Primaires américaines : Trump le rouleau compresseur

En Caroline du Sud, Donald Trump a écrasé ses adversaires, encore une fois.

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Jeb Bush crédits Gage Skidmore (CC BY-SA 2.0)

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Primaires américaines : Trump le rouleau compresseur

Publié le 22 février 2016
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Par Daniel Girard, depuis les États-Unis

Jeb Bush crédits Gage Skidmore (CC BY-SA 2.0)
Jeb Bush crédits Gage Skidmore (CC BY-SA 2.0)

Donald Trump s’en est pris à la famille Bush dans un État où elle est immensément populaire. Il a insinué que Geroge W. Bush n’avait pu établir que l’Irak possédait des armes de destruction massive avant de lui livrer combat… Discours risqué, en Caroline du Sud, qui regorge de militaires et de vétérans. Mais ce qui semblait un impair coûteux n’a eu aucun impact. Confondant une fois de plus les analystes, Donald Trump a écrasé ses adversaires.

Le magnat de l’immobilier a récolté 32% des votes. Son plus proche rival, le sénateur de la Floride Marco Rubio a eu 22.5% des suffrages, juste un peu plus que Ted Cruz à 22.3%. Mais celui pour qui la défaite a été la plus amère, c’est le gouverneur Jeb Bush, avec un maigre 7.8%. L’ex-gouverneur était pourtant en territoire ami en Caroline du Sud. Il n’avait pas lésiné sur les moyens pour briller dans l’État. Il avait mobilisé sa famille pour l’appuyer, obtenant même l’appui public de son frère, George W. Jeb Bush, dépité par ces résultats, a jeté l’éponge.


Pourquoi cette déconfiture ? James Sheaffer, électeur républicain indépendant à la primaire, résume l’état d’esprit des partisans du milliardaire : j’ai été déçu des commentaires de Trump blâmant W pour la guerre en Irak, mais je ne veux pas d’un autre Bush. Car oui, Jeb Bush était le candidat par excellence pour l’establishment. Intelligent et articulé, très bien financé (il avait recueilli 100 millions $ des donateurs) il soulevait l’espoir d’une percée dans l’électorat latino, qui avait fait cruellement défaut au GOP à la présidentielle de 2012

Donald Trump n’a rien inventé lorsqu’il a qualifié Jeb Bush d’homme de peu d’énergie. Le frère de W n’a pas réussi à inspirer ses partisans et à puiser dans le ressentiment des républicains désabusés. Pour Donald Trump, donner une voix aux républicains mécontents est devenu un art cultivé. Jeb Bush n’a pas été le seul à subir une cinglante défaite. Ted Cruz a terminé en troisième place alors que la Caroline du Sud est riche en électeurs évangéliques. Mais les sondages à la sortie du vote ont révélé que le vote évangélique est plutôt allé à Donald Trump.Tout un camouflet pour le sénateur du Texas qui avait garanti à ses partisans une victoire plus éclatante que celle de l’Iowa. Cette absence de momentum augure mal à l’approche du super mardi du 1er mars…


Parmi les perdants, le sénateur Marco Rubio est celui qui s’en tire le mieux. En décrochant la deuxième place, il devient le seul espoir de l’establishment de défaire Trump. Mais la tâche sera ardue pour le benjamin des candidats. Traditionnellement le candidat aux républicaines qui a remporté les États du New Hampshire et de la Caroline du Sud a remporté l’investiture. Certes, Marco Rubio a la cote de l’establishment, mais cela pourrait se révéler un désavantage plutôt qu’un atout, compte tenu de l’humeur de l’électorat. Déjà, en prévision du super mardi – des primaires dans plus d’une douzaine d’États – un sondage indique que Donald Trump a une avance considérable au Massachusetts.

Les élitistes des Démocrates, des Républicains et des médias répètent à satiété, depuis l’entrée de Donald Trump dans la course à l’investiture républicaine, que les partisans du milliardaire sont pour la plupart des gens qui ne sont pas allés longtemps à l’école, sous-entendu, pas très brillants. Mais en quoi une personne qui a choisi un métier plutôt que l’université est-elle moins intelligente qu’une autre ?

