Les réfugiés : quel avenir en Europe ?

Il est important que les migrants travaillent pour être acceptés dans le pays d’accueil. Mais les règles sociales rendent l’accès au travail complexe.

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Les réfugiés : quel avenir en Europe ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 13 septembre 2015
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Par Guy Sorman

Interdit-Thierry ehrmann(CC BY 2.0)
Interdit-Thierry ehrmann(CC BY 2.0)

 

Plusieurs millions de réfugiés sont à nos portes. Quelles que soient les politiques adoptées par les gouvernements et parce que ces politiques sont désordonnées, ces réfugiés entreront en Europe et y resteront. Ainsi, dès l’instant où l’Allemagne s’engage à accueillir huit cent mille réfugiés, il est évident que ce quota sera dépassé : qui fermera la frontière au premier qui dépassera le quota ? De l’Allemagne, et autres pays d’accueil, l’Autriche, la Suède, la Grande-Bretagne et la France, les réfugiés se disperseront sur l’ensemble du continent : certains se fondront dans la population, d’autres se constitueront en communautés de culture et de langue homogènes. La nature et la culture de l’Europe vont donc inévitablement changer dans les prochaines années, de même qu’elles ont changé depuis l’immigration africaine, venue pour l’essentiel des anciennes colonies européennes de l’Afrique du Nord, de l’Afrique noire et de l’Inde. La transformation, cette fois-ci, sera plus massive : qu’en sortira-t-il ?

Les conservateurs craignent qu’en cédant à notre penchant humanitaire, nous ne provoquions un choc de civilisation qui provoquera des conflits entre populations d’origines et populations récentes, des poussées de xénophobie et la fortune des partis fascistes Mais il existe une alternative, moins tragique, où l’immigration susciterait un sursaut de croissance économique dans une Europe qui en a grand besoin. Sans verser dans un déterminisme économique primitif, on envisagera que l’immigration de masse détruira ou renforcera l’Europe, selon qu’elle générera ou pas un supplément de croissance. Ce qui invite à s’interroger sur la relation entre immigration et croissance. Passée l’émotion que suscitent les images, l’opinion publique, les commentateurs, les dirigeants politiques, les syndicats interprètent d’ordinaire l’immigration comme une charge : l’immigrant, s’il travaille, « vole » les emplois des citoyens, fait baisser les salaires moyens. Et s’il ne travaille pas, il pèse sur les services sociaux de la santé, de l’éducation et de la sécurité, sans contribuer à leur financement. On entend cela à droite comme à gauche. Mais les économistes – dont je suis – proposent une analyse plus complexe et dans l’ensemble plus positive

Nous observons que les immigrants, en particulier ceux qui proviennent de Syrie, sont en majorité d’âge adulte : ils ne devraient peser que légèrement sur les services d’éducation et de santé. Ayant été formés dans leur pays d’origine, ils ne consommeront pas le capital local mais apportent un capital de connaissances et forces de travail, immédiatement valorisables. Ces nouveaux migrants viennent souvent en famille, ce qui est nouveau et apporte une garantie de stabilité sociale. Les jeunes célibataires d’Erythrée ou d’Afrique, une immigration plus traditionnelle et moins stable, paraît minoritaire. Encore que, pour ces jeunes célibataires, autant que pour des familles déjà constituées, le fait même d’endurer la migration, rude épreuve, sélectionne les plus entreprenants, courageux et résistants : là encore, il s’agit d’un apport net pour le pays d’accueil.

