Logique aristotélicienne v. logique lepéniste

Et si on essayait d’évaluer le programme de Marine Le Pen à l’aune du principe de non-contradiction ?

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Logique aristotélicienne v. logique lepéniste

Publié le 30 décembre 2015
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Republication de l’article Aristote contre Marine Le Pen paru le 29 avril 2015

Par Christophe de Voogd.

Marine Le Pen à la tribune - Credits Rémi Noyon (CC BY 2.0)

 

Comment s’y prendre ? Comment attraper ce véritable « furet idéologique » qu’est le Front National version Marine Le Pen ? Et comment désamorcer son pouvoir croissant de séduction ? Les autres forces politiques du pays semblent bien embarrassées, recourant souvent à la technique de la « rediabolisation », qui consiste à rabattre le Front National de Marine sur celui de Jean-Marie sur le thème, « le FN n’a pas changé » !

Or, force est d’abord de constater que la diabolisation, utilisée sans relâche depuis 30 ans, n’a guère été efficace pour contrer la montée du FN. L’on a encore pu mesurer le bien piètre résultat de cette stratégie qui a été au cœur de l’offensive de Manuel Valls dans la campagne des dernières départementales.

Davantage, elle ne rend pas compte des évolutions évidentes de ce parti depuis 2011, de sa stratégie de conquête du pouvoir et de l’extension de son électorat à des couches jusqu’ici peu perméables à la rhétorique d’extrême-droite (fonctionnaires, jeunes, retraités). Le rôle majeur d’un Florian Philippot, issu du chevènementisme, marque bien ce changement de rhétorique comme de programme, vers une forme de social-étatisme diamétralement opposé aux positions du « vieux » Front.

La « rediabolisation » fait trop souvent l’économie de toute argumentation de fond. Ainsi de l’appel rituel aux « valeurs de la République » sans jamais les expliciter, alors même que Marine Le Pen ne cesse de les mettre en avant, quitte à les détourner (« laïcité », « démocratie », « souveraineté »). En tout état de cause, le combat de valeurs en politique est d’une efficacité limitée, comme l’a démontré Max Weber, puisqu’elle oppose des « éthiques de conviction » incompatibles et ne peut se résoudre que par un pur et simple rapport de forces.

Enfin et surtout la crise actuelle entre fille et père et son dénouement imminent en faveur de la première rend désormais cette argumentation largement inopérante, même si les positions « ultra » et les dérapages d’une partie du Front national ne disparaîtront pas du jour au lendemain.

À vrai dire, la persistance (minoritaire) du « vieux » front au sein du nouveau ouvre un autre angle d’attaque aux adversaires du FN, celui de la contradiction interne. Procédé dont la puissance est sans égale : la contradiction heurte en effet en nous l’un des principes fondamentaux de la logique, tel qu’énoncé par Aristote :

« Le principe le plus solide de tous est celui à propos duquel il n’est pas possible de se tromper… Quel est ce principe ? Il est impossible que le même prédicat appartienne et n’appartienne pas en même temps à la même chose et sous le même rapport… Si donc il n’est pas possible que les contraires appartiennent en même temps à la même chose, et comme l’opinion contraire à une opinion est sa contradictoire, il est manifeste qu’il est impossible que le même homme pense simultanément que le même est et n’est pas » (Métaphysique, Gamma 3).

Resitué dans notre époque, Aristote, auteur également d’une Rhétorique (au sens noble du terme, c’est-à-dire l’art de l’argumentation), nous invite ainsi à montrer que les positions du FN sont contradictoires, soit avec ses propres diagnostics et ses propres objectifs, soit avec une partie de son électorat ou de ses élus.

Cette voie a l’immense avantage de mettre en évidence l’incompétence ou l’incohérence (ou les deux !) de l’adversaire et détruit ainsi la ressource fondamentale de tout aspirant au pouvoir : sa crédibilité1.

L’on n’en prendra ici qu’un exemple, mais décisif, car concernant l’une des propositions-phares du FN : la sortie de l’euro.

L’on sait en effet que le FN ne cesse de dénoncer la renégociation de Lisbonne de 2007 qui a « ignoré le non » au referendum sur la Constitution européenne en 2005 et « s’est assis sur la volonté du peuple français ». À vrai dire la dénonciation outrée de ce « scandale anti-démocratique », constitue l’un des leitmotivs de la rhétorique FN. Or que propose ce dernier en matière de sortie de l’euro ?

