État d’urgence pour toujours ?

La démocratie est-elle toujours en vigueur ?

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Intervention de police sur les Champs Élysée - Crédit photo : Mathieu IPS - CC BY-NC-ND 2.0

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État d’urgence pour toujours ?

Publié le 25 janvier 2016
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Par Le Parisien Libéral

Intervention de police sur les Champs Élysée - Crédit photo : Mathieu IPS - CC BY-NC-ND 2.0
Intervention de police sur les Champs Élysée – Crédit photo : Mathieu IPS – CC BY-NC-ND 2.0

 

OK, il y a les péripéties de la dame de la rue du Cirque, Julie Gayet. OK, il y a le conflit d’intérêt ingérable dans lequel se trouve l’État en ce qui concerne sa gestion du scandale du diesel chez Renault ou le management du nucléaire chez EDF. OK, il y a le changement d’avis de Sarkozy sur le « mariage pour tous », qui prouve à ceux qui l’ignoraient que, décidément, l’ancien président de la République ne semble pas avoir des convictions très solides. OK, il y a le festival de ridicule qui semble caractériser l’ensemble de la classe politique française, par exemple celle qui soutient l’idée d’un OS souverain.

Mais, que sont tous ces sujets en comparaison de ce qui se passe en France, depuis le 14 novembre 2015 (voire avant) ? L’affligeante dérive antilibérale et la négation d’un principe constitutionnel, celui de la séparation des pouvoirs, n’est-il pas un sujet qui nous concerne tous ?

Dans un entretien à la BBC, en marge du sommet de Davos, le Premier ministre socialiste français a exprimé son souhait de faire perdurer le régime d’exception « jusqu’à ce que nous nous débarrassions de Daech. »

 

Passons sur la pratique qui consiste à annoncer des mesures importantes depuis l’étranger. Ce n’est pas ce gouvernement qui critique l’opposition quand elle tient des propos de nature politique depuis un pays étranger ?

Notons plutôt ce que dit Valls :

« Ça pourrait être pour toujours ?
– Jusqu’à ce que nous puissions en finir avec Daech.

– Ça pourrait durer une génération !
– Oui, je le pense. »

« Jusqu’à ce que nous nous débarrassions de Daech ».

C’est HA-LLU-CI-NANT !!!

Le Premier ministre de France, celui qui nous expliquait le 19 novembre dernier que l’état d’urgence était temporaire, livre le fond de sa pensée, en un magnifique hommage involontaire à 1984 d’Orwell : type war is peace, « l’état d’urgence, c’est l’état de droit ».
Notez également qu’en droite ligne de 1984, la BBC a corrigé son article pour en adoucir la violence.

L’homme nommé par le Président de la République française pour diriger l’action du Gouvernement, être responsable de la défense nationale et assurer l’exécution des lois, annonce tranquillement qu’en fait, l’état d’urgence n’a pas été conçu pour durer seulement 3 mois. Simplement, au vu de la hiérarchie des normes en vigueur en France, Valls n’est-il pas censé subordonner son action au respect de la constitution ?

Justement, dans la constitution, il y a la DDHC. Et l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 dispose que

« Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ».

Arguties de libéraux, direz-vous. Peu importe les avis de blogueurs comme Nathalie MP ou Gaspard Koenig, que valent-ils face à la menace terroriste que l’État Islamique en Irak et au Levant (Daech) représente ? Qu’importe l’avis de la Quadrature du Net ou celui de la Ligue des Droits de l’Homme ?

Pour celles et ceux qui pensent que renoncer à nos libertés (précisément ce que veulent les terroristes) permettra de gagner de la sécurité, qu’ils reprennent la chronologie :

  • 3 décembre 1996 : réactivation de Vigipirate après un attentat dans le RER à la station Port Royal à Paris
  • 11 septembre 2001 : renforcement de Vigipirate à la suite des attentats du 11 septembre 2001 à New York
  • 20 mars 2003 : Vigipirate orange mis en œuvre dans le cadre de la guerre d’Irak
  • 12 mars 2004 : Vigipirate rouge dans les transports terrestres à la suite des attentats à Madrid du 11 mars 2004
  • 7 juillet 2005 : Vigipirate rouge à la suite des attentats du 7 juillet 2005 à Londres
  • 8 novembre 2005 : Vigipirate écarlate mis en place pour mettre fin aux émeutes de 2005 dans les banlieues françaises
  • Mai 2011 : à la suite de la mort d’Oussama ben Laden. Vingt-sept sites de l’agglomération parisienne font l’objet d’une vigilance soit systématique, soit quotidienne
  • 7 janvier 2015 : Vigipirate Alerte attentat déclenché en Île-de-France, puis étendu en Picardie à la suite de l’attaque contre Charlie Hebdo
  • 13 novembre 2015 : mise en place de l’état d’urgence sur tout le territoire à la suite des attentats de Paris du 13 novembre 2015