Accès interdit-when i was a bird(CC BY-NC-ND 2.0)
Accès interdit-when i was a bird(CC BY-NC-ND 2.0)

La vraie question : ces hommes et ces femmes qui ont clairement la volonté et la capacité de travailler dans les pays d’accueil, le pourront-ils ? Oui, si on les y autorise. Mais la plupart des pays européens se sont volontairement enfermés dans des règles sociales qui rendent l’accès au travail complexe, y compris pour les citoyens. C’est pire pour les non citoyens. A contrario, l’économie des États-Unis, où le marché du travail est peu réglementé, y compris pour les travailleurs sans papiers, bénéficie grandement de l’immigration. La croissance américaine, constamment supérieure à la croissance européenne, s’explique en grande partie par une quantité de travail supérieure aux États-Unis, prohibée en France ou en Italie en particulier. La nouvelle immigration de masse en Europe pourrait également ne pas concourir à la croissance économique si les avantages sociaux accordés aux non travailleurs incitent à l’oisiveté plutôt qu’au labeur. Là encore, la charité peut être mauvaise conseillère, si les immigrants, comme certains nationaux, constatent qu’il est rationnel de ne pas travailler pour vivre décemment d’aides sociales : le juste équilibre entre solidarité sociale et incitation à l’oisiveté n’est pas facile à définir, mais il se trouve des solutions dans la panoplie des économistes, si on voulait bien les consulter (Nous n’avons pas la place ici d’expliquer ce qu’est l’impôt négatif : ce sera pour une prochaine fois).

Il est important que les immigrants travaillent, non seulement pour contribuer à la croissance, mais aussi pour être acceptés dans le pays d’accueil. L’histoire des vagues migratoires en Europe, depuis deux siècles, démontre que l’hostilité aux immigrants recule à mesure que ceux-ci travaillent « dur ». Par exemple, en France, au vingtième siècle, les Polonais, les Italiens, les Espagnols, les Portugais furent mal accueillis jusqu’au moment où il devint évident que leur labeur développait les mines, l’agriculture et le bâtiment. Les Arabes ou les Turcs furent bien acceptés quand il était clair que leur labeur faisait tourner nos usines. Leurs enfants et petits-enfants suscitèrent plus de réticence quand, devenus citoyens, ils devinrent – malgré eux, le plus souvent – chômeurs assistés.

À la lumière de cette histoire et de la science économique, l’afflux des réfugiés, inéluctable, sera une chance ou un drame pour l’Europe. Ceci ne dépendra pas tant des migrants que des lois sociales qui leur seront imposées : si on ne leur permet pas de travailler, ils seront rejetés, avec violence peut-être. Mais cette violence ne viendra pas de leur culture étrangère ; elle sera la conséquence d’une ignorance crasse des mécanismes universels de l’économie et de l’intégration. Je n’exclus pas que cette ignorance puisse être volontaire, de manière à faire monter la xénophobie et à profiter aux mouvements politiques qui en vivent.

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  • Pour ceux intéressés par un exemple concret entre immigrés somaliens en Suède et aux USA, avec des résultats forts différents :

    http://www.thelocal.se/20121105/44236

    • Excellent exemple, merci SweepingWave 😮

      C’est l’exemple parfait qui montre bien qu’un marché du travail ouvert et une culture de l’immigration permettent aux immigrés d’être un vrai atout !

      • « Roughly every other Somali immigrant in North America has a job, while only 20 percent of the Somali immigrants in Sweden have jobs, according to a report released on Monday by the government’s Commission on the Future (Framtidskommissionen).

        C’est clair, net et précis. C’est le cas de le dire. Encore heureux d’ailleurs sinon la vie serait très difficile à Minneapolis, ville où ils sont les plus nombreux, alors que c’est une ville en grande forme ces derniers temps.

    • Sauf que si les USA ne recevaient que des somaliens l’ économie s’ effondrerait. Les libéraux comme les socialo marxistes sont des bisounours.

      • Elle ne s’effondrerait pas, elle s’adapterait en tentant de leur donner la meilleure éducation possible afin que leurs enfants deviennent plus qualifiés. Mais heureusement qu’ils ne reçoivent pas que cela c’est certain.

    • approche très libérale de l’immigration en Finlande.
      ça va donner des idées à notre gouvernement 🙂

      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/09/10/97001-20150910FILWWW00206-refugies-hausse-des-impots-en-finlande.php

  • C’est un peu le souci…ceux en Allemagne trouveront du boulot vu la pénurie de main d’oeuvre, ceux en France ou Italie risquent d’avoir du mal et finiront dans nos banlieues dans travail.

