L’économie manque de demande, pas de liquidités

La politique monétaire des banques centrales ne permet pas de résoudre la crise de la demande.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
MPD01605(CC BY-SA 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L’économie manque de demande, pas de liquidités

Publié le 5 avril 2016
- A +

Par Guillaume Vuillemey et Christophe Pérignon.
Un article de l’Institut économique Molinari

MPD01605(CC BY-SA 2.0)
MPD01605(CC BY-SA 2.0)

La banalisation des taux d’intérêt négatifs suscite l’étonnement sur les marchés. Aujourd’hui, 40% des dettes souveraines européennes ont un taux d’intérêt inférieur à zéro. Certaines grandes entreprises, comme Nestlé, s’endettent également à des taux négatifs.

Soyons clairs : un taux d’intérêt de -1% signifie qu’un emprunt de 1000 euros sera remboursé à 990 euros. L’emprunteur aura donc gagné 10 euros, tandis que le prêteur aura perdu 10 euros ! Ces taux exceptionnellement bas peuvent-ils permettre de relancer la croissance et l’investissement ? Tel est l’objectif affiché par les banques centrales. Ce raisonnement, cependant, nous semble douteux. En effet, des taux durablement négatifs peuvent avoir des effets déstabilisateurs pour le système financier.

Pourquoi de nombreux taux sont-ils négatifs ? Cela est la conséquence d’une demande soutenue pour des actifs sûrs, notamment des obligations souveraines. La logique est simple : une obligation promet une série de revenus fixes. Lorsque la demande pour une obligation augmente, son prix augmente. En achetant de plus en plus cher un actif dont le revenu est fixe, les investisseurs acceptent un rendement de plus en plus bas, et les taux baissent.

La politique monétaire actuelle contribue fortement à soutenir la demande d’actifs sûrs, donc à faire baisser les taux. Tout d’abord, la Banque Centrale Européenne (BCE) fixe un taux négatif sur les réserves excédentaires des banques, tout en leur prêtant à taux zéro.

Ainsi, il est peu coûteux pour les banques d’emprunter, mais coûteux de ne pas investir. Plutôt que de maintenir des réserves, celles-ci préfèrent détenir des actifs sûrs. Parallèlement, les achats massifs de titres par la BCE et de la Réserve Fédérale américaine, dans le cadre des programmes d’ « assouplissement quantitatif », contribuent de soutenir la demande. L’effet combiné de ces forces pousse les taux vers des territoires négatifs.

En agissant pour faire pression à la baisse sur les taux, la BCE espère relancer l’économie réelle en baissant le coût du crédit pour les entreprises et les ménages. L’efficacité de ce mécanisme repose de manière cruciale sur l’existence d’une demande de crédit insatisfaite. En d’autres termes, cela suppose que des entreprises aient des projets d’investissements profitables qu’elles n’arrivent pas à financer en raison de dysfonctionnements internes au secteur bancaire, comme cela a été le cas en 2008.

Cet argument ne nous semble cependant pas totalement convaincant. En effet, les banques ont d’abondantes liquidités excédentaires et sont mieux capitalisées que par le passé. Elles n’ont donc pas de raisons, a priori, de ne pas financer des projets profitables. Au contraire, la faiblesse du crédit nous semble signaler une faiblesse de la demande, résultant de la réticence des entreprises à investir dans le contexte actuel. Pour preuve, un grand nombre d’entreprises qui s’endettent à taux bas le font non pas pour investir, mais pour payer des dividendes ou pour racheter leurs propres actions. Dans ce contexte, le pouvoir de la BCE apparaît limité.

Loin d’aider l’économie, les taux négatifs peuvent en revanche constituer une menace majeure. Sur un marché sain, le prix d’un actif financier doit refléter son risque. Avec des taux artificiellement bas, les prix des actifs ne reflètent plus leur risque réel, ce qui peut contribuer au gonflement de bulles spéculatives.

Par ailleurs, en maintenant durablement des taux bas, la BCE met les gouvernements et les entreprises dans une situation de dépendance. Les États ne sont pas incités à réduire leur endettement, tandis que les entreprises s’accoutument à des taux qui ne reflètent pas leur risque réel. À terme, le système financier peut être fragilisé dans son ensemble, rendant difficile, voire impossible, une sortie des taux bas ou négatifs.