Question : est-ce que Vigipirate, qui existe depuis 1991, ou le FNAEG, qui concerne aussi les terroristes depuis 2001, l’autorisation pour la police de fouiller un coffre de voiture sans mandat (depuis 2001), la Loi Renseignement (dont on nous disait qu’elle ne faisait que régulariser des pratiques existantes), ou la Loi de Programmation Militaire ont empêché des Français de rejoindre Daech ou de tuer 130 Parisiens et touristes le 13 novembre dernier ?

En revanche, toutes ces mesures ont-elles permis de lutter contre des associatifs musulmans, des supporters du PSG, des militants écologistes opposants à Sivens ou à Notre Dame des Landes, ou des milieux d’ultra droite opposants radicaux à Valls et Hollande ?

Soyez-en certains : il n’y a que le pouvoir qui arrête le pouvoir. Si Valls est en roue libre, qui le stoppera ?

Et qu’on ne nous dise pas que seul l’état d’urgence, c’est à dire le droit de la police d’agir partout et tout le temps sans contrôle d’un juge, permettra de lutter contre le terrorisme.

A-t-on vraiment envie que les terroristes gagnent leur guerre contre nos libertés, grâce à des décisions de notre classe politique ? Qui dira à Manuel Valls qu’il va trop loin ?
Une loi d’exception, ce n’est PAS la démocratie !

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  • L’Etat d’urgence est le résultat de la démocratie : 80% du Peuple sont pour!

    Le Peuple peut être le pire tyran quand il a peur.

    Cet aveu de panique va faire converger les prédateurs comme les lions se ruent sur la proie qui montre sa panique.

    En montrant qu’ils ne gèrent pas du tout la situation, en se réfugiant derrière des lois, des mots et en construisant un rempart de papier, le gouvernement ne fait que provoquer les terroristes sans mettre en place aucune solution.

    • Vous avez un lien vers le référendum donnant ces résultats … ?

      • http://www.lexpress.fr/actualite/societe/etat-d-urgence-84-des-francais-pour-une-limitation-des-libertes_1736851.html
        http://www.lunion.fr/645501/article/2016-01-22/sondage-vous-dites-oui-a-la-prolongation-de-l-etat-d-urgence

        etc…

        Après on peut toujours parler de théorie du complot etc… Mais ca ne change rien au problème : pour la grande majorité des gens, en dehors de l’Etat, point de salut.

        Tournez le problème dans tout les sens : vu que pratiquement personne n’ose remettre en question le dogme de la démocratie, on tournera en rond dans le socialisme pendant des années.

        La démocratie n’a absolument rien a voir avec la liberté : le démocratie est un moyen de désigner le pouvoir, c’est un moyen, pas une fin.

        Une loi d’exception, c’est la démocratie, c’est même un excès de démocratie. Il serait temps que les libéraux lisent la définition du libéralisme qui est dans wikiberal :

        Le libéralisme est un ensemble de courants de philosophie politique visant à faire reconnaître la primauté des principes de liberté et de responsabilité individuelle sur l’autorité du souverain (que ce souverain soit un monarque ou le peuple).

        La démocratie, c’est l’autorité du souverain donnée par le peuple.

        • Pour la grande majorité des gens, en dehors de l’Etat, point de salut ==> Oui

          Le démocratie est un moyen de désigner le pouvoir, c’est un moyen, pas une fin. == Oui

          La démocratie, c’est l’autorité du souverain donnée par le peuple ==> contestable car vous parlez d’un cas particulier, la démocratie représentative.

        • 84%, ça doit à peu prêt faire la somme des : fonctionnaires, assistés, faux patrons touchant une subventions, associations, journalistes et j’en oublie.

