranationales, oui elle retire de la souveraineté aux états membres. Oui les Anglais ont le droit de considérer que c’est inacceptable, et les Anglais s’en vont. Où est le débat ? Les Anglais ont le droit de croire à leur étoile. Personnellement je ne leur en veux pas. Je veux juste qu’ils activent l’article 50, qu’ils quittent l’Union au premier janvier 2018, et qu’ensuite on négocie avec eux des accords bilatéraux gagnant-gagnants. Après sur l’intérêt de l’article ci-dessus avec un peu d’honnêteté, vous reconnaîtrez que ce n’est pas en répétant les choses qu’elles deviennent vraies. Parce que pour la leçon de démocratie; le spectacle donné par le RU en ce moment n’en n’est pas une illustration. Ou bien expliquez moi pourquoi « l’auteur invité » imagine que nous n’allons pas respecter le choix démocratique des Anglais, il semble plutôt que ce soit les rues de Londres qui voudraient remettre ce choix en cause, aucune manifestation en Europe pour que soit forcé le maintien de nos voisins dans l’Union n’est à déplorer, je crois.

  •  » respecter le choix démocratiques des britaniques « …il aurait déjà fallut respecter celui des français lors du réfrendum de 2005….mais c’est sans doute trop demander à l’élite français….

  • La « montée des nationalismes » n’est en aucun cas dirigé contre les autres pays européens.
    Qu’est ce que le marché unique vient faire la dedans?
    Pensez vous réellement qu’un traité voté par des français, des espagnols et des italiens (voire des grecs) puisse être libéral?

  • Les traités actuels instaurent la liberté et en particulier le marché unique. C’est un bien précieux qui a notamment forcé la France à s’ouvrir. Méfions-nous d’un nouveau traité qui risque fort d’être liberticide vu l’importance du socialisme dans l’Europe.

    • Plus de 20.000 normes, vive la liberté au son des décisions quotidiennes des éclairés de Bruxelles. Prions pour que demain Big Bother nous offre la meilleurs liberté possible et pour cela surtout ne contrarions pas son pouvoir, il est source de liberté et de prospérité, abandonner Big Bother c’est aller vers l »apocalypse. Mettons de côté nos appartenance locales ou nationale, ce qui n’est pas fait pour l’humanité entière n’est pas libéral non? Quittons ce système réactionnaire et créons l’homme nouveau. Un homme fait pour la liberté et qui comprend que Big Bother veux sa liberté et que de toute façon même si les choses vont mal elles iront encore plus mal sans lui. Certes ils nous met sur écoute, nous taxe, réglemente un peu, notamment sur les heures ou les roux au pull rouge peuvent aller acheter du poisson ou sur les mots interdit dans une conversation téléphonique, mais il nous donne l’essentiel, nous avons un marché mondial unique non? Vive Big Bother et l’homme nouveau.

  • Cet article est une interprétation personnelle. Un réel manque de discernement avec le présent.

    • Oui cet auteur qui n’a pas été touché par la grâce de béatification de l’immaculé progrès universel n’a pas comprit je sujet.
      Le sujet étant suite au Brexit, « l’apocalypse chez les Britannique ».

  • La plus belle phrase que j’ai pu lire durant ce Brexit était du dernier gouverneur de Honk Kong, Chris Patten : « A referendum reduces complexity to absurd simplicity » que l’on pourrait traduire par « Un référendum simplifie d’une manière absurde un ensemble de décisions compliquées à prendre »… Bref, Il faut arrêter d’essayer d’analyser pourquoi une population vote oui ou non, mais plutôt se demander si le processus du référendum n’est pas une énorme connerie !

    • Evidemment les « zélites » ne supportent pas le peuple et surtout pas les « populistes » qui les représentent. « One man (or woman) one vote » est pourtant la seule formule qui puisse garantir la démocratie. En Suisse où les votations, souvent d’initiative populaire, sont courantes la démocratie est véritablement apaisée, et les « zélites » bien moins arrogantes. Elle est où la connerie ?

      • En Suisse, les référendum se font sur des projets de lois, donc des choses abouties! Pas des questions existentialistes lancées dans le vide! On évite donc le tout venant populiste! Argument réfuté!

        • Parce que vous pensez qu’il y ne serait ce une personne sur cette planète qui peut comprendre facilement un projet de loi mais ne peux pas comprendre qu’on lui demande s’il veux quitter un système politique?
          Argument réfuté!

    • Si le processus de referendum qui est le seul contre pouvoir du peuple face à ses représentants est une énorme connerie, alors l’élection des représentants en est une aussi.
      Je n’ai rien contre le fait de supprimer le référendum mais alors il faut supprimer l »élection des représentants et la remplacer par le tirage au sort.

      • Le processus de referendum n’est absolument pas un contre-pouvoir du peuple face à ses représentant puisque ce processus est lui-meme actionné par les dits-représentants! Le seul contre-pouvoir est la manifestation ou plus, la révolution!

    • A chaque fois qu’il y a eu un référendum sur la question européenne, que ce soit en Suède, en France, au Pays-Bas, au Royaume-Uni, etc… les européistes ont promis l’apocalypse si les électeurs rejetaient le projet lié à la construction européenne. On attend toujours les malheurs promis par nos élites…
      Franchement, si le sentiment anti-UE se répand autant dans des pays aussi divers que les Pays-Bas, la France, le Royaume-Uni, l’Autriche, la Finlande, etc… ce n’est surement pas simplement une affaire de « connerie ».

      • Ou avez vous vu dans mon argumentaire que j’étais pro ou contre le brexit? Je dis juste que posé ce type de question à un référendum est une énorme connerie! Pour preuve, les nombreuses requetes google au lendemain du brexit démontrent bien qu’une grande partie des votants n’avaient pas compris la question!

        • C’est vrai que demander à des gens de comprendre qu’on leurs demande de rester ou sortir de l’UE….Non mais attendez, demander leurs 2+2 aussi tant que vous êtes, demander à cela à des CE1 pas au peuple voyons.

          La preuve qu’ils sont stupides d’ailleurs c’est qu’il ne veulent pas rester dans le paradis sur terre qu’on dans leurs grande bonté d’âme offert les saints de Bruxelles.

    • non, le monde est complexe les lois qui doivent le régir doivent être simples et stables sinon cela conduit à une tyrannie de la bureaucratie…

  • Les commentaires sont fermés.

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