Cuba ne pourra pas reproduire le modèle chinois

Le modèle économique cubain est épuisé, ses alliés économiques historiques en banqueroute. Peut-il s’inspirer de la Chine ?

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Castro & Obama - Credits : Osvaldo Montero (CC BY-NC 2.0)

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Cuba ne pourra pas reproduire le modèle chinois

Publié le 16 avril 2016
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Par Fabio Rafael Fiallo.

Castro & Obama - Credits : Osvaldo Montero (CC BY-NC 2.0)
Castro & Obama – Credits : Osvaldo Montero (CC BY-NC 2.0)

Le Parti communiste cubain tient son VIIe congrès du 16 au 19 avril. Dans la bonne tradition soviétique, tout débat sur les documents qui y seront soumis pour approbation aura été écarté, et ce malgré les critiques inattendues, et inhabituelles, de quelques-uns des mille délégués convoqués pour l’occasion.

Pour balayer ces critiques, le journal officiel, Gramma, rétorqua qu’un débat n’était pas nécessaire sous prétexte que le congrès n’est que la suite du précédent, célébré en avril 2011, lequel avait approuvé les timides réformes économiques, appelées « actualisations », adoptées alors sous l’égide et par initiative du Président Raul Castro.

Dans le processus engagé en 2011, et qui sera poursuivi par le VIIe congrès, le but est d’introduire une dose de marché dans l’économie du pays et ainsi revitaliser celle-ci, ce dont le régime – comme le reconnut le propre Raul Castro –  a bougrement besoin pour survivre politiquement.

Le mauvais exemple vénézuélien

En effet, habitué à dépendre d’un pourvoyeur extérieur – pendant 30 ans l’Union soviétique, ensuite le Venezuela –, seul moyen de compenser l’échec époustouflant de l’étatisation de l’économie, les dirigeants cubains voient comment le Venezuela sombre à son tour dans un chaos compromettant à terme la poursuite de l’aide astronomique fourni à La Havane par ce pays.

Aucun mécène de substitution ne pointant à l’horizon, le castrisme doit se résigner à recourir, ne serait-ce que par touches successives, au mécanisme économique qu’il avait tant décrié : le marché.

Un tel recours au marché, en tant que bouée de sauvetage, rappelle ce que dut faire le Parti communiste chinois, sous l’appellation de « socialisme de marché », pour garder le pouvoir après la débâcle maoïste, à savoir : un deal imposé au peuple, lequel se voit offrir un peu de prospérité au prix d’être privé des libertés fondamentales.

Cuba n’est pas la Chine

Le problème, car problème il y a, c’est que Cuba n’est pas la Chine.

À commencer par le fait que les dirigeants cubains, contrairement au Parti communiste chinois, continuent à vouloir conformer leur politique au dogme marxiste-léniniste – et ce, de peur de voir s’ouvrir la boîte de pandore d’un débat, pouvant échapper à leur contrôle, sur les changements économiques et politiques indispensables. L’aphorisme « Enrichissez-vous », lancé par Deng Xiaoping en 1992, ne saurait être entendu à Cuba. L’enrichissement personnel y demeure interdit, sauf pour les membres de l’élite gouvernante, qui, eux, sont les seuls à pouvoir vivre d’une manière aisée.

Les réformes entamées à Cuba concernent essentiellement la légalisation du travail indépendant et la promotion des investissements étrangers, mais restent tout de même bien en-deçà de ce qu’il faut faire pour élargir le marché en magnitudes considérables. L’État contribue toujours à hauteur de 90% au produit intérieur brut, et les entreprises étrangères hésitent à s’implanter dans le pays, souvent découragées par des entraves qui pèseraient lourdement sur la rentabilité de leurs investissements.

Et ce n’est pas le VIIe congrès, simple continuation du congrès précédent, qui aurait vocation à changer la donne, ce qui explique l’absence de débat décrétée par la hiérarchie du Parti. Cuba ne semble donc pas parti pour reproduire les performances du modèle chinois de prospérité avec répression.

