Donald Trump : outrancier et dangereux

Donald Trump pourrait-il devenir Président des États-Unis ? Et ce que cela révèle des craintes des « petits blancs » américains.

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Donald Trump (Crédits : Gage Skidmore, licence CC BY-SA 2.0), via Flickr.

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Donald Trump : outrancier et dangereux

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Publié le 2 février 2016
- A +

Par Guy Sorman.

Donald Trump credits Gage Skidmore via Flickr ( (CC BY-SA 2.0)
Donald Trump (Crédits : Gage Skidmore via Flickr (licence CC BY-SA 2.0)

Pour les Européens, depuis plusieurs générations, il n’y avait pas d’autre Donald que le canard de Walt Disney, assez sot, de mauvaise humeur mais au grand cœur. Un Donald chasse l’autre. Aux États-Unis, Le Donald, The Donald comme on dit là-bas, est évidemment Donald Trump, promoteur immobilier avec des faillites à répétition, collectionneur d’épouses et qui atteint une notoriété nationale en animant un « reality show » dans lequel il recrutait et surtout licenciait (« You are fired »), avec jubilation. Sa candidature à l’élection présidentielle de novembre prochain apparut comme une énorme plaisanterie, boursouflée, à la dimension du personnage. D’autant plus improbable que sa première déclaration fut une diatribe contre les immigrants mexicains, tous soupçonnés d’être des « violeurs » et des « assassins », à l’exception d’une poignée d’entre eux, « des gens très bien », qui travaillent pour l’entreprise Trump. La classe politique et tous les commentateurs estimèrent que la mauvaise plaisanterie en resterait là.

Mais, à la surprise des Américains éclairés, l’outrance de Trump a suscité autour de sa personne un véritable enthousiasme. Plus il en ajoute dans la provocation, plus sa popularité augmente dans une section de l’électorat, Blanc, modeste, frustré, xénophobe, en guerre contre Obama, contre les immigrés et contre les non Blancs en général. Le programme de Trump est absurde, illégal et contredit toutes les valeurs fondamentales des États-Unis : il propose de construire un mur infranchissable au long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique qu’il obligerait le gouvernement mexicain à financer ; les importations chinoises seraient interdites ; les musulmans n’auraient plus accès au territoire américain ; l’armée américaine s’emparerait du puits de pétrole du Proche-Orient ; quelque dix millions de sans-papiers seraient expulsés, etc. Par-dessus tout, les électeurs sont appelés à faire confiance à Trump qui, comme Mussolini, parle de lui-même à la troisième personne : parce que Trump sait négocier, en position de force, comme il l’a démontré en construisant des casinos, et que dans la négociation, il l’emporte toujours. Les dirigeants russes et chinois verront à qui ils auront affaire : ils en tremblent déjà…

La question, insensée il y a six mois, doit maintenant être posée : « Trump pourrait-il devenir Président des États-Unis ? » On n’ose plus répondre par la négative tant, comme les autres, je n’ai cessé de me tromper. Pourrait-il devenir le candidat du Parti Républicain ? Ce n’est plus impossible. Je doute tout de même d’une victoire de Trump, parce que les sondages mesurent sa visibilité, sa popularité plus que des intentions de vote. Mais allez savoir. D’autant que Trump est servi par une candidature Démocrate, moins outrancière mais aussi exotique pour les États-Unis, celle de Bernie Sanders, sénateur du Vermont qui se déclare socialiste. Selon Trump, l’étranger, surtout s’il n’est pas Blanc, est la cause de tous les malheurs de l’Amérique ; pour Bernie Sanders, les États-Unis sont également au plus bas (selon quels critères ? on ne sait pas), parce qu’elle est dominée par les financiers de Wall Street, en particulier Goldman Sachs, Satan dans les discours enflammés de Bernie Sanders. Il est douteux que « Oncle Bernie » (il a 74 ans) ravisse à Hillary Clinton la « nomination », comme candidat démocrate, mais allez savoir.

