Halte au chantage de la CGT

Finissons-en avec le syndicalisme de conflit à la Française, du type CGT. Permettons aux salariés et aux entreprises d’inventer les nouvelles formes du dialogue social constructif de demain.

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Manifestation By: Adrian Tombu - CC BY 2.0

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Halte au chantage de la CGT

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 28 mai 2016
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Par Aurélien Véron.

Manifestation By: Adrian TombuCC BY 2.0

Le Parti Libéral Démocrate dénonce les multiples chantages auxquels la CGT se livre envers les Français et, jeudi, envers la presse qu’elle souhaite soumettre à son diktat. Quelques poignées de militants activistes, part infime des salariés, bloquent déjà les raffineries, les ports. Ce mouvement s’est étendu aux transports publics et aux centrales électriques. Mais la CGT du livre a aussi annoncé son interdiction de l’impression des journaux qui refusent d’insérer une page de sa propagande dans leur édition du jour. Non seulement la CGT veut paralyser la vie des Français et plonger des milliers de petites entreprises dans d’immenses difficultés, mais elle veut faire taire les voix médiatiques dénonçant son coup de force. Cette atteinte à la liberté de la presse est indigne d’une démocratie.

Prise d’otages par le syndicat

Quoi que l’on pense de ce qui reste de la loi Travail, il est inacceptable qu’un syndicat, au motif de la combattre, confonde le droit fondamental de grève avec la prise d’otage des Français par des piquets de grève qui sont, eux, illégaux. Nous appelons le gouvernement à poursuivre la CGT et tous les organisateurs de mouvements de protestation violents pour ces actions illicites et pour l’atteinte à une liberté fondamentale, celle de la presse.

dessin politique523De surcroît, ce mouvement montre l’absolue nécessité d’engager avec fermeté le chantier de libéralisation de l’oligopole actuel des organisations syndicales. En plus d’être financées à plus de 90% par l’argent public et non par les cotisations de leurs membres, leurs permanents syndicaux sont aujourd’hui intégralement rémunérés par le secteur public, emplois qui seraient jugés fictifs dans le privé. Nous appelons à la suppression de tout financement public des syndicats. Ils doivent vivre de la valeur qu’ils créent pour leurs adhérents et non du parasitisme de l’État évalué à 4 milliards annuels, et de la formation professionnelle.

Les salariés doivent être libres de choisir les syndicats dont ils se sentent proches, sans que l’État ne définisse arbitrairement la liste des syndicats prétendument représentatifs. Le dialogue social doit se dérouler au plus près des salariés et de leur employeur, au niveau de chaque entreprise plutôt qu’au niveau des branches. C’est pourquoi nous demandons l’autorisation de présenter des listes indépendantes dès le premier tour des élections professionnelles.

Finissons-en avec le syndicalisme de conflit à la Française. Permettons aux salariés et aux entreprises d’inventer les nouvelles formes du dialogue social constructif de demain.

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  • Pour ma part, j’attends d’un président de parti politique qu’il s’agisse au nom des francais, des citoyens, de son parti ou de lui même, les institutions judiciaires françaises et européennes pour faire cesser ces agissements illégaux, illicites, contraires au droits de l’homme.
    Ce serait un signe positif envers la population.
    Et envers les électeurs.
    Parler c’est bien, agir, c’est mieux.

  • Une mesure de simple bon sens : arrêter immédiatement le financement de la CGT par l’argent public.

    • Facile à dire! Pensez-vous qu’il soit logique de changer les règles pendant la partie? Cela ne pourrait se faire que d’autorité avec des conséquences violentes.

      Personne ne vous oblige à aimer les syndicats qui ne sont pas une exclusivité française mais se retrouvent dans tous les pays démocratiques civilisés. D’ailleurs qui parle de la CFDT dont la position est bien différente dans la forme et la conception du dialogue social?

      Il est aussi à remarquer que les syndicats allemands, autrement puissants sont intégrés dans l’organisation de l’entreprise ou que des négociations paritaires se retrouvent dans beaucoup de pays d’Europe.

