Sommes-nous les derniers survivants de l’univers ?

Il est fort probable que nous ne soyons pas seuls dans l’univers. Seulement, où sont donc passés les aliens ? La réponse pourrait ne pas vous plaire…

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Sommes-nous les derniers survivants de l’univers ?

Publié le 22 juin 2016
- A +

Par Guillaume Nicoulaud.

Alien
Alien By: Interdimensional GuardiansCC BY 2.0

Dans la famille des idées à caractère purement spéculatif qui m’amusent (mais me terrifient un peu aussi), je crois bien que le Grand Filtre est une des pires. Ce qui suit n’a aucune prétention si ce n’est que de faire découvrir l’idée à celles et ceux qui n’en n’ont jamais entendu parler. Je vous préviens tout de suite, la chute est rude (souvenez-vous que c’est de la pure spéculation).

L’équation de Drake

Formulée en 1961 par Franck Drake, l’équation n’a pas pour objet d’apporter une réponse définitive à la question d’une éventuelle vie extra-terrestre mais de formaliser le débat entre scientifiques en termes probabilistes. Même si l’équation peut être appliquée à d’autres périmètres, l’équation de Drake propose une estimation du nombre N de civilisations dans la Voie Lactée avec laquelle une communication est théoriquement possible, c’est-à-dire qui ont atteint un degré de développement suffisant pour signaler leur existence :

equation de drake

En prose : N est égal au nombre moyen d’étoiles qui se forment chaque année (terrestre) dans la galaxie (R) multiplié par la fraction de ces étoiles qui ont des planètes (fp), fois le nombre moyen de planète qui peuvent abriter une forme de vie par système planétaire (ne), fois la fraction de ces dernières sur lesquelles une vie se développe effectivement (fl), fois la proportion de ces dernières qui développent une forme de vie intelligente (fi), fois la fraction de ces civilisations capables de signaler leur existence dans l’espace (fc), fois, enfin, le nombre d’années (terrestres) que ces dernières ont passé à émettre de tel signaux (L).

Évidemment, mettre un chiffre précis derrière chacun de ces sept paramètres (et surtout les cinq derniers) relève essentiellement de la conjecture éclairée. Quand Drake publie son équation, on estime qu’une nouvelle étoile naît dans la galaxie tous les ans (R)1 ; on suppute que 20 à 50% de ces étoiles ont des planètes (fp)2 et que ces systèmes planétaires comptent entre 1 et 5 planètes habitables (ne) ; on part du principe que toute planète sur laquelle la vie est possible finit par développer une forme de vie intelligente (fl et fi valent 1) ; on suppose que 10 à 20% de ces civilisations finissent par être capables de se signaler (fc) et font ça pendant mille ans au minimum et cent millions d’années au maximum (L). Au total, notre Voie Lactée abriterait potentiellement entre 20 et – attention les yeux – 50,000,000 civilisations suffisamment développées pour être détectées (N) ; ce qui amène assez naturellement Enrico Fermi et Michael Hart à se demander : « mais où sont-ils donc tous ? »

Le paradoxe de Fermi

C’est le paradoxe de Fermi. En résumé : en tenant les estimations proposées plus haut comme des ordres de grandeur acceptables, on admet qu’il a existé, existe ou existera un grand nombre de civilisations avancées dans notre galaxie. Par ailleurs, en tenant compte du fait que notre soleil est une étoile relativement jeune, on est en droit de supposer qu’un nombre appréciable de ces civilisations sont nettement plus évoluées que la nôtre. Or, force est de constater que jusqu’à ce jour, on n’en a pas vu la moindre trace.

