Économie : quand la bulle explosera

Si la Fed augmente ses taux d’intérêt, le système économique mondial risque d’en pâtir.

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Économie : quand la bulle explosera

Publié le 21 août 2015
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Par Thorsten Polleit.

Bulles de savon credits ICU (CC BY-NC-ND 2.0)
Bulles de savon credits ICU (CC BY-NC-ND 2.0)

La Réserve fédérale américaine joue avec l’idée de relever les taux d’intérêt, peut-être dès septembre de cette année. Après une période de taux d’intérêt quasi-nuls de six ans, une montée en puissance des coûts d’emprunt aura certainement d’énormes conséquences. Ce sera comme enlever le bol de punch sur lequel repose tout le plaisir de la soirée.

Les taux faibles de la Banque centrale ont alimenté l’inflation des prix des actifs

La situation actuelle a, bien sûr, sa propre histoire. Vers le milieu des années 1990, la politique monétaire expansionniste de la Fed – celle du président Alan Greenspan – a conduit à la bulle de la « nouvelle économie ». Un accès facile au crédit et une expansion monétaire ont entraîné un gonflement des prix des actifs, en particulier des prix des actions et de leurs valorisations.

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Une brève histoire des taux d’intérêt bas

Lorsque cette bulle a éclaté, la Fed a réduit les taux de 6,5% en janvier 2001 à 1% en juin 2003. Elle a maintenu les taux d’emprunt à ce niveau jusqu’en juin 2004. Cette politique assouplie de la Fed a non seulement stoppé le ralentissement du crédit bancaire et de l’expansion monétaire, mais elle a aussi semé les graines d’une bulle du crédit sans précédent qui a décollé dès mi-2002.

Lorsque la Fed y a mis fin en remontant les taux jusqu’à 5,25% en juin 2006, le boom du crédit fut quasi-condamné. La récession qui a suivi a généré la crise financière et économique la plus grave depuis la fin des années 1920 et du début des années 1930. Elle a impacté non seulement les États-Unis, mais aussi l’économie mondiale à une plus grande échelle.

Grâce aux idées de l’école autrichienne, nous connaissons la vraie source de tout ce mal. La cause profonde est la production de fausse monnaie des banques centrales à partir de rien. Ceci induit, nécessairement, un enchaînement d’expansions et de récessions, apportant grande misère à beaucoup de gens et d’entreprises et, à terme, ruinant le système monétaire et économique.

Les banques centrales – en coopération avec les banques commerciales – créent de l’argent supplémentaire via une expansion du crédit, abaissant ainsi artificiellement les taux d’intérêt du marché en dessous du niveau qui prévaudrait s’il n’y avait pas d’expansion du crédit et de création monétaire.

Une telle bulle finira en récession lorsque le crédit et l’expansion monétaire s’assècheront et que les taux d’intérêt monteront. Dans For A New Liberty (1973), Murray Rothbard a mis cette idée de façon succincte :

« Comme le dopage répété d’un cheval, la bulle est maintenue sur son chemin et à l’écart de son inévitable punition par des doses répétées et accélérées de stimulation du crédit bancaire. Ce n’est que lorsque l’expansion du crédit bancaire doit enfin s’arrêter ou fortement ralentir, soit parce que les banques sont fragilisées, soit parce que le public devient rétif à l’inflation continue, que le châtiment rattrape finalement la bulle. Dès que l’expansion du crédit s’arrête, le tribut doit être payé, et les réajustements inévitables doivent liquider les sur-investissements malsains liés à la bulle et réorienter l’économie vers la production de biens de consommation. Et, bien sûr, plus la bulle est maintenue dans le temps, plus les mauvais investissements devant être liquidés sont importants, et plus les réajustements devant être faits sont douloureux. »

Pour maintenir la bulle, davantage de crédit et davantage de monnaie sont nécessaires, fournis à des taux d’intérêt toujours plus bas. D’une certaine manière les banquiers centraux du monde entier semblent connaître cette vision économique, vu que leurs politiques tentent désespérément d’encourager davantage de prêts bancaires et de création monétaire.

Pourquoi augmenter les taux maintenant ?

Pourquoi alors les responsables de la Fed veulent-ils augmenter les taux ? Peut-être que certains pensent qu’une politique de taux zéro de facto ne se justifie plus, vu que l’économie américaine montre des signes de retour à une croissance positive et durable, ce que les statistiques officielles semblent suggérer.

D’autres pourraient craindre que les investisseurs du marché du crédit vont quitter le navire une fois qu’ils seront convaincus que les taux d’intérêt américains resteront au plus bas pour toujours. Une telle attente pourrait porter un coup lourd, sinon mortel, aux marchés de crédit, faisant s’écrouler le système de la monnaie papier sans ancrage.

De toute manière, si les membres de la Fed font suivre leurs paroles par des actes, ils pourraient bientôt apprendre que les fantômes qu’ils ont appelés vont bel et bien apparaître – et ne vont peut-être pas disparaître. Par exemple, la hausse des taux américains va aspirer des capitaux du reste du monde, tirant ainsi le tapis sous les pieds de nombreux marchés émergents et développés.

Qui plus est, les conditions de crédit et de liquidité du monde entier vont se resserrer, provoquant chez les États affamés de crédit, les banques, et les consommateurs un réveil douloureux après avoir surfé sur la vague du crédit depuis un certain temps.

La Chine, qui a dévalué le taux de change du renminbi par rapport au dollar américain par un total de 3,5% les 11 et 12 août, semble avoir envoyé le message qu’elle ne veut pas suivre la politique de la Fed – et par sa dévaluation fait apparaître l’intention de hausse des taux de la Fed comme une entreprise extravagante.