Sur le web

Voir les commentaires (19)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (19)
  • MDR Il serait quand même bon de préciser que si des banques sont prêtes à prêter à taux d’intérêt négatif c’est tout d’abord parce que ça leur permet d’acheter des fonds propres à pas cher pour pouvoir répondre aux exigences de la réglementation. Cette réglementation qui assimile les obligations d’état bien notées (les obligations, pas l’état hein …) à des fonds propres, ben voyons… Et le même genre de réglementations oblige aussi les assurances vies à avoir en majorité ce même type de dettes en portefeuille.
    Une fois qu’on a dit ça tout est dit et il n’y a pas besoin d’en écrire plus. Obligez les à avoir de la m**** en barre et il se battront pour en avoir

    • D’ailleurs la note de Nestlé (AA+) est assimilée à des obligations d’état d’où le taux d’intérêt négatif puisque ce sera assimilé à des fonds propres.
      Il faut bien voir qu’avec ce type de contrainte on obtient l’effet opposé à celui recherché concernant la distribution du crédit. Le taux négatif est assimilable à une taxe et oblige les banques à prendre plus de risque pour récupérer la perte occasionnée par cette taxe et elles n’ont donc aucun intérêt à se battre pour prêter à 2% (peu de demandes) mais plutôt à rechercher des rendements à 8-10%, donc plus risqués.

      Pour que le clampin moyen comprenne pourquoi la banque ne conserve pas cet argent en compte dans ses propres livres il est nécessaire de préciser qu’on ne peut avoir une créance sur soi-même (on ne doit pas d’argent à soi-même) et que cet argent doit obligatoirement être situé sur un compte extérieur à la banque et il n’y a pas 36 solutions : marché interbancaire (prêts à d’autres banques), dettes d’état ou obligations d’entreprises, en compte à la BCE (mais les taux des prises en pension sont déjà négatifs pour forcer les banques à prêter au marché), achats d’actifs (immo, bourse, devises…), crédit.

  • Pourquoi ne pas abroger en France la loi Pompidou/Giscard de 1974 et, en Europe, l’article 123 du traité de Lisbonne, qui empêchent la France et les autres Etats européens d’emprunter auprès de leur banque nationale respective ? Les canadiens ont bien abrogé la « loi Rothschild » qui allait dans le même sens que les textes que je viens de citer et qui aboutissait, comme ces mêmes textes, à ruiner les contribuables pour engraisser les banques et la finance. J’irai même plus loin : pourquoi, en France, ne pas permettre (je dis bien « permettre », pas rendre obligatoire quoi que ce soit) aux PME (pas aux grandes entreprises) d’emprunter directement auprès de la Banque de France ? Tant pis pour les banques privés et la finance …

    • Qu’est-ce que c’est pénible de relire encore et encore ce genre ce commentaire …
      http://www.contrepoints.org/2014/07/11/171960-pour-en-finir-avec-la-fameuse-loi-de-1973
      http://www.contrepoints.org/2016/04/03/245376-desinformation-financiere-la-loi-de-1973-et-la-dette-de-la-france

      Ce qui ruine les contribuables, ce n’est pas loi de 1973, ce sont les gouvernants qui dépensent sans compter et qui empruntent à qui mieux mieux au mépris de la constitution (qui impose que les recettes doivent être égales aux dépenses, donc pas de déficit, pas de dette et pas de financiers qui s’engraisse)

      Accessoirement on ne peut pas s’endetter auprès de soi-même, pas plus l’État qui quiconque (Or la BdF est détenu à 100% par l’État — ce qui n’était pas le cas à l’origine). Plus exactement on peut, mais ça n’apporte pas un sou de financement.
      Alors si ce n’est pas le Trésor, c’est la Banque de France qui va devoir emprunter « à taux zéro »… Auprès de vous, utilisateur de monnaie ! tu parles d’une solution …

