Et si les pays occidentaux arrêtaient l’ingérence au Moyen-Orient ?

Mêlons-nous plutôt de nos affaires intérieures, suffisamment préoccupantes.

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Et si les pays occidentaux arrêtaient l’ingérence au Moyen-Orient ?

Publié le 6 décembre 2015
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Par Le Minarchiste

Moyen-Orient-Wikipedia-(CC BY-SA 3.0)
Moyen-Orient-Wikipedia-(CC BY-SA 3.0)

 

Durant la première guerre mondiale, les Britanniques ont promis aux Arabes que s’ils se rebellaient contre l’Empire Ottoman, ils allaient pouvoir obtenir leur indépendance après la chute de l’Empire ; mais une fois la guerre terminée et l’Empire Ottoman dissous, la promesse fut résiliée…

En fait, les Alliés ont alors redessiné la carte du Moyen-Orient, redéfinissant les frontières en fonction de leurs intérêts géopolitiques. La France obtint alors le contrôle de la Syrie et du Liban. La Grande Bretagne obtint la Mésopotamie, qui deviendra l’Iraq et où sera installé un monarque « pantin », le roi Faiçal, dont la dynastie demeurera au pouvoir jusqu’au coup d’État de 1958.

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Ainsi, durant les décennies qui suivirent la première guerre mondiale, les pays arabes se mirent à entretenir énormément de rancoeur envers les alliés, d’abord parce qu’ils n’ont pas tenu leur promesse et ensuite parce qu’ils les empêchèrent d’être maîtres chez eux.

En Égypte, c’est la dynastie de Mohamed Ali qui fut installée au pouvoir par les Britanniques en 1920. Le roi Farouk perdra finalement le pouvoir lors du coup d’État de 1952 mené par Abdel Nasser. Par la suite, Nasser a mis en place un programme de nationalisations et de socialisme qui déplut grandement aux États-Unis et à la Grande Bretagne, lesquels supportèrent l’organisation extrémiste et quasi-terroriste des Frères Musulmans, qui tentèrent d’assassiner Nasser en 1954.

En 1956, Nasser annonce la nationalisation du canal de Suez. La France et la Grande-Bretagne tentèrent une opération militaire contre le gouvernment Égyptien pour reprendre le canal, mais sans succès. Suite au décès de Nasser, son successeur Anouar el-Sadate allait prendre le pouvoir, jusqu’à son assassinat en 1981 par des Djihadistes. Sadate adopta des politiques plus modérées que Nasser et, surtout, plus en ligne avec les Américains. Il fut succédé par son Vice-Président, Hosni Moubarak, qui allait devenir un semi-dictateur allié des États-Unis, mais à la grande surprise des Américains, le régime oppressif, kleptocratique et corrompu de Moubarak fut renversé lors du Printemps Arabe de 2012. Il purge présentement une peine de prison. Depuis le Printemps Arabe, les Américains tentent bec et ongles de remettre en place un pantin docile au pouvoir en Égypte.

En Iran, Mohammad Mosaddegh fut élu démocratiquement en 1951 et voulu nationaliser la Anglo-Persian Oil Company (contrôlée par les Britanniques et qui allait plus tard devenir BP). Les États-Unis et le Royaume-Uni mirent alors en branle un coup d’État pour évincer Mossadegh et remettre le Shah (un autre pantin) en place, avec son régime kleptocratique. Ce régime durera jusqu’à la révolution de 1979, après quoi l’Iran entretiendra une relation haineuse envers l’Occident.

En Afghanistan, suite à un coup d’État contre le pantin soviétique à la présidence, l’URSS lance une offensive et orchestre un coup pour remettre en place un dirigeant docile à la tête du pays en 1979. Durant les 10 années qui suivirent, les rebels Moudjahidines menèrent une efficace guerilla contre l’ennemi soviétique, grâce à l’aide militaire et financière des États-Unis. Le problème est que ce sont ces rebelles qui allaient plus tard établir le régime Taliban et fonder Al-Qaïda. L’un de leurs dirigeants, un certain Oussama Ben Laden, allait devenir un ennemi de l’Occident et beaucoup d’armes fournies aux Moudjahidines par les Américains allaient être utilisées contre les forces de l’OTAN lors du conflit qui débuta en 2001.

