Peut-on concilier libéralisme et marxisme ?

Comment expliquer qu’en 2015 on puisse encore se réclamer de Marx ?

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Peut-on concilier libéralisme et marxisme ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 28 décembre 2015
- A +

Par Drieu Godefridi

thierry ehrmann-Marx painted portrait(CC BY 2.0)
thierry ehrmann-Marx painted portrait(CC BY 2.0)

 

Lors d’un récent colloque organisé par un centre d’études libéral, je fus confronté à un philosophe renommé qui se proposait de concilier le libéralisme et le marxisme. Étonnant projet, n’est-ce pas ? C’est que les outils marxiens sont les mieux à même de nous permettre de penser la réalité économique actuelle, nous expliquait ce philosophe, faisant allusion à la distinction marxienne entre infrastructure et superstructure.

Selon Marx, l’économie (l’infrastructure) détermine la culture (la superstructure), y compris la conscience de soi : nous avons l’illusion de penser librement, alors que nous ne pensons jamais que les intérêts de notre classe sociale.

Pourquoi pas ? Mais comment imaginer qu’une distinction qui, dans son déterminisme simpliste, échouait déjà à rendre compte des réalités du XIXème, plus encore des réalités économiques du XXème siècle, serait la mieux à même d’appréhender les réalités économiques du XXIème siècle qui, dans l’intervalle, ont profondément muté et se sont considérablement complexifiées ? Ne songeons qu’au poids actuel de la finance rapporté à ce qu’il était au temps de Marx puis Lénine.

Non content de réhabiliter les concepts marxiens, ce philosophe souhaitait également réhabiliter Marx sur le plan moral, même s’il concédait qu’en pratique la dictature du prolétariat avait « suscité l’embarras ». Rappelons que cet embarras s’est matérialisé par cent millions de victimes, selon les auteurs, jamais réfutés, du Livre noir du communisme. Poursuivant sur sa lancée, notre éminent penseur soutint qu’en dépit de cet « embarras », la dictature du prolétariat avait permis une « promotion sociale exceptionnelle ».

Saluons la tolérance d’un centre d’études libéral qui accueille ce genre de profession de foi. Car il n’y a pas un seul exemple de régime communiste qui ne se soit, au XXème siècle, soldé par l’appauvrissement radical de sa population. Encore était-ce la meilleure issue, je veux dire, quand le régime ne se livrait pas par ailleurs à d’effroyables massacres et génocides sur sa propre population. Ne songeons qu’aux millions de koulaks ukrainiens affamés par Staline, aux millions de victimes intra muros des Khmers rouges, ou aux dizaines (dizaines !) de millions de Chinois génocidés par leurs propres dirigeants. Parler de « promotion sociale exceptionnelle » dans le chef des régimes marxistes me paraît un jugement plus poétique que fondé en réalité.

Quelques jours après le colloque, ce philosophe prit la plume pour me reprocher gentiment mon « allergie » à Marx. Je lui répondis en ces termes :

« Pas d’allergie de ma part, je vous l’assure, je lis Marx avec plaisir, délectation même, s’agissant de monuments polémiques tels que le Manifeste. Toutefois j’ai toujours été frappé par la haine que nourrissait Marx à l’égard d’une partie de ses semblables. Une haine manifeste, qu’il ne prenait guère la peine de cacher, et qui se traduisit, en actes, par l’extermination systématique de dizaines de millions d’êtres humains. Cette ferveur haineuse ne le cède en rien à l’auteur de Mein Kampf. Que le premier soit un intellectuel, alors que l’autre ne l’était pas, ne change rien. La pureté supposée — plus que douteuse — de l’intention rachète-t-elle en quelque façon l’atrocité de ses multiples incarnations ? Je ne le crois pas. Il me paraîtrait plus exact de décrire le marxisme comme une philosophie génocidaire. »

Comment expliquer qu’en 2015 des penseurs, au demeurant brillants, puissent encore, après un siècle d’orgie sanguinaire, se réclamer de Marx ? Il y a l’idéologie, bien sûr. Plus fondamentalement, et c’est l’hypothèse que je vous soumets, j’y vois la manifestation d’une sorte d’attachement affectif à des engagements idéologiques de jeunesse. Y renoncer, pour ces penseurs, ne serait-ce pas comme renoncer à une part d’eux-mêmes ? Ils y ont tant cru…

Quoi qu’il en soit, déterrer Marx est intellectuellement inutile et moralement intolérable. Marx est mort.

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  • Sans souhaiter m’immiscer dans le débat, je crois devoir apporter quelques précisions. C’est à l’honneur d’un centre d’études libéral – le Centre Jean Gol – d’être capable d’organiser des débats ouverts en respectant les idées et points de vue respectifs. Le colloque en question fut d’excellente qualité. Il avait pour titre « Complexité et liberté dans la pensée de Lambros Couloubaritsis ». Les éléments qui ont conduit Couloubaritsis à s’interroger sur la pensée de Marx sont développés dans son livre « La philosophie face à la question de la complexité » (2 tomes). Que ceci soit critiquable a été librement développé par Drieu Godefridi durant sa « rencontre » avec Lambros Couloubaritsis. Cependant, si j’apporte ce commentaire, c’est parce que je crois savoir que Couloubaritsis « dans sa jeunesse » n’a jamais été marxiste.