Ces insurrections symétriques, quasi fasciste à droite et quasi marxiste à gauche, ne résument pas l’Amérique : Trump et Sanders exploitent le malaise des Blancs les plus modestes qui se sentent marginalisés dans une nation multiraciale. Inutile de cacher que ces « petits Blancs » n’ont pas digéré que le Président actuel soit Noir ni que les Blancs deviennent, en Amérique, une minorité parmi d’autres. Les fans de Bernie sont également décontenancés par la mondialisation qui place un ouvrier de l’Ohio en concurrence avec un ouvrier chinois ; la plupart d’entre eux, pareillement chez Trump, n’ont pas intériorisé que les rémunérations étaient indexées sur les diplômes universitaires, principale raison des écarts de salaires aux États-Unis entre le haut et le bas. L’électorat de Trump, comme celui des fascistes et des communistes en Europe dans les années 1930, est pour l’essentiel un Lumpenprolétariat. Soulignons aussi que la révolte contre l’establishment, point commun entre Sanders et Trump, est dopée par les médias, parce que ces deux-là, en raison de leurs excès, font le spectacle et ratissent l’audience. Par contraste, tous les autres candidats, les compétents surtout, paraissent ennuyeux, déjà vus.

Que la politique soit devenue un spectacle n’est pas exclusivement américain. Que les « minorités » blanches et chrétiennes (Trump est soudain devenu religieux) se sentent menacées par « l’invasion » de non Européens n’est pas non plus exclusivement américain. Avec un sens du spectacle moins show business qu’aux États-Unis, les leaders d’extrême-droite et d’extrême-gauche, en Europe, tiennent, au fond, un discours similaire à celui de Trump et Sanders : le Front national en France, Podemos en Espagne, par exemple. Mais les États-Unis conservent un avantage sur l’Europe : la résistance de leurs institutions. Quel que soit le Président, la Constitution, depuis plus de deux siècles, cantonne ses lubies ainsi que les contre-pouvoirs de la Justice et des États. Un Président, fut-il fasciste, – un scénario imaginé par le romancier Philip Roth – ne parviendrait pas à imposer le fascisme ; un Président, fut-il marxiste, ne parviendrait pas plus à faire régner le socialisme. L’un et l’autre seraient destitués. Il n’empêche que ce Donald inquiétant et Oncle Bernie révèlent un malaise en Occident, où certains ne s’accommodent pas de la fin de l’impérialisme des Blancs.

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Lire sur Contrepoints notre dossier spécial États-Unis

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  • Trump dangereux ?
    Pas autant que Kruz qui veut attaquer la Syrie à l’arme nucléaire ou que Clinton qui veut mettre la pression maximale sur la Russie.
    Au moins les dégâts de Trump se limitent aux USA, ça ne nous concerne pas.

    • Obama a tout fait pour apaiser Poutine et c’est un échec cuisant. Il est temps de tenter une autre stratégie. L’histoire nous montre que la stratégie de l’apaisement ne fonctionne jamais. C’est au contraire en restant ferme qu’on assurera notre sécurité.

      • non, c’est l’inverse .
        Poutine reste particulièrement calme face aux âneries du camp US/Otan, il a même permis une sortie de crise honorable en Syrie avec le semblant d’accord sur les armes chimiques, ce qui a permis à Obama de faire comme si Assad avait obtempéré.
        de même en Ukraine , où les russes soutiennent discrètement les séparatistes sans intervenir directement alors que kiev continue à bombarder les populations civiles.
        alors quand Clinton et les autres déclarent qu’ils veulent faire monte la pression d’un cran , ça veut juste dire qu’ils souhaitent la guerre mais une guerre loin de chez eux , en Europe de préférence.

        •  » il a même permis une sortie de crise honorable en Syrie  »

          Heureusement que vous nous le dites. Je croyais la Syrie plongé dans une guerre civile interminable.

          D.J

          • sortie de crise pour Obama qui avait des lignes rouges , toujours des lignes rouges et encore des lignes rouges dont Assad se fichait.
            Poutine a fait signé un accord de destruction des armes chimiques , donc Obama a pu sortir en disant : » voila le travail !!  » , et Assad a pu continuer peinard.

    • Au moins Cruz ne soutient pas l’expropriation de la propriété privée comme l’a fait Trump, Trump devrait être rejeté par tout libéral qui se respecte!

      • l’expropriation ne concerne que les américains sur le sol américain , c’est leur problème , pas le notre.

        • Non, je suis pas ethnocentrique bi nationaliste. Parles pour toi.

