Lettre ouverte aux journalistes du Monde détracteurs du nucléaire

Le nucléaire n’est pas affaire de conviction ni d’idéologie mais de science.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
uranium-IAEA Imagebank (CC BY-SA 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Lettre ouverte aux journalistes du Monde détracteurs du nucléaire

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 26 juillet 2015
- A +

Par Jean-Claude Artus

boston in the future-Infrogmation of the NO(CC BY 2.0)
Boston in the future- Infrogmation of the NO(CC BY 2.0)

Le Monde a publié récemment dans un hors-série un éditorial qui remettait en question la place du progrès technologique, évoquant en particulier  une « foi naïve » dans le progrès :

« Dire ce que l’homme a inventé, c’est donc dire l’homme. C’est raconter son aventure, de la pierre taillée à l’intelligence artificielle. C’est découvrir, parfois avec surprise, une chronologie largement ignorée. À côté de l’histoire politique, celle des empires, des guerres, des hommes d’action et de pouvoir, une autre histoire se dessine, peut-être plus déterminante. Des royaumes ont disparu, des cités sont tombées en poussière, mais l’humanité n’oubliera pas la maîtrise du feu ni l’usage de la roue. L’Histoire des inventions n’élude pas les questionnements. La foi naïve dans le progrès bute sur des expériences négatives : de la découverte de l’atome aux tragédies d’Hiroshima ou, plus récemment, de Fukushima, on a bien vu qu’il n’y avait qu’un pas. Le poids croissant de la technologie peut conduire à une forme de déshumanisation ou de dépossession de l’homme. Et l’accélération de l’innovation devient telle que l’on peut se demander s’il ne faudrait pas marquer une pause, si tant est que cela soit possible. D’un bout à l’autre, cette histoire est donc semée de questions ».

Le docteur Jean-Claude Artus, spécialiste de médecine nucléaire, a souhaité en retour formuler quelques réserves à cette prise de position du journal Le Monde et s’exprime dans une lettre ouverte adressée aux auteurs : J-P Denis, directeur de la rédaction de La Vie, et V. Giret, rédacteur en chef « développement éditorial » du Monde.

Messieurs,

Tout d’abord toutes mes félicitations pour l’initiative de votre hors-série « L’Histoire des inventions ». Notre société a bien besoin de rétrospectives des inventions pour comprendre notre présent et ses acquis mais surtout, pour préparer l’avenir.

Il est sans nul doute très important de donner la parole aux historiens pour que du passé puissent poindre les perspectives de demain, mais alors pourquoi ne pas faire appel aussi à de plus nombreux scientifiques, spécialistes de ces découvertes, pour qu’ils en parlent, peut-être avec plus de pertinence, en particulier pour imaginer leurs applications futures.

Je ne peux vous cacher mon émoi après avoir lu ces quelques mots de votre « note de l’éditeur » qui donne le ton : « La foi naïve dans le progrès bute sur des expériences négatives : de la découverte de l’atome aux tragédies d’Hiroshima ou, plus récemment, de Fukushima, on a bien vu qu’il n’y avait qu’un pas. »

Il est ici patent que ce choix de la contrepartie négative des découvertes est de parti-pris ; il n’est pas raisonnable, ni exemplaire d’autant qu’il est parfaitement faux. Le nucléaire n’est pas affaire de convictions, ni d’idéologie mais bien de science et de risques pour la santé. Il est déconcertant que des responsables d’édition qui, par définition, ont tous les moyens d’accès à l’information, fût-elle scientifique ou médicale, n’arrivent pas à s’extraire de leur opinion, de leur conviction.

En effet, vous pourriez vérifier, par exemple, que les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki sont malheureusement comparables (même s’il y a eu plus de victimes) à celui, pendant plusieurs jours, qui réduisit la ville de Dresde en poussière. Pour autant des historiens pourraient vous confirmer que ces actes de guerre, atroces, ont largement participé à la fin de ce deuxième conflit mondial dont le bilan est de 60 à 80 millions de morts, plusieurs millions de blessés, 30 millions d’Européens déplacés.

Et si le tsunami ayant ravagé le Japon a fait plus de 18 000 morts, la mise à mal des réacteurs nucléaires de Fukushima n’a pas fait un seul mort dû aux radiations. La mise en sécurité de cette catastrophe nucléaire coûtera de l’ordre de 15 milliards $ à comparer aux 250 pour l’ensemble des dégâts dus à la catastrophe naturelle. Certes une dizaine d’intervenants ont été exposés à des doses qui indéniablement pourraient être à l’origine de cancers mais, plus rassurantes, les doses reçues par le public n’entraîneront pas d’excès de cancer de la thyroïde. Les spécialistes pourraient longuement vous argumenter cette heureuse prédiction. Les sols les plus précieux, sont et seront en quasi-totalité décontaminés. Comme probablement les autres sols abondamment souillés par de multiples toxiques chimiques !