    • @ Mr R.M. : pourquoi passer sous silence l’influence (devenue insidieuse aujourd’hui ?) d’un Friedrich Engels (1820-95), ce camarade-sponsor de Marx … en leur temps tous deux « bobos » ?
      Outre leurs penchants philosophiques justifiés alors, QUI se serait livré à une analyse rigoureuse de leur psychologie et leurs motivations (hors celles dites sociétales, mais pas uniquement) ? Analyse doublée d’une synthèse assez concise ne justifiant pas nécessairement deux tomes volumineux … dont les prolétaires ne se nourrirons pas, ceux-ci s’affairant à « fertiliser » un futur bien incertain !

      Marx-Engels, penseurs d’un contexte XIXe siècle (totalement révolu). Contexte et leitmotive que certains idéologues décalés tentent de pérenniser et adulent au travers de réseaux virtuels. DOnt trop d’académiques et ceux d’un militantisme pervers ? Ceci face à nos réalités d’un XXIe siècle bien plus complexe à appréhender dans son devenir ! Dont ici leur leitmotiv bobo-à-la-Mélenchon : [[ La mémoire de Friedrich Engels, grand combattant et éducateur du prolétariat, vivra éternellement ! ]]
      source = https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1895/00/fe.html

      En contraste, notez que j’ai apprécié la lecture de plusieurs chapitres des trois tomes « pénétrants » de votre gars Corentin de Salle, ouvrages consacrés aux grands penseurs du libéralisme (échelonnés ceux-ci du XVIIe au XXe …). Cinquante penseurs (!) face à deux penseurs toujours pernicieux en ce XXIe mondialisé ?

  • Tout est dit en conclusion, ou presque, avec l’attachement à des engagements affectifs de jeunesse. En psychologie, on appellerait plutôt cela des croyances. Admettre que nos croyances sont fausses, fabriquées, et sans fondement rationnel, peut revenir à remettre en cause toute sa vision du monde et de la vie.

    Pour éviter ce conflit de conscience, cette dissonance cognitive, beaucoup de fervents croyants préfèreront distordre leur perception de la réalité, refuser les preuves qu’on leur présente, plutôt qu’abandonner leur précieuse raison de vivre. Ce sont les mêmes mécanismes que pour la religion.

    Et donc, aujourd’hui nous avons un Karl Marx révéré à l’égal d’un gourou, d’un saint ou d’un grand maître spirituel, et de pieux croyants qui continuent de porter le message marxiste, comme une bonne parole qui devra libérer le monde. Et d’ailleurs, la façon qu’ont les militants marxistes de se mentir à eux-mêmes est flagrante quand on voit l’agressivité avec laquelle ils réagissent face à ceux qui osent remettre en question, ou critiquer leur dogme. Plutôt écraser l’autre qu’admettre ses propres illusions.

  • bonjour,

    vous avez raison, il y a de ça, « de l’attachement affectif ». j’y vois aussi une forme de romantisme, les grands élans, la pureté de la cause, etc. et enfin, une forme assez répandue et ancrée d’admiration pour des images « cultes » (comme pour les séries) telles que le Che, le CCCP, etc.

  • Il y a bcp à dire de ces gens .J y vois un immense orgueil, qui leur fait croire qu ils peuvent construire l homme selon leur caprice . Ces types se prennent pour des dieux.

  • Comme états communistes, il nous reste la Corée du Nord, Cuba et dans une bonne mesure , la France puisque la gauche n’a jamais désapprouvé officiellement les crimes de ces régimes totalitaires.
    Difficile de faire la différence entre les abominations commises par l’Allemagne nazie et par la Russie soviétique et pourtant la gauche française est d’une discrétion totale pour la seconde.
    Les Mélanchons et autres pseudo-écologistes rêvent de plus en plus ouvertement à imposer au pays ce type de dictature.

  • Marx attire les intellectuels parce qu’il satisfait des pulsions juvéniles puissantes, qui nous poussent à croire que pour mieux vivre, il suffit de vaincre les méchants. Dans son monde, il y a des gentils et des méchants, puis à la fin, les gentils gagnent et tout va bien. À un niveau reptilien, l’intelligence humaine en est resté largement à ce stade.

    • Absolument, et tous les sophismes Marxistes sont excessivement difficiles à démonter, parce qu’ils se basent sur une vision morale qui est très profondément enfouie au plus profond de chacun d’entre nous.

      L’exemple du capital est patente : rien ne différencie le capital d’un quelconque bien, à part la notion extrêmement subjective d’utilisation de ce bien. Marx développe cette subjectivité en y associant un concept moral sur l’utilisation du bien, qui est soit morale (le travail) soit immorale (l’exploitation) parce que dans l’imaginaire Marxiste, il y a toujours association entre le sujet et l’intellectuel qui observe le sujet, qui dans ce cas, se projette en tant que travailleur (le gentil) ou capitaliste (le méchant).

      Ce mécanisme de projection est profondément narcissique, ce qui explique la popularité du marxisme chez certaines populations qui ne concrétisent pas les choses, mais les intellectualisent.

