Greenpeace : enfin des excuses ?

Quand Greenpeace assumera-t-elle ses erreurs monumentales ?

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Greenpeace : enfin des excuses ?

Publié le 8 septembre 2015
- A +

Par Wacke Seppi.

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M. Marcel Kuntz nous rafraîchit la mémoire sur son site :

« Le 5 septembre 1995, 20 ans jour pour jour, Greenpeace avait présenté ses excuses au sujet de sa campagne fallacieuse contre le projet de Shell de couler au large dans l’Atlantique la plateforme pétrolière Brent Spar située en Mer du Nord et devenue obsolète.[…] Greenpeace ne s’est pas excusé pour avoir raconté des balivernes contre le Riz Doré… »

Non seulement ils ne se sont pas excusés, mais en plus, ils continuent de faire campagne contre le riz doré. La raison, à notre sens : l’entêtement et l’escalade d’engagement, ainsi que le fait que, dans certains pays (pas aux États-Unis d’Amérique… pas de campagne là-bas), l’opposition aux OGM est un fonds de commerce lucratif.

Avec le riz doré, il ne s’agit pas de quelques tonnes de pétrole qui auraient été immergées, si Greenpeace avait dit vrai, mais de la vue et de la vie de milliers et de milliers d’enfants. D’aucuns considèrent que cet activisme de Greenpeace et d’autres entités est un crime contre l’humanité.

 

À quand le respect des droits fondamentaux des employés ?

M. Kuntz a aussi déniché une vidéo et une pétition d’une partie du personnel de Greenpeace USA – les démarcheurs – qui demandent des conditions de travail tout simplement décentes.

« Nous pensons simplement qu’une organisation aussi progressiste sur le plan environnemental devrait avoir une politique de personnel plus progressiste. Nous ne demandons pas plus d’argent, juste un sens légitime de sécurité de l’emploi. »

Voulez-vous en savoir davantage sur des conditions d’emploi parfaitement odieuses ?

C’est par exemple ici et ici.

Notez que la direction de Greenpeace a pris une décision concernant les intérimaires : au lieu d’être virés au bout de trois semaines pour manque de rendement dans le recrutement de donateurs, les démarcheurs performants et employés depuis un certain temps auront… jusqu’à six semaines pour se refaire ! Greenpeace s’investit contre la civilisation du jetable… avec un personnel jetable.

 

Les dégoûtantes excuses pour Nazca

« Il est temps de changer ! L’avenir est renouvelable — Greenpeace », pouvait-on lire en décembre 2014, à l’occasion de la conférence sur le climat, sur le site de Nazca au Pérou, un des hauts lieux de l’histoire de l’humanité. L’action des démarcheurs étatsuniens montre que, s’agissant de son personnel, Greenpeace est entré depuis pas mal de temps dans l’ère du renouvelable…

Et, s’agissant de cet acte de vandalisme1, qui avait déclenché un légitime émoi de la communauté internationale, la direction de Greenpeace a présenté des excuses que nous pouvons trouver dégoûtantes :

« Sans réserve, Greenpeace présente ses excuses au peuple du Pérou pour l’offense commise […] Nous sommes profondément désolés pour cela. Nous comprenons parfaitement que cela donne une mauvaise image [looks bad]. […] Greenpeace est […] prêt à faire face à des conséquences équitables et raisonnables. »

Comment ? Juste des excuses pour une offense ? Et cela « paraît » mal ? Et les conséquences… ?

La direction s’est aussi empressée de mettre cet acte inqualifiable sur le compte de quatre de ses cadres, trois Allemands et un Argentin.

« Nous avons dit depuis le début que cette action était une erreur, qu’elle était crasse et manquait de sensibilité ; qu’elle n’aurait jamais dû avoir lieu, et que nous coopérerions avec les autorités péruviennes pour redresser les choses. » a osé dire le porte-parole en chef de Greenpeace International, M. Mike Townsley.