Mais allons plus loin, et supposons que dans un futur congrès, après la relève générationnelle qui devra forcément s’opérer bientôt au sommet du pouvoir (la vieille garde étant devenue octogénaire), une nouvelle classe dirigeante décide d’introduire des réformes donnant lieu à une véritable expansion du secteur marchand de l’économie, comme cela se produisit en Chine. Même avec ces réformes à la chinoise, il n’est pas sûr que la dictature en place à Cuba puisse tenir. Voici pourquoi.

Le décollage économique chinois

Dans la Chine d’après Mao, le décollage économique a été basé sur les exportations de produits manufacturés. Dans ce type de spécialisation, les ouvriers travaillent dans des usines et n’ont guère, ou n’ont pas du tout, de contact avec le monde extérieur.

À Cuba, en revanche, la taille plutôt réduite de la force de travail, et surtout la proximité géographique et culturelle des États-Unis, font que ce soit le secteur des services, et tout particulièrement le tourisme – plutôt que les industries manufacturières – les niches les plus rentables, tout au moins dans un premier temps.

Or, l’expansion des services entraînerait forcément des contacts personnels entre les Cubains et leurs clients étrangers, les touristes en particulier, en plus de l’usage d’Internet.

Dans ces circonstances, l’exposition de la population cubaine au monde extérieur, et par voie de conséquence à l’appât de la démocratie et de la liberté d’expression, devrait être considérable.

Et ce n’est pas tout. Pour un régime qui est économiquement aux abois, comme c’est le cas du régime cubain, le fait de tisser des liens commerciaux et financiers avec la plus puissante économie du monde pourrait entraîner un effet d’addiction. Autrement dit, cela pourrait créer une dépendance à l’égard des recettes de devises provenant des échanges avec les États-Unis.

Ouverture démocratique à Cuba ?

Une fois que les liens économiques avec l’ennemi américain auraient atteint une masse critique, que ferait le régime cubain si le Congrès des États-Unis, ou en l’occurrence un futur président de ce pays, décidait de conditionner le rythme, le degré, voire la continuation ou non de l’ouverture économique envers Cuba, à un engagement de la part des autorités cubaines à tolérer une amorce de démocratie dans l’île sous leur contrôle ?

Ce régime serait-il prêt à refuser toute concession en la matière sous peine de mettre en péril les sources de devises nouvellement acquises ? Trouvera-t-on dans les futurs gouvernants cubains – issus d’une génération désabusée du fait d’être témoin et victime de l’échec du socialisme réel – la même obstination que ses prédécesseurs à refuser une libéralisation politique à Cuba ?

Il existe encore un autre élément qui milite en faveur d’une ouverture démocratique à Cuba. La voici.

Après avoir tourné le dos depuis 1986 aux marchés internationaux de capitaux (car il a pu compter sur l’aide soviétique, puis sur les pétrodollars de Chavez), Cuba cherche depuis 2011 à renouer les liens avec ces marchés.

Et il arrive que les taux d’intérêt que le gouvernement castriste aura à payer pour ses emprunts dépendront des perspectives économiques : les plus prometteuses paraîtront ces perspectives aux bailleurs potentiels, les plus bas seront les taux d’intérêt qu’ils chargeront. Or, si Cuba s’engage à l’avenir dans un bras-de-fer avec les États-Unis du fait de refuser des concessions en matière de libéralisation politique, les bailleurs potentiels auront des doutes sur le degré de solvabilité de l’État cubain et, par voie de conséquence, demanderont des taux d’intérêt plus élevés.

Le rapprochement américain

Est-ce qu’il vaudra le coup de continuer à cogner et à arrêter chaque dimanche les Dames en blanc et autres dissidents qui essaient de manifester pour la libération des prisonniers politiques, si de tels actes de répression, provoquant dans le futur des restrictions aux liens économiques avec les États-Unis, font monter les taux d’intérêt chargés par les marchés de capitaux à l’État cubain ?

Aussi, par un simple calcul financier, le régime cubain aura intérêt à ne pas entrer en collision avec les États-Unis et à se montrer ouvert à des concessions en matière de libertés fondamentales afin d’empêcher le prix de ses emprunts de grimper.