      • « chez certaines populations qui ne concrétisent pas les choses, mais les intellectualisent. »
        A mon sens tout se résume là en effet.

      • Si les marxistes avaient une conscience de soi plus aiguisée, ils ne reconnaîtraient pas l’ouvrier dans le miroir, mais le curé faiseur de sermon et diseur de bonne aventure.

  • « Selon Marx, l’économie (l’infrastructure) détermine la culture (la superstructure), y compris la conscience de soi : nous avons l’illusion de penser librement, alors que nous ne pensons jamais que les intérêts de notre classe sociale.

    Pourquoi pas ? »

    Bonne question.

    Faites remarquer à un marxiste que les membres de ma famille, élevés pareil dans le même milieu, ont des opinions politiques allant du socialisme marxiste à l’agorisme en passant par le conservatisme soc-dem ou minarchiste. Il vous rétorquera que ça n’infirme pas l’hypothèse de Marx parce que l’avènement de la philosophie marxienne « a permis justement » de prendre conscience de ces « pensées de classes » et donc de créer les conditions de changement dans l’infrastructure pour engendrer le changement dans la superstructure, et au final non pas d’échapper à ce « déterminisme social », mais simplement d’en changer la forme.

    Il suffit d’avoir un rien de notion d’épistémologie basique pour réaliser que ce type d’affirmation est un simple acte de foi sans la moindre valeur scientifique. C’est une bête supposition ex-post-facto infalsifiable.

  • Info ou intox?

    un article intéressant qui recenses 58 points sur les résultats sur la population Américaine sur ça population.

    Par exemple :
    # 57 Lorsque vous faites le calcul, le gouvernement fédéral est en train de voler plus de 100 millions de dollars aux générations futures d’Américains à « chaque heure » de chaque journée.

    Source
    https://www.facebook.com/Ceux-qui-nous-gouvernent-163962963618919/

  • Pour ce « philosophe », 100M de morts ne seraient donc qu’un détail de l’histoire…
    Ils sont marrant les marxistes : les principes de justice et de morale ne sont jamais pour eux que des outils à utiliser contre ceux qui y adhèrent, alors qu’eux, sont clairement nihilistes.

  •  » Comment expliquer qu’en 2015 on puisse encore se réclamer de Marx ?  »

    Parce qu’il est à la base d’une idéologie basée sur le mensonge et la mauvaise foi. Aujourd’hui la plupart des marxistes et des socialo-communistes qui étaient à l’époque marxiste-Léniniste ou trotskistes adeptes de la pensée de deux concepteurs de l’URSS viennent vous dire aujourd’hui que l’URSS n’avaient rien de marxiste, ni de socialistes ni de communisme. ( Pareil avec les ex- maoïstes qui vous disent aujourd’hui que la Chine de Mao n’avaient rien de socialiste ou de communiste )

    Quand on vit volontairement dans le déni le plus total, il est tout à fait logique que l’on peut encore aujourd’hui se réclamer de Marx.

    D.J

  • Cent millions de morts mais combien de vies détruites au nom de celui qui rêvait d’exterminer une bonne partie des Européens ?

    Quant à la dictature du prolétariat, elle n à jamais existé, étant celle de la nomenklatura. Idem pour les soviets, ils n ont jamais exerce le moindre pouvoir car à l origine ils n étaient pas communistes.

    • +1 c’est comme si les intellectuels dont prétends se réclammer hitler dans sa doctrine sont des protonazis ou protofascistes.
      Comparer Marx à Hitler? Hitler et Platon ont bien plus en commun!
      Comment assimiler grossièrement théorie, doctrine, idéologie et programe politique, en même temps l’auteur et juriste…
      Et puis nous sortir la morale en fin d’article le décridibilise complètement.

    • Dire « Marx = 100 millions de morts » est, toutes proportions gardées, aussi stupide que de dire « Hayek = les milliers de victimes de la dictature de Pinochet ».

      • Pinochet ne s est jamais réclamé de Hayek. En revanche tous les dictateurs communistes sanguinaires se sont réclamé de Marx. C’est à ses fruits qu’on juge un arbre.

      • Hayek n’a jamais été favorable à la dictature. Il n’a soutenu Pinochet. http://www.contrepoints.org/2010/12/08/8656-dictature-liberale
        Marrant, les antilibéraux quand ils veulent citer une dictature libérale, citent tjs celle de Pinochet car c’est celle là seule qu’ils ont trouvé que l’on puisse qualifier de « libéral ». D’ailleurs, je ne suis même pas sûr que l’on puisse la qualifier ainsi. Pinochet était conservateur et nationaliste, il n’était pas libéral. Quand il a pris le pouvoir, il n’avait aucune idée de comment gérer son pays (qui était ruiné à cause d’Allende et qui était l’un des plus pauvres d’Amérique latine), alors il a eu l’intelligence de confier l’économie de son pays à des économistes libéraux. Pinochet avait bien vu le désastre du socialisme au Chili mais en soi, on ne peut même pas qualifier Pinochet de libéral. Le libéralisme ne se résume pas à l’économie.
        D’ailleurs, le Chili est passé d’un pays ruiné très pauvre à un pays développé. Même l'(ancien) président chilien socialiste Ricardo Lagos loua (en 2000) l’action des chicagos boys et décrivit le Chicago Boy Sergio de Castro comme le ministre des Finances le plus important des derniers 180 ans du Chili.
        Contrairement aux mensonges rapportés par les antilibéraux, Friedman n’a pas soutenu pinochet : http://reason.com/archives/2008/09/26/defaming-milton-friedman https://www.youtube.com/watch?v=dzgMNLtLJ2k
        Friedman avait prévu que la liberté économique au chili allait apporté la liberté politique.