    • Si l’allemagne accepte 800 000 réfugiés, ils seront dispatchés. L’allemagne ne donnera pas de travail à 800 000 réfugiés, elles ne gardera que les gens très formés. La france se récoltera une partie très formées mais se coltinera le fond du panier (france terre d’asile) mais ne les renverra pas chez eux quand les conflits seront terminés. Nous aurons une natalité très supérieure aux autres mais avec des handicapés sociaux.

  • entièrement d’accord avec cet article … seuls les pays où le travail n’est pas cerné par des réglementations contraignantes réussiront a absorber cette immigration de masse. je me demande si l’Allemagne n’a pas anticipé ce mouvement ( qui semble planifié) en créant un smic et limiter ainsi la baisse des salaires !

  • Qui propose de réformer l’accès au travail avant de faire venir des migrants?
    Ceux qui prédisent une crise le font en tenant compte du contexte social, économique, législatif, pas forcément pour agiter des peurs.
    Les idéologies et sentiments ne font pas une politique rationnelle. Il aurait fallu se demander préalablement: que devons-nous changer dans notre pays pour que l’immigration soit possible dans de bonnes conditions et favorise le développement de notre pays?
    Et le marché de l’emploi est bien différent d’un pays à l’autre…

    • Oui, c’est formidable comment les politiciens ou les idéologues voient tout à coup un bienfait dans un évènement non anticipé (quoi que largement prévisible). Ils voient tout à coup un dénouement heureux à nos problèmes en y ajoutant d’autres problèmes en lisant l’avenir dans la boule de cristal de leur bon choeur. Mais quel dommage qu’ils n’y aient pas pensé auparavant : il suffisait d’augmenter le nombre d’immigrés pour en faciliter l’intégration !

      Maintenant, quand on a un problème il faut le résoudre – et il devient tout simplement indispensable de se pencher sur les problèmes que l’on a négligé jusqu’ici, en espérant qu’il soit encore temps. Résoudre les problèmes du chômage et de l’intégration : rien que ça !

      « Il est important que les immigrants travaillent, non seulement pour contribuer à la croissance, mais aussi pour être acceptés dans le pays d’accueil. »

      Non ! Pas du tout ! Il est nécessaire par définition de la société que les immigrants travaillent pour en faire partie en intégrant la langue, la culture et en se fondant dans la population. Surtout pas de ghettos, de discrimination positive (pas plus que négative). Et laissez tomber les idéologies de société multi-culturelle. La liberté et la diversité culturelle appartiennent à la sphère privée. Dans le travail, on est tous égaux et identiques, et la résultante ne sera pas imposée mais forgée par le temps. On ne peut pas à la fois défendre une exception culturelle française et appeler au multiculturalisme – alors qu’en plus, encore une fois cela ne peut concerner que la sphère du privé.

      Maintenant 2 remarques :
      – il y aura forcément un rapprochement culturel (et ethnique) et cela ne sera pas facile pour les adultes et encore moins pour les personnes âgées – aussi bien pour les « français de souche » (si cela a un sens) que pour les immigrés. (A vérifier si ces derniers en sont réellement conscients et d’accord pour évoluer).
      – il faut cesser de raisonner national ou européen sur ces problèmes – ou bien se préparer en astiquant son mousquet. Quand on aura compris que le chômage et le rapprochement entre les peuples est un problème global et non régional et que l’on doit s’adapter à la mondialisation je pense que l’on aura fait d’énormes progrès. Qu’on commence par mettre à la poubelle les « modèles français », les « exceptions françaises », le « rayonnement de la langue » française … Car si on n’est capable ni de générer de l’emploi, ni d’intégrer des migrants (alors que l’Allemagne le peut) c’est qu’en définitives ils sont obsolètes.

  • « Nous observons que les immigrants, en particulier ceux qui proviennent de Syrie,….viennent souvent en famille…. »

    Selon un rapport de l’ONU :

    50% des réfugiés syriens au Moyen Orient sont des femmes, 40% sont des enfants, 10% sont des hommes.
    En Europe, 72% sont des hommes, 13% des femmes, et 15% sont des enfants.
    source:http://www.dreuz.info/2015/09/10/des-refugies-bien-louches/

    • C’est vrai que Dreuz. Info est une source d’une fiabilité et d’objectivité déconcertantes. Le fameux rapport est d’ailleurs introuvable.

