C’est l’automne, préparons le printemps libéral !

L’automne qui début demain va solliciter votre patience, mais aussi votre engagement. L’été nous a coupé de la réalité, la voici à nouveau.

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Feuilles d'automne (Crédits : Liz West, licence CC-BY 2.0), via Flickr.

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C’est l’automne, préparons le printemps libéral !

Publié le 22 septembre 2015
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Par Jacques Garello.

Un article de l’Aleps.

Feuilles d'automne (Crédits : Liz West, licence CC-BY 2.0), via Flickr.
Feuilles d’automne (Crédits : Liz West, licence CC-BY 2.0), via Flickr.

Je suis très heureux de vous retrouver après ces semaines d’été et, je l’espère, en pleine forme, avec une détermination et une énergie renouvelées. Vous en aurez bien besoin, car l’automne qui a débuté il y a deux jours va solliciter votre patience, mais aussi votre engagement. L’été nous a coupé de la réalité, la voici à nouveau.

Sans doute les rentrées scolaires et universitaires retiennent-elle l’attention en ce mois de septembre. Elles apportent leur cortège de conflits, d’improvisations, de mécontentements, comme d’habitude – un peu plus grâce à Madame Vallaud Belkacem. La rentrée économique n’est pas réjouissante, en dépit d’une propagande éhontée pour nous persuader que tout s’arrange. Mais la rentrée politique est également très chargée. Après leurs brillantes universités d’été les cancres rentrent en classe, il va falloir revenir à leurs erreurs, leurs présomptions et leurs discours. Et le programme est chargé !

Un programme mondial avec entre autres les problèmes du terrorisme, de l’islamisme, de l’immigration, de la stagnation. Mais aussi un beau programme national, avec au moins quatre pôles majeurs : le vote du budget 2016, l’éclatement de la majorité, les élections régionales, la COP 21. Je vous laisse allonger la liste !

Le budget 2016 ne marquera pas la fin de la crise de nos finances publiques. Comme toujours, on va lui donner une apparence présentable : une hypothèse de croissance entre 1,5 et 2%, un oubli de certaines dépenses (la charge de la dette publique peut augmenter, la réorganisation territoriale peut coûter, le financement de la protection sociale peut amener l’État à aider la Sécurité sociale, etc.), une vaine promesse de réduction du nombre de fonctionnaires, un autre mensonge sur les baisses d’impôts. Trop d’impôts parce que trop de dépenses publiques, trop de dépenses publiques parce que trop d’État. On n’échappera pas à cet enchaînement fatal tant que l’on ne cantonnera pas l’État dans un domaine « régalien » strictement défini.

Ces jours-ci, la préparation et la présentation du budget seront compliquées par l’éclatement de la majorité parlementaire. On retrouve quelques années plus tard la même question : les socialistes et les communistes peuvent-ils cohabiter longtemps ? Par communistes j’entends non seulement les membres et les élus de l’étique Parti Communiste Français (l’un des rares au monde à se référer explicitement à la tradition de Lénine et Staline), mais aussi et surtout cette gauche extrême qui espère reconstituer une internationale européenne et refuse l’embourgeoisement de ceux qui osent parler de « socialisme libéral ». Les Verts ont sombré dans l’action directe, ils ne rêvent que révolution prolétarienne, de sorte que Vincent Placé et François de Rugy, naguère leaders incontestés, démissionnent du parti. Mélenchon et Varoufakis sont main dans la main et travaillent à une coalition européenne. Progressivement Hollande et surtout Valls passent pour des traîtres complices de la droite. Si cet éclatement de la gauche est une bonne chose dans une pure perspective électorale, elle est un danger parce que de vieilles idées que l’on croyait oubliées depuis 1991 reviennent en force. Le Front de Gauche et ses alliés grecs nous ramènent à la belle époque de la planification, de l’anti-capitalisme, de l’anti-américanisme et maintenant de l’anti-germanisme. Cette nostalgie atteint le Front National lui-même, c’est la vraie cause de l’élimination du grand-père (qui paie aussi le prix de son incontinence verbale). Ce « gauchissement » m’inquiète aussi parce qu’il indique que, dans cette période de crise, nombre de Français ne voient d’alternative que du côté de la gauche et des dinosaures alors qu’ils n’ont aucun attrait pour l’innovation et l’alternative libérale.

De ce point de vue, les élections régionales constitueront un test significatif. Les divisions de la gauche, l’inflexion du Front National, les luttes intestines à droite et au centre, peuvent réserver des surprises. Nous aurons l’occasion d’en reparler. En revanche, il n’y aura aucune surprise à constater les dégâts et les aberrations du redécoupage ahurissant des régions. De belles empoignades nous attendent. Mais comment organiser une décentralisation dans un pays jacobin ?