Une normalisation des taux d’intérêt, après des années de taux d’intérêt trop bas, n’est pas possible sans un effondrement probable de la production et de l’emploi. Si la Fed va de l’avant avec son plan visant à augmenter les taux, les temps seront durs pour le système économique et financier mondial.

Par mesure de sécurité, ce serait la bonne chose à faire. Plus la bulle artificielle arrive à son terme tôt, plus la récession-dépression débute tôt, ce qui est un inévitable processus d’ajustement de l’économie afin de permettre la mise en place d’une reprise économique solide.


Traduction Contrepoints de « Keeping the Bubble-Boom Going »

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  • Je ne crois pas á cette vision pour 2 raisons :
    -si la Fed augmente les taux ce sera probablement á petits pas, avec de légères augmentations au cours du temps.
    -le capital des marchés émergents revient déjà aux USA car cette hausse est anticipée depuis longtemps et ces marchés vont déjà mal, surtout le Brésil et la Russie.

    Bref je ne crois pas au scénario catastrophe, la Fed semble faire les choses raisonnablement ces dernières années.

    • Oui d’autant plus que le problème des bulles n’est pas lié aux taux, mais à la fabrication de crédit et qu’un taux élevé favorise les bulles.

      Cela ne veut pas dire que le système soit en équilibre loin de la, mais il faudra du temps avant que l’inflation cachée dans les dettes souveraines ne soit absorbée.

      La question est plus de savoir comment les bailleurs du trésor US vont réagir à cette coupure du robinet.

      • @boulots :

        un taux élevé favorise les bulles ?!?!?

        et la liberté c’est l’esclavage ?

        • Oui, le $ est l’indice de référence, pas la monnaie : la monnaie est ce qui est échangé entre la banque et ses clients (qui s’appelle aussi $)

          • Et donc, plus le taux de crédit augmente, plus les gens empruntent…
            Faudra dire aux commerçants que pour avoir plus de clients, ils doivent augmenter leurs prix…

            • Il faut arrêter de croire que les taux de la BC déterminent les taux de crédits.

              Lorsque le taux de la BC devient anormalement haut, les banques se tournent vers la BC et vers le marché interbancaire et investissent dans la monnaie, la couverture de l’argent créée devient un business rentable et cela favorise l’augmentation des crédits, d’où la bulle.

              En plus simple : vous croyez vraiment qu’une banque a envie de prêter sur le marché interbancaire à 0,25% ? C’est cet assèchement qui limite les prêts.

            • Ce post de gameover explique très bien le mécanisme de crédit et comment la BC intervient dans la ‘regulation’

              http://www.contrepoints.org/2015/08/13/217763-la-guerre-froide-entre-bitcoin-et-les-banques-centrales#comment-1154314

              Vous comprendrez vite qu’un taux élevé favorise le clearing et l’emballement (points 3 et 4 du post de gameover)

            • Oú encore autrement : QE et taux bas limite diminue la part de monnaie bancaire par rapport à la part de monnaie centrale, hors c’est la monnaie bancaire qui crée les bulles.

              Logiquement le système s’équilibre parceque les taux bancaires sont sensés suivre les taux directeurs, mais ça c’est la théorie, il y a toujours des petits malins pour se croire invincibles, top big to fall.

    • Oui oui… Cette fois, ce sera différent…

  • Avec ce qui se passe en ce moment en Chine, il y a de grandes chances que la FED n’augemente pas ses taux en septembre.

    • Dans ce cas, pourquoi les marchés baissent-ils autant ? Le report de la hausse des taux devrait bien plus que compenser, aux yeux des intervenants, les ratés de la croissance chinoise.

  • Cette analyse part d’un mauvais constat, celui des années 70-2000, c’est a dire des débuts de la mondialisation de l’économie et considère que le monde peut toujours tourner avec des systèmes économiques nationaux autarciques et en concurrences les uns avec les autres.

    La monnaie est passée d’un modéle national à un modéle mondial : le $ est autant sinon plus régulé par la masse monétaire et les économies à l’extérieur des US que par le marché domestique.

    Et les américains, comme les anglais, comme certains européens s’en sont rendu compte et essayent de corriger les effets désastreux des politiques keynésiennes passées :

    Ce sont les Chinois et les États du golfe qui profitent de taux élevés, pas l’économie US : leur actifs en $ sont bien plus importants et eux ont le bénéfice d’avoir le moyen de corriger via leur monnaie locale.

    La politique de taux bas et de QE n’a qu’un seul but : nettoyer les écuries d’Augias des dettes souveraines détenues par des économies concurrentes, ce qui aidera à diminuer le poid des intérêts et espérons le à passer aux deux étapes suivantes : du plan de Chicago : interdiction constitutionnelle des déficit publics et fin du soutient par les BC des réserves fractionnaires.

    • Ce ne sont pas les BC qui créent de l’argent ex nihilo mais les banques, y compris les banques étrangères qui sont cautionnées par leur BC qui utilisent leur réserve de devise pour couvrir (ou blanchir devrait on dire) les prises de positions sur les dettes souveraines.

      On en était arrivé à une situation ubuesque, ou les remboursements de prêts fait par le trésor US (et payés par les impôts des américains) fabriquaient la pseudo croissance Chinoise…

      • @boulots : ce ne sont pas les BC qu icréent de l’argent ex nihilo mais les banques ….

        Vous connaissez Frédéric Bastiat ? les mauvais économistes s’arrêtent à ce qui se voient, les bons à ce qui ne se voient pas…

        Quand une banque centrale rachète des dettes étatiques (1000 milliards pour la BCE) c’est clairement de la création ex nihilo.