Mais à parler encore de cette « honteuse découverte », votre édito aurait pu saisir l’occasion de faire état d’étonnants décalages entre la réalité et la perception que l’on en donne au public. Par exemple, à propos de l’utilisation de l’électronucléaire qui justement a permis de sauver 1,84 million de vies, de 1971 à 2009… (Confer Pushker Kharecha, chercheur à la Nasa). Par ailleurs, elle est, et de loin, la plus respectueuse des sources d’énergie vis-à-vis du réchauffement planétaire. Quelques recherches bibliographiques de la presse spécialisée vous l’argumenteraient.

Et quant à citer encore des contre-vérités à propos de ce « terrible » nucléaire, sous la plume d’un historien sollicité pour écrire le chapitre « Le Nucléaire pointe son épée de Damoclès » (!), et dont le chapeau conclut : « … énergie incroyable. Capable de détruire l’humanité tout entière ou de produire de l’électricité », la couleur est annoncée. Et on ne s’étonnera pas des termes de « une technologie à haut risque », bien sûr pas moins que l’industrie pétrolière, de son extraction à ses dérivés ; mais parler de « déchets impossibles à traiter » est encore stupide et une fois encore totalement faux. Si tous les déchets toxiques (de période infinie) bénéficiaient des mêmes précautions que ceux issus de l’industrie nucléaire, nos petits-enfants auraient infiniment moins de souci à se faire.

nucléaire radiothérapie-photothèque conseil départemental du Val de marne(CC BY-NC-ND 2.0)
radiothérapie-photothèque-conseil départemental du Val de marne(CC BY-NC-ND 2.0)

Bien sûr ce n’est pas vous qui avez commis tous ces articles mais par votre publication vous les cautionnez. Veuillez bien comprendre mon agacement lorsque l’on aurait pu aussi, à propos de cette « trop honteuse découverte », faire état des dizaines de millions de patients que la radiothérapie, sous toutes ses formes mais le plus souvent à partir du nucléaire, a pu sauver.

S’il vous plait, privilégiez la culture, l’expertise scientifique à la conviction, à la stupide « indépendance » des experts auto-proclamés !

S’il vous plait, ne cultivez pas « la démocratie des crédules », elle nous a conduit à « la dictature des imbéciles » !

S’il vous plait, expliquez plutôt à nos concitoyens que la science ne se décrète pas, ne participez pas par vos sondages à la « doxomédiocratie » !

Enfin, à votre interrogation sur une pause de l’innovation, soyez sûr que le progrès ne s’arrêtera pas. Le futur n’attend pas et « la pause », je dirais plutôt notre peur des technologies nouvelles, nous laissera sur le quai de la gare du train de l’avenir. (Confer l’article de Laurent Alexandre).

Voyez Messieurs, dans mes remarques, l’importance que j’attache à votre initiative et de façon beaucoup plus générale l’importance indéniable des médias dans la transmission des informations à caractère scientifique.

Voir les commentaires (80)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (80)
  • « l’utilisation de l’électronucléaire qui justement a permis de sauver 1,84 million de vies, de 1971 à 2009 ».

    Oui, il est très à la mode chez les écolos de comptabiliser des morts par la pollution en particules et de dénoncer l’apocalypse du CO2. Pourtant, ces arguments se retournent fatalement en faveur des centrales nucléaires : combien de morts évités par 30 ans de quasi élimination de l’usage du charbon en France. Combien de degrés de réchauffement évités par la tempérance des émissions de CO2 durant cette période.

    Comme le suggère l’auteur, si on laissait ces questions aux spécialistes (de la santé en l’occurrence) plutôt que de donner la parole aux activistes, on éviterait de dire bien des bêtises et surtout de se retrouver dans une situation paradoxale comme celle de la transitude énergétique où l’on se propose d’augmenter nos émissions de CO2 au nom de la lutte contre l’effet de serre !

    • En comparant les morts du nucléaire et les morts de catastrophes naturelles, les écolos, s’ils étaient sain d’esprit devraient conclure qu’il faille lutter contre la nature et non contre le nucléaire.

      • Les écolos, les vrais, sont une minorité face aux adeptes d’une nouvelle religion écolo, qui ne souffre pas de contestation.
        Un peu comme les vrais féministes.

    • Bref , soyons conséquents , il ne reste plus qu’à batir une centrale nucléaire près du domicile du Dr Artus ou de délocaliser le futur centre de conservation ( sic ) des déchets nucléaires à longue vie , de Bure en Haute Marne ( ya que des bouseux là bas ) sous le domicile du même Doktor la Science

      • En tant que radiologue, le Dr Artus doit se prendre bien plus de radiations que s’il vivait dans un centre de stockage ou une centrale. En poussant votre raisonnement à l’extrême, il pourra vous dire d’aller vous faire soigner ailleurs le jour où vous aurez besoin des ses services. Il est vrai qu’avec la crise grecque, vouloir le beurre et l’argent du beurre est très à la mode.

      • Pour subir des radiations, suffit d’aller vivre en Bretagne.