        Le Chili de Pinochet est sans doute la seule dictature où des personnalités libérales (chicago boys) ont joué un rôle (important). (Voilà pourquoi les antilibéraux citent tjs (ce seul) exemple). A noter, ils n’ont joué aucun rôle dans le coup d’état et n’ont jamais participé aux crimes de la dictature.Leurs rôles étaient purement économiques. Ils ont d’ailleurs été des acteurs de la démocratisation du Chili. Dans la lignée de Friedman, ils pensaient que la liberté économique apporterait la prospérité et elle apporterait la démocratie. Ils ne se sont pas trompés.

        Il me semble important de rappeler que sans le coup d’état de pinochet, il y aurait eu une guerre civile au chili. Quelques mois avant la chute d’Allende, le sénateur communiste Volodia Teitelboim pronostiquait entre 500.000 et un million de morts en cas de guerre civile. l’armée a fait le coup d’état à cause de l’infiltration de mouvements d’extreme gauche dans l’armée

        Dans la vie, il faut assumer les conséquences de ces actes. le 4 mai 1973, l’opposition au gouvernement d’Allende a raté de peu la majorité des deux tiers à la chambre (qui lui aurait permis de passer outre les vetos présidentiels) et au sénat (qui lui aurait permis de destituer le président) car il y a eu des fraudes massives organisé par allende. si allende avait respecté le processus démocratique, il n’y aurait pas eu de coup d’état.

        lisez « Pinochet, l’autre vérité » de Philippe Chesnay. la majorité des victimes du régime de pinochet furent les chefs de la gauche, des gens qui avaient pour but de créer une dictature du prolétariat.
        Allende était loin d’etre un parfait démocrate ( il a gracié les militants du Mouvement de la Gauche Révolutionnaire (MIR) ainsi que d’autres membres de groupes d’extrême-gauche qui avaient été emprisonnés pour faits de terrorisme qui ont repris leur activité terroriste en toute impunité, rachet des actions de la Compagnie manufacturière de Papiers et de Cartons, entreprise clé car seule productrice de papier pour les journaux, fermeture de stations de radios de l’opposition, tentative de fermeture du journal El Mercurio, la nationalisation de la maison d’édition Zig-Zag, attaques contre les journaux d’opposition El Mercurio, La Segunda, Tribuna, Mañana, etc, interdiction faite aux chaînes de télévision de l’Université catholique, Canal 13 et Canal 4, et celle de l’Université du Chili, Canal 9, assassinats politiques (Edmundo Pérez Zujovic,….). le 26 mai 1973, la Cour suprême s’adressa à Allende pour dénoncer l’intromission de l’exécutif dans le judiciaire et pointer une rupture de l’ordre judiciaire ; Allende répondra le 12 juin en déclarant que le gouvernement ne pouvait faire appliquer les décisions de justice « de manière indiscriminée » et qu’il revenait à l’exécutif de juger de l’opportunité ou non de leur application ; le 25 juin, la Cour suprême répliquera en dénonçant l’arbitraire politique du gouvernement d’Unité populaire qui réduisait à néant les droits des justiciables.

        Allende n’était un rien un modéré son but était une dictature du prolétariat, c’était un fervent marxiste. « Notre stratégie écarte de fait la voie électorale comme méthode pour atteindre notre objectif de prise du pouvoir. » « Nous affirmons que c’est un faux dilemme que de se poser la question si nous devons prendre la ‘voie électorale’ ou la ‘voie insurrectionnelle’. » (21e congrès général du Parti socialiste, Linares, 1965) « Le Parti socialiste, comme organisation marxiste-léniniste, pose la prise du pouvoir comme objectif stratégique à atteindre […] pour instaurer un État révolutionnaire […] » ; « La violence révolutionnaire est inévitable et légitime. […] Elle constitue l’unique chemin qui mène à la prise du pouvoir politique et économique, et à sa défense et renforcement » ; « « Seule la destruction de l’appareil bureaucratique et militaire de l’État bourgeois peut consolider la révolution socialiste » ; « Les formes pacifiques ou légales de lutte (revendicatrices, idéologiques, électorales, etc.) ne conduisent pas par elles-mêmes au pouvoir. Le Parti socialiste les considère comme des instruments limités d’action, intégrés au processus politique qui nous emmène à la lutte armée. » (22e congrès général du Parti socialiste, Chillán, 1967).

