Mark Zuckerberg : généreux ou démago ?

Mark Zuckerberg donne 99 % de ses actions Facebook : faut-il l’en féliciter ?

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Mark Zuckerberg - Crédit photo : JD Lasica (CC BY-NC 2.0)

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Mark Zuckerberg : généreux ou démago ?

Publié le 15 décembre 2015
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Par Bill Bonner

Mark Zuckerberg - JD Lasica (CC BY-NC 2.0)
Mark Zuckerberg – Crédit photo : JD Lasica (CC BY-NC 2.0)

 

« Wow ». C’est en ces termes que le deuxième plus grand philanthrope au monde, Bill Gates, a décrit la décision du premier plus grand philanthrope au monde, Mark Zuckerberg, de faire don de la majeure partie de sa fortune. Zuckerberg, héros du film The Social Network, dans lequel notre fille a joué un petit rôle, mais important, naturellement, a décidé de rendre à la société ce qu’elle lui avait donné.

Partout dans le monde, la presse est gaga. « Vous voyez, les riches ne sont pas tous des sal…s », disent les articles. Apparemment, certains de ceux qui ont réussi sont prêts à « faire le bien » avec leur argent. Voici ce qu’en dit Reuters, par exemple :

« Le président-directeur général de Facebook Inc (FB.O) Mark Zuckerberg et son épouse ont annoncé mardi dans une lettre adressée à leur fille Max, née la semaine dernière, qu’ils donneraient 99 % de leurs actions Facebook, valant actuellement environ 45 milliards de dollars, à une nouvelle œuvre caritative.

Ce plan reflète le choix de plusieurs autres célèbres milliardaires tels que Warren Buffett ou Bill et Melinda Gates qui se sont engagés et ont mis en place des fondations pour distribuer leur fortune à des œuvres caritatives. Sur sa page Facebook, Zuckerberg a posté une photo de lui, de son épouse Priscilla Chan et de leur fille nouvelle-née, Max, avec un post intitulé ‘Lettre à notre fille’. »

N’est-ce pas merveilleux ! Une telle somme ne peut qu’engendrer des résultats spectaculaires. Le mouvement perpétuel ? Un remède contre le cancer ? La quadrature du cercle ? Changer le plomb en or ? La fusion nucléaire ? Jon Snow est-il vraiment mort ? Le secret du boson de Higgs ? Chan et Zuckerberg se concentreront dans un premier temps sur « l’apprentissage personnalisé, la connectivité internet, la lutte contre les maladies et la construction de communautés ». À long terme, ils essaieront de « faire avancer le potentiel humain et promouvoir l’égalité ».

Tous nos problèmes sont résolus. « Le Zuck » est sur le coup… avec 45 milliards de dollars d’argent pour faire le bien… Nous pouvons déjà sentir le potentiel humain avancer, comme Hannibal traversant les Alpes ou la Wehrmacht traversant l’Oder.

Mais attendez… Comment peut-on avancer le potentiel humain ? Comment sait-on ce qu’est une « avancée » ? Comment sait-on ce qu’est le « potentiel » ? Comment sait-on qu’on va dans la bonne direction ?

Eh, on ne nous la fait pas. Nous avons vu le film : Zuckerberg n’est pas un saint. Mais si c’était le cas, pourquoi ferait-il un geste aussi magnanime, désintéressé et généreux ? À coup sûr, c’est quelqu’un de bien, en fait ? Comment mesurer le succès ?

Attendez encore… Nous sommes fermement engagés à présenter une opinion alternative, c’est-à-dire impopulaire. Nous allons donc le faire ici aussi : le cadeau de Zuckerberg est l’œuvre du diable.

Tout ce que nous savons de Zuckerberg, c’est qu’il est en apparence l’un des plus grands producteurs de richesse que le monde ait jamais vu. À présent, il distribue cette richesse à des œuvres caritatives.