      • Personne ici ne nie la responsabilité des gouvernants qui, parce qu’ils ont été (et sont) incompétents en matière de « gouvernance » et de gestion « en bon père de famille » ont amené la France (et, avec elle, de trop nombreux Françaises et les Français) là où elle est : au fond du gouffre, ce qui a entraîné leur dépendance à la finance et aux banques. A un point tel que l’on peut raisonnablement se poser la question de savoir si ce n’était pas le but « occulte » recherché ? La France n’est, d’ailleurs, pas le seul pays à se retrouver pour les mêmes raisons dans cette même situation qui se traduit malheureusement – et cela n’est pas le moins grave – par la privation de ces pays et singulièrement de la France de sa souveraineté nationale, de sa capacité à disposer librement de son « destin ». Ce qui s’est passé l’année dernière en Grèce est l’exemple pratique, concret de ce qui vient d’être écrit. Cela dit, une fois de plus, les faits sont têtus, on peut essayer de les tordre comme l’on veut pour les orienter dans le sens de la thèse que l’on voudrait défendre, ils se rebiffent et pointent encore et encore dans la direction qu’ils indiquent naturellement : oui, les banques et la finance s’engraissent sur le dos des contribuables en raison du fait que des dispositions nationales (loi de 1973) et internationales (traité européen) obligent l’Etat français (je me limiterai à mon pays) à emprunter auprès d’eux plutôt qu’auprès de la Banque nationale de France à des taux excessivement usuriers. Ce peux être pénible pour vous de lire cela, mais il est devenu beaucoup plus pénible pour les Français et les Français d’être obligés de passer sous les fourches caudines de la finance et des banques, chaque jour, pour essayer de subsister et de survivre à l’aide de « miettes ». Ce ne sont pas des propagandes officielles ou non minutieusement orchestrées sur des sites tels que ceux que vous citez, qui changeront quelque chose à l’affaire. Un peu d’observation, de bons sens et de jugeote suffit amplement.

        • Les Grecs paient pour le socialisme qu ils ont sollicité pendant des décennies. C est bien fait pour leur gueule.

          Les français subiront le même sort et ce sera aussi bien fait pour leur gueule. Quand on veut vivre au dessus de ses moyens, on devient l obligé de ses créanciers qui ne sont pas les banquiers mais les épargnants.

          Si vous vous étiez renseigne un peu, les difficultés économiques de la France ont commencé en 1968, quand le gouvernement a commencé à acheter la paix sociale. En 1973, le chômage avait déjà doublé.

          • C’est insupportable aussi, ces bêtises.
            LES Grecs paient pour le socialisme que DES grecs ont sollicité pendant des décennies. C’est bien fait pour la gueule DES grecs qui ont réclamé du socialisme … mais les autres grecs ? ceux qui n’ont pas réclamer de socialisme, s’y sont opposer, même ?
            C’est bien fait pour ta gueule, aussi, si la France se roule dans la fange socialiste et si des Bourgin débitent des bétises à plein tonneaux ?

            • Je serais curieux de voir vos opposante au socialisme qui ont refusé ses bienfaits à crédit. Idem en France.

              • vous en tout cas vous ne refusez pas les « bienfaits à crédit » de l’État français, parce que c’est à lui que vous devez les câbles et l’électricité qui permettent votre post. Il suffirait pourtant que vous ne postez pas pour vous écartez, et vous ne le faites pas : vous êtes pire qu’un complice, selon votre logique ( de pervers ).

                • Et d’une le réseau électrique et les centrales électriques datent d’une époque ou les sociétés étaient privés. La nationalisation date des années 1940-45. Et pour compléter le tableau l’état a fait de l’énergie un monopole : jusqu’à il y a peu c’était interdit d’installer une centrale électrique et il faut toujours même maintenant une autorisation.
                  Pour ce qui est des réseaux ils ont été payés par les utilisateurs tout comme le réseau cuivre de France Télécom. L’état n’a rien à voir là dedans et au contraire il a tout fait pour essayer de conserver le monopole (remember les téléphones agréés, le minitel etc…)

                  • Et oui, il y des monopoles et des entraves de l’État … et c’est justement ce qui rend absurde et perverse l’idée de Theo31 « tu ne refuse pas les bienfait de l’État donc tu es socialiste » ! si on avait le choix, son idée pourrait être soutenue. On ne l’a pas. Le réseau cuivre n’a pas été posé par France Telecom, qui n’existait pas encore, mais par l’administration des PTT, une branche de l’État au sens le plus strict. La totalité du courant vendu en France est soit produit par l’EDF à partir de centrale construite à l’instigation de l’État, soit par des producteurs subventionné par l’État. etc. Dans quelque cas, on peut se passer de l’État, mais c’est très couteux (exemple : les écoles privées hors contrat) ou très compliqué et casse-gueule (créer une université privée ? bon courage …) : blâmer ceux qui préfèrent encore les mauvais services de l’État c’est en plus les insulter.
                    La métrique idiote de Theo31 fait de nous tous des socialauds, lui-même inclus.
                    Bref : qu’il dise « bien fait pour leur sale gueule » à tous les socialistes grecs, pas de problème. Qu’il dise ça à tous LES grecs, juste parce qu’il sont grecs et on vécu bon gré mal gré dans ce mauvais système qu’ils ont refuser à leur manière (notamment en ne payant pas les impôts iniques qui leurs étaient réclamés), je dis que c’est insupportable et c’est bête.

