Les Français ont-ils peur des vaccins ?

Les Français se font de moins en moins vacciner. Pourquoi ?

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vaccination par Daniel Paquet (CC BY 2.0)

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Les Français ont-ils peur des vaccins ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 janvier 2016
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Par Phoebe Ann Moses

Vaccination par Daniel Paquet (CC BY 2.0)
vaccination par Daniel Paquet (CC BY 2.0)

 

Les Français deviennent négligents avec leurs vaccins. Pensant être protégés « de toute façon », (c’est-à-dire comptant sur ceux qui se sont fait vacciner) ou étant « contre » (c’est-à-dire vivant dans un milieu tellement confortable qu’ils ont oublié ce qu’est une maladie potentiellement mortelle), ils ne voient plus la nécessité du vaccin et remettent même en cause le bien-fondé de la vaccination.

Pourquoi cette crainte ?

Plusieurs causes peuvent expliquer pourquoi les Français se détournent des vaccins :
La mauvaise gestion de la grippe H1N1, qui a conduit à une campagne de sensibilisation bizarrement orchestrée1, a laissé penser aux Français que l’État n’était pas complètement honnête avec eux : est-ce qu’on n’organisait pas une telle campagne juste pour écouler des stocks achetés en quantité inappropriée ? Les Français ont pu se demander s’il n’existait pas un lien étroit entre l’État et l’industrie pharmaceutique, qui avait par ailleurs bien profité de la vente massive des vaccins.

Cette perte de confiance a ensuite été amplifiée avec le vaccin contre la grippe : pas efficace à 100%, certes, mais suffisamment pour éviter aux plus fragiles d’en mourir, il a cependant parfois des « ratés » : en 2013, le virus de la grippe a muté, et comme le vaccin avait déjà été fabriqué (et injecté) on s’est aperçu un peu tard qu’il n’était efficace qu’à 50%.

Le coup de grâce arrive avec la pénurie de vaccins en France. Plus exactement, en France, seuls 3 vaccins sont obligatoires (DTP) mais il est curieusement impossible de se les procurer seuls. Ils ne sont disponibles que combinés à d’autres comme le vaccin contre la coqueluche (protégeant alors contre 4 maladies), ou combiné à haemophilus influenza (protection contre 5 maladies) ou à l’hépatite B (6 maladies). Ce qui équivaut à une vente forcée de vaccins. Curieusement, dans cette pénurie, le vaccin qui fournit une protection contre 6 maladies n’est pas en rupture de stock. Il n’en faut pas plus à certains pour penser qu’il s’agit d’un complot.

Le tout sans compter la prolifération de sites de désinformation, criant, au choix, à l’empoisonnement, à l’enrichissement des labos, à l’apparition d’effets secondaires jamais répertoriés… et à l’invention tenue secrète par la CIA du vaccin contre le SIDA à Cuba.

Une « grande concertation citoyenne » ?

vaccins rené le honzecLa communication de ce gouvernement, toujours amateur dans ce domaine, n’aide pas. Ainsi, Marisol Touraine propose aujourd’hui une grande concertation avec les Français  pour leur redonner confiance dans la vaccination.

Vu le talent déployé pour se mettre à dos les médecins libéraux, Marisol Touraine n’aura peut-être pas l’oreille très attentive de la profession ; mais enfin, celle qui a su faire passer sa loi santé devant un hémicycle presque vide devrait arriver à convaincre les esprits moins enclins à la critiquer.

Problème : si à l’issue de la concertation est maintenue l’obligation de certains vaccins, lesquels seront choisis ? Et en fonction de quels critères ? Des critères objectifs, scientifiques et médicaux ? Ou bien seront obligatoires les vaccins qui sont curieusement toujours disponibles et plus chers ? À voir…

L’efficacité des vaccins obligatoires a permis d’éradiquer certaines maladies. Faut-il pour autant arrêter de vacciner ? Car les cas de rougeole par exemple, de plus en plus fréquents, sont bien liés à l’abandon du vaccin, non obligatoire. La maladie a-t-elle disparu grâce au vaccin ? Ou le vaccin est-il inutile puisque la maladie a disparu ? C’est là tout l’enjeu de la réflexion.

Bref, le problème n’est pas simple, et faire une « grande concertation » risque bien d’aboutir à un méli-mélo de cas particuliers, de certitudes, de croyances, de preuves scientifiques, sans qu’il soit possible pour le quidam d’y voir bien plus clair.

