Tabac : le vrai débat derrière la fumée

La santé : un prétexte des politiciens pour régenter tous les aspects de la vie des gens ?

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fumée de cigarette-_P_ nos belmont(CC BY-NC-ND 2.0)

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Tabac : le vrai débat derrière la fumée

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 20 septembre 2015
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Par Michel Kelly-Gagnon, depuis Montréal, Québec.

fumée de cigarette-_P_ nos belmont(CC BY-NC-ND 2.0)
fumée de cigarette-_P_ nos belmont(CC BY-NC-ND 2.0)

Alors que se déroulent les consultations publiques sur le projet de loi 44 visant à renforcer la lutte contre le tabac, divers groupes manifestent leur mécontentement. Il y a, notamment, les tenanciers de bars qui le trouvent trop sévère, alors que d’autres, à l’inverse, invitent le gouvernement à imposer des mesures encore plus restrictives.

Le projet de loi se penche sur plusieurs aspects de la consommation de tabac, mais ne visait pas, jusqu’ici, la question de l’emballage neutre. Cependant, la ministre déléguée à la Santé publique a récemment affirmé qu’elle étudiera la possibilité de forcer les cigarettiers à utiliser un « emballage neutre et standardisé » pour la vente des produits du tabac. Une telle loi sur l’emballage neutre a été adoptée en Australie en 2013.

L’emballage neutre s’attaque aux droits élémentaires d’une entreprise et de ses actionnaires, comme la propriété intellectuelle. En effet, les marques et la publicité sont des éléments fondamentaux d’un marché concurrentiel. Or, ce type de réglementation vise à standardiser la forme ou la couleur des paquets de cigarettes et les mises en garde qui y figurent, et prive donc les propriétaires de marques de leur propriété intellectuelle, et ce, sans par ailleurs offrir de compensation.

Cette mesure est-elle au moins efficace ? En Australie, selon certains, l’emballage neutre aurait contribué à faire diminuer de quelque 12 % la consommation de tabac de décembre 2013 à décembre 2014.

Mais d’autres données suggèrent le contraire. En observant les importations de cigarettes, on note qu’au cours des 12 premiers mois suivant la mise en place de la politique d’emballage neutre, les volumes ont plutôt augmenté au pays. Ce qui suggère que la consommation de tabac n’aurait pas diminué suite à l’introduction de l’emballage neutre, mais augmenté.

Le débat est ailleurs

Pour moi, le débat est ailleurs. Je pense que les deux groupes ont tort ou, plutôt, qu’ils passent à côté de l’essentiel dans cette guerre de chiffres au fond assez technique, et à l’égard de laquelle je n’ai pas d’opinion forte dans un sens ou dans l’autre. Je n’ai personnellement aucune idée si la consommation de tabac en Australie diminue de 3 % ou 12 %, ou augmente de 0,5 %, ou fait du surplace.

Voici, pour moi, la question importante que l’on évacue ici : acceptons-nous que des adultes, en toute connaissance de cause, puissent faire des choix, y compris des choix qui sont mauvais pour leur santé ? Les humains, au cours de leur vie, font un ensemble de choix et adoptent des comportements plus ou moins risqués – incluant de faire des sauts en benji ou en parachute, ou encore d’avoir des relations sexuelles multiples non protégées, ou bien de manger trop gras ou trop sucré. Et ils sont responsables de ces choix. Pour le meilleur ou pour le pire.

Bon, peut-être qu’en 1950 ou en 1960, il y avait encore des gens qui ignoraient que le tabac était néfaste pour la santé. Mais, en 2015, absolument personne ne peut prétendre ignorer cette information.

D’ailleurs, je me réjouis de voir qu’une partie de la classe politique s’oppose également, sur la base de la liberté individuelle, à ce qu’on impose toute une série de nouveaux règlements sur la consommation de tabac, comme le rapportait il y a quelques mois l’excellent journaliste Denis Lessard.

Ces députés ont raison. Car le vrai débat, il est là. Au-delà de la guerre des statistiques, les principes de liberté et de responsabilisation doivent revenir au cœur des discussions entourant la consommation de tabac, ou de tout autre produit ou service jugé « nocif » pour la santé.

Rappelons que Mao avait rendu obligatoire pour les employés des entreprises d’État de faire de l’exercice chaque jour. C’était probablement bon pour leur santé. Enfin, on peut le supposer. Mais est-ce bien le genre de société dans laquelle nous voulons vivre ? Pas besoin d’être un libertarien radical pour commencer à se poser de sérieuses questions sur la tendance de certains groupes militants, et des politiciens qui les suivent, à vouloir régenter tous les aspects de la vie des gens, sous prétexte de protéger leur santé.