          • ethnocentrique ?
            chaque peuple fait ce qu’il veut chez lui, donc ce que fait Trump aux USA ne me regarde pas.
            je souhaite juste que les USA arrête de semer le chaos à travers la planête

            • Les USA ne mènent pas le chaos bien au contraire, sans eux cette planète serait un enfer vivant rempli de dictatures infâmes ! Que Dieu Bénisse l’Amérique !

              • Caricaturale votre vision.

                Les USA ont fait comme tout le monde, ils ont soutenu des dictatures quand ça les arrangeait.

                •  » Les USA ont fait comme tout le monde, ils ont soutenu des dictatures quand ça les arrangeait.  »

                  C’est à tout le monde que ça arrangeait que l’Amérique Latine ne devienne pas un second bloc communiste.

                  D.J

            • Eh ben moi ça me regarde, et non Trump ne fait pas ce qu’il veut chez lui, la preuve il a pris une grosse gifle dans l’Iowa :p

  • Je suis admiratif devant les résultats des premières élections : Trump , Cruz et Carson rassemblent 60% des voix. Ce augure de bon pour l’avenir des Etats-Unis.

    • Et au final c’est Rubio qui vaincra car il est le seul parmi ces candidats à réussir l’exploit de réunir des votes de toutes les factions du GOP tout en étant le seul à vaincre Sanders et Clinton constamment dans les sondages.

      • Asashi, le gars qui prend ses désirs pour la réalité , en plus de préférer les mollassons type Rubio.

        • Et pourtant c’est ce qui se passe, Trump tombé de son piédestal 😀

          • Cruz est un parfait remplancant de Trump

            Et je le prefere a Trump

            Ne revons a propos de Rubio. Le potentiel electoral de Cruz dans l’iowa est de 60% (Trump-Cruz-Carson).

            L’Amerique est de retour !

  • Ce qui serait bien egalement, c est une constitution en France qui interdirait l arrivée au pouvoir , ou du moins les programmes politiques du Front de gauche , du parti communiste français, de l aile gauche du parti socialiste (pourquoi pas le PS tout entier) et du front national.

    • Ca n’est pas une affaire de constitution, mais de formation élémentaire des électeurs d’une part, et de possibilité d’avoir aussi des candidats décents d’autre part.

      • La magie de la constitution américaine , comme le rappelle Guy Sorman , c est que meme si les électeurs portent au pouvoir un socialiste ou un communiste, celui ci serait dans l impossibilité d appliquer son programme .

        • La magie de la constitution permet donc aux Américains de se choisir un clown sans risque majeur, tandis qu’en France il modifierait la constitution. Il n’empêche qu’il vaudrait mieux un système qui permette à des hommes sensés et compétents d’accéder au pouvoir qu’un système où les garde-fous constitutionnels ne sont qu’une incitation de plus à ne pas craindre d’y mettre des clowns.

          • « Il n’empêche qu’il vaudrait mieux un système qui permette à des hommes sensés et compétents »

            Non, il faut renoncer à l’idée d’avoir des politiciens à la foi compétents et bien intentionnés. Le monde politique est tel que cela ne peut arriver que très rarement.

      • Non c’est une affaire de constitution. Israel.mon.amour a raison, la constitution devrait interdire de se présenter avec ce genre de programme. La constitution a la légitimité de tout les gens (c’est à dire la majorité de la population) qui n’ont pas voté pour le pouvoir en place. Tout ces gens ont le droit d’être protégé des idées folles des gens qui ont gagné les élections.

        • Pour moi, c’est comme restreindre la liberté d’expression : ça ne parviendra jamais à protéger. L’expression doit être libre, mais les lecteurs/auditeurs doivent être formés à se faire un jugement sensé sur ce qui est exprimé. La candidature doit être libre, mais les électeurs doivent être formés à exercer et appliquer leur sens critique envers les candidats. Si vous interdisez un certain type de programme, alors vous faites confiance à une commission/haute autorité pour décider à la place des électeurs de qui a un programme acceptable et qui en a un inacceptable. C’est un système qui appelle les effets pervers !

        • Quand on voit comment la constitution a été foulé par Obama (et bien d’autre président avant lui) avec l’aval de la cour suprême on se rend bien compte que ce bout de papier n’a en rien protéger les états-unis contre son administration a grossir toujours plus et à devenir toujours plus intrusive dans la vie de chacun.