      • Oui , il faut admettre et comprendre …Nagasaki , Hiroshima , Tchernobyl , les milliers de têtes de missiles qui pourraient provoquer un hiver nucléaire coquinou , les déchets nucléaires que l’on veut enfouir chez les bouseux de Haute Marne ( pisqu’on vous dit qu’on a pensé à tout ) , le côut faramineux de la destruction des centrales nucléaires après leur fin de vie ( non budgété , non provisionné)…ne sont que des dégâts collatéraux ennuyeux mais somme toute inévitables ou réservés aux générations futures ….

        Dormez , braves gens , on pense pour vous …

        • Allez comprendre pourquoi, mais j’ai de fait des insomnies depuis que les gens qui pensent pour moi tiennent le même discours que vous avec des arguments du même tonneau.

          • Pragmat ,

            Cela s’appelle l’autonomie intellectuelle , qui passe par la réfutation ( très connue d’Aristote et Platon ) des idées de l’autre partie … cela me semble vous ennuyer , vos certitudes et vous , mais qu’y puis-je …

        • Forcément quand on croit dur comme fer (à l’instar des gouvernements successifs) que seuls les réacteurs à Uranium doivent être développés, on en accepte les inconvénients… C’est pas comme si il existait d’autres possibilités moins dangereuses comme les réacteurs à sels fondus… Mais on ne fait pas de têtes nucléaires pour nos armements tactiques avec ces réacteurs…
          Quand au coup du démantèlement, s’il est prohibitif, relisez l’histoire du petit réacteur de Brennilis, dont les mouvements écolos n’ont eu de cesse de pourrir les opérations de nettoyage, dans le but avoué de faire exploser les coûts du démantèlement. De fait, cette opération qui devait permettre d’établir les procédures réglementaires pour nettoyer ce genre de site, aura prit plus de 30 ans. Grace aux écolos. Bravo.

          • Arrêtez de répéter la propagande des antinuc comme un perroquet!

            On ne fait pas des têtes nucléaires chez EDF, on ne peut PAS en faire!

    • Les champions sont sans nul doute les zécolos: l’interdiction d’utiliser le DDT pour lutter contre la malaria a fait environ 30 Millions de morts. Car sauver des millions de vies en éradiquant une maladie létale, avec un produit efficace, pas cher et sans effet sur la santé humaine, cela ne présente aucun intérêt pour les zécolos: comme une étude avait conclu que le DDT fragilisait les coquilles d’oeufs d’oiseaux, les oeufs ont été sauvés, pas les humains. Plus tard, cette mirifique étude sauveuse d’oiseaux et massacreuse d’humains s’est avérée être fausse,

      • Permettez-moi d’ajouter que cette étude falsifiée mais très efficace a été commanditée par l’industrie chimique qui en avait marre de produire un agent dénué de toute qualité financière : efficace contre les moustiques mais aussi les criquets, bon marché, rémanent, stable… une horreur.
        Il faut remarquer que les écolos se sont engouffrés dans dans cette propagande mondiale avec un enthousiasme laissant suspecter un intérêt… disons financier.

  • Très belle remise en place des « causeux » par un « faiseux » !
    Un peu d’air frais dans une ambiance fétide …

  • Bravo pour cette initiative! Que soient nombreux ceux qui interpellent nos médias sur la médiocrité de leurs « analyses »!

  • Merci pour cette perspective peut utilisée qui remet en valeur le progrès. Que votre intervention permettre à nos journalistes de sortir du piège de l’art du catastrophisme. Nous attendons l’éclairage nécessaire à la compréhension de notre société de ses perspectives pour que nous puisions faire les bon choix en dehors de tout dogme.

    • Vous avez écrit le bon mot: « choix »: tout est une question de choix: il n’y a pas dans la matière de « bien » et de « mal »: tout vient de l’usage qu’on en fait.

      Et même dans le cadre historique, il est bien difficile de poser, a posteriori, un jugement: si la bombe atomique a provoqué une catastrophe, elle a aussi arrêté la guerre (En fallait-il 2?).

      Et il y a sans doute un rapport entre la catastrophe d’Hiroshima et Nagasaki (je me place du point de vue des civils japonnais innocents) et le fait que personne n’a osé utiliser une bombe nucléaire (d’une puissance bien plus importante, actuellement) depuis lors, malgré les longues années de guerre froide.

      La notion de progrès se situe bien sur les plans de la connaissance et de la technique mais nous restons libres et responsables de les utiliser à bon escient ou pour nuire.

      C’est bien cet usage de bouc-émissaire du « progrès », dans ce cas-ci, chargé de toutes nos bêtises qui pervertit le raisonnement.

      • Pourquoi se focalise t-on sur certaines victimes civiles?

        En quoi la mort par dégagement d’énergie du noyau de l’atome est moralement si particulière?

        Pourquoi les victimes de l’énergie de liaison entre atomes n’ont pas les mêmes égards?

        Est-ce que les forces électroniques sont moins nobles?

        N’est-ce pas là une méchante DISCRIMINATION?