      • Un site d’extrême droite je suppose ?

        • « Un site d’extrême droite je suppose ? »

          Je ne le lit pas quotidiennement et je ne vous garantit pas que vous n’y trouverez pas quelque-chose d’absurde (ça arrive aussi sur Contrepoints ou tout autre média) mais j’ai parfois trouvé des articles très instructifs et de très bonne qualité bien sourcés sur ce site.

    • La police fédérale va déployer 2.100 agents en Bavière pour surveiller la frontière, selon le journal Bild.
      L’objectif de cette mesure est de limiter l’afflux actuel vers l’Allemagne ….parlant aussi de raisons touchant à la sécurité.
      Nous ne pouvons pas permettre que les réfugiés choisissent librement où ils veulent rester. Ce n’est le cas nulle part ailleurs dans le monde »,
      source:http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/l-allemagne-reintroduit-provisoirement-des-controles-a-ses-frontieres-504806.html

    • C’est parce que les familles se réfugient à proximité immédiate de leur pays, et les hommes partent ensuite seuls pour sécuriser un accès en Europe pour toute la famille.

      Si j’étais dans la même situation je préférerais effectivement me taper la marche Turquie-Hongrie seul sans ma femme et mes enfants (en sachant qu’ils sont en sécurité) en espérant pouvoir leur payer un ticket de bus/train/avion quelques mois plus tard.

  • Tout à fait d’accord avec votre vision sur l’impératif du travail . Cela est tout aussi vrai pour les européens comme vous le dites . Une petite remarque de poids cependant : les états unis ont érigé un mur pour contenir l’immigration , mur qu’ils gardent sans concession . Un politique bien menée dirigée vers le plein emploi ne suffit donc pas , non ?
    Par ailleurs , les britanniques , pays le plus libéral européen et qui connait une situation assez bonne au niveau de l’emploi ne semble pas vouloir des réfugiés , étonnant non ?

  • Très bon article.
    Il faut espérer que le réalisme prévaudra. L’Allemagne vient d’instaurer un salaire minimum. Qu’en fera-t-elle devant l’afflux de mains disponibles ❓ Ne pas bouger encouragera le travail au noir, sinon une nouvelle misère, car vu les montants importants, l’aide ne peut être trop élevée.
    Et payer des gens à ne rien faire, en attendant une décision tardive de l’administration, va générer du ressentiment, surtout que de nouvelles taxes pourraient se mettre à pleuvoir vu l’état des finances de pays comme la France.
    Ces migrants comprendront-ils que l’étatisme est un problème ❓ Peut-être déclencheront-ils un réveil ❓
    Pourquoi priver ces gens de dignité en les parquant ❓ Il serait plus utile aux pays européens de les laisser gagner un peu d’argent.
    Ceux qui refusent ne devront pas se plaindre que ceux qui ont correctement réagi se portent mieux et exportent leurs biens comme c’est la tendance en Europe.

    Ne préparons pas les drames de demain.

    Et encore une fois, interrogeons nous : pourquoi réagir seulement quand on voit un drame à la télé ❓
    Pas vu, cela n’existe pas. Vu à la télé, cela change tout. C’est du bon sentiment à peu de frais.
    Les gens dans les camps ont besoin d’aide. Donnez ❗

    • Donnez… ce n’est pas forcement un cadeau a leur faire , il faut pousser le gvt a réagir en se reformant vraiment et radicalement , qu’il se bouge enfin sinon cela finira mal !

      • Je veux bien leur donner … des cours de libéralisme. On pourra même inviter les Français dits de souche (sans doute en raison de la manière dont ils se révoltent) et leurs élus.

