La presse hallucinée voit des candidats libéraux partout

La presse, qui veut éviter une gauche absente au second tour de la présidentielle 2017, essaye de nous vendre des candidats libéraux à droite.
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La presse hallucinée voit des candidats libéraux partout

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 13 mai 2016
- A +

En octobre de l’année dernière, la presse se piquait, pour badiner avec l’air du temps et tenter les petits sujets légers un peu fashion, de nous expliquer sa vision du libéralisme dans quelques petits articles rigolos. En janvier de cette année, le doute n’était plus guère permis : c’était une véritable vague de libéralisme qui déferlait sur le pays. Dès lors, comment s’étonner qu’à nouveau, à un an de la présidentielle, la presse remette le couvert et nous trouve des brochettes de candidats néo-, turbo- et ultra-libéraux à tous les coins de la droite ?

Une de Libération - festival libéral de la droiteDifficile, en effet, de passer à côté de la récente Une de Libération qui se pince pour y croire et semble découvrir, hébétée, un véritable festival libéral à droite. Difficile de louper les petits cris de toute la presse lorsqu’elle découvre un Juppé se déclarant libéral, depuis Challenges jusqu’à Boursorama en passant par un Huffington Post frissonnant de terreur à l’idée que c’en serait fini de la gauche en France, laminée par les coups de boutoirs libéraux du candidat des Républicains. Difficile enfin de ne pas évoquer Le Monde qui, comme la cavalerie, arrive toujours un peu après la bataille mais avec le panache évident d’un organe turgescent de sa propre importance et annonce fièrement avoir découvert la surenchère libérale de la droite.

Pour les fines plumes du Monde, l’affaire est entendue : d’ultra-sécuritaire après les attentats, la droite a viré sa cuti et fait une véritable « course à l’échalote » pour le mieux-disant libéral sur le plan économique. Il faut dire qu’en matière de sécurité, la gauche a largement démontré qu’elle pouvait faire mieux que la droite : entre l’état d’urgence (renouvelé, depuis, sans faute), l’avalanche de perquisitions (dont une majorité écrasante se terminera en jus de boudin) et l’épuisement de la police et de l’armée en « sécurisations » diverses, variées et très inefficaces de VIP, la différence avec ce qu’aurait pu faire la droite à sa place est extrêmement fine, pour ne pas dire inexistante.

Le Monde a donc beau jeu d’éplucher les « programmes » économiques des candidats de droite pour y déceler des petits nuggets de libéralisme frits dans un capitalisme sans foi ni loi et tout le tralala qui accompagne en général ce genre de plat qu’on nous vend indigeste depuis des lustres : fin des 35 heures, mes petits amis, ça, c’est du libéramimse de combat ! La retraite à 65 ans, forcément, c’est encore du méchanlibéramisme ma brave dame ! Et la facilitation des licenciements économiques, mon pov’mossieur, si c’est pas de l’ultramibéramisme, qu’est-ce que cela peut-il être d’autre, hein, je vous le demande ? Ajoutez-y un retour à l’esclavagisme, au travail des enfants, au patriarcat interdisant les femmes au travail, et vous aurez probablement la panoplie parfaite du libéral qu’entendent d’ailleurs combattre tous les soirs avec un courage indéfectible les petits résistants de la Place de la République.

Coïncidence ? Allons : il faut bien remobiliser les troupes !

Pignouferies de presse

Pour la presse française, Sarkozy serait libéral. Juppé, tout pareil (en plus, il le dit, donc c’est vrai). Fillon ? Plutôt deux fois qu’une, voyons ! Le Maire ? Forcément qu’il l’est, mon brave, forcément, c’est même Le Figaro qui l’écrit ! D’ailleurs, à cette aune, même Macron aurait une furieuse tendance à l’être aussi, en loucedé, et d’autant plus s’il risque de faire perdre la gauche !

boutin juppé libéralismeEn substance, et à part, peut-être, ces derniers représentants d’une droite surannée qui sentent la vieille lavande et la naphtaline comme Dupont-Aignan ou Christine Boutin qui s’en défend avec la dernière énergie, il n’y a aucun doute : les candidats de la droite sont tous en train de faire assaut de libéralisme économique en proposant des trucs à faire mousser un coca-mentos !