D’où le paradoxe : comment concilier l’existence de nombreuses espèces plus avancées que la nôtre avec le fait qu’elles ne laissent pas la moindre trace de leur existence ? Évidemment, les tentatives d’explication sont légion. Je les classe en quatre catégories :

Il y a d’abord l’idée selon laquelle il n’y a pas de paradoxe : nous sommes en réalité seuls ou presque. C’est un groupe de théories qui suggèrent que les estimations évoquées plus haut sont fausses : nous surestimons grossièrement la probabilité d’émergence de la vie ou d’une vie intelligente, les autres éventuelles civilisations sont extrêmement rares et sans doute trop éloignées pour être contactées.

Vient après l’isolationnisme interstellaire. C’est l’idée selon laquelle cette absence de contact est volontaire ; parce que c’est dangereux (« tout le monde écoute mais personne ne transmet » ), par écologisme (nous sommes perçus comme une espèce à préserver, l’hypothèse du zoo) ou tout simplement par désintérêt (nous ne sommes perçus comme parfaitement anecdotiques ou nos voisins ne s’intéressent pas, d’une manière générale, à ceux qui les entourent3).

Suivent ensuite les problèmes de communication. Ils regroupent principalement deux sous-catégories : nous écoutons mal (nous avons bien capté des signaux de leur part mais n’avons pas su les reconnaître comme tels) ou ils sont trop aliens (ils sont beaucoup plus différents de nous que nous ne l’avons envisagé).

Reste enfin un groupe d’explications que, pour reprendre le terme de Robin Hanson4, j’appellerais le Grand Filtre. De nombreuses formes de vies sont apparues ici et là mais, dans le long processus évolutif qui aurait pu les amener au stade où elles auraient été capables de coloniser la galaxie, quelque chose a coincé et elles ont disparu. C’est à partir de ce point que cet article devient passablement cauchemardesque.

Le Grand Filtre

Il y a plusieurs façons d’envisager la nature du Grand Filtre qui vont de l’extinction causée par un phénomène naturel (météorite5, virus…) à l’autodestruction (guerres, catastrophe écologique…) en passant par un grand exterminateur qui, pour des raisons qui lui sont propres, élimine systématiquement toutes les civilisations qu’il croise. Mais au-delà de sa nature, une autre question se pose : est-il derrière nous – nous lui avons survécu, hourra ! – ou devant nous ?

Schématiquement, on peut s’imaginer l’évolution d’une civilisation intelligente par quelque chose qui commence avec des formes de vies élémentaires, passe par le stade où nous en sommes aujourd’hui et poursuit vraisemblablement avec une colonisation de l’espace ou, au moins, une activité visible de loin. Le fait est que, pour autant qu’on sache, aucune civilisation n’a atteint ce stade.

Il y a donc deux façons d’interpréter ce fait : la version optimiste veut que nous ayons échappé au Grand Filtre et que nous serons bientôt la première espèce à coloniser la galaxie ; l’autre, moins réjouissante, implique que le Grand Filtre est devant nous et qu’au regard de nos progrès technologiques ces derniers siècles, il n’est sans doute pas très loin.

Si vous considérez les choses sous cet angle, vous verrez facilement que toute découverte de forme de vie moins évoluée que la nôtre ailleurs (la preuve d’une forme de vie multicellulaire sur Mars par exemple) n’est pas forcément un très bonne nouvelle : ça signifie qu’arriver jusque-là est relativement facile et que c’est après – peut-être juste après là où nous en sommes – que le Grand Filtre frappe. Évidemment, la proposition inverse est aussi vraie : découvrir une intelligence extraterrestre plus évoluée que nous remettrait en cause l’idée même du Grand Filtre à moins, bien sûr, qu’elle ne soit le Grand Filtre.

(Vous étiez prévenus.)

Sur le web

  1. Il semble que les dernières estimations sont plutôt de l’ordre de sept étoiles.
  2. On estime aujourd’hui que le fait, pour une étoile, de posséder un système planétaire relève plus de la règle que de l’exception.
  3. Notamment l’hypothèse selon laquelle, à partir d’un certain point, les civilisations auraient tendance à se « virtualiser » volontairement — le mind uploading appliqué à l’échelle d’une civilisation.
  4. Si vous appréciez le thème de cet article, je ne saurais que trop vous recommander la lecture de son blog.
  5. Parmi ceux qui pensent que nous surestimons la probabilité pour qu’une vie se développe ailleurs, beaucoup soulignent la protection que nous offre Jupiter à ce titre.
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  • Genial cet article ! pourriez vous expliquer en quoi Jupiter joue in role protecteur ?

