Emmanuel Macron, piège tendu à la droite par François Hollande ?

Emmanuel Macron n’est pas le Brutus de François Hollande. Mais est-il son cheval de Troie à droite ?

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Emmanuel Macron et Federica Mogherini (Crédits : World Economic Forum, licence CC-BY-NC 2.0), via Flickr.

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Emmanuel Macron, piège tendu à la droite par François Hollande ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 28 avril 2016
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Par Nicolas Poirier.

Emmanuel Macron et Federica Mogherini au World Economic Forum
Emmanuel Macron et Federica Mogherini (Crédits : World Economic Forum, licence CC-BY-NC 2.0), via Flickr.

On n’entend plus parler que de lui. Macron, l’homme en forme du moment (en forme, pas pour ses résultats économiques s’entend, mais pour son omniprésence médiatique), s’apprêterait tel un vil Brutus à trahir son mentor François Hollande, et serait en route pour se présenter à la présidentielle.

Cela, c’est ce que vous pouvez lire et entendre partout.

Sauf que c’est une belle histoire, ou plutôt, un storytelling tout droit pondu par EuroRSCG, cette même agence de comm faiseuse de roi qui a réussi le tour de force de faire croire au pays entier en 2011 que Dominique Strauss-Kahn était un génie de l’économie qui allait sauver la France, avant que ce dernier n’apparaisse pour ce qu’il est, c’est-à-dire quelque chose que je ne peux même pas nommer avec les mots péjoratifs adéquats pour éviter un procès en diffamation/injure et autre.

 

La réalité, la voici.

Au début de 2016, François Hollande est confronté à un gros problème. Comme tout politique addict aux mandats, il ne vise rien d’autre que sa réélection à l’horizon 2017. Sauf que rien ne se passe comme prévu. Son meilleur ennemi, Nicolas Sarkozy, qui devait lui être opposé pour un match retour dont il pensait « naturellement » qu’il allait le gagner (dans sa tête, juste parce qu’il l’a déjà battu en 2012. N’allez pas chercher plus loin), se retrouve en difficulté au sein de son parti, et tout annonce que le candidat des Républicains sera finalement et de manière assez improbable Alain Juppé, vieux (il le reconnait lui même) Premier ministre sur le retour, n’ayant pas grand chose d’autre à proposer comme programme que d’avoir convaincu Bayrou de ne pas se présenter s’il obtenait l’investiture, et de ne pas faire plus d’un mandat s’il était élu (on prend les paris que élu, il reviendrait sur cette promesse ? Mais passons). Bref, pour Hollande, c’est la tuile.

Surtout, il apparaît sondage sur sondage, élection sur élection, que le Front National, l’éternel épouvantail de la vie politique, et porté par le climat anxiogène de défiance envers les politiques « classiques » et par les attentats (et ceux du 13 novembre risquent bien hélas de ne pas être les derniers en France d’ici la présidentielle), sera, quoiqu’il arrive, au second tour, et probablement aux alentours des 30 % au premier. Ce qui ne laisse du coup qu’une place pour un challenger, et selon les sondages, cette place reviendrait à la droite, donc Alain Juppé, éventuel gagnant de la primaire.

 

François Hollande, trop bon politique pour ne rien tenter

Croyez-vous sincèrement qu’un politique addict au pouvoir comme François Hollande puisse accepter, un an à l’avance, la certitude d’être battu à l’élection qu’il veut à tout prix remporter à nouveau, sans rien tenter ? Si oui, vous êtes probablement des mêmes naïfs qui croient que François Hollande pourrait ne pas se représenter. Là encore, une immense plaisanterie.

Bref. Pour François Hollande, l’équation est simple. S’il veut arriver au second tour, il doit chiper, d’une manière ou d’une autre, la place qui revient sur le papier à Alain Juppé. Mais comment faire ?

