Pourquoi il faut privatiser la SNCF

La SNCF « au service du public » ? Pas vraiment, il est temps de privatiser la SNCF. Témoignage d’un usager [Replay].

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Pourquoi il faut privatiser la SNCF

Publié le 17 mai 2016
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Par Éric Verhaeghe.

Privatiser la SNCF, un impératif ?
Paris Gare de Lyon By: hakzelfCC BY 2.0

 

La SNCF, tout le monde la connaît pour ses grèves corporatistes qui ont encore sévi cette semaine, et empoisonné la vie de millions d’usagers pris en otage d’un combat purement égoïste.

Rappelons en effet que les salariés de la SNCF bénéficient, depuis 1937, d’un statut à part, et depuis 1970 d’une convention collective particulièrement favorable. Ces textes, conçus à une époque où le travail sur les voies était pénible, n’ont évidemment pas suivi l’évolution profonde du rail. Ils datent tous d’un monde où le train à grande vitesse n’existait pas.

La SNCF face au marché unique ferroviaire

La mise en place à retardement (car la SNCF résiste) d’un marché unique ferroviaire oblige à une révision du statut protecteur dont les agents de la SNCF bénéficient. C’est pour cette raison que les syndicats de la SNCF organisent des grèves à répétition. L’ouverture salutaire du marché ferroviaire dans l’Union devrait en effet permettre à des agents de compagnie étrangère de desservir des gares françaises pour le transport de voyageurs.

Cette irruption de la concurrence suscite des résistances vives, conflictuelles, que l’actuel directeur de la compagnie, l’inusable Guillaume Pépy, ne parvient pas à juguler, même en arrosant ses organisations syndicales favorites. Reste une question : l’ouverture du chemin de fer à  la concurrence européenne est-il une bonne chose?

Il faut un séisme salutaire à la SNCF

Même ceux qui refusent catégoriquement de privatiser la SNCF ne pourront le nier : il est urgent, indispensable, vital, que la vieille dame SNCF se réveille, tant la qualité des services qu’elle délivre est proche du zéro absolu.

Je prends l’exemple d’une mésaventure, malheureusement fréquente, qui m’est arrivée un jour.

Je me destine à prendre un billet pour Lyon à 14h50, départ à 14h59. L’automate m’indique que le train est complet. C’est désagréable, ces voyages en deuxième classe à 100€ l’aller simple où le train est complet une fois sur deux. Je prends un billet pour le train suivant. L’automate me demande de faire le code de ma carte bleue, m’indique que la transaction est enregistrée mais qu’il ne peut imprimer mon billet…

Je cherche donc un agent pour m’aider. J’arrive à 14h55 à la salle des billets, où une hôtesse qui trouve la situation normale me dit qu’elle prévient un agent qui va intervenir. Votre train part dans une heure, « ça va », me dit-elle. Je rêve. Pas un mot d’excuse, pas un mot d’empathie, rien que du normal.

À 15h15, je n’ai pas de nouvelles et je m’en inquiète. L’hôtesse m’indique qu’elle a suivi la procédure et qu’elle ne peut rien faire de plus. Le fameux « nous n’y sommes pour rien Monsieur ». Bien sûr, j’ai sorti 100 euros pour aller à Lyon, je n’ai pas mon billet du fait de la SNCF, je n’ai pas un mot d’excuse et on ne peut rien faire de plus.

À 15h17, le préposé chargé des incidents arrive, nonchalant. Pas un « bonjour », pas un « je suis désolé de l’attente Monsieur ». À chaque oreille, il porte des boucles en forme d’Antéchrist, tout le monde trouve ça normal. Et moi, si je portais des caricatures du Prophète en boucle d’oreilles, il dirait quoi ? Il m’indique que finalement je n’ai rien payé et que je dois racheter des billets. Point.

Quand je proteste, en expliquant qu’attendre vingt minutes de cette manière pour ce résultat, c’est fort de café et qu’une bonne privatisation ferait du bien à tout ce petit monde qui ne semble vraiment pas débordé, je m’entends dire : « En Angleterre, la privatisation c’est nul, mais ils sont moins cons que vous là-bas » et un « on va appeler la sécurité ».