  • tout de même …par deux fois il m’a été donné de voir dans le ciel un objet ovale , à peine brillant , qui ne bougeait pas , puis disparaissait en quelques secondes en direction de l’espace ; c’est la rapidité avec laquelle il disparaissait qui m’a fait me poser des questions ; j’ai bien aimé cet article , ça fait réver ;

    • Je comprends mieux pourquoi vous vous acharnez contre la drogue…

      • Moi c’est Mouton Rotschild 1982 ;-))

        • Essayez de boire un « Grands Echezeaux. » de même millésime et vous découvrirez le paradis sur terre. Probablement la meilleure drogue dure que j’ai jamais prise.

          • Mitch ,

            Un Grand Echezeaux …au prix où est ce nectar , Monsieur a les moyens …

            • Le Mouton Rotschild est tellement moins cher…

              • Il m’a été proposé 800 Euros pour la dernière bouteille qui me reste, si j’ai acquis ce nectar (la caisse de six m’a coûté 1.500 francs en 1985) ça n’était pas pour spéculer, mais pour le partager, et pas avec n’importe qui. Les cinq précédentes ont été dégustées à l’occasion d’événements familiaux exceptionnels.
                Bon, j’arrête, c’est hors sujet !

            • Boire moins souvent pour boire mieux…

    • Et sinon, côté consommation de stupéfiants tout roule chez vous?

  • Amusant !!! J’imagine que les indiens d’Amérique se sont crus seuls sur une terre plate pendant pas mal de temps et puis plaf le grand filtre est arrivé 😉 !
    A propos de l’équation de Drake : tout ceci est bien beau mais ça fait pas mal de suppositions, d’estimations, de supputations …
    En tous les cas , une chose est sûre : chaud devant quand les caravelles stellaires débarqueront !

    • pale rider ,

      Certes , personne ne sait prévoir , sans erreurs , le temps qu’il fera le lendemain et d’autres se préoccupent de savoir si nous sommes les derniers survivants de l’univers …j’en redemande !!!

  • bon article mais qui oublie un autre point important :
    Enrico Fermi a également calculé le temps nécessaire pour colonisé la totalité de la galaxie par une civilisation qui le voudrait et disposant des moyens technique de ~1940 : fusée type V2 et énergie nucléaire (dont Fermi est un spécialiste, faut-il le rappeler).
    A raison d’un saut de puce d’une étoile à une autre tous les 1000 ans (rien de bien compliqué, couvrant le cycle exploration, rapport, installation, construction d’une nouvelle base de départ et on recommence), un million d’année suffisent. C’est moins de temps qu’il n’en a fallu l’humanité pour passer du grand singe à la fusée. Et bien sûr, il suffit à une civilisation d’engager le processus pour qu’elle soit partout dans la galaxie, limitée seulement par sa compatibilité avec les civilisations précédentes : ce n’est pas seulement une civilisation, mais tout un écosystème galactique de civilisations compatibles entre elles qui devrait couvrir chaque espace colonisable (par l’une ou par l’autre civilisation, avec ou sans recouvrement) la galaxie, dont une (au moins !) devrait avoir été intéressée par la Terre et l’habiter déjà avant même qu’apparaisse la queue d’un singe.
    Et pourtant ils ne sont pas là.
    Ils ne sont pas là c’est donc que personne, jamais, nulle part, n’a engagé le processus de colonisation galactique au cours des milliard d’année précédent l’hominisation. Impossible, à moins que les moyens techniques de la colonisation impliquent la perte de tout envie de la faire, voire la destruction inévitable de la dite civilisation.
    Comme nous savons par ailleurs que nous avons les moyens techniques de nous auto-détruire, plus probablement dans le confort et les paradis terrestres ou artificiels que via un Armageddon, je dirai que nous sommes foutus. vivons heureux en attendant la mort