  • « De la découverte de l’atome aux tragédies d’Hiroshima ou, plus récemment, de Fukushima, on a bien vu qu’il n’y avait qu’un pas ».

    Tout à fait. Et dans le même esprit, on peut également regretter l’invention de la roue, dont « l’humanité n’oubliera pas l’usage ». Combien d’accidents de voiture et de char à bœufs la roue n’a-t-elle pas causé au cours, seulement, des quelques millénaires passés !

  • « Et l’accélération de l’innovation devient telle que l’on peut se demander s’il ne faudrait pas marquer une pause, si tant est que cela soit possible. »

    Très à la mode en ce moment, la « pause » à faire sur le progrès et la recherche scientifique. Je pense qu’une nuée de luddites qui ne disent pas leur nom a envahi la sphère médiatique française, pas possible autrement.

  • Ok : quel forumistr irait s’installer dans la zone « decontaminée » de fukushima?
    Une fois? Deux fois?
    Personne? Je m’en doutais.

    • Supergolem abonné de Le Monde n’a rien compris à l’article comme d’hab et il fait les demandes et les réponses comme d’hab.
      Relire : « Le nucléaire n’est pas affaire de convictions, ni d’idéologie mais bien de science et de risques pour la santé. » : c’est quand même pas compliqué à comprendre et là dessus il n’y a aucun avis à émettre.

      La zone décontaminée sera certainement moins radioactive que certains endroits en Bretagne et un compteur Geiger pourvoira à la vérification : un tel outil est scientifique, pas comme le pif.

    • Sans problème.

  • J’ai rien contre l’utilisation de l’énergie nucléaire civil, mais ailleurs qu’en France:
    Je possède des biens immobiliers conséquents, et en cas de catastrophe, la valeur de mes biens sera nulle.
    La catastrohe nucléaire est plausible, c’est arrivé aux Etat-unis, en Ukraine, récemment au Japon, sans oublier ce qui ne sort pas officiellement au public.
    C’est une technologie qui est dangeureuse pour mes finances, donc à dégager.

    • Si vous avez des biens immobiliers conséquents, évitez simplement de tout placer au même endroit :
      – sur un volcan,
      – dans une zone sismique,
      – en bord de mer,
      – à côté d’un complexe pétrochimique ou d’une usine de fabrication d’engrais,
      – dans une région sinistrée par le chômage, ou une municipalité endettée,
      – à côté d’un parc d’éoliennes,
      – sur le chemin de futures lignes THT, de TGV, d’autoroutes,

      Et investissez dans le BBC urbain pour que le bien ne perde pas toute sa valeur et surtout pas dans le BBC pour qu’il soit rentable.

    • Je ne possède aucun bien immobilier, mais je consomme de l’électricité. J’en veux quand j’en ai besoin, autant que j’en veux et pour pas cher. La techno nucléaire est donc avantageuse pour mes finances et pratique pour mes besoins. 75% dans le mix, ça me convient.

    • @ bip
      Il n’y a pas de solution pour vous car que vous restiez chez vous ou que vous sortiez dehors vous avez plus de risques de mourir d’un accident que d’une irradiation. Dans cette évaluation on n’a pas tenu compte du niveau de bêtise de votre commentaire qui doit centupler le risque… au moins…

  • « d’Hiroshima ou, plus récemment, de Fukushima »

    Accoler Hiroshima et Fukushima, il fallait oser, l’Immonde l’a fait!

    • « on a bien vu qu’il n’y avait qu’un pas »

      Quel « pas » ? J’aurais bien compris « mot comme atome », mais « pas » me fait penser à l’habituel référence implicite au consensus mou, tellement consensuel que l’expliquer serait sacrilège.

  • Je constate que Mr.Artus essaye surtout de défendre ses tartines. Pour quelqu’un qui se dit « spécialiste » c’est presque une honte que de présenter des contres vérités. A Fukushima des milliers de personnes ont été irradiées et la seule politique menée à été de réduire les normes de pollution, le taux de cancers de la thyroïde chez les enfants des environs sont montés en flèche, dépassant de 40 fois la normale.Plus de 48 % des 375.000 jeunes souffrent aujourd’hui d’anomalies pré-cancéreuses de la thyroïde. Il faudrait 20 pages pour en décrire les désastres. Les propos de Mr Artus sont « cyniques »lorsqu’il comptabilise les morts.
    La science à toujours été en premier lieu au service de la destruction et de la guerre et ce que l’on en connais comme « progrès » ne sont que des retombées devenues obsolètes dans l’armement.
    Le nucléaire civil n’a été mis en place que pour servir de matière première au militaire. Nier les déchet sous prétexte que d’autre secteur de l’industrie en font aussi est malhonnête et menteur !
    Quant au effets thérapeutique des radiations, j’ai une amie que l’on a soignée lorsqu’elle avait trois an au rayon x pour une brulure au cou et elle en porte à vie les cicatrices toujours purulentes ! (elle a 68 ans).
    Dans « la démocratie des crédules » Mr.Artus est le rois !