En quoi le monde est-il meilleur lorsque le capital passe de ceux qui savent créer de la richesse à ceux qui n’ont aucun historique en la matière ? Nous n’en savons rien. Bien entendu, ce don a une valeur gigantesque, en termes de relations publiques, pour Zuckerberg et Facebook. En fin de compte, l’argent sert à rendre une personne plus aimable. Zuckerberg vient de payer un prix énorme pour l’affection et l’admiration du public.

Il faut également se souvenir de la règle du déclin de l’utilité marginale. Plus on possède quelque chose, moins chaque unité incrémentielle a de valeur ; pour vous. Zuckerberg a tant d’argent qu’il peut donner 99 % de sa fortune… sans pour autant avoir à jeter un coup d’œil au côté droit du menu lorsqu’il va au restaurant. Son don ne le forcera pas, lui ou sa femme, à prendre les transports en commun. Il n’aura pas besoin d’envoyer sa fille dans une école publique ou de faire ses courses chez un hard-discounteur. En d’autres termes, l’argent qu’il a donné a, pour lui, une valeur proche de zéro. Il contrôle encore Facebook. Son style de vie n’en sera pas affecté.

Mais quand bien même l’argent n’est pas particulièrement important pour Zuckerberg et qu’il le donne pour des raisons égoïstes… ça permettra malgré tout d’améliorer le sort de la planète, non ?

Hélas, non. La seule manière de mesurer les améliorations, c’est en termes d’argent. Si un projet rapporte, il doit avoir produit plus qu’il n’a consommé. Retirez la motivation du profit et vous ne saurez pas si l’on avance ou si l’on recule. On ne sait pas si on ajoute à la richesse du monde ou si l’on y soustrait. On ne sait pas si on fait le bien… ou le mal.

Les Africains se portent-ils mieux après avoir absorbé une bonne partie des bonnes intentions du monde ces 100 dernières années ? Apparemment pas. Les gens qui demandent de l’argent sur le trottoir, avec des panneaux affirmant qu’ils ont faim et froid vont-ils mieux parce que vous leur donnez une pièce ou deux ? Peut-être que non. Les communautés sont-elles plus fortes, meilleures, plus prospères et plus vertueuses lorsque de bonnes âmes se donnent pour mission de les rendre telles ? Qui sait ? Vos enfants seront-ils de meilleures personnes si vous leur donnez de l’argent ? Probablement pas.

Si l’on en juge par les preuves, les œuvres caritatives font au moins autant de mal que de bien, peut-être plus. Et si c’est vraiment le cas, Zuckerberg aurait dû garder son argent pour lui.


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  • Dafu** ?
    J’ai envie de dire : et alors ? Qu’il fasse ce qu’il veut de l’argent qu’il n’a pas volé, pour les raisons qui lui chantent. Félicitations ou critiques incendiaires, franchement, qu’est-ce que ça change au bousin ? Bizarre, comme article sur CP…

    • @ Nyamba :

      non, je suis d’accord avec cet article, car cet acte est présenté par la presse comem « l’idéal » que devrait faire tout bon milliardaire pour améliorer le sort de l’humanité.

      Or, pour améliorer le sort de l’humanité, il faut tout simplement bien servir le consommateur, ce que c’est mieu faire qu’un autre un milliardaire, puisqu’il est devenu milliardaire.

      Donc la meilleure façon de servir l’humanité, c’est que le capital reste dans les mains de ceux qui savent l’allouer …

      Promouvoir les donations comme comportement des milliardaires, c’est ne pas améliorer le sort de l’humanité, c’est plutôt le détériorer.

      Sauf si, bien sûr, le milliardaire ne question a mal acquis ses milliars, mais que je sache, je n’attends aucune ONG demander aux dictateurs de la planète (tous milliardaires, curieusement) de donner leurs milliards à de bonnes oeuvres …

      l’enfer est pavé de bonnes intentions …

      • L’ONG va ensuite acheter des services à des entreprises à but lucratif. Ces dernières sont sensées savoir allouer l’argent non ?