« La France doit préparer, avec ses partenaires européens, l’arrêt de l’expérience malheureuse de l’euro, et le retour bénéfique aux monnaies nationales qui permettra une dévaluation compétitive pour oxygéner notre économie et retrouver la voie de la prospérité. Le couple franco-allemand doit jouer ce rôle moteur dans cette concertation et cet arrêt programmé de l’expérience de l’euro. Il doit retrouver l’initiative et permettre à la zone euro de sortir du marasme… Bien préparée, concertée avec les autres nations européennes, la fin ordonnée de l’euro est la condition de la renaissance économique de la France. » (Programme du FN)

Autrement dit, le FN ne propose rien d’autre qu’une renégociation de type Lisbonne. Or il oublie de rappeler un fait capital : les Français sont entrés dans l’euro… par référendum, celui de Maastricht en 1992 !

La conclusion s’impose : le Front national propose, pour la sortie de l’euro, ni plus ni moins, que de « s’asseoir sur la volonté du peuple français », telle qu’elle a été exprimée souverainement en 1992, et accessoirement, confirmée aujourd’hui de sondage en sondage.

Contradiction flagrante tant sur la forme (renégociation intergouvernementale contre référendum) que sur le fond (le vœu véritable du peuple français), mais qui est curieusement peu relevée dans le débat public. Elle est peut-être l’une des raisons, avec le non-sens économique d’une telle mesure, de la discrétion croissante de la direction du FN sur ce projet, qu’il mettait, il y a peu encore, en tête de son agenda…

Sur le web

  1. Lukasiewicz, le grand logicien polonais, qui a remis en cause le principe de contradiction d’Aristote, parce que logiquement indémontrable, n’en reconnait pas moins son utilité pratique irremplaçable, « dans la mesure où il constitue l’unique arme contre l’erreur et le mensonge.
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  • Il faut vraiment vouloir voir là une contradiction. De mémoire, le FN milite contre l’Europe telle qu’elle est depuis le début. Les français ont le droit de de tromper et de changer d’avis. C’est d’ailleurs la conclusion qu’on peut poser entre les deux referendum.
    Tous les politicards de ce pays se contredisent sur de nombreux sujets à longueur de temps.
    Le FN est devenu un parti comme les autres. Ça c’est un angle pour ses détracteurs. Mais en appeler à Aristote qui justifiait l’esclavage pour critiquer le FN, est-ce bien raisonnable et logique ?

    • Donc si on vous suit, Aristote justifiait l’esclavage donc on doit rejeter en bloc sa pensée ?

      Minable.

    • « Mais en appeler à Aristote qui justifiait l’esclavage pour critiquer le FN, est-ce bien raisonnable et logique ? »
      Donc comme Aristote justifiait l’esclavage il faudrait rejeter l’ensemble de sa pensée aux orties ?

  • Un article brillant : Les 2/3 entretiennent crescendo le suspense jusqu’au point final, suivi par un paragraphe d’auto congratulation.

    Le point final ? 1992, Maastricht, et l’Union Monétaire Européenne ! Les Français ont dit Oui à une petite majorité, ce qui permet donc de prétendre que tout ce qui se réfère aux principes posés dans ce traité est non seulement légitime, mais à l’assentiment perpétuel du peuple Français, et qui s’y oppose, s’oppose au Peuple ! Et cela, confirmé par sondages !

    Un peu décevant…

    Au fait, le Royaume Uni avait dit oui, et a conservé sa monnaie. L’existence de la clause de non obligation à l’Euro prouve qu’il était possible de faire un traité souple, pas cet engagement absolu extatique.

    • Au surplus de tous les excellents commentaires, l’article est pétri de mauvaise foi car le FN n’exclut aucunement l’usage du referendum. S’il ne le mentionne pas, ce peut tout aussi bien être parce que l’argumentation citée ne vise que la phase préparatoire, tout comme ce fut le cas pour Maastricht, faut-il le rappeler !

      En outre, il l’est l’un des rares partis à avoir toujours défendu le referendum d’initiative populaire.

      Bref, beaucoup d’emphase pour un pétard mouillé… Ou alors c’est que l’auteur ne comprend pas bien les mécanismes du referendum (qui consiste à demander l’approbation vis à vis d’un texte DEJA négocié) et dans ce cas, on peut se demander s’il a vraiment sa place à Science Po. Je lui propose la ligne de défense de Mark Twain : le FN est un parti stupide, débattre de ses idées revient à s’abaisser à ce niveau de stupidité. Les électeurs apprécieront.