        lisez La face cachée d’Allende: antisémitisme et eugénisme de Victor Farias, un intellectuel juif qui a aussi écrit Heidegger et le nazisme. il est aussi l’auteur d’autres ouvrages :Les nazis au Chili et La gauche chilienne: 1969-1973. le point de départ de ce livre est le refus du gouvernement d’allende d’extrader l’ex SS-Standartenführer, Walther Rauff. le célèbre « chasseur de nazi », Simon Wiesenthal était convaincu que Salvador Allende, avait délibérément protégé le responsable nazi et il a demandé des années plus tard à son ami, Victor Farias d’enquêter. la thèse de doctarat défendu par alllende Hygiène mentale et délinquance montre à quel point il était raciste et eugéniste. en tant que Ministre de la Salubrité, il se charga de présenter le projet de Loi de stérilisation des aliénés applaudi par les racistes qui est quasiment la meme chose que la Loi sur la protection de la descendance contre les maladies héréditaires du régime nazi. le fondateur du Parti socialiste chilien, Mamaduke Grove, était régulièrement « payé » par le Ministère des Affaires Etrangères nazi et que les ministres socialistes du gouvernement du Front Populaire étaient également directement « soudoyés » par l’ambassade nazi de Santiago. En 1956, Allende était-il actionnaire et directeur général de l’une des plus grandes sociétés anonymes du Chili, la Société Pelegrino Cariola

  • Comment expliquer qu’on puisse encore être marxiste en 2015?

    Il y a des maladies qu’on explique pas…

  • Cet attachement paradoxal que vous mettez bien en lumière devient facile à expliquer dès que l’on envisage le marxisme, ou du moins la conviction marxiste, comme une sorte de foi, de religion. Les personnes qui ont grandi dans un cadre ‘religieux’ (au sens large), qui, jeunes, se sont plues à regarder le monde avec ces lunettes déformantes, ont très généralement bien du mal à s’en défaire.

  • Je viens de lire certains commentaires et n étant pas moi même de gauche ,je trouve quand même que certains vouent une idéologie plus qu’ėtonnante au capitalisme à outrance !

    • Le capitalisme n est pas une idéologie mais un système juridique.

    • Peut-être serait il utile que vous relisiez des classiques socio-économiques, autres que ceux dont vous dites ne pas être imprégné… à la suite de 2008, cher Mr Jf ?

      Votre conviction ou votre expérience (…) voudrait-elle ainsi nous définir un système (une doctrine alternative) ayant donner des preuves TANGIBLES en de telles matières, mais SVP autres que des idéologies « mainstream » pullulant parmi des cercles de bien-pensants et les médias qui nous en abreuvent sans toutefois établir de démonstrations autres que celles portant sur des dires et des « cas » assez ponctuels, somme toute limités.
      Si vous vous hasardez à nous les définir, ayez l’honnêteté intellectuelle ET le pragmatique de nous les donner en exemples éclatants, portés à grande échelle, autres que ceux d’un artisanat local ou d’une agriculture juste apte à nourrir une poignée de citoyens fermés sur eux-mêmes ! Merci de l’éclairage.

    • Ça veut dire quoi « vouer une idéologie » ?
      Qu-est-ce que le capitalisme, sinon l’absence de socialisme ?

    • Le capitalisme, c’est un concept inventé par Marx pour décrire le mal.

  • Les commentaires sont de réels compléments de l’article , la théorie de l’attachement affectif , du penchant à la violence , du déni nihiliste ( pléonasme ? )
    Sont autant de raisons de rappeler qu’il faut être méfiant face à ces nazillons d’un autre genre , ceux qui ruinent chacun à leur échelle , notre beau pays , naguère beau par son goût de la liberté et la pertinence de ses intellectuels .

  • Suis-je marxiste ou marxien (quelle différence ?) je ne sais pas, mais ce que je sais c’est que Marx (mais ce n’est pas le seul heureusement) a mieux compris le fonctionnement de l’économie capitaliste que tous les économistes issues de la pensée néoclassique.

    Invoquer les crimes du XXème pour discréditer le marxisme est assez malhonnête et montre que non seulement on n’a jamais lu Marx mais qu’en plus on ne connaît pas l’histoire notamment les mouvement marxistes qui en ex-URSS ont tenté d’assassiner Lénine dès le départ, qu’ils considéraient comme traître à l’utopie marxiste (ou marxienne, choisissez le terme).

    Vous serez sans doute surpris d’apprendre que le concept de classe sociale était déjà présente chez Adam Smith et chez les auteurs classiques anglo-saxons.

    Dernière chose. pour un philosophe, vous me décevez car votre raisonnement : « Mais comment imaginer qu’une distinction qui, dans son déterminisme simpliste, échouait déjà à rendre compte des réalités du XIXème, plus encore des réalités économiques du XXème siècle, serait la mieux à même d’appréhender les réalités économiques du XXIème siècle qui, dans l’intervalle, ont profondément muté et se sont considérablement complexifiées ? » On a là un exemple de sophisme : ce n’est pas parce que A n’a pas pu prévoir x que A n’a pu prévoir y que la prévion z de A est fausse. J’ajoute que le marxisme a plutôt bien rendu compte des réalités depuis le XIXème siècle, votre affirmation mériterait d’être développée.

    Une citation du manifeste de Marx qui prend tout son sens avec l’uberpo(pau ?)périsation des sociétés : « La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les rapports de production, c’est-à-dire l’ensemble des rapports sociaux. Le maintien sans changement de l’ancien mode de production était, au contraire, pour toutes les classes industrielles antérieures, la condition première de leur existence. Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation et cette insécurité perpétuelles distinguent l’époque bourgeoise de toutes les précédentes. » Pas visionnaire, Marx ?