        Quand les banques centrales prêtent aux banques commerciales sans condition et en permettant les réserves fractionnaires, la création monétaire des banques commerciale n’est qu’un avatar permis par les banques centrales.

        Sans banque centrale et réserve fractionnaire, les banques commerciales ne pourraient créer de la monnaie.

        les remboursements de prêts US fabriquznt de la pseudo croissance chinoise : soit c’est n’importe quoi, soit votre raisonnement est tellement complexe pour ne arriver à une telle affirmatino simpliste qu’il m’échappe …

        • Les banques chinoises bénéficient aussi de la couverture de leur banque centrale. Comme le commerce extérieur entre la Chine et les US est largement déséquilibré, les banques chinoises ont une énorme couverture en $ et investissent largement dans la dette souveraine US.

          Les rachats de dette se font envers les banques US, pas envers les actifs US détenus par des investisseurs étrangers.

          Tout ce que vous dites à du sens, sauf que vous raisonnez dans un environnement fermé, celui du XIX eme

          La Chine (les banques chinoises) détiennent plus d’un tiers de la dette publique US

          • @ boulots :

            les rachats de dettes US aux banques US par la BC chinoise, ça ne crée pas de monnaie, mais permet ensuite aux banques US de préter à l’état américain grace aux réserves fractionnaires, donc à la FED.

            mon raisonnement n’est absolumement pas dans un environnement fermé.

            A mois que le fait que sule la FED peut émettre des dollars et gérer les taux liés au dollars soit considéré comme un environnement fermé ??

            • Ce sont les banques US et chinoises qui créent les $ qui servent à payer le trésor US, $ qui sont prêtés à des taux qui ne sont pas du tout gérés par la Fed.

              Vous raisonnez comme si la Féd prêtait les $ qui étaient ensuite prêté par les banques chinoises, mais ce n’est pas le cas : les $ prêtés sont anticipés sur les comptes des banques chinoises et couvert par l’excédent commercial. S’y rajoute le recyclage des dettes à échéance qui sont remplacées par de nouvelles.

              La Fed n’a presque rien a voir la dedans.

      • les banques, pas plus les commerciales que les centrales, ne crée pas d’argent DU TOUT.
        Ce sont les emprunteurs qui créent de la monnaie. Les banques ne font que valider cette création en acceptant les contreparties offertes par les emprunteurs, et donc en cautionnant, dans tous les sens du terme, cette création. C’est un rôle majeur, bien sûr, mais très différent de celui de créateur de monnaie.
        Le système déconne seulement si les contreparties sont sur-évaluées au point de dépasser les capacités de cautionnement de la banque (ses fonds propres), comme ça a été le cas dans l’affaire des subprimes.

        • La fonction de destruction monétaire du système bancaire, en contraignant les emprunteurs à rembourser leurs dettes, ce qui est sain, est au moins aussi importante que la fonction de création monétaire par la distribution du crédit.

          Malheureusement, en prêtant également aux Etats obèses, le système bancaire crée une monnaie qu’il ne peut détruire, ce qui est malsain. Parce qu’ils ne produisent pas de richesse en dehors des fonctions régaliennes, les Etats providentiels ne peuvent apporter pratiquement aucune des contreparties nécessaires, les fonctions régaliennes étant devenues marginales dans les dépenses publiques. Voilà qui explique leur recours à la cavalerie perpétuelle (ce qui enverrait quiconque en prison), du moins tant que les budgets ne sont pas équilibrés par des baisses de dépenses équivalentes aux montants des titres arrivant à échéance.

          Les QE et autres ZIRP des BC n’ont pas pour objet de relancer l’économie mais de gagner du temps de survie aux Obèses impécunieux en fin de vie, pour qu’ils n’aient pas à renoncer à leur collectivisme. L’expérience actuelle nous montre que les banques centrales ne sont pas les prêteurs en dernier ressort des banques mais sont les prêteurs discrétionnaires aux Obèses, dans une vaste opération de spoliation monétaire de l’économie privée conduite aux dépens des populations. Là-dessus, les cyniques oeuvrant à la spoliation monétaire de l’économie productive font mine de s’étonner de la perte continue du potentiel de croissance. D’autres attendent béatement le retour du cycle…

          La crise qui vient est la crise terminale des Obèses providentiels. La logique de cavalerie et d’endettement sans fin arrive à son terme. La valeur réelle des titres publics apparaîtra bientôt pour ce qu’elle est, c’est-à-dire proche de zéro, sauf pour les Etats bien gérés ayant eu la sagesse d’équilibrer leurs comptes avant la crise. Ainsi, il est encore temps d’éviter la crise. Le choix est simple : baisse massive des dépenses ou crise de confiance généralisée. Lorsque la crise aura balayée les irresponsables hors du jeu, on peut espérer qu’une majorité aura enfin compris la nécessité de :
          – l’interdiction absolue des dettes publiques, sans exception
          – l’instauration de la concurrence monétaire, donc la suppression des banques centrales.

          • La concurrence monétaire c’est ce que l’on a : un euro BNP n’est pas un euro CA … Mais ça ne change rien au problème.

            Ce qu’il faut c’est une concurrence bancaire qui permette d’aligner les taux avec les risques : au plus vous empruntez, au plus les risques augmentent, au plus les taux augmentent.

            Tant que le système bancaire ne fera que réguler les flux et ne gérera pas vraiment les risques on (des petits malins) trouvera des systèmes de Ponzi pour bricoler et faire payer les autres.