  • c’est en effet un succès 🙂
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/controle-des-frontieres-un-ministre-allemand-denonce-l-echec-complet-de-l-ue-504733.html

    quand je parle de succès , je parle du plan de Daesh pour mettre un maximum de pagaille en Europe, ça va amusant dans les mois qui viennent

  • Einstein disait: « Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine ». Certains bisounours libéraux font dans la bêtise socialiste en étant persuadés qu’ un pays libéral peut aceuillir une immigration illimité, infinie…….Rien n’ est plus dangereux que d’ avoir la certitude absolue d’ avoir raison. Il faut apprendre à être sceptique et en matière d’ immigration je suis plus que sceptique. Franchement, l’ Europe ou les USA ne peuvent pas accueillir des millions de somaliens, syriens, algériens comme ils accueilleraient des millions de scandinaves.

    • il me semble qu’il ajoutait ne pas etre tout à fait sur pour l’univers….

    •  » Certains bisounours libéraux font dans la bêtise socialiste en étant persuadés qu’ un pays libéral peut aceuillir une immigration illimité, infinie……  »

      Dans une société réellement libérale seul l’accès au travail permettrait à l’immigré de vivre. C’est pas l’immigration qui serait illimitée dans une société libre mais les flux des individus entre ceux qui entre dans un pays et qui trouve du travail et ceux qui n’ont pas eu accès aux travail pour vivre et qui vont voir ailleurs.

      D.J

  • La difficulté à intégrer une population immigrée et sa descendance ne relève pas que des seuls facteurs économiques. Le travail n’en est pas la seule condition. L’explication est aussi culturelle ; et quand certaines familles reçoivent en leur sein la culture d’accueil, son histoire, ses moeurs, et les transmettent volontiers à leurs enfants, d’autres affichent une volonté accentuée de soumettre la société d’accueil à leur culture d’origine. Le phénomène est d’autant plus paradoxal qu’il se développe chez les personnes les plus jeunes, lesquelles ont pourtant bénéficié, de par leur naissance, de tous les apports du pays d’accueil (langue, éducation, soins médicaux, mixité sociale, etc.).

  • Ils « apportent un capital de connaissances » ? C’est une blague ou quoi ? Ces « migrants » sont des gens dont le niveau de formation est ridiculement bas par rapport à la moyenne des sociétés occidentales. Si leurs pays d’origine sont arriérés économiquement et socialement, c’est justement parce qu’il y a des gens comme eux qui y vivent !

    « ils ne devraient peser que légèrement sur les services d’éducation et de santé » : évidemment, ils sont tous vaccinés et en bonne santé, et n’apportent avec eux aucune maladie, hein… et trois lignes plus loin, M. Sorman nous dit qu’ils viennent en famille, ce qui amène à douter de la légèreté de leur poids sur les services d’éducation.

    C’est pourtant simple : importer des gens du tiers-monde massivement ne peut avoir aucune conséquence positive pour une société développée, et c’est bien pourquoi les riches pays du golfe refusent catégoriquement d’accueillir des réfugiés.

  • Réfugiés, immigrants, « migrants » (barbarisme), émigrés, exilés …
    Ce sont des mots que le baragouin moderne utilise alternativement en les confondant alors qu’ils ont une signification très précises.

    Les émigrés ou exilés fuient leur pays pour des raisons très précises, en général parce qu’ils craignent pour leur vie. Ce fut le cas des émigrés nobles et anciens révolutionnaires dépassés par plus révolutionnaires qu’eux durant la Terreur. Pour le pays d’accueil, ce sont des réfugiés.
    Certains exilés le sont par décision de leur pays qui se débarrasse ainsi d’eux (exemple Soljenitsyne, déchu de la nationalité soviétique et expulsé).
    L’exilé ou réfugié doit éviter de s’engager dans la lutte contre son pays de départ, afin de ne pas mettre en difficultés la diplomatie du pays d’accueil.

    Les motivations des immigrants ou « migrants » sont économiques. Ils cherchent un meilleur salaire et, pour certains de bon niveau, une reconnaissance et des postes gratifiants (exemple, le professeur qui postule pour enseigner dans une université de prestige ou qui est coopté par celle-ci).