  • Suis-je marxiste ou marxien (quelle différence ?) je ne sais pas, mais ce que je sais c’est que Marx (mais ce n’est pas le seul heureusement) a mieux compris le fonctionnement de l’économie capitaliste que tous les économistes issues de la pensée néoclassique.

    Vous serez sans doute surpris d’apprendre que le concept de classe sociale était déjà présente chez Adam Smith et chez les auteurs classiques anglo-saxons.

    Dernière chose. pour un philosophe, vous me décevez car votre raisonnement : « Mais comment imaginer qu’une distinction qui, dans son déterminisme simpliste, échouait déjà à rendre compte des réalités du XIXème, plus encore des réalités économiques du XXème siècle, serait la mieux à même d’appréhender les réalités économiques du XXIème siècle qui, dans l’intervalle, ont profondément muté et se sont considérablement complexifiées ? » On a là un exemple de sophisme : ce n’est pas parce que A n’a pas pu prévoir x que A n’a pu prévoir y que la prévion z de A est fausse. J’ajoute que le marxisme a plutôt bien rendu compte des réalités depuis le XIXème siècle, votre affirmation mériterait d’être développée.

    Une citation du manifeste de Marx qui prend tout son sens avec l’uberpo(pau ?)périsation des sociétés : « La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les rapports de production, c’est-à-dire l’ensemble des rapports sociaux. Le maintien sans changement de l’ancien mode de production était, au contraire, pour toutes les classes industrielles antérieures, la condition première de leur existence. Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation et cette insécurité perpétuelles distinguent l’époque bourgeoise de toutes les précédentes. » Pas visionnaire, Marx ?

    • dsl pour le doublon, mais je pensais qu’il n’était pas publié

    • Là où vous êtes juste, c’est quand vous indiquez que Marx a théorisé son homme de paille : le capitalisme et que depuis 200 ans environ, le monde au lieu de se développer grâce à la liberté et l’esprit d’entreprendre, est prisonnier d’un modèle fantasmagorique qui n’existe nulle part ailleurs que dans l’imaginaire des gens.

      Il y a une énorme différence entre penser que la propriété, que la condition sociale sont des éléments structurants indispensables à l’épanouissement d’une société parce qu’ils mettent en place une diversité bénéfique et théoriser une guerre civile permanente, basée sur un concept d’égalitarisme qui va chercher parmi les plus vils instincts de convoitise et de nombrilisme de l’être humain.

      La vie c’est le mouvement, le mouvement et la diversité. Vous agitez des peurs.

      • merci de votre réponse.

        En matière d’homme de paille, je pense que les anti-marxistes figurent sur le podium. En général ils n’ont jamais lu une ligne de Marx, se contentent d’approximations alors que moi qui suis un contre-libertarien, j’ai pris la peine de lire attentivement Mises, Rothbard, Hayek, Nozick, notamment.

        Une théorie est toujours une construction de l’esprit, quelque chose qui provient de l’imagination, ce qui compte c’est la correspondance, l’adéquation entre la théorie et les faits, les expériences, l’observation (bien que comme l’ont très bien montré Duhem et Quine toute observation, expérience, fait ne peut exister sans interprétation dans un cadre théorique antérieur). Or je maintiens que Marx a très bien compris pour un auteur de son éqpoqque le fonctionnement de l’économie capitaliste de son époque mais aussi en étant tout de même un peu visionnaire. Cela ne veut pas dire que Marx n’a pas fait des erreurs, que sa théorie eéconomique st parfaite, bien sûr que non, lorsqu’on prend le temps de lire Marx on s’aperçoit qu’il y a des imprécisions et même quelquefois des contradictions, ou en tout cas des confusions.

        Marx n’a jamais parlé de guerre civile permanente. Il parle de révolution permanente, ce qui n’est pas la même chose. La révolution permanente en économie cela s’appelle la destruction/créatrice de Schumpeter vous voyez on peut faire dire un peu ce que l’on veut aux mots lorsqu’on les vide de leur contexte.

        J’ajoute que si vous lisez l’oeuvre de Marx vous y verrez que Marx a toujours expliqué que le capitalisme avait permis un progrès social. Marx n’a jamais nié que la capitalisme avait eu des bienfaits notamment en comparaison des économies précédentes qu’il nomme d’ailleurs « économies primitives ».

        Je pense que vous avez une vision partielle et partiale de Marx et du marxisme.

    • « Vous serez sans doute surpris d’apprendre que le concept de classe sociale était déjà présente chez Adam Smith et chez les auteurs classiques anglo-saxons. » Non. D’ailleurs, Marx s’est inspiré d’auteurs libéraux pour sa théorie des luttes sociales (il a complètement déformé la lutte sociale des auteurs libéraux).