      Ce n’est donc pas l’existence de syndicats qui pose problème, mais le simple respect des règles de fonctionnement qui est mis à mal.
      Si la solution est de leur couper les vivres, attendez-vous à des réactions bien plus importantes, avec un renversement indéniable, cette fois, de responsabilité. Non, l’état est et reste chargé du maintien de l’ordre, ce qui permet déjà d’agir efficacement.

      • Cet amalgame est sans queue ni tête : comparer les syndicats allemands aux nôtre est une insulte aux syndicats allemands intelligents et vrais défenseurs de leurs ouailles. La CGT ne représente plus rien depuis la disparition du PC. Elle ne sert que les intérêts philosophico-politiques de trotskistes attardés dans un monde qui bouge sans eux. Le dernier § est bon.

        • Je ne faisais que répondre à @ Gérard Dréan qui, me semblait-il, avait une solution qui mettrait plus encore le feu aux poudres et qui signerait l’arrêt de mort du projet de loi en cause et la fin du gouvernement actuel

          Mais je suis d’accord, bien sûr, surtout depuis l’histoire symbolique des 2 usines d’Amiens au sort bien différent! D’un côté, discussion puis accord et adaptation productive, de l’autre, fermeture pour cause syndicale!!! Et 2 000 emplois perdus! (dont une partie, j’espère, récupérée par l’autre usine).

          De plus, malgré des manifestations et des grèves, d’autre pays ont bien l’habitude, bien plus fréquente, de la concertation, du dialogue social et des négociations bipartites avec le patronat. Il y a des accords que les syndicats acceptent de signer sans trahir, je vous l’assure,ce qui et impensable pour la CGT.

          En Belgique, pays que je connais un peu aussi, on ne voit que trop que les syndicats proches des partis qui ne sont pas dans le gouvernement fédéral actuel, jouent le « bras armé » des partis d’opposition, en appui de l’opposition parlementaire: ce n’est pas leur rôle conventionnel!

          Il me semble bien naturel que les syndicats réagissent à toute modification des règles du jeu, tant qu’ils n’ont pas compris les nouveaux avantages et nouveaux inconvénients du projet.

          L’idéal allemand, présent au conseil d’administration, devrait évidemment servir d’exemple!

          Mais dans les « bons syndicats », une fois les salariés éclairés par le patronat et les « têtes » des syndicats, les salariés se prononcent (idéalement, individuellement et à bulletin secret), sur l’accord négocié: le libéralisme n’a rien à redire ni à perdre dans cette liberté d’association, de négociations et de recherche d’une solution acceptable pour les 2 parties: on n’est plus au temps où on envoyait la troupe tirer sur les grévistes puisque le droit de s’exprimer est dorénavant sacré!

          .

      • Changer les règles au milieu de la partie ? Non, il s’agit de faire respecter ces règles : une organisation qui reçoit des subsides de l’Etat doit respecter la loi et soumettre ses comptes à un contrôle public et transparent. Les conséquences violentes brandies comme des menaces ne doivent pas être acceptées. L’Etat doit garantir au besoin par la force que l’argent public ne finance pas des actes délictueux, et ceci quelles que soient les promesses antérieures à ces délits.

        • Le problème qui devient central dans des « désordres violents », c’est qu’en fait peu de responsables éventuellement coupables sont réellement appréhendés; les syndicats, sans personnalité morale ni juridique, bien souvent, ne sont donc pas responsable de « la casse » ni d’autres « dols » subis par les non-concernés dont ils pourraient se plaindre judiciairement.

          Actuellement, la casse est effectivement le fait d’une minorité, d’ailleurs pas forcément liée au conflit en cours: il est donc aisé, pour le(s) syndicat(s) organisateur(s) de condamner, a posteriori, les actes violents (illégaux) dont il(s) ne peut (peuvent) être jugé(s) responsable(s).

          Qu’on « nourrisse » les syndicats par des subsides publics n’a rien de choquant de la part d’un état qui arrose de ses subventions bien d’autres associations par des voies souvent impénétrables. Que le patronat abreuve le comité d’entreprise ne donne pas non plus l’impression de choquer les Français!

          Mais ce sont vos lois et règlements qui permettent ou encouragent cela. Et de votre souveraineté, je ne veux pas me mêler!