Les partisans de Donald Trump ne l’admirent pas parce qu’il est millionnaire et que c’est un diplômé de la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie. Ils apprécient juste le fait que le magnat de l’immobilier les rejoint dans leurs préoccupations et trouve les mots justes pour leur parler. Qu’il soit le seul à être capable de le faire en dit long sur la déconnexion entre les élites politiques et médiatiques et la population.

Retrouvez sur Contrepoints tous les articles de Daniel Girard, de Boston (États-Unis) et notre dossier primaires républicaines

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  • John Kasich est le dernier candidat modéré avec Rubio. Il ferait bien d’abandonner pour donner plus de chances à Rubio.
    Les chances de Rubio de gagner la primaire dépende en grande partie quand Kasich abandonne.
    Plus il abandonnera vite, mieux se sera pour Rubio.

    L’abandon de Bush est une excellente chose pour Rubio non seulement il va récupérer ses électeurs mais aussi son butin de campagne. Or, Bush était celui qui recevait le plus d’argent.

  • Et Rubio en second dans un Etat où il était désavantagé face à Ted Cruz. Avec Bush hors du chemin il récupère ses donateurs et va aussi récupérer ses électeurs, du coup il devrait profiter d’un bon coup de pousse dans le Nevada demain.

    Ted Cruz est le perdant au final, incapable de rallier sa base conservatrice et évangéliste, et le Nevada n’est pas un terrain propice pour lui.

    Seul Rubio peut vaincre Trump, je prie pour sa victoire. Les effets de sa montée en puissance était visible hier près de Nashville avec son plus grand évènement jusqu’à présent avec 3500 personnes venues l’écouter.

    GO RUBIO! 😀

  • ‘Parmi les perdants, le sénateur Marco Rubio est celui qui s’en tire le mieux.’

    il n’est pas perdant, il était 5ème dans le New Hampshire, c’est une renaissance qui lui a permis d’éliminer un rival qui lui siphonnait des voix et donateurs. Je vois ça comme une victoire.
    Voyons voir comment ça se jouera dans le Nevada, s’il gagne là ça le boosterait pour le Super Tuesday.

  • Le même argument a été sorti en france concernant le niveau scolaire des électeurs du FN.
    Ca doit être l’insulte suprême. Perso je pense que ça doit avoir l’effet inverse à celui recherché : ça fédère les sans-dents contre l’intelligentsia vu que cet argument vient de cette dernière.

    • Pas une insulte, mais dans des pays où les éduqués sont de plus en plus nombreux, tolérants et insérés dans la mondialisation ils sont considérés comme une entrave en soutenant une vision du monde d’un autre temps, ces politiciens comme Trump n’ont en plus aucun moyen d’aider ces gens, par contre pour le reste de la population ils ont un pouvoir de nuisance élevé.

    • Ce niveau scolaire bas fait que beaucoup d’entre eux se laissent séduire facilement par des idéologues aux idées périmées ne convenant pas aux enjeux actuels, tout en s’en prenant à des gens qui sont différents.
      La haine et le repli dur soi n’ont jamais mené une nation sur la voie de la prospérité, jamais.

      • Bof l’éducation est souvent un camp d’endoctrinement et contient beaucoup de déconnecté. Une personne sans instruction est souvent plus instruite qu’une personne de science humaine.

      • Oui c’est sur, les gens éclairés ne vote pas du tout pour les démagos du genre « yes we can » et autre « mon ennemie c’est la finance ».
        Les nazis faisaient partie de l’élite allemande, les maoistes et autre trotskistes étaient tous des fils et filles de riches bourgeois superbement éduqués.
        La démagogie politique infecte toutes les couches sociale de manière parfaitement égale

      • De toute façon, les caissières « confessions intimisées » et les ploucs fragiles ne comprendront jamais la fulgurante quintessence qui résulte des votes en faveur du prodigieux ostensoir du monde ouvert LR/PS/EELV/UDI.

    • Absolument. Les commentaires que l’on entend ici en Amérique sur les partisans de Trump ne font que les enrager davantage et, en fait, cimentent la progression de l’avance électorale du milliardaire.

      • Il faudrait être plus intelligent, personne n’aime être insulté. Il faudrait montrer que Trump a souvent écrasé les gens comme eux et n’est pas de leur côté. L’affaire de la grand mère qu’il a expulsé de force de chez elle pour détruire sa maison et construire un parking de casino me paraît emblématique et devrait davantage être mis en avant, et son arnaque en ligne qui a ruiné des étudiants.