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  • c’est le marché du bien être. Le bien être se monnaie avec les politiques du moment.

  • il n’y pas d’autorité sans contraintes et l’état veille a rester l’état et donc s’occupe a nous inventer des trucs et des machins comme , vous roulez trop vite , vous polluez , vous ne faites pas attention a votre santé, et même , vous travaillez trop !
    l’état est une entreprise presque comme les autres mais qui n’a rien a vendre , donc, elle doit s’imposer par la force et la contrainte

  • Je trouve ça bien, en tant que non fumeur, de pouvoir aller dans des parcs ou restaurants sans avoir à respirer cette fumée nauséabonde, si ces gens ont le droit de fumer chez eux j’ai aussi le droit de pouvoir sortir sans me faire détruire la santé.

    • c’est une liberté.

      • En effet, ils sont libres de fumer chez eux, dans leur propriété privée, mais ils ne sont pas autorisés à agresser les autres, hors cette fumée est une agression sanitaire, un poison rejeté dans l’air que l’on respire, et c’est ma liberté de pouvoir me déplacer sans avoir à la respirer.

      • Même si c’était le cas (et j’en doute fortement, ils disent que ce n’est pas clair, mais pas qu’il n’y a pas de lien) cela n’empêche pas le fait que ça pue, que cela fait tousser, que cette mauvaise odeur vous imprègne vous et vos vêtements. Les non fumeurs ont le droit de pouvoir se balader dans les lieux publics sans avoir à subir cette horreur. Les fumeurs doivent pouvoir fumer chez eux, mais on ne peut pas autoriser une minorité de personnes (les fumeurs dont le nombre diminue d’année en année dans le monde développé) prendre possession de la rue, jeter leurs mégots par terre et donc salir, et par conséquent repousser des gens qui ne veulent pas subir ça ou en protéger leurs enfants. En tant que fumeur je revendique ma liberté de déplacement : un fumeur qui ne fume que chez lui peut encore se déplacer où il veut, un non fumeur qui ne veut pas subir cela se voit obliger de ne plus aller dans certains lieux même s’il adorerait le faire. Bref il s’agit de protéger la liberté de la majorité montante non fumeuse.

        Cessez d’agir comme si c’était la liberté du fumeur qui était menacée, elle ne l’est pas, il est toujours autorisé à fumer, on lui demande juste de ne pas agresser les autres, une demande légitime dans une société civilisée.

        • D’accord avec vous. Fixer des limites entre un choix et son non-choix, en garantissant la liberté d’expression et en rappelant le principe de « responsabilité ». C’est ça que les politiques devraient avoir en tête à chaque fois qu’ils font une « loi ». Qu’en terre de liberté, tout est une histoire de choix, et qu’il faut garantir la liberté de pouvoir choisir ou refuser. Car si je choisis de fumer et si je choisis de ne pas fumer, on voit bien que l’intersection de ces choix dans l’espace public n’est pas vide. Les politiques devraient gérer ces intersection et seulement ça. Or ce n’est pas ce qu’on constate : ils s’immiscent dans les choix.

          A priori le tabac devrait être en vente libre (pas uniquement chez les buralistes). Plutôt que le paquet neutre, que l’Etat garantissent la liberté des anti-tabac à informer sur le pourquoi il faut faire le choix de ne pas fumer (avec de bonnes vidéos d’abalation de poumons goudronnés s’ils veulent). A l’heure d’internet, la mission de l’Etat n’est plus d’éduquer les adultes, car désormais n’importe qui peut trouver l’information. Ca n’était peut-être pas vrai il y a 30 ans, mais il faut désormais prendre en compte l’ouverture inédite de l’information que permet la technologie. Du coup, il faut aussi que l’Etat assure la liberté de circulation de l’information … et assure l’éducation scolaire à savoir gérer l’information … mais c’est un autre problème.

          Les adultes sont assez « grands » pour se prendre en main. Ils ne pourront pas dire « on ne savait pas ». La liberté n’est-elle pas de pouvoir faire des choix en toute connaissance. Car la vie est risquée … Qui peut prétendre ne pas avoir aussi connu des fumeurs qui ne sont pas morts de la cigarette ?

