Baisser les allocations chômage fera-t-il réellement baisser le chômage ?

Pourquoi la courbe du chômage ne s’inverse pas ?

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Baisser les allocations chômage fera-t-il réellement baisser le chômage ?

Publié le 24 février 2016
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Par Jacques Garello.

Michel Sapin (Crédits Parti Socialiste, image libre de droits)
Michel Sapin (Crédits Parti Socialiste, image libre de droits)

Michel Sapin, ministre des Finances Publiques, a présenté la réforme des indemnités versées aux chômeurs comme « une des pistes » pour réduire le chômage. Il y a moins d’un mois, une autre piste était ouverte : la formation de 500 000 chômeurs, il semblerait qu’elle aboutisse à un cul-de-sac… La réforme envisagée maintenant consiste à rendre dégressives les indemnités perçues par le chômeur : versées moins longtemps, mais surtout diminuant au fur et à mesure. Que trouver au bout de cette nouvelle piste ? Sans doute pas grand-chose.

Le chômeur français, le mieux indemnisé d’Europe

Le taux de chômage français avoisine maintenant 11 % de la population active. Il est l’un des plus élevés d’Europe, il est l’un de ceux qui ne diminuent pas. Par ailleurs, le chômeur français est le mieux indemnisé d’Europe. Le syllogisme s’impose : ce serait la générosité dont jouit le chômeur français qui expliquerait que la fameuse courbe ne s’inverse pas. Les signes de la générosité abondent. L’indemnité de chômage peut atteindre la somme mensuelle de 6165 euros, triple du plafond allemand (2215), et très supérieure à la moyenne européenne autour de 1200 euros. Pour accéder à l’indemnisation, le Français doit avoir travaillé 4 mois au cours des 24 derniers mois, contre 6 mois au cours des 2 dernières années en Allemagne et 2 ans au cours des 2 dernières années en Italie. Enfin, et c’est sans doute l’essentiel, en France l’indemnité est versée depuis 4 mois jusqu’à 2 ans, voire 3 ans pour les chômeurs de plus de 50 ans, le double de durée par rapport à l’Allemagne, et en Angleterre le chômeur n’a plus rien au-delà de 6 mois.

L’UNEDIC en faillite

L’Unedic gère l’indemnisation du chômage, elle a été créée à l’initiative des partenaires sociaux, syndicats (FO, puis CFDT) et patronat (CNPF puis Medef) Mais en 2007, le gouvernement modifie les structures. L’UNEDIC aura pour partenaire Pôle emploi, né de la fusion des ASSEDIC avec l’ANPE. Cela n’a pas résolu le problème de l’UNEDIC indemnisant de plus en plus de chômeurs et encaissant de moins en moins de cotisations. La dette actuelle est de 24 milliards d’euros, elle devrait atteindre 29,4 milliards d’euros fin 2016, et même 35 milliards d’euros fin 2018. La Cour des comptes relève que le nombre de chômeurs indemnisés s’est gonflé de 750 000 personnes depuis trois ans et que le montant des indemnités a augmenté de 7,8 % en cinq ans. La dégressivité des indemnités est donc une mesure d’assainissement financier : le régime d’assurance-chômage n’a pas les moyens de sa générosité.

La dégressivité facteur d’emploi

Sachant que ses indemnités vont rapidement diminuer, le chômeur serait disposé à mettre fin plus vite à sa recherche d’emploi et se montrerait moins exigeant sur les conditions de sa réinsertion. Cette logique est connue depuis des années sous le nom de Théorie du job search : la recherche d’emploi est considérée comme un investissement volontaire du chômeur, il est d’autant plus rentable que les indemnités sont plus importantes et plus longues. Les Anglais n’acceptent pas l’idée que le chômeur investisse aux frais du contribuable ou des cotisants employés, et formulent deux exigences : d’une part, que le chômeur n’ait pas le droit de refuser plus de deux propositions d’emploi ; d’autre part, qu’il accepte d’assurer des travaux d’intérêt général en attendant de retrouver un emploi. Si ces exigences ne sont pas satisfaites l’indemnité n’est plus versée et de toute façon la date butoir est de 6 mois. Est-ce à cela que les Anglais doivent un taux de 6 % de chômeurs, en diminution permanente ?

