Primaire à droite : le piège

Contrairement à ce que les primaires tentent de nous faire croire, la vie politique française ne se résume pas au PS et aux Républicains-UDI.

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Primaire à droite : le piège

Publié le 21 janvier 2016
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Par Aurélien Véron.

it s a trap credits stefan (CC BY-NC-SA 2.0)
it’s a trap ! crédits stefan (CC BY-NC-SA 2.0)

La droite LR-UDI s’est finalement ralliée à la primaire qu’elle avait tant raillée lorsque la gauche l’avait adoptée, inspirée par Terra Nova. L’enlisement de Nicolas Sarkozy aiguise l’appétit des autres prétendants. Dans un esprit moutonnier, le petit club fermé des « faiseurs d’opinion » s’est tourné mécaniquement vers Alain Juppé, non pas pour sa vision – laquelle ? – mais parce qu’il est à leurs yeux le mieux placé pour l’emporter face à François Hollande selon d’obscurs critères de sondages et de réseaux. Voici le papy au passé judiciaire peu reluisant propulsé artificiellement en tête des sondages avec une force inversement proportionnelle à la chute de Nicolas Sarkozy. Mais la politique se résume-t-elle à cette seule mécanique des fluides ?

Nicolas Sarkozy ne parvient clairement pas à se renouveler. Asséché, poursuivi dans de nombreuses affaires, il incarne chaque jour un peu plus l’échec de la droite au pouvoir entre 2002 et 2012. Sa campagne renversante de 2007 n’a débouché sur aucune des réformes systémiques que tant d’électeurs attendaient. Il n’a pas profité de la crise pour réformer mais a au contraire dépensé bien davantage en relevant massivement la pression fiscale… et la dette publique. Ses thèmes droitiers, souverainistes et dirigistes ne se démarquent pas assez d’un Front National renouvelé et rajeuni. Alain Juppé offre un projet plus lisse, certes sans saveur ni couleur, mais rassurant pour la droite loyaliste qui ramène encore souvent la qualité d’un produit à la marque sur l’étiquette. Malgré son court exil au Canada, Alain Juppé porte les stigmates d’un énarque qui a toujours vécu au sein des appareils de parti. Il ne voit le pays qu’au travers du prisme étatique. L’enjeu consiste au contraire à désétatiser l’économie, la santé et l’éducation et à renforcer l’État dans ses missions proprement régaliennes, en particulier la justice. Il défend plutôt le renforcement des pouvoirs de la police et de l’administration au détriment des juges et de nos libertés. Quant à l’agilité économique, la société de confiance, l’autonomie individuelle, elles ne sont tout simplement pas dans son ADN.

Bruno Le Maire évolue à son rythme, limitant les risques d’une exposition trop clivante. S’il incarne une droite plus moderne, il ne va pas aussi loin que les deux seuls candidats porteurs d’un discours de rupture assumée avec notre modèle social. Hervé Mariton et François Fillon sont les candidats les moins incompatibles avec le projet du Parti Libéral Démocrate. Hervé Mariton, arrivé en troisième position à l’élection du président de l’UMP, rassemble les libéraux ouvertement conservateurs de son parti. Sa ligne se rapproche de ce qui a fait le succès de David Cameron au Royaume Uni, la « Big Society ». Ce n’est sans doute pas la cohérence de son discours, de plus en plus ouvertement libéral si on met de côté sa vision traditionnaliste de la famille, qui explique sa difficulté à décoller. Il occupe le même terrain économique que François Fillon qui s’assume ouvertement « Thatchérien » depuis des mois. Ont-ils un avenir au sein d’un parti plombé par sa dette, les scandales et l’absence de cohésion idéologique ?