          Le prochain problème similaire au tabac est « le bruit », qui est un fléau bien « silencieux » chez les politiques … les prochains qui traiteront ouvertement de la question seront les prochains élus, car l’intersection entre le bruit consenti et le bruit subi est potentiellement infinie, bien plus grande que celle liée au tabac.

        • « Les non fumeurs ont le droit de pouvoir se balader dans les lieux publics sans avoir à subir cette horreur. »

          Non. Pas plus qu’on a le droit de se balader dans des lieux publics sans gens qui puent. Par définition, un lieu public c’est un lieu ou on doit subir tout les désagréments causés par les autres.

          Pour ce qui est des lieux privés (restaurants, bars, transports en commun), le propriétaire peut très bien accepter, refuser ou séparer des autres clients les fumeurs et les gens qui puent.

          • Je m’oppose autant aux gens qui puent dans la rue, c’est un vrai manque de savoir-vivre, et un manque total d’estime de soi.

            • « Je m’oppose autant aux gens qui puent dans la rue, c’est un vrai manque de savoir-vivre, et un manque total d’estime de soi. »

              Bien évidemment. Je voulais juste vous faire remarquer que dans un lieu publique, quelque-soit immondicité d’un comportement, vous êtes bien obligé de le supporter tant que l’on vous agresse pas. D’où l’idée d’avoir un maximum de lieux privé pour que les propriétaires puisent y ériger des règles de bienséance (intelligentes ou pas, suivant les points de vue), et évidemment supporter le cout de ces règles.

          • Jusqu’à preuve du contraire, les « gens qui puent » ne sont pas cancérogènes.

            • – Moi je préfère la fumée cancérigène à l’odeur des gens qui puent. Pourquoi ma requête serait moins légitime ?

              – Pourquoi il existerait un droit à ne pas être exposé à des substances cancérigènes (fumée, barbecue, lumière du soleil…) ?

              • Difficile de mettre honnêtement sur le même plan ce qui est de l’ordre du désagrément et ce qui relève du préjudice sanitaire.

                Difficile de se demander honnêtement pourquoi il existerait un droit à ne pas se faire empoisonner dans l’espace publique.

                Difficile enfin de comparer honnêtement des facteurs de risque aux conséquences sanitaires inégales et des facteurs de risques évitables avec des facteurs de risque inévitables…

                • « Difficile de mettre honnêtement sur le même plan ce qui est de l’ordre du désagrément et ce qui relève du préjudice sanitaire. »

                  La vie en société ça inclus de supporter les désagréments (fussent ils des « préjudices sanitaires ») causés par les autres dans une limite raisonnable. Je ne vois pas pourquoi ce qui est autorisé ou pas devrait être uniquement basé sur des considérations sanitaires. Il y a un nombre infini de moyen d’importuner les autres individus sans nuire à leur santé. De la même façon, la plupart des préjudices sanitaires qui semblent vous préoccuper son tout à fait bénins.

                  « Difficile de se demander honnêtement pourquoi il existerait un droit à ne pas se faire empoisonner dans l’espace publique. »

                  En effet j’ai toujours pas compris. Peut être que cela vous semble évident à vous mais pas à moi. Du moment que cet empoisonnement est bien moins grave que les restrictions de libertés qu’il conviendrais de mettre en place pour l’éviter. Pourquoi pas interdire aussi les barbecues, la musique, les voitures, les ondes… ?

                  « Difficile enfin de comparer honnêtement des facteurs de risque aux conséquences sanitaires inégales »

                  Les conséquences sanitaires varient pour chaque individus, difficile de les classer aussi facilement. Enfin, avec votre logique, si des restrictions de libertés ne pourraient sauver qu’une seule vie (en admettant que l’on puisse prouver que sans ces restrictions la personne sauvé serait morte plus tard) on devrait le faire non ?

                  « de risques évitables avec des facteurs de risque inévitables… »

                  Alors qu’il y aura toujours quelqu’un qui souhaite fumer dans la rue le soleil lui n’est pas présent 24/24. Il serait donc infiniment plus simple d’éviter le soleil sans nuire à la liberté de personne : autoriser tout les commerces à ouvrir la nuit.

                  Bref, vous vous trompez de combat, vous devriez vous battre contre le cancer de la peau.

                  • « Pourquoi pas interdire aussi les barbecues, la musique, les voitures, les ondes… ? »
                    Ben en fait le tapage (diurne et nocturne) est interdit. La circulation des voitures quand elle devient problématique (grandes villes polluées) est légiférée. Les ondes ne sont pas scientifiquement encore délétères. Il n’y a rien sur les barbecue, mais il est probable que si les barbecuomanes se mettaient à fumer 15 à 20 barbecues par jour, ça poserait un problème.