      +1 pour le commentaire de M. Chaudron

  • Je pense que si on avait de vrais hommes politiques, avec une vision de l’avenir et moins préoccupés par leur réélection, ne s’obstinant pas dans des solutions qui n’en sont pas et ayant le courage de porter des réformes, le FN n’existerait plus depuis longtemps.
    C’est désespérant de voir qu’on utilise les mêmes solutions depuis 40 ans, que ce soit pour (essayer de) relancer l’économie ou combattre le FN

    • Et oui, et Jean Marie Le Pen aurait été un sénateur UDF (son ancien parti était le CNIP centre national des indépendants et paysans de Pinay) que sa formation aurait sorti pour contrer devant les médias Charles Pasqua, l’engueuler attitré du défunt RPR.

      Avec des si, on met Paris dans une bouteille, dit le dicton populaire, et si la France avait été mieux gouvernée depuis trente quatre ans par des gens à la hauteur, le FN ne ferait pas aujourd’hui figure de bouée de sauvetage pour des gens de plus en plus nombreux qui se sentent menacés dans leur travail et dans leur sécurité physique et qui ont des craintes, fondées, pour l’avenir de leur enfants et pour leur Nation..

  • Il ne sert à rien de montrer des contradictions chez le FN si on n’a pas une alternative à proposer qui en soit un peu plus exempte.

  • Les partis extrêmes sont les champions de la contradiction, qui est l’aboutissement de l’utopie et de la démagogie. Que dire de la politique de Tsipras par rapport à ce qu’il a vendu au peuple grec ? Que dire des verts en France qui veulent supprimer le nucléaire au nom du RCA ?

    Mais que dire aussi du PS qui est devenu un parti de bobos et que les ouvriers, les employés ou même les jeunes fuient maintenant au profit d’un parti classé à l’extrême droite – bien que plus socialiste que le PS ?

    Ce sont les calculs politiciens tous partis confondus qui dénaturent totalement le positionnement de ces partis. Au final ils ne représentent plus rien (et surtout pas les électeurs), et c’est ainsi la démocratie qui perd tout son sens. Ce n’est donc pas les partis qui sont en cause, mais leurs dirigeants. Et chaque militant, quelque soit ses affinités devrait secouer le cocotier …

  • « Or, force est d’abord de constater que la diabolisation, utilisée sans relâche depuis 30 ans, n’a guère été efficace pour contrer la montée du FN ».
    Toujours le même sophisme: poser la question comment avant celle du pourquoi…
    La métaphysique d’Aristote est encore plus importante (1ère dans l’ordre des fins) que sa logique (première dans l’ordre de l’apprentissage).

  • Certes le discours du FN contient des contradictions, mais comme tous les autres partis ont des programmes encore plus contradictoires et sur des point plus verbaux encore l’argument se retourne comme une crêpe et devient FAVORABLE au FN.
    Bravo, bel exempte de ce qui a fait de ce parti le premier de France…
    Lutter contre le FN n’est pas un objectif en soi. Et se fait d’autant plus efficacement qu’on cesse de le considérer comme « à part ». Il n’est pas plus dangereux ni plus nocif (ni plus intéressant) que les autres, c’est un parti socialiste de plus dans ce pays qui en compte déjà beaucoup trop.

    • Le socialisme marxiste ne figure en aucune manière dans l’ADN du FN qui est un parti de droite libérale.
      Ne pas confondre le socialisme et la nécessité pour un parti désireux de gouverner d’avoir des préoccupations sociales.
      La grandeur d’une Nation est aussi de ne pas négliger la partie inférieure de son peuple, jusqu’aux miséreux et indigents.
      Les pays européens sont toujours des démocraties et pas encore des ploutocraties.

      Qu’une partie des électeurs socialistes se sente abandonnée par le PS tandis qu’une autre partie des électeurs se sente trahie dans ses valeurs par le RPR.UMP.LR.UDI et que les deux se tournent alors vers le FN est sans doute une bonne chose pour la démocratie libérale républicaine.

    • Je soutiens pleinement cette opinion de Franz.
      L’hypocrisie ambiante, régnant à tous les niveaux de pouvoirs politiques (y compris ceux de nos « institutions U.E. ») crispe un nombre croissant de citoyens, dans TOUTE l’Europe28 actuelle !
      N’étant pas Lepeniste je ne veux néanmoins considérer ces électeurs FN tels une sous-espèce. Sont-ils donc des gens ignares ? Que non. Les citoyens de base (ceci noté sans le sens péjoratif) raisonnent de manière directe, pragmatique, opposant les dires et slogans qui nous inondent au travers des médias et des réalités concrètes du terrain. Citoyens, il s’opposent souvent aux idéologies éthérées qui minent l’U.E. de nos Pères fondateurs au profit de celle contemporaine du « toujours plus avant », sans qu’existe une quelconque stabilisation de situations induites, celles-ci pernicieuses ou affaiblissantes !