  • Trump gagne certes avec une marge confortable mais elle n’est pas de 15 ou 17 points comme l’indiquaient les sondages il y a encore une semaine. Après, savoir si c’est la conséquence de ses propos contre Bush ou du soutien de Nikki Haley (80% de son électorat reste derrière elle) à Marco Rubio est bien difficile.

    L’establishment devrait surtout s’inquiéter du fait que si Ted Cruz ne paraît pas en mesure de remporter la mise, il est suffisamment haut pour jouer le rôle de faiseur de roi, bien plus qu’un Jeb Bush ou qu’un Kasich. S’il ne se retire pas ou s’il le fait en soutenant Rubio par exemple, ça défavorisera Trump mais s’il se retire sans donner de consigne de vote ou s’il soutient Trump, c’est cuit pour le GOP.

  • C’est triste à dire mais j’ai le sentiment que la seule façon d’éviter d’avoir des démagogues vides ou idéologues irréalistes à la Maison Blanche repose sur les Démocrates et Hillary.

    Hillary n’est pas franchement un de mes choix favoris, loin s’en faut, mais elle reste une personnalité de centre-gauche et légèrement plus centriste qu’Obama avec une véritable expérience de la vie politique, de la politique étrangère et qui bénéficie du respect de la communauté internationale. Elle a par le passé appartenue au Conseil d’Administration de Wal-Mart et sait donc comment fonctionne l’économie, bien lieu qu’Obama er Sanders.

    Bref non seulement elle apporterait une touche féminine à la Maison Blanche et ferait l’Histoire en devenant la première présidente du pays mais elle éviterait de se taper un Trump catastrophique pour l’image des États-Unis et un Sanders à côté de la plaque qui n’est rien de plus que le François Hollande US et apporterait un blocage systématique du Congrès cat ses idées ne passeraient pas.

    Je veux Rubio, vraiment, mais avec une division forte du parti et un Kasich qui refuse de partir avant le 8 Mars au plus tôt im va lui être difficile de représenter une alternative pouvant le passer devant Trump.
    Mais le Nevada sera peut-être une belle surprise pour Rubio avec Bush hors jeu.

    Wait & See.

    • Je ne piges pas trop pourquoi Kasich s’obstienne à rester. Il ne fait que nuire à Rubio, la seule chance du parti républicain de remporter les élections contre Clinton alors que lui même n’a aucune chance de remporter la primaire.
      Perso, je suis pas fan de Rubio mais c’est le seul républicain capable de gagner contre Clinton.
      Espérons que Kasich abandonnera avant le 8 mars. L’une des premières raisons qui pousse un candidat à abandonner c’est le manque d’argent. Espérons que cela arrive à Kasich.
      Je n’ai aucun doute que Kasich va un moment être obligé d’ abandonner la primaire (forcément, viendra le moment où il sera à court d’argent): la seul question, c’est quand ?

      • Pourquoi ? Par espoir ! Son terrain à lui c’est le Midwest et il espère qu’une performance étonnamment forte là le propulsera et lui permette de gagner la Californie et New York.
        C’est totalement improbable malgré et comme tu dis l’argent finira par manquer, je trouve Kasich totalement irresponsable de rester, Bush aura compris lui au moins.

      • Kasich est convaincu d’être le candidat qu’il faut au Parti républicain. Il génère des bons commentaires et a même la recommandation du New York Times. C’est en fait, comme Jeb Bush, un bon candidat au mauvais moment, compte tenu de la mauvaise humeur de l’électorat.

    • J’avoue que j’aurais du mal a voter pour une candidate
      – qui s’est voilée au Moyen orient ( et encore, malgré ma totale désapprobation, je peux essayer de comprendre)
      – qui prétend croire aux extraterrestres
      – dont la vieille amie Madeleine Albright a déclarer réserver un place en Enfer dédiée aux jeunes femmes qui ne votent pas pour Hillary, au nom du féminisme et de la rupture du soit-disant « plafond de verre » dont Mme Clinton serait la victime

      De l’autre côté ce n’est pas mieux avec l’intégriste Cruz et le délirant Carson et ses pyramides de Guizeh construites par Joseph et servant de réservoir à grain, car ça fait plus « biblique »!

      Comment prendre de tels débiles- instruits paraît t’il- au sérieux.