  • Merci Mr Nicoulaud du « recadrage » de cet astro-pseudo-scientifique (Capt Drake, né en 1930 et sa gloriole d’années ’60s).
    En filigramme, ceci pouvait-il aussi nourrir l’état d’esprit des créationnistes, d’une quête de divin, souvent remplacés aujourd’hui par de nouvelles thèses quant à l’apport de vie attribuable notamment aux « comètes » (l’apparition de l’eau et de bactéries sur terre, donc un phénomène reproductible ailleurs?).
    Supputations multiples et contradictoires ; de nombreuses synapses s’en agitent.

    Une longue période d’imaginations fertiles prévalut (passant de Jules Vernes et Méliès à moult écrivains de science-fiction XXe) …jusqu’à celle des sciences spatiales et une conquête tangible du ciel. En post WWII, gloire à ces von Braun & Co. Leurs thèses constituèrent d’incontestables exploits. Notre espace terrestre reste empli de traces de leurs réalisations.
    Toute l’humanité des rêveurs s’en nourrit depuis le bip-bip de Sputnik et l’exploit lunaire. Le monde des journalistes s’en est emparé… ainsi que d’innombrables savants et ingénieurs, toujours en quête de démontrer l’improbable et/ou l’inatteignable. Serait-ce parfois dans le dessein de nourrir leurs rêves et/ou budgets de « R » ?
    Certains cinéastes en ont épaissi leur patrimoine : merci au sympathique E.T., à la « guerre des étoiles » et aux séries qui ravissent les cinéphiles passifs.
    Prochaine étape : la conquête de Mars pour y « soulager » la démographie terrestre ? :o)

  • La galaxie pourrait plutôt s’apparenter à un immeuble de millions d’étages.
    A chaque étage un soleil et de la vie…
    Imaginons une société extra-terrestre ultra évoluée.
    Pourquoi irait elle se faire chier a aller voir au 18854769eme étage des humains inintéressants, à la durée de vie limitée, et jaloux les uns des autres…
    Ils ont tout simplement mieux à faire qu’a aller voir des Cro-magnions qui se prennent pour le nombril de l’univers et croient les dernier avatars de la civilisation…

  • « Le Grand Fifre « ? Le « Réchauffement Climatique Anthropique » (et, forcément, catastrophique, voulez-vous dire ??? 🙂

  • Je crois que la probabilité d’autres vies intelligences dans l’univers est extrêmement faible. En effet (c’est démontré d’ailleurs) le moment propice pour développer une telle vie au vu de la vie propre de l’univers dans sont ensemble est (relativement) extrêmement court. La probabilité d’avoir un environnement apte à recevoir la vie dans cette période est extrêmement faible. les conditions d’émergence de la vie sont extrêmement élevées, les conditions pour qu’une vie intelligente en émerge sont extrêmement élevées. la probabilité pour que cette intelligence soit perceptible par nous (autrement dit la même que la nôtre) est faible. De plus ce que nous observons de l’univers (sauf ce qui est très proche de nous) est bien plus vieux que nous (donc hors des conditions d’âge de l’univers). Il en résulte que seule la terre a été apte à héberger la vie intelligente telle que la nôtre. Et ce avec une certitude énorme. Cette théorie qui n’est pas de moi mais de Brandon Carter astrophysicien, s’appelle le principe anthropique. Cette théorie est la plus vraisemblable jusqu’à preuve du contraire. Notez que, au surplus, la durée d’existence de la vie sur terre, depuis sont apparition jusqu’à son extinction totale est extrêmement courte à l’échelle de l’univers et cela vaut pour toutes les autres vies éventuelles dans l’univers. A cette échelle la concordance de notre existence intelligente avec une autre vie intelligence est donc extrêmement faible. Nous avons trouvé quelque biques primordiale à l’émergence de la vie sur les comètes, put être des trace de bactéries dans des météorites (controversé). Dans notre système solaire (qui a su héberger la vie intelligente puisque nous y sommes) seule mars est dans des conditions astrophysiques aptes à héberger une vie. On y a encore rien trouvé de tel, ni même des traces fossiles de vies antérieures (quand il y avait de l’eau liquide sur mars). Peut être y trouverons nous, au mieux, des bactéries extrêmophiles (qui vivent dans des conditions extrêmes) sous les glaces des pôles. Mais cela aussi reste une possibilité à démontrer. Pour vous rendre comptes des conditions nécessaires pour le développement d’une vie complexe penser que sans la lune, qui stabilise le climat sur terre, celle-ci n’aurait jamais pu ce développer jusqu’à nous. De telles systèmes dans l’univers sont à notre connaissance extrêmement rares. Et cela ne constitue qu’une condition parmi des milliards de milliards.