À n’en pas douter, l’avenir politique de Cuba n’est pas encore écrit. Les forces qui y luttent pour l’instauration de la démocratie peuvent perdre leur pari ; comme elles peuvent tout aussi bien avoir le dernier mot. Tout dépendra de la détermination du peuple, de la lucidité et de l’esprit d’ouverture de la future classe dirigeante – au moins d’une partie de celle-ci – et dernier mais non le moindre, de la solidarité des grandes démocraties, et notamment des États-Unis, envers la cause de la liberté dans cette île trop longtemps martyrisée par la bêtise totalitaire.

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  • Pour reprendre le mot cruel d’un journaliste américain, CUBA sous Batista,c’était « Mafia,jeux et putes », après près de 60ans de dictature castriste, CUBA c’est « Narcotrafic,drogue et filles » : une grande réussite socialiste.
    Les frères Castro et leur parti quand ils ont ouvert leur pays au tourisme lors de l’effondrement de l’URSS souhaitaient limiter au maximum les contacts entre étrangers et cubains, conformément à la traditionnelle politique communiste qui veut contrôler les gens à base de mensonge et de propagande -ce qui est rendu plus facile par l’absence de contact avec l’extérieur (voir Corée du Nord).
    Lorsque la dictature castriste prendra fin avec la mort des 2 frères, le pays pourrait devenir soit vers une zone d’influence des narco trafiquants, soit vers une zone d’influence US (comme Portorico).
    Dans l’attente, 2 générations de cubains auront eu à supporter les frasques du régime (avec la bénédiction de nombreux pays occidentaux comme la France ou Madame MITTERAND était une grande amie de Fidel Castro).

  • Cuba devra démocratiser ses pratiques, et ce sera d’autant plus simple si le pays n’est plus en guerre avec son voisin. Et le pays a de belles perspectives : plus de blocus, une population plus éduquée que la plupart des pays d’Amérique centrale et du sud, un paradis touristique à côté de la plus grande économie mondiale, un système de santé de très bonne qualité par rapport à tous ses voisins (y compris des usa). Il ne manque plus qu’un paradis fiscal et Cuba devient le squatte de tous les retraités américains fortunés.

    • « plus de blocus, »
      Vous vous êtes disqualifié de vous même.

        • Il n’y jamais eu de blocus mais un embargo bilatérale entre les USA et Cuba. La preuve est que les clubs de vacances et les hôtels touristiques n’ont jamais manqué de rien pour satisfaire les touristes. De même pour le Venezuela qui exportait sans entrave son pétrole à des tarifs favorables. Quand à la santé qui serait de qualité c’est pas l’avis de tout les exilés qui ont fuit Cuba. il n’y a que les Jean Ziegler et leurs adeptes qui y croient encore à cette fable.

          D.J

        • C’est un marqueur de melanchonisme.

    • Aucune université cubaine ne figure parmi les meilleures de l’Amérique latine. Pis encore, les universités de l’île sont en chute libre [ http://www.infobae.com/2014/05/28/1568151-las-instituciones-educativas-cubanas-siguen-caida-libre-el-ranking-latinoamericano ]. Les soins médicaux ne se portent pas mieux [ http://www.diariodecuba.com/cuba/1371586722_3826.html ]. Quant au mot blocus, connaissez-vous la différence entre un « blocus » (qui empêcherait l’île d’avoir des échanges avec le reste du monde) et un embargo (qui interdit les entreprises d’un seul pays, celui qui impose l’embargo, d’avoir des échanges avec l’île)? Si vous ne connaissez pas la différence, alors il vaut mieux ne pas parler de ce que vous ignorez; et si vous la connaissez, mais utilisez malgré tout le mot « blocus », vous faites de la propagande usée. Une autre chose: pourquoi pouvez-vous dire ce que vous pensez alors que les Dames en blanc se font tabasser chaque dimanche simplement pour essayer de manifester en faveur de la libération des prisonniers politiques? N’avez-vous pas honte de défendre de telles violations aux droits de l’homme? A moins, bien entendu, que vous ayez le toupet de les imputer au « blocus ».

