Affaire Kerviel : le scoop que vous avez manqué

A-t-on instrumentalisé Kerviel pour dissimuler des pertes sur le marché des subprimes qui commençait à sentir le roussi ?

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Affaire Kerviel : le scoop que vous avez manqué

Publié le 22 octobre 2015
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Par Éric Verhaeghe.

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Agence Société Générale (Crédits Mohamed Yahya, licence Creative Commons)

 

Dans l’affaire Kerviel, tout n’a pas été dit, loin de là. Jusqu’ici, l’accusé n’est pas parvenu à démontrer clairement l’implication de sa hiérarchie dans le naufrage de ses placements hasardeux en 2008, et la version officielle soutient toujours que Daniel Bouton lui-même n’était pas au courant de la petite prise de risque à 50 milliards d’euros sous la signature de l’un de ses affidés. Mais un scoop récent vient de laisser penser qu’il en est vraisemblablement autrement.

Kerviel dans le cartel

Selon un article à lire de Marie-Jeanne Pasquette sur minoritaires.com, la version donnée par Daniel Bouton sur le déroulement des faits entre la découverte des pertes colossales de Kerviel, intervenue officiellement le samedi 19 janvier, et la révélation des pertes le 24 janvier, est très éloignée de la vérité. La journaliste a en effet eu accès à des sources directes qui infirment la version donnée par la banque.

Officiellement, le gouverneur de la Banque de France a donné un délai de quatre jours à Daniel Bouton, le 19 janvier au soir, pour satisfaire à son obligation d’informer les marchés des risques de perte. Ce délai devait permettre à la banque de déboucler ses positions dans les moins mauvaises conditions possibles. En contrepartie, Daniel Bouton s’était engagé à respecter le secret durant cette période de latence.

Selon Marie-Jeanne Pasquette, le secret n’a pas duré longtemps : avant même la fin du week-end, Daniel Bouton avait craché sa pastille à une palanquée de collègues.

« Le soir même du dimanche 20 janvier, le cercle des initiés va en effet s’élargir. Les banquiers prévenus ne peuvent pas faire comme s’ils ne savaient rien. Deux de nos témoins ont partagé immédiatement l’information avec leurs proches collaborateurs, membres du directoire, directeurs financiers ou directeurs des risques. Et il est probable que ces derniers aient, eux aussi, passé quelques coups de fils à leurs équipes pour vérifier l’exposition exacte de leur banque sur les marchés et ses engagements vis à vis de la Société Générale. »

Manifestement, les banques internationales ont donc bénéficié d’un « tuyau » de la part de la Société Générale bien avant le reste du marché.

Kerviel, petit soldat de la banque

On lira avec intérêt les analyses de Gilles Pouzin sur le sujet, qui rappelle que l’audit de la Société Générale s’est intéressé très tardivement aux positions de Jérôme Kerviel. Durant toute l’année 2007, c’est-à-dire l’année précédant le bouillon de la banque, Jérôme Kerviel a dépassé 2.200 fois ses limites d’engagement. Le 7 novembre 2007 :

« Le service de surveillance du marché à terme germano-suisse Eurex (filiale de Deutsch Börse et SWX) avait aussi demandé des explications par courrier à la Société Générale, concernant les positions extravagantes prises par Jérôme Kerviel le mois précédent. Les services de contrôle interne de Daniel Bouton avaient bien reçu et répondu à ce courrier, mais pour enterrer l’affaire et continuer à en faire : la Société générale avait même renfloué les positions de Kerviel sans les couper, en versant plusieurs centaines de millions d’euros à Eurex, pour honorer ses appels de marge. Quelques semaines plus tard, le joueur s’était refait, à la faveur d’un rebond boursier, et on n’en parlait plus.

Fin 2007, les spéculations de Jérôme Kerviel avaient rapporté 1,4 milliard d’euros de profits à la Société Générale. Un gain déraisonnable sur des paris hasardeux dépassant les limites, certes, mais un gain bien réel. »

On connaît la suite : début 2008, le même Kerviel met la banque en danger en prenant des positions qui se terminent par une débâcle. Jusque-là, Kerviel a servi fidèlement son employeur qui ne s’en plaint pas !