    • Vous n’avez pas compris le principe anthropique, qui s’appelle « principe » et pas « théorie » parce que ce n’a rien d’une théorie, c’est une évidence : les lois de l’univers (la physique etc.) sont nécessairement compatibles avec notre existence puisque nous sommes là tel que nous sommes.
      Et du coup vous appliquez un raisonnement shadok : puisque la vie intelligente est apparue une fois, elle n’a pas pu apparaître avant … Alors que le principe anthropique dit l’exact opposé : le processus de création de vie intelligente est « suffisamment » fréquent pour que nous soyons apparu, mais il est également « suffisamment » immobile (fragile, instable, non colonisateur… diverses raisons possible) pour que d’éventuel prédécesseur nous aient laisser le champ libre. Et plus la fragilité est grande, plus la probabilité d’apparition peut être grande tout en restant compatible avec ce qu’on voit. Or l’histoire du monde plaide pour une forte fragilité

      • Le principe anthropique est une théorie!
        Je pense que vous vous trompez. Le principe anthropique est qu’il était écrit dès le bigbang que la vie pouvait apparaitre (vu l’étendue de l’univers sa probabilité d’apparition était très grande -pas son foisonnement-). Une des conséquence est bien ce que j’explique au par avant.

        • Vous confirmez n’avoir pas compris. relisez :
          les lois de l’univers (la physique etc.) sont nécessairement compatibles avec notre existence puisque nous sommes là tel que nous sommes.
          ( vous pouvez également consulter wikipedia)
          Çà s’applique au big bang comme à tout le reste, évidemment : la vie, NOTRE vie, pouvait apparaître puisse que de fait elle est là.
          La probabilité a posteriori d’apparition de la vie intelligente est de 1 : elle existe, nous sommes là, c’est une réalité -> probabilité 1
          La probabilité a priori de notre apparition (mesurée il y a 1 million d’années par exemple, si c’était possible) est inconnue, elle est juste « suffisante ». Nous avons un ticket gagnant, mais ça ne dit rien sur la probabilité du loto cosmique, sinon qu’elle est non nulle. Nous n’avons pas vus d’autres gagnants, ce qui peut s’expliquer de deux façons : soit les gagnants vivent trop peu de temps, soit les gagnants peuvent vivre longtemps ET ils sont excessivement rare ET ils ne laissent tous aucune trace visible par les suivants malgré leur longévité (ou par miracle nous sommes les premiers de la galaxie).
          La première explication est simple et compatible avec ce qu’on sait de notre histoire et de celle de la vie en général ; la seconde combine pas moins de TROIS conditions très hypothétiques… Alors c’est peut-être la seconde explication la bonne, mais ce n’est pas le plus probable. du tout.