        Je comprends votre point de vue cependant. Le progrès technique impose des détours de production de plus en plus long et des capitaux de plus en plus important. L’ONG peut réduire ce potentiel progrès technique en éclatant ces capitaux.

      • « pour améliorer le sort de l’humanité, il faut tout simplement bien servir le consommateur »

        Non, ça ne suffit pas. La charité privée est indispensable en l’absence d’État-providence.

      • « pour améliorer le sort de l’humanité, il faut tout simplement bien servir le consommateur »

        La charité privée n’en demeure pas moins indispensable en l’absence d’État-providence.

    • Le problème n’est pas qu’il fasse ou non ce qu’il veut avec sont argent. la question est : son geste est il efficace au vu des objectif annoncés? La réponse est clairement non. C’est l’entreprise, l’investissement, l’innovation, la recherche du profit qui ont sortie l’humanité de la misère, pas l’altruisme ni la charité. Si aujourd’hui une personne désire réellement amélioré la vie des être humains sur terre elle doit investir et entreprendre, œuvrer dans ce qu’elle sait le mieux faire et être rentable, c’est à dire que les services rendu sont effectivement voulues et « bénéfiques » pour la société. Tout le reste ne correspond effectivement qu’à jeter de l’argent et donc des actions potentiellement rentables à la poubelle. Le bienfaiteur de l’humanité c’est l’entrepreneur, pas celui qui se sacrifie par désire de bonne conscience ridicule. Cette histoire montre bien qu’on peut être très intelligent et parfaitement idiot en même temps.

  • Le problème, c’est qu’il n’a rien donné du tout. Il a fait une promesse électorale à long terme : « Nous donnerons 99% de nos actions Facebook pendant le cours de nos vies. » Sans doute au rythme de 2% par an, et le solde sur le lit de mort…

    • Elle est bonne celle là ! Alors comme ça, lorsqu’on donne chaque année 2% de ce que l’on possède en s’engageant à verser le solde à son décès, on « ne donne rien du tout » ?

      Dans ce cas, je vais vous envoyer mon RIB afin que vous puissiez me reverser chaque année 2% de vos possessions. Cela ne devrait vous poser aucune problème, puisque vous ne me donnerez rien du tout…

      • Chaque année jusqu’à ma mort, je vous paierai un rasage gratis.
        Faites résonner les trompettes à ma gloire !

        • 2% de 45 milliards, cela fait donc près d’un milliard de dollars consacrés chaque année à la charité.
          On est loin du « rien du tout » ou du « rasage gratis » cher aux politiques qui promettent toujours de commencer quoique ce soit l’année prochaine une fois qu’ils seront élus.

          Donc, il est où votre problème ? En quoi le fait que cela soit étalé dans le temps vous dérange-t-il ? Etant donné les sommes en jeu, cela me semble au contraire une bonne idée.

          • Mon problème est que ce genre de promesse n’engage que ceux qui y croient. Pourquoi dites-vous « cela fait » plutôt que « cela fera » ou « cela ferait » ? N’est-ce pas justement le but principal de la manip, faire parler de soi en bien aujourd’hui tout en se gardant la possibilité de changer demain si les circonstances changeaient ? La vraie charité se fait discrètement, ou éventuellement en annonçant à posteriori ce qu’on a fait. Pourquoi parle-t-on toujours de Gates et Buffett, et jamais de gens comme Pierre Omidyar, par exemple ?

            • Quand un homme politique qui est là par la voix du peuple déclare qu’il va baisser les impôts l’année prochaine, il fait une promesse dans le but d’être élu ou de voir sa cote remonter. Et cette promesse n’engage en effet que ceux qui y croient (et qui ont bien tort d’y croire, comme l’histoire nous le montre depuis toujours).