          Ca fait bien longtemps que l’esprit des pères fondateurs a été bafoué le tournant pour ce pays fut la guerre de sécession et le refus de Washington D.C de voir des états quitter librement l’union, depuis l’état fédéral a affirmé son pouvoir sur les états et il ne cesse de grossir en bafouant toujours plus les droits élémentaires.

          Tout ce que je peux espérer pour ce pays c’est voir le jour ou la République du Texas lassée des frasques de Washington refusera de payer l’impôt et reprendra son indépendance.

          •  » Ca fait bien longtemps que l’esprit des pères fondateurs a été bafoué le tournant pour ce pays fut la guerre de sécession et le refus de Washington D.C de voir des états quitter librement l’union,  »

            Parce que pour vous l’esclavagisme était en phase avec l’esprit des pères fondateurs?

            D.J

            • Oui. L esclavagisme était en phase avec l esprit des pères fondateurs . Washington -et peut être Jefferson -possédaient meme des esclaves.

              Pour ceux qui l ignorent , les pères fondateurs ne sont pas issus de la bourgeoisie marchande et industrielle du nord. Ils viennent de cette magnifique aristocratie terrienne du Sud.

              • Incroyable, des lecteurs de Contrepoints qui soutiennent l’esclavage ! On se croirait sur un site d’extrême droite…

                • Georges Washington avait soutenu l’esclavage au point d’avoir possede des esclaves lui meme.

                  Mais peut etre que pour vous le pere de la democratie americaine est un homme d’extreme droite

                  • @ Israel.mon.amour

                     » Georges Washington avait soutenu l’esclavage au point d’avoir possede des esclaves lui meme.
                    Mais peut etre que pour vous le pere de la democratie americaine est un homme d’extreme droite  »

                    Faudrai juste compléter un peu la vérité. Les esclaves qu’avait G.W il les hérita de sa famille pour ensuite devenir abolitionniste et de militer pour la fin de l’esclavage.

                    http://www.wikiberal.org/wiki/George_Washington

                    @ Arno,

                    Oui ce fut une guerre guerre économique entre des états qui n’avaient pas le même vision de l’économie. le sud était esclavagiste et le nord industrielle et abolitionniste dont le gouvernement fédéral voulait en finir avec l’esclavagisme que cela vous plaise ou non. Si pour vous c’était bien que la moitié de ce qu’était les USA reste esclavagiste ne venez pas nous faire des théories sur le libéralisme économique et les libertés individuelles. On ne peut être libéral est se mettre du côté des esclavagistes. C’est un non sens.

                    D.J

                    • L’esclavage aurait disparu aux USA sans la guerre de sécession, comme il a disparu partout ailleurs ou il était en vigueur sans qu’il y ait eu besoin d’une effusion de sang on notera au passage que les grands abolitionniste

                      Oui le sud était esclavagiste oui le nord était industriel et abolitionniste avec un facteur déterminant dans l’histoire du déclenchement de la guerre de sécession les droits de douanes payés par les états du sud pour subventionner la production industrielle des états du nord.

                      Je ne défends ni l’esclavage des états du sud ni la politique inique d’asservissements des états du sud par les états du nord à couts de droit de douanes, je défends juste le fait que n’importe quel état des USA conformément à la constitution peut faire sécession et qu’à partir du moment ou se droit n’est pas reconnu alors le gouvernement fédéral alors il devient tout puissant.

                      En tout cas il faut tirer un coup de chapeau au vainqueur qui a écrit l’histoire pour que même après un plus d’un siècle on en soit encore à la vision manichéenne de la guerre des gentils états du nord abolitionnistes contre les méchants états du sud esclavagistes, et ou tout individu qui prend parti contre le déclenchement par les états du nord d’une guerre civile dont le but de maintenir l’union est qualifié d’esclavagiste.

                    •  » L’esclavage aurait disparu aux USA sans la guerre de sécession, comme il a disparu partout ailleurs ou il était en vigueur sans qu’il y ait eu besoin d’une effusion de sang on notera au passage que les grands abolitionniste  »

                      Disparu quand? Le sud était toujours resté ségrégationniste contre les noirs dans les années 60 en dépit que les Etats-Unis reconnaissait dans sa constitution les mêmes droit pour tous.