Eh bien oui, pour toute cette désastreuse absence de la culture du service, il est urgent de taper un grand coup dans la fourmilière et de privatiser le rail sans aucun état d’âme.

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  • Enfin voilà quelqu’un qui ne connaît vraiment pas la SNCF et qui traite les cheminots d égoïstes, ….., n est il pas plus égoïstes de râler autant parce que monsieur a perdu 20mn de sa vie.
    Monsieurd ailleurs, sachez que la SNCF est en bonne voie pour être privatisée, elles a été transformée dans ce but…… C est pour cela que l objectif de cette dernière n est plus d être un service public, mais un service commercial qui rapporte….. Une fois la privatisation réalisée, je vous suggère de venir faire le point sur la SNCF ……. Lorsque d ailleurs vous n aurez plus d autre choix que de voyager principalement en bus !!!

    • Je crois que ce monsieur n’a pas perdu que 20mn, mais aussi 100€, et au-delà ce qui est souligné, c’est l’absence de sens du service client. Ce que beaucoup ont eu à subir, même s’il ne faut pas généraliser. Comme pour EDF, ce sont les managers de l’entreprise et surtout l’actionnaire principal, qui sont en cause, pas les employés. Ces derniers doivent juste se rendre compte que, s’il est normal que chaque entreprise donne éventuellement des avantages à ses salariés, ces derniers ne sauraient être financés par le contribuable.
      On peut remarquer au passage que l’omnipotence de l’Etat et le clientélisme de ses sbires dans tous les domaines produit de plus en plus de clivages entre les citoyens.

    • J’ai fait la queue 40 min à KFC un jour, parce qu’ils étaient débordés en cuisine, il manquait des employés, bref, ils étaient 4 dans l’enseigne lors d’un rush. Bah j’ai eu un cookie gratuit, sans rien demander. Et pour les rares clients qui râlaient – car il y en a toujours qui n’attendent que ça – ils avaient droit à des excuses de la part des employés en caisse, qui comprennent leur mécontentement, même s’ils font ce qu’ils peuvent.
      C’est du service, le sens du commerce, tout ça, on traite pas le client de con quand on a merdé professionnellement.

    • Le ton et la desinvolture de votre réponse est dans la droite ligne de ce qui est unanimement reproché à la SNCF ( l’aide syntaxique m’a proposé SNCM). A la SNCF, comme dans a EDF et autres, on trouve des gens compétents et motivés, mais globalement les esprits sont tellement fossilisés, grâce notamment à leurs syndicats, que la plupart des agents ne peuvent tout simplement pas comprendre, que des structures des organisations ne répondent plus à ce qu’on en attend et doivent evoluer.

    • Le problème n’est pas la perte des 20 minutes. Ca, ça arrive dans toutes les entreprises.
      Le problème, c’est l’absence total de sens commercial. « Bonjour », « on va arranger ça », etc. que ferait n’importe quelle autre entreprise – d’autant que le client a ici DEJA payé.
      Là, les agents SNCF, c’est vraiment symptomatique d’un comportement hautain, genre « de toute façon on a le monopole alors vous pouvez bien pleurer tant que vous voulez ça change rien pour vous ni pour nous ». Et le but de la privatisation n’est pas tant « passer la main au privé » que d’ouvrir un accès à la concurrence. Parce qu’une chose est sûre, avec de la concurrence, un comportement nonchalant comme relaté dans cet article, ça pardonne pas : les gens vont voir ailleurs.
      Quand j’entendais un cheminot dire à un mec qui a loupé un entretien d’embauche du fait d’une grève inopinée : « c’est la grève, y’a forcément des effets collatéraux », je me dis que la SNCF a vraiment besoin qu’on lui remette le principe de réalité en tête..