Encore une fois, si toute cette jolie pâtisserie politique rentre si bien dans les petits moules en silicone qui feront de jolis gâteaux démocratiques en forme d’étoile, de cœur ou de petite pyramide amusante, c’est parce que nos amis de la presse ont absolument tout fait pour, par action et par omission.

Comme elles sont touchantes, les amusantes tentatives d’explication des journalistes pour un phénomène qui leur échappe totalement, tant ils sont dépourvus de la culture politique de base leur permettant d’appréhender ce qu’ils voient ! Et comme elle est attendrissante, la grossière manœuvre de cette presse pour relancer le bastringue anti-libéral dont se nourrit la France depuis plusieurs décennies et qui l’a copieusement flanqué dans l’ornière que tous, journalistes et politiciens, s’emploient à creuser ! Ils sont si mignons de tenter de nous faire croire, avec leurs petits doigts potelés d’enfants naïfs, que les candidats de la droite seraient, vaguement, de loin, si on regarde vite en ayant copieusement bu et fumé avant, d’authentiques libéraux au moins sur le plan économique.

La réalité est, assez malheureusement, complètement différente.

Des candidats libéraux à la présidentielle en 2017 ?

Sarkozy a déjà largement fait la preuve, en cinq années d’un quinquennat désastreux, de sa totale incompétence en matière d’économie. Il a réussi à n’être libéral sur aucun domaine, ni économique, ni sociétal, et a essentiellement géré les affaires courantes, avec le brio que l’on sait et qui lui a permis de se faire jeter contre un candidat de gauche si minable qu’un âne amputé des pattes avant aurait avantageusement pu remplacer. Croire qu’il pourrait réussir à être libéral là où il a précédemment échoué en nous laissant une liste ahurissante de taxes et de ponctions supplémentaires, c’est vraiment prendre le lecteur pour un guignol.

Fillon est, là encore, dans le même bateau. Il prétendra bien sûr avoir été obligé, en tant que Premier ministre, à suivre un programme qui n’était pas le sien, oubliant qu’à « fermer sa gueule », il pouvait opposer une démission médiatiquement pratique et qui aurait marqué les esprits. Et le programme qu’il présente s’éparpille entre bonnes intentions, annonces floues et vœux pieux impraticables dans un pays serré comme une cocotte-minute sur un feu d’enfer. Qu’on puisse imaginer qu’il tienne, sondage après sondage, et conserve la même ligne relève plus de la pathologie que de la naïveté.

Quant à Juppé, son absence caractéristique de toute colonne vertébrale politique lui donne bien évidemment la possibilité de se couler dans un moule libéral qu’il abandonnera dès qu’il s’agira de prendre le pouvoir. C’est non seulement garanti sur facture, mais c’est même la seule raison pour laquelle certains Français le trouvent rassurant : tout le monde sait que son libéramimse est un air de flûtiau aux accents somnifères, et qu’à la première contrariété (syndicale par exemple), il forcera le respect de l’électeur en restant droit dans ses bottes tout en retournant sa veste et en baissant son pantalon (ce qui, à 71 ans, démontrera bien l’absence de colonne vertébrale que j’évoquais plus tôt).

La réalité, crue, évidente, et hors des fards comiques d’une presse apeurée à l’idée de retrouver un président de droite, c’est qu’il n’y a aucune candidature libérale, tout juste des annonces pré-électorales de crédibilité nulle avec des épluchures d’un libéralisme douteux, qui auront l’immense praticité de se sublimer (i.e de passer du solide au gazeux sans même passer par le liquide) dès que les sondages d’opinion le commanderont.

Au-delà de l’évidente pignouferie de la presse, on n’assiste à rien d’autre qu’à une piètre tentative de faire de la droite un épouvantail néolibéral pour rassembler ce qui reste de gauche.

Ces élections s’annoncent consternantes.
—-
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  • Bonjour

    Juste une remarque sur l’état d’urgence. Il a été prolongé en mettant en avant les risques lors de l’euro et du tour de France jusqu’au 26 juillet 2016. Après inutile de le prolonger car la loi Police et sécurité : lutte contre le crime organisé et le terrorisme (http://www.assemblee-nationale.fr/14/dossiers/lutte_crime_organise_terrorisme.asp) rentrera en vigueur. Elle prévoit en effet une nouvelle rédaction de l’article 706-90 du code de procédure pénale, en offrant la possibilité de recourir aux perquisitions de nuit. Tout n’est pas encore réglé mais nul doute qu’elle sera opérationnelle pour le 26 juillet rendant l’état d’urgence inutile.

