Brexit : les politiciens n’ont toujours pas compris

Malgré la crise du Brexit, les politiciens continuent d'opérer suivant les mêmes réflexes délétères qui nous ont conduit à la situation courante.
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Flag - Great Britain credits Vaughan Leiberum via Flickr ( (CC BY 2.0) )

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Brexit : les politiciens n’ont toujours pas compris

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 28 juin 2016
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C’est au travers des crises que les individus se révèlent, et le Brexit, crise européenne et internationale par excellence, n’échappe pas à la règle. Ces quelques jours écoulés depuis le vote crucial des Britanniques ont été l’occasion pour beaucoup de politiciens de montrer ainsi leur vraie force de détermination, leur capacité d’analyse et, plus intéressant, leur vrai visage.

Et c’est un peu l’avalanche.

Elle était prévisible, et pour qui avait déjà passé un peu de temps à réfléchir à la situation, elle n’étonnera pas. Depuis le traité de Maastricht, les institutions avaient pris un tournant bien déplorable qui s’était confirmé avec le fiasco politique du Traité Constitutionnel en 2005 : passée d’un ensemble de traités essentiellement économiques visant à l’abaissement des frontières et des tarifs douaniers pour faciliter la libre circulation des capitaux, des biens et des personnes sur le continent européen, les institutions avaient commencé puis accéléré leurs extensions dans différents domaines politiques pour, selon les dirigeants de l’époque, accroître l’intégration européenne.

À mesure que cette intégration se faisait plus étroite, les institutions européennes se sont piquées d’intervenir tous les jours plus massivement dans les vies des citoyens européens, et au lieu d’aider à « l’amitié entre les peuples », petit couplet régulièrement chanté en louange des efforts pro-européens, les tensions n’ont pas arrêté d’augmenter, culminant au moment de la crise grecque.

Mais voilà : l’Union européenne, présentée systématiquement par les sociaux-démocrates comme la seule voie possible d’une paix durable sur le continent, n’est parvenue qu’à accroître le ressentiment des peuples qui ont, depuis plusieurs années, le sentiment grandissant de ne pas être écoutés. Et ce, d’autant plus que le Camp du Bien s’est, à chaque coup de semonce, à chaque référendum qui n’allait pas dans son sens, contenté de ne trouver dans ces revers qu’un petit contretemps au plan général arrêté par lui depuis longtemps : à la fin, le super-État européen devrait prendre la place des entités locales trop à l’écoute des béotiens de la base.

Ici, peu importe que ces institutions ne sont que le reflet des lâchetés et des petites magouilles de chaque politicien de chaque État membre. Peu importe que ces institutions n’ont de fait pas plus de pouvoir que chaque État le lui accorde. Peu importe puisque les institutions forment à la fois le bouclier pratique permettant pour ces politiciens d’avancer les législations les plus excentriques ou contraignantes sous couvert d’une « imposition par Bruxelles », et le bouc-émissaire encore plus commode quand il s’agit de dénoncer l’ultranéolibéralisme galopant qui gangrène la gentille société dont ils sont les gardiens auto-proclamés.

Au final, l’Union devient la source de tous les maux et le déversoir de toutes les lubies législatives qui passent par la tête de nos dirigeants. Si ça ne marche pas au niveau national, poussons l’idée au niveau européen. De fil en aiguille, tous ont donc construit un énorme Golem, monstre idiot aux pieds d’argile qu’ils poussent dans l’une ou l’autre direction et qui écrase tout sur son passage.

Et lorsqu’enfin, les peuples se rebiffent, disent « assez ! » … C’est l’avalanche que j’évoquais.

Faisant fi de toute prise de recul, les politiciens de l’Union prennent la parole pour, vite, vite, expliquer à qui voudra l’entendre que cette situation, ô combien délicate, mérite d’être traitée avec la plus grande rapidité.

Jean-Marc Ayrault, ectoplasme diaphane qui n’existait quasiment plus depuis son départ de Matignon, se rematérialise soudainement pour éructer quelques âneries sur une nécessaire (?) ouverture rapide des négociations afin que le Royaume-Uni quitte l’Union aussi vite que possible, car la hâte aide toujours en période de crise. Nicolas Sarkozy, jamais en retard d’une effervescence ridicule, propose un nouveau traité suivi d’un nouveau référendum, pensant comme à son habitude que le problème d’institutions en total décalage avec les aspirations populaires est soluble dans une myriade d’agitations politiques périphériques. Juncker, l’actuel président de la Commission, mettant (comme à son habitude) toute diplomatie de côté, prévient qu’il ne fera pas de cadeau au Royaume-Uni, parce qu’après tout, autant ruiner durablement toute entente entre les Britanniques et le reste de l’Europe ce qui sera forcément profitable à tout le monde.

Du côté des députés européens, on n’est pas en reste : il n’aura pas fallu plus d’une poignée d’heures pour aboutir à une proposition de résolution de la part d’une cinquantaine d’entre eux. Il suffit de la parcourir pour comprendre qu’encore une fois, intelligence, pondération et synthèse réfléchie ont été soigneusement passées au broyeur : qu’on active l’article 50 au plus vite, qu’on refuse tout nouveau traité avec les félons britanniques tant qu’ils ne seront pas définitivement exclus, qu’on exclut des votes les parlementaires britanniques au parlement européen, et qu’on renforce bien sûr le projet européen par exemple en prohibant toute solution étudiée en fonction des désidératas des États membres et de leurs peuples, ce qui serait par trop crasseux.

À cette lecture, on ne peut s’empêcher de penser qu’il aurait été dommage de se priver d’une telle proposition, tant elle semble aller dans le bon sens, celui qui revient à pacifier les relations des institutions avec les États membres et avec les peuples aux intérêts desquels elles sont censées travailler. Il n’y manque plus que le projet d’une humiliation publique (mettre les parlementaires britanniques au pilori pourrait constituer une attraction amusante dans les rues de Bruxelles, par exemple), et on aurait toute la panoplie des trucs et astuces finauds pour relancer l’idée d’une Belle et Grande Europe, acceptée de tous, ou sinon

journalimse le monde beurkxitDans la presse, c’est un peu la même averse de propos consternants. Je passerai pudiquement sur les eurolâtres aveuglés qui, fiers porteurs de l’étendard du Camp du Bien, ne renonceront pas de si vite à une intégration encore plus forte, une étreinte encore plus étroite et étouffante et proposent donc à mots à peine cachés quelques rétorsions contre les traîtres à la cause.

Vous l’avez compris : tout se déroule malheureusement comme prévu, et on ne pourra s’empêcher de noter que les partisans de la construction du Golem, qui lui reprochaient régulièrement d’être bien trop pro-capitaliste et de ne pas donner suffisamment de pouvoir aux États, ne peuvent à présent s’empêcher de louanger les avantages de la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux en pleurnichant sur le départ britannique qui viendrait ainsi briser ce magnifique succès.

Réaction parfaitement émotionnelle, incohérente, irrationnelle, toute en duplicité et en hypocrisie de ces soldats du Camp du Bien qui n’ont toujours pas compris que la seule intégration européenne possible est celle vers la liberté, celle qui consiste à diminuer l’importance des systèmes collectivistes, institutions européennes y compris, et pas le contraire.

Cette réaction émotionnelle incontrôlée n’entraîne dans son sillage que ressenti, aigreur voire haine, et montre incontestablement le vrai visage de ceux qui nous dirigent et que – ne l’oublions pas – les peuples européens ont porté là de leurs votes. Ces dirigeants ont, très clairement, perdu pied avec la réalité et ont complètement oublié qu’une construction qui ne tient que par la force et la menace est destinée à l’échec, que des relations basées sur le mensonge et la duplicité se finissent toujours mal.

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  • Tout cela est parfaitement exact. L’Europe bruxelloise est un mensonge et une calamité quant aux pouvoirs qu’elle s’accorde avec la bénédiction de nos gouvernants européens

  • Votons tous mal contre aux prochaines présiglancielles 🙂

  • Et l’on aimerait bien que de nouveaux politiciens français proposent de bonnes idées. Car réentendre les semblables propositions, des mêmes têtes et leurs échecs, n’augure rien de bon. Il faudra du temps et non de la précipitation, de la démocratie et justice, mots qu’ils bafouent. Et peut-être envisager durant cette longue négociation de Brexit, envisager un tout autre traité européen et ré-incluant les britanniques, afin d’éviter de nouvelles guerres européennes comme évoquées dans certaines tribunes politiques ce matin. Du temps et de la justice, voilà ce que doit être le programme des années à venir.

  • Comme h16 le dit bien, l’Union a un plan pour l’Europe et ses peuples, et ne s’en cache pas. Que penser quand le Président du Parlement Européen déclare :

    ‘The British have violated the rules. It is not the EU philosophy that the crowd can decide its fate’ – Schulz

    C’est édifiant.

  • Tous ces politicards se rendent compte que le Golem est en train de leur échapper. Car n’en doutons pas, nous ne sommes qu’au début d’un processus, les peuples ont été trop trompés et méprisés et depuis trop longtemps. Après le Royaume-Uni, qui va organiser un référendum ?
    Je suis persuadé qu’avec du recul, dans 10 ans, on se rendra compte que le Brexit a été le premier acte de la fin de l’UE telle que le voulait les élites auto-proclamées de Bruxelles. Ils sont tellement désespérés que j’entendais déjà certain dire qu’un futur référendum ne serait validé qu’à la condition de réunir une majorité de 60% et avec un taux de participation de 75% !!! A ce tarif, on peut déjà annuler par avance le résultat de toutes les élections à venir !
    La réaction des « responsables » politiques est consternante, ils se conduisent avec les Anglais comme des mafieux (mention spéciale à Junker) ou des hystériques. S’ils voulaient donner des idées à d’autres, ils ne s’y prendraient pas autrement ! Le peuple Anglais a été courageux et responsable. Rappelons-nous le nombre colossal de Chefs d’Etat qui a donné son avis sur le Brexit (menaces voilées à l’appui ! ) et demandons-nous quel impact ce type de manigance aurait eu sur notre propre électorat dans un cas similaire.
    Vivement que cette nouvelle URSS et ses réglementations débiles s’effondrent.

  • En effet, la préoccupation majeure semble-t’il est de punir. Punir les britanniques, qu’ils servent d’exemple! De la même manière qu’il méprise le libre choix individuel qu’il faudrait canaliser, diriger, inciter, ils entendent montrer au bon peuple ce qu’il coûte de prendre une mauvaise direction. C’est éducatif finalement et je suis bien certain que la plupart d’entre-deux ne voient là rien de cynique ou infamant; c’est une réaction d’une parfaite cohérence avec leur mode de pensée.

  • La mauvaise foi libérale vaut bien celle des syndicats français, comme le montre l’article. S’il n’est bien entendu pas question de punir les Anglais, L’Islande s’en chargeant très bien, il ne peut être question de nouveaux arrangements sur mesure. Le Royaume-Uni (plus aussi uni d’ailleurs), se voit depuis toujours comme une singularité qui échapperait aux règles. Il faut leur accorder qu’ils sont en effet singuliers, mais on ne peut pas éternellement être le leader du Commonwealth, Atlantistes et Européens à reculons. Le peuple Britannique a tranché, ils doivent sortir vite, sans tragédie ni émois excessif; mais prestement tout de même.

    • L’écosse voudrait bien continuer à profiter des sous de l’UE…

      • Après, pour une sortie rapide, les anglais sont habituellement de bons négociateurs…ils attendront que la spécialité culinaire parisienne qui occupe actuellement un palace doré bien situé dans Paris soit viré…

        • Pour l’instant c’ est Cameron qui est dehors, le Labour et les Tories en lambeau et à ma connaissance il n’ y pas qu’Hollande à vouloir que l’Angleterre se bouge le cul. Etre bon négociateur ne signifie pas qu’on est en position favorable pour négocier systématiquement.
          Contrepoint omet largement la situation de la politique intérieure dans ce Brexit, c’ est malhonnête de faire passer la démission de Cameron pour du courage politique alors que la situation aurait lieu en France on crierait encore au populisme et à la démagogie.
          L’Anglophilie est assez mal dissimulée pour beaucoup dans les commentaire elle est louable mais biaise complètement le débat.
          Si on est circonspect du Brexit on est immédiatement taxé de vendu à Bruxelles ou d’Eurocrate socialo-communiste, ou partisan d’un fascisme européen.

