[Replay]La formation, un remède contre le chômage ?

Alors que François Hollande débloque un milliard pour la formation, une question demeure : la formation sert-elle aux chômeurs ? Rediffusion d’un article d’archives.

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[Replay]La formation, un remède contre le chômage ?

Publié le 19 janvier 2016
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Par Éric Verhaeghe.

pole emploi rené le honzecEn réaction à la montée du Front National, Manuel Valls a annoncé un vaste plan de formation pour les chômeurs. La réaction peut paraître curieuse : elle repose sur la conviction que le chômage de masse et de longue durée s’explique par le manque d’adaptation des chômeurs aux compétences attendues sur le marché du travail. Mais en est-on si sûr ?

Une théorie néo-classique

L’idée selon laquelle le chômage de masse procède d’une « friction » entre les compétences des travailleurs et les compétences attendues sur le marché s’appelle la théorie des appariements. Elle est particulièrement nourrie par la révolution numérique, où les emplois demandent des compétences nouvelles que les publics les plus fragiles n’ont pas acquises. En ce sens, face à une révolution disruptive comme celle imposée par le numérique, l’ambition de former massivement les chômeurs peut avoir du sens, à condition qu’elle vise à délivrer de véritables compétences et pas seulement des « stages occupationnels » qui ont un effet à court terme sur les statistiques, mais qui n’équipent pas durablement les bénéficiaires des stages face aux exigences du marché.

Une vieille idée de François Hollande

Au demeurant, la conviction selon laquelle la formation est une arme magique pour lutter contre le chômage est très ancrée chez François Hollande. De longue date, et bien avant d’être président de la République, il a défendu l’idée selon laquelle il ne servait à rien d’interdire les licenciements, ni même de chercher à les endiguer, mais qu’il valait mieux prévoir des formations pour les chômeurs afin de les aider à sortir le plus rapidement du chômage.

On retrouve donc, dans la logique de Manuel Valls, une inspiration politique fondée sur l’idée que l’État doit aider à fluidifier le marché du travail par l’accès à la formation plutôt que le rigidifier par le développement d’une réglementation défavorable.

La tarte à la crème de la formation des chômeurs

En proposant de former les chômeurs, Manuel Valls ne surprend donc personne. Il est dans la droite ligne de la politique lancée en son temps par Nicolas Sarkozy. En 2009, le gouvernement Fillon avait notamment demandé aux partenaires sociaux de négocier un accord interprofessionnel dont l’ambition essentielle était de financer la formation des chômeurs avec les fonds des entreprises. Cette politique avait débouché sur la mobilisation d’un milliard d’euros pris dans les fonds de la formation professionnelle au bénéfice des chômeurs. Elle avait justifié la construction d’une nouvelle usine à gaz : le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels.

Six ans plus tard, Manuel Valls remet donc sur la table un sujet déjà traité avant lui. C’est le drame français : au lieu de se battre pour faire fonctionner ce qui existe, chaque gouvernement préfère créer une couche nouvelle de réglementation dont il peut revendiquer la paternité.

Qui doit payer la formation des chômeurs ?

Valls se heurte ici aux mêmes difficultés que la majorité précédente.

D’une part, les entreprises mobilisent près de 20 milliards pour former leurs salariés, soit 3% de la masse salariale environ. Le problème est qu’elles entendent bien faire profiter leurs propres salariés de cet effort, et n’ont que peu d’inclination à en faire bénéficier les chômeurs. Qui plus est, les salariés les plus formés en entreprise sont généralement les salariés les mieux formés à l’extérieur de l’entreprise, et plus spécifiquement les cadres.

D’autre part, les chômeurs sont ceux qui ont le plus besoin de se former pour s’adapter au marché du travail, mais ce sont ceux dont la formation est la moins financée.

La tentation est donc forte d’obliger les entreprises à financer la formation des chômeurs… ce qui, intellectuellement, paraît séduisant, mais, pratiquement pose quelques problèmes pour un gouvernement qui assure baisser la pression fiscale sur les entreprises.

La formation sert-elle aux chômeurs ?

Toute la question est de savoir si cette politique de formation permet de lutter efficacement contre le chômage. Le débat porte bien entendu sur la validité de la théorie des appariements dans le cas français. Le chômage en France baissera-t-il avec des chômeurs mieux formés ? Le débat est ouvert…

La théorie néoclassique préfère souvent souligner que le chômage existe parce que le marché est trop rigide, notamment du fait d’une indemnisation ou d’une protection trop généreuses accordées aux chômeurs. C’est sous ce prisme que l’on peut analyser la permanence de plusieurs centaines de milliers d’offres d’emplois qui ne trouvent pas preneurs aujourd’hui sur le marché du travail.