      « Une citation du manifeste de Marx qui prend tout son sens avec l’uberpo(pau ?)périsation des sociétés : « La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les rapports de production, c’est-à-dire l’ensemble des rapports sociaux. Le maintien sans changement de l’ancien mode de production était, au contraire, pour toutes les classes industrielles antérieures, la condition première de leur existence. Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation et cette insécurité perpétuelles distinguent l’époque bourgeoise de toutes les précédentes. » Pas visionnaire, Marx ? » Absolument pas. Il ne suffit pas de prendre une seule de ces citations pour faire de Marx un visionnaire. Il s’est totalement trompé. Il n’y a jamais aussi peu de pauvreté mondiale qu’aujourd’hui même chose pour la famine. Pour la première fois dans l’histoire, la pauvreté extrême a dépassé la barre des 10 %.
      De nombreux penseurs avaient dit que le capitalisme permettrait les innovations et les avancées technologiques

  • Cet article développe un argumentaire trop simpliste pour faire avancer le débat. La façon dont l’auteur présente le marxisme ne rend absolument pas justice à cette doctrine, bien plus large qu’une simple explication de la superstructure par l’infrastructure. Le marxisme est tout à la fois une philosophie, une sociologie et une théorie économique. On peut en retenir certains aspects tout en se montrant critique vis-à-vis d’autres. Par ailleurs, le marxisme et les écrits de Marx sont loin d’être équivalents. Ce dernier était un auteur individuel dont des courants se sont ensuite réclamés mais pour très rapidement se diviser. Il y a de nombreux courants théoriques marxistes, souvent contradictoires, de même qu’il y a un grand nombre de courants politiques marxistes (on ne peut mettre dans le même sac les marxistes révolutionnaires ou trotskystes, les staliniens et les maoïstes par exemple). Et surtout, si l’on peut évidemment critiquer la proposition de « dictature du prolétariat » , incriminer Marx pour les méfaits des régimes totalitaires n’a pas beaucoup de sens et constitue un anachronisme.
    De nos jours, beaucoup d’intellectuels marxistes qui s’inspirent d’autres courants, tels que le post-keynésianisme ou l’écologie ; Bref, le marxisme est une doctrine truffée de diversité et de contradictions internes, sur lesquelles il est impossible d’élaborer ici. Et Les écrits de Marx, eux mêmes souvent contradictoires, sont bien plus intéressants et complexes que ce que semble penser l’auteur. Enfin, pour en revenir au lien entre superstructure et infrastructure, on ne peut à ce sujet éluder la pensée du marxiste iconoclaste qu’était Antonio Gramsci et qui en a proposé une version beaucoup plus souple et beaucoup moins déterministe (grâce à une appréhension très différente du rôle des idéologies dans le changement historique) que celle qui prévalait alors dans le marxisme orthodoxe. Pour terminer : Marx en tant qu’individu est mort, certes, mais certaines de ses analyses sont toujours d’actualité à condition qu’elles soient appréhendées de manière critique et renouvelées, tout comme celles d’autres penseurs, chez les libéraux par exemple: Hobbes, Smith, Mill, Keynes, Rawls… Lire les classiques devrait selon moi avant tout servir à trouver des sources d’inspirations pour nourrir une pensée nouvelle, en adoptant un regard critique, plutôt que de simples maîtres à penser ou des ennemis à abattre.

    • Ah si il suffisait de demander au gens d’abandonner tous leur biens pour qu’ils obéissent, on n’aurait pas besoin de « dictature du prolétariat »…

    • Je vous mets au défi de trouver une mesure économique dans le programme en dix points de Marx.

      Quant aux massacres, Marx conseillait de planifier quelques génocides.

    • Je partage votre gêne par rapport à cet article.

    • Je suis d’accord cet article est très simpliste mais le plus important est là:
      1) les thèses de marx étaient fausses (en particulier pour l’économie).
      2) Marx a clairement une part de responsabilité dans les horreurs du communisme.
      Le seul domaine où on prête encore attention à Marx c’est en sociologie. Rien détonnant vu que la grande majorité des sociologues sont des idéologues d’extrême gauche

  • « ce philosophe souhaitait également réhabiliter Marx sur le plan moral, même s’il concédait qu’en pratique la dictature du prolétariat avait « suscité l’embarras ». » sur le sujet, il faut lire: « L’Histoire du marxisme » de Leszek Kolakowski qui montre la culpabilité de Marx dans le totalitarisme communiste

  • http://www.amazon.fr/gp/product/2213018987/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=19458&creativeASIN=2213018987&linkCode=as2&tag=liberauxorg-21 Pour ceux qui veulent se faire une culture libérale intelligente en comprenant le marxisme.
    ou encore Isaiah Berlin, un classique: http://www.amazon.com/Karl-Marx-His-Life-Environment/dp/0195103262
    et pour ceux qui veulent comprendre comment s’est forgé un marxisme intellectualisé: http://www.amazon.com/Marxism-French-Left-Politics-1830-1981/dp/0814743528

  • Marx pour sa théorie de la lutte sociale s’est inspiré de penseurs libéraux. Les penseurs libéraux disait qu’il y avait une lutte sociale entre ceux qui contrôlaient les états et le reste de la société.