    • « Cette théorie est la plus vraisemblable jusqu’à preuve du contraire. » En science si on est un tant soi peu popperien, il y a deux catégories de théories: les théories vraisembables et les théories fausses. Il n’y a pas de gradian entre les théories vraisemblables, parce que la confirmation n’est en rien diagnostique. Ce n’est que l’infirmation qui est diagnostique. En science, aucune théorie non encore infirmée (mais infirmable) n’est plus vraisemblable qu’une autre.

    • Il n’y a pas que Mars et la Terre qui presentent des conditions aptes à héberger la vie telle qu’on la connait. Encelade serait une bonne cliente, ou encore Europe par exemple qui contiendrait plus d’eau qu’il n’en existe sur terre. Même dans les nuages de Venus il pourrait y avoir des organismes. Mars a juste le côté très pratique d’être tout proche et d’avoir des conditons atmosphériques relativement peu hostiles. Notre lune est effectivement un cas très particulier qui a certainement jouer de multiples rôles, mais considérant le fait que l’on ne connait vraiment qu’un seul système solaire on peut dire qu’il est plein de cas particuliers (anneaux de saturne, position des geantes, nombres et tailles des lunes, ceintures d’astéroïdes, de Kuiper, etc.).

      De plus, nous partons du principe que la vie est basée sur l’eau car nous nous basons sur notre propre histoire. Nous ignorons encore ce qu’est réellement « la vie » et pourrions être très surpris de ce que nous pourrions decouvrir sur Titan ou Io par exemple.

      Notre système solaire regorge de corps tous aussi différents que fascinants. Il y a encore tant à decouvrir en son sein, sans parler de notre vue qui s’affine de plus en plus sur les astres qui nous entournent…

  • Dans l’article et tous ces commentaires, personne ne s’interroge sur la possibilité ou non des voyages longues distances dans l’espace !

    Ainsi, et si tout simplement il était impossible pour un être vivant de parcourir de grande distance dans l’univers à cause du temps que cela lui prendrait ?

    Fin du rêve ! Retour à la réalité !

  • Relativisons toutes les supputations sur lesquelles s’appuient l’existence probable d’autres formes de vie et surtout l’éventuelle communication avec celles-ci.
    Le diamètre de La Galaxie ou Voie Lactée mesure à peu près 100.000 années lumière.
    Le message envoyé par le radiotélescope d’Arecibo en novembre 1974 atteindra l’amas globulaire M13 dans 25.000 ans, sauf erreur de visée, donc une éventuelle réponse immédiate reviendra sur Terre dans 50.000 ans.
    Les connaissances humaines actuelles ne permettent pas d’envisager une vitesse supérieure à celle de la lumière ou des ondes radio électriques soit 300.000 km/s.
    A ce jour, la plus grande vitesse d’un objet propulsé par la technologie humaine (Hélios II) est de 70 m/s soit 4.286 fois moins. Pour faire le trajet aller et retour vers M13 à cette vitesse, cela demande 214 millions d’années.
    La quantité d’énergie nécessaire pour accélérer et dépasser largement cette vitesse de 70 m/s et pour une charge permettant le transport et la vie d’êtres vivants est monstrueuse et bien sûr doublée par celle indispensable au freinage, donc le poids au départ ne peut qu’être extravagant.
    Il n’est qu’à constater les problèmes posés par un aller et retour de deux ou trois astronautes vers Mars (notre voisine) pour imaginer ceux qu’il faudrait résoudre pour un voyage intragalactique.
    Avec quelle biochimie peut fonctionner une autre forme de vie, et s’il en existe une différente de celle basée sur le carbone, à quoi peuvent ressembler les êtres qui en sont issus? La vie est très gourmande en énergie.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Biochimies_hypoth%C3%A9tiques
    Pour communiquer, il faut un langage. Les racines grecques, étrusques ou latines, de même que le sanskrit risquent d’être de peu d’utilité. Reste le langage des signes, mais avec une méduse ou un reptile…………..???????
    Il est bien entendu que mes élucubrations ne sont valables qu’en l’état actuel ou proche à venir des connaissances humaines. Aller plus loin relève de la science fiction. Mais pourquoi pas si nous ne perdons pas le chromosome Y en route.
    Pour les curieux:
    http://www.syti.net/Futur1000ans.html