                    • Qu’est ce que vous ne comprenez pas dans le fait que les réseaux et les centrales électriques existaient avant 1945 et qu’ils/elles ont été privatisé(e)s par le Pétain ou le CNR… et qu’il n’y avait donc pas besoin de l’état pour que des sociétés privées s’organisent pour fournir de l’énergie électrique. Les barrages du Rhône ont été réalisés par des sociétés privées et ont échappé de peu à la nationalisation en 1946. Il existe toujours dans le pays quelques très vieilles sociétés privées témoin d’une époque où toutes l’étaient.
                      Quant aux PTT vs France Telecom vous jouez avec les mots : l’administration publique des PTT était sous la tutelle d’un ministère depuis la fin du 19ème siècle (PT à l’époque) avec un budget alimenté par les clients et était ce qu’on appellerait aujourd’hui un EPIC.

                    • oops rectification
                      Qu’est ce que vous ne comprenez pas dans le fait que les réseaux et les centrales électriques existaient avant 1945 et qu’ils/elles ont été privatisé(e)s nationalisé(e)s par Petain ou le CNR…

                    • Et, vous qu’est-ce que vous ne comprenez pas dans dans ce que je dis, pour venir nous polluer le fil avec votre hors sujet complet ?
                      Que ça vous plaise ou pas, l’État à mis ses grosses pattes sur l’électricité, et que ça vous plaise ou pas l’électricité doit être compte dans ses « bienfaits à crédit ». Forcés, évidemment, et c’est bien ce que je reproche à Theo31 : refuser absolument de prendre en compte le fait que DES grecs n’ont pas eu le choix, et les fourrer dans le même sac que d’autres grecs, ceux qui avaient fait ce mauvais choix (du collectivisme ) et l’avaient imposé aux autres. « bien fait pour leur gueule », je peux le dire aux seconds. Pour les premiers, c’est une insulte supplémentaire.

                      cela dit, c’est pas parce que vous êtes hors sujet que je vais vous laissez raconter nawak
                      En 1945 Ils existaient DES centrales et DES réseaux, ça oui, mais ~10 fois plus petits que ceux de maintenant. Alors venir nous dire que « les réseaux et les centrales électriques existaient avant 1945 » c’est juste ridicule.

                      quant au sujet des PTT, et bien , vous n’avez qu’a lire contrepoints
                      http://www.contrepoints.org/2012/04/13/79014-henri-fayol-et-lincapacite-industrielle-de-letat-1
                      http://www.contrepoints.org/2012/04/15/79022-henri-fayol-et-lincapacite-industrielle-de-letat-2
                      Un EPIC ? mega lol. Une administration pilotée par des politiciens, comme toutes les autres de l’époque.
                      Et de toute façon un EPIC c’est tout sauf une entreprise privée…

          • Je n’ai pas besoin d’aller me renseigner auprès de qui ou quoi que ce soit pour savoir quand ont commencé les difficultés de la France actuelle: j’y étais. Si vous alliez sur d’autres sites, vous sauriez que je ne cesse de dénoncer ce système immonde que l’on appelle « front républicain » et qui depuis 40 ans (au moins) se moque purement et simplement des Françaises et des Français. Un coup à « droite » : je me sers et j’arrose mes copains/coquins avec la complicité de la finance et des banques, un coup à « gauche » : je me sers et j’arrose mes copains/coquins avec la complicité de la finance et des banques. Ce système a démontré ce dont il est capable et fait tout pour empêcher qu’on le déloge de là : il est encore en train de voter au Parlement une loi électorale scélérate à cette fin ! En attendant, il jette l’anathème sur les « autres » en excitant le réflexe inconscient de la peur : si les « autres » arrivaient par malheur au pouvoir, dit-il, ce serait la catastrophe noire. Mais nous y sommes, dans la situation de catastrophe noire, et cela à cause de lui. Cela s’appelle du cynisme. Quant aux veaux dénoncés par le général de Gaulle en son temps « c’est bien fait pour leur gueule » comme vous le dites si élégamment !

        • Que de mots ou expressions creuses.