          Contrepoint est il encore un site libéral ou un playerbashing pour ceux qui s’ennuient sur Valeurs Actuelles, Rivarol et j’ en passe?

          « Après, pour une sortie rapide, les anglais sont habituellement de bons négociateurs…ils attendront que la spécialité culinaire parisienne qui occupe actuellement un palace doré bien situé dans Paris soit viré… »

          En quoi votre commentaire serait plus pertinent que pierre w qui au contraire essaie de dégager des facteurs explicatifs plutôt pertinents?

          • Je pense que la situation politique de la France est bien pire que celle de l’Angleterre…en france, il n’y a plus d’opposition, du populisme à tous les étages, députés et sénateurs ne se cachent même plus pour faire passer des lois iniques…et il n’y a pas l’ombre d’un espoir de renouveau politique…et je pense qu’il est dans l’intérêt de tout le monde de réfléchir avant de chercher à punir qui que ce soit…et encore désolé de ne pas faire de copier-coller de mes commentaires entre les divers articles de ce site.

    • Haha, pierre W, votre propos sent à plein nez l’esprit des eurocrates ordinaires OU de ceux qui sont imbibés de leurs dogmes !
      Et l’Islande n’a guère à voir en ceci. Ah oui, l’Irlande (ou l’Ecosse) vouliez vous taper là ? Ben oui, l’une et l’autre sont tellement abonnées aux subsides déversés sans discernement mais parfaitement vers une « clientèle des gauches » que leur Amour pour l’Europe ne fait pas de doutes !

      D’ailleurs un Pierre Defraigne n’en jurerait pas autrement. Triste dispositions mentales d’apparatchiks…

      • Je ne suis pas plus eurocrate que ça, il est bien évident que la communauté souffre d’un déficit de démocratie et d’un excédent de bureaucratie, mais n’est-ce pas logique pour un si jeune projet ? Les fruits restent à mûrir. Mais claquer la porte, exclu de tout avantage comme de tout inconvénient. On peut préférer l’autoroute ou la nationale pour diverses raisons toutes respectables. Mais si on quitte l’autoroute, on roule à 90 et on profite du paysage.

        • Projet si jeune…ça fait quand même 60 ans qu’il été initié. Et l’excuse facile comme quoi il est difficile de se mettre d’accord à 28 fait long feu, primo parce que personne n’obligeait à une telle extension, secondo il y a eu des blocages déjà à 6. Une solution intéressante aurait été de pousser l’intégration économique avec les états de départ et seulement ensuite de s’étendre mais les eurocrates voulaient LEUR europe en dépits des peuples. Qu’ils y aient un intérêt personnel paraît évident mais ils pensaient apparemment qu’en répétant leur mantra et en occupant l’espace médiatique et politique, ils auraient gain de cause de manière inéluctable. Le peuple Anglais vient de mettre un gros paquet de sable dans la mécanique et je m’en réjouis. Les Anglais ont toujours eu cet esprit d’indépendance et de responsabilité chevillé au corps, heureusement pour nous.
          Et il est parfois bien plus agréable de prendre une nationale à 90 pour profiter du paysage effectivement.

        • @pierre w : la suisse a choisi la nationale depuis longtemps, et elle semble rouler à 200 quand l’UE roule à moins de 50 …

          • La Suisse, je connais bien, a choisi en conscience d’adhérer à Schengen mais pas au pacte communautaire. Le débat s’y poursuit sans passion et avec un très haut niveau de maturité politique, et bien peu de Suisses auront la mauvaise foi de vous dire que leur aisance tient à leur maintien hors de la communauté.. Mais en tout état de cause la Suisse assume tous ses choix. On ne demande rien d’autre aux Anglais de maintenant assumer les leurs. Et donc de quitter prestement l’Union en activant immédiatement l’article 50, et en ne jouant pas sur le maintien de certains avantages obtenus en raison de leur appartenance à l’union. Le Royaume Uni est aujourd’hui un pays ni communautaire ni Schengen ni Euro, il y en a d’autres sur le continent, plus beaucoup, il doit être traité de la même façon.

            • Je ne comprends pas trop ce besoin de célérité à leur demander de sortir, ça ne fait pas 4 jours que le résultat a été proclamé.

              L’impression que certains ici mettrait les affaires de leur conjoint par la fenêtre dès le commencement de la discussion sur un éventuel divorce émis par leur conjoint !

              Il faut 5 ans mini pour entrer dans l’UE et vous voudriez que la sortie se fasse en 1 semaine ?
              Ça sent la vengeance.

              • Je comprends votre incompréhension, c’est que vous considérez que le résultat du vote est le commencement d’une discussion sur un éventuel divorce. Or il me semble que la discussion a eu lieu, longuement, profondément, le résultat du vote est la décision irrévocable de se séparer, reste juste à partager les meubles, et en la matière plus vite c’est fait plus on évite de sinistres débats.

                • Il me semble que cela doit être confirmé par le parlement britannique.

                  En 2005, refus, on a revoté en 2008 comme les hollandais. Même les danois ont revoté pour l’Euro. Et vous voulez foutre les anglais dehors en 3 jours ❓

                  Si ce n’est pas 2 poids, 3 mesures, alors c’est quoi ❓

                  • Je suis visiblement le seul europhile ici, donc je ne veux foutre personne dehors. Au cours des derniers temps j’ai beaucoup trop fumé de cigarettes à palabrer avec beaucoup d’Anglais, Anglais que j’ai vu au cours des semaines commencer à adhérer au Brexit. Et ceci pour des raisons mystérieusement insignifiantes, comme redonner la fierté aux nations du Commonwealth qui auraient été humiliées par l’adhésion du RU à l’Europe, ou de l’urgence de soigner les caries des petits Anglais, ou encore de stopper le flux incontrôlé d’immigrés qui passent par l’Europe (car c’est bien connu on va aussi reboucher le tunnel et mettre 200 nautiques de plus à la largeur du Channel… ). Donc j’ai fini par comprendre que l’Angleterre est envahie par des hordes sauvages, mal soignée, et forcée de trahir le reste de l’empire, tout ça à cause de l’Union.
                    J’ai pu en retirer une certaine frustration, je l’avoue, mais comme je les aime toujours, j’ai hâte que leur Empire renaisse enfin que leurs enfants soient guéris et que la grandeur de leur espèce soit préservée. D’ailleurs les tenants du Brexit ont toujours expliqué qu’ils iraient vite, que le parlement serait rapidement consulté (en Angleterre on n’imagine pas que le parlement même s’il est majoritairement favorable au Remain, n’entérine pas le vote), et qu’en septembre l’article 50 serait activé pour une sortie effective en janvier 2018.
                    Vous voyez quoi vous comme planning ?