    • @Dominogris
      « C est pour cela que l objectif de cette dernière n est plus d être un service public, mais un service commercial qui rapporte… » Que la SNCF « rapporte », c’est clair que c’est son but, payer 100€ et n’avoir même pas de billet (parce que la machine n’imprime pas, vive le progrès), c’est clair que ça rapporte, parce que pour être remboursé par contre, c’est très difficile. La SNCF, qui a un besoin urgent de fric, a du mal à le rendre à ceux qui n’ont pu bénéficier des services payés. Normalement, quand une entreprise est en faute elle devrait pas la ramener ! Elle le fait parce qu’elle a des « gros bras ».
      De plus, je trouve incorrect, voire indécent, de continuer de proposer des billets TGV alors qu’ils sont complets et au même prix de surcroît, et d’obliger les gens à rester debout, ou à « prendre les places de ceux qui seront pas venus ». EN fait ils devraient virer les sièges et garder des wagons à bestiaux !

    • « est il pas plus égoïstes de râler »

      Est-ce normal de payer pour être en retard et se faire traiter de connard par ceux qui sont sensés vous servir.

    • Piloter un train … il faut juste accélérer et freiner. Un algorithme de chez Google pourrait se torcher leur job. Qu’ils commencent par s’estimer heureux de ne pas être au chômage !

  • Comment privatiser un poste d’aiguillage?

    • On a bien des aéroports privés…
      Vous mettez de l’ électronnique pour gérer tout ca, ca coutera moins cher que des agents qui passent leur journée á picoler!

      • Vous généralisez. Il n’y a pas de rapport entre un aéroport et un centre de contrôle (aérien/ferroviaire). L’électronique existe déjà mais ne sait pas et ne saura jamais gérer un accident, un problème de signalisation, des personnes sur la voie, un colis suspect etc.

        • Mais bien sûr ! Vous êtes ingénieurs à la NASA ou chez Google pour avoir de telle affirmation ? Quelles sont vos sources cher monsieur ? Les réflexions philosophiques de Bebère au comptoir du Balto entre deux rots ? De grâce, prenez une douche et sortez de votre grotte.

  • privatiser la SNCF …mais , c’est déjà fait , elle n’appartient pas à l’état mais aux syndicats

    •  » privatiser la SNCF …mais , c’est déjà fait , elle n’appartient pas à l’état mais aux syndicats  »

      Mais comme les syndicats vivent essentiellement des subventions de l’état que des cotisations des membres on en revient au point de départ.

      D.J

  • Question innocente : aller directement acheter son billet au guichet? Il aurait perdu combien de temps?

    • La file d’attente des guichets, c’est comme les urgences à l’hôpital, vous savez quand vous y rentrez, vous n’avez aucune idée de combien ça peut durer.

  • et sinon les e-billet ça connait? on est en 2016 hein…à par les ter ça fait longtemps que je scanne mes billet sur smartphones commandés la veille sur le net faut pas chercher le bâton pour se faire battre, pas besoin de billet, pas besoin de guichet, pas besoin de service client

    • C’est pas faux. La meilleure façon de lutter contre les services publics c’est de ne plus les utiliser ou de les utiliser au minimum. La SNCF perd en clients l’équivalent de 2500 rames de TGV par mois.
      Et pas seulement en france : la filiale Keolys (70% SNCF) est tombé dans le rouge au Canada quand un site de covoiturage s’est développé sur la ligne Québec-Montréal.
      M. Veraherghe, utilisez le covoiturage ! Il me semble que vous le faites de temps en temps.