La vraie solution : la création d’emplois

On peut douter de l’effet de la dégressivité sur la courbe du chômage. La dégressivité a été en place en France de 1992 à 2001 sans que le nombre de chômeurs ait diminué, loin de là. D’autre part, les Pays Bas et le Danemark, pays à faible chômage, sont aussi généreux que la France (90 % et 75 % du dernier salaire).

C’est qu’il ne sert à rien de regarder du côté de la demande d’emplois, si le problème est celui de l’offre d’emplois. Sans doute, comme on l’a dit, la qualification des chômeurs a-t-elle quelque importance, sans doute la générosité est injustifiée au-delà d’un certain seuil, et subventionne le job search mais aussi la tricherie. Mais c’est surtout la création d’emplois nouveaux et l’embauche des entreprises qui réduisent le chômage. Or, on sait que la France est bonne dernière dans cette voie et les pauvres 250 000 emplois créés l’an dernier l’ont été pour trois quarts dans le secteur non marchand. Le traitement social du chômage demeure une erreur, c’est le traitement économique qui s’impose : flexibilité du marché du travail, fiscalité des entreprises et des entrepreneurs, charges sociales élevées par un système de protection sociale stupidement ruineux.

Lire sur Contrepoints notre rubrique Courbe du chômage

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  • La dégressivité est un vecteur de baisse du chomage. Je parle par expérience, nombreux sont les gens autour de moi qui, au chomage, ne se pressent pas pour repartir bosser. Certains même en arrivent à partir prendre des vacances à l’étranger c’est dire. Mais, avant toute considération, la seule priorité, c’est que les caisses sont déficitaires. Sur ce seul constat, il est primordial que les taux baissent, que la durée d’indemnisation diminue et que le montant soit plafonné. Ça, les français le comprendront parfaitement.

    • hum , l’éternel discourt de culpabilisation du vilain chômeur professionnel ….si il y avait du boulot correctement payé ( pas à 50%) , on n’essaierait pas de profiter du système et il serait idiot de ne pas le faire !

      • « essayer de profiter du système », effectivement, « il serait idiot de ne pas le faire ! ».
        Je ne met donc aucun jugement de valeur, et ne prononce aucune « culpabilisation », quand je constate et je dis que des gens profitent du système : ils ont bien raison, et ce ne sont pas des « vilains » « chômeurs professionnels ».
        C’est au système de ne pas prêter le flanc aux profiteurs

      • Tous les emplois sont payés à 50 %, vous savez au nom de cette solidarité entre les générations qui n’en a que le nom, puisqu’en échange d’un demi-million d’euros, un smicard aura une fausse assurance maladie et un gros foutage de gueule appelé pension de retraite.

  • bah , qui écoute encore un socialiste !
    ce qui fait baisser le chômage est la baisse des charges alors si on baisse les cotisations chômage , on baisse le chômage….et forcement on baisse aussi les prestations reversées….mais ce n’est surement pas l’option choisie

    • « bah , qui écoute encore un socialiste ! »

      Les 36 millions de personnes qui ont voté en 2012 et qui seront peu ou prou le même nombre dans un an.

  • Le problème est qu’il y a chômeur et chômeur, et que les dispositions de l’unedic ne font pas la différence entre ceux qui cherchent sincèrement (et vainement trop souvent) un emploi, et ceux qui exercent leur activité dans des métiers en tension. Ces derniers ne se pressent pas pour trouver un job (ils le trouveront du jour au lendemain quand ils l’auront décidé) et ne se battent pas pour le garder quand ils ont reconstitué leurs droits. Le problème est connu, mais il n’est pas politiquement correct de l’évoquer (vieux problème français entre stigmatisation et généralisation!)

    D’après un témoignage de personnels de Pôle emploi, datant d’il y a quelques années, ces chômeurs représentent 30% des inscrits à Pôle Emploi.
    D’aorès le même témoignage, 20% des inscrits étaient des seniors, et 20% étaient « inemployables ». Pour ces derniers, la durée d’indemnisation n’a-t-elle pas été un facteur de déclassement? Maintenant que la situation économique a encore empiré, ce sera encore plus difficile, même avec des formations, de les remettre sur le chemin de l’emploi.
    Enfin les derniers 30% sont des demandeurs d’emplois, qui cherchent, sont employables, mais ne trouvent pas toujours.
    A noter qu’aujourd’hui, si les flux entrants/sortants restent importants, la durée moyenne du chômage augmente. Un point sur lequel on n’insiste pas assez…

  • excellente analyse qu’on n’entend nulle part dans aucun média évidemment

  • C’est tout simplement un moyen de cacher ce qui concrètement est une baisse des droits sans baisse des cotisations. Lutter contre le chômage est une pauvre excuse.