    • Voilà une vidéo intéressante où John Stossel détruit les mensonges de Michael Moore sur le système de santé cubain: https://www.youtube.com/watch?v=cvmQHo8I9TI
      Marrant, tous les défenseurs du système de santé cubain se base sur les chiffres…….donné par le gouvernement cubain. Or tout le monde sait que ces chiffres sont faux.
      pour la santé et l’éducation, il faut rappeler que Cuba disposait déjà des meilleurs standards latino-américains (et même meilleurs que dans beaucoup de pays européens) en la matière avant 1957, et avant la prise du pouvoir par les castristes. Malheureusement, depuis, la qualité n’a cessé de diminuer dramatiquement au point que, par exemple, les patients sont obligés d’apporter leur propre savon et très souvent leurs médicaments et leur literie quand ils se font hospitaliser. il ne suffit pas de nationaliser les hôpitaux et réquisitionner de force les médecins pour faire « des soins gratuits, naïf. Tout ce que ça a accompli, c’est faire fuir les médecins (d’ailleurs, chaque fois que Fidel ou Raul en envoie comme main d’oeuvre taillable et corvéable à ses potes Chavez ou Ahmadinejad, il y en a qui disparaissent vite fait dans la nature) et laisser les infrastructures pourrir sur place.
      La « santé » à laquelle les vrais Cubains ont réellement accès sans se ruiner en pots de vin et marché noir (et encore, à condition de ne pas avoir la peau trop foncée !), ce sont des immeubles vieillissants et souvent insalubres, des équipements obsolètes, datant presque tous d’avant la révolution, et pas assez de personnel ni de médicaments et de fournitures pour les faire fonctionner.
      Juste pour t’illustrer l’ampleur du désastre: en 1957, le taux de mortalité infantile de Cuba était le 13e plus bas au mode selon les chiffres de l’ONU, devançant des pays comme la France, la Belgique, l’Allemagne de l’Ouest, Israël, le Japon, l’Autriche, l’Italie, l’Espagne ou le Portugal. Aujourd’hui elle est passée 40ème, tandis que le taux de mortalité des mères à l’éccouchement est passé à 33 pour 1000 (quatre fois le taux des USA !). Le taux de suicide a triplé depuis la révolution. Le taux d’avortement s’est envolé.
      Alors, merci les « soins gratuits », surtout que ce sont les plus pauvres qui en pâtissent en priorité. Quant à l’éducation à Cuba, c’est du même tonneau
      l’apartheid médical à cuba: http://www.minarchisteqc.com/2010/09/dossier-sante-3ieme-partie-cuba-lapartheid-medical/
      Si vous prenez le système de santé cubain, il y a un réelle aparatheid entre d’un coté,les dirigeants, les militaires, les touristes et de l’autre, le reste du peuple (qui a un système de santé déplorable)