Cependant, je crois (et je déplore) que toutes ces incohérences, qui concernent les finances publiques, la renaissance du communisme, les élections régionales, seront noyées dans le beau tintamarre de la COP 21. Voilà l’unité nationale reconstituée : tout le monde contre le réchauffement de la planète ; tout le monde pour le développement durable ; tout le monde fier de voir le monde entier présent à Paris, et la France retrouver son rang de première puissance mondiale – au moins dans le domaine de l’environnement. La pensée unique sera écologique ou ne sera pas. L’écologie efface le discrédit de la classe politique, elle confirme sa victoire sur l’économie qui détruit la planète. Cet été, j’ai lu et analysé avec rigueur et sincérité l’Encyclique Laudato Si dont je vous avais déjà entretenu sommairement ; je pense publier un ouvrage sur le sujet. Mais je suis persuadé que le Pape François ne sera entendu que pour la sévère (et souvent injuste) critique de la société marchande, et l’on en oubliera volontiers son message essentiel : seule une conversion à la morale, à l’honnêteté, à la vie, à la spiritualité peut guider l’homme dans sa mission de gérer « la maison commune ».

J’en viens ainsi à la conclusion de ce tour d’horizon sur l’automne 2015 : il faut changer de registre, et revenir aux fondamentaux d’une société de libertés. Les fondamentaux politiques, avec un pouvoir politique limité, un état de droit sans faille ; les fondamentaux économiques, avec le libre échange et la libre entreprise ; les fondamentaux éthiques, avec le retour à la confiance, au respect des autres, à la « civilisation de l’amour ». Ce programme devrait être diffusé, il devrait enflammer les jeunes en recherche de repères, il devrait réveiller ceux qui ont sombré dans la résignation ou la renonciation. Il devrait nous libérer des ennemis de l’humanité. Sachons nous-mêmes mobiliser les hommes de foi, d’espérance et de charité.

Le père a-t-il encore quelque utilité, quelque place, quelque considération dans la société postmoderne ? Est-il encore géniteur, chef de famille, patron ? On peut en douter. Est-ce un bien, est-ce un mal ? On peut en débattre.

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  • Combien cet appel à raison peut il raisonner, dans une France où les poncifs socialistes sont si fortement ancrés : anticléricalisme (qui s’étend maintenant du catholicisme à l’islam) – idolâtrie de la valeur travail – lutte des classes omniprésente – arrogance nationaliste – mythe de la démocratie – fascination pour la politique politicienne omniprésente …

    Qui a vu le message moral dans Laudate Si ? Qui regarde les élections future autrement que comme un grand cirque ? Qui a encore espoir que la situation puise changer autrement que dans l’autodestruction révolutionnaire ?

    Peut être que vous avez raison : que les 80% de Français qui ne votent pas ou qui votent contre ont finalement quelque chose à dire et que oui il est possible de les sortir de leurs peurs savamment entretenues.

    Le voyage sera long !

    • Si j’étais taquin je dirais qu’il ne peut y avoir d’anticléricalisme envers l’islam puisqu’il ne possède pas de clergé (bon d’accord dans le chiisme c’est différent…). Mais je vois ce que vous voulez dire.

  • l’automne, c’est demain ! 🙂

  • Si les libéraux commencent par claironner qu’ il faut ouvrir grande les frontières et laisser rentrer qui en a envie , je crains que le combat soit perdu d’avance.

    • Aucun parti politique au monde n’a remporté des elections uniquement sur la liberté, d’entreprendre, la libre concurrence,l’Etat regalien, et les droit naturels. Faudrait se demander d’abord pourquoi les partis libéraux ont toujours à de rares exceptions fait l’appoint des gouvernements de coalition. Le libéralisme est d’abord une philosophie elle doit donc nécessairement prendre compte de la réalité politique et sociale, un parti peut se revendiquer comme libéral mais son programme ne correspond jamais à une transposition de la philosophie libérale. Les gens sont libéraux-progressistes ou libéraux-démocrates, libéraux-radicaux, libéraux-conservateur. Un parti libéral au sens premier du terme le serait autant sur le plan sociétal qu’économique. Hors les electeurs sont tres minoritairement libéraux dans les deux cas. La liberté d’entreprendre, la propriété privé et la libre concurrence sont uniquement des bases. apres tout est de savoir comment faire adhérer l’auto-entrepreneur, l’indépendant, le salarié, le cadre et l’ouvrier à un programme libéral, et puis la pedagogie surtout, ca manque cruellement.

      • Oui, ce que vous dites est vrai. On prend des libéraux dans un gouvernement non pas pour qu’ils répandent leurs idées mais pour qu’ils remettent de l’ordre, à commencer par les finances. Comme ils sont en coalition, leur action est limitée.

      • C’est toute l’ambiguïté : les libéraux sont pour la diminution de l’Etat, donc clairement un parti politique libéral est un contresens : un parti politique est fait pour faire de la politique, alors que la philosophie libérale est de diminuer la politique.

    • Tout comme s’ils claironnent qu’il faut supprimer les politiques égalitaires, libéraliser la sécu, déréglementer l’économie, etc, etc.