Une solution libérale ?

Si le caractère obligatoire de la vaccination disparaissait (ce qui est une hypothèse), il est probable que le taux de vaccination pourrait diminuer. Il y aurait quelques perdants dans l’affaire : les patients qui contracteraient des maladies disparues ; les laboratoires qui vendraient moins de vaccins ; la Sécurité sociale qui devrait financer les soins de ces nouveaux malades. Tant qu’elle est obligatoire, il est évident qu’elle a son mot à dire sur le système obligatoire de vaccination, ne serait-ce que pour s’éviter des frais.

Si l’on souhaitait laisser aux patients le choix de leur protection vaccinale, il faudrait qu’ils puissent avoir une assurance personnelle qui les couvre dans le cas où ils contractent une maladie suite à un refus de se faire vacciner, comme c’est le cas lorsqu’on doit déclarer une activité à risque. Rien que cela pourrait faire prendre conscience à chacun de sa propre responsabilité.

Mais dans la mesure où la Sécurité sociale en France se veut obligatoire et puisque c’est elle qui paie les soins, il est évident qu’elle peut dicter ses propres consignes.

Un problème de riche en bonne santé

Reste que contester la validité de la vaccination est un problème de riche bien portant qui a peur d’être « le » cas aux effets secondaires désastreux. C’est une réaction bien nombriliste au regard du vaste nombre de gens protégés. On n’a pas peur d’un vaccin quand on est face à une maladie qui tue. Cela fait en général reconsidérer le « danger » du vaccin lorsqu’on voit de ses propres yeux une personne mourir de la diphtérie en Russie, comme autrefois de la variole, ou aujourd’hui du tétanos en France : là, c’est sûr, l’effet est garanti.

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  1. Les vaccins étaient faits dans des centres de vaccination et à l’hôpital, pas chez les médecins traitants qui ont été écartés de cette campagne et d’ailleurs ne l’ont pas oublié.
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  • On pourrait utilelent regarder ce qui se passe à l’étranger.
    Comme pour tout médicament, il y a un rapport bénéfice/risque à considérer. Or le risque est différent suivant les maladies: les risques de contracter la diphtérie ou le tétanos sont différents, la rougeole n’a pas la même gravité que la tétanos.

    • Le vaccin contre la rougeole n’a pas la même gravité que la rougeole non plus. La question est donc pourquoi des gens préfèrent un risque à un autre plus faible.

  • Présentation assez partiale des choses, et assez surprenante pour un site libéral, qui devrait poser la liberté et la propriété de son corps en valeur suprême.

    Il y a déjà de postulat plus ou moins implicite de tout l’article qui voudrait que les vaccins protègeraient tous contre des maladies mortelles, extrêmement graves, etc. Qu’on m’explique alors l’intérêt d’un vaccin contre la rougeole, maladie bénigne de l’enfance s’il en est. Où est l’évaluation objective du rapport risque/bénéfice/coût d’un tel vaccin, sachant que dans probablement 99% des cas, la rougeole n’a aucune conséquence grave.

    Deuxième point, le postulat implicite que ce sont les vaccins qui ont fait reculer massivement des maladies comme la diphtérie ou le tétanos, alors que les données épidémiologiques montrent très clairement que ces maladies ont commencé à régresser spontanément bien avant l’introduction des vaccins, dès lors que le niveau de vie et d’hygiène a commencé à s’améliorer.

    Les vaccins, comme tout traitement préventif, n’ont d’intérêt que dans la mesure où le risque qu’ils sont censés protéger est suffisamment important. Si vous avez 0.01% de contracter une maladie, et que le vaccin est efficace à 70%, est-il intéressant de faire descendre ce risque à 0.003%, sachant que vous pouvez avoir jusqu’à 0.1% d’effet secondaire grave ?

    Aucun traitement préventif ne peut être intéressant en terme de ratio bénéfice/risque si le taux d’incidence de la maladie est naturellement très faible. Certes, on nous ressort toujours la notion d’immunité de groupe pour défendre les vaccinations de masse, mais cette notion est-elle réellement solide ? L’épidémiologie a montré que des campagnes de vaccinations de masse dans beaucoup de pays sous-développés n’ont pas eu le succès escompté, malgré une excellente couverture vaccinale : les populations vaccinées n’avaient pas une incidence réduite de la maladie par rapport à des populations non vaccinées. Parfois, l’incidence était même supérieure.