C’est une admission implicite du fait que la direction avait connaissance de l’action. Quand on connaît l’extrême centralisation de la direction des opérations et les positions des cadres impliqués et dénoncés, le contraire eût été étonnant. Une vingtaine d’activistes de Greenpeace de sept pays auraient pris une initiative intempestive en droite ligne de la politique d’écologisme publicitaire ? Allons donc ! Une admission immédiatement suivie par un déni. C’est pas nous… c’est eux…

Mais tout n’est pas perdu :

« Maintenant que le dommage a été causé, Greenpeace a dit qu’ils s’abstiendront d’utiliser dans leurs campagnes des photos de leurs activistes déployant la bannière. »

Ah oui ? Il y a sans doute eu de la friture sur la ligne entre Amsterdam et Paris. Et les excuses en France ? Noyées dans un article sur le site de Greenpeace France.

 

Histoire de pommes empoisonnées

Après le crime contre l’humanité, l’atteinte aux Droits de l’Homme par des conditions d’emploi inqualifiables, la dégradation du patrimoine mondial de l’humanité (nous ne ferons aucune comparaison…), passons à un autre exploit. Il peut paraître trivial, mais il affecte une profession entière.

Le 16 juin 2015 Greenpeace a publié un « rapport » sous le titre « Pommes empoisonnées ». Les médias – toujours aussi prompts à succomber au sensationnalisme irresponsable – en ont fait largement écho. L’Association Nationale Pommes Poires tente d’obtenir réparation en justice.

Les derniers événements sont relatés par M. Daniel Sauvaitre.

Que faut-il penser quand on lit dans le mémoire en défense de Greenpeace :

« L’ANPP ne peut pas sérieusement prétendre que ce rapport se voudrait objectif, informatif, voire scientifique » ?

Plaident-ils leur propre irresponsabilité ?

« Nemo auditur propriam turpitudinem allegans. »


Sur le web

  1. Le site de Nazca, très fragile, est totalement interdit d’accès. On ne peut que le visiter par avion.
Voir les commentaires (20)

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Créer un compte Tous les commentaires (20)
  • Ces clown sont dangereux parce que totalement irresponsables et adoubés par les médias.

  • On aimerait que soient plus nombreux les médias responsables et lucides qui ne répercutent plus telles quelles les « alertes » de Greenpeace et autres organismes similaires. Ou qui dénoncent ses malversations comme le fait cet article.
    Les politiques ont aussi une responsabilité quand ils financent des associations auto-proclamées « en faveur de l’intérêt général ». Rien qu’en France, un peu plus de discernement nous ferait faire des économies!
    Les gens ont le droit d’avoir leurs idées, de s’associer pour les partager et les faire valoir. Je ne vois pas en quoi le contribuable doit financer cela, sauf s’il décide librement de soutenir telle ou telle association. C’est encore pire quand il soutient indirectement des groupes qu’il peut juger malfaisants comme Greenpeace.
    Le seul financement public acceptable est en faveur des associations qui ont clairement une mission de service au public

  • Très intéressant cet article à charge. On sent le souffle des lobbyistes des intérêts politique et économique influer Wackes Seppi. Un article sans fond qui s’intéresse à la forme. Avec un vocabulaire d’étonnant pour donner du croustillant au lecteur. Une forme de propagande pour réduire 44 ans de travail dans 55 pays et des victoires aux profit non pas de la finance, des intérêts venales où de quête égoïste de pouvoir, non, puisque l’association est affranchie de tout intérêts, 100% indépendante et uniquement porte parole de citoyens victimes des multinationales et des politiques

    • ah ah ah.
      Le lol n’est pas démodé, finalement.

    • « Un article sans fond »

      Les mots en rouge sont des liens qu’il faut suivre avant de prétendre qu’il n’y a pas de fond.

      « l’association est affranchie de tout intérêts, 100% indépendante et uniquement porte parole de citoyens victimes des multinationales et des politiques »

      Factuellement faux. Greenpeace touche énormément de subventions publiques, elle n’est donc pas indépendante. Greenpeace ne mène pas non plus d’actions aux Etats-Unis, prétendre qu’elle est indépendante dans ces conditions est risible. Et ne parlons pas du salaire de ses dirigeants…

    • Vous en êtes là ? Mon pauvre !