  • Rassurez-vous pour le père ! Quand toute la politique se résume à l’investiture de figures individuelles, que toute la culture se déploie en icônes sacralisées, que toute l’économie se fonde sur la centralisation du capital, l’héritage monarchique des structures pyramidales qui préfère à la construction démocratique ( le fameux nivellement par le bas ! ) l’égide rassurante d’un papa de substitution ne va vaciller devant quelques actionnaires, quelques divorces ou quelques adoptions !
    Vous êtes touchant de craintives pleurnicheries, mais relevez donc la tête : la politique n’existe plus, l’économie est devenue une discipline mathématique et le marché réglera tout au mieux ! Que voulez-vous que les gens aillent plus loin que leur indignation dominicale pour les ours polaires puisqu’ils n’abandonneront de toute façon jamais leur voiture avant de voir réellement un ours blanc frapper à leur porte ? Ce qui n’arrivera jamais vu que, ainsi que vous nous le confirmez, l’écologie n’est pas un problème. Pourquoi voudriez-vous que les gens tempêtent pour que l’entreprise deviennent une structure démocratique alors qu’il est évident que la forme libérale, guidée par ses audacieux capitaines éclairés, leur apporte chaque jour épanouissement, richesse et cohésion sociale ?
    On croirait entendre l’oligarchie russe de 1905 ! Rassurez-vous, si votre système est bon pourquoi irait-on voter communiste ? L’avenir est radieux au contraire…

    • « On croirait entendre l’oligarchie russe de 1905 ! »

      Comme par exemple ?

      « Rassurez-vous, si votre système est bon pourquoi irait-on voter communiste ? »

      La bêtise est infinie…

  • Le Pape, dont l’auteur se gargarise, est-il libéral ?

    On peut en douter lorsqu’on entend en filigrane sa critique du capitalisme.

    Ne prone-t-il pas plutôt une forme d’altermondialisme social et écologique, à mille lieues du libéralisme (et pas seulement du libéralisme sauvage) et de son cortège de conséquences néfastes pour l’Humanité ?

    Chacun voit probablement midi à sa porte !
    Et l’auteur ne fait pas exception en amalgamant je cite :
    il faut changer de registre, et revenir aux fondamentaux d’une société de libertés. Les fondamentaux politiques, avec un pouvoir politique limité, un état de droit sans faille ; les fondamentaux économiques, avec le libre échange et la libre entreprise ; les fondamentaux éthiques, avec le retour à la confiance, au respect des autres, à la « civilisation de l’amour ».

    Que de fondamentaux (pour le moins flous au demeurant) qui n’ont pas fait la preuve de leur pertinence au cours de l’Histoire…

    Fussent-elles libérales, les hirondelles ne feront pas le printemps.

    • « Que de fondamentaux (pour le moins flous au demeurant) qui n’ont pas fait la preuve de leur pertinence au cours de l’Histoire… »

      Comme par exemple ?

      • Les fondamentaux n’offrent que peu de pertinence quand ceux qui sont censés les mettre en œuvre les détournent…
        Pour le dire autrement ces fondamentaux aident-ils nos décideurs (politiques, économiques, entrepreneuriaux…) à prendre des décisions plus juste ? A anticiper ? J’en doute sérieusement.
        Cela n’invalide pas les fondamentaux, mais relativisons leur portée.
        Faut-il des exemples ?

        Quid des fondamentaux économiques lorsqu’on légitime l’obsolescence programmée de nombreux produits ? Faire du consommateur l’otage de telles pratiques aide-t-il à faire mieux vivre la planète ?
        Au nom de la croissance, du développement économique, de la liberté d’entreprendre d’aucuns font fi des fondamentaux qu’ils revendiquent pour les autres, curieux paradoxe.

        Quid du libre échange orchestré à travers une concurrence effrénée, voire déloyale ?

        Les fondamentaux économiques ont-ils aidé les experts-analystes-économistes de tous poils qui nous prédisaient (en 2009) un prix du baril de pétrole à 200 $ d’ici peu alors qu’il plafonne aujourd’hui à moins de 50 $

        Avant d’en revenir aux fondamentaux comme ultime remède aux maux de la planète, accordons-nous sur le fait que le maillon faible de la chaîne de prise de décision est in fine l’Homme, et ses petits accommodements avec ce qu’il a parfois de plus cher.

  • …. »Les hirondelles ne feront pas le printemps ».
    Le songe libéral est cantonné en France à une frange entrepreneuriale limitée en nombre, en influence et donc, incapable de peser suffisamment et durablement pour modifier le cours de la politique de notre pays.
    Le développement ou, tout simplement, la sauvegarde de notre potentiel productif, me semble obéré par les dépenses de l’étatisme français que nos gouvernants sont dans l’incapacité de limiter.
    Nous assistons actuellement à la fuite, sans précédent, des entrepreneurs et des personnes à haut potentiel.
    L’importance des prélèvements fiscaux et sociaux sur les entreprises est difficilement compatible avec l’économie de marché en vigueur dans l’espace européen. De ce fait, nos entreprises, de moins en moins compétitives, sont bien souvent en état de survie quant elles n’en sont pas au niveau proche de la cessation des paiements.

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