        • Si vous voulez, ce n’est qu’une question de terminologie que de savoir si les actifs des emprunteurs sont assimilables à de la monnaie ou pas.

          Ça ne change rien au fond du problème : ce n’est pas la BC qui crée la monnaie.

        • Le système déconne surtout parce qu’il permet aux États de mettre en place des systèmes de Ponzi pour financer leurs délires et qu’il sert accessoirement à financer des « accords » commerciaux au détriment des contribuables.

    • @Boulots :

      la mondialisation a commencé en 1970 ?

      Ce n’est pas plutôt avec la capacité de l’être humain à se déplacer et échanger avec les autres êtres humains, cad vers 500 000 avant JC ?

      Le dollars est régulé par les économies extérieures ? relisez l’article, on voit bien que le dollars est complétement et entièrement manipulé par la FED etdonc le gouvernement américain depuis l’abandon de l’étalon or, et rien d’autre.

      Les chinois bénéficient de taux élevés ????? comment cela ? leur banque centrale ne fait qu’abaisser ses taux !!

      ils corrigent via leur monnaie locale ???? ça ne veut rien dire.

      La politique de taux bas a 2 buts : relancer l’économie en espérant que les autres Banques centrales ne fassent pas de même et surtout continuer à financer les dépenses démagogiques des états.

      De quel plan de Chicago parlez vous ??????

      vous êtes manifestement sur une autre planète ….

      • Le dollars est régulé par les économies extérieures ?

        Si l’on tient compte de l’imbrication des des économies, ce n’est peut-être pas si faux.
        Sinon, effectivement…

      • La mondialisation financière à commencée dans les années 70

        Il y a largement plus de $ en circulation a l’extérieur des US que dans les US : la balance extérieure US est déficitaire depuis des lustres et les actifs US des multinationales sont en $ repartis partout dans le monde.

        Le plan de Chicago élaboré dans les année 30 et repris par le FMI en 2012, qui est basé sur la suppression des réserves fractionnaires.

        Plan supporté par Friedman, Allais…

        https://en.m.wikipedia.org/wiki/Full-reserve_banking

        https://en.m.wikipedia.org/wiki/The_Chicago_Plan_Revisited

        (Si vous aimez les coïncidences à la Scandal – la série TV – il y a une rumeur qui circule que ce plan est enfin sorti en 2012 après que le patron du FMI social démocrate qui y était opposé avait tout fait pour le repousser alors que le président Français de l’époque en avait fait un cheval de bataille… Mais on ce ne sont que des rumeurs)

        • @boulots :

          La mondialisation financière, comme l’ultra libéralisme ou le néo libéralisme ne veut rien dire.

          Ce à quoi vous faites référence à commencer juste après la seconde guerre mondiale, a mis fin aux accords de bretton woods et n’a rien à voir avec « la mondialisation financière ».

          Ce plan de chicago n’est que des propositions émises par des économistes en 1933 suite à la fgrande dépression.

          Il suffit de lire Von Mises avec sa théorie de la monnaie et du crédit en ……… 1912 pour savoir à l’avance ce qui allait se passer pendant la grande dépression et ce système de réserve fractionnaire.

          Tout économiste sérieux est contre les réserves fractionnaires, et Friedman est un économiste sérieux.

          L’école autrichienne d’économie est la seule à avori expliquer ces phénomènes ou alors bien avant tous les autres….

          • Sauf que l’école autrichienne se base sur des monnaies, alors que nous sommes dans un monde avec une monnaie, même si le côté chauvin a du mal a l’admettre.

            Changez votre paradigme : remplacez l’or par le dollar et éventuellement l’argent par l’euro et vous verrez que ce sont les banques qui font exactement l’inverse de ce que recommande l’école autrichienne.

    • Attention à ce que vous écrivez. Les monnaies du Golfe sont en « peg » avec le dollar US, autrement dit aucune variation, justement.

  • L’erreur de l’école Autrichienne est de croire au mythe du multiplicateur monétaire, c’est-à-dire croire que la création monétaire des banques privées (le crédit) est déterminé par la base monétaire produite par les banques centrales. Ce n’est d’ailleurs pas la seule école de pensée économique à faire cette erreur, c’est également le cas de sa cousine néoclassique. Mais dans la réalité la causalité est inverse comme l’ont montré Kydland et Prescott. Les banques privées accordent des crédits, créent de la monnaie et ensuite la banque centrale adapte la base monétaire pour permettre aux banques de se refinancer auprès d’elle. Cette conception est bien entendue en totale contradiction avec les présupposés idéologiques de l’école autrichienne. A leur théorie du cycle je préfère l’explication des cycles par Minsky qui me semble davantage correspondre avec la réalité économique et financière

    • @ Henson : l’école autrichienne met l’accent sur le fait que la manipulation monétaire est un danger économique.

      Sinon, pour rentrer dans les détails, votre raisonnement économique est circulaire : si les banques commerciales font du crédit, c’est grâce à la permission de la banque centrale.

      si les banques commerciales se refinancent ensuite auprès de la banque centrale, c’est que celle-ci le permet et le veut bien.

      Le pouvoir monétaire, in fine, dépend bien de la banque centrale.

      Qui crée directement ou indirectement de la monnaie n’est qu’un épiphénomène (la poule et l’oeuf), la responsabilité première, in fine, revient à la banque centrale, car elle dispose du monopole de la force de l’état pour imposer ses vues aux banques commerciales.