  • Bien vu! Grace a nos merveilleux fonctionnaire-journalistes a genoux, il règne une atmosphere oppressante en république populaire.
    M’étonnerait pas qu’il y ait un coup d’état démocratique prochainement. Si, si. Me croyez pas? Regardez le Brésil.

    On peut les comprendre, en meme temps. Si le (vrai) libéralisme est appliqué en France, fin des subventions.
    Il faudrait que cette caste surprotégée apprenne a vendre ses produits. Il faudrait considérer les lecteurs comme des clients. Il faudrait, horreur, se mettre a leur niveau. Il faudrait une diversité de choix et d’analyse. Il faudrait avoir un vrai business plan, un budget équilibré, une masse salariale proportionnelle au chiffre d’affaire…Et faire du journalisme d’investigation.. Too much.

    H16, ayez un peu de pitié pour vos collègues du service publique!

  • « {Juppé} forcera le respect de l’électeur en restant droit dans ses bottes tout en retournant sa veste et en baissant son pantalon (ce qui, à 71 ans, démontrera bien l’absence de colonne vertébrale que j’évoquais plus tôt). » … Ah, ah, ah, you make my day !

    Pour ajouter à votre article, n’oublions pas que, comme entendu à la radio ce matin dans la bouche d’un journaliste – ayant pris la conversation au vol, je pensais que c’était un homme politique d’extrême gauche qui parlait, mais non, c’était juste un journaliste – donc pour ce monsieur l’ultra-libéralisme est d’autant plus dangereux qu’au fond il est… – tenez-vous bien – … d’extrême droite ! Et paf !

    Dans le même genre de perle, sur la même radio un peu plus tôt, j’ai entendu un représentant EELV expliquer que l’affaire Denis Baupin prouvait à quel point la gauche était féministe et progressiste en ayant tout fait pour faire éclater la vérité au grand jour; et qu’à l’inverse, puisque de telles affaires ne sortent pas du côté des Républicains et autres, cela prouve que la droite a un vrai problème avec le sexisme et le machisme. Et qu’il va falloir agir !

    Les c…, ça osent vraiment tout !

  • Sarkozy a déjà largement fait la preuve, en cinq années d’un quinquennat désastreux, de sa totale incompétence en matière d’économie.

    Oh que oui ! Et cette incompétence était déjà éclatante lors de son bref passage au ministère des finances. Cela dit, en 2008 c’était lui ou la dame du Poitou…

  • Il va falloir voter pour le moins pire… Disons ce qui va dans le bon sens!
    Sur Fillon, je serais moins sévère que vous. D’abord, et c’est vrai pour tous, on peut évoluer dans ses convictions ou dans la façon de les mettre en oeuvre. Il faudra remercier Hollande d’avoir permis une prise de conscience inédite.
    Ensuite, on peut estimer qu’on est plus utile au pays en restant qu’en partant. Il y a là quelque chose qui tient à la différence entre éthique de conviction et éthique de responsabilité. Ceci étant Fillon a présenté deux fois sa démission à Sarkozy, qui l’a refusée.
    Quoi qu’il en soit, on a l’impression avec Hollande de toucher le fond…

    • on a l’impression avec Hollande de toucher le fond…

      Dans le fond, il creuse le fond à fond pour ne pas toucher le fond :mrgreen:

    • Côté républicain, il y a également Hervé Mariton qui a l’air le plus libéral de son parti. A voir, je n’ai pas vraiment d’avis sur ce candidat. Si quelqu’un en a, je suis preneur.

    • Oui c’est vrai que si Hitl3r avait vécu plus longtemps il aurait peut-être être été touché par la grâce… c’est trop injuste… et que dire de Dutroux, Guy Georges… tout ça c’est juste un manque de temps.
      (one point)

    • Bof, tous nos politicards tiennent plus du mollusque que d’autre chose, une fois accroché au pouvoir il faut les sortir à coup de burin…

  • bah , la presse a peur de perdre ses privilèges acquis a force de nombreux bobards et compromissions . la gauche ..c’est un portefeuille alors que la droite un portemonnaie

  • didier tauzin , général à la retraite annonce sa candidature pour les présidentielle 2017 ( le parisien ) ; une nouvelle tête , des idées nouvelles , des réflexions intérressantes……ça va en faire frémir quelques uns la haut ……

  • En France, libéral signifie MEDEF.

  • Cela participe malheureusement à entretenir la mauvaise compréhension du libéralisme. Allez discuter de ce sujet avec n’importe quel quidam ensuite, c’est impossible.

    En revanche, je ne pense pas que le but soit de faire de la droite un épouvantail (il y a peut-être une arrière pensée), puisque même le Figaro s’y met: il y a quelques jours, la une parlait de Jupé le libéral. Il s’agit simplement de bêtise, je le crains.

  • Bel article, résumant la situation de mon pauvre pays.
    Étatisme, subventions et planques à potes à tous les étages.
    En dehors de cela, le néant.

    En ayant marre, j’ai arrêté toute activité mercantile, j’affame la bête,. Déjà 50% d’impôt en moins cette année, objectif zéro impôt l’année prochaine.
    Quand les taxes seront passées de 70% à 30% je reprendrais, je m’y prépare.
    Si les 30% ne sont pas en France, ils seront à l’étranger.

    En attendant la fin, je me marre bien 🙂

  • « Ces élections s’annoncent consternantes. »

    Comme toutes les précédentes depuis 40 ans et probablement avant mais j’en ai pas le souvenir…

  • Je ne serais pas aussi pessimiste que l’auteur de l’article. Que pour la droite le mot « libéral » ne soit plus un gros mot est déjà un progrès. Bien sûr, aucun des candidats de droit n’est vraiment satisfaisant (pour rester mesuré), mais il n’y a pas vraiment d’alternative crédible, malheureusement. A mon sens, l’attitude la plus adulte pour un libéral en France sera à ce stade de voter pour le candidat « de droite », même sans se faire d’illusions, plutôt que d’aller bouder dans son coin en pleurant que personne n’aime les libéraux, de toute façon, et c’est trop injuste, et je veux ma flat tax, na! Avec un peu de chance, si l’un de la clique de LR est élu, il sera rattrapé par la réalité et n’aura d’autre choix que d’aller bien au delà du programme méchamment turbo-néo-ultra-super-libéral qu’il aura concocté pour se faire élire…

    • D’accord avec @dominigris et @dandolo.
      Le problème de l’intégrisme liberal c’est que l’on est jamais satisfait comme tout intégriste. Etre plus pragmatique doit pouvoir permettre d’avancer dans la bonne direction. Fillion parait le candidat le plus « abouti » pour l’instant.

      • Je ne partage pas cet avis. C’est au pied du mur que les idées changent, et nous approchons de ce moment, au point que même la gauche mollesque en vient à prononcer ce mot de libéral. Donner une caution libérale à un candidat qui en serait toujours très éloigné reviendrait à condamner de nouveau le mot et ces idées pour quelques décennies. Pour que le mot libéral retrouve sa noblesse il faudrait avoir un curseur qui passe la ligne médiane , or aujourd’hui aucun des candidats ne propose ce passage comme l’avait proposé une Thatcher ou un Cameron bien que tous les deux soient loin d’être de vrais libéraux sur tous les plans. Les candidats actuels s’éloignent du dirigisme forcené mais sans pour autant pencher de l’autre côté.

      • Allez joignons le terme intégriste au neo-mega-ultra …
        OK concrètement que propose ces UMP ? Même ressemblant un tant soit peu au libéralisme ?
        – Je vous met sur la piste, propose 39h au lieu de 35… C’est pas libéral du tout, c’est tout aussi étatiste qu’aubri avec ces 35h…. État qui décide combien d’heures doivent travailler les citoyens, merci papa état.
        – Allègement de charges sur le SMIC… Et les autres surchargés…. Donc l’équivalent des subventions, donc une majorité qui va payé pour une minorité, donc anti libéral au possible.
        – … Et je pourrais continuer la liste.

        Alors bien sûr je pourrais aussi voter pour les communistes du FN ou du Front de Gauche… Ba oui je ne suis pas intégriste tout de même… Mais comment dire… Allez c’est pas vraiment mon positionnement idéologique. Dans toutes les candidatures UMP ils ne brassent que du vent et se donnent une image libéral en surfant sur ce que n’ai pas le libéralisme… Donc l’interventionnisme d’État.