                      D.J

            • Si la guerre s’appelle guerre de sécession et non guerre contre l’esclavage c’est bien parce que cette guerre civile a eu lieu parce que le gouvernement fédéral a refusé le droit légitime des états à quitter l’union.

              Si vous en êtes encore à croire que le gouvernement fédéral de l’époque se soucier du sors des esclaves et que cela fut sa première motivation pour le déclenchement du conflit contre son propre peuple c’est que vous êtes bien naïf.

              La guerre de sécession est une guerre économique de la part du gouvernement fédéral qui a refusé de voir partir les vaches à laits qu’étaient les états du sud assassinés de taxes douanières dont le revenu étaient dépensées pour soutenir les industries du nord.

              • L’esclavage n’ a jamais totalement disparu

              • Que de relativisme!
                Donc en gros le nord qui taxe le sud et autant responsable et qui plus est au même degré que le sud qui avait institutionnalisé l’esclave?
                Ca fait peur certains commentaires sur contrepoint!
                Le 3ème Reich aurait était soutenu ou l’URSS par des gens comme vous sous pretexte d’un programme d’ allegement d’impot et de taxe, de reduction des dépenses publiques et de l’Etat providence avec en parallele des projet de deportation d’ opposants politiques d’ epurations ethnique ??
                Donc la classe moyenne actuelle a une situation similaire a un esclave qu on exploite.
                Je comprend mieux les commentaires d’Israel mon Amour en fait…

              • Non l’esclavage était ancrée dans la culture du sud, c etait une institution sacrée pour eux au meme titre que la famille, le mariage etc…
                Pourquoi cette facheuse tendance surdéterminer le facteur économique?
                En prenant le facteur économique je peux vous justifier que tout ce qui a été entrepris par l’homme y compris ce qui a de plus abject a au final servi le bien de l’humanité 🙂

                • Vous croyez sérieusement que le nord s’est lancé dans une guerre civile pour les droits d’une minorité d’habitants du sud?

                  Je vous rappelle juste que la querelle sur les droits de douanes est bien antérieure à celle sur l’abolition de l’esclavage et que la Caroline du Sud en 1830 menaça d’annuler les taxes douanières appliquées par le gouvernement fédéral. Le président de l’époque dans sa très grande sagesse menaça alors la Caroline du Sud de représailles militaires ce à quoi la Caroline du Sud répondit par une menace de sécession. La crise fut réglé par une diminution des taxes douanières.
                  Mais évidemment cette crise ne freina en rien le gouvernement fédéral qui continuera à augmenter les taxes douanières avec l’instauration du Morrill Tariff en 1961.

                  De plus le nombre de propriétaire d’esclave dans le sud ne cessait de décroitre 36% en 1850 et seulement 25% en 1860 preuve s’il en est que l’on est bien loin de l’image des états du sud méchamment esclavagiste surtout si l’on compare aux gentils états du nord abolitionnistes qui il ne faut pas déconné se sont quand même bien gardé de donner aux noirs le statut de citoyen.

                  Il y a une image d’Epinal autour des raisons de cette guerre qui sont bien loin de la réalité, la guerre de sécession n’est en rien une guerre contre l’esclavage mais une guerre des états du nord dans le but de maintenir l’union.

        • Et la Constitution est faite par Dieu ou ses anges? comme ça on est sur qu elle est parfaite est sans défaut?

          « La Constitution a la legitimité de tous les gens qui n’ont pas voté pour le pouvoir en place, c est a dire une majorité de la population »

          Qu ‘en savez vous? Vous etes dans la tete de ces gens? Que savez vous de leur motivations?
          Donc la majorité a toujours raison?
          Un peu rousseauiste sur les bord non?
          La Constitution est un texte plus politique que juridique.
          Ce n’est pas qu’une question de de respect des droits naturels etc…
          La convention de Philadelphie en 1787 , le fédéralist paper de Madison montre qu’il y a eu énormément de tractation et que comme dans le cocus de ce matin rien était joué d’avance.
          Et le fait que la Constitution soit modifiée ou pas avec l’aval de la Cour Suprême témoigne juste de la désacralisation de la démystification d’un texte soit disant sacré.