Les libéraux ne doivent pas tomber dans ce piège. Contrairement à ce que les primaires tentent de nous faire croire, la vie politique française ne se résume pas à deux camps, le PS et les Républicains-UDI. Aux manettes depuis des décennies, ces partis – et leurs élus – sont les premiers responsables du recul de nos libertés et de l’état de droit, de l’implosion économique et sociale de notre pays. Cette primaire a pour principale ambition de verrouiller un peu plus le débat politique à l’approche de 2017, alors qu’il est essentiel de l’ouvrir. La montée inexorable du Front National et de l’abstention a un peu vite été oubliée depuis le soir du second tour des régionales. Si la tambouille médiatico-politicienne se restreint à de vieux ingrédients périmés, elle n’est pas près d’étancher la soif de changement de Français de plus en plus remontés contre le système actuel. Le Parti Libéral Démocrate soutiendra par conséquent une candidature indépendante pour promouvoir une vision renouvelée, alternative à la multitude de nuances socialistes et souverainistes en lice. Il en va de nos libertés et de notre avenir.

Lire sur Contrepoints notre dossier spécial politique

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  • très bien si cela ne participe pas à la réélection de fh.

    Ne faudrait-il pas mieux que le PLD demande à participer à la primaire ?

    • Je suis d’accord avec GC, il faut que le PLD participe aux 2 primaires (PS et LR).
      Oui la vie politique se résume à LR et PS… ne révez pas, le PLD seul ne fera pas plus que 1% d’électeur, 80% des votants disent en avoir marre de LR/PS/FN…. mais voteront a 100% pour ces 3 la, et rien ne les fera changer, on l’a vu aux régionales, ou un parti comme Nous CItoyens par exemple n’a récolté que 1% de voix… Les Français sont des moutons qui ont peur de l’inconnu, et préfèrent avoir une bonne dose de merde… pourvu qu’elle soit reconnu, plutot que de tenter un nouveau parti qui pourrait etre bien ou non…

      Bref PLD doit rentrer dans les 2 principales primaires, car par contre un PLD se ferait plus entendre a LR que seul de son coté, c’est une certitude.
      Après faut-il se présenter aux 2 primaires pas forcément, l’esprit moutonnier des partis fait que les votants ne voteront pas pour un parti qui est dans les 2 camps… donc il faudrait que PLD se dissocie en 2 partis, PLD Gauche et PLD droite, avec toujours la thématique libérale, mais une conservatrice (a droite) et une (libertaire (à gauche)…

      Mais ne vous lancez pas seul, cela n’aura aucune conséquences pour vous, et surtout pour nous, les Français… si c’est pour se retaper du Hollande/Juppé/Lepen… non merci.

      Bon et je percicste, mais ce n’est pas le sujet, les primaires sont une abomination anti-démocratique, contrairement a ce qui est proclamé par ces auteurs… la démocratie, c’est le choix de tous qui s’imposent a tous, et non pas le choix d’une minorité qui s’impose à la majorité. En démocratie Juppé et Macron seraient candidat a l’election présidentielle, pas sur qu’il le soit a cause des primaires. Mais il faut jouer avec les cartes qui sont distribuées et ne pas croire qu’on fera changer le jeux, les joueurs en place, n’ont aucun interet a voir le parti libéral leur faire concurrence, et les Francais sont trop moutonneux pour voter pour un parti alternatif.

      • Le PLD a soutenu Bayrou, Sarkozy, l’UDI et cela à toujours été des échecs, malgré les soutiens officiels le PLD s’est toujours fait avoir et n’a rien eu en retour.

        Donc non merci, mieux vaut être seul que mal accompagné.

        • Ba oui si votre seule ambition est « d’avoir quelque chose en retour » alors oui, vous agissez comme eux… mais la on demande a ce que le PLD devienne Leader de LR, donc de dicter ce qu’il a a dire, pas a ramasser les miettes. Et donc mieux vaut se battre dans une entité reconnu (les francais sont ainsi prennont acte) que de ne servir a rien seul, de son coté, a part faire plaisir aux libéraux comme nous « c’est genial on a un parti qui nous représente, et moi j’ai pas voté UMPSFN et vlan dans ta tronche » car au final ca ne sert a rien. Donc l’idée n’est pas de dire que le PLD doit rentrer dans les organes de LR mais doit juste etre présent aux primaires et surtout ne jamais rentrer dans la tambouille politicienne des LR/PS/FN.

