Ma vie d’expat à Miami (2)

La suite du témoignage d’Isabel et Laurent : « Tout est possible à condition de s’en donner la peine dans cette société sans doute plus dure mais aussi d’une certaine façon plus juste. »

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Ma vie d'expat à Miami By: alex de carvalho - CC BY 2.0

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Ma vie d’expat à Miami (2)

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 27 juin 2016
- A +

Une interview par la rédaction de Contrepoints.

Ma vie d'expat à Miami
Ma vie d’expat à Miami By: alex de carvalhoCC BY 2.0

Vous pouvez lire la première partie de ce témoignage ici.

Manger et faire les courses

Grâce à une fiscalité pas trop douloureuse (TVA à 6 % en Floride + 1 % pour le comté de Miami), les possibilités de sortie et de consommation sont nombreuses et facilitées par l’amplitude horaire des commerces.

La première question soulevée quand nous avons commencé à parler de notre départ fut : « Mais qu’est-ce que vous allez manger ? » La réponse est simple : la même chose qu’en France mais sans la TVA. La nourriture n’est en général pas taxée à l’exception du service traiteur et des plats à emporter. Pour être honnête, on peut trouver presque la même chose qu’en France et certains prix ne seront pas tout à fait les mêmes. Si vous avez la nostalgie d’une bonne baguette tiède et croustillante, comptez 3 dollars dans une boulangerie française pour une ficelle de 100 grammes qui deviendra caoutchouteuse en quelques minutes. De toute façon, à cause de l’humidité ambiante, la texture du pain et des cookies est invariablement chewy plutôt que crunchy (comprendre : à mâcher plutôt qu’à croquer). Pour accompagner, il est possible de retrouver une large gamme de fromages français dans des magasins comme Winn Dixie ou Publix (positionnement comparable à Monoprix) à condition d’y mettre le prix (presque 7 dollars pour un petit camembert au lait pasteurisé ou un filet de Babybel). Il faut donc se familiariser avec les enseignes locales et apprendre à jongler avec leurs ressources : achats en gros chez Costco (comme Métro mais ouvert aux particuliers), produits latinos chez Sedano’s, produits courants chez Walmart ou Target (homologues de Carrefour, Auchan, Leclerc).

Passé une période d’adaptation aux nouvelles unités de mesure (les tomates coûtent pareil… ah non, perdu ! c’est un prix à la livre et pas au kilo), il est apparu que :

  • la surface consacrée à la nourriture est facilement divisée par deux par rapport au standard français ;
  • la surface consacrée aux produits frais (fruits, légumes, viande) est encore plus réduite ;
  • les produits frais eux-mêmes sont en moyenne 30 % plus chers que ce que nous trouvions chez nos fournisseurs habituels (fini le trio de poivrons à 1,50 euro, ici pour ce prix-là, vous aurez une salade monochrome).

 

Les assortiments sont étroits et peu profonds, sauf pour les chips et autres cochonneries. Rayon boucherie, vous voulez du bœuf ? Vous avez le choix entre steak, steak attendri ou steak haché. Vous préférez la volaille ? En dehors de la dinde de Thanksgiving qui conditionne la taille des fours américains, ce sera blancs, cuisses ou ailes, le poulet entier se trouvant au rayon rôtisserie. Une envie de rôti de porc ? Il faudra recoller les tranches qu’on vous vend en barquettes. Pour les abats, rognons, lapin, cheval, etc. vous devrez vous en charger vous-même ou demander à Daryl Dixon

Les autres rayons aussi présentent certaines spécificités culturelles : pas de pâte feuilletée, sablée ou brisée, c’est la même pie crust (sorte de pâte sablée épaisse1) pour tout le monde. Rayon jus de chaussette, c’est café moulu ou sachet de thé avec deux fois plus de prix et vingt fois moins de variétés. Venez avec vos dosettes, sinon il vous faudra débourser 5 dollars pour vos capsules Clooney-compatibles. Rayon hygiène, pas de masque à cheveux et deux modèles de déodorant en spray, tout le reste étant des sticks. En revanche, pour les produits bucco-dentaires, vous aurez tout l’attirail du parfait apprenti dentiste. Rayon textile, bonne chance pour trouver en supermarché des sous-vêtements masculins qui ressemblent à quelque chose (d’où leur vient cette rage du boxer long à ouverture sur le côté ?) ou des soutiens-gorge sans rembourrage ni coques.

