La Politique en 5 leçons

Un tutoriel rapide pour comprendre le théâtre politique !

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Little Red Riding Hood & The Wolf, credits Helena perez garcia via Flickr ((CC BY-NC-ND 2.0))

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La Politique en 5 leçons

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 août 2015
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Par Jeffrey Tucker, depuis les États-Unis.

Vote for me
Little Red Riding Hood & The Wolf, credits Helena perez garcia via Flickr ((CC BY-NC-ND 2.0))

À chaque période électorale, une nouvelle génération atteint l’âge légal nécessaire pour découvrir le théâtre politique. L’expérience est très instructive. Elle pousse à formuler sa propre opinion sur ce qu’il se passe dans le monde. Quel candidat représente le mieux vos valeurs et partage votre vision des choses ? Plus fondamentalement, que devrait-il se passer en politique ?

Avec le temps qui passe, et l’expérience des élections successives, les illusions commencent à s’évanouir. Vous finissez par voir la chose politique pour ce qu’elle est.

Cet article est donc destiné à ceux qui ne la voient pas encore. C’est un tutoriel rapide sur la réalité politique, et une façon d’éviter l’inconfort de découvrir peu à peu la réalité par soi-même.

Leçon n° 1 : Votre bulletin de vote ne peut changer le cours d’une élection

Ce n’est pas que votre vote ne compte pas du tout. Il peut avoir un impact, mais les chances sont extrêmement faibles. Si vous vivez dans un État clé pour l’élection, vous avez au mieux une chance sur 10 millions de faire basculer l’élection. Mais en moyenne, « un électeur a une chance sur 60 millions d’influencer de façon décisive l’élection présidentielle aux États-Unis », selon une analyse statistique du Economic Enquiry. Comme le souligne l’auteur, vous avez davantage de chance de mourir dans un accident de voiture en route vers l’isoloir.

Pourquoi autant de personnes votent-elles alors ? Ont-elles toutes tort ? Peut-être, mais beaucoup considèrent le vote comme un bien de consommation, dans le sens où elles y prennent du plaisir. Cela leur donne un sentiment patriotique. Il n’y a rien de mal à cela, mais si vous votez toujours dans le but de changer le résultat, et êtes toujours terrifié à l’idée que vous abstenir pourrait ruiner l’élection, voici une solution : trouvez quelqu’un qui votera différemment, et allez tous les deux boire un verre.

Leçon n° 2 : Vous votez pour des personnes, pas pour des réformes

Il y a des élections dans ce pays où des sujets réels et précis sont discutés. Lors des élections locales, il y a des référendums sur les questions budgétaires, les impôts, la décriminalisation du cannabis, etc. Des choses excitantes ! Mais au niveau fédéral, ce n’est pas le cas. Vous ne votez que pour le personnel. Oui, les candidats peuvent promettre X ou Y, mais la manière dont ils se comporteront après l’élection est totalement hors de votre contrôle, et il n’y a pas de réclamation possible si quoi que ce soit se déroule mal.

Ne serait-ce pas mieux s’il existait de réelles élections nationales sur les différentes questions ? Imaginons que chaque bulletin contienne une liste de postes de dépenses, de propositions et de méthodes de gestion. Combien d’électeurs voteraient pour que leur smartphone soit sous surveillance ? Pour de moins en moins de choix dans la santé ? Pour une plus forte taxe sur les carburants ? Je ne connais pas la réponse, mais il serait intéressant de poser ces questions. La démocratie directe sur des questions précises est aujourd’hui réalisable technologiquement. Il est même possible de fournir aux citoyens le gouvernement qu’ils veulent sous forme d’abonnements. Mais on ne le fera pas car la classe politique aime le système tel qu’il est.

Leçon n° 3 : Ces personnes ne représentent pas l’État en réalité

L’année dernière, j’ai calculé le nombre de fonctionnaires qui font tourner l’État, et je l’ai comparé au nombre de personnes que l’on élit. En fonction de la façon de faire le calcul, nous avons le droit de n’élire qu’entre 0,0004% et 0,02% de ceux qui gouvernent nos vies. Les non-élus représentent la partie immergée de l’État que personne ne souhaite évoquer. Vous pourriez envoyer toute la clique des élus au Zimbabwe pour quatre ans, il n’y aurait aucune différence.