      • Tout à fait d’accord. Ils ont mis des décennies à mettre en place un dispositif efficace qui tue dans l’œuf les menaces pour leur pouvoir. Il faut donc éviter les attaques frontales mais plutôt privilégier une stratégie d’influence.
        La droite est clairement à court d’idées et d’hommes nouveaux. Elle peut tout à fait se satisfaire de rester dans les cercles du pouvoir et accepter en échange des idées libérales capables de donner le nouveau souffle dont ils manquent.La plupart des politiques LR sont incapables de prendre le leadership sur les notions libérales car ce serait se renier et le peuple n’est pas prêt à l’accepter mais ils souhaitent que d’autres gens le fassent pour eux car ils savent bien qu’il n’y a pas d’autres alternatives .

      • 80 ? En comptant les non-inscrits, les abstentionistes et les non-exprimés, il est plus probable qu’un majorité ne votera pour aucun parti ni aucun candidat.

        • A chaque présidentielle, l’abstention n’est qu’a 20% (d’ou mes 80% de votants UMPSFN). C’est triste mais c’est ainsi, a chaque présidentielle, les votants qui étaient décu, recroit dans le messie et hop c’est reparti pour un tour, UMPSFN.

      • Diviser le parti en 2?
        Laissez moi juste avoir un petit instant de doute, SVP.

  • Pouah, c’est pas possible pour le Pld, le mot libéral est une insulte en France.
    La perfusion et le saupoudrage des 35 dernières années ne peut être effacés, aucun junkie avec une dose dans la main n’arrêtera la drogue de la subvention …. trop de personne vive sous perf, il faudra une transition ou çà finira dans la douleur et dans la misère.
    Je suis pour le Pld mais j’imagine même pas dans ma campagne en parler, les gens ne comprennent pas nos propos, nous sommes a des lustres que dis je des années lumières de leurs besoins.
    Non j’ai le regret de dire et ça me coute, mais sans arrêt complet de la perfusion, il ne se passera rien et la fenêtre de tir sera faible a ce moment la, les extrémistes seront en 1er ligne.
    Peut être Mr Fillon serait la bonne solution de transition, j’ai envie dit croire mais attendons jusqu’à novembre pour vérifier la véracité et la droiture de ça ligne politique.

    • J’étais de votre avis, mais quand on regarde les sondages, on voit Macron en 2eme et Fillon en 4eme personnage politique préféré des Francais… donc j’ai un petit espoir que le libéralisme ne soit pas l’ennemi des citoyens. Oui le PLD seul ne représente rien, car les Français aiment les tetes connues, et ne veulent pas prendre de risque… mais sont pres a accepter beaucoup de choses pour que la France redevienne un BON pays. Si tu prends a l’unité, les mesures libérales n’etraineraient aucune voix, va dire a un patron le CICE c’est fini, va dire à un salarié qu’il peut etre licensier plus facilement,… bref va dire a ceux qui bénéficient d’avantages que tu va leur retirer… la ils te diront NON, mais va leur dire qu’il faut réformer le pays en étant vague, et ils voteront…
      Je crois beaucoup plus a un Macron qu’a un Fillon, car le premier a la jeunesse, donc le courrage, le 2eme a déja dirigé, et aurait peur du risque de blocage. Et on agit pas avec la peur. Je pense que les électeurs FN votent pour ce parti car on ne leur propose rien d’autres, si a LR par exemple, un candidat parlait d’autre chose que de sécurité, terrorisme,… et parlait uniquement économie, éducation,… les votants l’aimeraient plus. Macron est aimé car il bouleverse la donne en étant libéral dans ces propos (je pense sincèrement qu’il est totalement freiné par Hollande et Valls le national-socialiste), et en plus sur la ligne sécuritaire, je pense qu’il est plus a droite qu’a gauche.

      Un macron serait bien pour la France, j’en suis persuadé.

      • Ne faut-il pas alors voter Hollande, puisque ne pouvant pas candidater à une troisième présidentielle il n’aura plus à ce soucier de sa réélection et pourra donc prendre Macron comme premier ministre ?

      • Macron associerait à jamais dans l’esprit des électeurs connivence et libéralisme. Il n’est libéral que vu de l’extrême gauche. C’est un interventionniste pur, avez-vous oublié Renault ?