      Trump parvient, compte tenu de l’imaginaire américain, à faire croire qu’il est riche parce qu’il est libre ( et non le contraire..); au moins s’épargne t’il, jusqu’à présent , les délires de type para chrétien ou ET

      • ‘– qui prétend croire aux extraterrestres’

        Leur existence est quasi certaine. Come on il y a des milliards de milliards de systèmes solaires dans l’univers. C’est plus réaliste que Trump disant que les Mexicains sont des violeurs !

        • Possible….mais l’existence des enfers réservés par Albright pour les jeunes femmes « pas assez féministes », permettez moi d’en douter totalement.

          « J’adore  » certains américains, toujours à la recherche d’un « rebirth », fut ce à travers le salut par l’extraterrestre , par le réchauffement climatique ou les cancers radioinduits par les portables ( ça, ce sont les lib dem) ou par l’invocation de Satan ( les rep), toujours à défendre le « Bien » en oubliant que celui-ci ne peut exister qu’en fonction d’un « Mal », discours narratif de débiles.

          Le véritable « american spirit », est représenté par Clint Eastwood, mélancolie fondamentale, qui met sa vie en jeu et parfois en joue, sur lequel se brise toute l’impitoyable moraline calviniste; chapeau bas; que vote, s’il vote, le véritable « american spirit »?

          Au fond, ils ne valent pas mieux que les » muz » qu’ils feignent de craindre…

    • Choisir clinton aujourd’hui représente une autre forme de démagogie tout aussi dangereuse qui laisse croire que le système actuel est viable et qu’il suffit de l’ajuster à la marge pour que tout s’arrange. Il n’y a rien de plus dangereux que de s’imaginer que tout va bien alors que votre prochain pas vous conduit à la chute…

  • Quand le petit peuple montre les dents, il choisit toujours le requin le plus déglinguo. Et paradoxalement, je déteste le personnage de mariole bas du front que s’est fabriqué Trump, mais je ne peux pas en vouloir aux électeurs Républicains. Il est le témoignage que quelque part, un rouage de la mondialisation vient de péter, que même dans le pays qui en est le moteur et qui est censé en profiter le plus, un retour de flamme s’est opéré.

    • Restons réaliste : il n’est le choix que du tiers des Républicains qui en majorité ne l’aiment pas.
      Dans les sondages Trump est perdant face à Clinton et Sanders. Je ne doute pas que les électeurs noirs, latinos, asiatiques, métisses, musulmans, juifs, centristes et progressistes se mobiliseraient massivement contre lui à des niveaux jamais vus auparavant.

    • +1, à ceci près que je dirais « establishment connivent mondial » plutôt que « mondialisation ».
      Les adversaires de Trump n’ont pas accepté de se remettre en question, leur mauvaise posture va-t-elle les y inciter aujourd’hui ?

  • peu importe le vainqueur, il est difficile de savoir ce qu’il donnera une fois au pouvoir.
    (et puis ce n’est pas un monarque à la française qui est en jeu)

  • S’il lisent les commentaires des sites franchouillards, les américains et Donald Trump peuvent en tout cas voir l’avenir avec confiance : ils sont exactement de la même eau que ceux qu’on pouvait lire en France sur la catastrophe que constituerait l’élection d’un acteur inculte de série B nommé Ronald Reagan !

    • Peut-être le meilleur président du 20 ème siècle. Il a commis la pire faute imaginable envers l’élite, faire le contraire de ce qu’ils demandent et obtenir les résultats qu’ils promettent en obtenant toujours l’inverse.
      S’il y a bien une chose que les socialistes détestes c’est de voir leurs ennemis réussir là où ils se plantent et plantent la plèbe.

    • Quelle insulte ! Donald Trump critiquait fortement Reagan dans les années 80, commentaire à côté de la plaque ! Trump est l’inverse de Reagan : c’est un étatiste !

      • Reagan à beaucoup parlé contre l’état et c’est resté des paroles, sous Reagan l’état n’a pas diminué. Les républicain sont comme la droite Français fondamentalement étatiste. Malgré tous leur beaux discours libéraux de campagne, une fois au pouvoir aucun d’entre eux n’a jamais réduit le puissance public. Trump ne le fera pas, ni aucun de ces adversaires. Le seul qui dérogeait à cette règle aurait été Ron Paul dieu sait qaund il aura un digne successeur (probablement pas de notre vivant).