      L’école autrichienne d’économie raisonne sur ce fait avéré : la Banque centrale contrôle in fine l’émission monétaire, soit directement soit indirectement en contrôlant les banques commerciales, et s’intéresse plutôt à ces conséquences, qui sont de loin le sujet le plus important, le reste n’étant que technique d’émission.

      • C’est absolument faux, c’est exactement comme si vous disiez qu’avant BW c’était les mines d’or qui régulaient la monnaie.

        La responsabilité revient aux banques qui ne se gênent pas (quand elle ne se font pas prendre) de s’affranchir completement de la caution de la BC

        Le jour ou une banque se fera épingler pour avoir outrepassé sa limite de réserve fractionnaire, on en reparlera et de toute façon avec 1% de réserve c’est comme si il n’y avait rien, c’est complètement illusoire de croire que le taux directeur de la BC sert a quoi que se soit.

        Pour reprendre mon analogie, c’est exactement comme si dans un système basé sur l’or, on pensait que les taux allaient être régulés par la production des mines…

        • Stéphane et Stéphane, vous avez tort tous les deux.
          Le système monétaire n’est ni autocratique (la banque centrale décide de tout) ni aristocratique (les banques commerciales ont tout pouvoir) ni démocratique (les emprunteurs sont libres de faire ce qu’ils veulent), il est un peu des trois.
          Paradoxalement les banques et la banques centrale ne créent pas d’argent, elles limitent la création de monnaie par les emprunteurs. ce qui expliquent pourquoi des taux nuls ne servent à rien (en tout cas rien de bien ; ils peuvent faire du mal, par contre) : on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif.

          Et pour Stéphane Boulot : il est notoire que les ruées vers l’or ont eu un effet monétaire, monstrueux localement, massif un peu plus loin, et encore très sensible à l’autre bout de la terre. Les mines d’or ne « régulaient » peut-être pas la monnaie avant BW (il y avait d’autres facteurs), mais elles avaint une influence.

          • Je serais d’accord avec votre vision du crédit si le marché était vraiment libre entre la banque et le client, ce qui n’est clairement pas le cas : les banques ont clairement une collection de privilèges qui les rend responsable : je ne crois pas que les taux soient fixés par l’offre et la demande.

            Pour ce qui est du taux directeur, il se doit d’être nul : un taux positif voudrait justement dire destruction de monnaie qui ne pourrait être compensée que par l’inflation.

            Imaginez ce que serez un pays avec une monnaie indexée sur l’or qui revendrait ses réserves à l’étranger au fil du temps … C’est exactement la même chose qui se produit avec un taux directeur positif.

            Enfin pour les afflux d’or : je ne pense pas que la conquête des mines d’Asie mineure ou d’Auvergne aient ruiné la république romaine, ni le pillage des Incas l’Espagne, ni la conquête de l’Afrique du Sud l’Angleterre victorienne, ni la Californie….

            L’effet monétaire existe, ce n’est pas mon point. Je veux juste dire qu’appliquer la logique autrichienne au $ n’a pas de sens.

      • « l’école autrichienne met l’accent sur le fait que la manipulation monétaire est un danger économique. » Empiriquement on s’aperçoit que ce n’est pas parce que les banques centrales augmentent la base monétaire que les banques commerciales augmentent les crédits et permettent ainsi des « malinvestissements ». La réalité est inverse : les banques commerciales créent des crédits dans un climat d’euphorie et les banques centrales augmentent la base monétaire afin de permettre aux banques commerciales de se refinancer. C’est sans aucun doute une erreur et un argument en faveur d’une meilleure régulation des banques commerciales, mais c’est ainsi que cela se passe et c’est ce qui est à l’origine des bulles et des crises financières.

        « si les banques commerciales font du crédit, c’est grâce à la permission de la banque centrale. » Vous pouvez imaginer un système fractionné pur, en système de banques libres, cela n’empêche nullement celle-ci de faire du crédit, de la création monétaire ex-nihilo (d’ailleurs pour qu’existe un profit monétaire global, c’est une nécessité comme l’ont expliqué des auteurs aussi divers que Marx, Schumpeter, Minsky ou Kalecki), le seul inconvénient est celui de la non-équivalence entre les euros de la banque A et les euros de la banque B. L’existence d’une banque centrale c’est avant tout permettre que lorsque vous obtenez un euro de la banque A, vous pouvez l’échanger à un particulier ayant un compte dans la banque B, sans qu’il perde de sa valeur. En terme simple, l’existence d’une Banque centrale permet l’égalité 1 euro-A=1 euro-B. Sans cela notre système économique serait très instable et moins efficace du fait des coûts de conversion (en temps et en argent).

        L’école Autrichienne (sauf Menger) part d’un présupposé idéologique : l’action de l’Etat dans l’économie est néfaste. A partir de là elle tente d’expliquer les crises du fait de l’action de la puissance publique, les banques centrales par exemple. Sauf que dans les faits, les crises ne sont pas provoqués par les banques centrales mais bien par les banques commerciales qui émettent trop de crédit, et cela qu’il y ait ou non banque centrale. Si on va au bout du raisonnement, on devrait en conclure qu’il n’y a pas assez de régulation des banques commerciales, ce qui me semble une évidence.

        • Même si l’action de l’Etat sur l’économie est néfaste (ce qui est assez vérifiable empiriquement), pour revenir à l’article, ça ne veut clairement pas dire qu’un taux directeur stable à 0.25 soit néfaste : ça ressemble même assez fortement à de la non action totale.

    • @Henson :

      le cycle de Minsky :

      On appelle parfois « moment Minsky » le point où les investisseurs surendettés sont contraints de vendre en masse leurs actifs pour faire face à leur besoin de liquidité, déclenchant une spirale de baisse auto-entretenue du prix de ces actifs et un assèchement de la liquidité.