                    « Les conséquences sanitaires varient pour chaque individus, difficile de les classer aussi facilement. »
                    Non c’est plutôt facile. L’épidémiologie nous indique assez facilement le nbre de morts annuels liés à pas mal de facteurs.

                    « Bref, vous vous trompez de combat, vous devriez vous battre contre le cancer de la peau. »
                    Bof. En France le tabac tue 80.000 pers/ an. Il y a 1600 mélanomes/an.
                    Et c’est pas facile d’empêcher le soleil de se lever.

                    Ceci dit je pense que c’est vous qui vous trompez de combat: je suis convaincu que la plupart des gens sont maintenant très satisfaits de l’interdiction de fumer dans les lieux publiques, et faire marche arrière à ce sujet ferait un sérieux tollé…

                    • J’ai arrêté de fumer il y a plus d’un an. J’en suis très content et la fumée m’importune. Toutefois je suis pour la liberté. J’ai appris que si tout le monde veut ajouter sa « petite restriction de liberté pas grave » on arriverait rapidement la servitude.

                      J’ai aussi peur que pour vous lieu public ne correspond pas à « lieux intérieurs appartenant à l’état » mais à « tous les lieux, quelque-soit leur propriétaire, qui ne servent pas de logement et ou les gens se retrouvent ».
                      Un bar, une boite de nuit, un restaurent ne sont pas des lieux publiques.

                      Avant que vous me le demandiez, oui voir des fumeurs était difficile quand j’ai arrêté de fumer. Toutefois c’est un bon exercice pour tester sa volonté et je n’ai pas à dérangé les gens qui fument car cela m’importune, même quand je ne peut pas aller ailleurs (file d’attente extérieure par exemple).

                      La liberté, c’est aussi prendre sur soit parfois.

                    • « En France le tabac tue 80.000 pers/ an »

                      oui enfin ca c’est pas les morts de tabagisme passif.

                      Comment on determine le nombre de morts du au tabagisme passif? on demande au gens qui ont un cancer du poumon si quelqu’un fume dans leur entourage?

          • « … Par définition, un lieu public c’est un lieu ou on doit subir tout les désagréments causés par les autres. »

            Si je prend l’exemple (que l’on peut contrer) des accros du téléphone portable qui passent leurs temps à téléphoner, cela cause un désagrément. Or, je peux me protéger de celui-ci avec un brouilleur, désormais ce seront les accros du téléphone qui subiront un désagrément car ils ne capteront plus de réseaux. Je serais aussi dans mon droit.

            • Pourquoi pas, je sais pas, je souhaitais mettre en lumière trois problèmes:

              – On est tous dérangé par certaines comportements que d’autres vont trouver totalement acceptables.

              – Tout le monde paye des impôts pour entretenir le domaine publique, donc tout le monde veut pouvoir l’utiliser comme bon lui semble.

              – Pour la même raison tout le monde veut pouvoir édicter ses règles concernant l’usage du domaine publique.

              Bref, un dilemme insoluble.

              • La liberté des uns commence là…
                Ça vous dit vraiment rien ?

                • « La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. »

                  C’est tout à fair vrais mais ça n’aide absolument pas à départager des cas précis, justement car cette phrase ne définit pas ou commence la liberté des autres.

        • Céder à la pression de groupe pour tomber dans la dépendance, tu parles d’une liberté! Ce ne sont pas quelques millions de fumeurs qui tentent d’arrêter qui vont venir te brandir la notion de liberté, mais plutôt les quelques-uns, archi-minoritaires, qui sont encore dans le déni.

      • c’est le marché du cancer, le comportement de chacun intéresse l’OMS et bien entendu le commerce de détail des produits pharmaceutiques. Soumettez vous à l’ordre politique de la santé, c’est l’ordre mondial.

      • Pas top pour les verres de contact. Les yeux vous brûlent le lendemain matin.

        Sans compter les allergiques. Oui cela existe.

    • « j’ai aussi le droit de pouvoir sortir sans me faire détruire la santé »

      heu , c’est prendre des risques de sortir même sans fumée , la malbouffe , les arbres qui tombent , les bus fous…..

      • Rien à voir, circulez !

      • C’est surtout que celui qui dit ça justifie la stricte interdiction de tout véhicule à moteur à combustion, de toute industrie, de l’agriculture mécanisée, de la pèche.