La force d’Alain Juppé, c’est essentiellement de s’être assuré le ralliement de François Bayrou et l’assurance que ce dernier ne se présenterait pas s’il était le candidat des Républicains (je n’ai entendu à ce jour aucune personne enthousiaste sur cette candidature, juste une « résignation générale » à voter pour lui car il est le candidat le mieux placé, en théorie, à droite pour gagner la présidentielle). Ainsi, sachant que quel que soit le candidat de la droite, cette dernière peut compter sur un socle d’irréductibles autour de 20 %, et que les voix centristes correspondent peu ou prou à 7/10 %, Juppé se met hors de portée d’un François Hollande affaibli et décrédibilisé par des résultats économiques navrants (entre autres résultats navrants).

Alors pour prendre des voix à Juppé, on (avec la contribution non bénévole de EuroRSCG) a créé de toutes pièces cette candidature d’Emmanuel Macron, faisant monter cette personnalité dans l’esprit de l’opinion qui n’en avait encore jamais entendu parler (alors que objectivement, il n’a aucune réalisation concrète à son actif autre que quelques lignes de bus, et l’économie du pays dont il est responsable est dans un état franchement piteux), le présentant en jeune homme dynamique ambitieux, un Tony Blair à la française, et autre fumisterie.

Emmanuel Macron Google

Tout est dans ce constat : Macron, s’il n’avait pas été nommé pas François Hollande au gouvernement, n’aurait jamais été présenté comme une « personnalité de gauche », seul ce « parrainage » lui permettant de bénéficier plus ou moins de cette étiquette (et encore, son passage par la banque Rotschild reste en travers de la gauche de la majorité des « ténors de gauche »). S’il se présentait à une primaire fermée au seul PS, comme celle de 2011, il est à peu près certain que Macron ne ferait pas davantage que Valls, c’est-à-dire 5,63 % et 149 103 voix. En revanche, si Macron se présentait à une primaire des Républicains, il est certain qu’il y remporterait beaucoup plus de succès.

 

Le calcul machiavélique de Hollande avec Emmanuel Macron

Et c’est  là toute l’origine du calcul machiavélique de François Hollande.

Macron directement candidat à la présidentielle (pas à la primaire de droite), il est certain que celui-ci raflera en immense majorité des voix « à droite » et mordra très peu, totalement à la marge, dans l’électorat de François Hollande. Tout le calcul de ce dernier (avec la complicité de Macron ? Ou tout simplement, celui-ci est totalement naïf et ne se rend pas compte du fait qu’il n’est qu’un jouet aux mains du président ?) est que Macron morde assez sur l’électorat d’Alain Juppé (et ce ne sera pas difficile, notamment à cause de l’âge de ce dernier, son usure du pouvoir dans un contexte de demande de renouvellement, et aussi, sa condamnation pour les emplois fictifs de Paris) pour faire descendre assez ce dernier, aux alentours de 20 %… pour le mettre à portée d’un Hollande ayant fait le ménage en bloquant un maximum toutes les autres candidatures « à gauche », et s’assurant ainsi un socle minimal autour de 23/25 %. Mieux, débarrassé de Macron le temps de la présidentielle, récitant la fable de la trahison, François Hollande aura plus de facilité à fédérer cette base de gauche minimale dont il a besoin pour parvenir au second tour.

Il s’inviterait alors in extremis à la place « promise » à Alain Juppé au second tour de la présidentielle, face à Marine Le Pen et persuadé qu’un « front républicain » lui assurerait sa réélection. Ce dont je suis loin, très loin d’être convaincu, mais on en reparlera.

Macron, le Brutus de Hollande ? Non, le cheval de Troie, indéniablement.

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  • RAF que Macron, Le Pen ou le Dalaï Lama soit utilisés comme des pions, des cheveux de Troie ou des diversions à la graisse de trombone à coulisse. Ce qui m’interroge à ce sujet, c’est que les élections soient le théâtre de tous ces mensonges, coups fourrés et manipulations, et que tout le monde accepte cela sans même sourciller, sans même le réaliser.

    Cela devrait au contraire nous faire réaliser combien notre « république », notre « démocratie » et nos « valeurs » se sont pourries, et à quel point nous laissons ce pays se faire piétiner par une bande de margoulins immoraux, avides du pouvoir et du confort doré que nous leur payons sans broncher. Ecoeurement total.