En contrepartie, nous avons élargi nos horizons. Certes, le rayon yaourts est plus étroit que le comptoir de notre cuisine mais il recèle des merveilles d’inventivité. Nous en venons à nous demander s’il est possible de trouver à moins de dix heures de vol un p***** de yaourt sans gélatine, du chocolat avec un goût de chocolat pas encore digéré, des produits sans sirop de maïs (même les saucisses y ont droit !)… Rien, toutefois, qu’un pot de beurre de cacahuète (le Nutella américain, partenaire de votre régime cétogène) ou de Ben & Jerry’s (à 3,97 dollars la pinte quel que soit le parfum) ne permette d’oublier.

Une fois votre caddie king size bien rempli, vous serez heureux de passer rapidement en caisse où l’on vous accueillera deux fois sur trois en espagnol. On a tendance à l’oublier, mais les États-Unis n’ont pas de langue officielle fédérale, même si la Floride a adopté l’anglais au niveau de l’État. Sauf que… Miami.

 

Les loisirs à Miami

Comme le travail et les préoccupations domestiques ne sont pas tout dans la vie et qu’il faut bien alimenter Facebook, Miami et ses environs (moins de 5 heures de route) offrent des possibilités nombreuses de piocher dans notre épargne. Clairement, c’est Ushuaïa contre Mickey et il y en a pour toutes les bourses : spectacle d’une nature grandiose dans les Everglades (nombreux parcs à 25 dollars, tour en airboat compris) ou les Keys (le prix de l’essence), quantité de jardins, parcs, zoos et musées (à partir de 15 dollars ), entertainment à l’américaine à Disney World (110 dollars l’entrée à Epcot) ou Cap Canaveral (89 dollars le pass annuel pour le Kennedy Space Center), sans compter une scène musicale et théâtrale vivante et variée, Stromae, Iron Maiden, Ellie Goulding, Slayer, John Cleese & Eric Idle (de 40 à 100 dollars)…

Lorsque les miles nous rebutent, notre cinéma de quartier nous accueille pour des séances en matinée à 7 dollars. Nous avons pris le pli de prendre nos bouchons d’oreille et notre petite laine, sous peine de finir sourds-gelés. Plus proches encore sont notre canapé et notre télé sans redevance qui nous offre un choix considérable d’émissions improbables (une téléréalité avec des forgerons, sérieusement ?) et de programmes saucissonnés par des publicités inconcevables en France, telle celle de l’État de New York qui vante sa fiscalité avantageuse ou celle de médicaments qui déroulent la longue liste de leurs effets secondaires. Nous apprécions le ton libre des émissions politiques entre deux réclames.

 

Santé : beaucoup d’idées reçues

La deuxième inquiétude exprimée par nos proches fut la santé : « Vous allez faire comment si vous tombez malades ? » Nous avons des éléments de réponse qui méritent d’être développés vu l’ampleur des a priori français. Un indice : il n’y a pas de rondes de camions Soylent Green dans les rues au petit matin.

Notre premier contact avec le système de santé floridien fut assez douloureux car consécutif à une réaction allergique spectaculaire d’Isabel : les moustiques sous ces latitudes sont hostiles. Après avoir vérifié qu’il était agréé par la mutuelle, direction le dispensaire le plus proche qui nous a accueillis un dimanche matin façon hôtel haut de gamme. Réceptionniste aimable, infirmière adorable, infirmier efficace, médecin aguerri. Après injection de cortico-stéroïdes et 18 heures de sommeil, elle était comme neuve.

5 -
Avis à la clientèle du dispensaire-Tous droits réservés.

Avis aux patients clients.