              Quand Zuckerberg déclare qu’il va consacrer 2% par an de sa fortune à la charité jusqu’à sa mort, il ne fait pas une promesse mais une annonce. C’est son argent, il en dispose à sa guise et n’a donc rien à promettre à personne.

              Certes, ce n’est pas discret et même très mégalomane de faire cette annonce. Sur ce point là, nous sommes d’accord. Mais cela ne diminue en rien l’acte de générosité. Et si cela permet de diminuer son niveau d’impôt, tant mieux. C’est toujours cela qui ne sera pas dilapidé par l’Etat.

              Tout cela pour dire que la cohorte des aigris de votre genre me gonfle au plus haut point. Rien ne les satisfait jamais. Sans doute auriez vous souhaité que Zuckerberg fasse voeu de pauvreté et nous en sommes très loin. Il se contente d’organiser la gestion d’une fortune de 45 milliards de manière à la dédier progressivement à la charité, plutôt que de la léguer à sa fille.
              Franchement, il fait preuve d’un niveau de philanthropie rarissime. Mais ce n’est bien sûr jamais assez pour les jaloux de la réussite des autres !

              • Vous ne savez pas combien je donne de mes revenus (et je préfère ne pas l’utiliser comme argument). Merci de laisser les considérations personnelles en dehors de tout ça.

              • « Franchement, il fait preuve d’un niveau de philanthropie rarissime. Mais ce n’est bien sûr jamais assez pour les jaloux de la réussite des autres ! »

                C’est sur ce point là que je reste sceptique : sa philanthropie. J’aurais plutôt tendance à dire qu’il s’achète une bonne image auprès du public, ce qui ne se laisse pas bien concilier avec la philanthropie et la charité. Je rejoins, en cela, l’auteur de l’article lorsqu’il écrit :

                « En fin de compte, l’argent sert à rendre une personne plus aimable. Zuckerberg vient de payer un prix énorme pour l’affection et l’admiration du public. »

                Cet homme fait ce qu’il veut avec son argent, cela ne me regarde pas tant qu’il ne commet pas d’injustice avec, mais que l’on ne me fasse pas croire que Zuckerberg est un philanthrope.

                Je ne suis pas utilisateur de son service, et pour cause : il emprisonne ses utilisateurs. Il offre un service qui, si l’on faisait une analogie avec les réseaux de téléphonies, serait tel que : les abonnés Orange ne peuvent communiquer qu’avec ceux chez Orange, ceux chez Free avec ceux chez Free, ceux de SFR avec ceux de SFR etc. Et le problème n’est pas technique, mais provient d’un choix délibéré de la part de Facebook qui empêche tout autre service de s’interconnecter avec le sien, ce qui laisse peu de place pour l’apparition d’une concurrence et d’une offre alternative : ce n’est pas très libéral dans les principes.

                • C’est au contraire tout à fait libéral puisque Facebook ne vous oblige pas à utiliser ses services sous peine d’emprisonnement.

                • « Et le problème n’est pas technique, mais provient d’un choix délibéré de la part de Facebook qui empêche tout autre service de s’interconnecter avec le sien, ce qui laisse peu de place pour l’apparition d’une concurrence et d’une offre alternative : ce n’est pas très libéral dans les principes. »

                  Vous avez bien raison, tout cela n’est pas très libéral. De même qu’il n’est pas très libéral de voir Mc Donald’s vous prier de consommer ses produits lorsque vous allez dans ses magasins, alors qu’il serait si libéral de pouvoir s’y installer afin de déguster son menu acheté juste avant chez Quick.
                  Et n’oublions pas non plus les pas très libérales concessions automobiles Peugeot qui refusent de laisser Renault y vendre leurs modèles.
                  Ce manque de libéralisme dans l’économie marchande est un vrai problème…

              • le Chan Zuckerberg initiative, a laquelle Zuckerberg a annonce qu’il donnerait, n’est pas une association ni une fondation, mais une LLC (une SARL). Cela ne lui permettra pas de deduire l’impot sur la plus-value de ses actions, la LLC paiera l’impot a la revente des actions donnees.