        • Reagan ne vaut pas clairement pas un Calvin Coolidge ou un Grover Cleveland, mais il a réussi à inverser partiellement l’inquiétante dynamique étatiste qui s’était installée notamment avec LBJ et Nixon, ce qui n’était pas une mince affaire.

          Reagan n’était pas libéral et il n’était pas parfait mais il reste le meilleur président de la seconde moitié du XXe siècle aux USA et il était bcp plus libéral que ses successeurs. Reagan vaut bien mieux qu’Obama, Bush, Clinton, Nixon, LBJ.

          Oui, les dépenses publiques ont augmentés sous Reagan (principal reproche qu’on lui fait) mais il est important de connaître la structure des dépenses de la présidence Reagan, c’est très éclairant :
          renforcement d’un État gendarme au détriment d’un État providence. Ce sont les dépenses militaires qui ont augmenté. On peut ne pas être d’accord avec de tels choix, mais c’est clairement une politique d’inspiration libérale et ça n’a strictement rien à voir avec le keynésianisme (comme le disent les keynésiens).
          Et pour qui se souvient des discours de l’époque, les motivations de la course à l’armement étaient théorisées et s’inscrivaient dans la droite ligne de celles de la conquête spatiale :
          – assurer la paix (en gros montrer ses gros bras et bomber le torse face au bloc de l’est au lieu de se taper sur la gueule)
          – contribuer à l’implosion du bloc de l’est (en faisant le pari que l’économie soviétique n’avait pas les reins solides pour se lancer dans une telle compétition)
          Alors bien sûr on peut lui reprocher ces choix mais dire, comme le font certains libertariens aujourd’hui, qu’il était keynésien ou libéral uniquement dans le discours, c’est franchement du grand n’importe quoi.

          Un président n’a pas les mains libres, il y a des contre pouvoirs fameux (Congrès, Cour suprême, lobbys, hauts fonctionnaires,…). Il est normal qu’un président ne réussisse pas à mettre en oeuvre toutes les politiques qu’il veut. Cela est un double tranchant: c’est une excellente chose dans certains cas (comme avec Obama) et dommage dans d’autres cas (Reagan) mais c’est comme cela et c’est le principe de la démocratie. En plus, il me semble me souvenir que le Congrès était dominé par les démocrates sous Reagan (je ne suis pas sûr de cela).

        • Si on se limite à un diagnostic comptable, tu as raison : Reagan a échoué. La gestion des finances publiques de Reagan était loin d’être excellente.
          Mais :
          1. Hors dépenses militaires, les déficits de la présidence Reagan sont les plus faibles jamais connus aux Etats Unis. L’argument qu’il était libéral dans le discours mais keynésien dans les actes ne tient pas la route.
          2. Lappréciation comptable ne tient pas compte des contingences géopolitiques de l’époque. Un discours de désengagement militaire à la Ron Paul s’il est tenable aujourd’hui, c’était totalement impossible à l’époque.
          On peut être en fort désaccord avec la politique de course à l’armement menée par Reagan durant ces années. Mais j’ai franchement du mal à voir quelle autre politique était possible face à la menace soviétique, et surtout, après coup, en termes géopolitiques et non comptables (*), il est difficile de dire qu’il a fait les mauvais choix.
          (*) cela n’excusant pas ceci, c’est vrai.

        • Ses discours n’étaient pas à l’hauteur de ses actes, je suis parfaitement d’accord avec cela mais de là, à dire qu’il n’a strictement rien fait, c’est fortement exagéré et c’est faux.

        • Idéaliser Reagan comme le font certains libéraux est une mauvaise chose mais le diaboliser est tout aussi mauvaise.