Intuitivement, les employeurs savent que les candidats qui se présentent à eux lorsqu’ils ouvrent une annonce posent des problèmes qui ne relèvent pas forcément de la formation. C’est le cas du chômeur qui est orienté sur une offre d’emploi mais qui entend bien maximiser sa situation salariale en obtenant les avantages horaires ou sociaux les plus importants. C’est aussi le cas du chômeur qui a perdu son employabilité en éprouvant de vraies difficultés à exécuter loyalement son contrat de travail. Sur ce point, la contestation du rapport de subordination prévu par le contrat est un grand classique.

Une difficulté majeure tient à l’absence de statistiques sur ce sujet. Les problèmes de recrutement font partie des grands tabous de la société française et ils ne sont pas documentés. C’est dommage, car il est très probable que le énième de plan de formation des chômeurs que le gouvernement prépare n’ait qu’un impact très limité sur le chômage…

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  • Il faudrait avant tout que Pôle-Emploi ne soit pas là uniquement pour faire du traitement social du chômage.

    Pole-Emploi devrait être un lien entre les chômeurs et les entreprises.

    Ainsi Pôle-Emploi connaitrait les besoins REELS des entreprises et l’effort de formation nécessaire des chômeurs pour y répondre.

    Une formation de masse des chômeurs est couteuse et inefficace. c’est d’ailleurs ainsi qu’elle est pratiquée actuellement: des formations de masse peu couteuses et inefficaces individuellement donc couteuses et inefficace au final.

    Pole-Emploi devrait donc être une intérim de luxe avec un budget formation.

    On peut rêver que cela change!!!

    • « Paul emploi » ne devrait même plus exister quand la majorité des employeurs préfèrent passer par des sociétés privées pour effectuer le recrutement, nan ?

      • tout à fait.
        j’ajoute que quand j’ai été au chômage, ça m’est arrivé plusieurs fois, je n’allais à l’anpe que pour faire la mise à jour mensuelle pour percevoir mes allocations chômage.
        pour trouver du travail, j’allais démarcher directement les entreprises. l’emploi, il est dans les entreprises, pas à pôle emploi.

  • Il n’y a qu’une solution au chomage : la libre création d’entreprise…

    Sauf que celà, personne n’en veut… Ni les corporations heureuses du carcan protectionniste , ni l’administration qui se verrait exclu de son pouvoir de nuisance, ni les salariés en CDI qui profitent aussi du systeme figé… Jusqu’à s’en faire éjecter à leur tour.

  • Cette idée du manque de formation est liée a cette autre idée qu’avoir un diplôme devrait de facto déboucher surun emploi. C’est oublier qu’en particulier dans les petites entreprises, qui représentent la grande majorité des emplois offerts, c’est plus un lien social qui s’établit qu’une réponse a un besoin technique, et donc les chefs d’entreprises cherchent quelqu’un qui s’intégrera facilement et s’impliquera. De cela découle que le plus grand frein a l’embauche est le SMIC. Sans le SMIC une embauche pourrait avoir lieu, suivie d’une vrai formation à l’intérieur même de l’entreprise. C’est ce qu’on appelle de l’expérience, celle-ci étant demandé dans quasiment toutes les offres d’emplois.

    Le coût de cette formation n’est alors supportée que par l’entreprise qui en bénéficie, sans tout les coûts annexes induits par une formation administrée.

    • « une vrai formation à l’intérieur même de l’entreprise »
      Ce serait un grand remède pour l’emploi mais je ne crois pas que les entreprises veulent s’investir à former des gens. J’ai été confronté au problème dans mon domaine (dev. info.), les entreprises pensent qu’il s’agit d’un risque de former quelqu’un à leur techno car elles n’ont aucunes garanties des compétences à la sortie de la formation donc elles n’embauchent pas. La raison est simple : les charges sur le salaire que vous êtes obligé de donner à celui que vous formez, ça coûte trop cher à l’entreprise. Il faudrait pouvoir avoir des contrats de formation sans aucune charge sur salaire, ni minimum de salaire pendant une durée déterminée afin que les entreprises s’investissent plus dans la formation, l’état serait gagnant et le chômeur aussi.

  • Plus vous formez les gens et moins ils acceptent de travailler pour de la paille.Le serpent se mord la queue.
    Heureusement que le pays se soit donné de la marge.