    Ces immigrants peuvent rentrer légalement dans un pays en respectant les règles que celui-ci a souverainement fixé pour « l’entrée et le séjour des étrangers » qui répondent généralement aux conditions suivantes:
    – le maintien sur le territoire peut être limité dans le temps,
    – l’immigrant occupe un poste de travail (a), et ce poste (b) n’a pas trouvé preneur dans la main d’oeuvre locale (c’est à l’employeur de le prouver). Si le poste de travail est supprimé, l’immigrant doit quitter le pays.
    – l’immigrant ne doit pas peser sur le système de protection sociale du pays; il doit être en bonne santé, il n’a pas « droit au logement » et autres prestations, sauf s’il les paye.

    Tous les autres sont des clandestins, entrés illégalement dans un pays et s’y maintenant par la ruse.

    D’où vient la grande confusion actuelle en France précisément.

    D’abord de la confusion savamment entretenue par l’affadissement de la langue parlée et écrite. « Achetez un dictionnaire » avait répondu Confucius à ceux qui se plaignaient de la confusion de la pensée qui se répercute sur la vie politique.
    Puis ensuite de la pusillanimité des politiques et de ceux qui les appliquent sans savoir où ils vont ni pourquoi, sauf le désir de rester à leurs postes avec les avantages qui vont avec.
    La conséquences est que nos lois votées et promulguées ne sont plus appliquées même par les fonctionnaires de terrain qui ont peur, à juste raison, de déplaire en appliquant les lois et règlements qu’ils sont chargés de faire respecter.

    Et c’est ainsi qu’un régime disparait, rejeté par le Peuple.

  • Reve eveillé pour vous et cauchemar pour nous
    Vos seules valeurs sont celles de la consommation
    Pour nous c’est la survie de nos populations, de nos cultures grecques et romaines, et de notre spiritualité judeo chretienne
    Vous etes le détonateur d’une future guerre civile annonçant ,avec le renversement démographique ,notre extinction
    Cela nous le refusons et nous y opposerons de toutes nos forces!

  • les « native american » accueillirent les réfugiés et migrants(des persécutions religieuses et famines de l’Europe)en leur offrant de la nourriture……ce fait reste célébré lors d’ une fete nationale importante aux états-unis,le fameux thanksgiving…fete préférée de ces « native american »…..(we were all wounded at wounded knee)….pour les éventuels américanophiles de ce site

  • « Il est important que les immigrants travaillent »
    C’est ce qui s’appelle « enfoncer des portes ouvertes ». Ce serait presque une lapalissade !

    Maintenant laissons de coté la théorie et revenons à la réalité. Croyez vous qu’en France avec son droit du travail complexe et très rigide nous avons du travail à donner à des gens, certes peut-être correctement formés dans leur pays, qui ne connaissent ni notre langue, ni notre culture; Il doit y avoir plusieurs étapes successives d’intégration avant de prétendre pouvoir travailler, juste exemple : un enseignant en mathématique devra apprendre parfaitement le français et devra pouvoir réaliser le programme de math français avant même de prétendre à un poste (s’il est motivé, il pourra faire la prochaine rentrée soit une année). Quoi qu’il arrive ce sera long et coûteux pour tout le monde.

    Si on ouvre ce droit du travail à sa plus simple expression (la liberté contractuelle entre employeur et employé sans revenu minimum) alors là oui on pourra donner immédiatement du travail à énormément de monde, l’intégration (apprentissage de la langue et de la culture) pourra se faire en parallèle puisque l’employé ne coûtera pas une fortune comme actuellement.

  •  » Leurs enfants et petits-enfants suscitèrent plus de réticence quand, devenus citoyens, ils devinrent – malgré eux, le plus souvent – chômeurs assistés. »

    Et que va t’il donc se passer sur le long terme pour les enfants et petits enfants de ces populations fraichement débarquées, a votre avis ? surtout si on applique les mêmes fructueuses politiques d’intégration de ces 50 dernières années qui ont crée puis transformé des banlieues en poudrières….

  • Hou, hou, il y a quelqun ?
    La France connaît un chômage strucrurel et massif depuis 30 ans.
    Hou, Hou….?

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