Daniel Bouton a-t-il, à cette occasion, instrumentalisé Kerviel pour dissimuler d’autres pertes sur le marché des subprimes qui commençait à sentir le roussi ?

Il appartiendra à l’histoire de lever le voile sur ces secrets.

En attendant, il est évident que certaines banques ont été initiées à un secret qui aurait dû être gardé avant le débouclage total des positions.

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  • je sais pas quoi penser de ce type d’article, c’est vide et ça parle de sources sans montrer le moindre éléments.
    quel intérêt de cet article?

  • Lire sur ce sujet l’article très intéressant que Jean-Luic Mélenchon en a fait quand il expliquait pourquoi il défendait Kerviel. Où on apprend notamment qu’il était très important pour la banque que la perte imputée à un seul employé soit la plus élevée possible pour 2 raisons :
    1. pouvoir toucher de l’État (oui, vous et moi) le tiers de la somme déclarée « perdue »
    2. pouvoir réclamer l’ensemble au « coupable » au titre des dommages et intérêts, ce qui fait passer la somme de la colonne « perte sèche » à la colonne « créances à recouvrer » du bilan comptable
    Donc il semble évident pour quiconque a un minimum de jugeote que la barque a été chargée au maximum quand on bon lampiste a été trouvé.

    • vous avez sans doute raison, mais en fait non !!!!!

      j’ai un minimum de jugeote et j’étais à la SG quand tout est arrivé, je peux vous dire, mais vous allez certainement rester dans vos histoires, que tout ce qui c’est passé est très simple et est juste la faute de Kerviel.

      c’est typiquement le genre de raisonnement et d’article qui m’a fais fuire la presse standard pour lire quotidiennement contrepoint, des pseudo spécialises de tout mais qui le sont de rien, qui parle et romance une histoire.

      l’histoire Kerviel serait vraiment top si en fait il avait fait ça pour gagner de l’argent, et que maintenant il retrouve sur une plage son complice qui lui remet sa part, genre « Ocean 15 », mais on est vraiment loin de ca!!!

      • Si effectivement Kerviel a agi seul et trompé tout le monde on peut quand même se demander quel genre de contrôle existent à la Gègène et comment un type comme lui peut prendre de pareilles positions signées par son supérieur,sans que ca se voit pendant des années et à un tel niveau de risque. La Gègène est soit complice soit incompétente.

        • en fait il a été attrapé plusieurs fois par les équipes de contrôles, et à chaque fois il a présenté des justifications.

          Il faut comprendre plusieurs choses:

          – un opérateur qui contrôle veut passer au contrôle suivant, c’est son travail, donc si il a une justification il passe sa route

          – un opérateur qui contrôle ne pense pas avoir quelqu’un de malhonnête en face de lui, quelqu’un d’étourdi ou qui a pas eu le temps de faire son travaille en temps et en heure, oui.

          – un opérateur qui contrôle ne dira jamais qu’il a rien comprit à un trader et en fait c’est surtout ça le plus gros problème. Un trader avec de l’aplomb et de la technique pour embobiner facilement les équipes de contrôles.

          en ce qui concerne son supérieur direct, il en a eu deux, un qui a démissionné en mars ou avril et un autre Eric Cordel qui devait être formé par le plus ancien du desk D1 (Kerviel) .
          Cordel était ingénieur financier à tokyo avant d’arrivé sur le desk D1, et la vous retrouvez le problème 3 ci dessus.

          Cette histoire n’a vraiment rien de romantique et de machiavélique, en fait cette histoire est vraiment nulle, c’est l’histoire d’un mec complètement con qui a jamais compris ce qu’était son travail et qui c’est enflammé.