    Les théories marxistes ont été démontées propre en ordre. Les économistes ont montré que ces théories n’ont aucune structure interne cohérente (lisez par exemple Bohm-Bawerk pour ne citer que lui), et qu’elles reposent sur des conceptions erronées, notamment de la valeur du travail, de l’échange, du capital ou du profit. Il n’y a pas un économiste sérieux qui défende les conceptions de Marx. Il n’y a pas une faculté d’économie où l’on enseigne son modèle économique comme on enseigne le modèle IS-LM, la théorie du consommateur, etc. Dans les facultés d’économie Marx fait partie de l’histoire des idées comme Freud en psychologie. Il a été montré mathématiquement que la planification de l’activité économique était moins efficace que l’économie de marché. Allez lire la démonstration de Barone 1908, c’est un bijoux. L’économétrie durant tout le 20ème siècle a massivement montré que les mesures socialistes (contrôle des prix, salaire minimum, etc.) ne permettent pas d’atteindre les objectifs souhaités et/ou produisent des effets secondaires qui sont plus problématiques que le problème qu’on essaye de solutionner.De même, les mesures comparatives montrent sans ambiguïté que plus les pays protègent la propriété, plus il y a de liberté économique, plus ces droits entrent en force dans la réalité grâce à un système de tribunaux efficaces, et plus à l’arrivée on a un revenu réel élevé par habitant y compris pour les plus pauvres. Allez lire par exemple De soto. En d’autres termes, l’économétrie a montré dans toute sorte de domaines économiques ce que les mathématiques avaient anticipé. Finalement, l’histoire a également montré que chaque fois qu’on a essayé le marxisme, et on l’a essayé plusieurs fois comme on répète en science une expérience pour voir la robustesse du résultat, ça finit très mal. http://www.institutcoppet.org/2013/02/16/de-l%E2%80%99impossibilite-du-socialisme-par-hans-hermann-hoppe/

    • Vous avez raison, sauf sur un point: Ce ne sont pas les mathématiques ou l’économétrie, mais la philosophie (ou la raison) qui démontrent que le socialisme est un absurde et superstitieux (par superstition j’entends: préjugé irrationnel).
      Méfions-nous de l’économétrie, avec laquelle Piquetout prétend constater que r>g en 800 pages de statistiques économétriques, alors que la raison prouve le contraire en quelques lignes (http://bastiat.org/fr/capital.html).

      L’économétrie, ou plus précisément la prétention d’en tirer des lois, me semble relever de l’animisme.
      En effet l’animiste croit que les objets agissent alors qu’ils sont mus par des lois de la physique.
      Prétendre tirer des lois économiques de l’observation, c’est croire que les hommes sont mus par des lois économiques alors qu’ils agissent.
      C’est bien la même erreur.

  • Si vous voulez trouver d’autres livres intéressants sur Marx, je vous conseille : https://mises.org/search/site/marx

  • le capitalisme a réduit ces dernières années de moitié la pauvreté mondiale. http://loicgonsolin.politicien.fr/2013/07/05/716/ http://www.contrepoints.org/2012/03/22/74166-la-pauvrete-recule-dans-le-monde-grace-a-la-liberte-economique http://www.contrepoints.org/2013/10/13/142447-tout-ce-que-vous-aimez-devoir-au-capitalisme
    cela est un fait le capitalisme permet d’améliorer le sort des plus pauvres…..comme disait churchill: » Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère. » intéressez-vous à Muhammad Yunus et à Hernando de Soto Polar : Deux économistes qui ont démontré, de façon expérimental et concrète (avec le micro crédit en Inde pour le premier et dans les favelas pour le second), que seul le capital, le plus petit soit-il, peut permettre de sortir de la pauvreté. A LIRE : « Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! » (Sous-titre : Petites leçons sur l’économie de marché à l’usage de ses détracteurs) de Nicolas Lecaussin, chez FIRST Editions
    C’est un livre écrit de façon limpide : tout le monde peut le lire et comprendre. le capitalisme est un sytème parfaitement morale contrairement à ce que disent les anticapitalistes: http://nicomaque.blogspot.fr/2013/02/le-capitalisme-est-il-moral-ce-que-vos.html http://www.contrepoints.org/2012/01/31/66856-le-capitalisme-le-systeme-le-plus-vertueux-jamais-invente

  • La principale superstition marxiste, c’est celle comme quoi la liberté économique favorise les inégalités.
    Or ce préjugé est irrationnel, puisque la raison démontre le contraire exact.
    Le capitalisme est le seul moyen de réduire les inégalités.
    cf Les Harmonies économique, de Frédéric Bastiat:
    « À mesure que les capitaux s’accroissent, la part absolue des capitalistes dans les produits totaux augmente et leur part relative diminue. Au contraire, les travailleurs voient augmenter leur part dans les deux sens. »
    http://bastiat.org/fr/capital.html

    Pour ma part, je fais de la lutte contre cette superstition une de mes priorités, car j’y vois l’un des pires fléaux de l’humanité.

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François Kersaudy est un auteur, historien reconnu, spécialiste de la Deuxième Guerre mondiale et de l’histoire diplomatique. Auteur de De Gaulle et Churchill (Perrin, 2002), De Gaulle et Roosevelt (Perrin, 2004), il a aussi écrit une biographie de Churchill pour Tallandier, et une autre consacrée à Lord Mountbatten pour Payot. Il est aussi l’auteur d’ouvrages consacrés à l’Allemagne nazie.

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