    • Si je comprends bien, vous êtes en train de nous dire que les radiologues sont des charlatans (ou des marchands de tartines ?) malgré leurs 10 ans d’études après le bac. Et vous, d’où tirez vous toute cette science ?

      • Je n’ai jamais rien dit de pareil, vous me faite un procès d’intention.
        Je souligne qu’au nom de la science on a fait des expérimentations sur des personnes comme mon amie.
        Si la science à l’époque savait ce qu’elle faisait, elle n’avais pas besoin d’expérimenter, donc elle ne savait pas.
        Le problème actuel est que la science à remplacer la religion et est dogmatique (elle l’a toujours été) or la science sans conscience……….

    • et sur le point que la production d’électricité nucléaire à la place du charbon à permis de’éviter entre 1 et 2 millions de personnes? c’est faux? un détail?

      il faut relativiser..et c’est TRES agaçant de voir des gens qui ne le font pas à dessein.
      ce n’est pas le nucleaire ou rien…c’est le nucleaire à la place de charbon ou de gaz…ou…alors le nucleaire ou pas d’électricité… ou encore si vous êtes pro renouvelable le nucleaire par rapport à un système les intégrant …et à la fin il faut un décompte sordide des morts une comparaison des couts…..

      on ne peut pas regarder que les problèmes sinon alors vive l’âge de pierre et encore la pierre taillée ça coupe!

      • Je crois que vous n’avez pas tout compris: le nucléaire n’est pas une option.
        Les risques ne sont pas négociable !
        Je le répète le nucléaire a été choisi pour des raisons militaires, il existe d’autres énergies utiles; le problème c’est le rapport sur investissement doublé de géopolitique pour maintenir les peuples dans la dépendance.

    • « le taux de cancers de la thyroïde chez les enfants des environs sont montés en flèche, dépassant de 40 fois la normale »

      Quelle normale?

      Vous seriez bien incapable de définir le taux normal d’anomalie de la thyroïde vu que ça n’a JAMAIS été mesuré.

  • Merci beaucoup, Monsieur, pour cette lettre ouverte qui met un pied dans la porte des idées reçues.

  • Excellente lettre, d’un véritable scientifique qui connait les bienfaits du progrès pour l’homme, notamment en matière de santé.
    Je confirme, pour avoir souvent tenté de réagir, la tendance du Monde – mais ce n’est pas le seul média – à se conformer à l’idéologie véhiculée par les politiques au pouvoir, dont les compétences scientifiques sont aussi faibles que la durée de vie probable dans leurs fonctions.
    Globalement, sous l’égide de responsables férus de politique politicienne, donc de leur intérêt personnel, à une désaffection pour l’intérêt général. L’idéologie prend le pas sur la connaissance scientifique, au point que les conseillers des responsables du pays, dans les domaines techniques, sont de moins en moins de culture scientifique. Les vrais experts ne sont écoutés, au profit d’idéologues qui s’autoproclament experts ; dernier exemple, la nomination d’un journaliste à la tête du gestionnaire de transport de l’électricité.
    Certes, il ne s’agit pas de donner le pouvoir aux technocrates, mais de s’appuyer sur des données scientifiques validées plutôt que sur des affirmations non démontrées bas »es sur des dogmes ; cette tendance pernicieuse est omni présente dans tout ce qui touche à la défense de notre environnement, où le nucléaire est désigné sans aucune raison objective comme le danger à éviter.

    • « Certes, il ne s’agit pas de donner le pouvoir aux technocrates, mais de s’appuyer sur des données scientifiques validées » dites-vous.

      Je n’en suis pas sûr!

      C’est pourtant au moment où les « financiers » (appellation qui vaut ce qu’elle vaut) ont remplacé les « capitaines d’industrie », parfois fondateurs, souvent des ingénieurs ou des techniciens, qu’on a vu apparaitre les trafics de sociétés, les dépeçages avec « vente par appartement » à la B.Tapie, les fermetures d’usines bénéficiaires, les délocalisations … et la désindustrialisation de la France.

      Avec des nominations de « grands écoliers » (Polytech mise à part) dont on connait les fréquentations « endogamiques », que peut-on attendre?

      • C’est clair que je préfère encore des technocrates au pouvoir que des financiers ou des politiques incompétents et tournés vers leur intérêt partisan.
        Je veux dire que l’idéal, qui a existé dans les années 60 et 70 en France, c’est des politiques soucieux de l’intérêt général et qui écoutent les experts avant de prendre leurs décisions.
        Retrouvera-t-on cette situation en 2017 ?

  • Excellent !!!
    Tout simplement excellent !!!