    • L’aile gauche du PS c’est Les Républicains c’est çà ? Non parceque en terme de socialiiiiie je crois qu’on a pas fait pire que Sarko…. Pas sur qu’Hollande ait fait pire au final.

    •  » Ce qui serait bien egalement, c est une constitution en France qui interdirait l arrivée au pouvoir , ou du moins les programmes politiques du Front de gauche , du parti communiste français, de l aile gauche du parti socialiste (pourquoi pas le PS tout entier) et du front national.  »

      En fait vous voulez pour la France une constitution liberticide qui interdit tout parti qui ne pense pas comme vous. C’est quoi la suite? Interdire les religions qui en vous plaises pas? Interdire les mœurs qui ne vous plaises pas?

      D.J

      • Les gens d’extrême droite n’ont généralement pas grand chose à faire de la liberté, ils veulent un homme fort qui pense comme eux et imposera leurs idées aux autres et fera en sorte que la démocratie ne puisse pas les désavouer.
        La Constitution Américaine a été créée dans le but d’éviter ces dérives, et ni Trump ni Sanders ne pourraient y changer quoi que ce soit.

      • Non, je suis, comme Guy Sorman, plutôt favorable, grâce à une constitution a l américaine, à ce que les programmes politiques de la gauche ne puissent pas être appliqués si elle arrive au pouvoir .

  • J espère que Cruz , une fois élu, reviendra sur l accord avec l iran.

    • Il ne sera jamais élu restez dans vos rêves, et sauf non respect de l’Iran ca serait une stupidité de revenir a cet accord bénéfique pour le commerce et l’économie.
      Les sanctions économiques sont une bêtises sans nom.

  • Mr Sorman pourriez- vous fournir un réquisitoire du mêmes ordre envers Mr Obama dont la présidence est loin d’une réussite et qui « viole » justement régulièrement la constitution américaine pour faire passer ses lois liberticides et (ou) anti américaines …

  • Tout cela est rassurant et montre que le peuple Américain n’est pas dupe .La politique actuelle des USA fait courir un grand risque à beaucoup de personnes dans le monde mais aussi à la classe moyenne américaine ( et pas seulement les petits blancs mentionnés dans l’article). D’ailleurs je trouve qu’employer que le terme  » petit blanc  » est manipulatoire car il tend à faire rejeter tout le programme de Trump, malgré le fait que celui ci adresse de vrais problèmes même si la forme est provocante.Cela devrait donner un signal fort que le peuple américain a compris que l’oligarchie au pouvoir s’éloigne justement des vraies valeurs américaines. Ils ont vu les mensonges sur l’Irak, ils ont vu l’affaire Snowden etc…Même les vétérans de la CIA ( je conseille leur site internet) dénoncent fortement la dérive dramatique et inquiétante des faucons US et il est sain que des gens de droite et de gauche s’en rendent compte.

  • Le mépris  » des petits blancs « par l’auteur de l’article représente si bien cette analyse qui matérialise la formidable coupure entre les élites fonctionnarisées et autoproclamées des pays occidentaux et le peuple ….

    • oui le « mépris des petits blancs » est assez frappant , j’ai cru lire du Miterrand , c’était l’expression favorite du PS et de SOS racisme au début des années 80.
      depuis je me suis toujours considéré comme un « petit blanc ».

    • @volna & patrick :

      Pouvez-vous expliquer plus précisément en quoi, dans cet article précis, Guy Sorman fait-il preuve de mépris envers les « petits blancs » ?

      Pensez-vous que, contrairement à ce que dit l’article, les personnes séduites par Trump ou Sanders ne sont ni frustrées ni xénophobes ? Pensez-vous qu’ils ne sont pas prêts à maintenir à n’importe quel prix certains privilèges octroyés par l’Etat et qu’ils veulent simplement défendre leurs libertés tels des libertariens ?

      • Qui oserait parler de petits noirs ou petits latinos ? Alors, pourquoi le faire avec les blancs. Ceci n’a aucun sens et c’est une sorte de racisme anti blanc.

        • @Prolux : Sauf que on pourrait aussi dire que le racisme anti-blanc c’est de considérer qu’il n’y aucune différence entre les blancs qui ne sont pas xénophobes et ceux qui soutiennent Trump.