    • chez moi, l’abonnement mensuel transfrontalier pontarlier-neuchâtel ne s’achète qu’au guichet pendant les heures d’ouverture, et qu’à la gare de pontarlier. pas de e-billet, pas d’automate pour vendre ça.
      et il s’achète pas trop longtemps à l’avance, seulement un créneau de 10 jours, donc certains mois on a 2 jours pour l’acheter (samedi et dimanche, en semaine on est en suisse au travail), certains mois on a 4 jours pour l’acheter (2 samedi et 2 dimanche)…
      morteau a aussi la même situation : l’abonnement mensuel transfrontalier morteau-la chaux de fonds ne s’achète qu’à morteau pendant les heures d’ouverture des guichets
      une fois j’étais à morteau et j’ai voulu acheter mon abonnement pontarlier-neuchâtel car j’avais prévu autre chose comme activité de loisir que de passer du temps à la gare de pontarlier pour cette fin de semaine. d’accord, le pauvre guichetier était un peu ennuyé pour moi de ne pas pouvoir me vendre cet abonnement, il a essayé de téléphoner au valdahon pour savoir comment faire, personne n’a su lui répondre. il a téléphoné à la direction à besançon, on lui a dit que les abonnements pontarlier-neuchâtel se vendaient en gare de pontarlier. il a téléphoné à pontarlier, sur 2 ou 3 numéros différents, personne n’a décroché le téléphone. au bout d’un quart d’heure, il m’a dit « je ne peux rien faire de plus ».

      la fois suivante, j’ai demandé au guichet de pontarlier si c’était normal que en france je ne puisse acheter un abonnement qui dessert une gare française ? sur mon billet, il y a écrit sncf, pourtant, je ne peux pas l’acheter dans une autre gare du n (national). il m’a répondu « oui, c’est normal, car c’est une ligne ter, ça n’a rien à voir avec la sncf »
      je lui ai alors demandé si c’était normal que dans une gare du réseau ter de franche comté (morteau) je ne puisse pas acheter un abonnement qui dessert une autre gare du réseau ter de franche comté (pontarlier) ? il m’a répondu « oui, c’est normal, car vous étiez en tord de ne pas vous adresser à la gare de pontarlier »
      à la sncf, quand un client vient acheter un billet et que pour une raison quelconque il n’y parvient pas, c’est le client qui est en tord. je comprends maintenant l’utilité des vitres de 3 cm pour protéger physiquement les guichetiers des clients en mauvaise humeur à qui on annonce qu’ils sont en tord quand au contraire ils attendaient un mot d’excuse.

      • @jobo oui tout est dit… mais un jour la vitre tombera de gré ou de force et la … seul ceux qui courent vite auront la vie sauve . Ces gens là n ont pas la moindre idée de la rage qui monte. Les heures d attente , les grèves, la fatigue, la pression le tout sous l oeil goguenard ou ricanant /méprisant des planqués de la republique. .. ça va forcément bien se passer…

    • Une personne pressée, qui ne connaît pas forcément son emploi du temps à l’avance ou qui vient den changer est en droit d’exiger la délivrance dun billet au prix fixé par la SNCF, en moins de 10 minutes, en actionnant un automate.

    • @Lazarius :
      Justement, la SNCF ne connaît les e-billets que quand ça l’arrange, pas de partie de trajet en TER, par exemple.

      • il y en aura toujours des gens qui voudront avoir le beurre l’argent du beurre et le cul de la crémière, en ce qui me concerne le site ter de la région aquitaine-poitou charente permet de prendre son billet sur le net c’ est pas le site de la sncf mais on fait avec

        • Vous ne seriez pas crémier, par hasard, pour défendre la crémière avec tant d’ardeur ? Laissez-la donc choisir ce qu’elle fait de son popotin !

  • La SNCF est non seulement un désastre économique avec la moitié de ses dépenses couvertes par ses recettes commerciales, elle est aussi le symbole de l’immobilisme. La plupart des réseaux étrangers ont vu leur activité largement augmenter, et, simultanément, le nombre de leurs agents diminuer, parfois considérablement : de 60% en dix ans au Royaume-Uni. Rien de tel à la SNCF où la progression du nombre de voyageurs a été l’une des plus faibles, le trafic marchandises a baissé et les effectifs se sont à peine réduits, de 18% depuis 1990. Quant à la sécurité, le nombre d’accidents mortels n’a cessé de croître et est maintenant double de celui des Britanniques, ces ultra libéraux qui ont eu le culot de privatiser leur réseau ferré..

  • Je suis devenu liberale grace a la SNCF et je les en remercie!
    Les greves de 95 et suivantes m’ont fait découvrir l’autostop et la plaisir des rencontres improbables, de la richesse de chaque individu.
    Personnellement je plains ces pauvres bougres qui vivent encore au siecle passé avec un etat d’esprit terrible:
    Pour eux, cela ne peut aller qu’en empirant: perdre leurs avantages, etre soumis a la concurrence, devoir travailler plus longtemps etc…
    La majorité sont reellement tres malheureux, le fait que ce soit stupide et inutile ne change rien a leur détresse.
    Ils sont sincerement plus a plaindre qu’a blâmer, non pas pour leur comportement corporatiste et egoiste mais pour leur etroitesse d’esprit et leur frustration. La majorité des « employés » ne realisent pas que dans le privé ils seraient tres probablement traiter plus humainement, avec une hierachie plus meritante et une entreprise avec moins de guerre syndicale et plus d’interet et de responsabilité dans la mission, ils auraient nettement plus de chance de s’épanouir.

    • Je vous rejoins totalement c est une erreur politico hiérarchique, on les a abonnés au début du 19siecle

      • Au XIXe, le guichetier était aimable, rapide et efficace. Même jusqu’à il y a 40 ans, vous alliez au guichet, demandiez un billet pour Troyes ou Sète, l’aviez dans les 20s à un tarif connu d’avance, et vous arriviez à l’heure.

    • Borlo je vous rejoins ,la seule personne que je connaisse ayant bossé à la SNCF (en retraite aujourd’hui depuis l’âge de 54 ans et demi ) avait comme seule defense lorsqu’on lui parlait de ses avantages et priviléges de nous répondre ,qu’il était rentré a la SNCF pour pouvoir partir en retraite à 55 ans ,qu’il avait accepté d’être mal payé toute sa vie et que de toute façon il était hors de question qu’il fasse des années de rab car la retraite à 55 ans c’était écrit ds son contrat.
      Il avait refusé de faire grève à ses débuts à la SNCF et le restant de sa  » carrière  » a été selon lui un calvaire , pas de relations de travail surnommé le traitre ,il est parti en retraite sans un au revoir de la part de ceux qui bossaient ds le même bureau que lui depuis des années . Il s’est tellement fait chier ds son boulot qu’aujourd’hui ,il passe son temps à travailler ,il est multitâches et net d’impôt . Un exemple ne fait certes pas une généralité mais combien sont rentrés à la SNCF rien que pour ça ? La majorité des employés est venue chercher des droits ,sans se soucier à aucun moment que ces droits engendraient des devoirs ,notamment celui de considérer qu’avant d’être des usagers nous sommes avant tout des CLIENTS. C’est trop tard pour changer de culture dans la douceur , ça se passera dans la douleur et c’est tant mieux.

  • qui voudra du personnel de la SNCF : ils sont au moins 50 000 de trop !

    • En fait, ce qu’il faudrait peut-être plus qu’une privatisation, c’est une annulation sans indemnité du statut, suivi d’une interdiction du droit de grève et du droit de retrait pour les employés des entreprises de transport (au sens large). Licenciement sans préavis et sans indemnité spécifique de tout l’encadrement (histoire de pouvoir recruter du personnel impliqué, courtois, en vraie recherche d’emploi), et de tous les syndicalistes (on peut rêver, mais bon, il ne restera pas grand-monde).
      Statut de salarié normal = abolition des privilèges scandaleux, et responsabilité devant les clients (puisqu’on pourrait enfin se faire virer pour faute).
      Interdiction des grèves politiques et des grèves tout court pour introduire la possibilité de pénaliser juridiquement l’usage qui en est fait.
      Ah, non mais !