        Les interdictions en tout genre sont toujours réclamées par des lobbys de bien-pensants, d’angoissés ou de bobos et mises en place par des gouvernements fantoches pour augmenter les impôts, satisfaire un électorat bruyant ou carrément imposer son pouvoir via une mise sous coupe réglée de la société.

    • @Sweeping Wave: Pourriez vous envisager que certains restaurants puissent faire le choix d’accepter qu’on fume chez eux si c’est clairement précisé avant? Pourquoi la décision faire d’un resto un endroit fumeur ou non fumeur n’appartient elle pas au gestionnaire de l’établissement?

    • Un restaurant est un lieu privé (non, ce n’est pas un lieu public) , l’état n’a pas à décider de si c’est fumeur ou pas.

  • Ex fumeur;
    Il y à quand même le problème du cout du traitement de la maladie sous jacente : Le cancer du poumon.
    Ce coût est aussi partagé aussi par les nom fumeur..Est ce juste ?

    A un moment, dans les restaurant, il existait des zones fumeurs ou non-fumeur.
    Pourquoi les avoir supprimées ?

    Ne serais ce pas plus juste d’évaluer le prix des cigarettes comme ceci
    Cout du traitement annuel du cancer du poumon / nombre de fumeur.

    L’irresponsabilité à un cout. doit t’il etre supporté par tous ?
    Peut être,… ou pas.

  • C’est juste que l’espace public c’est un fake.
    Un bar c’est un endroit privé, je fais ce je veux avec mes cheveux.

    • pour les bars c’est la protections des employés qui est avancées, il est considéré que les employés meme si ils acceptent..sont contraints…

      • pour les bars c’est la protection des employés qui est avancée , il est considéré que les employés même si ils acceptent de travailler exposés à la fumée sont « contraints ».

        • Ce qui revient à dire que les employés sont des lavettes soumises sans personnalité. Merci pour eux.

          • C’est vrai qu’il n’y a aucun rapport de pouvoir entre celui qui paye et celui qui est payé…

            • Dans un contexte de chômage, il y a un pouvoir de NEGOCIATION, effectivement favorable à l’employeur. C’est conjoncturel et surtout vrai pour les employés faiblement qualifié. Il y a aussi des ingénieurs rares qui peuvent se permettre beaucoup plus de choses: Ceux qui sont rares économiquement. Je me souviens d’une usine ou je bossais à Grenoble ou les fondeurs pouvaient arriver en retard, prendre plus de pauses, et obtenir facilement des augmentations parce que trouver un fondeur est compliqué et en former un prend 2 ans pendant lesquels le fondeur va produire une grande quantité de rebus.

              Dans une situation de plein emploi les employés sont en situation de force et les employés coûtent très cher. Dans ces moments la, personne ne songe à protéger les patrons des pressions des employés qui peuvent se casser du jour au lendemain, laissant un entrepreneur dans l’embarras pour honorer ses contrats.

              Mais une fois de plus, si vous pensez que les employés en situation défavorable pour négocier sont tous des lavettes sans principes et incapables de trouver un autre emploi quand le leur ne leur plait pas, ca n’engage que vous. Moi je pense que la plupart sont capables de trouver un taf qui leur conviendra s’ils sont prêts à se déplacer, a prendre un peut de risques, a se former sur un métier qui en vaut la peine, à renoncer à certains plaisirs immédiats pour économiser et ainsi avoir de la marge de manœuvre en cas de besoin pour changer de taf par exemple.

              Par ailleurs, qui vous dit que tous les patrons ont envie de rendre leur établissement fumeur?

              • Je dis que je ne trouve pas anormal que la santé des employés soient protégée par le droit, puisque sinon elle ne le serait pas, la preuve.

  • ce n’est pas vraiment un choix quand on est accro et on n’arrive pas a arreter malgre son gre. En effet ceci ce n’est pas la liberte mais tout a fait l’inverse…

    • J’ai été accro à plusieurs drogues et je peux vous certifier qu’à chaque fois que j’en ai pris, je l’ai fait de manière consciente.

      C’est un peu comme avoir un bouton de moustique qu’on gratte. on sait que ca ne sert à rien mais ca démange, alors on se soulage pendant 10 secondes quand on se gratte mais ca démange encore quand on arrête. Quand on a compris ca on sait qu’on a le choix entre empirer le problème pour se soulager momentanément, ou viser à plus long terme. Et pourtant ça démange toujours. Ca ne veut pas dire que vous n’êtes pas libre.