          • OK,mais penser que ceux qui soutiennent Trump sont des petits blancs xénophobes est un gros raccourci. Ceux qui se sentent bousculés cherchent à diaboliser leurs concurrents .Pour ma part, je ne rentre pas dans cette simplification abusive.

        • Bah trump c’est pas gêné avec les mexicains: violeurs, sauvages , etc dailleurs tous le monde y est passé sauf le « petit blanc » en effet.
          Vous êtes l’idiot utile de Trump: quel politique américain de couleur a parlé des blanc en terme de faschiste, colonialistes, catho frustré etc??
          Vous tombez bêtement dans le piège ahah 🙂

      • Contrepoint serait il devenu le repère de tous les  » petit blancs » aigris est frustrés?

    • Faut arrêter de dire nawak, je suis issue d’une famille de « petits blancs » et en aucun cas je ne soutiens des mecs comme Trump.
      Insulter des gens parce qu’ils sont différents et les blesser n’améliorera en aucun cas la vie de ces gens, no way!
      Les difficultés de ces blancs sont dues aux évolutions de l’économie mondiale et américaine, aucune solution miracle ne les ramènera à leur gloire passée.
      Formation, éducation, plus de libertés économiques..voilà ce qu’il faut.

      • Trump joue sur le déclassement et le clivage territorial et économique avec son électorat hormis lui et ses soutiens qui ont beaucoup de pognon.
        Son électorat est largement issu de la ruralité profonde ou le développement au sens objectif y fait défaut actuellement, ses électeurs étaient ceux qui ont connu l’apogé de la ceinture du soleil puis le déclin de la ceinture de la rouille avec les différentes recessions.
        Le clivage ville campagne est quand même assez saisissant.
        Mais bon honnetement je pense que Reagan se retournerait dans sa tombe en voyant ces primaires se dérouler.
        Et puis les discours d’apaisement à l’ annonce des résultats tellement surjoués en tt cas ayant écouté le discours de Ted Cruz il est clairement le plus crédible que le reste.

  • TRUMP s’est pris une belle rouste dans l’Iowa, rien que ça m’a vraiment soulagé !

    Et mieux encore : Rubio a fait considérablement mieux que les sondages le disaient, égalisant presque avec Trump et maintenant il a le momentum pour la suite, absolument exquis 🙂

    Trump a basé sa campagne sur le fait qu’il était un vainqueur, cette défaite bousille cette image, pour le plus grand bien du pays.

    • Cruz a dit qu’il ne pensait pas que ça continuerait très loin comme ça. D’un autre coté ce qui portait Trump c’était tout le « hype train » qui l’entourait. Si celui ci commence à dérailler c’est possible que tout cela se dégonfle. Mais Trump n’a clairement pas dit son dernier mot, ce n’est qu’un tout petit revers.

      • Oui la campagne débute mais au moins la bataille sera intéressante 😉 De plus c’est surtout la montée de Rubio qui m’aura plu et m’aura ravi au final, il est vraiment talentueux et a cette capacité à réunir des gens aux points de vue différents, c’est un peu l’anti-Trump.

  • Les USA tochés par la démagogie de gauche ou de droite comme de vulgaires Francais…J’espère qu’ils sauront y resister…

  • Quant à Sanders il est inquiétant de voir les 18-29 ans le soutenir aussi massivement, le mec leur promet des trucs gratuits en masse (santé, éducation..etc…) sans même se demander si c’est faisable et sans se dire qu’eux aussi devront payer des impôts ine fois sur le marché du travail pour payer tout ça. Jeunesse effrayante, dire qu’ils sont de la même génération que moi :-/

  • Les américains se lâchent un coup, ça fait du bien. Ils vont se lasser ou se ressaisir.
    Je n’ose croire qu’ils choisissent Trump pour en faire l’homme le plus puissant du monde, celui qui a en dernier ressort la capacité de faire exploser plusieurs fois la planète.