                Interroge sur ce point i.e. pourquoi ne pas avoir cree une fondation, Zuckerberg explique que celles ci n’ont pas le droit de faire des donations politiques, contrairement aux LLC, et qu’un des buts premiers de la Chan Zuckerberg inititative et d’influencer le debat politique.

                Zuckerberg vient donc de creer le plus gros lobby politique de tous les temps, l’outil parfait pour un crony capitalism d’une ampleur sans precedent, tout en se faisant applaudir des medias comme etant le plus grand des philantropes. C’est un coup de genie, mais il n’est pas certains que le resultat soit tres positif ni liberal.

  • Non je suis d’accord…les associations ne permettent de résoudre que des problèmes de court terme, sans s’attaquer aux sources du problème.
    C’est très bien et très charitable de donner de l’argent et des vivres aux enfants africains dans le besoin, on est d’accord.
    Sauf que cela ne résoud rien sur le long terme, il faudrait plutôt les pousser à faire moins d’enfant, ce qui permettrait aux parents de pouvoir les nourrir correctement, sans aide de personne.
    En fait on ne fait que reculer le problème, voir parfois l’aggraver.

    • @ Lekahn :

      Si on arrive à nourrir ses enfants, c’est parce qu’on est arrivé à augmenter sa productivité, pas parce que l’on en fait moins.

      Malthus a tout faux.

      • Et on améliore sa productivité parce que l’on est mieux nourrit et que l’on perd moins de temps à s’occuper des enfants.
        C’est une question de bon sens, les pays développés en sont aussi arrivés là en régulant les naissances.

        • @ Lekahn :

          On améliore sa productivité en accumulant le capital humain et matériel, sans rapport avec l’occupation des enfants, d’autant plus que ce sont souvent des personnes ne travaillant pas (les femmes) qui s’occupent des enfants.

          Ah bon, on a régulé les naissances dans les pays développés ? première nouvelle, pouvez vous me retrouver l’ordonnance gouvernementale instaurant la régulation des naissances ?

          Plus sérieusement, la diminution du taux de fécondité par femme est la CONSEQUENCE de la hausse de la productivité, et non la CAUSE…

          La réalité est formelle : la baisse des naissances suit TOUJOURS la hausse de la croissance économique, elle ne la précède JAMAIS.

          Votre bon sens a besoin de boussole il me semble …

          • Petite correction: ne dites pas, en Afrique sub-saharienne tout au moins, que les femmes ne travaillent pas: leur charge de travail est bien souvent supérieure à celle des hommes, y compris sur le plan « économique »: vente au marché des productions agricoles récoltées de leurs travail, regroupements locaux en tontines pour développer et vendre l’artisanat (confection, entre autres), les « Mamas Mercedes » etc … Je n’en fait pas une généralité, mais c’est fréquent.

            • @ Mikylux :

              sûrement, mon commentaire n’avait rien de péjoratif ou mysogine.

              Néanmoins, vous remarquerez que ces populations féminines que vous décrivez n’augmentent pas réellement leur productivité, et font toujours autant d’enfants.

              Ce qui ne contredit donc aucunement mon affirmation précédente (la baisse de fécondité suit la hausse de la productivité et ne la précède pas).

              • C’est vrai mais ça, c’est culturel ou « traditionnel », la colonisation n’ayant pas éliminé la tradition, en tout cas, hors grandes villes: donc le père (moins la mère) d’une famille nombreuse jouit du prestige d’être fécond, il a aussi plus de « main d’oeuvre », à la maison, et les enfants, plus traditionnellement respectueux des vieux, sont aussi leur « caisse de retraite et de maladie », dans leurs vieux jours.

                La famille a un sens bien plus large que chez nous et celui qui a « réussi » est souvent très sollicité. D’habitude, le pouvoir politique n’a pas vraiment « la redistribution » comme but premier!!!