    • #France #Politique #Élections #Stratégies #Tactiques

      La politique de nos jours est une vaste mascarade digne d’un spectacle de Guignol. La place à saisir est si intéressante et le goût du pouvoir si recherché, que la politique devient un univers, qui a toujours été, est et sera encore, le lieu des artifices, des illusions, des supercheries, des effets d’annonces, des stratégies et des tactiques pour accéder ou rester au poste suprême et au pouvoir ! La politique perd son sens à tous les niveaux et partout. Et je suis encore surpris qu’il y est un intérêt pour cela en tant que citoyen(ne) et personne quand l’évidence saute aux yeux dans le jeu de dupes du monde politique qui au demeurant n’est pas et plus le seul milieu à entretenir un tel état d’esprit. Comment peut-on alors être concentré sur les véritables problèmes de fond et leurs résolutions quand tout tourne autour des ambitions, des vanités personnelles, des oppositions et conflits d’intérêts, oubliant de surcroît le vrai sens de la et du politique et comment des personnes peuvent-elles encore y montrer un intérêt à la limite de l’extase quand on voit, on entend et donc on sait tout ce que l’on sait et depuis assez longtemps? En quoi et en qui peut-on encore croire aujourd’hui pour imaginer une réelle foi et espérance en une vie à la hauteur de ce que toute à chacune et tout à chacun est en droit d’espérer et de croire pour vivre du mieux que possible cette existence et faire confiance en des personnes auxquelles il est donné tout même la responsabilité de la gestion d’un environnement et des personnes qui le compose ? Mais il semble qu’il y ait des personnes qui prennent conscience de tout ceci en espérant qu’elles ne feront et ne seront pas le jeu d’autres politiques tout aussi facétieux/facétieuses et manœuvrant(e)s. En attendant, n’attendons pas du politique et des politiques quoique cela soit, car que cela soit ici ou ailleurs, ce ne sont que des marionnettes dignes d’un spectacle de Guignol, à la seule différence que cela ne fait pas trop rire, car il s’agit de gestion de choses de la vie bien réelles et bien concrètes dont l’esprit politique peut susciter bien du désarroi, mais surtout de la déception sans que les véritables solutions de fond soient résolus et que toute à chacune et tout à chacun y trouvent un réel équilibre de vie ! Et fort malheureusement, ce n’est pas le seul domaine et milieu à être ainsi ! Bien à vous. Mr Franck Delaby

      • Le dernier homme politique ayant le sens du devoir a été De Gaulle, parti avant la fin de son mandat conscient de son devoir et de l’esprit de la 5ème République. Après lui très peu ont eu le sens de l’intérêt du Pays. Donc cela ne date pas d’aujourd’hui. Je ne pense pas que les « magouilles » (faux attentat) et calculs politiciens avec les communistes de Mitterrand pour ne citer que cet exemple dépareillerait aujourd’hui dans le paysage politique. C’était peut-être même pire….

        • « Le dernier homme politique ayant le sens du devoir a été De Gaulle »

          Hélas, c’est le pire, ne serait-ce qu’en tant que complice du « génocide des harkis »…
          Le site http://fusionnisme.blogspot.fr/ vous en apprendra sur cet homme et ses méthodes.

        • C’est celui qui a fait entrer le loup dans la bergerie en plaçant des communistes dans les ministères leur assurant un formatage des esprits pour des décennies et des décennies: l’Ed Nat et la Culture.

          Pourquoi croyez-vous que la France soit un des derniers communiste, et peut-être le dernier pays communiste pr conviction?

          À cela s’ajoute la Sécu (bien que son origine soit plutôt Vichy, c’est bien sous De Gaulle qu’est parue l’ordonnance concernant sa création), ET le fait qu’il ait « donné » la Sécu aux syndicats, communistes également.

          Bref, beaucoup de problèmes de la France, et en particulier son idéologie socialiste, trouve leur origine dans les « petits compromis » de De Gaulle.