    • Helios n’est pas propulsé, il a été lancé. Pour ce qu’on demande aux actuels programmes spatiaux, 0.02% de la vitesse de la lumière c’est bien assez, plus serait inutilement couteux. Ca ne veut pas dire que c’est impossible, voir wikipedia Voyage_interstellaire

    • « A ce jour, la plus grande vitesse d’un objet propulsé par la technologie humaine (Hélios II) est de 70 m/s »
      Euh… 70 * 3600 = 252 000, soit 252 km/h ! Une formule 1 ou le TGV roulent plus vite ! 🙂

      « la vitesse de la sonde solaire Helios 2, l’objet fait par l’homme le plus rapide » est de 70 220 m/s, soit 70,22 km/s ou 252 792 km/h.

      La vitesse de la lumière est de 299 792 458 m/s, soit 4269,33 fois plus que la vitesse d’Helios 2.

      Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordres_de_grandeur_de_vitesse

      • @ Philippe Leménager
        Désolé, mais j’ai oublié le « k » de km/s et arrondi les nombres pour plus de simplicité. Je suis doublement navré car si la distance de M13 est bien de 25.000 années lumière à quelques km près et le rapport des vitesses de 4.269,3315, c’est « très exactement » 213.466.575 années que durerait l’aller et retour (sans compter les arrêts pipi) au lieu de 214 millions. Évidemment, ça change tout et la probabilité de rencontre avec E.T. s’en trouve profondément modifiée.
        @ P
        Le moyen initial pour envoyer Hélios II n’était pas une baliste mais Ariane 5 dotée entre autre de propulseurs, pour lancer il faut propulser. Là aussi, ça change tout.
        http://www.cnrtl.fr/lexicographie/propulser
        0,02% de la vitesse de la lumière=59,9584916 km/s, c’est moins que 70,22 km/s déjà atteints.

        • Je faisais allusion au fait que helios n’a pas de moteur propre, un engin interstellaire en aurait (ne serait-ce que pour le freinage à l’arrivée…). On appelle couramment Ariane un « lanceur », c’est pas pour rien.
          Et vous pouviez me faire grâce de l’arrondi à 0,02% au lieu de 0,023 % comme je vous avais fait grâce de la coquille du k manquant (c’était bien évident)

  • Calcul simple de physique pour démontrer que ce n’est pas demain la veille qu’ils viendront nous visiter et que nous visiteront la galaxie:

    Un sous-marin de classe SeaWolf, c’est environ 10’000 tonnes, 35 nœuds et 140 hommes d’équipage
    (photo https://i.imgur.com/CJ5WuxX.jpg )

    Pour propulser cette petite masse à 90% de la vitesse de la lumière, il faudrait 10 000 000 000 de millions de milliards de joules, soit 40 000 fois la consommation annuelle totale d’énergie de l’humanité en 2015. LE problème, c’est qu’une telle quantité d’énergie nécessite 111 000 tonnes d’anti-matière. ce qui multiplierait la masse par 10 et donc la quantité d’anti-matière, ce qui etc. etc. Et on n’a même pas pensé au freinage à ce stade….

    Ce qui est physiquement possible pour les voyages interstellaires, c’est des vitesses d’escargots avec des masses raisonnables qui vous mettent les plus proches étoiles à quelques centaines d’années et les autres à des milliers ou millions d’années.

    • Ce calcul est fait dans un système idéal sans pertes et avec 100% de rendements évidemment…
      En réalité c’est bien pire que ça.