  • Moi je suis d’accord avec la dégressivité !!
    Mais… a une seule conditions:
    -les « allocations » des ex présidents le soient aussi dans les mêmes proportions jusqu’à l’extinction..
    -les indemnités et retraites « obtenues » a vie par des ministres, premiers ministres, députés , sénateurs,etc, subissent la même dégressivité au fil des sondages qui montrent la vraie satisfactions du « peuple » envers leurs « réalisations ».
    Chiche ?

    • Il y a beaucoup plus à gagner en alignant les autres intermittents du spectacle sur le régime commun, surtout que là on parle du chômage plus que des retraites. Mais tout à fait d’accord pour lier la rémunération et les droits des élus à leur performance.

  • Il faut absolument inciter les gens à accepter ce qui n’existe pas (ici, l’emploi). C’est le b-a-ba de la politique.

    Et ne voyez vous pas le danger (pour nos politiciens) si les gens commençaient à réfléchir et à remettre en cause la parole officielle ?

  • Encore une analyse partielle de la situation…

    L’auteur parle de faillite de l’ UNEDIC, a-t-il regardé les chiffres ? Car si on enleve les indemnisations du aux contrats courts ( les plus importants en proportion sont les contrats de moins d’un mois), l’UNEDIC est bénéficiaire !!
    OUI bénéficiaire, donc on peut aider les gens aux chomages sans plomber les finances.
    Par contre faire plaisir aux grosses entreprises qui sont les plus grandes demandeuses de contrats courts ( mais qui cotisent le moins pour ça ) ça coute énormément aux contribuables.

    Apres on peut parler d’idéologie : doit-on aider les chomeurs ou pas?

    Une chose est sur en france, on pense que les entreprises créent de l’emplois et il faut donc céder à toutes les demandes…
    Mais de mon point de vue, l’entreprise ne créent pas d’emplois en tant que tel… c’est l’augmentation de ses carnets de commande qui indirectement crée de l’emploi.

    Mais qui est responsable de l’augmentation de leur carnets de commande? un ensemble complexe d’acteurs économiques qu’on surnomme la « conjecture économique ».

    Donc (encore une fois c’est mon point de vue) , si on veut baisser le chomage dans sa globalité, il faut peut-etre réfléchir à comment développer une conjoncture économique favorable. Mais pour ça, faudra aller beaucoup plus loin que « aider les entreprises » et  » punir les méchants chomeurs ».

    • Donc (encore une fois c’est mon point de vue) , si on veut baisser le chomage dans sa globalité, il faut peut-etre réfléchir à comment développer une conjoncture économique favorable. Mais pour ça, faudra aller beaucoup plus loin que « aider les entreprises » et » punir les méchants chomeurs ». »

      Si l’approche punitive et morale vis a vis des chômeurs n’est pas une solution, le jugement vis a vis des entreprises est tronque. Celles ci ne demandent aucune aide. Aucune subvention. Mais de se battre a armes égales au moins sur le marche unique, c’est a dire, un taux d’imposition globale divisée par deux, une visibilité et stabilité fiscale et juridique, et un code du travail simplifie. Et par entreprises, comprendre PME, celles qui cree une vraie VA et des emplois.
      La baisse des allocations est inevitable. Encore une fois, ce n’est pas un problème de moral, c’est un problème de maths.

  • Il faut cesser de se focaliser sur l’effet incitatif ou non de l’allocation chômage. La priorité est que nul budget ne soit accepté en déséquilibre : les indemnités doivent être réduites en proportion des recettes de l’assurance chômage, et pour cette seule raison.

    • Tout à fait ! Les politiciens sont à peine capables de gérer une comptabilité. De ce fait, l’adaptation des indemnités aux recettes est évidente.