        • (je reposte car le commentaire s’est collé au mouvais endroit… désolé)

          Certes, certes, je vous suit.
          Mais alors on fait quoi? vote blanc, abstention, non choix? Donc retour à la case actuelle. On fait du sur-place?
          Si « integriste » vous choque, vous pouvez remplacer par « intransigeant ». Ce qui nous amène à la question : sur quoi peut-on transiger pour avancer?

          • Et pourquoi pas le PLD ou Nous Citoyens?
            Bon mise à part que le PLD fricote maintenant avec Rama Yade…

          • pas sur la liberté en tout cas, pour un libéral ça la fout mal, comment voulez vous être crédible si vous torpillé votre principe de base?

        • Bah, Fillon propose tout de même de mettre fin à la durée légale de travail. Après, je suis comme vous, même si Fillon pourrait être le seul pour qui je glisserais un bulletin dans l’urne, je suis bien parti pour voter blanc une nouvelle fois.

          • De grâce, ne votez pas blanc, c’est la pire des choses à faire car c’est les légitimer. Ne votez pas, ça ne fait qu’encourager ces [insérez le mot que vous voulez].

            • J’ai entendu des jeunes dire qu’ils mettraient du PQ usagé dans l’enveloppe. Moi, ce sera simplement du PQ.

              C’est peut-être le seul moyen non violent de se faire entendre par ces enc.lés.
              A force d’être confronté à ce genre d’événement, cela va interroger ceux qui y sont confrontés.

              Qu’ils nous obligent à voter, on se lâchera avec un plaisir non dissimulé ❗

        • Attention, on ne dit pas qu’il est interdit de travailler plus que « 35… 39… » heures, sinon la quasi totalité des « indépendants » seraient hors la loi… On dit simplement qu’au delà de ce nombre d’heures le salaire « … c’est donc réservé aux salariés » explose.

      • Juppée, avec son augmentation de 1% de la TVA est ultra-méga-turbo libéral ❓

    • On a pu le croire en 2007, le contraire est désormais prouvé. Fool me once, shame on you ; fool me twice, shame on me.

      • A moins de découvrir la politique Française en 2007 il était impossible pour tout être légèrement plus intelligent qu’une huitre de croire un seul mot des candidats de l’époque puisque cela fait plus de 40 ans qu’ils nous nous ressortent les mêmes salades à chaque élection.

  • Un article criant de vérité

  • Ah Ah, bravo pour vos « petits nuggets de libéramisme frits ».

    En fait, il faut encourager nos proches à lire « 1984 », c’est court, en livre de poche, et tout y est: la perversion du sens des mots, la liberté surveillée, la super-classe dirigeante qui se vautre dans le luxe, les guerres factices, … tout le monde connait la « novlangue » mais peu on lu ce roman d’anticipation.

    Et pour faire un lien avec votre article, les Juppé,Mariton,LeMaire.. sont des étatistes à degrés variables, ok, mais ils font entendre une petite musique dissonante dans le concert de collectivisme qu’on nous sert depuis LCI jusqu’à France-Inter et au HuffingtonPost.

    => C’est ça que nos maîtres trouvent insupportable : comme pour la musique, la petite fausse note éveille l’esprit, nos oreilles, et nous pousse à chercher, à comprendre l’origine de notre situation. La « bête » ne va pas se laisser affamer sans réagir et je pense que nos libertés publiques vont s’amoindrir, que la perversion du sens des mots va continuer.

  • Le fait de monter en épingle le prétendu libéralisme de la droite n’a pour but que d’étouffer le fait que la gauche est incapable d’avoir une position commune et cohérente sur le sujet. C’est un contrefeu pour le lamentable épisode de la loi sur le travail : afin de minimiser des divergences pourtant énormes au sein de la gauche, il faut rendre la droite abominable et assoiffée de sang. Le vrai libéralisme dans tout ça, celui de ceux tentent d’entreprendre réellement et honnêtement et leurs difficultés dans ce monde de sangsues, est totalement passé sous silence.

    • La gauche comme la droite dénoncent à cors et à cris le soit disant « ultra » libéralisme mais sont très à l’aise avec le capitalisme de connivence; Depuis les « noyaux durs » , ça permet de caser les copains et les coquins de promo voire d’assurer des « fromages » à des grosses huiles issues du monde interlope des médias, de celui des syndicats subventionnés ou corrompus etc.