      La négation de la liberté du tox est un classique pour pour le déshumaniser et en faire un objet. Un objet de propagande en l’occurence. Si. Les tox sont libres. Ils font juste un choix différent du votre. Ils devraient pourvoir le faire sans se justifier auprès de qui que ce soit. Meme pas vous.

      • Bonjour,

        Il se trouve que moi aussi j’étais dépendant à des substances utilisés au départ dans un but thérapeutique et d’autres récréatives. J’ai aujourd’hui tout arrêté par la seule force de ma volonté.

        Après avoir lu votre message j’admire la tentative d’explication que vous tentez de donner toutefois je ne trouve que vous arrivez pas à faire ressortir la réalité. C’est très compliqué à expliquer, surtout à des gens qui n’ont jamais touché à la drogue.

        La prise de drogue est un acte lucide, même pour quelqu’un de dépendant. Le problème vient en général que la personne n’a pas pensé à prendre du recul et à réfléchir à ce qu’elle faisait. Une foi que j’ai compris (alors que j’étais encore sous l’influence de stupéfiants) que ma consommation de certaines drogues n’était plus du tout thérapeutique (elles avaient d’ailleurs réussies à me guérir) et que celle d’autres drogues étaient plus du tout récréatives (par définition, pour qu’une drogue reste récréative, il faut en prendre rarement), j’ai immédiatement décidé d’arrêter.

        C’est justement la volonté qui permet d’arrêter. Sans réelle introspection et volonté tout les traitements imaginables seront totalement inutiles.

        A part ça je ne pense pas que c’est la drogue qui fait devenir dépendant. C’est avant tout un état d’esprit. Des moments de la vie ou pour une raison ou pour une autre, plus ou moins valables (avoir certains problèmes de santé peut être une raison tout à fait valable de prendre des produits psychoactifs) on pense que cela va résoudre des problèmes et on CHOISI de devenir dépendant.

        C’est avant tout un processus intellectuel qui n’a rien de chimique. Mis à part les personnes souffrant de certains troubles comme l’ADHD qui vont sentir que certaines drogues leur « remettent les idées en place ». D’ailleurs il y a fort a parier qu’une partie des gens drogués en France sont les personnes souffrants de l’ADHD qui n’ont pas été traités à cause de la vision marxiste des troubles légers du comportement qu’on a en France (ou on pense que tout est social et que le biologique n’agit qu’a la marge).

      • Oui la dépendance est un problème de volonté uniquement. Il n’y a aucun mécanisme physiologique d’addiction et votre cas personnel est bien entendu généralisable. Tout le monde sait bien que les fumeur sont des gens qui ont du mal à avouer qu’ils rêvent de se provoquer un cancer du poumon. Certains disent même essayer pourtant d’arrêter dans succès : des coquets.

        • « Oui la dépendance est un problème de volonté uniquement. Il n’y a aucun mécanisme physiologique d’addiction »

          Ce mécanisme physiologique ne prend pas le contrôle du cerveau de la personne dépendante comme vous semblez le croire. Cette personne sais très bien d’où vient la sensation de manque et que sans dépendance cela n’arriverait pas. C’est juste que cette personne est convaincue pour une raison ou pour une autre que c’est mieux comme ça pour le moment.

          « Certains disent même essayer pourtant d’arrêter dans succès : des coquets. »

          En général c’est les gens qui comptent justement trop sur un traitement physiologique du manque et qui ne veulent pas avouer que le problème est dans leur tête.

          « votre cas personnel est bien entendu généralisable »

          Tout d’abord la consommation de drogue vous pousse à fréquenter d’autres consommateurs, ce qui fait que l’échantillon d’où provient cette généralisation est plus grand que ce que vous pensez. Ensuite la drogue et l’addiction c’est quelque-chose de très expérimental. Vous devriez avoir un peu plus d’humilité devant ce qui vous est raconté car vous ne semblez y connaitre absolument rien.

          D’ailleurs, vous qui semblez être un grand fan des phénomènes physiologiques, avez vous quelques bases sur la pharmacologie, les neurotransmetteurs, les récepteurs, la demi-vie, les métabolites, toussa ?

          • Oui j’ai quelques bases merci.
            J’aime bien vos oxymorons type « on choisit d’être dépendant ».
            Heureusement que les mécanismes de dépendance n’annihile pas toute capacité d’introspection et de de prise de décision, sinon personne n’arrêterait jamais volontairement une drogue. De là à nier que les causes de l’addiction puissent être multifactorielles (volonté, mais aussi physiologie, prédisposition environnementale, génétique etc…) et altérer sérieusement la perception objective que le drogué a de son rapport à la substance, il y a une pas que je vous laisse franchir seul.