          • Je refait le même commentaire qui s’est collé au mauvais endroit précédemment :

            Peut-être (c’est votre point de vue), mais lui est parti lorsque il a su que les Français ne voulaient plus de lui (aucun parallèle avec le Président actuel, bien sur…). Vous déplacez le débat de la forme (comportement démocratique au service de la fonction, sur lequel aucun compromis ne devrait exister) vers le fond (choix et décisions politiques avec lequels vous pouvez ou non être d’accord). Ce n’est pas le sujet de l’article.

            • Parce-que De Gaulle c’était le sujet de l’article? Et qu’est-ce qu’on s’en fout qu’il ait démissionné? Je préfère un politique détesté et qui ne démissionné pas mais qui mène les bonnes politiques, qu’un homme politique qui mène de mauvaises politiques mais qui démissionne quand il voit qu’il est détesté.

              Sarko aussi était détesté, mais il n’a pas démissionné. Et personnellement ce n’est pas le fait qu’il n’ait pas démissionné que je lui reproche, je m’en fous, tout le monde s’en fout. Ce que les gens lui reprochent, c’est ce qu’il a fait (ou n’a pas fait), pas le fait qu’il n’ait pas démissionné.

              Mollande, c’est pareil.

              • Ben si justement c’est le sujet. Les hommes politiques qui s’accrochent au pouvoir pour le pouvoir et partant usent de stratagèmes comme celui décrit dans l’article sans se soucier de l’intérêt général et de la volonté des electeurs. Je disais juste que ce n’est pas pire maintenant qu’autrefois et je situe la charnière sous la Veme République au référendum de De Gaulle. C’est tout. Libre a vous de commenter les choix politiques de chacun. Quant à la capacité d’un homme politique rejeté par les électeurs à developper les bonnes politiques c’est tout simplement utopique. Un homme politique doit avoir un mandat clair et l’exécuter.

              • Je préfère un homme politique qui me fous la paix. Leurs réformes à la con et leurs idées débiles : qu’ils se les gardent ou qu’ils les appliquent sur leur propre propriété privée avec leur propre argent. Je n’ai pas besoin qu’un pauvre con me dise ce que j’ai à faire. Vous m’excuserez la vulgarité mais elle vient du coeur.

                Ce qu’il faut, c’est un type qui appliquera la DDHC de 1789 : ni plus, ni moins.

                Pour revenir à De Gaulle, on ne peut pas lui enlever qu’il avait, au moins, un certain sens de l’honneur. Ce type n’était pas à rat qui s’accrochait au pouvoir pour voler pour son compte comme tous les minables qui lui ont succédé.

            • Oui c’est vrai il est parti… quand les Allemands nous on envahi… et on le fait passer pour héro qui aurait sauver le monde… mais bon un bon général est un général sur le terrain opérationnel, près des troupes, et près a se sacrifier pour son pays… pas un type qui se rend en Angleterre dans des appartements cossus, pour dire aux petits Français de ne pas se laisser faire et de combattre l’ennemi…
              Vu que c’est un hors sujet, j’aime l’alimenté.

  • Votre photo illustre parfaitement l’affaire: Macron et Mogherini resplendissants au Forum de Davos…
    Mais n’est-ce pas la même éclairée qui dans son discours inaugural militait pour que l’Islam politique ait sa place en Europe? N’est-ce pas la même qui bien que pleurant lors de l’annonce des attentats à Bruxelles vient de déclarer que le seul moyen d’aider la Turquie à dépasser le régime autoritaire actuel est de la faire entrer dans l’UE, reprenant à son compte les injonctions du principal instigateur turc (Erdogan) des-dites dérives?
    Si Macron est de la même eau, inutile de penser qu’il s’agisse d’un piège. C’est simplement la continuité.
    Tous ces gens qu’on pousse sur le devant de la scène ne sont que des acteurs, dont le rôle est de nous imposer sous prétextes de reculades et de compromis, de progrès et de crises imprévisibles, un agenda dont aucun des peuples européens ne veut.
    L’exemple de Mogherini et de la politique migratoire, et plus particulièrement de l’imposition de la Turquie comme futur membre de l’UE est parlant, mais ces méthodes et ceux qui les utilisent sont à l’oeuvre dans tous les domaines auparavant soumis à l’approbation des peuples, à savoir leur souveraineté.