  • Il y a deux étapes dans la formation. La première est la formation initiale par la famille et l’école. Elle doit surtout viser à être capable de s’intégrer dans la société et à être capable d’apprendre, ce qui suppose de bonne bases. Cette formation initiale prend de nombreuses années et si on rate le créneau, c’est irrécupérable car de mauvaises habitudes profondément ancrées sont quasi impossible à redresser. La deuxième étape est la formation permanente qui peut aussi bien être purement personnelle (l’individu curieux et ayant de bonnes bases peut parfaitement rechercher et acquérir des compléments et des mises à jour) ou aidée par des stages pour peu que l’on prenne la précaution de ne proposer ces stages qu’à ceux qui sont murs pour en tirer profit.
    En revanche les stages bidons de quelques jours voire de quelques mois ne transformeront jamais un analphabète in-intégrable en individu compétent et prêt à vivre harmonieusement en société.

  • Avant de former les chomeurs, il faut définir les objectifs concrets, puis se donner les moyens de les atteindre. La formation ce n’est pas un objectif, ce n’est qu’un moyen

  • Après les élections régionales, on a entendu tous les commentateurs politiques et hommes politiques de gauche dire en choeur ; « Demain ce ne sera plus pareil, on ne peut pas continuer à ignorer le cri de désespoir du peuple ».

    Et voila notre brillant Valls qui ressort les bonnes vieilles litanies de gauche qu’on entend depuis plus de 30 ans. Tout ce qui ne marche pas.

    Mrs Valls et Hollande se foutent de nous. Une des premières mesures qu’ils ont pris en arrivant fut de couper le financement de la formation pour l’utiliser à des contrats d’avenir bidons sans avenir, et qui ne servent qu’a dilapider nos impôts et acheter la « paix sociale », avec les résultats qu’on a vu.

    Et ils continuent à se foutre de nous avec des discours vides et sans espoir.

  • Ce n’est pas former les chômeurs qui augmentera le nombre d’emplois disponibles. Cela jouera à la marge pour les offres non pourvues. Au mieux.
    Il fallait bien annoncer quelque chose de grandiose suite aux régionales…

  • la formation c’est effectivement la tarte à la crème des hommes politiques pour résoudre tous les problèmes.
    C’est aussi au passage une rente énorme pour beaucoup de politiciens , syndicats, et j’en passe…

    Même si c’est plus facile quand c’est déjà fait, il existe toujours une période d’apprentissage du métiers qui pourrait être indemniser par les milliards mal utilisés des fonds existants, et au moins on est certain qu’elle est adapté à l’emploi.

  • La formation ?
    Pour quel objectif ? Personnel ou professionnel ?
    Personnel ; pour mieux affronter la société, ?
    Professionnel mais dans quel secteur ?

    Pour quelle formation ?
    Qui va délivrer cette formation ?
    L’organisme et le ou les formateurs ?
    Un jeune en rupture avec l’école ne va pas retourner vers cette même école
    Un moins jeune qui a oublié l’école ne va pas retourner vers cette même école.
    Ne faut-il pas réformer la formation, sa structure, son parcours, sa pédagogie et son financement ?

    Pour quel public ?
    Jeune ou moins jeune ?

    Alors pourquoi chaque année,
    des centaines de milliers de jeunes bien formés quittent le navire « France »,
    afin de fuir ces stages ….
    pour enfin trouver un job !

  • Il s’agit bien entendu d’un piège politique. On l’a assez seriné pendant la campagne électorale, la formation professionnelle est du domaine des régions. Et les régions sont désormais de droite. Donc Hollande concocte un plan communication qui ne peut que mal tourner pour la droite :
    – soit les républicains tombent dans le panneau et financent avec leurs régions des actions qui vont échouer comme toutes les autres avant eux et le président aura beau jeu de leur mettre cet échec sur le dos;
    – soit, encore plus simple, ils refusent et il pourra les accuser de tous les maux immédiatement.
    Il semble que la 1ère hypothèse soit déjà en train de se réaliser. C’est ballot car c’est la plus ruineuse pour nous, qui allons payer, comme toujours.

  • faut encore que l’administration ne détruise pas le travail !

  • J’ ai pratiqué toutes les sciences occultes en professionnel et je me suis formé moi-même .

  • Article polémique qui légitime l’idée que l’Etat peut agir sur le chômage.

    La seule solution pour réduire le chômage, c’est de réduire l’Etat.

    1 emploi de fonctionnaire supprimé créé 2 emplois : celui qu’il remplace et celui qu’il rend possible par la valeur ainsi créée.