  • Distinguo entre Hiroshima Nagasaki et Fukushima. Les deux premiers sont des bombes avec intention de tuer beaucoup de personnes. Je me suis trouvé un 9 août a`Nagasaki c’est un choc émotif tres intense à l’image de la monstruosité´du comportement humain.
    Le tsunami n’a rien d’un fait de guerre et aurait pu entraîner autant de morts sans la centrale nucléaires
    Depuis Tchernobyl tout el monde tremble, en faisant des amalgames entre des centrales style soviétique de très mauvaise qualité, comme tout ce qui a existé pendant 70 ans. Je suis un témoin de cette epoque pendant laquelle j’ai voyagé à titre individuelle dans ces républiques avec ma famille et parfois avec ma voiture.
    Les mensonges des verts portent sur des conséquences eventuelles mais non reeles du nucleaire
    Si l’on suit le spauvres dsicours de Cecile Duflot et que l’on soit seduit, il faut continuer. On est sur d’etre marginalisé, car totues ces savantes deductions sont fantasmatiques.
    Le monde n’es tgplus la bible que pour une Intelligensia qui s’est figée dans e temps.
    Ses deboires financiers sont à l’image des interets restreitns qu’ils représnetnet actuellement. Meme chose que pour El pais en Espagne

  • Toutes ces ratiocinations sont absolument consternantes.

    Et que le raz-de-marée a fait plus de mort car la nature serait plus « méchante » que l’homme, et que le nucléaire sauve des vies mais n’en termine aucune qu’on ne cache sous le tapis, et que la science qui ne se trompe jamais est bien au-dessus de la responsabilité dans la hiérarchie des valeurs des technocrates et de leurs nombreux disciples accros au confort de la société de consommation… seule véritable excuse, pourtant jamais mentionnée, à l’utilisation d’une technologie énergétique au danger aléatoire, massif et incontrôlable.

    Pas de victimes à Fuskushima. « Techno-science » versus responsabilité et modération technologique : et un, et deux, et trois zéros !

    Du nucléaire, c’est tellement bon pour tous qu’on en mangerait, l’inocuité est totale, tout comme la mauvaise foi.

    Allez dire ça à tous les enfants malades au Japon, aux gens qu’on a évacué de la zone… non pas à cause du raz-de-marée, mais à cause de la centrale … !!!

    • Toutes les activités humaines présentent un risque, mais aussi un bénéfice.
      Ramené au bénéfice, les quelques victimes du nucléaire civil depuis son invention il y a plus de 50 ans, sont peanuts.
      Si on raisonnait comme vous, on n’utiliserait plus le feu pour se chauffer, les automobiles ou l’avion pour se déplacer, et les produits issus de l’industrie (hors nucléaire) où les mesures de prévention sont infiniment moins drastiques que dans le nucléaire.
      Bref, on retournerait à l’âge des cavernes (mais sans le feu !) à la merci des maladies et des bêtes sauvages.
      Après tout : c’est votre liberté de montrer le chemin !!!

      • « Si on raisonnait comme vous … »

        Si on raisonnait comme lui, on taxerait les petits pois pour financer la lutte contre les extra-terrestres. En fait le gouvernement raisonne bien comme lui puisqu’il veut taxer le gaz pour financer la casse systématique de la rentabilité d’EDF par les écolos …

        • Je n’ai jamais parlé de taxes, vous me faites dire ce que je n’ai pas dit pour opposer un argument à un terme que vous inventez. C’est formidable.

          Mais je ne peux pas dire que je sois surpris du niveau de la contradiction.

          • « vous me faites dire ce que je n’ai pas dit »

            Ben non, vous n’avez pas parlé de taxes. Mais je n’ai pas non plus entendu les écologistes dire que le renoncement au nucléaire et le remplacement de centrales en cours de production, que la « lutte contre le CO2 », que le financement de politique d’isolation des logements et autres allaient nous couter un maximum de taxes en tout genres.

            Et pourtant …

          • L’automobile fait 1.3 million de morts et 50 millions de blessés par an, le charbon de 10,000 à 15,000 morts directs dans les mines et des millions d’indirects mais le problème c’est le nucléaire.

            • Bien sur car avec le nucléaire c’est pollution pour…..1000000 d’années ?
              Le bilan Tchernobyl c’est pour combien d’années, à oui le nuage radioactif c’est arrêté à la frontière.
              pour info, la contamination des eaux : http://www.dailymotion.com/video/x14grw0_fukushima-radioactive-contamination-dispersion-in-the-pacific-sea_news
              Mais ou est le problème ?

              • « à oui le nuage radioactif c’est arrêté à la frontière. »

                Ah oui, QUI a affirmé ça?

                « Mais ou est le problème ? »

                Oui, en quoi c’est un problème concrètement?

              • Zoledo : « Bien sur car avec le nucléaire c’est pollution pour…..1000000 d’années ? »

                Je mettrais plutôt 1 ou 2 milliard à votre place c’est plus sympa tant qu’a faire.
                Les volcans crachent plus de matière radioactive que Tchernobyl et 1500 sont actifs, essayez de deviner pourquoi les sols ne sont pas irradié à mort depuis le temps.

                Pour la jolie contamination des eaux on peut faire une même carte avec un pipi que vous feriez sur la côte. Si on s’intéresse aux doses évidemment ça fait tout de suite moins peur mais vous seriez moins content.

    • Ah oui, et combien d’enfants sont malades?