          Les Français ont renoncé il fort longtemps à être libre en acceptant de recevoir la becquée. Le résultat du sondage n’a donc rien d’étonnant.

  • J’observe une « passivité » ambiante par rapport à cette continuité, et même de l’optimisme. Les gens acceptent consciemment ou inconsciemment la dictature française qui ne dit pas son nom.
    « Une génération »? Le temps de formater les gens pour les rendre bien serviles…

  • Il n’y a que le provisoire qui dure

    Comment croire Hollande qui veut prolonger l’état d’urgence pour 3 mois seulement, promis juré ? Quelle évolution majeure de la situation fera qu’ on ne peut pas s’en passer aujourd’hui et qu’il sera inutile dans 3 mois ? Avec Hollande c’est la petite dose de chloroforme périodique, l’enfumage qui « règlent » les problèmes. Enfin on voit les résultats pour le chômage, le déficit…
    Avec Vals, c’est autre chose; il a toujours eu le coup de menton et l’indignation faciles, mais il commence à me faire réellement peur. Avec l’état d’urgence, les mesures d’exception, il est un peu dans la situation d’un toxicomane qui aborde les drogues dures, s’y accoutume et trouve ça bon. Avec l’ambition farouche qui est la sienne, je pense qu’on renonce difficilement à utiliser des outils très puissants et bien pratiques. Pourquoi recommencer à aller demander à un juge l’autorisation de faire une perquisition chez quelqu’un qui a une sale tête, quand la police a pris l’habitude de se passer de cette permission.
    L’origine espagnole de Vals ne me rassure pas sur ce point : En Espagne et dans des pays hispaniques d’Amérique du Sud, ces pratiques n’ont rien engendré de bon !

    Il y a un risque grave de dérive et si nos parlementaires peuvent encore servir à quelque chose, c’est le moment pour eux d’être très attentifs et vigilants

    • Si nos parlementaires servaient à quelques chose on s’en serait aperçu depuis longtemps. Le parlement Français c’est la duma russe…

  • « Chaque libéral est libre d’appliquer les principes de liberté et du libéralisme dans son pays,mais il n’est pas libre de s’écarter de ses principes s’il entend rester un Libéral.L’affaiblissement d’un maillon quelconque du système Libéral mondial affecte directement tout les libéraux et ils ne sauraient y rester indifférent « ..LOL ça vous rappelle pas quelque chose çà,les Libéraux les petits hameçons du Breynevisme revival.

  • Ben, où est le problème?
    Nous sommes bien dans une République de gauche, non? Le gouvernement est de gauche à 100%, le président est de gauche, enfin c’est ce qu’il dit, et le pays est géré par une armée de fonctionnaires.

    Donc, normal, les libertés n’existent plus, car à gauche, comme le dit si bien le premier ministre, il n’y a qu’une seule voie possible, la gauche.

    Qui n’est pas de gauche est immédiatement ostracisé, et condamné par les médias qui avouent à 75% voter à gauche, et par les phlosphes-penseurs-chercheurs-syndicalistes et opportunistes variés et avariés qui vivent grassement des prébendes de l’Etat et des fromages de la nation généreusement distribués à des parasites à qui l’Etat demande ensuite de faire des rapports. Dans le bon sens, s’entend.

  • Si le manque de juge anti-terroriste ralentit la police, la solution est d’embaucher des juges anti-terroristes et de leur permettre de statuer plus vite, pas de se passer de leur action ! Cela revient à débrancher les systèmes de sécurité quand ceux-ci sonnent trop souvent à tort, ce qui est souvent la première étape d’un accident.

  • Le problème n’est pas la démocratie, les pire choses ont été faite par des régimes démocratique. Non le vrai problème c’est le respect du droit. Le respect du droit est plus fondamental que le régime politique et manifestement, en France le droit et spécialement le droit des individus est en état de mort clinique…

  • Nos forces de l’ordre étaient déjà à bout avant la mise en place de l’état d’urgence. De nombreux agents partaient en maladie à cause de cette pression continue sur leur dos, pression venue de leur management, venue directement de leur ministère et des ministres qui s’en vont parader à chaque fait divers sur les lieux de crime / spectacle. Ils se retrouvent pour un temps (hyper bref) soutenu par la population. Jusqu’à ce que les « écarts », les traitements jugés injustes par la population commencent à saturer l’opinion. Alors la pression sera de partout.
    Comme en parallèle le manque de juge et de place en prison est criant, on accélère la dégradation de l’appareil judiciaire par des mesures de plus en plus arbitraires de l’état policier installé par Valls.