          • « Un trader avec de l’aplomb et de la technique pour embobiner facilement les équipes de contrôles. »
            Heu …. En d’autres termes, les équipes de contrôles sont infoutues de faire leur métier. Cette situation a un nom :
            Incompétence.
            Du coup votre répons à Mitch tombe à plat : voulant le contredire, en fait vous le confirmez.
            Et j’ajoute que l’incompétence ne se limite pas aux équipes de contrôles « embobinées » ; elle englobe la RH et le management, parce que ce « mec complètement con qui a jamais compris ce qu’était son travail et qui c’est enflammé » n’est pas un cas d’auto-combustion spontané, c’est un type qui a été recruté, payé, évalué, promu et félicité, alors qu’il n’a quand même pas l’air très net dans sa tête, le garçon.
            Je ne peux pas dire si cette incompétence est fortuite, tolérée ou carrément organisée, mais quand elle atteint une telle ampleur (plusieurs MILLIARDS !!!!) . elle est fautive de la part de l’employeur et il ne peux pas se retrancher derrière le comportement de l’employé aussi mauvais soit-il.
            Personne de sain d’esprit ne laisse la possibilité à un employé seul d’engager l’entreprise à hauteur de plusieurs milliards, et si ça arrive c’est une faute lourde, au mieux.
            Surtout quand on sait, et un banquier le sait, que des fautes de trading coutant 10 à 1000 millions, voire provoquant la faillite de l’établissement, arrivent régulièrement.

            Le contrôleur se moque bien de savoir si le type qu’il contrôle est malhonnête, étourdi ou sur-chargé de boulot. Il n’en a rien à foutre des justifications. Il constate juste que des obligations ont été négligées, des interdits ont été franchi. Comme un flic, il fait son PV, point. Un autre jugera.
            Et en l’occurrence celui qui fait office de juge, le management (Bouton et les autres), a de facto validé le comportement délirant de Kerviel et désavouer ses propres règles de contrôle interne, et devrait se retrouve non pas en « partie civile », mais sur le même banc des accusés que Kerviel (complicité et recel).

            • le niveau de compétence est le même que le votre, ni plus ni moins, c’est pas parce qu’il y a des milliards que cela change quelque chose, vous autorisez bien de façon quotidienne l’état à dépenser sans compter.

              En ce qui concerne le management de l’époque il n’est plus dans la boite depuis cette affaire et ceci quelque mois après l’affaire toutes les personnes ont été démissionné. Maintenant si vous voulez croire au complot très bien, mois je vous dis juste que c’est pas du tout aussi romantique que ça et vraiment bien plus terre à terre.

            • J’ai bien peur que Clopatpat n’ai très largement raison. J’avais réalisé autrefois un dossier d’études sur la comptabilisation des opérations de salle des marchés. C’est en effet un domaine d’une complexité inouïe et ça n’a pas du s’arranger depuis 30 ans. Y a t-il un pilote dans l’avion ? Quelqu’un qui comprenne vraiment ce qui se passe dans une salle des marchés ? Au point de pouvoir affirmer qu’il contrôle la situation ? C’est même sans doute exagéré de parler d’incompétence des contrôleurs. Il faudrait qu’ils soient exceptionnellement compétents pour bien faire leur travail. Mais les personnes suffisamment douées pour ça sont précisément traders … pas contrôleurs.

              • Une seule façon de savoir si le management était juste incompétent (mon hypothèse) ou complice : qu’il devienne responsable à titre personnel du passif éventuel et des pertes.
                C’et la définition même de la RESPoNSABILITE. Et un patron est responsable, sinon qu’il aille à la pêche !

                • Ha ça ! Ca en calmerait plus d’un ! Mais trouver un juge expert en opérations de trading … Si seulement les actionnaires exigeaient des têtes de temps en temps.

                • il faudrait d’abord le faire pour les hommes politiques,

                • Il y a un volume au delà duquel ça ne sert à rien d’avoir des responsables sur leurs deniers personnels. Le contrôle et la responsabilité doivent s’organiser autrement. Non que j’aie la solution miracle, mais il me semble que l’affaire Kerviel démontre que le contrôle s’est juste révélé une perte de temps et d’argent en me permettant pas d’éviter une défaillance majeure. On aimerait savoir si le contrôle a évité d’autres défaillances, si oui lesquelles et pour quel montant, sinon supprimons-le carrément en sa forme actuelle. Mais demander aux gens d’être responsables sur leurs propres deniers n’est pas une manière adéquate de les rendre dignes de confiance.