                    • Cameroon aurait due je pense faire comme De Gaule et provoquer une élection législative, mais au contraire il fait le référendum en début de mandat pour être certain que son parti reste au pouvoir.

                      Même un euroceptique sera ainsi forcer d’être le plus conciliant possible avec l’UE puisque sa majorité aura surtout des pro-UE.

                      Ce qui hélas empêche pour l’instant une réel politique d’indépendance notamment tourné vers le Commonwelth.

                  •  » Il me semble que cela doit être confirmé par le parlement britannique » +1 et à l’instant T rien n’indique que ça va passer comme une lettre à la poste.

                    Les anglais pourraient finalement ne pas enclencher l’article 50 si les négociations se passent bien et qu’ ils jugent qu’ils ont eu ce qu’il voulaient.

                    Mais l’impact politique serait incalculable: le gouvernement anglais serait « taxé de vendu à la finance et au marché », ne nous leurrons pas l’enjeu primordial pour l’UK c’est la conservation du passeport européen de la city et qui lui permet d’intervenir sur le continent le reste c’ est de l’épouvantail.
                    De l’autre côté l’UE serait complètement décridibilisée car cédant à n’importe qui.

                • Comme dit MichelC on aurait aimer que le referendum de 2005 ait été validé par les assemblées à la même vitesse, surtout que je vous rappelle que ce n’était pas à l’époque pour accepter ou pas le maintien dans l’UE mais l’acceptation ou le rejet de la constitution proposée.

                  Vous dites que vous êtes europhile. C’est bien le problème car ça dénote une attitude inconditionnelle. Vous verrez sur ce site mes nombreuses contributions disant que je préfère actuellement en tant que français être dans l’UE plutôt qu’en dehors car la main mise de notre gouvernement sur l’économie aurait été et serait encore pire qu’actuellement… là au moins ça les bride un peu et on ne fait pas de dévaluation tous les ans.

                  • Non sérieusement je ne suis pas un inconditionnel, et je vois bien que le projet pour être ambitieux est pour l’instant un peu détourné par des fonctionnaires au lieu d’assumer sa vision. Un bout de chemin est parcouru cependant, et on ne peut malheureusement que spéculer sur l’état de l’Europe aujourd’hui s’il en avait été parcouru un autre. Il est facile de dire maintenant que tous nos maux viennent de l’Europe, mais c’est assez peu fondé. En effet je pense aussi qu’au moins les fréquentes discussions supra nationales, désenclavent les politiques nationaux tentés par des choix monétaires ou autres (fiscaux par exemple) extrêmes et donc naturellement court-termistes.

              • encore un qui n’ a toujours pas compris qui ne s’agit pas d’un divorce, n’y a t’il eu ne serait-ce que des fiançailles? Non. Y a-il eu un mariage?Non.

                Et de quel vengeance parlez vous? La campagne a été faîte sur une sortie la plus rapide de l’UE,le résultat est ce qu’il est: l’UE prend acte, les électeurs du Brexit aussi non? La politique n’ est pas une affaire de moeurs comparez les deux c’est ne strictement rien comprendre à la situation actuelle.

                Et puis en général, quand on veut quitter une instance supranationale et qui plus est dictatoriale on le fait au plus vite et sans regret non?
                A ce qui paraît l’UE c’est l’URSS donc au contraire délivrons les au plus de ce fardeau en engageant au plus vite les négociations, les anglais en seront plus vite débarrassés, et sans nostalgie bien sur 🙂 , je ne pense pas que la Hongrie le soit à l’égard de l’URSS non?

                • MDR, vous avez mal vécu un truc avec les anglais ?

                  Vous ne faites que répétez ce que disent vos élites : pour le grand public ils font les gros yeux pour que ça ne donne pas des idées aux autres, mais en coulisses tout ça va très bien se passer.

                  La Suisse au moment où elle a dit non à l’UE sur l’immigration non contrôlée il y a 2 ans, l’UE a fait les gros yeux et l’a menacée de mettre fin aux accords bilatéraux et ce afin de faire peur aux électeurs, et uniquement aux électeurs. Manque de bol une étude de l’AGEFI est parue qui disait que la fin de ces accords ne coûterait que 0.16% du PIB au maximum. Et la votation suisse a dit non et l’UE n’a rien fait car elle a plus besoin de la Suisse que la Suisse n’a besoin d’elle.

                  Et ça sera pareil pour l’UK qui adhérera à l’AELE créée par…. la Suisse !
                  Les turbulences sur les marchés financiers sont juste liés à la réallocation d’actifs et à l’incertitude mais ça va se tasser.

                  • Vos élites? lesquelles? ah le mot élite qui veut à la fois tout et rien dire, qui sert de cache misère dès que l’on souhaite aborder le vif du sujet, vous accusez avec des assertions gratuites et sans fondements et ressortir pour la énième fois la comparaison avec la Suisse n’a aucun intérêt puisque la Suisse n’ a jamais voulu rejoindre l’UE et n’a donc jamais entrepris les démarches en ce sens, pour l’AELE, vous êtes dans votre boule de cristal vous n’en savez rien.

                    Bref du discours grand public copié collé des élites populistes et europhobe, c’ est vous qui avez un problème on dirait

                    Pourquoi sortir la Suisse alors que le sujet de l’article c’ est l’UK? comparaison n’est pas raison.

        • Euh moi je préfèrerais le chemin vicinal où personne ne viendrait m’emm…. Ça doit être mon côté rural pas franchement supra national (déjà que la Fronze me les casse, c’est pas pour qu’un Schmidt vienne me les briser…)

    • pierre w: « se voit depuis toujours comme une singularité qui échapperait aux règles. »

      L’entreprise anglaise qui achète des pièces française fabriquée avec des emplois français dans les Vosges est vraiment votre ennemie ou vous avez abusé de drapeaux au dessert ?

      • Euh non, j’ai peu d’ennemis à vrai dire, pourquoi cette question ? Cette entreprise anglaise est menacée par le Brexit ?

        • pierre w: « Cette entreprise anglaise est menacée par le Brexit ? »

          Par les volontés de rétorsion de politiques vindicatifs complètement déconnectés des réalités, certainement. L’entreprise française qui commerce avec est aussi menacée notez.

          Un des principaux négociateurs est actuellement la France qui a réussi à quasiment faire crever son tissu entrepreneurial tout en engrangeant un niveau record de faillite et de dette d’état malgré les impôts les plus élevés de la planète (après la Belgique).

          Leur demander de « liquider vite cette histoire », c’est comme demander à Daniel Camargo Barbosa de régler rapidement la situation d’un pensionnat de jeune fille.
          D’où la question.

          • C’est quand même n’importe quoi, toute la campagne pour le Brexit a été conduite pour démontrer que l’EU appauvrissait le RU. Les Anglais on été convaincu par ces arguments, et maintenant les 27 qui n’avaient rien demandé devraient se préoccuper des conséquences économiques pour les entreprises anglaises ? Les 27 doivent d’abord penser à leurs peuples qui les ont élus, et après et après seulement aux autres. Il n’est pas étonnant que le RU out, les responsables des autres pays considèrent les intérêts des Anglais moins prioritaires.
            C’est quand même un comble, les eurosceptiques dansent au lendemain du Brexit se disant que ça va conduire à une implosion, mais si on essaye d’aller vite pour éviter l’implosion on est accusé d’anglophobie.
            Les Britanniques, même dans l’UE ont toujours privilégié leurs intérêts, et nous n’aurions pas le droit de protéger les nôtres à leur départ. Tout ça parce que les eurosceptiques ne veulent pas de catastrophe pour le RU non pas par pure anglophilie, mais pour qu’on ne puisse pas démontrer que finalement l’Europe n’est pas si néfaste qu’on veut bien le dire.
            Tous mes potes de pub, tellement volubiles quand ils militaient pour le Brexit, que je voyais les opinions glisser vers la sortie sans que le moindre argument économique ne les alerte, ont aujourd’hui une belle gueule de bois. Ils disent maintenant que Farage avait menti, alors que je leur avait dit qu’un simple calcul sur un sous-bock prouvait que 350 M£ par semaine n’était que de l’intox.
            Farage le reconnais aujourd’hui, mais tous les votants savaient déjà avant et ont pris l’argument parce que plus présentable que leur crise identitaire. Ils gardent toute mon affection, mais leur sort n’est plus lié à l’Union.

            • +1 le pire qui pourrait arriver au RU et à l’UE c’ est un accord ultraconsensuel où l’UK satisfaite des négociations déciderait par je ne sais quel tour de passe-passe de ne pas activer l’article 50 estimant ses intérêts préservées tout en jouissant de nouveau avantage.
              Croire qu’ils n’ y que Bruxelles qui voudrait que l’Angleterre se dépêchent est un leurre, je n’osent imaginer les réactions des populations si une telle situation arrivait.

            • et nous n’aurions pas le droit de protéger les nôtres à leur départ.

              Les échanges dans les états de droit sont de nature gagnant/gagnant, en fermant votre économie vous ne la « protégez » pas du tout bien au contraire.

              C’est parce que vous ne comprenez rien à l’économie que vous avez cette vision d’un affrontement ou scier le marchand « adverse » assurera la prospérité des vôtres, mais c’est une absurdité sans nom complètement démontée par la réalité des faits depuis des siècles.

              Les économies les plus dynamiques, ou les salariés sont les mieux payés et les mieux protégées (parce que l’offre d’emploi est pléthorique) sont les économies les plus ouvertes, les plus libres.

              C’est quand même n’importe quoi, toute la campagne pour le Brexit a été conduite pour démontrer que l’EU

              Les croyances des uns et des autres n’ont pas d’importance pour les échanges. L’Allemagne engrange les succès parce que les Germains sont des gens pragmatiques alors que les Français sont des littéraires attachés à des idéologies.

              Qu’avez-vous à gagner et qui allez-vous « protéger » en instaurant des barrières au commerce entre un marchand anglais et français ?

  • Dites-moi H16,

    hier, vous fustigiez un référedum démagogique car le résultat n’était pas conforme à votre attente
    http://www.contrepoints.org/2016/06/27/258452-referendum-apres-oui-laeroport-de-dame-landes-verra-t-bien-jour

    Aujourd’hui vous saluez le vote britannique et appelez au respect des élécteurs.

    Quelle cohérence ? alors les référendum, pour ou contre ?

    • pour ou contre ?

      Tout dépend de l’esprit dans lequel est lancé le référendum. En fRance, c’est pour faire rentrer le suppositoire, rien d’autre.

    • Tiens, je fustigeais un référendum truc machin hier ? Ah bah non, je fustigeais le projet débile d’aéroport, mais pas le référendum. D’ailleurs, nulle par n’ai-je écrit qu’il ne fallait pas en tenir compte. Et pour le résultat britannique, mon billet ne dit pas qu’il faut respecter ou pas le résultat, il dit que l’appel n’a pas été entendu (ce qui n’est pas du tout la même chose). Et je n’ai jamais été démocrate.

      Bref, apparemment, la subtilité (pas bien fine, pourtant) vous échappe complètement.

      • A défaut d’être démocrate soyez cohérent.
        Les Britanniques ont décidé leur départ, il paraît que l’Union leur coûte 350 Mi de Sterling par semaine, somme qui semble t’il ferait couler le miel et l’or dans leur système de santé. quoi de plus important que la santé ? En plus ils sortent de l’orbite du Golem que vous vomissez. Que faut il attendre ? Vous nous proposez au lendemain de cette décision salvatrice de se poser et d’analyser, voire de psychanalyser, car vous n’y allez pas de main morte, puisqu’il semblerait que tout ce foin n’ait pour seul objectif que de nous faire réfléchir aux monstruosités que le surmoi européen matérialise, ces affreuses lianes vicieuses qui nous étouffent, étouffent notre élan et notre créativité libérale.
        Pourtant selon même votre logique plus vite partis. plus vites les Anglais feront la démonstration de vos thèses, et par dessus la marché (non commun) ils n’auront plus les dents gâtées.