      Une faible majorité d’électeurs acceptant un referendum constitue t-elle un vote pluriel, démocratique ? Certes oui, mais seulement dans l’acception purement juridique (les travers d’un vote non obligatoire…) Au-delà de la série de traités « supra », chacun d’eux imparfaits, traités ne cessant de s’empiler en s’enchevêtrant les uns les autres, y existerait-il une contrainte logique d’irréversibilité, or que nos situations internationales et les profils sociologiques de populations évoluent sans cesse ?

      Ces traités ne sont heureusement pas constitutionnels ! Seuls les tenants (les fédéralistes U.E. de la « fuite en avant » et nos comptables des masses à 500.000.000+ qui leur donnent puissance… de quoi ?) se délectent encore de concepts qui ne font aucunement leur preuve. A ce rythme, nous sommes d’ores et déjà battus par les 1.300.000.000 de chinois, les 1.150.000.000 d’indiens … et les 1.000.000.000 d’islamisés qui façonnent les décisions actuelle et futures au sein de l’ONU et d’une kyrielle d’idéocraties et organes « supra ».

      Quand pourrions-nous compter sur des leaders du courage en politique ? Ceci me rappelle l’ouvrage : QUE SONT LES GRANDS HOMMES DEVENUS ? (J.Julliard, ex-Nouvel Observateur, 2004, soit après les traités de Maastricht – Nice – Lisbonne Version 1 …).

    • « c’est un parti socialiste de plus dans ce pays qui en compte déjà beaucoup trop. »

      Il est amusant de noter que des militants FN qualifient Contrepoints de site socialiste… Si si véridique.

  • Commentaire modéré : insultes

  • Je viens à peine d’installer l’application, séduit par le discours de présentation. C’est le premier article que je lis et pour un média qui se veut à contre courant, cet article est l’exemple même du discours journalistique type aujourd’hui en France, avec approximations et argumentaire très pauvre… Très dommage.

  • Ben non , la conclusion est illogique : en effet si elles vient un jour au pouvoir c’est qu’une majorité de français auront voté pour elle . Et si une majorité a voté pour elle , c’est que cette majorité voudra sortir de l’euro puisque c’est dans son programme . elle ne s’assiéra donc pas sur la volonté du peuple français puisque dans ce cas là , c’est le peuple qui l’aura voulu en la mettant au pouvoir en toute connaissance de cause .
    ( je poste ceci uniquement pour signaler que la conclusion de l’auteur est un sophisme car je suis personnellement pour l’euro et la libre circulation des personnes dans tous les pas du monde , la planète est à tout le monde et les frontières une invention artificielle : à l’aube de l’humanité vous pouviez vous rendre où vous vouliez !Plus on avance dans dans le temps et plus la société devient liberticide , alors que ça devrait être le contraire ! Le premier ( pour paraphraser J.J Rousseau ) qui a dit :  » je vais être votre chef , votre roi ; celui-là , il eût fallu lui mettre un coup de gourdin sur la tête et l’emprisonner pour l’empêcher de nuire  » .

    • Je voulais évidemment écrire :  » tous les paYs du monde  » !

    • « Le premier ( pour paraphraser J.J Rousseau ) qui a dit : » je vais être votre chef , votre roi ; celui-là , il eût fallu lui mettre un coup de gourdin sur la tête et l’emprisonner pour l’empêcher de nuire » .

      C’était un mâle alpha et les autres ont dit « oui Chef, bien Chef », car ils savaient que c’était le meilleur chasseur et le meilleur guerrier. Et s’il est juste et fort, c’est un vrai chef qui garantit la survie de la tribu.

      Retour à Pascal (Blaise pour ces dames):
      « Justice, force. Il est juste que ce qui est juste soit suivi, il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante : la force sans la justice est tyrannique. La justice sans force est contredite, parce qu’il y a toujours des méchants ; la force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force ; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste.
      La justice est sujette à dispute, la force est très reconnaissable et sans dispute. Ainsi on n’a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit qu’elle était injuste, et a dit que c’était elle qui était juste. Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste ».

      Pour en revenir à Rousseau (pas le douanier), il est dommage qu’un navire de Sa Majesté ne l’ait pas débarqué dans les Indes Occidentales chez les algonquins ou en Papouasie chez les cannibales pour observer l’homme « à l’état de nature ».
      Peut-être aurions nous, au Musée de l’Homme, une tête séchée, fumée et ornée de coquillages ou serait indiqué: art papou, tête présumée de Jean Jacques Rousseau.

  • s’il n’y avait que cette contraidiction

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