          • @CloPatPat : je suis d’accord avec vous sur la majorité des points. Par contre, la majorité de ses supérieurs savaient très bien ce qui se passait au niveau des dépassement énormes de limites. C’était d’ailleurs une pratique courante à la SG (certes pas dans de telles proportions et à priori sans fraude système pour ses collègues, là Kerviel est seul responsable).
            Enfin, la majorité des traders D1 externes à la SG savaient pertinemment qui était Kerviel et ce qu’il faisait aussi.

  • L’article est parfaitement fumeux et j’oserais dire « enfumant ». Les prétendus bavardages de Daniel Bouton auprès de ses collaborateurs ou confrères ne modifient strictement rien au fond de l’affaire : près de 5 milliards de pertes.
    Et quand on nous « explique » que ces pertes extériorisées étaient destinées à en dissimuler d’autres, on se moque carrément du monde : j’aimerais beaucoup voir le schéma comptable permettant de compenser des pertes par d’autres pertes. Car si cette manipulation était aussi efficace, on pourrait peut être l’appliquer aussi à Areva. Ou pourquoi pas aux régimes de retraites complémentaires… Chacun trouvera dans sa vie quotidienne des cas d’usage d’un processus aussi miraculeux …
    Quant au point de savoir si les contrôles à la Société Générale (et dans d’autres banques …) étaient suffisants et efficaces, la réponse est connue depuis longtemps et ne change rien au fond de l’affaire : près de 5 milliards de pertes.

  • Li importance des gains réalisés par Kerviel;
    Les témoignages des acteurs qui « Jouaient » , sur les même « positions » que la Soc Gen, n’ont jamais pu laisser le moindre doute .
    Toute la France du domaine de la finance acrobatique qui vends des titres qu’elle n’a pas encore acheté, étaient au courant.
    Sauf le « Bouton »
    Je suggère de presser très fort dessus, jusqu’à ce qu’il parle !

    • Vendre des titres qu’on n’a pas encore acheté ne diffère que très marginalement d’acheter un appartement avec des salaires qu’on n’a pas encore gagnés, et c’est même très anodin par rapport à dilapider des recettes fiscales qu’on ne fera pas rentrer avant au mieux des décennies.

      • En effet, acheter (acte où l’acheteur s’engage à payer avec ses propres deniers ) n’a aucun point commun avec vendre. Surtout si les sommes vendues ou jouées, sont largement virtuelles : au bout du compte, dans la réalité, tout cela fait un manque à gagner bien réel, lui, et c’est rarement le traficoteur qui paye les dégâts. En l’occurrence, ce sont les contribuables français, qui sont pour la grande majorité dans l’incapacité de jouer quelque somme que ce soit en bourse, n’ayant pas assez d’argent réel pour dfaire mieux que surnager.
        En matière de responsabilité, J Kerviel dépassait ses maximum autorisés régulièrement. Certes, mais LE RESPONSABLE PÉNAL n’est autre que son employeur, la semaine. Si elle ne sait pas recruter ses collaborateurs, ne les rend pas efficaces pour les missions qu’elle leur confie et se cache derrière le lampiste, fut il coupable à titre personnel, ça me change rien à la responsabilité pleine et entière de la semaine. Mais au de l’assumer, elle a changé JK à mort, en n’oubliant surtout pas de prendre indûment 5M € dans la poche des contribuables au passage. Cette banque et ses dirigeants sont des escrocs doublés de minables.

  • Curieux cette affaire Kerviel à tiroirs…
    Il s’agit d’une affaire connue dans le grand public par une histoire de perte par la Société Générale de plus de 5 milliards d’Euros découverte au cours d’un certain mois de janvier mais, on ne nous parle jamais d’un gain de plus d’un milliard d’Euros réalisé par le même Kerviel au cours du mois de décembre qui a précédé le fatidique mois de janvier…
    Je suis persuadé que les lecteurs de ce blog vont s’inquiéter de l’utilisation faite de ce milliard d’euros de gain…

  • Je tiens à préciser que l’ensemble des jugements et arrêts (TGI, cours d’appel, de cassation…) de cette affaire sont disponibles sur le site de la Société Générale, c’est un peu indigeste pour des non-financiers mais on comprend clairement l’affaire. Sauf les motifs de Kerviel : si ce n’était pas pour gagner de l’argent c’était juste pour le « goût » du risque?

    http://www.societegenerale.com/fr/content/affaire-kerviel

  • Sacré mec ce Kerviel tout de même !