        • Les Britanniques ont décidé leur départ

          Ils n’ont pas dit qu’ils partaient le 24 juin à 09:30 et cela semble vous chagriner. Quel idiot ce DC de ne pas l’avoir inclus dans la question…

          Que faut il attendre ?

          Au vu des actions décérébrées des zélées z’élites européennes, des pertes de clients anglais pour les entreprises françaises, clients anglais qui se tourneront vers le marché intérieur, le Canada, l’Inde, la Chine ou les USA.

          Non, cela ne fait pas tilt dans votre tête ❓ Non, alors, c’est mort :mrgreen:

          ces affreuses lianes vicieuses qui nous étouffent, étouffent notre élan et notre créativité libérale.

          Ah ah, la France intervenant a plus de 60% dans le PIB, qui maquille sa dette pour faire croire à des efforts, quel excès insupportable d’ultra méga giga turbo libéralisme. On l’a échappé bel. J’en frémis…

          ils n’auront plus les dents gâtées.

          Ma sœur est passée chez le dentiste frouze avec sa SS (wafen française). Résultat : une dent arrachée, et 2 autres massacrées pour poser un bridge parce que la SS a décidé que c’est comme cela, faute de pouvoir se payer une mutuelle correcte. Tout esprit sensé en vomirait.

          Forcément, les français n’ont plus de dents gâtées : ils n’ont plus de dents :mrgreen:

          • De mémoire c’est janvier 2018, selon les Nigel, Boris et consort, le reste m’est incompréhensible, sinon que je compatis avec votre sœur. Mais c’est vrai que les soins dentaires, selon les partisans de la sortie, seront bien meilleurs en Angleterre lorsqu’elle ne sera plus dans l’Union, vos mésaventures familiales devraient par pure charité vous porter à souhaiter une sortie la plus rapide possible.

          • « Ma sœur est passée chez le dentiste frouze avec sa SS (wafen française). Résultat : une dent arrachée, et 2 autres massacrées pour poser un bridge parce que la SS a décidé que c’est comme cela, faute de pouvoir se payer une mutuelle correcte. Tout esprit sensé en vomirait »

            Chacun son business dommage pour votre soeur pour moi et les miennes et je pense pour une majorité cela s’est passé sans complication, à ma connaissance les Pro brexit ne sont pas descendus dans la rue pour exiger la suppression du NHS 🙂

    • votre question « les référendum, pour ou contre ? » n’a pas de sens, pour rester poli.
      D’autant qu’à NDDL il n’y a pas eu de referendum, mais une simple « consultation » en application du code de l’environnement. On est bien content de savoir officiellement que ceux qui vont profiter sans subir ni payer (les habitants de Loire Atlantique) sont pour le projet, tandis que ceux qui vont subir (les habitants de NDDL et proches) sont contre, mais franchement, qui en doutait ? La seule surprise en fait c’est que les nantais étaient divisés 50-50, apparemment les nuisances de l’aéroport actuel ne les touchent pas tellement. Par contre, on a toujours pas consulté ceux qui vont payer sans subir ni profiter (les français en général), et là, question respect, on a en dessous du niveau zéro.
      Donc, oui, respectons les électeurs : 0,5% des électeurs français on voté pour. C’est pas assez pour que le projet soit démocratiquement légitime.

  • Qu’à cela ne tienne, H16 …
    En Socialie, il est permis de rêver …. Et de préférence avec des psychotropes, quand ça ne le fait pas naturellement …
    On a des journaleux pseudo-économistes, qui prévoient que nombre d’entreprises implantées à Londres vont vouloir quitter le RU et relocaliser leurs emplois. Des emplois par milliers …Évidement … on ne va plus savoir où les mettre.
    C’est donc une opportunité qu’il ne faut pas négliger !.. Il faut dérouler le tapis rouge dans l’autre sens …
    Sauf que si des entreprises sont parties se loger à Londres, et être près de la City, ce n’est pas pour ses beaux yeux, mais probablement parce qu’elle y avaient un intérêt tout bête. C’est que le lieu était plus attractif que la France pour y développer ses affaires.
    En coupant les amarres avec l’UE, et et le carcan de Bruxelles, il est vrai que les anglais prennent un risque …. Le risque de devenir encore plus attractifs qu’ils ne l’étaient, en s’étant débarrassés d’un boulet.
    Après une période naturellement un peu chaotique, c’est effectivement un gros risque qu’ils prennent !
    Maintenant, concernant la relocalisation des entreprises, si la France était attractive pour les entreprises, ça se saurait !!
    Mais pour ces bien-pensants équipés d’œillères, no problem, il faut se préparer à accueillir des emplois par milliers… MDR !
    Donc tout est normal, comme le Présigland.

  • La réaction des élites européennes est en effet incompréhensible et complètement contreproductive. Punir les anglais pour leur départ n’a en effet de sens que si c’est pour inciter les autres partants éventuels à ne pas les imiter. Mais cela revient à avouer que sortir de l’UE est a priori avantageux, et qu’il est besoin de contrebalancer cet avantage par une punition au moins équivalente! Car au contraire, si y rester est avantageux, alors il n’est nul besoin d’incitant, et à celui qui part on ne peut que souhaiter bonne chance.
    Cela donne l’impression que ces gens considèrent l’UE comme un bien public, et que celui qui la quitte est une sorte de passager clandestin. Mais l’UE n’est pas un bien public « en soi » – pour autant que cela puisse exister.
    Et quelle raison y a-t-il de traiter le Royaume-Uni différemment de la Suisse ou de la Norvège (dont le niveau de vie affligeant montre à quel point l’UE est nécessaire et indispensable à tous ces pauvres gens)?
    Ces gens sont les fossoyeurs même de l’idée européenne et ne s’en rendent pas compte. Ils déclarent vouloir refonder l’Europe, et je crains que cela veuille dire simplement faire de l’UE un gros blob étatiste, ce qu’elle n’est pas encore tout à fait contrairement à ce que disent ses détracteurs.