                Il est clair que pour participer au « monde moderne », il faut d’abord plus d’instruction sans « éliminer » mais en adaptant la « culture et tradition ».

                C’est un des aspects de l’ambition des grosses sociétés informatiques: répandre internet sur les vastes superficies comme on l’a vu faire en Australie et un peu, au Canada, avec la radio, à une époque.

                Facebook n’est pas au bout de ses ambitions!

  • je rappelle que sa fortune ce sont les actions de facebook essentiellement ce peut être un cadeau illiquide voire empoisonné si le business tourne mal

  • Mmm je comprends les arguments mais ça élude quelques points à mon avis et part du principe que l’argent sera « jeté » dans des ONG à moitié incompétentes.

    Peut être créera-t-il les associations lui même, des centres de recherche?
    Il faut voir où s’arrête et commence sa supervision. De mémoire la nouvelle association porte son nom et celui de sa femme. Ils vont donc chaperonner, (et on l’espère) s’assurer que l’argent ne soit pas jeté par les fenêtres et réfléchir à ne pas simplement augmenter l’assistanat.

    Et surtout, cet argent fait-il plus de bien/moins de mal à rester en sa possession sans utilisation directe que dans une association caritative ??

    • @ Alex : si l’argent reste en sa possession, il sera sans utilisation directe ?????

      mais cet argent ce n’est pas des billets de banque cachés sous son matelas, ce sont des actions cotées, donc parfaitement utilisées…

    • Ils vont chaperonner, puisqu’il est très déterminé sur ce à quoi ça doit servir. Ils ne sont pas forcément les meilleurs juges d’à quoi ça devrait être dépensé, mais c’est son argent et il en fait ce qu’il veut. Du moins, si il le dépense dans des bonnes oeuvres, vu que sinon il doit probablement commencer par en donner dans les 20% au fisc américain…

      • Vous voyez bien les choses, me semble-t-il: oui il fait ce qu’il veut de ce qu’il a.
        L’absence de discrétion peut choquer ici, pas aux U.S.A. où l’argent n’est pas tabou!
        Le mécénat et la générosité remplacent les subsides officiels y compris pour les universités, la recherche ou les « bonnes oeuvres » et c’est considéré comme un devoir civique et moral normal, quand on a « réussi ».
        La méthode est souvent la fondation (sans doute exonérée).
        Les noms cités sont tout de même ceux de « bons gestionnaires ».
        Bill Gates reste effectivement très attentif et actif dans sa fondation (sur les autres je n’ai pas d’infos).
        Qui sommes-nous pour juger leurs motivations, ou pire, les suspecter?
        Il sera toujours temps d’apprécier « l’arbre à ses fruits ».

  • Cet article est la plus belle illustration de la définition de la mesquinerie !
    Les journalistes sont mesquins ,hélas on le savait ,mais ceux de Contrepoint ,quelle déception !

    • @ jh49 : lisez les commentaires et on en reparle…

    • Je dois dire que je suis jaloux, la dernière fois que j’ai essayé de dire ce genre de choses, mon commentaire fut modéré…

      Anyway : on est loin d’une analyse ne serait-ce qu’à peine objective, mais plutôt dans les divagations à charge étayées par des prises de position arbitraires… « il donne plein de sous, donc ça sera mal utilisé, donc ça va alimenter l’assistanat »…
      Un café et l’addition avec le tout serait parfait.

  • « Mark Zuckerberg donne 99% de ses actions Facebook : faut-il l’en féliciter ? »

    Non, il ne faut ni le féliciter, ni l’encourager. Il faut s’abstenir: a) de critiquer son choix, et b) de lui dire ce qu’il doit faire de ses sous.

    Être obsédé par l’argent des autres et savoir mieux qu’eux ce qu’il convient de faire avec, ça porte un nom: socialiste.

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