    L’immunité est un problème complexe, multifactoriel. Des populations en bonne santé et jouissant d’une excellente hygiène et nutrition n’ont pas de problème avec des maladies « historiques » telles que la diphtérie. Hormis la polio, je ne vois pas de vaccin ayant un véritable intérêt sur des populations occidentales bien nourries et médicalement bien suivies. Et ce d’autant plus que les études scientifiques sur l’efficacité des vaccins dans le monde réel, sur des populations réelles, sont loin d’être brillantes. La plupart des études faites pour l’obtention des AMM sont avant tout basées sur la production d’anticorps par l’organisme, mais nullement sur l’étude directe de l’incidence de la maladie que le vaccin est censé protéger (forcément, c’est beaucoup plus coûteux et complexe à faire). Qu’on me fournisse ce genre de données sur de larges populations, dans un setting vraiment rigoureux (double aveugle contre placébo), et je suis prêt à changer d’avis. Mais je n’ai rien vu de tel pour le moment.

    • Est-ce que vos réserves s’appliquent aussi au cas particulier du vaccin contre la grippe (dont on dit qu’elle peut être mortelle à partir de 70 ou 80 ans) ?

    • « sachant que vous pouvez avoir jusqu’à 0.1% d’effet secondaire grave »

      Le problème c’est que le risque lié à la non-vaccination est évalué avec précision grâce à des statistiques, notamment venant de régions où la vaccination est peu répandue, tandis que celui d' »effet secondaire grave » est obtenu par sondage dans les associations anti-vaccin. Mais laissons les gens libres de choisir : assurance ou vaccin. Les parents du gamin non-vacciné qui aura donné la rougeole à toute sa classe devront payer les soins de toute la classe.

      • Euh non. Si les autres enfants de la classe sont vaccinés, ils n’attraperont pas la rougeole. S’ils l’attrapent, c’est qu’ils ne sont pas vaccinés et ils devront faire jouer leur assurance (dans le cadre proposé par l’auteur où les non vaccinés auraient l’obligation de souscrire une assurance).

    • J’aurais aimé avoir vos sources pour de telles affirmations. A vous entendre: de l’hygiène, une bonne alimentation, un peu d’éducation et hop, plus de maladie grave. Simple! Typique d’une personne vivant dans un pays sécurisé d’un point de vue sanitaire et non confronté au quotidien à la maladie des autres.
      Plusieurs points discutables:
      . la rougeole: bénigne selon vous. Pourtant les complications sont fréquentes (1 sur 6 cas) et ce d’autant plus qu’elle a été contracté au-delà de 20 ans (entraînant une hospitalisation sur 2 dans ce cadre en 2010). Bien sur, ces complications sont essentiellement des complications infectieuses « traitables » mais quelquefois mortelles. D’autres complications sont moins « bénignes » selon votre terme: encéphalites (0.5 à 1 cas sur 1000) aux séquelles souvent redoutables, panencéphalite sclérosante subaiguë (0.5 à 4 cas sur 100000) mortelle. Donc maladie pas si bénigne que cela!
      . hygiène et alimentation « les données épidémiologiques montrent très clairement que ces maladies ont commencé à régresser spontanément bien avant l’introduction des vaccins, dès lors que le niveau de vie et d’hygiène a commencé à s’améliorer. » Certes, auraient-elles continuées à régresser sans les vaccins, rien ne permet de l’affirmer. Ainsi, la rougeole tue environ un malade sur 100 dans les pays pauvres mais toujours un malade sur 1000 dans les pays riches (personnes sans couverture vaccinale la plupart du temps dans ces derniers). Un sur 1000, peut-être considérez-vous cela comme un taux acceptable.
      . »Des populations en bonne santé et jouissant d’une excellente hygiène et nutrition n’ont pas de problème avec des maladies « historiques »  » sauf que ces populations s’exposent régulièrement à des populations à risque via de multiples voyages et que les pays dits riches voient arrivés sur son sol des populations pouvant être porteuses de pathologies « historiques » selon votre terme et contre lesquelles, heureusement, elles sont encore suffisamment immunisées.
      . »L’épidémiologie a montré que des campagnes de vaccinations de masse dans beaucoup de pays sous-développés n’ont pas eu le succès escompté, » J’aurais aimé avoir une source, si possible issue d’une structures ne réclamant pas de subventions supplémentaires… Mais soit, n’oublions pas que la réponse immunitaire à un vaccin dépend également de l’état nutritionnel et plus globalement de l’état général de la population qui le reçoit. D’autre part, le problème du stockage et de la conservation des vaccins dans les pays pauvres est récurrent, altérant l’efficacité de ces derniers. Sans parler de la façon dont se sont déroulés certaines campagnes de vaccination ou des difficultés d’accès de certaines populations dans des pays très instables… Sans parler également des problèmes de mutations des pathogènes locaux, les vaccins étant souvent issus de souches développées dans les pays fabricants. Fabriquer un vaccin parfaitement adapté à une souche locale est coûteux. C’est plus la politique vaccinale dans ces pays et son organisation qui pourraient être critiquées plus que la vaccination en elle-même.