      • Mais Fillon, lui, il a un programme. La franchise et le courage de l’annoncer. Sans programme, pas de légitimité à reformer quoi que ce soit. Macron, son programme est Microscopique. Donc LOL.

  • Même avec une sensibilité de gauche, Mieux vaux voter pour un programme sensé de droite qu’ un farfelu de gauche.
    Mea Culpa pour 2012, pas deux fois dans le même panneau.

  • Pourquoi le PLD ne présente-t’il pas un candidat au lieu de chercher à soutenir un parti? Il aurait bien plus de visibilité ainsi.

    Par ailleurs, article intéressant, contrepoints ouvre des tribunes politiques, pourquoi pas? Mais je ne peux me retenir de rappeler que Fillon a été PM, et n’a rien fait. Il m’énerve à se donner un style aujourd’hui: « thatchérien »?? La blague…

    • Ce n’était que le « collaborateur » de Sarkozy. Le PM a relativement peu de pouvoir.
      Je pense que Fillon est un pragmatique, il a donc fait ce qu’il a pu là où il était. Il en est arrivé au point de se dire que ce n’est qu’en étant président de la République qu’il pourrait faire appliquer ses idées. Mais les résistances seront rudes…

      • Un PM a le pouvoir de démissionner quand il doit conduire une politique qui s’oppose par trop à ses idées. Fillon aurait fini par le faire, je croirais en ses chances, mais là…

    • C’est précisément la conclusion de l’article.

  • Ha oui quel autre choix?
    A droite il existe aussi la machine a perdre « Bayrou ».
    40 ans d’une carrière à détruire tout ce qu’il touche. Destruction du CDS, RI, UDF et bientot du Mo-dem?
    Les partis libéraux. Inaudibles.
    Une candidature indépendante? Est elle seulement possible voire crédible dans un univers fermé de l’entre soi qui verrouille pour lui même le pouvoir.

  • Cette légende tenace comme quoi il serait préférable de se contorsionner dans tous les sens pour s’allier avec les socialistes pour soi disant « combattre le système de l’intérieur avec les idées libérales » montre à quel point certains font fausse route avec le libéralisme.

    Aucun compromis possible avec ces ordures, un libéral crédible et digne de ce nom n’accepterait jamais de se mettre à genoux pour laper dans la gamelle de ceux qui nous privent chaque jour de plus en plus de libertés, nous assaillent de problèmes et nous dépouillent toujours plus du fruit de nos efforts.

    Ressaisissez vous et si vous voulez être crédible, commencez par avoir foi en vos idées et vos principes, arrêtez de vous compromettre comme la moindre « attention whore » bas de gamme que l’on trouve sur les réseaux sociaux par milliers.

    Soyez fiers et gardez la tête haute.
    Je sais pour ma part que le PLD est une girouette qui tourne au gré du vent en fonction de quel mafieux en place accepte de lui tendre la main pour prendre son électorat, mais si vous voulez séduire des gens qui ne vous connaissent pas encore, vous gagneriez plus à rester ferme sur vos positions, droit dans vos bottes.

    Vous ne devez pas avoir honte de votre libéralisme. Ce sont les autres qui devraient avoir honte de leur socialisme.

    • Oui après il y a ceux qui ont des convictions de salon, et des convictions entre amis… et ceux qui veulent que leurs idées gagnent. En l’occurrence et pour etre plus concret, le parti libéral (PLD ou un autre) ne réussira jamais, JAMAIS, jamais a faire plus de 5% si c’est un parti en dehors de l’UMPSFN… C’est ainsi, les cartes sont joués depuis la nuit des temps, aucun parti n’a réussi à éclore, et c’est assez mathématique, il a toujours fallu uniquement 3 partis, pas un de plus, pas un de moins. Il faut que les citoyens se sentent d’un coté ou de l’autre… et si ils en ont marre d’un nouveau autre. Point final, il n’y a d’autres solutions. Il y a eu des centaines de partis créés a chaque élection, ils n’ont jamais rien fait comme score.