    • Bien vu. Il ne faut pas attendre de mieux avec Macron.Ce n’est que du relooking pour que les gens acceptent de redonner une chance à quelqu’un qui n’est pas encore plombé par ses échecs.En ce sens il est encore plus dangereux car cela ne ferait que retarder les réformes du système.Macron permet juste de gagner du temps ( pour le PS et pour LR). Les communicants ont bien compris qu’il fallait rouler dans la farine le peuple qui est prêt à se raccrocher à tout.

  • Si macrob est un « piege » ou une « arme » de FrancoisH, alors c’est facon boomerang qui va faire fuiter son electorat plutot que lui ramener la droite

  • Je ne vois pas en quoi le calcul est « manichéen ». Plutôt machiavélien ou machiavélique, non ?

  • Comment cela s’appelle-t-il quand un politique est prêt à TOUT pour garder le pouvoir?

  • Peut-être (c’est votre point de vue), mais lui est parti lorsque il a su que les Français ne voulaient plus de lui (aucun parallèle avec le Président actuel, bien sur…). Vous déplacez le débat de la forme (comportement démocratique au service de la fonction, sur lequel aucun compromis ne devrait exister) vers le fond (choix et décisions politiques avec lequels vous pouvez ou non être d’accord). Ce n’est pas le sujet de l’article.

  • Excellente analyse
    Je partage totalement et on s’en doute un peu depuis la création de son mouvement. Le Monde essaie de nous le vendre tous les jours, en vue de sa candidature 2017. Je crois avoir réagi en ce sens il y’a quelques jours sur l’un de leurs articles.
    Voyons voir si les Français se laisseront avoir par cette manipulation grossière de mou-président, qui n’arrive pas à la cheville de François la Francisque. En matière de manipulation politique et de coups foireux, jusque dans son propre camp, c’était le champion.

  • M. Poirier, vous avez raison, votre analyse est pertinente et je ne peux qu’ajouter, malheureusement. Toutes ces petites manigances et manipulations sont franchement décourageantes.

  • Ce serait une stratégie perdante pour Normal 1er. Mettez Macron candidat à l’élection présidentielle, et non seulement il passe devant Jupette mais également devant Captain Pédalo, et on se retrouve avec un second tour Macron vs La Pine.

    Et personnellement, je trouverais ça « moins pire » que La Pine vs Jupette, La Pine vs Mollande ou encore La Pine vs Sarko, bien que cela ne me fasse toujours me déplacer pour cautionner avec un vote l’élection d’un des poly-tocards cités.

  • « …piège tendu à la droite par François HOLLANDE ». Cela semble une évidence.
    Si cela réussi et abouti à une réélection, on aura la confirmation du génie politique de notre président mis au service de son ambition personnelle.
    Dans ce contexte, Emmanuel MACRON joue sa partition dans un style boute-en-train frondeur qui plait aux français.
    Des français qui oublient que ce personnage est le ministre des impôts outranciers et des emprunts abusifs qui assurent le train de vie de la classe politique au pouvoir.
    Ces mêmes français qui n’ont pas encore compris que le développement économique et le progrès social passent par une nouvelle politique de promotion de l’esprit d’entreprise et de cessation du matraquage fiscal.

  • Les élections présidentielles se jouent toujours au centre. Le but du PS avec Macron est d’obliger la droite à aller plus à droite afin de se démarquer, économiquement et socialement.
    L’effet voulu est d’isoler en un bloc les républicains et le FN, qui se battront pour les mêmes électeurs.
    Le PS aura alors le jeux facile pour mettre tout le monde dans le même sac et représenter le seul recours pour les indécis et les gauchistes, et cela en France fait une majorité.