      Direction générale de la Santé – INVS. l’épidémie de rougeole explose, entraînant une augmentation des hospitalisations et des formes sévères. Mars 2011.
      National Immunization Program, Centers for Disease Control and Prevention. Measles. The Pink Book: Course Textbook – 12th Edition Second Printing (May 2012).
      whqlibdoc.who.int/hq/1998/WHO_GPV_98.07_fre.pdf (analyse conservation vaccins, un peu daté mais toujours d’actualité)

      • « L’épidémiologie a montré que des campagnes de vaccinations de masse dans beaucoup de pays sous-développés n’ont pas eu le succès escompté, » J’aurais aimé avoir une source,… »

        Ce n’est pas à moi que la question était posée mais elle est d’intérêt général et il y a un exemple très important de cela même s’il est méconnu : celui de la campagne d’éradication de la variole avec le  »Rapport final de la Commission mondiale pour la Certification de l’éradication de la variole » (décembre 1979) qui a présidé à la proclamation officielle de cette éradication le 8 mai 1980 par l’Assemblée mondiale de la santé :
        http://whqlibdoc.who.int/publications/a41464_fre.pdf

        Après avoir affiché des certitudes :
        « l’OMS a décidé en 1958 d’assurer l’éradication de la variole par des campagnes massives de vaccination. .. les prochaines années nous apporteront la victoire.» c’est la désillusion, page 32 :

        « Les campagnes d’éradication reposant entièrement ou essentiellement sur la vaccination de masse furent couronnées de succès dans quelques pays mais échouèrent dans la plupart des cas.»

        Changement de stratégie :
        Les contacts étaient recherchés et surveillés. Aux premiers signes de maladie – une fièvre intense, avant de devenir contagieux – ils étaient isolés, page 22 :

        «Dès lors que les varioleux étaient isolés dans une enceinte où ils n’avaient de contacts qu’avec des personnes correctement vaccinées ou précédemment infectées, la chaîne de transmission était rompue . En identifiant et en isolant immédiatement les contacts qui tombaient malades, on dressait un obstacle à la poursuite de la transmission.»

        Certes les contacts étaient aussi vaccinés et cette vaccination était, sans preuves, affirmée efficace dans les 4 jours qui suivaient le contage. Sans preuve car cela a été démontré faux sur des singes en 2008 par Earl : même vaccinés 4 jours avant la dose épreuve mortelle à 50% les témoins non vaccinés résistent mieux que les vaccinés. Fin 2012 le HCSP a recommandé de réviser notre plan variole 2006 en utilisant les antiviraux sur les contacts et non la vaccination, reconnaissant ainsi au moins son absence d’efficacité dans ces conditions.

        J’avais présenté une communication affichée (poster) au congrès Sfsp de santé publique à Bordeaux les 17-19 octobre 2013 avec un article récapitulatif sur cette question. Si la vaccination de masse a échoué et si la vaccination des contacts n’était pas efficace, la variole a été vaincue comment ? En recherchant activement les malades, en les isolant et en faisant de même avec les contacts. Il n’y a plus guère de doutes à avoir aujourd’hui à ce sujet.