Mais n’est-ce pas le rôle des élus de gérer tout ce monde ? Pas vraiment. La plupart des bureaucrates permanents ne peuvent être licenciés, quoi qu’il arrive. Dans tous les cas, déléguer à des professionnels est ce en quoi les élus sont spécialisés. La première action du Président est de pourvoir 3000 postes avec du personnel politique. Les bureaux du congrès sont gérés depuis Washington par des amateurs. Les politiciens sont spécialisés dans ce qu’ils font aujourd’hui : essayer de se faire élire. Le début de leur mandat est le premier jour de leur campagne électorale suivante.

Leçon n° 4 : Ces personnes ne représentent pas toutes les options possibles

Le début de la sagesse politique commence avec la prise de conscience que les candidats traditionnels ne représentent pas l’éventail des options idéologiques. Le candidat A préconise que la politique de santé doit aller dans une direction, et le candidat B estime qu’elle devrait aller dans une autre direction. Ce qu’aucun des candidats ne vous dira est que le domaine de la santé ne devrait peut-être pas relever de la responsabilité de l’État. Et cette règle est applicable à toute autre question nationale : communication, travail, énergie, environnement, politique étrangère…

L’intégralité du débat politique conventionnel est basée sur l’idée que l’État devrait tout faire fonctionner. Ce qui est ignoré est la plus grande idée jamais découverte dans l’histoire des sciences sociales : la société s’ordonne elle-même mieux qu’aucune autorité ne le pourrait.

C’est vrai pour l’économie, mais aussi pour la culture, les services de sécurité, la religion, et la vie de famille. La liberté fonctionne mieux. Cette découverte est à l’origine de la civilisation. Mais cette idée est absente des options qui nous sont proposées. Peu importe : vous pouvez la découvrir par vous-même si vous êtes assez courageux pour vous aventurer hors du paradigme partisan.

Leçon n° 5 : Les changements de société se produisent indépendamment de l’État

Chaque candidat aborde sa propre vision des États-Unis. Il s’exprime comme s’il voulait, pouvait, ou était en charge de faire avancer l’Histoire. Mais regardez autour de vous : les progrès dont vous profitez quotidiennement ne doivent rien à la classe politique. Pensez aux applications que vous utilisez pour rester en contact avec votre famille, pour trouver votre chemin dans une ville inconnue, surveiller votre santé, vous forger un réseau. Ces services n’ont jamais été accordés par la classe politique. Ils nous ont été fournis par des entrepreneurs et des entreprises, œuvrant eux-mêmes dans le processus d’évolution sociale.

Dans La politique est-elle obsolète ?, Max Borders et moi-même avons exploré tous les changements que le monde a vu se produire durant les quatre dernières années. C’est révolutionnaire. Rien de tout cela n’a été anticipé au cours de la dernière élection. Et rien de tout cela n’a été inspiré par un quelconque politique. Le changement est au cœur de la fabrique de l’ordre social. Et ce changement se poursuit chaque jour. Si vous voulez en faire partie, aider à changer le monde, alors l’univers de l’entreprise et de l’action individuelle est fait pour vous. À bien des égards, le théâtre de la politique est une distraction, une opportunité d’apprendre, certes, mais ce n’est finalement pas décisif pour le mode de vie que nous voulons bâtir.

La tendance à traiter les élections comme des moments importants dans nos propres vies pourrait bien être le produit de la démocratie. Nous sommes poussés à croire que nous sommes aux manettes du système. Aussi, nous nous flattons avec cette idée que nos opinions comptent. Après tout, nous les électeurs sommes en charge d’ériger le régime sous lequel nous vivons. Mais si vous y regardez de plus près vous découvrirez une vérité qui est à la fois terrifiante et magnifique : l’élaboration d’une grande société ne peut être sous-traitée. C’est à vous et moi-même de nous en charger.