  • Ma foi, c’est quand même un trop grand délire autour de Macron. A débarqué au gouvernement pour se faire un petit tour « service public » avant de rebondir, comme ses potes, vers le privé (ie la banque, au hasard…). Ne s’est pas trop foulé pour proposer des textes utiles/malins (il est quand même à l’Economie), se prend la grosse tête parce que un certain nombre de gens le trouvent sexy sur les rezosocio et fait comme les autres une jolie couverture de Match/Gala/Voici (cochez la bonne case). Essaie de monter un parti (voir son site internet est quand même une moment d’humour) en sachant que, pour les élections, on en a toujours pléthore (c’est fun d’être en photo sur les panneaux en mairie). Que Hollande essaie de faire un billard à N bandes, c’est à peu près tout juste ce qu’il sait faire (Ah! premier secrétaire du PS…). Sauf que vu le niveau général de la confiance de la population envers cette nouvelle noblesse d’Etat, après quelques risettes et paillettes médiatiques, on peut parier que cela restera du niveau d’intentions de vote de Cheminade. Une sorte de « pschitt » type commentaire à la Chirac?

  • Analyse intéressante.

    • Mais simples suppositions!
      Et si le but de Hollande était de se débarrasser des marxistes et de créer in fine un vrai parti social-démocrate à l’européenne? Les archaïques partis rejoindre Mélanchon ou les cocos, le PS scindé en parts, la droite n’aurait plus qu’à faire de même et se diviser en étatistes et libéraux. Le paysage politique ne serait-il pas assaini?
      Je rêve?

  • Ca tient pas la route votre délire car selon Europe 1 , Hollande croit dur comme fer qu’il est le premier gouvernement de gauche au Monde , après Maduro qui ramène doucement mais surement le venezuela à l’âge de pierre . Donc donnez la primeur de la défaite de la gauche à un jeunot assoiffé de pouvoir , c’est comme donner le dernier sacrement a un zombie risquant une overdose d’hémoglobine sous perfusion libérale …LOL

  • « il n’a aucune réalisation concrète à son actif autre que quelques lignes de bus »

    C’est peut être vrai. Cependant, en matiere de service au public, de concurrence, et d’emplois créés, en somme de création de richesse, c’est plus que les contributions de tous les autres politiciens réunis, majorité et opposition.

  • Effectivement c’est hautement probable comme plan, mais c’est cousu de fil blanc, et c’est aussi ce à quoi j’ai pensé immédiatement devant le processus de mise en orbite du sieur Macron (lancement de son mouvement, démence sondagière en faisant le « meilleur » pour la gauche et « maman » qui raconte « leur histoire » avec un clin d’oeil aux dames mûres pour lesquelles elle est une revanche par procuration avec son jeune beau et brillant conjoint)….Mais le plan Hollande / Marine le Pen étant l’absolue angoisse de la droite « molle », je ne vois pas beaucoup de voix se disperser au premier tour…. Rappelez-vous 2007 quand Bayrou menaçait Ségolène dans les sondages……. Elle l’a laissé loin derrière pour une seule raison, les électeurs du « tracteur » venus de gauche modérée peu enclins à souhaiter revivre un 21 avril……Et puis Macron n’a parlé que d’économie… Attendez qu’il parle de l’immigration, de la sécurité…. Contrairement à ce que veut croire Hollande, il n’y a pas que sa courbe du chômage qui fâche. En plus que les gens connaissent la proximité de Macron avec Attali et à mon avis il n’ira pas loin….

  • C’est ce « Fouks » de nous! Le people n’est pas dupe, il se souvient des conseillers de Fouks( surnom les fouks’ boys ou fouks’ girls) qui disait que DSK allait sauver la France…C’est exactement le MEME SCENARIO.. Emmanuel Macron c’est Bel Ami en politique!!!! cE N’EST PAS ETONNANT QUE LE PARTI LEPENISTE MONTE .. ON COMPREND LES ELECTEURS.. ILS SONT DESAPPOINTES PAR CETTE POLITIQUE MEDIOCRE.

  • juppé a été invité d’honneur du repas Bildeberg en 2015. Les pions se mettent en place.

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