L’Iraq a été littéralement créé par la Grande Bretagne suite à la première guerre mondiale et une monarchie Hachémite lui fut imposée, laquelle allait durer jusqu’au coup d’État de 1958, qui porta au pouvoir le parti Ba’ath de Saddam Hussein. Durant la guerre entre l’Iraq et l’Iran de 1980-1988, les États-Unis fournirent de l’aide militaire aux forces de Saddam pour leur permettre de faire match nul contre l’Iran nouvellement sorti de sa révolution de 1979 (source). Puis, quand Saddam Hussein voulut s’en prendre au Koweit, les États-Unis se retournèrent contre lui, la famille Bush devant une fière chandelle à la famille royale Koweitienne en vertu des concessions pétrolières ayant fait la fortune de leur entreprise Zapata. Le pire est que suite à la chute de Saddam Hussein en 2003, les États-Unis ont lourdement équipé l’armée Iraquienne ; mais ces armes sont dorénavant tombées aux mains de l’ISIL, qui a spectaculairement rempli le « power vaccum » laissé par la chute du régime de Saddam Hussein !

Pour ce qui est de la Syrie, on dirait que l’histoire se répète. En 1949, la CIA a organisé un coup d’État pour renverser le gouvernement, ce dernier refusant de laisser passer l’oléoduc Trans-Arabie qui devait relier l’Arabie Saoudite à la Méditerranée, lequel fut immédiatement approuvé suite au coup d’État. Plus récemment, vers 2011, le gouvernement de Bachar Al-Assad a refusé de signer un accord avec le Qatar qui permettrait de construire un gazoduc qui traverserait la Syrie pour atteindre la Turquie et puis l’Europe, ce qui permettrait d’affranchir le continent européen de sa dépendance au gaz russe. Bachar Al-Assad a plutôt préféré signer une entente avec l’Iran et l’Iraq pour acheminer lui-même le gaz vers la méditerranée de manière à préserver les intérêts russes.

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Depuis, une coalition incluant les États-Unis et leurs alliés Européens, mais aussi l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie cherche à renverser le gouvernement Al-Assad, surtout en fournissant des armes aux rebelles. Cependant, ce que l’on a fini par réaliser est que ces rebelles sont maintenant dominés par l’ISIL ! Cette organisation terroriste qui avait d’abord conquis une bonne partie de l’Iraq a maintenant étendu son territoire en Syrie. Elle se finance notamment grâce à la vente de pétrole écoulé à travers la Turquie.

En Arabie Saoudite, les États-Unis supportent la dynastie monarchique en place au moins depuis cet accord historique, conclu à bord du USS Quincy ancré au beau milieu du Canal de Suez, entre le Président Roosevelt et le roi Seoud en 1945. Le Royaume Saoudien bénéficera de soutien militaire en échange d’approvisionnement stable en pétrole pour les États-Unis. ces derniers allaient aussi vouloir ériger l’Arabie Saoudite en contrepoids à l’Iran, son ennemi interposé de la guerre froide. De plus, l’Arabie Saoudite, grâce aux imposants revenus du pétrole, allait devenir le plus grand acheteur d’armement des États-Unis. Cette stabilité est un atout pour les États-Unis, mais elle a un coût plutôt dispendieux.

En fait, le régime saoudien est une dictature autoritaire et répressive. Les Saoudiens n’hésitent pas à anéantir l’opposition politique avec une main de fer et à répandre une idéologie extrémiste. Nous savons maintenant que les Saoudiens ont financé Oussama Ben Laden et Al-Qaïda. Ce régime oppresse les femmes et les minorités religieuses tout en exploitant brutalement les travailleurs immigrés. La liberté d’expression ou de presse n’existe pas dans ce pays, tout comme la liberté politique. Puis ce régime a mené des invasions au Bahrein et au Yemen, engendrant des crises humanitaires. En fait, les revenus du pétrole servent surtout à permettre à la famille royale et son entourage de mener un train de vie ahurissant tandis que le reste de la population est dans la pauvreté. Notez que ces observations s’appliquent en tout ou en partie à la plupart des royaumes de la péninsule.

Si les États-Unis sont si friands de répandre la liberté et la démocratie, pourquoi continuer de supporter un tel régime si infâme, qui est en plus un véritable nid de terroristes ? Les Américains réalisent-ils qu’aux yeux des Arabes qui rêvent de liberté et de démocratie, le soutien à la monarchie saoudienne est une véritable malédiction ?

Conclusion

Les victimes d’attentats terroristes en France, au Canada, aux États-Unis et partout ailleurs en Occident ces dernières années ne méritent pas personnellement leur sort. Ce sont d’innocentes victimes de crimes atroces. Il faut cependant être conscients que nous récoltons ce que nous avons semé au Moyen-Orient. Les terroristes qui émanent de ces contrées sont certes des malades arriérés cruels et sanguinaires, et parfois drogués, mais il n’en demeure pas moins que les agissements de nos gouvernements dans leurs pays leur donnent énormément de motivations à commettre leurs actes barbares. Le peu de légitimité dont l’ISIL dispose auprès des populations musulmanes, c’est aux agissements stupides de nos gouvernements qu’ils la doivent.