      L’une des idées centrales de Minsky, exprimée dans Stabilizing an Unstable Economy (1986), est que la stabilité engendre l’instabilité, le capitalisme lui-même se déséquilibrant intrinsèquement: se lassant de profits modérés, les investisseurs, en période de croissance, commencent à prendre des risques plus élevés, mettant en péril la stabilité du système[5]. Dès lors, seule une régulation financière peut permettre de limiter la spéculation et de prolonger une croissance stable[5].

      « al stabilité engendre l’instabilité, le capitalisme est instable » blablabla, discours marxisant et faux.

      Lisez plutôt l’explication des dépressions économiques par Rothbard (école autrichienne), il est bien plus dans le vrai :

      L’abondance de crédit liée à la manipulation des taux d’intérêt et de la monnaie conduit à une mauvaise allocation du capital et à une prise de risque exagérée, car sans rapport avec la préférence temporelle des individus pour le présent.

      Une mauvaise allocation du capital et une prise de risque inconsidéré mène à des investisseurs surendettés, d’où crise économique.

      Sans intervention étatique, en période de croissance, si les produits proposés apr les producteurs aux consommateurs sont peu novateurs, le consommateur préfère épargner, et cela fait baisser les taux d’intérêt, qui permet de nouveaux investissements, de nouveaux produits plus aptes à plaire au consommateur, qui va préférer le présent et dés épargner, les taux d’intérêts vont remonter, et seuls les producteurs capables de fournir des nouveaux produits réellement novateurs pour attirer le consommateur et rembourser ces forts taux d’intérêts pourront émerger.

      Et ainsi de suite,c’est comme cela que cela marche dans une économie libre et non entravée, tel est le vrai cycle économique selon l’école autrichienne, bref selon la réalité….

      • Le problème de Rothbard et de toute l’école Autrichienne, c’est comme je l’ai dit : ils croient au mythe du multiplicateur monétaire pour faire croire à la responsabilité des crises dans l’action publiques (les banques centrales). Or les faits sont têtus, contrairement à ce qu’ils pensent (et ce n’est pas un point négligeable comme vous le prétendez dans votre précédent commentaire puisque cela modifie la responsabilité des acteurs). Je vous invite à lire l’article de Kydland et Prescott suivant https://www.minneapolisfed.org/research/qr/qr1421.pdf notamment la fin de la page 16 et le début de la page 17.Voici ce qui est écrit : « Il n’existe pas de preuve que la base monétaire ou bien M1 conduisent le cycle, bien que des économistes continuent de croire à ce mythe monétaire. Tant les séries de la base monétaire que celles de M1 sont en général pro-cycliques et, parfois, la base monétaire est légèrement en retard sur le cycle ».

        Dans l’explication que vous donnez tout l’artifice rhétorique consiste à prétendre que la baisse des taux d’intérêt va permettre « de nouveaux investissements, de nouveaux produits plus aptes à plaire au consommateur ». Or rien ne permet d’affirmer cela. Au contraire, la baisse des taux et l’accès plus facile au crédit peut entraîner des « malinvestissements ». On ne peut pas choisir quand on veut les invoquer, ce n’est pas très honnête.

        Le cycle de Minsky est celui qui explique le mieux et de façon plus réaliste et vraisemblable (notamment au niveau empirique) les crises. Mais il faut mettre de côté l’idéologie pour s’en apercevoir. Etes-vous prêt à cela ?

    • Ah tiens ? On nous ressert encore la même falsification des travaux de Finn Kydland et d’Edward Prescott pour justifier une attaque contre l’école autrichienne, qui serait dotée de « présupposés idéologiques »… Ben voyons ! Pour ceux qui s’intéressent à la réalité de la science économique et entendent passer outre ces élucubrations :
      https://www.cairn.info/revue-d-economie-politique-2005-1-page-65.htm.

      Et comme toujours, ce bon Revel : « Les socialistes, élevés dans l’idéologie, ne peuvent concevoir qu’il existe d’autres formes d’activité intellectuelle. »
      http://www.catallaxia.org/wiki/Revel:Un_débat_truqué_socialisme_contre_libéralisme

      • les faits sont têtus, mais Cavaignac est trop aveuglé par son idéologie pour s’en apercevoir. Pour ceux qui préfèrent la vérité à l’idéologie, je les invite à lire l’article de Kydland et Prescott suivant https://www.minneapolisfed.org/research/qr/qr1421.pdf notamment la fin de la page 16 et le début de la page 17.Voici ce qui est écrit : « Il n’existe pas de preuve que la base monétaire ou bien M1 conduisent le cycle, bien que des économistes continuent de croire à ce mythe monétaire. Tant les séries de la base monétaire que celles de M1 sont en général pro-cycliques et, parfois, la base monétaire est légèrement en retard sur le cycle ».

        Où est la falsification ?

        • « Motion of its own » : une notion qui semble échapper à votre idéologie de « système ».

          La finance n’est pas un jeu d’échec dont il suffirait de déplacer quelques pions et ajuster quelques règles ici ou là pour en améliorer le résultat.

          En réalité, tant de choses n’ont pu se produire à cause de ce prétentieux scientisme, tant de nuisances et de souffrances injustifiées ont été infligées à de parfaits innocents par cette insupportable illusion que la dette de ce crime dépasse de loin celle, monétaire, de vos affidés du gouvernement et de l’État.

          • mais de quoi parlez-vous ?

            Quant à parler de scientisme revoyez les postulats de l’école Autrichienne !