  • éléments de preuves?
    ou bien kerviel peut prouver ou il ne peut pas…

    banque incompétente? et alors c’est contre la loi?

    le seul qui est clairement impliqué avec son nom sur des petits papiers…kerviel…
    il ne pouvait pas ne pas savoir… vraiment? mais il peut toujours dire qu’il ne savait pas…

    et ça n’engage à rien sur ce qui va se passer…

  • Ceux qui mettent en doute la réalité et l’intérêt des révélations de l’article paru sur minoritaires.com doivent simplement lire l’article. Ce qu’il ne dit pas : que Kerviel n’est pas responsable de la fraude qui a consisté à créer une position ouverte de 50 milliards dans les comptes de la SG. Ce qu’il dit : que Kerviel n’est peut-être pas responsable de la totalité de la perte de 5 milliards qu’on lui impute car Daniel Bouton a menti sur les conditions du débouclage de la position. Il n’a pas gardé le secret tout en s’engageant officiellement à le faire auprès des autorités, le débouclage n’a pas eu lieu là où on l’a dit.
    Tout l’aéropage de la Haute Finance aurait été mis au courant, quatre jours avant l’annonce officiel de la position Kerviel à déboucler. Daniel Bouton lui-même les a tenu au courant de ce qui allait être une grande braderie ( le débouclage des positions). En ont-ils profité pour faire des affaires ( ou se protéger ? ) et ont-ils indirectement creusé la perte. Les conditions obscures du débouclage cachent-elles d’autres opérations de la SG ou encore des délits d’initiés ? Les autorités AMF et Banque de France ont-elle été complices, complaisants ou dupées ?
    Pourquoi ce mensonge est grave ? Parce qu’il jette le doute sur beaucoup d’autres déclarations de la SG concernant Kerviel. Parce qu’on peut se demander si le citoyen contribuable aurait bien dû payer plus de 2 milliards à la banque en lui donnant le droit de déduire la totalité de la perte.
    Le gouvernement a donné un coup de pouce à la SG en bien mauvaise posture à l’époque ? Mais, y-a-t-il eu un rapport secret avec une expertise de cette perte et des mouvements sur les marchés, montrant qu’aucun intervenant initié n’a creusé la perte ? Maintenant que la banque a les poches pleines grâce à ses interventions sur les marchés, doit-elle rembourser ?
    Si des doutes persistent sur la réalité des informations de l’article, la justice n’a pas grand-chose à faire pour s’en assurer. Il suffit d’interroger un tout petit nombre de personnes, dirigeants des grandes banques de l’époque, ils ne sont pas nombreux : Michel Pébereau et Baudouin Prot à la BNP, René Caron et Georges Pauget au Crédit Agricole, Etienne Pflimlin et Michel Lucas au Crédit Mutuel, Charles Milhaud et Philippe Dupont dans le groupe BPCE ou encore Augustin de Romanet à la Caisse des Dépôts.

    • c’est la théorie du complot,

      le problème dans ces histoires c’est que l’on pense que les gens qui sont trempés dedans pensent avec 4 ou 5 coups d’avances, alors qu’en fait ils sont comme nous quand il nous arrive quelque chose de similaire, ils subissent.

      tout est dans la procédure concernant le dé-bouclage, maintenant qu’il y ai pas eu des petits malins en face qui ont fait en sorte que le SX5E décroche un peu plus pour faire des allés retour c’est sans doute certain, que ce soit la faute de Bouton la vous rêvez, il n’a même pas voulu prévenir l’Élysée avant l’annonce officiel (Sarko lui en a voulu à mort).