Le citoyen musulman moyen rêve de mener une vie paisible et prospère, pas de commettre un attentat suicide à la voiture piégée. Mais dans une économie ravagée par la guerre, sans opportunité mais avec du désespoir, il est facile pour les démagogues de l’ISIL de faire croire aux gens que la seule chose à faire pour favoriser un avenir meilleur pour leurs enfants est de commettre un attentat.

Nos gouvernements ont tantôt organisé des coup d’État contre des dirigeants élus plus ou moins démocratiquement, tantôt soutenu des rebelles extrémistes dans leur lutte contre un gouvernement démocratiquement élu, tantôt appuyé des dictateurs et simili-dictateurs maintenant en place des régimes répressifs, tantôt bombardé des villes entières tuant des milliers de civils au passage, tantôt capturé des personnes, sans raison et sans procès, pour ensuite les expédier dans des prisons secrètes où elles ont été torturées.

Ces actes commis en notre nom ont répandu la violence, l’oppression, l’extrémisme religieux, la destruction et la pauvreté. Doit-on être surpris qu’on nous en veuille un tant soit peu ?

Et ces actes ne se limitent pas au Moyen-Orient. Les États-Unis ont financé des rebelles sanguinaires au Nicaragua et en Serbie, soutenu des dictateurs au Guatemala, à Cuba, au Chili, en Haïti et au Panama pour ne nommer que ceux-là. Puis il y a Guantanamo et les crimes contre l’humanité qui y ont été commis.

Cela n’équivaut pas à dire que Saddam Hussein, Bachar Al-Assad, Mohammad Mosaddegh et même Abdel Nasser sont des exemples de droiture et d’intégrité, ni que les élections qui les ont amenés au pouvoir aient été parfaitement en règle. Il s’agit plutôt de dire qu’il n’est pas du ressort des gouvernements occidentaux d’intervenir militairement dans ces pays pour évincer les dirigeants qui nuisent théoriquement aux intérêts stratégiques chéris par nos politiciens.

Pourquoi les gouvernements occidentaux participent-ils à ces activités militaires ? Pour faire mousser la popularité des politiciens impliqués, pour faire plaisir aux lobbys corporatifs du pétrole et de l’armement et parce qu’ils croient à tort que leurs interventions vont stabiliser ces régions. En fait, chacune des interventions de l’Occident au Moyen-Orient depuis au moins le 19e siècle a fait tomber un domino après l’autre, pour nous amener au chaos que l’on connaît aujourd’hui.

Quels sont les vecteurs du fanatisme, nationaliste ou religieux ? C’est la misère, la pauvreté et le désespoir. Plus une société est prospère, moins elle aura de ferveur religieuse ; des études empiriques l’ont d’ailleurs démontré. La pauvreté, l’insécurité et la misère répandues par les actions de nos gouvernements au Moyen-Orient sont un véritable catalyseur de fanatisme. Tout comme les termes ridiculement onéreux imposés à l’Allemagne en vertu du traité de Versailles, plongeant la population dans une terrible pauvreté et favorisant l’essor de l’extrémisme nazi, du fascisme et de l’anti-sémitisme.

En Amérique du Sud, les États-Unis se sont aussi mêlés de ce qui ne les regardait pas, mais il n’y a pas eu d’occupation militaire et de bombardements destructeurs. Leurs économies ont donc pu se remettre sur pied, souvent à la suite de réformes libérales. En fait, les pays d’Amérique du Sud sont présentements menés par des dirigeants élus démocratiquements, n’en déplaise aux Américains, et même si ces dirigeants sont de stupides populistes de gauche. Ces économies sont en constante amélioration depuis les années 1990 et la prospérité est un vecteur de paix…

La solution ne consiste donc pas à bombarder davantage le Moyen-Orient, mais plutôt à se retirer de l’OTAN, à rentrer chez nous et à nous mêler de nos affaires intérieures, qui sont d’ailleurs déjà assez préoccupantes. Le capitalisme est le meilleur moyen de combattre le terrorisme, et non le militarisme. Le capitalisme ne peut pas éclore dans la situation chaotique que nos gouvernements ont engendrée au Moyen-Orient…

La religion est le cancer de l’humanité, peu importe la religion…

La solution est la prospérité, pas les bombes.

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  • Non et non, ce n’est absolument pas une option. On a laissé faire en Afghanistan et on sait comment ça a fini. Si on ne fait rien ça nous retombera dessus puissance mille, laissant les pays de la région sous influence terroriste, iranienne, saoudienne et turque..la guerre n’y cessera pas, et on ne cessera pas de nous frapper.