    L’état d’urgence est une situation qui n’a de sens que dans un délai très restreint. Et encore.
    Ce que les gens réclament vraiment, c’est une application des peines. Car là où il n’y a pas de sanction, il n’y a pas de lois. Mais qui vraiment réclame une restriction des libertés dans le pays de la liberté ?

    • Nos forces de l’ordre sont surtout là pour vaguement intimider. Les criminels n’ont eux, pas du tout changé leurs habitudes. Rien que la semaine dernière, une horlogerie de luxe a été braquée pour 700k EUR de butin et cette habitude qu’ont à la fois la justice et les parlementaires de jouer les gnognottes en promouvant « cet aspect si fragile et si tendrement émouvant que ces individus ont dû connaître pour en arriver à de telles extrémités » rend la situation encore plus explosive.

      PERSONNE ne peut être en sécurité à 100% (en France en tous cas). La seule sécurité, c’est celle que vous exercerez par vous-même. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que cela se retrouve dans notre hymne national: « Aux armes citoyens! »

      L’Etat a considérablement failli dans ce domaine, et prive les gens de leurs seuls moyens de défense (la lacrymo, à part vous tirer une larme à l’oeil, ce n’est pas du tout dissuasif à part dans les « festivités de groupe »).

      La justice est aujourd’hui appliquée sinon à minima, sinon pas du tout, faute de moyens.

      C’est pour cela qu’on voit germer ici et là des commentaires populistes du genre: « Mais, de toutes façons, ils n’effectuent pas les peines puisqu’ils ne sont condamnés qu’à des peines de sursis ».

      Et malheureusement, c’est parfois assez proche de la vérité.

  • « que nous dise pas que seul l’état d’urgence, c’est à dire le droit de la police d’agir partout et tout le temps sans contrôle d’un juge, permettra de lutter contre le terrorisme. »

    Je reviens sur cette phrase :
    L’état d’urgence ce n’est pas la police qui agit sans le contrôle d’un juge. Mais c’est la police qui agit sur ordre du ministère de tutelle donc celui de l’intérieur. Ce qui fait un différence majeure : La Police, que je respecte, n’agit pas seule et surtout pas en franc-tireur !!!
    C’est donc l’arbitraire du ministère, et donc du ministre, qui est le problème !!!

    Ensuite, le contrôle du juge ne changera pas grand chose. Il suffit de voir les entourloupes continuelles des juges « du Syndicat de la Magistrature » pour libérer des détenus violents, radicaliser et j’en passe et condamner à plus de 850 000 € d’amendes un petit vieux ou une petite vieille qui organisaient des lotos caritatifs !!!

    Dans l’Etat de Droit la justice est aux ordres, et dans l’Etat d’Urgence la Police est aux ordres !!!

    Maintenant comment ce sortir de cette impasse ?
    Je vois plusieurs solutions:
    – abrogation de l’Ecole Nationale de la Magistrature. Les juges sont recrutés sur concours national ouvert à tous.
    – Suppression du principe de Jurisprudence : La loi est faite et votée par les représentants des citoyens. Un juge ne peut donc pas « créer une loi » par jugement.
    – Sanction des juges qui n’appliquent pas la loi telle qu’elle a été écrite. Si la loi dit « pour le délit X, la peine va de 2 ans à 5 ans de prison ferme », alors aucun juge ne peut donner 1 an ferme et 1 an avec sursit. La latitutde du juge, « son jugement » doit être entre 2 ans et 5 ans ferme !!!
    – Suppression des Juges d’Instruction. L’enquête doit être laissée aux enquêteurs, à charge pour eux d’enquêter sur toutes les pistes !!! Un juge ne peut pas interdire de suivre une piste ou privilégier une autre.
    – Fusion des corps de gendarmerie Police et Douânes, et renforcement de leur droits d’enquêtes. Je n’ai aucun problème à ce qu’un policier me demande d’ouvrir mon coffre de voiture dans le cadre d’une enquête en cours. Tant que cela est justifié par l’enquête !!! Dans le cas d’un rapt par exemple, il n’y a nul besoin d’avoir un mandat pour le faire !!!