            • Je trouve qu’il y a une différence énorme entre ce que je dis et ce que vous me faire dire: Altération de la perception objective? J’ai jamais dit le contraire. Problème d’ordre physiologique, je ne le nie pas. Ce que je nie c’est que le tox ne soit pas conscient. En quoi cela est il faux?

              • Je ne dis pas que le tox n’est pas conscient, mais juste que sa conscience est altérée par sa dépendance, ce qui peut rendre la perception de son addiction in-objective et donc sérieusement amoindrir sa capacité de choisir (et de réussir) d’arrêter sa consommation.

                • « mais juste que sa conscience est altérée par sa dépendance »

                  Évidemment mais ce n’est pas cela qui est contesté. Je ne vois pas pourquoi le fait qu’il est plus à même de prendre une mauvaise décision justifierait de le priver de sa liberté de la prendre.

                  « ce qui peut rendre la perception de son addiction in-objective »

                  Une perception objective ça n’existe pas. Si il y aurait par exemple une perception objective de la valeur d’un bien cela ferait s’écrouler toute la théorie libérale de la création de valeur ajouté par l’échange volontaire (ou chaque parti échange quelque-chose qu’il perçoit comme de valeur inférieure contre quelque-chose qu’il perçois comme de valeur supérieure).

                  Vous avez un biais bien connu de tout un tas de socialistes, vous pensez que vous pouvez définir objectivement quelle est la meilleur société possible et vous en avez conclu que les produits psychoactifs n’y ont pas leur place.

                  J’aimerais bien aussi comprendre en quoi votre perception des comportement des autres serait plus objectifs que la perception des principaux intéressés.

                  Enfin vous passez sous silence tout les cas ou la prise de produits psychoactifs résulte soit d’une prescription thérapeutique soit d’une automédication (consciente ou inconsciente) à cause du non diagnostic de certains problèmes d’ordre biologique ou psychologiques. Contrairement aux cas ou l’on glisse d’un usage récréatif (ponctuel) d’une drogue à un usage addictogène (régulier) ou l’usager tombe « accidentellement » dépendant le but est bien de devenir (en général temporairement) dépendant. Donc, au moins dans les cas ou la prise a but thérapeutique et que l’usager en est conscient, celui-ci choisi sa dépendance.

                  J’ai par contre pas réussis à comprendre votre avis sur la prise récréative de produits psychoactifs. Vous pensez que celle-ci est possible ?

                  • « Vous avez un biais bien connu de tout un tas de socialistes, vous pensez que vous pouvez définir objectivement quelle est la meilleur société possible et vous en avez conclu que les produits psychoactifs n’y ont pas leur place. »
                    En fait je suis par la libéralisation de tous les produits psycho-actifs, mais contre le fait d’imposer les conséquences de leur consommation à ceux qui n’ont rien demandé. Exemple fumée passive; mais conduite en état d’ivresse ça marche aussi. J’imagine que vous défendez également, selon les mêmes principes, la liberté de conduire sous produits ?

                    • « En fait je suis par la libéralisation de tous les produits psycho-actifs, mais contre le fait d’imposer les conséquences de leur consommation à ceux qui n’ont rien demandé. »

                      Je suis tout à fait d’accord avec ça sur le principe et tout les libéraux le seront.

                      « Exemple fumée passive »

                      Le problème c’est que c’est un très léger désagrément. Un peu comme le fait que celui qui a consommé un peu trop de cannabis risque de faire perdre leur temps aux gens à la caisse d’un magasin.

                      « mais conduite en état d’ivresse ça marche aussi. J’imagine que vous défendez également, selon les mêmes principes, la liberté de conduire sous produits ? »

                      Vous n’arrivez pas à faire de nuance entre « conduire totalement défoncé » et « conduire dans un état ou notre perception est légèrement modifié ». Vous savez on a le droit de conduire en dessous d’un certain seuil d’alcool ainsi que sous anxiolytiques, analgésiques ou antidépresseurs.

                      Dans le cas d’un accident, il est normal que la personne qui était « totalement défoncée » soit jugée comme un criminel, mais pas la personne raisonnable.

  • Bonjour,

    Merci pour votre article très intéressant qui a le mérite de soulever des questions très intéressante.