            • « Quant à parler de scientisme revoyez les postulats de l’école Autrichienne ! »
              Oula, bon là en une seule phrase vous venez de révéler votre totale méconnaissance de l’école Autrichienne pour 3 raisons :
              – d’une part car l’école Autrichienne n’est pas un bloc monolithique, il faut se référer à un contributeur de cette école plutôt qu’à l’école.
              – toutefois, de Menger à aujourd’hui, si l’on peut dégager une tendance dans son école c’est son aptitude à se référer à la psychologie humaine. Cela se traduit par un rejet du … scientisme (je vous donne les réf si vous voulez la je suis sur smartphone)
              – des postulats ? Quels postulats ? Le multiplicateur n’est jamais évoqué comme un fait.

              On dirait que vous connaissez cette école à travers ses détracteurs… Après je reconnais que certains la prennent pour l’Alpha et l’oméga de la science économique.

              • Marrant de me reprocher de parler de l’école Autrichienne quand justement c’est l’article qui l’évoque….

                J’ai l’impression que vous confondez scientisme et mathématisation, ce qui n’a rie à voir. Lorsque je pense scientisime je pense aux postulats de Mises sur l’action humaine (action prouve intention, réductionnisme, etc), ou encore à Rothbard qui parle bien de « nature » et utilise également le réductionnisme.

                Quant au multiplicateur monétaire, à partir du moment où on explique qu’une hausse du crédit est dû à une hausse de la base monétaire, on est en plein dans le mythe du multiplicateur monétaire, c’est même exactement ce qui est entendu par multiplicateur monétaire….

                Pour les leçons vous repasserez.

                • Je reconnais que je me suis montré discourtois dans mon message et je vous prie de m’en excuser (vous me l’avez bien rendu ceci étant 🙂 ).

                  Disons que, sans vouloir camper sur mes positions, le scientisme ne me paraît pas être là marque de l’école Autrichienne. Je pose la question non rethorique : en quoi l’intentionnalité de l’action est une forme de scientisme ?

                  • Et je rajouterai avec cette analogie pour discuter du multiplicateur.

                    Disons que les CB servent l’alcool et le secteur privé le boit. S’il y a gueule de boit, on peut dire que sans alcool servit, celles-ci n’aurait pas eu lieu. Si rien ne se passe c’est que le secteur privé s’est abstenu… Il me semble que c’est l’idée formulée par mises je crois. Ce n’est pas systématique mais sans alcool pas de crise. Qu’en pensez vous ?

          • je vus signale que je ne fais que citer des auteurs ayant fait une étude empirique.

          • Connaissez-vous la loi de Goodhart ? => « When a measure becomes a target, it ceases to be a good measure. »

            « Any observed statistical regularity will tend to collapse once pressure is placed upon it for control purposes. »

            (Goodhart’s original 1975 formulation, reprinted on p. 116 in Goodhart 1981[2])

            • Et vous osez appelez cela une loi ? Juste un adage.

              • Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours, n’est-ce pas ?

                • encore faut-il que le croquis soit bien fait et repose sur des faits scientifiques…..

                  • Ce que certains appellent prétentieusement « science » n’est rien d’autre que du scientisme, des paroles en l’air issues d’esprits en proie au fantasme et à l’incapacité de comprendre le réel tel qu’il se déroule sous leurs yeux.

                    L’unique fondation de l’école autrichienne repose dans ce simple axiome : il y a des choses qu’on ne PEUT pas savoir

                    « The “data” from which the economic calculus starts are never for the whole society “given” to a single mind which could work out the implications and can never be so given. »
                    Friedrich A. Hayek
                    1945

                    • cela n’a rien à voir avec l’école autrichienne. Cette évidence philosophique et épistémologique date de bien avant l’école Autrichienne. Hume déjà le disait, Kant a été celui qui l’a théorisé, la philosophie des sciences du XXème est basée là-dessus. Rien à voir avec l’école Autrichienne, ne mélangez pas tout.

                      Ceci dit, ce qui est assez contradictoire c’est que l’école Autrichienne explique que le meilleur système est un système concurrentiel avec une intervention publique minimale voire nulle. Or il est impossible de la prouver empiriquement. Si on se réfère à K. popper, cela signifie que cet énoncé est métaphysique dont chacun jugera de la valeur….

                    • « Cette évidence philosophique et épistémologique date de bien avant l’école Autrichienne. »

                      Dans ce cas, il serait judicieux de rappeler cette évidence aux élites qui nous gouvernent et à leurs cohortes de serviteurs qui leur livrent le prêt-à-penser économique et sociologique en l’échange de quelques privilèges mesquins.

                  • Ainsi les autrichiens, et d’autres, ont-ils fait preuve d’une grande humilité face au réel bien que leurs contemporains, et les nôtres encore aujourd’hui, se montrent totalement condescendant à leur égard, produisant en roue libre un corpus scientiste sans limite n’ayant ni scrupule ni pudeur devant les obstacles que le réel pourtant ne cesse de poser au travers de leur longue route fastidieuse et vaine.

                    Ceci étant, nous vivons à une époque où vous avez la quasi totalité des gens qui sont de votre côté. Je ne peux vous enlever ceci.

                    • l’école Autrichienne n’a pas que des tares. Je ne pense pas qu’il soit pertinent de la balayer d’un revers de main (comme certains le font avec la pensée keynésienne ou marxiste). Les bons point de l’école autrichienne c’est qu’elle rompt avec une conception statique, d’équilibre de l’économie. Elle traite le rôle de l’entrepreneur comme peu d’autres écoles d’économie le font, notamment sa capacité à d’adapter, à innover dans un monde incertain. Tout cela sont des points positifs. Mais sa conception de l’Etat, de la monnaie, de l’auto-régulation, sont de graves défauts.