    • En dehors de tout jugement sur l’utilité ou la nécessité des ONG, je vous conseille quand même de lire ça si vous ne voulez pas vous cantonner au rôle de « l’idiot utile » :

      http://www.futurquantique.org/2010/06/19/la-face-cachee-de-greenpeace/

    • des victoires aux profit non pas de la finance, des intérêts venales où de quête égoïste de pouvoir […] uniquement porte parole de citoyens victimes des multinationales et des politiques

      Mort de rire. On croirait lire un tract de l’extrême gauche. Greepeace poursuit ses propres buts politiques en se drapant dans la défense des gentils citoyens face aux méchantes multinationales. C’est puéril. Greenpeace est un lobby, point barre.

    • « puisque l’association est affranchie de tout intérêts, 100% indépendante et uniquement porte parole de citoyens victimes des multinationales et des politiques » Greenpeace se décrit elle-même comme une multinationale du lobbying. http://ecologie-illusion.fr/Greenpeace_une_multinationale_du_lobbying.htm

    • Greenpeace assume recevoir des dons de la part de grandes multinationales. Elle est lié aux multinationales que vous semblez hair.
      Il faut être de mauvaise fois pour nier que Greenpeace a été à de nombreuses reprises critiqués pour son opacité, comme, en 2012, par la Cour des Comptes : « La Cour s’est trouvée dans l’impossibilité de se prononcer sur l’emploi des fonds versés par Greenpeace France à la fondation Greenpeace International, qui représentent environ 20% des ressources collectées par Greenpeace France » expliquait-elle dans un rapport.
      L’institution publique a également estimé que les frais de collecte semblaient surévalués. En effet, le coût total des équipes du programme Dialogue Direct, qui vise à collecter des fonds et à sensibiliser le public sur les actions menées par l’association, sont totalement imputés aux frais de collecte. « Cette conception des frais de collecte ne tient pas compte du rôle d’information sur ses actions que Greenpeace France assigne à ses recruteurs de rue et qui fait partie des missions statutaires », analysait la Cour ajoutant que « si elle a le mérite de la simplicité, une telle présentation a pour effet de majorer les frais de collecte au détriment des frais de missions sociales ».

    • vous avez oublier de dire monsanto… vous n’avez pas votre bon point vert?

    • Je vous conseille de lire: « La face cachée de Greenpeace » d’Olivier Vermont, journaliste qui s’est fait passer pendant 10 mois pour un militant écologiste pour infiltrer l’ONG Greenpeace. Ce livre date un peu mais il est très intéressant.

      Ce n’est pas pour rien si Greenpeace a fait signer à plusieurs de ses anciens dirigeants une “clause de confidentialité” qui les engage à ne jamais rien révéler sur l’organisation écologiste, en échange d’indemnités princières.

  • Les activités de Greenpeace ont été fortement limités en Inde par le gouvernement . Une étude a montré que Greenpeace pourrait couté 3 % du PIB à l’Inde (Ceci dit je doute que cette étude soit vrai, elle est exagérée vu qu’elle a été faite par le gouvernement indien). Greenpeace nuit au développement de l’Inde. Il serait intéressant de faire le même genre d’études dans les pays européens. Voir combien Greenpeace nuit à notre économie.

    • En fait, ce genre d’effet est impossible à chiffrer. Et même si on pouvait le chiffrer – et en discuter malgré la loi du silence – il serait difficile d’en tirer des conclusions pour raisons politiques.

      Mais c’est une évidence qu’il faut signaler en raison du silence assourdissant sur la question.

  • Ce sont huit millions d’enfants morts qui auraient pu être sauvés sans l’intervention ultra dogmatique de Greenpeace, empêchant la mise en culture du riz doré, un riz OGM contenant la provitamine A dont ils avaient besoin. http://www.atlantico.fr/decryptage/greenpeace-accuse-crime-contre-humanite-anciens-responsables-wikiagri-1626033.html

    • Oui, mais ça n’aurait pas sauvé le petit Aylan et donc cela à une incidence nulle sur le business des media. Après, on peut s’émouvoir pour un mort tandis que 8 millions de morts ne reste qu’un chiffre après tout !

    • Greenpeace est ainsi largement en tête pour le nombre de morts au 21ème siècle.
      Encore 30 ans et ils auront dépassé le socialisme et ses 200 millions de morts au 20ème siècle.

  • La campagne de haine de Greenpeace sur Brent Spar avait été si haineuse qu’un pompiste -qui n’avait rien à voir là dedans- s’était fait attaquer en Allemagne. Greenviolence.

  • Les commentaires sont fermés.

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