        Poster congrès  : http://p0.storage.canalblog.com/02/21/310209/90757466.pdf
        Article avec liens : http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2013/10/16/28149160.html

    • bonjour bruno : si ce n’est trop vous demander, veuillez lire cet article : https://coffeebreaksciencefr.wordpress.com/2015/06/03/et-si-la-rougeole-diminuait-la-memoire-immunitaire/
      la rougeole n’est pas une maladie bénigne…
      dans une population n’ayant jamais rencontré la rougeole ( non immunisée ), elle tue environ 40% des personnes.
      elle est  » bénigne  » en europe, certes, parce que le niveau de vie est assez bon et parce qu’il y a des hopitaux vers lesquels on peut expedier les enfants … ( séquelles neurologiques possibles, mort possible, fausse couche etc… )
      par ailleurs, on lit souvent que l’immunité conférée par la  » vraie  » rougeole est meilleure que celle du vaccin, et que la rougeole est indispensable pour faire « murir » le systéme immunitaire ( argument sans preuve des antivaccinaux )
      ors il a été remarqué depuis plus d’un siécle que la rougeole était suivie de recrudescence de tuberculose par ex, et l’on connait parfaitement les infections bactériennes post rougeoleuses..
      l’on vient de démontrer scientifiquement, que la fameuse anergie suivant la rougeole est due à un  » effacement  » des données du systéme immunitaire …. compteurs remis à zéro…car le virus attaque des cellules du systéme immunitaire

      un autre blog sympa , tenu par des gens trés sérieux…
      http://rougeole-epidemiologie.overblog.com/
      en attendant, pour avoir suivi l’épidémie de rougeole des années 2010/11 en france etc… je peux vous dire que nous nous sommes relativement couvert de ridicule. les touristes étrangers étant avertis par leur pays d’origine de vacciner les BB s’ils venaient en france ( risque de pan encephalite sclérosante sub aigue si la rougeole est contractée tot dans l’enfance = mort dans les 10 à 20 ans )
      D’autres pays lancent des alertes en cas de rougeole, retracent les cas à partir du patient zéro… préviennent par ex les passagers de tel avion dans lequel avait pris place le rougeoleux… je n’ai jamais rien vu de tel en france… nous sommes tres  » zen »

      • Chère Anne, votre amie très sérieuse amie Julie de rougeole-epidemiologie, etc. n’est qu’une fanatique, stipendiée… à la différence de vous-même peut-être.
        La rougeole (pas de traitement connu) présente des risques d’invalidité et de mort, c’est certain, mais la fréquence de ces accidents reste dérisoire: il est criminel de faire courir les risques du vaccin à toute une population. Que se vaccinent ceux qui y voient un avantage, les autres se porteront très bien sans eux malgré leur choix!

        • Encore une fois, d’où tirez-vous que les risques du vaccin seraient élevés ?

        • Et à part des insultes envers Julie vous avez quoi comme preuves de vos affirmations? La vaccination est une question d’évaluation des risques:
          – probabilité de contracter la maladie / avec ou sans complications / avec ou sans décès
          – probabilité de subit un effet secondaire du vaccin / avec ou sans complications / avec ou sans décès
          – probabilité de contaminer l’entourage / avec ou sans complications / avec ou sans décès

          Que se vaccinent ceux qui y voient un avantage, les autres se porteront très bien sans eux malgré leur choix!

          Ben non, justement. Si vous n’êtes pas vacciné et que vous les contaminez, « les autres » ne se porteront pas forcément très bien (malgré votre choix).

        • bonjour hugh… le gros probléme, je l’avoue, avec julie, est qu’elle donne ses sources, sa bibliographie, cherche des courbes, lit l’anglais couramment… c’est d’un pénible.. :-))
          par contre, vous etes dans le flou….  » fréquence dérisoire »…. cela fait combien de morts et de malades pour vous…

    • Je partage votre étonnement, Bruno: les présumés libéraux comme les écologistes font un abcès de fixation sur les vaccinations; cela touche au sacré! Il leur est difficile d’admettre que l’espèce humaine a traversé (non sans mal certes) 700000 ans pratiquement sans vaccination! ou que si minime qu’en soit les risques, le vaccin contre une maladie qu’on a une chance infime d’attraper (ex diphtérie, polio: risque zéro en France) présente finalement plus de risques que la maladie contre laquelle il est censé protéger -ce qui n’est d’ailleurs pas certain. Preuve que les gens prétendument les plus ouverts ont des blocages, des verrous. Laissons se vacciner ceux qui pensent y avoir un avantage: ils ne craignent déjà rien de ceux qui ne sont pas vaccinés et ils roupillent rassurés. À bientôt sur infovaccin.fr !