 

Nous n’avons payé qu’à réception de la facture détaillée quelques jours plus tard… accompagnée d’une enquête de satisfaction :

  • prix public = 496 dollars (de « vraies » urgences à l’hôpital auraient coûté le double)
  • prix facturé à la mutuelle = 243 dollars (tarif négocié dans le cadre de l’agrément)
  • payé directement par la mutuelle = 168 dollars
  • reste à notre charge (co-pay) = 75 dollars

 

Nous sommes dans une logique de prévention et notre niveau de couverture comprend annuellement une visite chez le généraliste, une autre chez la gynécologue et deux visites chez le dentiste avec pas ou peu de frais supplémentaires à notre charge.

En dehors de ces consultations, nous devrons régler un co-pay de 60 dollars pour un spécialiste et de 30 dollars pour un généraliste, ainsi qu’un pourcentage d’éventuels soins ou examens complémentaires. Le site web de la mutuelle nous permet de trouver des praticiens agréés près de chez nous. L’abondance de l’offre se traduit par des délais d’attente ridiculement courts : nous comptons en jours, en semaines à la rigueur, ce qui constitue une amélioration radicale par rapport à notre situation précédente. Pour le dire clairement, nous sommes passés du statut de patients qui patientent et qui pâtissent à celui de clients qui consomment (avec modération) et nous ne nous en portons que mieux !

Comptes d’apothicaire : 75 dollars(reste à payer dispensaire) + 20 dollars (médicaments sur ordonnance) + 83 dollars (traitement d’une carie) + 25 dollars (bain de bouche médicamenteux)

L’exemple du dispensaire est représentatif : les tarifs annoncés, même si nous n’en payons qu’une partie, sont quelque peu anxiogènes au début. Puis nous nous habituons à cette forme de vérité des prix. Et nous réalisons, calculette en main, que nous ne sommes pas vraiment perdants :

France (par mois, sur treize mois, en 2014, avec deux salaires)

  • URSSAF maladie = 48 euros (salarié) + 802 euros (employeur)
  • CSG déductible = 334 euros
  • CSG + CRDS imposable = 188 euros
  • Mutuelle (sur douze mois) = 137 euros (salarié) + 118 euros (employeur)

 

Total à l’année : 20 896 euros (dont 3060 euros2 à titre individuel3)

États-Unis (par quinzaine, en 2015, avec un salaire)

  • Medicaid (sécurité sociale des plus démunis) = 194 dollars (salarié) + 291 dollars (employeur)
  • Medicare (sécurité sociale des personnes âgées) = 45 dollars (salarié) + 45 dollars (employeur)
  • Mutuelle = 95 dollars (salarié) + 380 dollars (employeur)

 

Total à l’année : 25 200 dollars(dont 11 400 dollars à titre individuel)

La contrepartie de cotisations pas trop élevées est que nous pourrions théoriquement payer jusqu’à 11000 dollars par an de notre poche. Les règles qui déterminent la répartition des dépenses entre l’assureur et nous ne sont pas très compliquées mais sortiraient du cadre de ce témoignage ; disons simplement que nous n’avons payé que 203 dollarsen 2015 (Cf. supra), ce qui met l’année de protection sociale yankee à 25 403 dollars. L’année 2016 s’annonce plus chère avec une augmentation des cotisations de presque 10 % au 1er juin. La mutuelle laisse nettement entendre que c’est une conséquence directe d’Obamacare, qui les conduit à couvrir davantage de clients « coûteux » tandis qu’un certain nombre de personnes en bonne santé refusent de s’assurer, préférant à la place payer une amende annuelle de 695 dollars minimum et assumer seuls leurs dépenses.

Côté français, nous avons omis les prélèvements sociaux sur notre épargne, l’impôt sur le revenu sur une partie de la CSG, de la CRDS et de la mutuelle, et les taux de remboursement de la Sécurité Sociale parfois bien mesquins (et qui se traduisent alors par des co-pays / franchises non négligeables), ce qui alourdit la facture.

Dans notre cas particulier, nous constatons que les coûts de notre couverture maladie sont restés similaires pour une qualité et un confort bien meilleurs. À deux salaires, nous nous retrouverions potentiellement avec deux mutuelles et surtout avec Medicaid et Medicare en augmentation.