      Et de quelles maladies parle t-on?

      Serait-il possible qu’ils soient « malades » depuis qu’ils été dépistés?

  • c’est excellent évidement mais n’est ce pas un peu naïf de s’adresser ainsi a des gens qui en ont vraiment rien a faire de la vérité et qui n’ont surement pas lu plus de 2 lignes . a quoi bon perdre son temps alors qu’une table, chez Laurent , attend , payée par le contribuable .

  • bonjour, je fais parti des « militants » qui protestent silencieusement devant l’OMS à Genève depuis 8ans, contre l’étouffement des conséquences sur la santé du nucléaire civil et militaire.
    Il est urgent d’organiser des explications publiques entre des personnes comme Mr Artus et les scientifiques indépendants. Tout le monde aurait à y gagner.
    Merci de faire suivre l’information:
    http://www.independentwho.org
    et la liste n’est pas exhaustive:
    http://www.youtube.com/user/Independentwho?feature=mhee http://www.criirad.org/ ww.lesenfantsdetchernobyl.fr http://www.ippnw.ch http://amfpgn.org/ http://www.acsir.org/acsir.php
    http://asso-malades-thyroide.org/ http://aipri.blogspot.com/ http://www.aven.org http://www.mururoa.org
    http://www.avigolfe.com L’institut Belrad qui mesure et soigne les enfants a besoin de don. Merci.
    http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php
    Enfants de Tchernobyl Belarus Résidence « Les Jardins d’Emeraude »
    28 bis, rue de la République – appt 21 – 22770 LANCIEUX
    http://belrad-institute.org/

    • Pas de discriminations svp. Merci de nous donner l’adresse de la fondation pour les victimes du charbon et des accidents de la route…

    • « contre l’étouffement des conséquences sur la santé du nucléaire civil et militaire »

      Quelles conséquences?

      Les conséquences virtuelles que vous trouvez avec le concept bidon de dose collective?

      • Les conséquences sont décrites entre autre sur les sites signalés dans le premier message.
        Plus précisément pour Tchernobyl, vous avez de disponible (gratuitement si vous le téléchargez) les travaux des scientifiques indépendants ici:
        http://independentwho.org/fr/2015/04/17/livre-tchernobyl-consequences/

        Pour Fukushima voir surtout le lien vers les scientifiques de l’ACSIR déjà cité http://www.acsir.org,
        les autres liens ont aussi des informations à vous offrir sur ce qui dure à Fukushima.
        Mais aussi à Arlit, Falloudjah, Semipalatinks etc. Lors de la dernière assemblée générale de IWHO, le Pr Abraham Behar de l’IPPNW france par exemple signalait encore une forte augmentation de cancer du sein chez les jeunes femmes autour des sites d’essais nucléaire d’Algérie. des personnes de l’AVEN étaient là aussi.

        • C’est combien « forte »?

          • voir sur leur site déjà signalé si vous voulez des chiffres mais
            Même si il n’y en aurais qu’une seule de victime; votre femme, mère ou fille, cela ne vous serait pas égal, n’est-ce pas? La votre, est-elle condamnée à prendre du Lévothyrox à vie? D’autre problèmes de santé? car les problèmes thyroïdiens ne sont qu’un traceur, il y a beaucoup d’autres pathologies concernées par cette contamination. http://www.larevuedesressources.org/le-feu-nucleaire-feu-le-nucleaire,2381.html

            La population la plus sensible autour de ces sites contaminés sont principalement les enfants, ce ne sont pas les vôtres pour l’instant. Est-ce qu’il faut vraiment en arriver à souhaiter des autres accidents pour vous déciller les yeux? Ils ne sont vraiment pas en bonne santé et pas reconnus par les institutions prétendument humanistes pour protéger l’industrie; « L’Etat nucléaire » (Lepage), « La France nucléaire » (S.Topçu), « La Science asservie » (A.Thébaud-Mony) et quelques autres ont largement démontré la prévarication et la responsabilité des politiques et certains scientifiques (Tubiana, Aurengo, Lochard Schneider, Pellerin, Ordre des médecins, Académies etc) dans l’étouffement des conséquences sanitaires de la contamination radioactive.

            • Sans perspective et mise en rapport avec les autres énergies et alternatives viables vos anathèmes ne valent pas un seul clou du crucifix que vous vendez.

        • Jean Yves Peillard « pour Tchernobyl »

          Vous devriez plutôt étudier les conséquences du communisme: l’URSS en est sortie écologiquement industriellement et sanitairement sinistrée.

  • « Le nucléaire n’est pas affaire de conviction ni d’idéologie mais de science. »
    Le nucléaire était une affaire de sciences au début, ensuite une affaire militaire. Le militaire étant lié à l’état, le nucléaire n’est plus de la science pure.
    Je ne suis pas contre le nucléaire simplement la petite phrase au début du texte. Les écolo-à-gogo peuvent prétendre la même chose.
    Si ce n’était qu’une affaire de sciences et que les réacteurs nucléaires étaient entièrement privés et que les risques étaient entierement assumés par le privé, nous serions probablement passé au thorium depuis longtemps.