    Il n’y a pas d’autre choix que d’intervenir, agir, influer sur les évènements. Obama a voulu réduire l’intervention américaine dans la région et l’a fait, et ça a été pire. Maintenant il agit davantage car il n’a pu le choix, il a changé et compris que quand l’Occident n’agit pas ce sont les forces autoritaires qui agissent (islamistes, Russes, Chinois) et que donc la liberté recule mais aussi notre prospérité future.

    Donc non, intervenons, agissons, éliminons les forces ennemies et anti-démocratiques et aidons ces pays à prospérer économiquement afin de réduire la pauvreté qui est le terreau de l’islamisme, et permettre aussi à ces pays d’être assez forts pour se protéger seuls à l’avenir.

    D’ailleurs ne pas intervenir en Libye va nous coûter cher un jour ou l’autre, laissant l’EI s’y développer en douce.

    Se cacher comme des lâches ne résoudra rien, tout comme les Américains l’ont compris pendant la seconde guerre mondiale : Ne pas agir nous retombe dessus mais agir et protéger les autres amènent de gros bénéfices à long terme.

    • Vous êtes un vrai patriote, comme on n’en fait (fabrique) qu’aux USA.

    • Encore un néo-con de Washington!
      Le débarquement US de 44 n’ a absolument rien à voir avec la situation actuelle.
      Les arguments idéologiquement ne sont plus audibles aujourd’hui, on à pas à décider ce qui est bon ou pas pour une nation étrangère.
      Une fois l’EI détruit on fait quoi? On remercient les kurdes de leur participation en les soutenant pour qu’ils jouissent d’un territoire autonome ou on les laissent gentiment se faire massacrer par Erdogan et compagnie?
      L’Occident n’ a jamais eu de courage politique, les interventions militaires conventionnelles sont inefficaces aujourd’hui.

  • Bravo pour ver article riche et explicative et non racolleur. Il faut continuer á dire la verite. L’objectivite est presente en utilisant l’histoire geopolitique.

    • Oui, c’est un bon article. Dommage qu’on y parle si peu du rôle joué par la France, entre autres, en Libye, autre pays où l’intervention franco-britannique a aussi provoqué le chaos sans y apporter de solution, ou l’Algérie.

      Quel est la motivation de « l’état islamique »? Un nouveau Califat ou la nostalgie de l’Empire Ottoman? Le leadership définitif d’un Islam sur les autres? Ou simplement une lutte pour un pouvoir maximal sur la plus vaste région possible?

      La géopolitique ne s’embarrasse pas trop d’idéologie ou de religion ni même de démocratie qui ne sont que des prétextes pour motiver, mobiliser et embrigader la base censée se battre pour de nobles et grandes idées ou justes causes, pendant que les « têtes » manipulent pour conquérir ce qui n’est pas à eux: influences, pouvoir et/ou territoires, riches, de préférence, ou alors stratégiques (ce qui revient au même).

      Le choix des moyens se fait sur les résultats, sans aucune considération morale, en respectant le droit de la guerre, quand c’est possible et que ça ne gêne pas l’action.

      Et comme souvent, en géopolitique, si on peut donner des explications du passé, mais à part quelques spécialistes bien introduits (les amis de Gérard de Villiers), souvent peu bavards, les plans d’avenir, eux, restent mystérieux.

      Malgré l’annonce de V.Poutine, que va-t-il faire à la Turquie de R.T.Erdogan (autre acteur à facettes), maintenant qu’on sait que le SU-24 n’a pas du tout été abattu par erreur?

      • @Mykilux

        « Dommage qu’on y parle si peu du rôle joué par la France, entre autres, en Libye, autre pays où l’intervention franco-britannique a aussi provoqué le chaos sans y apporter de solution, ou l’Algérie. »

        Vous avez raison, mais je ne suis pas aussi famillier avec les interventions militaires de la France au Moyen-Orient, bien que je sois bien conscient de leur existence et de leur contribution au chaos actuel.

  • Tout à fait d’accord avec l’article. Et j’ajouterais qu’il faut exploiter et subventionner les ressources pétrolières non conventionnelles, et les gaz de schistes : on ne sortira pas des problèmes et manœuvres géopolitiques tant qu’on ne produira pas des hydrocarbures en excédant partout dans le monde.

    Le boboïsme écologique nous prive d’une occasion de calmer les délires géopolitiques qui font des centaines de milliers de victimes chaque année dans le monde et dont nous sommes responsables.