      • Là n’est pas la question : la CGT a déclaré la guerre, il faut lui répondre de la même façon. Et si d’autres organisations font de même, même punition même motifs comme on di(sai)t dans l’armée. Subventionner des gens qui détruisent le pays, c’est un comble !
        ça ne concerne pas les organisations qui respectent les règles « démocratiques »

        • Il est probable que vu de l’extérieur, il est plus aisé d’échafauder des hypothèses.

          Le gouvernement qui prétend ne pas accepter de reculer est donc face à un syndicat décrit comme d’une gauche, plus à gauche que le gouvernement (vous le situez où vous voulez) qui ne prétend pas fléchir, que ce soit par l’acceptation de « l’inacceptable » ni même la concertation.

          Tous les observateurs sont d’accord pour dire que c’est une guerre « au finish »(= à mort) où l’article 2 du projet de loi décidera de tout (= prétexte): amendé ou retiré: c’est le gouvernement (et M.Valls) qui perdent et la face et probablement la confiance de l’assemblée nationale.

          Maintenu et voté (49.3 ou pas), c’est la CGT qui perd et sa légitimité et les prochaines élections « sociales » sans doute (les plus exigeants des citoyens sont aussi les plus intolérants devant l’échec! Mis à part quelques « bizarres », prêts à revoter pour Fr.Hollande ou N.Sarkozy! Faut pas être « tout juste »!).

          Les 2 parties sont acculées! M.Valls ne peut pas laisser croire que c’est la CGT qui décide de la politique, CGT qui, de son côté, joue son « tapis » dans la partie décisive.

          À tout prendre, la CGT pourrait ainsi disparaître dans un dernier acte héroïque, ou présenté comme tel, de la victoire du « capitalisme intraitable et inhumain face à la classe ouvrière exploitée jusqu’à l’os », quelques années après l’URSS ou la Chine, « traitres séduits par le lucre, la corruption, la trahison des idéaux populaires et la dépravation ». Ça aurait de la gueule, à défaut d’efficacité!

    • Cette pétition oublie l’essentiel: un syndicat doit acquérir avant tout « une personnalité morale juridique »: tant que cela ne sera pas acquis, il n’y aura jamais ni responsabilité ni culpabilité éventuelle ni condamnation judiciaire: une vraie liberté totale pour faire n’importe quoi! Sans contrôle!

      En fait des privilégiés du régime monarchique provisoire, vaguement démocratique français!

      Et comment peuvent-ils toucher des subsides? Vos banques ouvrent-elles des comptes à des « choses » sans personnalité ni physique ni morale?

      Mystère, Mystère, encore!

  • La fourniture en énergie et en carburant est considérée comme stratégique.. Aussi il est hallucinant de constater que ce secteur stratégique est complètement dans les mains d’entreprises où règne la CGT.
    Dans un système libéral est-ce qu’une telle organisation de l’approvisionnement en énergie, prisonnière d’un passage obligé par le  » bon-vouloir de la CGT » n’existerait plus depuis longtemps ?

  • C’est lassant ce rejet des réformes, même aussi petites soient elles…Macron Président vite !

  • il y a 3 forces en présence , le patronat , le syndicat ,le salarié…le patronat représente les copains de l’état , le syndicats représentent les employés de l’état..le salarié représente ..pas grand chose pas plus que son petit patron , nombreux mais dispersés .
    et vous parlez de chantage….il n’y a pas , c’est du vent ,ils s’entendent comme larrons en foire

  • En France, la gauche radicale est en phase de déclin, accompagnant la chute de la gauche socialiste. Depuis 2012, elle a multiplié les interventions dans les domaines politiques, sociaux et culturels. Dans la note « La gauche radicale : liens, lieux et luttes (2012-2017) », Sylvain Boulouque analyse les forces politiques, sociales et électorales d’une gauche radicale morcelée en différents courants et en différentes orientations, montrant ses domaines et ses champs d’intervention réguliers, ainsi que son influence et de son audience. Retrouvez cette analyse sur le site de la Fondation pour l’innovation politique : http://goo.gl/PbHesv

  • En d’autres temps des hommes ont fusille des innocents pour atteindre leur but … Les méthodes de là cgt sont elles différentes ?

  • Les commentaires sont fermés.

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