  • Notre pays est complétement fou. Il suffit de dire que quelqu’un est libéral pour lui faire perdre des élections. C’est même plus fort que d’accuser un candidat de raciste. On voit le résultat impressionnant du travail de sape idéologique opéré par l’éducation nationale et repris par les médias, les artistes et tous les leaders d’opinion. Le libéralisme c’est l’horreur absolue, comme les USA l’empire du mal. Chaque nouvelle ou reportage traitant des USA est négatif afin de bien enfoncer le clou.

  • Je commence à me demander si cette loi El Komri n’est tout simplement pas un leurre pour débuter la guerre anti libérale qui aura lieu en 2017?

  • Certes, certes, je vous suit.
    Mais alors on fait quoi? vote blanc, abstention, non choix? Donc retour à la case actuelle. On fait du sur-place?
    Si « integriste » vous choque, vous pouvez remplacer par « intransigeant ». Ce qui nous amène à la question : sur quoi peut-on transiger pour avancer?

  • Associer l’Organe-De-Référence à « turgescent » ne me serait jamais venu à l’idée… Merci pour cette association rigolote!

  • Le seul homme politique qu’on peut considérer comme ‘ »Libéral » dans cette Vème République fut Alain Madelin du Parti « Démocratie Libérale » avec 3,6% de voix à l’élection présidentielle. A souligner que Chirac et Juppé ‘l’ont foutu à la porte quant il fut leur Ministre de l’Industrie, car pour eux ce n’était pas concevable dans la Tête des Français d’être Libéral. Non malheureusement la France n’est pas libérale car de Gaulle et Michel Debré, les constructeurs de la Constitution de la 5ème République n’étaient en rien Libéraux.et tous ceux qui les ont suivi avec le pouvoir en main ne l’ont jamais été. Alors pour moi, personnellement qui suis Républicain, Démocrate et Libéral je ne crois aux promesses des Hommes Politiques qui saupoudre de réformettes leur programme électoral; je voterai à Droite en 2017 pour celui que jugerai le plus (soi disant) libéral car le Socialisme, véritable poison vineux doit être dégagé du Pouvoir

  • Il y a tout de même une évolution heureuse de l’opinion. Si tous les candidats de droite (même Juppé!) se déclarent soudain libéraux, c’est bien parce qu’ils pensent que cela plaira à l’électorat. Ce ne sont pas les medias qui cherchent à nuire aux candidats en les accusant d’être libéraux, ce sont les candidats eux-mêmes qui l’affirment. Les idées bougent.

    • S’affirmer libéral, faire des propositions de réformes, tout le monde le fait. Mais regardez ce qui se passe lorsque est proposée une réforme aussi timide que la loi El Konry: le bordel général dans tout le pays. Supposez qu’un élu quelconque veuille supprimer les 35 heures ou l’ISF, et il y aura grève générale. Avant de réformer, il faut maîtriser la dictature des minorités agissantes: installer le référendum avec interdiction de manifester une fois qu’un vote a été fait, et installer une police capable de faire respecter cette loi.
      Je voterai pour le candidat qui propose cette façon d’agir, s’il existe!
      Si non, nous aurons un élu qui dira: « vous voyez, j’ai essayé, les Français n’ont pas voulu ».
      Tant que la démocratie sera entre les mains de syndicats minoritaires et subventionnés, ou d’hurluberlus comme « nuit debout », le pays continuera de s’enfoncer.

  • H16 a bien résumé la situation, si tous les candidats se réclament tous plus ou moins d’être libéraux, en fait le seul qui ait une approche vraiment libérale est H. Mariton. Seul problème c’est qu’il a peu de chances de gagner les primaires et par conséquent d’être le candidat de la droite et du centre. Cela parce que les adhérents de « les républicains  » dans une très large majorité sont jacobins, étatistes mais surtout pas libéraux. Sinon cela se saurait. Tout comme les élus « les républicains » et du centre ne sont pas libéraux sauf une poignée qui se compte sur les doigts des 2 mains. Juppé ou Sarkozy n’ont aucune envie de libéraliser la France. Non, juste garder le système, en le réformant à minima: un peu moins de taxes et d’impôts, un code du travail un peu plus souple, un peu plus de liberté pour entreprendre, un peu moins de normes, de règlements, juste ce qu’il faut pour le système survive et ne coule pas à pic. C’est tout. Ne rien attendre de plus.

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