                    • « notamment sa capacité à d’adapter, à innover dans un monde incertain.  »

                      Vous vous dissimulez derrière un pale vernis scholastique exsangue. En réalité vous n’avez absolument pas la moindre idée de ce dont vous parlez avec ses faux semblants de savant. Vos theories sont obsolètes et la réalité viendra vous le rappeler. Une chose m’effraie cependant : que cet échec de plus donne aux fous un sursaut de plus pour prendre leur rêves pour des réalités.

                    • en réalité j’essaie d’être mesuré et d’accorder des qualités à qqch que je réfute. C’est plutôt le signe d’un esprit ouvert. C’est dommage que vous n’en profitiez pas. J’ai l’impression que j’en sais plus sur l’école Autrichienne que vous….

                      Maintenant si vous considérez que parler théorie éprouvée par les faits c’est faire de la scholastique….

                      En fati cet argument est la preuve que je vous accule.

        • « Où est la falsification ? » La phrase de vos victimes est on ne peut plus claire. Ils parlent du cycle économique, certainement pas d’une « inversion de causalité », encore moins de « multiplicateur monétaire », quoi que ces expressions puissent bien vouloir signifier. Vous picorez un extrait pour travestir la pensée des deux économistes dans le but de justifier une démonstration sur un sujet qui n’a rien à voir avec leurs travaux. Vous auriez aussi bien pu citer l’extrait d’un guide Ikea ou celui d’un manuel de cuisine pour alimenter vos délires pseudo-économiques. C’est votre droit mais personne n’est dupe de cette nouvelle tentative de falsification. Répéter n’importe quelle fadaise conduira invariablement à produire une nouvelle fadaise. Désormais, vous pouvez vous abstenir.

          • visiblement vous ne savez pas lire, et vous ne connaissez rien à l’économie et notamment aux cycles.

            Ce que montrent (sûrement contre leurs croyances) Kydland et prescott c’est que l’augmentation de la base monétaire n’est pas à l’origine d’une hausse de la masse monétaire globale, notamment des crédits et de la création monétaire des banques. Ce n’est pas la hausse de la base monétaire qui créée les bulles (qui sont des cycles).

            Vous n’y comprenez rien, prenez des cours et revenez me voir.

          • savez-vous ce que signifie « cycle » ? Savez-vous de quoi on parle, de quoi parlent Kydland et Prescott ?

          • regardez également les graphiques p. 16.

  • « The man of system seems to imagine that he can arrange the different members of a great society with as much ease as the hand arranges the different pieces upon a chess-board.
    He does not consider that in the great chess-board of human society, every single piece has a principle of motion of its own. »

    Adam Smith
    The Theory of Moral Sentiments
    1759

    Ces gens de « système » ne se rendent pas compte de la portée de leurs actes modifiant parfois de manière imperceptible les plus petits détails de la vie ordinaire jusqu’aux représentations mentales des masses (l’inflation oblige à aller vite, à gagner vite, à tout voir à court terme, l’illusion technologique entretient la spirale inflationniste, etc..)

  • A mon avis, les taux de crédit doivent augmenter, car l’argent a besoin d’être rémunéré.
    A quoi cela sert de placer de l’argent pour les impondérables du futur à 1%.
    Placez le dans le commerce…Tous les petits commerçants qui se sont rués à ouvrir des boutiques, vous diront que 80% sont des pauvres qui n’arrivent même pas à 1 000Euros par mois et vivent en ponctionnant la retraite des parents ; Mais cela fait bien, ils ont une belle boutique en ville, ou un beau restaurant..
    Cela favorise l’inflation ! C’est peut-être bon d’avoir un cycle d’inflation, qui va encore acheter de l’immobilier, si dans 20 ans il est au même prix ou en équivalent temps : moins cher. Les banques augmentants les taux, gagnent de l’argent, qu’elle peuvent prêter de nouveau…Les futurs retraités, voir leur plan de pension se gorger….
    De toute façon, prêter à 0% sur 60ans, comme on le voit aujourd’hui, me semble bien hasardeux.

    • « les taux de crédit doivent augmenter, car l’argent a besoin d’être rémunéré »
      Doivent ? Selon une loi divine ?

      • Pas une loi divine, mais une règle de bon sens qui veut que dans un marché libre, il est moins attrayant de mettre de côté une somme d’argent que de l’échanger tout de suite contre ce dont on peut profiter. Le taux d’intérêt est la compensation pour cette attente infligée.

        • Cela vaut pour un prêteur (banque, particulier) pas pour une banque centrale : un taux positif veut dire que la BC crée de l’inflation pour rattraper les intérêts, donc que c’est le contribuable qui paie.

    • C’est rémunéré gratuitement : c’est l’Etat qui paye !

  • Les Etats continuent par l’intermédiaire des banques centrales à s’octroyer le privilège de remanier à souhait et à leur avantage la valeur de notre monnaie par des procédés totalements artificiels enrobés dans un optimisme de façade. Ce qui a au moins le mérite d’ouvrir les yeux à un plus gand nombre sur le fait qu’au final nous n’en sommes pas propriétaire.

    Que vaut notre confiance à s’investir et investir dans une économie où la valeur de monnaie est déterminée au final par le seul intérêt des Etats à s’endetter toujours d’avantage, en opposition totale au simple bon sens économique ?

  • J’ai bien écrit « à mon avis ! » = une opinion parmi d’autres – Pour le divin: laissons le à la main invisible.

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