Article original titré « Politics in One Page » publié par The Freeman le 11 août 2015. Traduction : Emmanuel Bourgerie.

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  • Et oui. La démocratie est un fantasme, tout comme une organisation de la société qui serait totalement dépolitisée et livrée aux mâchoires d’une l’économie dépouillée de l’humain, comme si c’était possible ou seulement souhaitable.

    Tu fuis le grand méchant Charybde par ici, et tu tombes sur le grand méchant Scylla par ici.

    • « aux mâchoires d’une l’économie dépouillée de l’humain »

      Obscurantisme socialiste !

      L’économie est on ne peut plus humaine, tout comme la politique, la barbarie, le socialisme ou le libéralisme. La vérité est qu’on ne peut diriger l’humanité – en tout cas pas avec une vision qui exclue les réalités de notre nature. Poser un jugement à-priori sur le bien et le mal et affirmer que l’on peut orienter le monde vers le bien sont les 2 erreurs majeures qui pourraient bien mener l’humanité à sa perte.

      Si l’on veut un jour espérer protéger l’humanité d’elle même, il faudrait d’abord définir un but compatible avec sa véritable nature, et ensuite raisonner en terme de protection de l’humanité (et non des individus) – et avec la plus grande prudence et la plus grande humilité – plutôt qu’en terme de planification.

  • article éblouissant. Il est réconfortant de réaliser qu’il y a de par ce monde des intelligences qui parlent justes. Le système politique est mort quel que soit le pays ou le continent. En France il est à bout de souffle et l’auteur à raison de signaler que ceux qui sont élus ne servent à rien puisque ce sont ceux qui ne sont pas élus et que l’on ne voit jamais qui font tourner la mécanique. Ceci en France est rendu encore plus frappant avec l’UE laquelle décide de tout. Le président que les Français vont élire en 2017 n’est en réalité rien d’autre qu’un administrateur. Tout juste a-t-il la possibilité de discuter de la largeur des trottoirs. Mais où sont ceux ou celles qui vont changer le fonctionnement et le rendre audible ?

    • et encore, sil discute la largeur des trottoirs, il demandera un avis a un non élu et, pas de bol, il a la chance de tomber sur le cousin du finaud qui a décidé la largeur des TER en fonction des quais des gares !

  • C’est surtout un problème de vocabulaire:

    L’élection de princes et d’un Roi comme en France n’a rien à voir avec l’exercice du pouvoir mais tout à voir avec l’abandon du pouvoir à une aristocratie totalement verrouillée puisque issue de partis qui fonctionnent eux-même sur le mode de la corporation et du clan.

    Hors, L’étymologie de « démocratie », c’est « pouvoir du peuple ».

    La « démocratie », c’est donc quand le peuple à le pouvoir législatif point. Il vote ou peu sanctionner les lois. En France les princes votent 70 lois par année en toute opacité et on ne mentionne même pas les décrets et autre joyeusetés.

    Le jour ou les français cessent d’utiliser le mot « démocratie » à tort ce sera un grand pas de fait dans la compréhension et la résolution du problème.

    • La démocratie est un mythe comme l’explique l’auteur : faire croire au gens qu’ils ont le pouvoir de faire changer les choses via l’Etat, alors que l’Etat ne fait rien changer du tout : il normalise dans le meilleur des cas et il paralyse la plupart du temps.

      Ce n’est pas un problème de démocratie ou de monarchie, c’est le problème que l’Etat ne sert qu’à peu de choses, qu’il ne fait pas ce pour quoi il pourrait être utile, il fait au lieu de faire faire et empêche les gens de faire le reste.

      Et pour ce qui devrait être fait par l’Etat, pas besoin d’une démocratie qui en elle même coûte une fortune.

      • Stéphane Boulots: « Et pour ce qui devrait être fait par l’Etat, pas besoin d’une démocratie qui en elle même coûte une fortune. »

        Dans la vie réelle, les états existent quand même les démocraties font moins de dégâts que les autres gouvernements et les démocraties participative font bien mieux que les représentatives.