  • « La religion est le cancer de l’humanité, peu importe la religion… »

    J’attendais mieux du Minarchiste que ce vieux poncif moisi.

    • Oui … Surtout que les religions ne sont que des systèmes politiques « déguisés » qui encradrent le regroupement des personnes par des pseudo-valeurs « fédératrices » … Et si chacun peut être d’accord aujourd’hui sur le fait avéré que les religions des siècles passés sont fondées sur des inepties totales, ça n’est pas les religions le cancer, mais bien le comportement psychologique humain qui est en sous-jacent. Car si un groupe se constitue, sans controle de sa démographie, sa vocation primaire est alors de se légitimer par une pseudo-rationnalisation (religions, mensonges), puis de « grossir » (la fameuse croissance), donc de s’accaparer des ressources, donc de faire la guerre. Communisme et Nazisme, sans dieu, n’ont pas fait mieux que les autres … …

    • Par rapport au billet, cela m’a fait penser au « Delenda est Carthago » que, parait-il, Caton l’Ancien prononçait à la fin de chacun de ses discours, même ceux ne concernant pas Carthage.

      • @xc bien vu 🙂 ds le style je préfère mille fois le cpef de h16 mais pas donné à tout le monde d avoir son style et son humour.

  • « Quels sont les vecteurs du fanatisme, nationaliste ou religieux ? C’est la misère, la pauvreté et le désespoir. »

    Foutaises.

    Trouvez-moi un seul fanatique islamiste miséreux, pauvre et désespéré pour commencer.

    A vouloir faire rentrer tous les fanatismes, tous les nationalismes dans le même moule le chausse-pied ressemble furieusement à une masse… Et personne n’est dupe.

    En refusant d’aller chercher et de comprendre les causes réelles du terrorisme actuel, vous ne pouvez pas établir un diagnostic correct.

  • La religion est le cancer de l’humanité, peu importe la religion…
    Il faudrait plutôt dire: le fanatisme est le cancer de l’humanité. Il y a des fanatiques athées, pas bien loin de nous…

  • Votre article est intéressant et documenté mais je ne comprends pas du tout votre sortie sur la religion à la fin . Quel rapport avec votre sujet ? Figure de style école fm ? Dommage .

    • @tata

      « je ne comprends pas du tout votre sortie sur la religion à la fin . Quel rapport avec votre sujet ? »

      Ce que je voulais dire au fonds est que le problème n’est pas l’Islam spécifiquement, mais le fanatisme en général. Autour de moi, beaucoup de gens croient que l’Islam est mal et incite à la violence et que le christianisme est une religion saine et pacifique. C’est un faux débat. Énormément d’atrocités ont été commises sous l’égide du christianisme.

  • Le problème est qu’il est trop tard, comme les musulmans se rappellent toujours des croisades – ne traitent-ils pas les occidentaux intervenant au Moyen Orient de croisés – ils se rappelleront toujours des agressions et des atrocités de ces dernières décennies. Donc laisser le Moyen Orient au chaos dans lequel on l’a mis ne nous protégera pas plus que les bombardements que l’on mène en vain depuis plus d’un an.

    Il faut tout repenser pour donner le contrôle des opérations à ceux qui veulent vraiment défendre leurs pays et leurs familles – comme les Kurdes – et asphyxier financièrement ces rats et leurs sponsors saoudiens, qataris et turcs. La guerre militaire par les intéressés (avec un support aérien des opérations sur le front et non des « infrastructures loin des combats) soutenues par une guerre financière de notre part (guerre qui au moins ne crée pas de vocations djihadistes), c’est pas garanti mais essayons, aucune raison de persévérer dans l’erreur comme l’occident sait si bien le faire

    • Les cavaliers arabes ont aussi pratiqué les razzias sur le Sud de la France (Midi, Septimanie, Maures, couloir Rhodanien, Alpes, Savoie et même Valais) de bien avant 732 (711 environ) à pratiquement 973. On en fait pas tout un plat.
      L’inversion démographique qui a suivi en Occident a inversé les choses pour amener les Croisades (et les rançons sur les pèlerins de Jérusalem surtout).

    • @Alain

      L’ISIL fait peut-être tout un plat des croisades pour justifier son entreprise, mais j’estime que le musulman moyen n’en a rien à foutre.

      Ce qui préoccupe davantage le musulman moyen d’Iraq ou de Syrie est que sa maison a été détruite par un raid de l’OTAN.

  • Les commentaires sont fermés.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI, et chargé d'études pour Euro Créative. Auteur de Russie : la prochaine surprise stratégique ? (2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour Contrepoints par Loup Viallet, rédacteur en chef.

 

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