      • Je ne partage pas votre étonnement, Hugh. Si nous avons une chance infimze d’attraper certaines maladies, c’est parce que la majorité de la population est vaccinée?

        le vaccin […] présente finalement plus de risques que la maladie contre laquelle il est censé protéger

        C’est toute la question. Et d’ailleurs de quel risque d’agit-il? Du risque pour soi-même ? Ou du risque de contaminer les autres? L’évaluation du risque n’est pas une question individuelle. C’est une question de santé publique…

  • les vaccins..c’est comme la ceinture de sécurité , elle sert a peu de monde mais quand l’accident arrive on est bien content de l’avoir mise

    • Les vaccins sans adjuvants cancérogènes et 6 fois moins chers que les actuels (c’est à dire les vaccins de l’ancienne génération) : pourquoi pas !

      • Le gamin dont les parents fument un paquet par jour attraperait le cancer à cause de l’adjuvant dans un vaccin qu’on lui fera trois fois dans sa vie ? Encore un test qui a été faits sur les rats de Séralini, je suppose…

      • réponse émotionnelle et non argumentée
        veuillez regarder la composition des vaccins… la différence entre ce que dit la rumeur ( plein d’aluminium, de mercure etc… ) et la réalité, est assez  » drôle » ( tel vaccin accusé de contenir de l’aluminium n’en a pas un brin.. etc… )

        manger régulierement du thon quand on n’a pas trois ans est assez dangereux également, pour le cerveau… il y a donc une quantité de thon ( ou autre grand poisson concentrateur de  » polluants ») à ne pas depasser par semaine pour l’enfant et la femme enceinte ( laquelle contamine son foetus )

    • Les vaccins c’est comme la ceinture de sécurité ? Le matin je mets mon vaccin pour sortir et le soir je le pose sur la table de nuit pour le reprendre le lendemain !!! Non une telle soi-disant analogie ne tient absolument pas. Pourtant elle est très souvent utilisée et présentée comme devant être un argument très convaincant !

      La correspondance avec la contamination c’est l’accident, on est d’accord. Pratiquement la ceinture ne peut être le cas échéant dangereuse qu’au cours d’un accident, jamais en conditions normales, ou alors il faut le faire exprès. Le vaccin peut se montrer dangereux même sans jamais rencontrer le virus contre lequel il est destiné. On peut faire un choc anaphylactique dans les minutes qui suivent l’injection. Avec le vaccin antivariolique on pouvait faire une encéphalite et peut-on vraiment nier que certains vaccins favorisent les atteintes démyélinisantes ? Ce dernier point a été reconnu dans l’étude Langer-Gould d’octobre 2014 et le président du CTV Daniel Floret a reconnu le phénomène :

      « L’augmentation du risque de révélation d’une ADSN (Atteinte démyélinisante du système nerveux central) à proximité immédiate d’une vaccination (tous vaccins confondus) est une constatation intéressante : … la stimulation immunitaire provoquée par le vaccin peut précipiter le passage d’une phase asymptomatique à une phase symptomatique de la maladie. » [1]

      Imaginons que les mêmes réactions puissent se produire en bouclant sa ceinture, je pense que beaucoup hésiteraient à le faire. Alors s’il-vous-plait, arrêtons cette comparaison pour le moins inadéquate.

      [1] https://www.mesvaccins.net/web/news/6111-vaccinations-et-affections-demyelinisantes-du-systeme-nerveux-une-nouvelle-etude

  • En refusant de se faire vacciner, on devient potentiellement une source de contamination pour les autres. Cela peut représenter des risques sérieux (par exemple pour une femme enceinte). La vacination ne peut donc pas être uniquement une décision individuelle.

    • Donc vous vous sentez , peut être, le droit de me planter une aiguille et de m’injecter un liquide dans le corps de force, pour votre sécurité?

      On peut aller très loin avec un résonnement comme celui-ci.

      • Si on veut vivre en société il y a un certain nombre de devoirs à respecter pour éviter de nuire aux autres. Si vous vous promenez dans le métro avec un couteau à la main, vous représentez un risque pour les autres (même si vous n’avez pas l’intention de les blesser). Si vous vous promenez dans le métro avec une maladie contagieuse, vous représentez un danger pour les autres (même si vous leur voulez aucun mal).

        Il ne s’agit pas de vacciner les gens de force. Il s’agit de leur faire comprendre les enjeux. Et de définir des règles de vie en collectivité.