      • Vous n’arrêtez pas d’évoquer « la théorie du complot ». Mais alors, le complot contre qui et au profit de qui ?

        • Ben non justement, je dis qu’il y a rien, c’est vous qui parlez de manigance, je vous dis que l’histoire est juste super nulle.

    • « Tout l’aéropage de la Haute Finance aurait été mis au courant »

      Ben voyons. Bouton voyant la catastrophe arriver aurait informe tous ses concurrents pour que la fessee soit encore plus forte. Ce n’est tellement pas credible que l’utilisation du conditionnel en est ridicule…

      A ma connaissance, Bouton a organise une augmentation de capital annoncee au marche (garantie par JPMorgan si je me souviens bien) en meme temps que la perte, donc oui, il y avait quelques personnes pour savoir que la maison brulait mais de la a en faire un « mensonge » de Bouton qui a au contraire limite au maximum le risque de fuite, il faut beaucoup d’imagination.

  • VERITIX,
    Vous avez bien posé le problème.
    Un problème lié au dysfonctionnement du système bancaire français qui fait que les dépôts des usagers servent à nos grands banquiers de réaliser des supers profits au moyen d’opérations spéculatives qui présentent peu de risques puisque, au final, les pertes sont mutualisées avec le Ministère des Fiances et, les profits, eux sont par contre, privatisés au profit de chaque banque aventureuse.
    Il ne faut pas contester cet état de fait car, certains seraient prêts à dénoncer « la théorie du complot ».
    Au fond il faut se dire que tout est normal dans une France régie par des postures d’abus de droits et d’abus de prérogatives. Une France ou personne n’est en état de demander des comptes…

    • La c’est du lourd… Vous savez quel est le metier d’un banquier? Que voulez-vous qu’il fasse de vos depots si ce n’est de tenir un actif en face?
      Kerviel etait tout aussi debile que vous et pensait qu’il fallait faire des operations speculatives pour realiser de super profits. Le probleme c’est que ca peut generer autant de super pertes parce que, jusqu’a preuve du contraire, l’avenir est incertain…
      Le metier de la banque, c’est de maitriser son risque : certaines positions peuvent paraitre speculatives mais si elles sont couvertes par une autre operation, le risque est neutralise…

  • Le truc le plus intéressant c’est qu’il semble bien que la position (qui était bel et bien fautive et issue de « malversations », mensonges répétés etc du sieur Kerviel) était gagnante quand elle a été détectée, signalée et officiellement rendue impossible à ignorer part les boss de la SG. Et pas gagnante d’un peu…
    C’est le débouchage, qui a transformé un gain de près d’un milliard en paume de près de cinq milliards qui me pose problème… Certes avec un tel montant le market impact allait jouer. Mais à ce point ? Ça m’a toujours plus que surpris. Si la direction à parlé à d’autres banques ça expliquerait les choses. Mais pourquoi faire ça ? C’est stupide à un point qui va bien au-delà de l’incompétence…

    Bref Kerviel est coupable. Mais pas de ce dont la plupart des médias ont parlé, la grosse perte. Il a pris des risques « illicites », il a menti, grugé pour cela (permettant d’afficher des performances factices) mais il n’a pas « fait perdre près de cinq milliards à la SG »…

    La question c’est de savoir qui est vraiment responsable de la perte, pourquoi le contrôle du risque a été si mauvais, et si l information de cet article se confirme, pourquoi Bouton a joué « contre son camp » en parlant avant que les positions fautives aient été régularisées

    • Frantz,
      L’information que vous livrez est de la plus haute importance.
      Je pense qu’en étudiant le niveau des vases communiquant on devrait savoir quels sont, au final, les bénéficiaires des « pertes » de la banque.

    • Il faut arrêté de dire n’importe quoi, il a réalisé un gain sur l’année précédant, et il s’est mis long SX5E sur les deux semaines avant la découverte, maintenant regardé un graphe du cours du SX5E ou il a acheté et le cours maintenant on est même pas revenu à ce niveau. Il faut vraiment arrêté de dire des conneries et de vivre de vos fantasme, la justice est passé pour info

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