  • article: « D’autre part, les chômeurs sont ceux qui ont le plus besoin de se former pour s’adapter au marché du travail »

    Le marché du travail est sinistré en France pour cause de sur-réglementation et sur-fiscalité.

    Le pays d’à coté à 3.7% seulement de chômeurs, le code du travail fait quelques pages contre 3’500 en France et les impôts sont moitié moins élevés.

  • La formation » permanente » est indispensable, sans aucun doute, mais c’est la formation initiale qui est la clef de l’adaptation ultérieure. Force est de constater qu’en période de plein emploi la formation devient facultative et l’embauche se fait aisément avec ou sans formation, c’est ce qui s’est passé notamment dans les années 2000.

    • La formation, un remède contre le chômage ?…

      Pourquoi pas, mais ce n’est absolument pas le fond du problème !
      En réalité, dans ce pays, entreprendre, produire, gagner de l’argent par son travail est devenu suspect…
      La fiscalité vous cerne partout…
      Le sujet est d’ailleurs traité ici : http://www.contrepoints.org/2015/12/16/232941-la-fiscalite-des-entreprises-nous-tire-vers-le-bas

      Voilà notre principal problème !!!
      On peut y ajouter un Code du travail schizophrène, un système « Pole Emploi » totalement dépassé…

      Comme il est dit dans une pub : « On est mal…!!! »

    • « en période de plein emploi la formation devient facultative  »

      Et en période de sous-emploi la formation devient superflue … Il y a toujours des cas particuliers où le développement de l’activité est gêné par des difficultés de recrutement. Mais ça reste des cas particuliers !

      Dans une entreprise, celui qui confond le cas particulier et le cas général, le détail de mise en place et l’organisation globale, n’a aucune chance de progresser dans la hiérarchie. Il semble qu’au niveau de l’état c’est exactement le contraire.

  • Soyons logiques trois seconde.
    Supposons que la formation permette à l’individu formé d’échapper au chômage.
    Supposons également que les individus préfèrent ne pas être au chômage.
    Alors il en découle que même sans intervention étatique les individus au chômage vont se former, soit sur leur temps libre (et ils en ont plus qu’ils n’en voulaient) soit en empruntant (et cette formation étant un investissement à valeur actuelle nette positive claire, n’importe quelle banque prêtera).

    On ne voit pas des masses de chômeurs financer leur formation sur leurs économies, emprunter pour leur formation et/ou passer tout le temps à se former (et il y a des outils gratuits et intéressants tels les MOOC ou leur ancêtre, les bibliothèques).

    Conclusion, l’une des deux hypothèses, au moins, est fausse. Et la baisse du chômage ne passera pas par elle(s). Peut-être que le chômage est un état souhaitable (c’est pas faux, donc si on veut qu’il baisse il faut réduire son attractivité: contraintes/conditions pour l’indemnisation + baisse de la dite indemnisation). Mais certainement aussi que la formation n’a pas d’impact clair. Et si la formation individuelle, choisie par le chômeur en fonction de ses désirs et capacités, n’a pas d’impact significatif, alors combien moins peut-on espérer qu’une formation étatique aide en quoi que ce soit…

    Ce système est effarant, les politiciens et journalistes ne savent pas réfléchir mais veulent imposer leurs vues (irréfléchies donc) à tous. Vraiment, CPEF.

  • « L’offre précède la demande! »
    Donc libéraliser « l’activité » qui créera l’emploi par conséquence et non par but, qui appellera de la formation précédant ou accompagnant l’embauche ou le partenariat …

  • Il suffit de lire les offres d’emplois pour comprendre que la seule formation recherché par les entreprises est : « 6 mois à un an de stage en entreprise dans la même fonction ».

    On ne peut pas nier que les stages peuvent donner lieux à des abus, des détournements, des problèmes sociaux … Mais une fois qu’on connait le problème, les limites et les effets de bords il faut plancher sur la solution sans se disperser.

  • Une petite idée pour financer la formation des chômeurs : qu’ils puissent convertir tout ou partie de leurs allocations pour financer ladite formation.
    Peut-être en finir avec cette barrière de l’âge. A partir de 26 ans, vous pouvez passer un CAP ou un CQP mais étrangement vous pouvez pas être payé moins qu’un SMIC… Alors qu’ à 36 ans je bénéficie amplement d’une épargne qui aurait compensé un salaire d’apprenti à 80% maxi du SMIC.
    Ce n’est pas en centralisant, syndicalisant mais en permettant un marché d’avantage libre et concurrentiel pour un vrai droit à la formation toute sa vie.

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