    • C’est à dire un régime autoritaire. Certains pays ayant suprimé les juridictions constitutionelles avec tous les problèmes en terme de protection contre les abus des uns et des autres….

  • Encore des gens qui ne comprennent pas que la démocratie ce n’est rien d’autre qu’un régime politique. Les fumeux idéaux accolés à ce mot n’ont aucun sens puisqu’une démocratie peut parfaitement devenir totalitaire, ce n’est pas du tout un contre sens. C’est la tyrannie de la prétendue majorité, ou pour être plus précis des groupes de pressions ultra-minoritaires. The rule of laws abominablement traduit par l’état de droit ce n’est surement pas toujours la démocratie, ça peut l’être. En France ça ne l’est plus du tout. Mais visiblement ça n’a pas l’air de déranger trop de monde. Jusqu’au jour ou les débordements du pouvoir deviendront trop violents et complètements arbitraires, mais alors à ce moment la, il sera bien trop tard pour comprendre que les citoyens ne devraient jamais brader leur liberté en échange de la sécurité.

  • Définition de la démocratie

    Etymologie : du grec dêmos, peuple, et kratos, pouvoir, autorité.

    La démocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple (principe de souveraineté), sans qu’il y ait de distinctions dues la naissance, la richesse, la compétence… (principe d’égalité). En règle générale, les démocraties sont indirectes ou représentatives, le pouvoir s’exerçant par l’intermédiaire de représentants désignés lors d’élections au suffrage universel.

    Les autres principes et fondements de la démocratie :
    la liberté des individus ;
    la règle de la majorité ;
    l’existence d’une « constitution » et d’une juridiction associée (le Conseil constitutionnel en France) ;
    la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) ;
    la consultation régulière du peuple (élection et référendum) ;
    la pluralité des partis politiques ;
    l’indépendance de la justice.

    La démocratie s’oppose aux autres régimes politiques que sont :
    la monarchie absolue (pouvoir aux mains d’un seul homme) ;
    l’aristocratie (pouvoir aux mains des meilleurs) ;
    l’oligarchie (pouvoir aux mains d’un petit nombre de personnes ou de familles) ;
    la théocratie (pouvoir aux mains d’une caste sacerdotale) ;
    l’empire, la dictature et autres régimes totalitaires.

    Le Pouvoir au Peuple donc, comme on dit. Mais le pouvoir, ce n’est pas juste le droit de vote.

    Séparation des pouvoirs et indépendance de la Justice. Ce pays n’est ni plus un régime démocratique ni même une République, vu que la caste politique (Congrès, gouvernement et Président) foule et crache sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ainsi que sur la Constitution.

    Aux Armes Citoyens !!

    • Add on :

      Définition de république

      Etymologie : du latin res publica, chose publique.

      La république est un système politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple qui exerce le pouvoir politique directement ou par l’intermédiaire de représentants élus. Ceux-ci reçoivent des mandats pour une période déterminée et sont responsables devant la nation. Par ses représentants, le peuple est la source de la loi. L’autorité de l’Etat, qui doit servir le « bien commun », s’exerce par la loi sur des individus libres et égaux.

      « Responsables devant la Nation » Mouais !!
      En fait c’est un gros retour en arrière, style Monarchie/Ancien Régime. Bientôt ils vont suprrimer l’Habeas Corpus. Là, ça va être rock’n’roll !

    • Les autres principes et fondements dans les rêves des thuriféraires de la démocratie. La définition de la démocratie c’est : régime politique ou le peuple exerce la souveraineté. Tout le reste c’est de la foutaise. Cela ne garantie en strictement rien la liberté, la séparation des pouvoirs, et tout le reste. Mais comme disait Rand, comment réfléchir sur des concepts lorsqu’on ignore la signification des mots ?

  • Comme ça c’est clair, Valls et le camps socialiste entendent assoir leur pouvoir sur ma génération et ne se privent pas d’essayer de la terroriser (et ça marche, même sur de jeunes avocats qui se mettent à argumenter n’importe quoi…).

    Cette année, je me tire loin de ce pays, la décision était prise bien avant, mais si j’avais encore des doutes, là j’en ai plus. Je serai toujours mieux à faire serveur en Amérique du nord que chômeur sous état d’urgence en France.

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