      Cependant, le « volontarisme » politique prétend toujours s’affranchir des réalités. Foutaises ! La confiance en l’avenir ou l’optimisme ne justifient pas l’absence de rigueur dans la gestion. On ne devrait pas jouer l’avenir d’une nation sur des coups de dés – encore moins que l’avenir d’une entreprise. Le pragmatisme britannique à toujours fait ses preuves. C’est à l’ensemble du budget qu’il faut adapter la règle de réduction des dépenses : quand l’état fait face à une diminution de ses rentrées fiscales à cause de la crise, il doit diminuer ses dépenses dans la même proportion.

      • Je viens de prendre connaissance du coup de gueule de l’aile gauche du PS contre Hollande. Je pense que H16 ne va pas manquer d’en faire un billet. On y trouve des perles :

        – « Merkel a sauvée du déshonneur qui aurait consisté à fermer totalement nos portes à toutes ces femmes, ces hommes et enfants … »
        En d’autres termes, il serait normal en politique de prendre des décisions intenable « pour l’honneur ».

        – « la construction des relations sociales de notre pays qui est mise à bas en renversant la hiérarchie des normes »
        On gouverne ou doit gouverner en respectant une « hiérarchie des normes » (hiérarchie bobo-socialiste comme il se doit …)

        – « A qui fera-t-on croire qu’en multipliant les facilités de licenciements (…) qu’on favorisera ainsi l’emploi ? »
        Tout à fait ! Et l’argent yaka le prendre dans la poche des patrons ! Et ces affirmations péremptoires ne viennent pas de syndicalistes mais de la fine fleur des « intellectuels de gauche ».

        La gauche et ses ‘intellectuels » sont vraiment les pires ennemis de la gauche … On ne peut jamais être sur d’avoir raison, quelles que soient ses opinions. Raison de plus pour se tenir à l’écart de ce genre de personnages.

  • Moi ce qui m’a choqué c’est ce que j’ai vu au 20h de TF1 (pas une référence mais bon) :
    indemnisation des intermitants + 57000 agents pole emploi = 8 000 000 000 € / an

    déficit de l’uniedic = 10 000 000 000€/an

    Il y a matière à réfléchir non ?

  • Je suis de votre avis à propos du traitement économique du chômage. Mais je ne suis par contre pas d’accord avec vous concernant le traitement social. Il faudrait à mon sens un mélange des deux.

  • Il faut tout simplement supprimer les allocations chomages. Charge à chacun de choisir d’adhérer ou non à une assurance chomage s’il le désire.

  • Réduire les allocations en tous genres payées par les travailleurs aux non travailleurs ne s’oppose pas à la libération de l’économie, bien au contraire.
    Réduire le chômage, c’est faire en sorte que les gens aient intérêt à entreprendre, à travailler les uns pour les autres … et qu’ils en aient la liberté, ce qui signifie que chacun doit pouvoir disposer librement de l’intégralité des fruits de son travail et que tout ce qui ne nuit pas à autrui soit permis.
    Le respect du premier principe implique que toute allocation ne puisse provenir que de cotisations volontairement consenties.
    Dommage que l’article oppose deux types de mesures au lieu d’en montrer la complémentarité.

  • En fait ce que je ne comprends pas c’est pourquoi les allocations chômages sont calculées de la sorte.

    J’ai eu une longue période de chômage (14 moins) il y a quelques années, et c’est au début que l’on a le plus besoin d’être « soutenu ». Parce qu’on a toujours un loyer, un crédit, des frais fixes etc…qui sont très difficiles à réduire du jour au lendemain. Et il n’est pas toujours possible de se préparer à la rupture du contrat.

    Actuellement on touche 57% du brut pendant 23 mois, soit (en gros hein) 70% du net. Ca fait environ 15 mois d’équivalent salaire. Je trouve ces 15 mois très mal utilisés et répartis. Il serait bien plus malin de donner par exemple 3 mois à 100% puis commencer la dégressivité: 3 mois à 80% (2.4 mois d’équivalent salaire) puis 3 à 70 (2.1 mois) puis enfin 12 mois à 50% (6 mois). Cela fait un total de 13.5 mois de salaire répartis sur 21 mois.

  • http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/02/24/les-chomeurs-ne-sont-pas-responsables-du-deficit-et-de-la-dette-de-l-assurance-chomage_4870857_4355770.html

    donc …le chômage n’est pas un problème pas plus que les accidents de la route ,comme toujours l’état est la cause de tout nos soucis , sans cesse il est obligé d’occuper ses fonctionnaires en trop et indéboulonnables en inventant des usines a gaz !

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