 

Et la sécurité physique dans tout ça ?

La sécurité de nos biens ne fait quasi aucun doute (immeuble à entrée filtrée avec badge et gardien) alors que la distance nous fait sans cesse craindre le pire pour notre maison en France.

L’omniprésence des voitures de police, pompiers, ambulances dont on entend les sirènes hurler toute la journée – nos fenêtres donnent sur une grande avenue – tendrait à nous rassurer, et ce même si l’un des fils du consul du Canada a été tué lors d’un deal qui a mal tourné à deux rues de chez nous quelques semaines après notre arrivée. Cela dit, c’était en intérieur, pas en pleine rue, et cela semble indiquer que nous avons du dealer haut de gamme à proximité ; toujours mieux que la racaille du bout de la rue dans notre bonne ville du 9-3. Comme nous ne sommes pas à un paradoxe près, nous nous sentons donc plus en sécurité ici qu’au pays.

C’est là qu’on mesure toute la nuance entre sentiment d’insécurité et insécurité dans les faits… Ce qui est l’objet d’un entrefilet de deux lignes dans la presse quotidienne régionale en France, on nous le montre ici en direct à la télé, sans filtre. On n’hésite pas à faire appel au sens civique des téléspectateurs : « Si vous reconnaissez cet individu, appelez la police à tel numéro ». Rien de malsain mais plutôt l’effet d’un patriotisme décomplexé : les Américains sont fiers de leur drapeau4, de leur nation, de leur armée et de leurs professeurs5.

Courses patriotiques
Courses patriotiques-Les promos de la semaine en période de commémorations. Tous droits réservés.

En résumé : tout est possible !

Nous sommes arrivés dans des conditions favorables (salariat avec mutuelle + « bon » visa), à l’issue d’une préparation qui s’est voulue la plus exhaustive possible. Nous ne sommes peut-être pas les spécimens les plus représentatifs des Français de Miami mais d’un point de vue américain, à niveau d’études et d’expérience professionnelle équivalent, nous sommes tout à fait banals, ce qui rend la différence de niveau de vie particulièrement frappante tout en coûtant moins cher à mon employeur.

Le changement le plus appréciable est dans les esprits : les gens sont positifs, tout semble possible, tout est possible à condition de s’en donner la peine dans cette société sans doute plus dure mais aussi d’une certaine façon plus juste. À l’inverse, quand nous regardons l’actualité française, que nous suivons attentivement, nous nous sentons Celtibères ou Homo sapiens sapiens à la rigueur. Mais Français ? Cela surprend beaucoup les Américains moyens de notre entourage, animés qu’ils sont par une francophilie nourrie d’une vision fantasmée de la France6 (et d’abord de Paris). En revanche, les personnes plus informées ne sont pas dupes.

Alors bien sûr, tout n’est pas rose. Nous avons vu les clochards vivant sous les voies express qui desservent le centre-ville, à quelques minutes du clinquant des zones touristiques. Nous avons eu nos moments d’angoisse au début, jamais de doute cependant. Mais maintenant, ça va mieux. Nous sommes décidés à rester et notre premier enfant sera américain. La participation à la Loterie7 n’ayant rien donné, nous avons commencé des démarches plus classiques de parrainage de l’entreprise pour un titre de séjour permanent, la célèbre Carte Verte.

À provisionner : 10 400 dollars (avocat) + 580 dollars (permis de travail) + 2 x 1700 dollars (titres de séjour)

Notre état d’esprit est parfaitement résumé par ma chef de bureau : « We have options. »

Vous souhaitez participer à la série ? Vous êtes jeune ou moins jeune, actif ou retraité, contactez-nous à redaction@contrepoints.org !