    • yep, mais des vitesses d’escargots, genre 1% de c, c’est tout à fait suffisant et des voyages de quelques centaines d’année, c’est de la science-fiction mais pas du délire.
      Quant au coût, il serait évidemment monstrueux, il n’est que de voir l’énergie que mettent les êtres vivants dans leur reproduction (et c’est bien de ça dont on parle : une dissémination aléatoire de graines qui germeraient … peut-être … si elles survivent à un voyage des plus risqués…).

      • P: « une dissémination aléatoire de graines »

        …Pour un coût monstrueux et sans attente aucune, c’est ce que font les plantes.
        Or une civilisation ne peut arriver à la technologie qu’en maîtrisant ses coûts et avec une économie de bénéfice.

        P: « genre 1% de c, c’est tout à fait suffisant »

        Pour des voyages de quelques millénaires encore faut-il que la partie biologique le supporte et que les processus de « réveil » et « d’insémination » résistent au temps.
        Pour absolument zéro bénéfice attendu des disséminateurs, ça fait beaucoup de « si ».

        Comme on ne trouve aucune « graine », c’est au mieux une exception très rare qui ne concerne que le proche environnement.
        L’Intelligence en est peut-être une autre exception, en 600 millions d’année d’évolution la civilisation technologique n’a émergé qu’une fois.

  • Excellent article qui en filigrane prouve la stupidité de l’approche positiviste qui n’amène qu’à des conjonctures, des théories, des supputations … qui ne demandent qu’à se transformer en dogmes. La curiosité suscitée par la question « sommes nous seuls dans l’univers » n’a de source que le narcissisme : celui d’avoir tort où raison : de confronter sa connaissance du monde avec des explications plus anciennes (créationnisme, religions etc…) et ainsi de prouver (ou de fantasmer) sur sa supériorité face aux croyances, théories etc…

    A quoi servirait l’existence de vie extraterrestre ? Quelle utilité cette vérité pourrait-elle avoir ? Ou plutôt : quelle utilité a-t ‘elle aujourd’hui et quelle dynamique cette utilité a ?

    A priori, la vie extraterrestre génère des peurs, des espoirs, des opportunités … et poussent les hommes à chercher plus loin et à s’étendre sur d’autres planètes, d’autres galaxies.

    Est-ce que cette utilité est suffisante pour déclencher la construction de vaisseaux, pour pousser des gens à risquer leurs vies et leur argent dans des voyages ?

    Pas vraiment pour l’instant (un peu plus lors des années 60-70 à l’époque d’Apollo et de David Vincent) donc « statistiquement » les extraterrestres n’existent pas, où plutôt, ils existent beaucoup moins qu’il y a 40 ans.

    Cette utilité semble s’éloigner de plus en plus…

    Et ce sera le cas, jusqu’au jour où cette vérité rencontrera la réalité (où pas). Et c’est sans doute là que ce situe ce fameux « grand filtre » : dans la capacité à sortir de l’approche positiviste, à abandonner les vérités établies (limite de la vitesse de la lumière, temps du trajet etc…) et à garder la foi (où la folie, où la clairvoyance) de considérer qu’une vérité n’existe que par son utilité : Si après plusieurs générations, personne n’aura découvert l’utilité d’une vie extraterrestre, les humains (comme les aliens) resteront tous cantonnés à leur petite sphère.

    Et la vie aura beau exister sur des milliards de planêtes (peut être), une chose est certaine : nous serons toujours seuls.

  • nous ne voyons que le passé ce qui veut dire avec certitude qu’aucune civilisation extra terrestre nous a précédé par contre il s’en crée en permanence mais nous ne les verront pas car nous auront disparus avant d’avoir la chance d’en rencontrer une !

  • ce n’est pas tellemement ..y a t il une vie extraterrestre : on en sait rien, mais sommes nous capable de se convaincre qu’il en existe une

  • Arrêtons le suspense, le Grand Filtre … c’est moi.
    Je vous laisse jouer encore un petit moment avant de siffler la fin de la partie.

  • Les commentaires sont fermés.

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