    • Pourquoi prendre exemple de la Suisse et de la Norvège, et pas celui de l’Albanie, tout le monde sait bien que l’aisance des 2 premiers n’est nullement liée à leurs accords ou non avec l’Union ? Ce qu’il y a de certain c’est que les migrants demandant asile à la Suisse sont retenus sur le territoire Suisse et Idem pour la Norvège. Alors encore une fois il ne s’agit pas de punir les Anglais mais bien de revenir aux normes d’un état souverain qui ne s’inscrit plus dans le projet européen, et donc les camps de demandeurs d’asile, et les altermondialistes anglais sont à Dover. Idem pour le libre échange et autres accord intégrés, ce qui ne devrait pas être difficile puisque les Britanniques ne sont pas dans Schengen. En effet traitons exactement le Royaume-Uni comme un état non communautaire, non Euro et non Schengen, c’est l’objet des négociations de sortie sur lesquelles les états membres devront être intransigeants. Si c’est une punition pour eux, c’est une punition qu’il était facile d’anticiper, du point de vue communautaire c’est une simple question d’équité.

      Si ‘Europe est une si grosse bouse, comme vous le prétendez, il m’est incompréhensible (et doit l’être tout autant pour vous, car s’il est un point où les eurosceptiques et les europhiles ne peuvent que s’entendre, c’est bien celui-là) que Downing Street fort du soutien populaire n’active pas séance tenante l’article 50.

      • Rappelez-moi combien d’heures la France, forte du soutien populaire, a mis a rejeter la Constitution Européenne après le référendum ?

        • Ah ça personnellement j’avoue ne pas comprendre, mais que voulez-vous les Français râlent, parfois ils votent, mais on peut leur enlever un rein sans qu’ils ne bronchent.

          • Avez vous mis autant d’énergie à faire respecter séance tenante le referendum de 2005 ?

            • Non, et je n’ai pas l’impression d’en dépenser tant que ça ici non plus. En 2005 j’ai voté, d’abord j’ai perdu et puis en fait j’ai gagné sur le tapis vert, comme parfois en Formule 1. Alors j’ai pris les points et j’ai continué à vivre. Fallait pas ?

              • C’es tquand même vous qui avez écrit :
                « Le peuple Britannique a tranché, ils doivent sortir vite, sans tragédie ni émois excessif; mais prestement tout de même« .

                La france a mis 3 ans à ne pas respecter puis à faire le contraire du résultat du referendum…

              • MDR vous appelez ça gagner sur le tapis vert…. d’accord, tout est dit !

                • Bin oui c’était un déni de démocratie, il n’y a aucun doute là dessus. Mais soyons clair c’est quoi votre plan pour une sortie de l’Angleterre ? Parce qu’ici je ne vois que des eurosceptiques pour ne pas dire des europhobes, et je ne comprends toujours pas pourquoi vous souhaitez tous que désormais l’Angleterre prenne son temps ?

                  • Ha mais moi je ne suis pas pour qu’elle prenne sont temps, mais ce qui est terrible c’est la faiblesse du gouvernement qui forcement n’est pas adapté à tenir une position dur et même le suivant avec sa majorité aura sans doute du mal à devenir pleinement indépendant comme l’Islande, Singapour ou la Nouvelle-Zélande.

                    Après on peut voir par contre du côté de Bruxelles une volonté de faire mal, ce n’est pas surprenant mais c’est bien une preuve que l’UE n’est pas qu’une coopération inter-étatique, c’est un projet politique dont qui passera certainement un jour par une fédération Etatique comme au USA, le RU à probablement quitter l’UE 15 20 ans avant que ce ne soit plus possible,

            • Vous êtes incroyable quand même depuis quand pierre w à quelque chose à voir avec le référendum de 2005?

      • Je n’ai pas dit que l’UE était une grosse bouse. En fait je pense qu’elle a des défauts, mais qu’elle est bien mieux gérée que la plupart des institutions nationales. Je n’étais pas non plus favorable au Brexit, (1) parce que je pense que c’est une mauvaise nouvelle pour l’UE, le Royaume-Uni ayant plutôt tendance jusqu’ici à réfréner les tentations étatistes de plusieurs pays du continent, et (2) parce que les raisons qui ont motivé le Brexit sont majoritairement antilibérales à mon sens (contre l’immigration, pour remettre l’argent dépensé dans l’UE dans un système de santé étatique, etc.), de sorte que c’est un pari risqué de penser que le Royaume-Uni sera plus libéral quand il sera sorti.
        Nonobstant ce qui précède, je maintiens que les réactions des « élites » européennes à ce Brexit sont pitoyables. Et même avant le vote, les déclarations de Juncker ont peut-être fait plus pour le Brexit que l’ensemble des arguments de Nigel Farage.
        Enfin, je ne vois pas en quoi punir le Royaume-Uni pour son départ, alors qu’il n’a fait qu’exercer un droit que tout le monde lui reconnaissait, serait une question d’équité. Nous ne sommes pas dans un jeu à somme nulle, et j’espère qu’une fois que les rodomontades politiciennes auront pris fin, des gens pragmatiques se mettront autour d’une table pour négocier une sortie raisonnée dans le meilleur intérêt de tous. J’ai pris l’exemple de la Suisse et de la Norvège parce que ces pays ont des accords étendus avec l’UE sans en être membre, et cela ne pose de problème majeur à personne. Pourquoi faire différemment avec le Royaume-Uni?

        • Tant qu’il y a des « espaces publics », réglementer l’immigration n’est pas anti-libéral (lire Hoppe à ce sujet)
          D’accord avec le reste.

          • Tout à fait d’accord avec vous… mais en pratique, vous admettrez que le refus de l’immigration est généralement fondé sur des principes fort peu libéraux.

