Ma vie d’expat’ en Angleterre

Le témoignage de Barthélémy : « J’avais envie de voir autre chose de toute façon ! »

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Ma vie d’expat’ en Angleterre

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 28 décembre 2015
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Une interview par la rédaction de Contrepoints.

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Une petite présentation ?

Je m’appelle Barthélémy, j’ai 36 ans, je vis en couple, au Royaume-Uni. Je suis expatrié depuis 12 ans.

J’ai eu un DESS en France, puis j’ai occupé différents postes en Angleterre et en Chine. Actuellement je suis manager dans le secteur de la technologie.

Pourquoi être parti ?

Impossible de trouver un emploi en France à la fin de mes études ! Mais une bonne opportunité s’est offerte à moi en Angleterre. Et j’avais envie de voir autre chose de toute façon depuis mon année d’études Erasmus.

Pourquoi ce pays ?

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L’Angleterre n’a pas vraiment été un choix initialement, juste le pays de la boîte qui m’a donné la chance de mettre le pied à l’étrier. J’ai eu ensuite l’opportunité de partir travailler quelques années en Chine. Là ça a été un choix réfléchi, et je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté de cette occasion de voir de plus près ce qui se passait dans ce pays très mal connu au delà des clichés.

J’ai ensuite décidé de revenir en Angleterre pour me rapprocher de ma famille, avec une langue que je comprends parfaitement, et un accès facile à la culture que je recherche.

Avez-vous eu des doutes et comment les avez-vous gérés ?

Pas vraiment. Il y a toujours des moments de découragement, surtout lors de l’arrivée dans un nouveau pays où tout est à refaire, mais ça passe. Parfois aussi une légère angoisse dans le fait de ne pas être en mesure de se « poser » quelque part.

Un bilan aujourd’hui : que vous a apporté l’expatriation, à vous et votre entourage familial ?

Beaucoup de choses :

  • une ouverture d’esprit et une adaptabilité qui a façonné ma façon de voir la vie et le fonctionnement du monde, de la société et de l’économie. Les années en Chine ont en particulier été une grosse prise de conscience sur le dynamisme de l’Asie et aussi sur les dégâts d’un système politique à l’opposé du libéralisme sur beaucoup de points. La certitude que la coopération entre personnes de différentes cultures n’est pas toujours facile mais qu’elle est généralement bénéfique pour tous.
  • une prise de recul vis à vis de la France qui m’a fait réaliser que beaucoup de choses en France n’ont pas à être telles qu’elles le sont actuellement et pourraient fonctionner différemment tout aussi bien, voire mieux.
  • une carrière qui aurait été inenvisageable si j’étais resté en France.
  • une bien meilleure maîtrise des langues étrangères qui permet en retour d’avoir accès à beaucoup plus de sources d’information que celles disponibles en français.

Est-ce que vous vous sentez encore Français ? Pourquoi ?

Absolument et je pense que ça ne changera jamais. La culture française est ma culture, non pas que ce soit la meilleure, mais parce que c’est celle avec laquelle j’ai grandi.

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Autre chose à dire ?

La France est un superbe pays et je ne serais pas opposé à l’idée d’y revenir un jour ou l’autre si les conditions étaient réunies. C’est malheureusement loin d’être le cas actuellement et je suis toujours surpris quand j’y séjourne de constater le pessimisme de tous quant à l’évolution possible du pays d’un point de vue économique et même sociétal, quels que soient les âges, origines sociales ou préférences politiques, alors qu’en apparence les gens n’ont pas l’air de mal vivre.

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  • Ce serait sympa d’avoir quelques infos sur les aspects pratiques de la vie d’expatriés : relations à la vie politique locale et française, aspect revenus / dépenses 🙂

  • « Je m’appelle Barthélémy, j’ai 36 ans, je vis en couple, au Royaume-Uni. Je suis expatrié depuis 12 ans. »

    Désolé, Barthélémy, vous n’êtes pas un expatrié, vous êtes un émigré.
    Ce qui est en fait bien mieux qu’expatrié…

  • J’adore:

    « Les années en Chine ont en particulier été une grosse prise de conscience sur le dynamisme de l’Asie et aussi sur les dégâts d’un système politique à l’opposé du libéralisme sur beaucoup de points ».

    Aucunes questions sur: la sante , les impôts …

    • @ peter :

      vous n’avez sans doute pas compris : il dénonce le système politique en Chine.

      • Je ne le comprends pas comme ça, je le comprends comme une comparaison entre la Chine et la France fascho-communiste.

        Peut être que mes 20 ans d’expatriation en Chine (sur place pour voir de mes yeux, et pas d’un journaliste qui habite a 10 000 kms) me le font comprendre comme ça.

    • Peut-être que pendant ces quelques années il n’a pas été confronté au système de santé chinois, il est tout à fait possible qu’entre 25 et 35 ans il n’ait pas été malade, ou rien que ne puisse se soigner en achetant quelques médicaments dans un des supermarché qu’on trouve là bas pour ça.
      Quant aux impôts ils sont suffisamment anecdotiques en Chine pour qu’il ne soit pas nécessaire de les mentionner.
      Ou alors, autre hypothèse, il y était en régime « expatrié » et son entreprise s’est occupé de tous ces éléments « administratifs ».
      Enfin, la Chine est vaste, elle fait 11 fois la France. S’il a vécu à Urumqi son expérience n’aura rien à voir avec celle qu’il pourrait avoir à Shanghai – côté santé, impôts, voyages, ouverture de ses interlocuteurs, etc.

  • Les commentaires sont fermés.

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