    • Pour évoquer la situation économique désastreuse de Cuba, qui n’est pas essentiellement due à l’embargo des Américains comme le disent un peu facilement certains médias français, un livre m’a marqué, celui de Ben Corbett intitulé « Cuba : tout changera demain ».
      Cet ouvrage est une description minutieuse et documentée des innombrables difficultés de la vie quotidienne des Cubains. On comprend que l’acharnement idéologique de Fidel Castro est la véritable cause du désastre cubain. L’auteur relate son séjour au sein de la population cubaine entre 1998 et 2002.
      C’est le résultat d’un véritable travail d’enquête sur le terrain qui a sans doute demandé beaucoup de temps et de patience. On y apprend que les Cubains sont condamnés au système D, au marché noir et donc à l’illégalité. Le peuple cubain, lassé des diatribes de son « comandante », survit comme il peut aux incessantes pénuries que la rigidité du socialisme cubain ne cesse d’engendrer.
      Ben Corbett montre bien que l’acharnement idéologique de Castro est la véritable cause du désastre économique cubain : dès qu’un petit espace de liberté est créé, les Cubains s’y engouffrent aussitôt, mais le pouvoir prend alors rapidement les mesures nécessaires pour asphyxier toute tentative de libéralisation économique.
      En attendant mieux, chaque Cubain est dans l’obligation de vivre dans l’illégalité pour pouvoir simplement subvenir à ses besoins les plus élémentaires. Ben Corbett a bien compris la logique dévastatrice du castrisme qui tient absolument à capter jusqu’au dernier dollar qui circule dans l’île, tout en n’étant plus capable de faire fonctionner l’économie en pesos, censée faire vivre les Cubains.
      De nombreux passages sont intéressants comme celui de la visite impromptue d’un centre de travail forcé : les détenus rencontrés par Ben Corbett effectuent des peines de six mois à un an, pour avoir vendu une vache, réparé une voiture ou un pneu de vélo sans licence. Plus intéressante encore est la rencontre avec un petit groupe de Cubains en train de préparer, dans le plus grand secret, un bateau pour s’évader clandestinement vers la Floride : les énormes risques alors encourus sont à la mesure des rêves d’une nouvelle vie aux Etats-Unis.
      En revanche, lorsqu’il s’agit d’analyser le fonctionnement de l’économie cubaine, comme la question de l’embargo, les investissements étrangers et surtout la dette cubaine, l’auteur ne s’y attarde pas.
      Mais l’ouvrage de Ben Corbett est tout à fait intéressant pour se rendre compte de la situation catastrophique dans laquelle se trouvent bon nombre de Cubains et le système lui-même.

      A lire: « Quand nous étions révolutionnaires » de Roberto Ampuero

    • Cuba est le seul pays latino-américain qui a vu diminuer son apport calorique diminué pour la population, en passant de 2.700 calories/jour/hab. en 1957 à moins de 2.500 après la fin des subventions soviétiques. De même Cuba doit être le seul pays au monde qui a vu son nombre de voitures par habitant diminuer depuis 1957. Au marché payable en devises, le pain coûte $0,80, le kilo de blanc de poulet, plus de $3. Ce qui veut dire qu’un Cubain ne peut même pas s’acheter un pain par jour et qu’il ne peut que subsister que grâce au système de rationnement. Enfin, à quelque chose malheur est bon : l’obésité n’est pas un réel problème à Cuba.

      Il n’y a jamais eu de blocus mais un embargo américain. Ce « blocus », terme servant plus de propagande au régime Castriste, est en réalité un embargo décrété par les Etats-Unis concernant les produits Américains à destination de Cuba.
      Cet embargo fut pris en représailles contre la Nationalisation des entreprises Américaines par le régime Castriste. Cela n’a jamais empêché le régime Castriste de commercer avec les autres pays de la planète, et notamment, dans le cadre du COMECON, et de bénéficier de zones franches, comme le Panama par exemple, fournissant ainsi les dirigeants Cubains en produits de haute technologie « made in USA ». D’autant plus que jusqu’en 1991, le régime Castriste fut financé et équipé par sa « société mère » Soviétique, de manière ininterrompue. Cet embargo n’a pas empêché non plus les frères Castro, d’envoyer des troupes militaires (toujours avec le soutien matériel et financier de l’U.R.S.S.) « Communiser » entre autres, des pays d’Afrique. »
      Malgré l’embargo, les Etats-Unis sont les premiers fournisseurs de produits alimentaires vers Cuba (l’embargo ne valait même pas pour tous les produits)

  • le modèle chinois n’est pas un libéralisme total, 50% des entreprises sont publiques, le privé n’a pas le droit d’intervenir dans nombres de domaines (dont l’éducation, la santé, les infrastructures de transport et d’énergie) et les marchés de capitaux n’ont été liberalisé qu’en 2005 (ce qui n’est pas franchement un succès pour le coup, cf l’éclatement des bulles financières et le ralentissement de l’économie)

  • Article très intéressant, vous avez par contre oublié de parler de la personnalisation du pouvoir. C’est une énorme faiblesse, une foi que la mascotte n’est plus là, ce genre de régime part systématiquement en déroute.

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