        Je trouve que vouloir enlever le volant parce que vous n’aimez pas votre véhicule, et le faire sur l’autoroute en plus c’est un peu bizarre.

        Heureusement que les libéraux des pays ou le libéralisme est une force politique en comprennent l’importance.

        • Aucun État qui « fait moins de dégât » n’est une démocratie : se sont tous des oligarchies, voire même des monarchies.

          Ce n’est pas le mode de désignation de pouvoir qui assure la liberté, la sécurité, la paix : ça c’est du délire de gauchiste : un dictateur élu ou un dictateur qui prend le pouvoir par un push est un dictateur, point.

    • le terme démocratie n’ ai jamais eu le même sens au cours de l’histoire de l’humanité! Vous ne faite pas la différence entre démocratie représentative et démocratie directe. Et comme le montre les études sur la démocratie directe elle s’appliquer à de petit pays. J ‘attends le jour ou la démocratie à la suisse s’exercera au en Allemagne , au Japon ou autre ou pour me faire une opinion sur celle ci. En attendant je vois qu’ elle marche dans certains pays mais ceux ci n’ on rien de comparable avec la France. Et puis qu’ est ce que vous appeler la démocratie? Le fait de demander l’avis au peuple sur des questions savamment orchestré comme les minaret en suisse? Ce genre de démocratie directe est un mythe: le peuple choisit toujours la réponse mais jamais la question en gros on fait voter au peuple ce qu’il lui plaît en fonction de son humeur. L’ attaque du Thalys? organisons un référendum pour ou contre la fermeture des mosquées sur l’ensemble des territoires. L’immigration? Demandons au français si ils sont pour ou contre l’édification d’un mur de 4 mètres de haut, ainsi de suite bref l’avènement du populisme pur et dure? Et de toute manière la démocratie directe ne marcherait pas en France car c’ est un Etat unitaire bien avant la déclaration de 1789. A moins que vous fassiez un référendum pour savoir si les français sont pour ou contre une autonomie quasi totale des régions ou des département sauf sur le plan de la politique étrangère. La différence entre la France, la Suisse et les USA c’est que cette autonomie à été la condition sine qua non à leurs création respective. Les débat ont fait rage lors de la conférence de Philadelphie en 1787, l’accord a été pris à l’arraché.

  • Concernant le Etats Unis, c’est fort problable que leur fédéralisme vole en éclat lors du prochain pic
    de récession.
    Les états demanderons leur indépendance financière, création du dollar texan par exemple.
    Avec un peu de chance leurs citoyens pourront élir au suffrage direct, comme nous, lorsque leur fédéralisme sera remplacé par des Etats nation.
    Pourquoi l’américain ne pourrait pas accéder à la démocratie?

  •  » la société s’ordonne elle-même mieux qu’aucune autorité ne le pourrait ». Or l’Etat fait partie de la société : il n’est pas un élément extérieur. Les personnes qui le composent font partie de la société par exemple. Serait-ce donc que spontanément la société crée et fait grossir cet organisme qu’on appelle l’Etat parce qu’il correspond au mieux à ses besoins?

    • « L’esclavage s’en va, grâce au Ciel, et, d’un autre côté, cette disposition où nous sommes à défendre notre bien, fait que la Spoliation directe et naïve n’est pas facile. Une chose cependant est restée. C’est ce malheureux penchant primitif que portent en eux tous les hommes à faire deux parts du lot complexe de la vie, rejetant la Peine sur autrui et gardant la Satisfaction pour eux-mêmes. Reste à voir sous quelle forme nouvelle se manifeste cette triste tendance.

