Primaire du New Hampshire : victoire des outsiders

Bernie Sanders et Donald Trump triomphent largement sur leurs adversaires !

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Donald Trump (Crédits : Gage Skidmore, licence CC BY-SA 2.0), via Flickr.

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Primaire du New Hampshire : victoire des outsiders

Publié le 10 février 2016
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Par Daniel Girard, depuis les États-Unis.

 

Donald Trump (Crédits : Gage Skidmore, licence CC BY-SA 2.0), via Flickr.
Donald Trump (Crédits : Gage Skidmore, licence CC BY-SA 2.0), via Flickr.

C’était bel et bien la soirée des outsiders, lors des primaires républicaines et démocrates du New Hampshire. Après la défaite du magnat de l’immobilier Donald Trump contre Ted Cruz en Iowa le 1er février dernier on se demandait si l’homme d’affaires allait réussir à faire bonne figure au New Hampshire, et ce même s’il jouissait d’une confortable avance dans les sondages.

Tous les doutes ont été dissipés. Conscient que l’absence de ground game (présence de bénévoles sur le terrain pour inciter les électeurs à se rendre aux urnes) lui avait fait mal en Iowa, l’organisation de Donald Trump a été très active au New Hampshire. Trump a écrasé ses adversaires comme un véritable rouleau compresseur.

Il a dominé le scrutin avec 35% des votes, laissant loin derrière son plus proche rival, le républicain John Kasich à 16% d’appuis. Du côté des Démocrates, les observateurs s’attendaient à ce que le candidat social-démocrate Bernie Sanders remporte la victoire contre Hillary Clinton, mais personne n’avait prévu une telle hécatombe. Il a triomphé avec 60% des votes.

Donald Trump et Bernie Sanders ont pris les devants chacun de leur côté si rapidement, que la chaîne d’information continue CNN les a déclaré victorieux alors qu’elle venait à peine d’annoncer la fermeture des bureaux de scrutin.

La victoire de Donald Trump était prévue, mais les analystes s’attendaient à une bataille entre Ted Cruz, Marco Rubio et Jeb Bush pour la deuxième place. C’est plutôt le modéré John Kasich qui s’est faufilé en deuxième place, à la surprise de tous.


Pour Jeb Bush, le frère de George W. Bush, le résultat de 12% est très décevant. Mais c’est pire pour Chris Christie : un maigre 7% l’amène à réfléchir sur son avenir dans cette course à l’investiture.

L’autre candidat aimé par l’establishment, Marco Rubio, a souffert de sa piètre performance lors du seul débat télévisé des primaires du New Hampshire, ce qui a expliqué son score anémique de 11%. Il s’en est excusé auprès de ses partisans.


Les donateurs républicains, qui ne se sont intéressés ni à Donald Trump, ni à Ted Cruz, ne savent plus à quel saint se vouer…

Dans son discours de victoire, Donald Trump s’est engagé à faire de l’Amérique un État qui n’acceptera plus de se faire exploiter par la Chine et ses autres partenaires commerciaux, qui éliminera l’État islamique et qui veillera à protéger le second amendement. Il a précisé que c’est en raison des lois sévères de la France contre les armes à feu que les citoyens français n’ont pu se défendre efficacement contre les terroristes, lors de l’attentat meurtrier de Paris.

Défaite cuisante de Hillary Clinton

Hillary Clinton savait qu’elle n’allait pas l’emporter contre son rival Bernie Sanders mais ses partisans ne s’attendaient pas à une telle déroute. La défaite se constate particulièrement dans le vote des jeunes :

David Axelrod, qui a aidé Barack Obama à vaincre Hillary Clinton voit chez la candidate les mêmes travers qu’il y a huit ans. Son entourage ne fait pas confiance à son personnel politique et il se distribue beaucoup de blâme au lieu de corriger les problèmes.


Hillary Clinton est terne, incarne le statu quo, n’a pas la cote de plusieurs féministes, qui lui reprochent d’être restée avec son mari malgré ses infidélités et elle ne parvient pas à rassurer les Américains sur l’utilisation qu’elle a faite d’une adresse de courriel personnelle lorsqu’elle était secrétaire d’État.

Elle fait face à un adversaire, Bernie Sanders, qui est passionné, la combat avec peu d’argent, promet de redistribuer les richesses, de dépenser massivement dans les infrastructures et de hausser le salaire minimum à 15 dollars.

Bernie Sanders et Donald Trump ont donc ceci en commun : leur élan provient du ras-le-bol des élites qui ont perdu la confiance de la population avec leur perpétuelle langue de bois qui ne parvient plus à détourner l’attention du manque de résultats.

Les deux hommes donneront beaucoup de fil à retordre à leurs adversaires.

Lire sur Contrepoints notre dossier spécial États-Unis

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