  • « Il a été prouvé que’il n’y avait pas de lien entre la vaccination hépatite B et la sclérose en plaques » déclara mardi 12 janvier 2016 le Directeur général de l’InVS et de l’InPES qui doit superviser le site officiel sur les vaccinations.
    Prenez 4 nombres qui se trouvent dans les publications Tardieu 2007 et 2008 sur les enfants : 154 est le nombre d’atteintes démyélinisantes centrales retenues chez les vaccinés hépatite B dont 80 scléroses en plaques soit 52%. De même il y a eu 195 atteintes démyélinisantes chez les non vaccinés dont 63 scléroses en plaques soit 32%.
    A vue l’écart parait significatif, ce que confirme un calcul de probabilités accessible aux étudiants en médecine : moins d’une chance sur 10000 d’observer un écart aussi grand par le seul fait du hasard. On est dans le très, très significatif.
    On peut donc penser que la vaccination hépatite B aurait favorisé l’évolution en sclérose en plaques d’une première atteinte démyélinisante apparue après la vaccination, que cette première atteinte ait été une coïncidence (elle serait apparue même sans cette vaccination) ou qu’elle ait été provoquée par la vaccination.

    • Bonjour Bernard

      En médecine toute décision tient dans l’examen bénéfice/risque et du consentement éclairé de la personne.

      Certes le vaccin a des effets secondaires (comme toute thérapeutique) mais il faut examiner SON risque d’attraper l’hépatite B et surtout SON risque de morbidité/mortalité effective versus effet secondaire du vaccin.

      Même question sur le dépistage du cancer de la prostate par dosage des PSA.

      • Bonjour Gillib
        Pour évaluer la fameuse balance bénéfice-risque il faut évaluer en particulier les risques. A l’instant sur Europe1 je viens d’entendre Odile Launay, vice-présidente du CTV et infectiologue à Cochin. A propos de la responsabilité des politiques dans la défiance vis-à-vis des vaccinations elle parle « des effets indésirables attribués à tort à la vaccination hépatite B ». Elle faisait bien sûr à la décision prise le 1er octobre 1998 par Bernard Kouchner d’interrompre cette vaccination dans les collèges. Il y avait sans doute à l’époque des signaux paraissant aller en ce sens et suffisamment forts pour conduire à cette décision spectaculaire et qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
        Malgré un signal dans celle de 2008, les publications Tardieu 2007-2008 ont été considérées comme n’apportant aucune preuve en ce sens, voire prouvant l’absence du risque de sclérose en plaques lié à cette vaccination. Pourtant, les données montrent un signal très, très fort, facile à mettre en évidence et vu ni par les auteurs ni par les différents Comités institutionnels (CTV, Commission de pharmacovigilance, Académie de Médecine, Comité ad hoc OMS …).
        Ce signal se confirme d’ailleurs de façon indépendante par les âges moyens des groupes sclérose en plaques (11,5 ans) et atteintes démyélinisantes simples (non SEP) qui est de 7,8 ans soit un écart de 3,7, ce qui est énorme vu les âges absolus et alors que ces âges sont comparables puisque l’âge retenu pour la SEP est l’âge de la première atteinte.
        Si un enfant est vacciné en sixième à 11 ans il pourra faire sa première atteinte à 12, 13 …15 ans. Si elle est une coïncidence et que le vaccin la transforme en SEP cet enfant va quitter le groupe des atteintes simples avec un âge élevé pour venir grossir le groupe des SEP. D’où des âges plus élevés dans ce groupe. S’il n’était pas une coïncidence seul le groupe SEP profitera de son apport.
        Il est donc bien possible que les signaux qui conduisirent Kouchner à sa décision n’étaient pas infondés. C’est une autre question de décider s’il devait pour autant interrompre ou pas cette campagne.

        • Imaginons qu’on découvre un vaccin contre le HIV, qu’il soit efficace à 99%, mais qu’il a 1/1000 de décès comme effet secondaire.

          Quelle est la bonne décision?

          En fait cela dépend de votre risque d’être contaminé par le HIV, votre orientation sexuelle, vos partenaires, etc..
          Si vous êtes abstinent sexuel se vacciner n’a pas grand intérêt.

          Il n’y a pas de bonne réponse globale, c’est un choix personnel et l’état ne doit pas se substituer à vous, c’est votre santé.