      Maintenant si votre libéralisme est juste un libéralisme de conviction alors oui vous etes plus libéral que moi, mais si vous pensez que la France mérite le libéralisme, alors oui, il faut dirigé un des 3 partis majeurs. Et je ne parle pas d’etre membre pour obtenir un siège ou deux, comme EELV a fait avec le gouvernement, mais de prendre le parti.

      Les primaires (armes des pauvres) doivent etre mis a profit du libéralisme, bien qu’elles soient ridicule et anti-démocratique, c’est la seule solution pour que LR ou PS se transforme en Parti libéral. Je suis convaincu que les 3/4 des votants aux primaires LR seraient capables de voter pour un parti fièrement libéral, et quasi convaincu que le PS serait capable de placer un parti libéral en tete des primaires a 50%…. Mais plus probable a droite, donc parions sur la droite, et faisons en sorte qu’un parti libéral gagne les primaires de droite. Ou sinon, vous pouvez etre certains que nous resterons longtemps sur contrepoints a converser sur les bienfaits d libéralisme innexistant, rempli de convictions bien affirmées et on pourra eternellement se plaindre du socialisme des mecs en place… chacun son choix, je préfère que mon pays se redresse.

  • Alain JUPPÉ n’est-il pas « le meilleur d’entre nous » qui en…
    1969 a voté pour Alain KRIVINE, candidat de la Ligue communiste, au premier tour de l’élection présidentielle ?
    1970 a intégré l’Ena promoteur de la Médiocratie ?
    1972 a intégré l’Inspection Générale des Finances dont l’efficacité est connue de tous: aucun budget de l’État n’a été à l’équilibre depuis 1974 ?
    1995 a mis un terme à ses arrangements locatifs avec la Mairie de Paris pour lui et son Fils sous la pression en refusant de s’excuser ?
    1995 a poussé Alain MADELIN à démissionner ?
    1995 a supprimé le plafonnement de l’ISF, provoquant une fuite de capitaux et de talents à l’étranger ?
    1995 a capitulé devant la bronca des Fonctionnaires ?
    1996 a valorisé Thomson à un franc symbolique ?
    1996 a augmenté les prélèvements divers sans réformer ?
    1997 a dissout la Chambre ?
    1999 a été mis en examen pour « abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux, et prise illégale d’intérêt » ?
    2002 a liquidé sa retraite de la Fonction Publique à 57 ans ?
    2004 a été condamné en 1ère instance à 18 mois de prison avec sursis et à 10 ans d’inéligibilité ? Peine réduite en appel à 14 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité.
    2007 et après a mis en œuvre sa politique économique bordelaise « panem et circenses » ?
    2007 a déclaré ne briguer que le Mandat de Maire avant d’accepter promptement de devenir Ministre d’État ?
    2011 a décidé d’aller en guerre en LYBIE pour le résultat que nous connaissons ?
    2011 a signé le Contrat des Mistral ?
    2013 a hissé les impôts locaux à 794€/hab., soit +36,7% depuis 2001?
    2014 a dépensé 1.417€/hab. en dépenses courantes bordelaises ?
    2014 a présenté son projet bordelais de centre islamiste de 12000m2 ?
    2014 a refusé de livrer les Mistral, Contrat signé en 2011… par lui-même ?
    2014 a hissé BORDEAUX sur le podium des villes les plus embouteillées : 23mn/h. de conduite ?
    2015 a augmenté de 5% les impôts locaux bordelais?
    2015 a réussi son epic fail des accès au nouveau stade bordelais (cf. sa politique économique depuis 2007) ?
    2017 voudra être Président à 72 ans après 15 ans de retraite ? Cherchez l’erreur, place aux Jeunes !

    Comme écrivait Charles-Louis de SECONDAT:
    « Un homme n’est pas malheureux parce qu’il a de l’ambition, mais parce qu’il en est dévoré ».

    Pour voir le « meilleur d’entre nous »—retraité à 57 ans de la Fonction Publique… !—se faire moucher par un Communiste pragmatique, c’est par ici: http://www.dreuz.info/2014/09/23/video-alain-juppe-se-prend-une-lecon-de-morale-de-lambassadeur-de-chine/#sthash.cxmu3ltA.dpbs

  • Le PLD se trompe complètement de stratégie : un parti libéral est avant tout un parti proche des gens, des individus, des instances locales … pas un parti parisien (ou Versaillais) qui phosphore sur la stratégie pour être calife à la place du calife et s’assoir sur le trône doré du souverain.