          Comparer le Parti Républicain au LR est totalement idiot. De l’aveu de membres de la droite francaise, ils se sentent économiquement bcp plus proches des Démocrates que des Républicains. D’ailleurs, certains démocrates sont bien plus libéraux économiquement qu’une bonne partie de la droite francaise.
          La droite américaine a tjs une longue tradition de ce que l’on pourrait appeler la « veille droite » qui est anti état, isolationniste,…Malheureusement, cette tradition se perds. Le problème principal de la droite américainse c’est le néoconservatisme (qui est de l’étatisme) qui a pervetit la droite. Aujourd’hui, le Parti Républicain compte au sein de son parti bcp de gens très différents. Il y a pas mal d’étatistes, c’est vrai mais il y a aussi de gens plus au moins libéraux (au sens francais du terme). Entre un républicain modéré et un démocrate modéré, il n’y a pas de grande différence (il n’est pas rare qu’un républicain modéré devienne démocrate et même chose pour les démocrates modérés). Entre le centre droit et le centre gauche, il n’y a pas bcp de différences. Par contre, il y a toute une aile républicaine qui est assez libérale (en tout cas économiquement).
          Ron Paul est un membre du Parti Républicain. Gary Earl Johnson , un libertarien, a été gouverneur républicain du Nouveau Mexique.
          Ted Cruz est peut être un ultra conservateur (avec des positions très extrêmistes) mais sur le plan économique, il est libéral.
          Le Parti républicain est un parti très large avec pas mal de courants différents.
          En France, la droite a une forte tradition étatiste. D’ailleurs, pdt longtemps, les libéraux en France étaient de gauche.

    • L’analogie avec Reagan n’est certainement pas pour rien dans le succès de Trump.

  • Sa victoire en caroline du Sud m’a plutôt étonné, dans la mesure où la caroline du Sud- de façon encore plus marquée qu’en caroline du nord où réside l’ un de mes fils- est typiquement « bible belt », les évangélistes, très présents, n’étant que la partie émergée d’un iceberg globalement hyper « religieux » ( dans le sens d’une moraline et d’une quasi superstition qui ne semble guère avoir changées depuis l’époque du mayflower).
    En toute « logique », Trump n’aurait pas du arriver en tête.

    Or, le résultat est là

    Avec un peu de distance, et sans aucun jugement sur la valeur ou non de D.Trump comme candidat à la présidence, je remarque que le statut mythologique qui lui est conféré par certaines élites (comme pourJ.M Le pen autrefois en France) est celui de la « bête des marais » surgissant couvert d’alluvions et d’algues dégoulinantes, semant la terreur dans un coin perdu , scénario classique de films de série Z.

    Bien; et si, tout simplement, D. Trump rappelait que le réel existe?

  • Que tous ceux qui pensent Trump dangereux pour les USA ou le monde fassent l’effort de se rappeler de Georges Bush fils, politicien pourri vendu à l’establishment qu a menti sur les armes chimiques pour déclencher une guerre désastreuse dont on supporte encore aujourd’hui les conséquences. Je ne crois pas que Trump puisse être pire, et on peut toujours espérer que son coup de pied dans la fourmilière aura des effets bénéfiques sur la crise majeure, financière et économique, qui s’annonce proche, crise amenée par les précedants dirigeants élus sur leur attitude « raisonnable et bien-pensante ».

  • Le rouleau compresseur Trump soutenu par…La chaîne socialiste américaine MSNBC, la crise de rire !
    http://mediamatters.org/blog/2016/02/22/8-things-trump-and-morning-joe-hosts-discussed/208731

    • Cela n’a rien d’étonnant si Trump gagne la primaire, les démocrates sont sûr d’obtenir le poste de président. Trump est une menace pour le parti républicain. La plupart des gauchistes sont très content du phénomène Trump qui handicape surtout le Parti républicain

      • Ca, on n’en est jamais sûr.

        Les gauchistes ratent souvent leur coup, rappelez-vous les calculs de Mitterrand en 1986 pour faire perdre la droite en faisant monter le FN.

        Il y a des chances qu’il se produise la même chose aux USA: Trump semble handicaper le GOP dans les sondages (et encore), mais les sondages sont les premiers à se tromper (et pour cause, souvent il suffit de voir à qui instituts de sondage appartiennent…).

      •  » Cela n’a rien d’étonnant si Trump gagne la primaire, les démocrates sont sûr d’obtenir le poste de président. Trump est une menace pour le parti républicain.

        C’est exactement ça; Trump est une menace pour le GOP. Et ça me désole que des pro-républicains comme Guy Millière ne se rendent pas compte que Trump risque bien d’être un cadeau empoisonné pour l’Amérique conservatrice.

        D.J

      • Il y a aussi un sentiment de panique chez certains Démocrates qui estiment que Hillary Clinton est trop  »faible » pour vaincre Trump !

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