          « La France n’est, d’ailleurs, pas le seul pays à se retrouver pour les mêmes raisons dans cette même situation… » :
          on dirait que vous parlez d’un phénomène surnaturel.
          Faites des phrases avec un sujet, un verbe et un complément et vous trouverez naturellement les responsables. La France n’a rien fait. Il n’y a pas de but occulte.
          Les politiques (sujet) ont mis (verbe) ces pays (complément) dans ces situations et uniquement pour des raisons électoralistes.
          On est à 2000Mds de dette mais dites vous bien que si on avait continué comme jusqu’en 84 on aurait pas à payer d’intérêts mais on aurait imprimé l’équivalent de 6000Mds d’euros et le contenu de votre porte monnaie aurait 3 fois moins de valeur qu’aujourd’hui. Remember les dévaluations.
          Ce sujet a déjà été abordé dernièrement il y a quelques jours comme le rappelle P.

        • Aucune loi n’oblige aucun État à s’endetter. C’est peut-être pénible à entendre pour vous mais c’est devenu beaucoup plus pénible pour les Français de passer sous les fourches caudines de l’État et de son fisc.

          • Vous avez raison, mais que font l’Etat et le fisc sinon s’endetter et ponctionner de plus en plus les Françaises et les Français pour payer une dette « républicaine » (voir pourquoi j’utilise ce qualificatif, dans ma réponse ci dessus à Theo31, si cela vous intéresse). Bon séjour aux Îles Caïman ou aux Iles Vierges, ou à l’Ile Maurice, ou au Panama, ou … Et à votre santé !

        • Parmi mes petites marotte vous trouverez ceci (ça date de 1792)
          https://books.google.fr/books?id=JT6o2ygNAMgC&pg=PA185&hl=fr#v=onepage&q&f=false
          dont voici un extrait (page 187)
          « Si les formes de l’emprunt sont avantageuses pour les prêteurs, ce qui doit toujours être afin qu’il se remplisse, l’emprunt est onéreux à la nation car c’est toujours elle qui paye les intérêts de la somme empruntée »
          Voilà. C’était clair en 1792 : pour que l’emprunt soit possible, il faut que les prêteurs y gagnent, et bien sûr la nation y perd. Apparemment cette évidence est trop évidente pour vous …

          Le vice c’est l’emprunt lui même, pas le préteur. Vous ne voulez pas que le financier se gave ? facile, il suffit de n’avoir pas de dette. Il suffit et il FAUT, par ce qu’il faut toujours payer, d’une façon ou d’une autre. Il n’y a pas plus d’emprunt gratuit auprès de la BdF que de beurre en branche. Il n’y a que les pauvres d’esprit (et pas les pauvres en esprit…) pour croire à une machine à mouvement perpétuel financière, la pompe à phynance indolore qui fournit gratuitement du pouvoir d’achat …
          « Un peu d’observation, de bons sens et de jugeote », que diable …

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Charles-Henri Colombier est directeur de la conjoncture du centre de Recherche pour l’Expansion de l’Économie et le Développement des Entreprises (Rexecode). Notre entretien balaye les grandes actualités macro-économiques de la rentrée 2024 : rivalités économiques entre la Chine et les États-Unis, impact réel des sanctions russes, signification de la chute du PMI manufacturier en France, divergences des politiques de la FED et de la BCE...

 

Écarts économiques Chine/États-Unis

Loup Viallet, rédacteur en chef de Contrepoints... Poursuivre la lecture

L'influent économiste Olivier Blanchard (ancien économiste principal au FMI) avait prévu, un peu imprudemment, que les taux d’intérêt (réels) allaient rester faibles et inférieurs aux taux de croissance réels pour les 20 prochaines années, et cela pour tous les pays (cf. PIIE, Reexamining the economic costs of debt, O. Blanchard, Nov. 2019). Donc inutile de procéder à un ajustement, la dette publique allait décliner par enchantement.

Pour M. Blanchard, les taux étaient sur une tendance séculaire à la baisse depuis le XIVe siècle… Dans ... Poursuivre la lecture

Ce lundi 30 octobre, l’agence de notation financière Standard and Poor’s (S&P Global) a relevé la perspective de la note d’endettement à long terme du Bénin de « stable » à « positive », tout en maintenant sa note souveraine à B+. Le Bénin est le seul pays d’Afrique dans ce cas.

Si la note de la dette souveraine du Bénin reste dans la catégorie « hautement spéculatif », l’agence S&P Global considère qu’il est en capacité de faire face à ses engagements financiers, et anticipe une montée en gamme de sa croissance dans les trois ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles