Kafka aux grands brûlés

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Lit d'hopital (Crédits Dan Cox, licence Creative Commons)

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Kafka aux grands brûlés

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 février 2016
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Dans la catégorie « Ces gens qui savent mieux que vous ce qui est bon pour vous », on ne présente plus les syndicats. C’est assez régulièrement que je présente dans ces colonnes leurs actions d’une pertinence douteuse pour aider l’une ou l’autre entreprise. Cette fois-ci, cependant, plutôt qu’une entreprise privée, évoquons une structure publique…

Parce qu’en effet, si le syndicalisme mal compris et mal appliqué est un des maux qui rongent les entreprises françaises, avec une bureaucratie galopante et des normes toujours plus délirantes à tel point qu’on peut raisonnablement parler d’une occupation intérieure délétère, il en va malheureusement de même dans le public. On pourrait croire qu’être hors du secteur commercial et donc pas directement soumis à la terRrible concurrence du marché et du capitalisme sauvage qui broient les individus (et des chatons) par douzaines, ça protègerait les institutions publiques des errements parfois stupéfiants des organisations syndicales ; il n’en est rien.

syndicate = mafia

À vrai dire, c’est même pire : la structure même des structures publiques et l’aspect parfois rigoureusement inamovible de certains syndicalistes, malgré leurs pratiques embarrassantes intellectuellement voire douteuses légalement, ont tendance à aggraver une situation qui serait déjà pénible dans une entreprise privée. Pour ceux qui veulent simplement faire leur travail, et qui prennent goût à le réaliser correctement, cette situation est à ce point insupportable qu’elle finit par démotiver complètement certains professionnels au demeurant très compétents. Il n’est pas rare que ces derniers, lassés de trouver toujours des bâtons dans leurs roues, démissionnent (soit littéralement, soit métaphoriquement en réduisant leur travail au strict minimum, syndical).

L’exemple d’aujourd’hui m’est fourni par un aimable lecteur (S.B) — que je remercie au passage — et nous amène du côté de Toulouse, au C.H.U. de Rangueil, et plus spécifiquement au service des grands brûlés de l’hôpital dont l’équipe compte 30 membres. Pour des raisons aussi bien d’organisation que médicales, cette équipe a choisi de caler ses journées sur un temps de présence de 12h. Les roulements et les gardes permettent ainsi, de l’aveu même des personnes concernées, de « mieux répondre aux besoins si particuliers des grands brûlés ».

D’après Mylène Delile, une des infirmières de l’équipe, cette organisation permet au même intervenant de mettre à l’air et refermer le pansement, évitant ainsi des changements d’équipes intempestifs, ce qui assure un meilleur respect des règles d’hygiène avec, à la clef, une diminution significative du nombre d’infections. En outre, cela entraîne un meilleur contrôle de la nutrition des grands brûlés. Et de façon plus terre-à-terre, un autre avantage dégagé par ces journées de 12h, plébiscitées par l’équipe, est de laisser un vrai temps de pause pour les repas, et de descendre le nombre de week-end de permanence à un par mois au lieu de trois dans la précédente organisation. Pour le Dr. Jacky Laguerre, responsable du service des grands brûlés au CHU Rangueil,

« Le service est transformé, c’est plus calme, plus posé. »

Un service qui marche comme sur des roulettes, des gens satisfaits, qui s’organisent sans avoir eu besoin de l’intervention de tout une armée de parasites divers ? C’est intolérable ! Heureusement, le syndicat SUD est intervenu et a décidé de porter l’absence de problème devant le tribunal, en déclarant défendre la santé du personnel, pourtant améliorée par cette nouvelle organisation. Il faut comprendre les syndicalistes : ils ont le respect de la loi chevillé au corps, c’est bien connu.

Las. Après un premier jugement favorable, le tribunal administratif de Bordeaux s’est déclaré favorable en appel à l’organisation en 12 heures au service des grands brûlés. Vraiment, de qui se moque-t-on ? SUD ne se laissera pas faire ! Victor Alava, le syndicaliste pointilleux, lancé dans cette procédure invraisemblable, soutient de façon extraordinairement crédible ne pas mener bataille contre le personnel, et pour appuyer cette évidente volonté de conciliation, a décidé de se pourvoir en cassation, afin, je cite, de défendre

« … la santé du personnel, la loi, et nous demandons à la direction de mettre en place un moratoire sur les organisations en 12 heures »

Il faut dire que le petit Victor a un argument de poids : le retour à la précédente organisation (celle qui, apparemment, présentait plus de risques pour la santé des patients, mais dont Alava n’est pas le représentant syndical, faut pas pousser, hein), sanctionnée par la loi, et qui tient en plus en 7h42.

Oui, vous avez bien compris le tableau : il s’agit de bousculer l’organisation en 12 heures, décidée et choisie par les praticiens et les professionnels du terrain, pour mettre en place une superbe organisation décidée par un groupe syndical et une loi arbitraire, qui tient en 7h42.

Et immédiatement, on comprend l’importance du combat de notre ami Victor. Car il est clair que 7h42 est à la fois une durée de temps facile à retenir et qu’elle divise de façon fort pratique une journée de 24h en 3,1169 parts égales (soit PI à moins d’un pourcent, mes amis, eh si !). Or ça, on ne le dira jamais assez, cela permet des roulements du feu de Dieu entre équipes. 7h42, vous ajuste automatiquement les petits rythmes circadiens comme il faut ! 7h42, c’est une façon comme une autre de faire rentrer Kafka tout entier avec un pied de biche au milieu d’une mécanique de précision suisse.

Government_Regulations_Demotivator

Un régal, non ?

Ici, on est en droit de s’interroger ce qui est le plus pathétique.

Est-ce le fait qu’on fasse perdre du temps à la Justice sur des affaires aussi ridicules, qu’on mobilise des juges, des avocats, sur l’organisation d’une équipe de professionnels qui ont décidé, en toute connaissance de cause, de s’organiser entre eux afin d’optimiser leur bien-être et celui de leurs patients ?

Est-ce le fait qu’un syndicaliste ou qu’un groupe syndical puisse ainsi s’arroger le droit de fourrer son nez dans ces affaires alors que les adultes responsables, en face, ne lui ont rien demandé ? Certes, des lois, génériques et loin des cas particuliers, leur donnent ce genre de latitude relativement iniques, mais comment rappeler à ces individus qu’ils sont normalement au service des salariés et des employés, pas au détriment de ces derniers ?

Est-ce le ridicule de la contre-proposition (7h42, bordel ! 7h42 – on croirait une proposition de SUD Rail !), qui ne peut que consterner l’individu normal doté de deux sous de bon sens et d’une paire de pouces opposables ? Et puis d’abord, pourquoi 7h42 et pas 8h ? Et surtout, pourquoi pas 7h43, ou o6h57, tellement plus fun dans le principe ?

Au-delà de cet exemple si caricatural qui serait drôle s’il n’était pas réel, imaginez bien qu’en France, ce pathétique se retrouve à tous les niveaux, dans le public et dans le privé. D’amoncellements normatifs ridicules en syndicalistes arcboutés sur des principes stupides et une déconnexion dramatique (voire carrément dangereuse) au réel, on en arrive à un pays où Kafka n’est plus seulement partout, il règne en maître avec Ubu, par roulements de 7h42.

Logiquement, 7h42 ou pas, ce pays est foutu.
—-
Sur le web

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  • Sans compter le coût que cela engendre pour la société. La Justice n’est malheureusement pas gratuite.

  • Dans la grande entreprise du cac40, qui m’emploie, ce genre de pratique est quotidienne. Celle de SUD en particulier.

    J’ai même pu mesurer les dégats sur la santé de mes collègues, tant ils déploient de l’énergie et un certain talent à systématiquement noircir une situation, a s’en prendre ad nominem a des managers eux memes salariés, à divulguer des rémunérations facilement individualisable (ou sur 2 personnes)…

    Le pire est qu’ils sont convaincus de faire le bonheur des gens qui ne leur ont rien demandé…

    J’ai pourtant été DP dans une liste apolitique, du temps où un syndicat sans aucun élu dans l’entreprise n’était pas intervenu en justice pour mettre bas une organisation IRP plus efficace pour tous… Avec 3 ou 4 fois moins de réunions, et de délégations.

    Les syndicats sont encore moins représentatifs que les politiques… C’est peu dire…

  • Pourquoi 7h42 ? Mais c’est facile voyons, c’est parce-que… 42, c’est quand même LA réponse, non !
    Bon, pour le 7 de devant, on peut s’interroger… une référence biblique peut-être…?

    • Le 7 devant, multiplié par les 60 minutes horaires, fait 420. Donc 7h42 font 11 fois 42 minutes. Et 11 est un nombre favorable, puisque c’est le nombre de joueurs d’une équipe de foot…

    • Si SUD avait exigé 7h16 je pense que l’auteur de l’article aurait approuvé 😉

  • Ma femme travaille à la SNCF (et elle bosse, croyez moi, au milieu d’une armée de « mouches du coche »).
    Elle a pris son mercredi, donc elle bosse aux 4/5èmes.
    Et bah non, à la SNCF, grâce au truchement d’accords salariaux et autres arrangements obtenus par les syndicats, devenus des aquis sociaux, elle travaille à… 91.4%.
    Oui, oui, vous avez bien lu, 91.4%.

    • Je soupçonne que la raison de ce mystère réside dans les « congés payés » et les RTT. Fais le compte sur l’année, je ne serai pas surpris qu’elle bosse a peu près ça effectivement. En bossant moins, elle a moins de « congés payés » et de RTT que son collègue standard, elle doit donc bosser une couple de semaines de plus que lui, non ?
      Par exemple, on a un ratio de 91,4% entre un type qui bosse 185 jours (en 41 semaines de 5 jours, moins 20 jours de RTT) et une autre qui bosse 169 jours (en 43 semaines de 4 jours, moins 3 jours RTT).

  • SUD : Solidaires, Unitaires, Démocratiques…
    Tout est dit, à l’opposé de ce qu’ils disent être.

  • Pourquoi 7h42?

    Hmm. Sur une semaine de 5j ça fait 38,5h. Soit 35h + 3,5h. Soit une journée de repos toutes les deux semaines. Ca doit partir de là.
    En fait c’est un bête 35h + 10% que ces couillons ont voulu ramener par jour.
    J’imagine la gueule du chef de service qui devra valider des RTT de 42 minutes ou s’amuser à compter le temps de ses employés, non pas en heures; mais en minutes !! A ce prix là, va falloir chronométrer les pauses pipi et prévoir un plan de maintenance précis pour la pointeuse, calibrée sur l’horloge atomique pour ne pas avoir de minutes qui dépassent…

  • C’est le cas des hôpitaux de Paris également: il existe de nombreux temps de travail différents: 7h30, 7h36, 7h50, 10h… Héritage des diverses réformes qui n’annulent pas la précédente, des 35h qui ont coupées le travail en petits morceaux… (http://www.aphp.fr/contenu/ap-hp-signature-dun-accord-sur-lorganisation-et-le-temps-de-travail-0). C’est ubuesque mais il suffit de s’y habituer.

    • Mais n’oublions pas de décompter ou d’organiser les « Interruptions périodiques du travail sur écran » qui concernent de fait maintenant l’ensemble de postes de travail dans toutes les activités.

      Et en dehors des yeux, on ne soulignera jamais assez les risques pour les articulations du poignet. Le grands brulés peuvent attendre …

  • Les lois sur la durée maximale des périodes de temps de travail ont une certaine logique sanitaire : éviter le « burn-out ». Cependant, il est totalement illusoire de réduire ce problème à une durée alors que cela dépend essentiellement du stress et de la possibilité de se couper du travail en dehors des horaires (et donc de la limitation des astreintes légales ou consenties par les employés). La règlementation et la multiplication des procédures ne peut avoir pour effet que d’augmenter le stress ou de le diminuer par la déresponsabilisation.

    Dans ce cas précis, il semble que les employés étaient parvenus à un compromis satisfaisant avec la direction. Le fait d’en faire une question politique et de pouvoir syndical n’étonnera personne ici. Espérons que cela ouvre un peu les yeux sur la réalité syndicale et surtout sur la motivation des syndicalistes.

  • C’est juste affligeant ! En lisant toutes ces absurdités bureaucratiques et syndicales, je me dis que ce n’est pas les exemples qui manquent pour alimenter cette chronique mais le temps pour citer tous les exemples !

  • 7 heure 42 est la journée standard de la fonction publique, depuis les « 35 heures » modifiées Raffarin.

    Sauf qu’en réalité le système n’a pas été conçu sur « 35 heures ». Il a été conçu sur la base de 1600 heures par an, ce qui n’avait rien d’idiot : on passait d’un système hebdomadaire rigide où le salarié travaille par défaut sauf quand il est en congé, à un système plus souple où il travaille à la demande de l’employeur, dans des limites de bon sens. Le travailleur travaille moins, l’employeur gagne en souplesse ce qu’il perd en volume brut, et tout le monde est content (en théorie).
    Trop simple.
    Le haut fonctionnaire et le syndicaliste ne comprennent pas cette simplicité, ou si ils la comprennent ils ne l’acceptent pas, ils l’ont donc arranger à leur sauce, en prenant le pire de l’ancien et du nouveau. Ils ont garder le vieux cadre, et mis les 35 heures, ou plutôt les 1600 heures, dedans. Et puis pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
    Les heures où on a pas besoin du fonctionnaire sont devenu des jours de quasi congé à sa convenance
    (mais pas des vrais congés, hein, ce serait trop simple …) appelés « RTT », dont le nombre a été fixé à 20, parce que c’est beau, c’est rond, 20. Et les 1600 heures à faire ont été casés dans les jours restant, ce qui donnait une semaine de 38 h 30, quasiment comme avant (mais pas tout à fait comme avant, hein : trop simple, toujours).
    Et 38h30 par semaine, sur 5 jours, ça fait 7h 42 par jour. Et c’est beau, cette précision à la minute près. Non ?
    Tu n’es pas sensible à toute cette beauté, H16 ? m’étonnes pas de toi …

  • C’est évidemment consternant. Et cela renvoie directement à la nécessité d’une liberté d’organiser le travail dans les entreprises – y compris publiques comme l’hôpital.
    Petite hypothèse explicative sur les 7h42 : en réalité nos amis de SUD se battent pour un certain nombre de jours RTT, et avec des durées de travail de 7h42 ça doit aboutir à un chiffre rond de congés compensatoires….

  • le temps de travail à l’hôpital ne veut pas dire grand chose, et en tout cas est très différent de beaucoup de profession.

    Travaille-t-on par exemple lorsque sortant du service pour rentrer chez soi on croise un malade pas vu depuis longtemps et à qui on demande des nouvelles et fait la conversation ?

    Plus qu’ailleurs, les 35h00 ont été une ineptie, et pour ce qui est de l’organisation comme il est décrit dans cet article, le fonctionnement pouvant être tellement variable d’un service à l’autre, voire même d’une population ou d’un toubib à l’autre, que rien ne vaut le cas par cas: inconcevable pour un syndicaliste..

    • Travaille-t-on lorsque, secrétaire d’un service, on prolonge vingt minutes un blabla personnel au téléphone pendant que la patiente convoquée attend ?

      Quand l’organisation satisfait le personnel et les patients, ceux qui veulent la remettre en cause et redéfinir ou utiliser la notion de temps de travail pour cela devraient être personnellement financièrement et judiciairement responsables de tout dysfonctionnement ultérieur qu’on pourrait attribuer à la nouvelle organisation.

  • En fait l’organisation par roulement de 12 h est celle des cliniques privées en soins intensifs.

    Et comme le privé c’est le mal, elle ne peut être que mauvaise.

  • Si vous voyez les pamphlets que ces organisations distribuent dans les couloirs, c’est toujours « arrêtez de travailler », « le travail tue », « vous êtes exploités », « votre patron et le Kapital sont main dans la main », « vive les vacances », « pas assez de repos », « le stresse au travail »…

    Fort représentatif de tout ce que défendent ces parasites.

  • Depuis les 35h soit on travaille 7h par jour et on a aucun jour de RTT soit on travaille un peu plus par jour et on a des jours de RTT. Pour avoir 20 jours de RTT l’application arithmétique de la loi des 35 heures par semaine (alias 1600 heures par an) donne des journées de 7h42

  • Ces impôts qui nous tuent à petit feu. Nos politiciens raisonnent comme si la France était seule au monde, répétant ainsi l’erreur tragique de Louis XIV lorsqu’il révoqua l’édit de Nantes : les fortunes et les talents protestants quittèrent le royaume en masse, ce qui appauvrit la France et renforça l’Angleterre, lui permettant de récupérer sa suprématie maritime.

    http://www.lepoint.fr/invites-

  • eh oui, on applique les législations pour contraindre les employeurs et les employés à appliquer des machins que n’approuvent li les uns ni les autres et ce pour des résultats hypothétiques de santé, de sécurité…

  • Je connais un peu SUD pour l’avoir subi : le pire du pire!

  • Je ne comprends pas pourquoi ce syndicat vient tout saboter et em***der le monde !! Peut-être que ses membres n’ont pas cette vacation de 12 heures quotidienne, et en sont jaloux ? Je connais une personne qui travaillait à ce rythme quotidien, et bien que 12 heures non stop ce soit bien long, (en restauration quand on commence à 10h30 et qu’on finit à 01 heure du matin, même si on travaille pas l’après-midi selon les restos, ça tire sur les cannes !) en travaillant 3 jours elle avait fait 36 heures. Et vu qu’elle avait rempli son quota d’heures hebdomadaire, elle avait 4 jours « off ». Par roulement elle devait bosser un weekend par mois. En plus son service avait mis en place des équipes de jour et de nuit. Le personnel de nuit avait choisi d’être la nuit, ce qui fût son cas. Tout le monde y trouvait son compte. Je trouvais ça intelligent et vu que tout le personnel du service était satisfait, c’était le principal non ? J’ai même pensé qu’on devrait tous faire ça : 12 heures par jour ! Du lundi au mercredi pour une « équipe » et du jeudi au samedi pour l’autre (pour ceux qui bossent pas le dimanche). Après en avoir parlé avec mon frère je me suis rendu compte que c’était pas réalisable. Lui, il met des trucs en rayons dans un supermarché, de 6 heures du mat’ à midi. Des trucs il en met par tonne ! Il m’a dit que j’étais fou et que lui ça le détruirait ! Comme quoi, oui, l’organisation du temps de travail, dépend du dit travail.

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