      L’oppresseur n’agit plus directement par ses propres forces sur l’opprimé. Non, notre conscience est devenue trop méticuleuse pour cela. Il y a bien encore le tyran et la victime, mais entre eux se place un intermédiaire qui est l’État, c’est-à-dire la loi elle-même. Quoi de plus propre à faire taire nos scrupules et, ce qui est peut-être plus apprécié, à vaincre les résistances? Donc, tous, à un titre quelconque, sous un prétexte ou sous un autre, nous nous adressons à l’État. Nous lui disons: « Je ne trouve pas qu’il y ait, entre mes jouissances et mon travail, une proportion qui me satisfasse. Je voudrais bien, pour établir l’équilibre désiré, prendre quelque peu sur le bien d’autrui. Mais c’est dangereux. Ne pourriez-vous me faciliter la chose? Ne pourriez-vous me donner une bonne place? Ou bien gêner l’industrie de mes concurrents? Ou bien encore me prêter gratuitement des capitaux que vous aurez pris à leurs possesseurs? Ou élever mes enfants aux frais du public? Ou m’accorder des primes d’encouragement? Ou m’assurer le bien-être quand j’aurai cinquante ans? Par ce moyen, j’arriverai à mon but en toute quiétude de conscience, car la loi elle-même aura agi pour moi, et j’aurai tous les avantages de la spoliation sans en avoir ni les risques ni l’odieux! »

      Comme il est certain, d’un côté, que nous adressons tous à l’État quelque requête semblable, et que, d’une autre part, il est avéré que l’État ne peut procurer satisfaction aux uns sans ajouter au travail des autres, en attendant une autre définition de l’État, je me crois autorisé à donner ici la mienne. Qui sait si elle ne remportera pas le prix? La voici:

      L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »

      Bastiat, 1848

      • Une fiction bien réelle voulue par tous pour les motifs cités par Bastiat qui ne laisse entrevoir aucune issue à ce jour encore. Pour en sortir, il faudrait changer l’homme comme pour le communisme, en fait.

        • Expérience bienne connue : on réunit 2 individus avec 100$ en jeu. On propose au premier de prendre une partie et de donner le reste au 2e qui peut refuser auquel cas les 100$ sont repris et les 2 ont zéro. Eh bien si le 1er prend plus de 60$ le second refuse alors qu’il aurait intérêt à accepter mais il REFUSE. Tout le problème est là je pense : la rationalité de l’humain prenden compte bien d’autres éléments que l’intérêt matériel. On peut le regretter ou en être satisfait mais c’est bien réel.

          • Ceci dit, à la réflexion, je pense que l’acceptation ou le refus est une question de montant net par rapport aux revenus du joueur 2 : si la somme en jeu était de 1.000.000$ je doute fort que le joueur 2 refuse une offre à 50.000$ (soit 5%) mais le coût d’une telle expérience serait assez élevé…

        •  » il faudrait changer l’homme comme pour le communisme » : surtout pas ! Au contraire des différents socialismes criminels, c’est en ayant confiance dans l’homme, tel qu’il est, que la solution libérale émerge naturellement. Le mieux qu’on puisse faire est de contribuer à accélérer un peu le mouvement, soit par des évolutions discrètes (internet), soit par des ruptures spectaculaires (défaut public). C’est long, les déceptions sont nombreuses, il faut s’armer de patience, mais la solution arrive inéluctablement. Même si ses adeptes obtus ne le savent pas encore, l’ingénierie sociale (iste) périmée, barbarie incompatible avec le XXIe siècle, est déjà condamnée. Nos descendants regarderont notre époque collectiviste avec le même effarement, la même indignation, que nous observons les combats du cirque du temps de la splendeur de Rome.

  • voilà 5 très bonnes leçons.

  • « Ce qu’aucun des candidats ne vous dira est que le domaine de la santé ne devrait peut-être pas relever de la responsabilité de l’État. Et cette règle est applicable à toute autre question nationale : communication, travail, énergie, environnement, politique étrangère… »

    euh, dans un monde idéal sûrement mais dans la réalité?…qui devra/pourra s’occuper de politique étrangère sachant que les voisins -une société pas du tout libérale par exemple- n’ont pas toujours de bonnes intentions? Toute autre question nationale? Le défense par exemple pourrait relever d’une milice privée et varier selon les offres cantonales (en France) ou de comtés (USA, UK…) …soit il y a quelque chose que je n’ai pas compris ou tout simplement je ne suis pas d’accord

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