  • Après l’hystérie Assad, après l’hystérie Poutine, Sorman et Cie vous présente l’hystérie Trump, troisième épisode d’une série de peurs irrationnelles et de crises de nerf dont le but est de démontrer que le monde est divisé entre les très gentils progressistes et les très méchants réacs. Mais avec Trump, on va encore plus loi, parce qu’on arrive à le diaboliser avant même qu’il ait fait quelque chose à la tête des USA, si tant est qu’il parvienne à y faire quelque chose, son élection n’étant pas assurée. Bon, c’est vrai que ce diable d’homme est parvenu à nous offrir quelques petites pépites oratoires, mais il faut bien se dire une chose: les « petits blancs » détestés par notre ami Sorman ne sont ni fachos, ni xénophobes (enfin pour certains, un peu peut-être, mais pas tous) ni même « frustrés », ils veulent juste en finir avec les politocards sauce Hollandouille et Obama, qui ont toujours un étrange goût de socialisme bien-pensant. Et si Trump est populaire, c’est aussi parce qu’il ne traine pas dans des combines à deux balles, il fait vivre des familles entières et il ne s’est pas construit sur de la finance, mal comprise par les gens, mais sur une activité dite « réelle », industrielle, qui donne du travail et contribue à la croissance.

    •  » Après l’hystérie Assad, après l’hystérie Poutine, Sorman et Cie vous présente l’hystérie Trump,  »

      Vous avez oublié l’hystérie chinoise tellement que c’est un mal sur Contrepoint de critiquer ce qui n’est pas libéral.

      D.J

  • Un excellent article: http://thefederalist.com/2016/01/26/the-uncanny-parallels-between-donald-trump-and-fdr/
    On peut comparer Trump à Roosevelt qui ont énormément de points en commun

  • Avec Sorman, on assiste au naufrage de la pensée. Il devrait penser à prendre sa retraite.

  • Au moins les « petits » blancs ont des préférences politiques cohérentes et ne sont pas le lumpenprolétariat mais serait plus dans la position du prolétariat. Parce que les « petits » noirs et les « petits » hispaniques, véritable lumpenprolétariat pour le coup et ce, s’agissant des noirs depuis leur arrivée sur ce funeste continent, votent irrémédiablement pour les candidats bien proprets du parti démocrate.

    Pour ce dernier, il suffit à leurs candidats de taper dans le dos de quelques chanteuses ou actrices à la con pour faire mouiller toutes les rédactions des journaux d’élite d’occident.

    Finalement, les péquenots des campagnes américaines ont une conscience politique bien plus affûtée que tous les experts et intellectuels de salon.

  • Un noir qui vote Obama, c’est normal. Un latino qui vote Rubio, c’est normal. Un blanc qui vote Trump, c’est un petit blanc. Voilà voilà.

    « où certains ne s’accommodent pas de la fin de l’impérialisme des Blancs. » Alors ça, c’est juste épique. L’impérialisme américain ça lui va bien, du moment que c’est pas les blancs qui commandent.

    Sorman l’américain, le libéral cosmpolite qui crache pas sur le fric du contribuable français : http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/le-salaire-de-guy-sorman-intrigue-les-magistrats-24-03-2010-860773.php

    •  » Sorman l’américain, le libéral cosmpolite qui crache pas sur le fric du contribuable français  »

      Parce qu’il devrait travailler gratuitement? Vous croyez que F-A Hayek le grand penseur libéral ne percevait pas d’argent du contribuable en tant qu’ enseignant dans les Universités publiques comme dans celui de Fribourg en Brisgau en Allemagne?

      D.J

      • Présider une commission Théodule des Hauts de Seine à au moins 2 500 boules par mois, j’appelle pas ça travailler gratuitement : j’appelle ça glander à titre onéreux.
        Mais cela dit mon attaque était basse, l’argument ad hominem, cémal. Une remarque sur le reste ?

  • Les « postures » des candidats reflètent rarement leurs actions futures: ne soyez pas si pessimiste monsieur Sorman.

    D’autant plus que les américains n’élisent pas un monarque eux…

  • Moi , je le trouve bien , Trump… franchement , mieux vaut lui qu’un socialo !

  • Merci , M.Sorman , de dévoiler votre véritable nature en méprisant ainsi les humbles , sous-prolétariat donc des cons d’après vous , qui votent pour Trump . Commle on dit , quand on gratte le vernis… Mais rappelez-vous qu’au final , vous pourrirez dans la terre comme eux et que celle-ci ne se souviendra pas de vous . Et si par ex vous attrapez l’Alzheimer , vous donneriez tout pour être à la place du humble qui lui aura toutes ces facultés . Pour qui vous prenez-vous ?

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