  • Les dysfonctionnements actuels, inombrables, de la sncf, semblent correspondre à un sabotage en règle, pour faire accepter voire souhaiter l’idée d’une privatisation. Pour comprendre la situation, iI faut entendre les usagers mécontents, certes, mais aussi les employés surpressurisés, qui ont à gérer les conséquences du manque de personnel, du non investissement dans les lignes qui occasionnent des graves risques d’accident. Tout le monde ne sait pas répondre à des usagers qui râlent, surtout quand le problème n’est pas de votre propre faute. Vous préférez des gens qui ont tellement peur de perdre leur boulot qu’ils s’excusent à la place de leurs cadres dirigeants ? J’appelle ça de la soumission, et je ne souhaite ça à personne.

    • Il faudrait peut-être que Pépy en personne s’occupe des problèmes du type de celui rencontré par l’auteur ? Passe encore que le type n’ait pas présenté d’excuses. Mais il aurait au moins dû vérifier les dires de l’auteur.

    • Les ouvriers surpressurisés que j’ai vus dans les salles de billets essayaient d’en acheter (parce qu’ils avaient un train à prendre) , pas d’en vendre — éventuellement, parce qu’ils avaient une pause à prendre…

  • Qu’on j’entends le mot usager, je sors ma capote pleine de sperme moisi.

  • Lors du dernier mouvement de grève de la SNCF, Damien Kuster, représentant local FO pour la SNCF, a déclaré dans le Dauphiné libéré : « Nous revendiquons le maintien du statut de cheminot et son extension au secteur privé. » Merveilleux ! Bon, il s’agit là d’une vieille rengaine des cheminots et d’autres groupes du secteur public : les cheminots se battent pour vous, pas pour rendre la vie impossible à l’usager, mais pour son bonheur, pour que lui aussi puisse bénéficier de la retraite à 55 ans pour les agents de conduite évaluée à partir des meilleurs trimestres et de bien d’autres avantages.
    Bien sûr, deux secondes de réflexion montre l’absurdité de cette extension. Imaginez ce qu’il adviendrait avec les déficits déjà impressionnants des régimes de retraite du secteur privé si l’on ramenait la retraite à 55 ans ou, laissons notre imagination s’envoyer, ce qui arriverait aux comptes de la SNCF, déjà bien dans le rouge si tout un chacun bénéficiait des voyages gratuits ou à taux très préférentiels dont jouissent les cheminots ainsi que leur famille.
    Ce genre de déclarations ne tient aucun compte de la situation économique de la France : il suffit de regarder le déficit annuel de la SNCF s’élevant à plusieurs milliards d’Euro, la situation du régime spécial des retraités de la SNCF pour comprendre que l’extension du statut de cheminot à l’ensemble du secteur privé amènerait rapidement à une catastrophe nationale.
    A l’origine de cette vision de l’économie selon laquelle il suffirait d’étendre un statut bien avantageux à l’ensemble des salariés sans tenir des coûts pour que tout aille mieux, se cache une vision marxiste de la société où les salariés sont opposés aux détenteurs du capital qui cachent des ressources illimités qu’il faut leur (re)prendre.
    Le problème avec la SNCF, c’est que le principal détenteur du capital étant l’Etat représentant la collectivité des citoyens, c’est chacun d’entre nous qui joue le rôle du méchant patron et donc qu’il s’agit de faire payer et donc chaque contribuable sera mis à contribution.

  • Bonjour,

    Changer le statut de la Sncf n’est pas du ressort des usagers.
    La Sncf est une enterprise de transport qui a defini des regles qui lui sont propres.
    Le prix du billet
    doit valoir le service au public. Reste a definir quel est son contenu.

    • ah, un agent de la SNCF après une nuit bien arrosée… les mots ne doivent pas être dans le bon ordre !

    • Raisonnement valable tant que l’entreprise n’est pas subventionnée à l’argent public. Caduque sinon.

  • Sinon, vous pouvez acheter une voiture, puis perdre votre temps dans les bouchons, de toute façons vous payez déjà des impôts pour entretenir les routes, (Et un petit flash en passant de temps en temps) . Entre le carburant, l’assurance, les risques d’accidents, l’entretien, les péages (temporaires ..!?).. vous n’êtes plus à ces quelques centimes près, et au moins vous vous ferez vous même votre service client . Ne tombez pas en panne par contre car il n’y aura aucune indemnité de la part de votre concessionnaire.