    Les partis traditionnels tiennent le pays parle qu’ils ont de élus locaux. Même le PC a encore de l’influence alors qu’il n’a aucune représentation nationale, juste grâce ou à cause des villes qu’il tient.

    La politique ce n’est pas une histoire de 20 heures sur TF1, Juppé sans Bordeaux ne serait rien, c’est le gros problème de Sarkozy qui ne possède « que » le parti. Les vitrines médiatiques ne servent qu’à enfoncer le clou, ce sont les emprises locales qui font la force d’un parti.

  • Lors des régionales, le Parti Libéral Démocrate et Nous Citoyens ont eu des résultats comparables. Si le PLD a un programme libéral plus complet et plus poussé, ces deux partis exigent plus de liberté économique. Dans leur quête d’audience, ils font la même erreur de se poser comme partis citoyens, alors que leurs dirigeants, militants, électeurs, sont en majorité dans le secteur marchand. Ils ne capitalisent pas sur leurs avantages comparatifs décisifs : comprendre les politiques économiques qui fonctionnent à l’étranger, et compter dans ses rangs des entrepreneurs qui ont réussi à l’international.

    Si elle veut être efficace, la revendication libérale ne devrait pas être d’abord une revendication politique – dépendant de choix collectifs – mais davantage une revendication sociale. En tant que producteurs, et contribuables nets, ce sont des entreprises entières,du patron aux salariés, qui devraient protester contre les taxes qui saignent la vitalité des entreprises de toutes tailles, mais surtout les petites et les artisans.

    Le Droit français veillant à l’autonomie de décision des instances représentatives du personnel vis à vis de sa Direction, la forme de syndicat de salariés n’est pas approprié. Mais s’ils veulent cesser de se faire plumer ou tondre, les producteurs qu’ils soient patron, artisan, cadre ou salarié du secteur marchand, tous doivent s’entendre pour promouvoir leur attentes communes : moins d’impôts et de taxes en tous genres. Leur entente n’est pas politique mais sociale : recycler au maximum les gains des producteurs dans le secteur marchand. Avoir des avocats pour cette exigence au Parlement.

    C’est un changement culturel radical pour les libéraux : s’éloigner du citoyen républicain libéral et individualiste proposant une solution rationnelle : réduire le périmètre de l’Etat, pour devenir un acteur social promouvant les intérêts de sa classe sociale : les producteurs du secteurs marchands. (Voir sur L’Institut Coppet la lutte des classes libérale AVANT la lutte des classes marxiste) Ceci demande de l’empathie : se soucier du sort des outsiders. Cette lutte pour la liberté exige aussi que la société civile marchande soit capable de faire face aux politiciens tenant leur promesses à crédit.

    Combien de français veulent moins d’Etat ? 30 % ? En mutant du politique au social (lutte des classes libérale) le PLD ou Nous Citoyens passeraient de 1% à 30 % !!!

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/12/01/20002-20141201ARTFIG00233-un-tiers-des-francais-voient-dans-les-impots8230-une-extorsion-de-fonds.php

    • Entièrement d’accord, mais on peut (doit) associer les deux: ce sont les socialistes qui ont décidé que les républicains libéraux étaient d’horribles capitalistes exploiteurs… Ils ont tellement martelé ce mensonge que la majorité des libéraux pensent à se justifier et ne veulent pas affronter de face des dogmes socialistes sacralisés.

  • On voit mal qui présentera une candidature hors du système. LA France st confrontée à trois crise: la crise économique, la crise identitaire et la crise de représentation. Autant pour les deux premières crise les solutions sont connues, autant pour la troisième crise c’est tout le système qu’il faut éradiquer. Et là ce sera très difficile. Il faudra attendre l’écroulement du système à la suite d’une grave crise, mais que personne ne peut prévoir. En attendant, F. Fillon ou H. Mariton paraissent la meilleure solution. Avec peut-être une préférence pour H. Mariton.

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