  • L’incompétence des Ministres de la santé ( Bachelot/ Touraine) explique la défiance des citoyens mais ce qui est plus problématique c’est le scepticisme du personnel soignant lui même ! Apparemment ils sont nombreux à ne pas vouloir se faire vacciner contre la grippe alors qu’ils sont en contact avec des gens fragilisés et qu’ils risquent donc de les faire mourir.Pourquoi la Ministre ne peut t elle pas leur imposer de se faire vacciner puisqu’il n’y a pas de danger. Quand ils s’agit de prendre des génériques la Ministre prétend que les formulations et les adjuvants n’ont aucun rôle ( ce qui est bien entendu un mensonge) et que seule la matière active compte , mais pour les vaccins il y a débat sur les adjuvants. On est dans l’incohérence.
    Le vaccin fonctionne si toute la population joue le jeu mais quid des millions de migrants entrés en europe sans aucun contrôle de vaccination? Pourquoi ne leur impose t on pas ce que l’on impose à un enfant vivant en France ?
    Quand les ministres seront plus honnêtes et plus cohérents ils seront peut être plus écoutés. Marisol Touraine , par son idéologie impressionnante,a montré son incapacité à prendre en compte les arguments pertinents des professionnels de la santé.

    • Vous dites Prolux que les personnels soignants « sont nombreux à ne pas vouloir se faire vacciner contre la grippe alors qu’ils sont en contact avec des gens fragilisés ». Il y a un fait particulièrement significatif, voire amusant, à ce sujet :

      Fin 2005 un groupe de parlementaire fait adopter un amendement rendant obligatoire la vaccination annuelle contre la grippe pour tous les personnels soignants. Le 19 mai 2006 le CSHPF (remplacé aujourd’hui par le HCSP) rend un avis où il reconnait que l’obligation vaccinale contre la grippe saisonnière des professionnels visés par l’article L3111-4 du Code de la Santé Publique a été adoptée depuis le 1er janvier 2006, dans un contexte de menace pandémique. Il rappelle que le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France est consulté sur les conditions d’immunisation fixées par arrêté du ministre chargé de la santé. Autrement dit, en langage clair : parlementaires occupez-vous de vos oignons … Il rappelle encore que les obligations vaccinales de l’article L3111-4 du Code de la Santé Publique visent exclusivement à protéger les professionnels du risque d’être eux-mêmes contaminés, et ne visent pas à protéger les personnes dont ils prennent soin et pour lesquelles la grippe présente un risque de complication ou de décès et qu’il n’y a pas de sur risque pour les professionnels de santé en période de grippe saisonnière inter-pandémique.

      Le CSHPF a alors recommandé au gouvernement de suspendre l’application de l’amendement. Ce qui fut fait par décret le 14 octobre 2006, juste avant le début de la campagne grippale.

      Ce qui est amusant dans cette affaire c’est que beaucoup de membres du CTV et du CSHPF sont des hospitaliers directement concernés par cette obligation vaccinale qui ne touche pas les parlementaires. On constate qu’ils n’ont pas trainé pour la faire suspendre !!! 

      En 2010, au cours de son audition au Sénat sur la  »pandémie », l’ancien président du CSHPF
      rappellera que « cette instance (le CSHPF) avait été en « désaccord amical » avec le Sénat qui avait souhaité rendre obligatoire en 2006 la vaccination contre la grippe saisonnière de tous les professionnels exerçant en établissement de santé. Cette solution pouvait être recommandée en cas de pandémie sévère. Sinon, il ne paraissait pas utile de vacciner tous les ans des milliers de personnes, y compris les personnels techniques et administratifs des hôpitaux. Le ministre de la santé, M. Xavier Bertrand, avait admis ces arguments et avait suspendu par voie réglementaire l’application du texte adopté à l’initiative du Sénat. »
      Ils sont beaucoup moins zélés pour supprimer les obligations vaccinales qui ne les concernent pas !

  • Cet article passe complètement à côté de la problématique des vaccins:
    – Vous affirmez que les vaccins sont efficaces. Or ceci est contesté.
    – Pas un mot sur les dangers des vaccins alors que c’est la raison principale pour la qu’elles les parents ne vaccinent pas leurs enfants.
    – Pas un mot sur le conflit d’intérêt qui touchent les responsables de santé publique qui doivent dépenser moins pour faire plus et qui choisissent des solutions qui ‘statistiquement’ ont un bon rapport qualité prix (comme faire de multiples vaccins d’un coup pour réduire le nombre de consultations ) mais qui n’est pas la meilleure solution pour les patients.

    On croirait lire le Figaro ou le Monde

  • Les commentaires ne devraient jamais être ouverts pour un billet sur les vaccins.

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