    • pas besoin d’acheter une voiture : il y a blablacar et autre service de ce style !

    • Allez-retour Paris Lyon un week end de pont pour deux personnes et un enfant de moins de 4 ans : minimum 180 euros avec une carte famille deja payee en s’y prenant un peu a l’avance (environ 2 mois) .
      Meme trajet en voiture, essence + payage : 120 euros.

      Sans parler de la liberte des horaires de depart et de retour (ce qui permet entre autre d’eviter les bouchons). Pas besoin de prevoir son week end trois mois a l’avance pour eviter l’explosion du prix des billets. Pour les flashs, il suffit de respecter les limitations de vitesse (sans parler du fait qu’avec les regulateurs de vitesse, un gamin de 10 ans en est capable). Enfin la voiture sert aussi a d’autres trajets non faisables ou inutilement plus long en train (genre aller faire ses courses, aller voir des amis qui habitent a 15 bornes dont la gare la plus proche est a …. 15 bornes ….), et a partir de ce moment l’assurance est obligatoire.

      Bref ca fait un moment que l’argument economique est caduque, a partir de deux personnes pour ce type de trajet la voiture devient plus rentable.

      Pour les risques d’accidents, c’est vrai que la SNCF a fait preuve d’une securite sans faille ces dernieres annees.

      Le seul argument qu’il reste est la duree de trajet, apres chacun fait son arbitrage.

  • Privatiser la SNCF? Mission impossible. Aucun investisseur n’ira mettre un centime dans une entreprise sclérosée et impossible à réformer. Il faudrait être fou. Cette entreprise d’état n’a aucun sens du service. Et cela est rédhibitoire. En revanche il faudra accélérer la mise en concurrence, lorsque celle ci pourra à partir de 2020 être mise en œuvre.A noter que Chirac, Sarkozy et Hollande ont tout fait pour retarder l’échéance. Bonne nouvelle Blabla car taille des croupières à la SNCF (2 millions de passagers en 2015) et les autocars vont aussi favoriser la concurrence. Quant aux salariés SNCF il sera impossible de les recaser.

  • Je ne suis pas aussi radicale que ce monsieur, mais il est vrai que c’est parfois difficile de circuler en train, ce que je fais le plus souvent et il faut être zen sinon c’est la crise de nerfs assurée et il y a des gares oû les employés sont plus aimables que d’autres, Besançon a 20sur 20 pour la sympathie inversement proportionnelle au climat tandis que Dijon il y eut des périodes très passables, une employée de la gare de départ s’était trompée plus de correspondance il me fut répondu débrouillez-vous ! A Besançon service impeccable, mais Dijon s’est amélioré quant aux prestations à la clientèle! Les transports en bus deux personnes pour un bus de soixante dix personnes,nul ! La privatisation c’est la porte ouverte à tous les abus, les favoritismes, la S.N.C.F j’aime ce service public au-delà de ces désagréments qui sont souvent le fait de personnes et pas imputable au service, dans une gare de Haute-Marne le gars à casquette discute avec un civil , on lui demande de nous accompagner pour traverser les voies refus une dame avec des béquilles doit prendre les escaliers, merci petit roquet tu vieilliras aussi ! J’aime cet esprit corporatiste, quelquefois je peste contre ces employés SNCF qui voyagent gratuitement et qui n’ont même pas le courage de monter leur valise, bravo ! Ah la formule d’un gars qui travaillait à l’entretien des machines, gueule usée bras fort , à chacun son interprétation!

  • RATP, SNCF, au goulag !

    • Lorsque quelqu’un arrive à la dernière minute et n’a pas de billet, il peut monter dans le train, et ensuite aller voir le contrôleur, qui lui délivre son billet: s’il s’est présenté spontanément, il n’y a pas d’amende à payer. Par contre, plein tarif!

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