  1. Qui trouve une utilisation délicieuse dans la Key lime pie, variante de tarte au citron confectionnée avec des limettes des Keys.
  2. Pour faciliter les comparaisons, il faut savoir que le taux de change au 31 décembre 2014 retenu par le fisc américain était de 0,822 euro pour 1 dollar. Ces montants équivaudraient donc grosso modo à 25 421 dollars et 3723 dollars respectivement.
  3. On a considéré que la mutuelle était « individuelle » dans le sens où elle couvre directement nos propres dépenses, alors que le reste des prélèvements va à la « communauté » sans que nous en bénéficiions forcément. Nous admettons que notre distinction est un peu arbitraire mais, en France, démêler ce qui relève de l’assurance maladie de ce qui relève de la soi-disant « solidarité », c’est pas facile.
  4. Notre bail comporte une section détaillée à ce sujet : la propriétaire ne peut pas empêcher l’ostension dudit drapeau, à condition de ne pas empiéter sur les parties communes.
  5. D’où des campagnes de recrutement avec des slogans tels que « You can be anyone. Why not be someone ? », « You don’t need to be famous to be unforgettable. Make more. Teach. » (« Vous pouvez être n’importe qui. Pourquoi ne pas être quelqu’un ? », « Vous n’avez pas besoin d’être célèbre pour être inoubliable. Faites plus. Enseignez. »)
  6. La visite du pavillon français à Epcot nous a valu 18 minutes mi-amusées mi-consternées devant un film qui montre un très beau pays resté bloqué dans des années 1970 de carte postale et qui fait passer Amélie Poulain pour une progressiste échevelée.
  7. « Diversity Lottery » : tirage au sort organisé par les services de l’immigration et permettant de gagner un titre de séjour, avec des quotas par pays, et qui est censé garantir un minimum de « diversité » parmi les immigrants.
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  • Témoignage très intéressant merci !

    • Merci. Nous nous disions bien que le côté factuel, chiffré et résolument non glamour pouvait avoir son attrait !

  • Ayant un fils qui oeuvre là bas depuis plus de dix ans, je dirai qu’il faut bien comprendre le principe avant de partir : aide toi et le ciel t’aidera.
    Sur cette base le ciel se montre très généreux.
    Pas besoin de grands diplômes (de toutes façons les nôtres, ou du moins la plupart d’entre eux, ne sont pas reconnus). Avec un simple BTS et le bon principe en tête, je l’ai vu parcourir à la vitesse grand V les hiérarchies d’entreprises du pays, loin des grandes métropoles US et sans aucun lien avec la France.
    Ce sont réellement des gens très positifs au quotidien, ce qui facilite et agrémente le ressenti, mais très exigeants quant à l’engagement personnel.

    • Oui, c’est l’un des aspects de ce pays qui nous plaisent le plus ; si vous faites des efforts, vous pouvez raisonnablement espérer être récompensé et profiter des fruits de votre travail.

  • Bonjour, Belge, expatrié depuis un peu plus de 8 ans (3 ans dans la banlieue ouest de Chicago et depuis 5 ans au nord de Denver, Colorado), je retrouve les impressions de parcours que nous avons vécues à l’époque. Petite précision au niveau alimentation. en sachant que tout est très different d’état en état et même de ville en ville, en recherchant encore un peu plus, vous allez probablement trouver des magasins avec un choix plus intéressant en produits frais. Les supermarchés « mainstream » s’améliorent et il y a des enseignes, le plus souvent locales, qui offrent des produits de qualité à prix corrects (et je ne parle même pas de Whole Foods, que nous trouvons très surfait). Je trouve votre conclusion très juste quand vous dites que c’est une société peut-être plus dure (en surface tout du moins) mais plus juste. En ce qui nous concerne l’idée d’un retour en Europe à totalement disparu… Les US ne sont pas pour tout le monde, mais pour des gens qui veulent se donner et avancer, les perspectives sont plutôt positives. Bonne chance

    • Miami est une ville suffisamment cosmopolite pour que l’on puisse trouver sans doute n’importe quel produit alimentaire, en provenance de n’importe quel pays. La question est de savoir à quel prix !

      « Les US ne sont pas pour tout le monde » : nous vous rejoignons complètement sur ce constat. Le temps et l’expérience (et les discussions avec certains anti-américains primaires) nous le confirment tous les jours.

  • Les commentaires sont fermés.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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