        • Parfaitement Bruno Dandolo, les motivations des brexiters sont principalement antilibérales et surtout identitaires (Commonwealth, immigration) et nostalgiques de l’Empire. Et je ne propose évidemment pas de punir le RU, et effectivement de le traiter comme les pays hors tout (Schengen, Euro et EU, ce qui n’est pas le cas de la Suisse), de s’accorder des négociations bilatérales gagnant-gagnant, mais tout ça après une sortie du traité. Sortie qui est justement urgente pour stabiliser la situation nouvelle, et aussi parce qu’il serait difficile de négocier des accords futurs EU-RU si le RU est encore dans l’UE, ça tombe sous le sens me semble t’il. Nous sommes donc d’accord je pense.
          Résorber Calais en laissant passer les migrants vers Douvres par exemple, n’est pas une punition, c’est l’application directe du choix des Britanniques.Personne ne parle de la jungle de Ferney-Voltaire, et ce n’est pas parce qu’aucun migrant ne cherche l’asile helvète.

          • Désolé, je ne crois pas qu’il soit impossible de négocier tant que l’article 50 n’a pas été activé. C’est une pure question de pression politique. Certains veulent une notification car cela mettra le RU dans une situation de faiblesse pour négocier, c’est tout.
            Par ailleurs je ne comprends pas comment « laisser passer les migrants vers Douvres » serait une « application directe du choix des Britanniques ». Les Britanniques (contrairement aux Suisses) n’ont jamais été dans Schengen, alors pourquoi la situation devrait-elle changer?

            • +1 Bruno Dandolo, j’ ai l’impression que les anglais pensent pouvoir négocier un max pour au final dire à l’UE bah l’ article 50 heu comment dire…bah on eu ce qu’on voulait du coup on va pas l’enclencher. Négocions calmement posément mais fermement et rapidement.

          • Pierrew

            Vous avez une drôle de notion de la rupture des contrats.
            Bien sûr qu’avant de rompre un contrat on se renseigne vers l’autre partie pour savoir ce que ça va coûter et comment s’organiser pour faire la sortie en bon ordre.
            En 2008 j’ai eu le problème avec un client qui avait signé peu avant un contrat de quelques millions de dollars et qui se demandait si avec la crise de liquidités il ne serait pas nécessaire de le terminer (terme anglais terminaison) pour parer des difficultés à venir.

            On ne lui a pas répondu : « terminer le contrat et on discutera après des conditions et indemnités. »

            • Merci pour les conseils juridiques ;-)). En l’occurrence, le contrat contient une clause de rupture unilatérale, l’article 50, que les tenants du Brexit ont promis d’activer, et que l’Union n’a pas la possibilité de refuser. Nous ne sommes donc pas du tout dans un contexte de droit des contrats privé, tout est prévu ou presque ici, sur la sortie elle-même il n’y a guère que le calendrier à discuter.

              Bruno D. je maintiens que même possible, une négociation d’accords gagnant-gagnant de l’union avec un futur état autonome mais qui reste présent dans l’union est un non sens, puisque le RU serait des deux cotés de la table. Sans doute la position serait moins inconfortable pour le RU, mais il faut penser aux autres états (nous par exemple) qui devrions nous mettre en position de faiblesse alors que nous n’avons pas provoqué la situation.

              Sur Schengen, le RU n’y a pas adhéré mais astucieusement, a négocié une extension de sa frontière sur le continent, et nous payons le prix fort en terme de désordre. Nous sommes bien rémunérés pour ça, mais franchement nous portons la honte de cette jungle car il y a des migrants prêts à tout pour rejoindre le RU, et des extrémistes anglais violents sur notre sol que les autorités britanniques ne prennent même pas la peine de retenir chez eux. Alors oui le RU n’étant plus dans l’Union, cette facilité que nous leur avons accordée ne coule plus de source, et comme Lampedusa n’est pas en Syrie, si des migrants trouvent des passeurs pour leur faire traverser la Manche, nous n’avons plus à mobiliser des milliers de nos personnels pour les retenir.

  • Je n’ai plus la formule exacte de Kennedy en tête mais à force de jouer aux abrutis, nos « élites » corrompues, vendues ou traitresses (rayer la mention inutile) vont finir par déclencher des réactions et révolutions violentes. Comme il n’y aura pas de place pour tout le monde dans les avions du GLAM basés au Bourget, on ne peut que conseiller à tout ce beau monde de reprendre l’entrainement à la course à pied…

  • « Réaction parfaitement émotionnelle, incohérente, irrationnelle, toute en duplicité et en hypocrisie de ces soldats du Camp du Bien qui n’ont toujours pas compris que la seule intégration européenne possible est celle vers la liberté, celle qui consiste à diminuer l’importance des systèmes collectivistes, institutions européennes y compris, et pas le contraire. »

    Désolé mais ce paragraphe est de la pure idéologie, n’est il pas rationnel à ses gens de chercher à faire peur au éventuel nouveaux candidats à la sortie, je ne vois pas la seulement une émission mais une stratégie.

    Quand à l’intégration européenne possible que vers la liberté c’est partir du dogme que l’UE c’est la liberté et qu’elle ne peut être autre chose, bien évidement que c’est possible, Hitler voulait les Etats Unis d »Europe mais pas forcement de liberté. L’URSS avait une intégration européenne aussi à l’Est ce n’était pas forcement libre. L’hégémonie rime d’ailleurs rarement avec liberté.

    Pousser toujours pour une gouvernance plus large en espérant que celle çi défendra mieux la liberté me semble contraire au bon sens.

    C’est un vrai clivage chez les libéraux.

  •  » Ces quelques jours écoulés depuis le vote crucial des Britanniques ont été l’occasion pour beaucoup de politiciens de montrer ainsi leur vraie force de détermination, leur capacité d’analyse et, plus intéressant, leur vrai visage. »
    Force de détermination !?!?!?
    Capacité d’analyse !?!?!?
    Là vous les surestimez très largement … mis à part la défense de leurs intérêts et de la politique à vie …….
    Leur vrai visage ….
    Là vous avez raison mais je n’ai pas encore assimilé l’orientation de mon interprétation
    Quand aux bonnes idées des politiques c’est seulement et uniquement dans l’opposition que les bonnes idées foisonnent …. quand il s’agit, une fois élu de passer aux actes … c’est une autre paire de manches …..
    En ce qui concerne les technocrates et la technocratie nous ne pouvons même pas les virer avec un bulletin de vote …
    L’avenir est radieux …

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