    J’émets tout de même une réticence sur un aspect que vous n’avez pas abordé les cours de la santé engendrés par les fumeurs. lors de votre explication sur la responsabilité des adultes envers eux mêmes -si ma lecture ne me trompe pas.
    Il est vrai que chacun est libre de ruiner sa santé, de risquer sa vie en pratiquant des sports extrêmes, mais il n’est pas normal que ce soit à la société de payer les pots cassés par quelqu’un d’autre.

    Limiter le nombre de fumeurs c’est aussi de grandes économies pour le contribuable, et selon moi cette question doit aussi être prise en compte dans le raisonnement.

    Encore bravo pour cet article !

    • Le problème est donc du coté du monopole de la couverture santé. Le choix individuel de notre couverture nous éviterait ce problème.

      http://www.contrepoints.org/2013/02/02/113399-exclusif-je-quitte-la-secu-episode-1

      • Quel rapport avec la fumée passive ?

        • Aucun. La on ne parle pas de fumée passive mais de coûts financement du système national de santé pour le contribuable, d’où l’excellente remarque de Nick de Cusa

          • Bien au contraire.
            Qui dit choix individuel dit pseudo-responsabilisation du style » j’assume financièrement mes comportements délétères en matière de santé ». On gros si je fume, j’assume le coût de mon cancer via ma couverture santé privée.
            Mis à part que toutes les maladies ne sont pas liées à des comportements individuels inappropriés, la fumée passive est typiquement un risque sanitaire potentiel causé par autrui. Donc le serveur-fumeur passif qui fait son cancer du poumon, il fait quoi avec sa couverture santé privée ? Il fait un constat à l’amiable avec son employeur ?

            • Ben la profession de chacun et les risques associés sont pris en compte lors du calcul de l’assurance ?

              • Donc on peut proposer des emplois dans n’importe quels conditions (des laveurs de vitres de building non encordés pour réduire les coûts, des prostituées latex-free, des policiers d’élite sans gilet par balles, etc…). Le tout c’est juste de bien ficeler le contrat d’assurance derrière. Intéressant.

                • @Noun : J’ai lu tous vos posts sur cette page et je n’arrive pas à comprendre ce que vous faites sur ce site. Je pense que les thèses de Libération sont bien plus adaptées à votre état d’esprit qui consiste à interdire tout et n’importe quoi au titre que certains comportements peuvent faire du mal à une extreme minorité.

                  Vous nous sortez l’exemple du barman/serveur depuis quelques posts, quel est le pourcentage de barman dans la population ? Si un barman non-fumeur, que la fumée dérange, travaille dans un bar/discothèque où les gens peuvent fumer, qu’est-ce qui l’empêche de se tirer pour aller travailler dans un bar de smoothie bio non fumeur, d’ouvrir son propre bar non fumeur ou de changer de métier ?

                  Enfin concernant les assurances, en effet, le risque est compris dans la prime d’assurance de la meme façon que vous paierez plus cher d’assurance en roulant dans une BMW série 7 des 80’s avec 250 chevaux qu’en Smart toute neuve de 60ch ! La limite c’est bien que ce n’est plus la loi qui vous dicte vos conditions de vie mais l’acceptation/le refus de l’assureur qui pose des conditions/recommendations dans votre contrat. Résultat : vous êtes libre de mettre en concurrence les assureurs si vous êtes du GIGN et que vous ne mettez pas de gilets pare-balle (pour votre exemple … audacieux dirons-nous), de mettre un gilet pare-balle si l’offre qui vous convient oblige d’en mettre un ou de ne pas en mettre au risque que l’assurance ne vous couvre pas si vous vous prenez une balle ! On peut imaginer que le patron d’un bar non fumer paye la sur-prime d’assurance de ses salariés s’il autorise la fumée dans son établissement.

  • D’apres le ministere de la Sante les particules fines tuent 10 fois plus que le tabagisme passif.

    Alors les arguments du type: ca pue, c’est ma liberte de pas sentir ces odeurs dans la rue… ces arguments sont aussi applicables au voitures.

  • Un ancien fumeur m’a raconté que son odorat s’est développé. Il apprecie mieux les aliments, il a retrouvé le goût. Il est moins essoufflé lorsqu’il fait de la rando. C’est le retour du bien être.

  • On en est encore à la polémique de l’interdiction de fumer dans les bars? Mais bon sang quand même les fumeurs sont satisfaits de ne plus avoir à subir celle des autres, qui faut-il encore convaincre?

  • Les commentaires sont fermés.

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