    Il y aurait probablement des centrale nucléaire pour produire des isotopes pour les hopitaux, mais le réacteur de chalk river produit 80% des isotopes médicale. Nous n’avons donc pas besoin de 1000 centrales pour les besoins sur terre.

    Si c’était entierement régis par les lois du marché avec responsabilité privé sans aide du gouvernement, l’électricité produite à partir du nucléaire serait très probablement beaucoup plus cher.

    En Ontario, si on prend en compte le coût de fin de vie des centrales, ce qui est toujours sous-estimés, les ontariens auraient dû payer beaucoup plus cher leur électricité.

    Je suis d’accord pour dire que les écolo (pas tous) sont plus souvent idéologue que scientifique mais prétendre que leurs opposants ne le sont pas c’est laver plus blanc que blanc.

    • « En Ontario, si on prend en compte le coût de fin de vie des centrales, ce qui est toujours sous-estimés, les ontariens auraient dû payer beaucoup plus cher leur électricité »
      quelle fin de vie ? dans 30 ans 40 ans et pourquoi un cout , on peut trés bien prendre son temps et mettre 200 ans pour nettoyer le terrain ..si nécessaire et faire payer a ce moment la ..faut pas mettre la charrue avant les bœuf !

    • Si les pouvoirs institutionnels n’avaient pas créé des limites de radioprotections délirantes (20 mSv par an pour le personnel des centrales), le travail en milieu radioactif serait beaucoup moins coûteux et probablement plus sûr pour le personnel.

      Ensuite l’accident de Fukushima Daiichi n’a eu aucune conséquence sanitaire mesurable, par contre l’évacuation désordonnée provoquée par le pouvoir a eu des conséquences dramatiques.

    • @ Philippe, en ce qui concerne le thorium, vous trouverez sur le site d’Euan Mearns  » energy matters », un article fait par quelqu’un qui connaît vraiment la question. Lisez le !
      Une discussion sur le coût de chaque source d’électricité en les considérant séparément est d’une grande stupidité. C’est pourtant à peu près la seule qui a lieu sur les blogs.
      Ce n’est pas le coût de chaque source qu’il faut considérer, mais celui du mix énergétique, c’est-à-dire de l’ensemble des énergies et des matériels qu’il faut mettre en oeuvre pour que l’ensemble fonctionne. A cet égard, on voit que le coût de l’électricité pour les ménages est en Allemagne le double de ce qu’il est en France. Et la cause apparaît clairement quand on voit l’excellente corrélation qui existe entre l’augmentation de ce coût et l’augmentation de la part de l’éolien et du solaire dans le mix électrique allemand, et cela pour une part qui n’est pourtant pas très grande, environ 18 % actuellement. Nous prenons le même chemin en France.
      D’autre part, en ce qui concerne l’éolien et le solaire, on leur a donné trois énormes avantages concurrentiels pour favoriser leur développement: un tarif de rachat exorbitant, des contrats garantis sur une longue durée, et la priorité sur les réseaux. Elles sont donc hors marché. On n’entend guère les détracteurs du nucléaire à ce sujet.
      Il est normal que l’industrie se rue là-dessus en Europe, car elle n’a pas grand chose d’autre qui marche. Donnez les mêmes avantages à n’importe quelle autre source d’électricité, l’industrie se jettera dessus de la même façon, quel qu’en soit le prix à payer par le consommateur.
      Et cette arnaque est faite pour durer, car les industries correspondantes vont devenir « too big to fail ». Les lobbys industriels seront constamment à la manoeuvre pour éviter la suppression de ces mécanismes, avec l’aide de politiciens « convaincus » (regardez bien, vous pourrez déjà vous faire une petite liste), quoi qu’il en coûte au pays.

  • Merci pour votre réponse, mr Artus.

    Le Monde, ce fut un grand média il y a très très longtemps,
    une référence dans le domaine de l’information, incontournable pour les étudiants.
    Maintenant ce n’est plus qu’un organe de propagande au service d’une idéologie.

    L’univers et la vie n’ont pas été créés par l’homme, et notre façon de vivre ou mourir ne dépend que de nous.

    C’est décidément une manie chez les gens de gauche de vouloir toujours re-écrire l’histoire en fonction de leur soi-disant morale, jugeant, rejetant, effaçant et condamnant tout ce qui ne rentre pas dans leur guide du prêt-à-bien-penser, ne gardant que ce qui est compatible avec leur idéologie.

    Désolé messieurs, mais d’autres l’ont dit avant moi, et bien mieux que moi, la science n’est ni bonne ni mauvaise, c’est l’utilisation que l’homme en fait qui peut l’être.

    Enfin, dernier détail pour les « engagés », comme on dit, Un certain Pol-Pot n’a pas eu besoin du nucléaire pour faire deux millions de morts, et là, bizarrement, personne, chez Le Monde, ne juge du bienfait de son idéologie marxiste-communiste verte avant l’heure.

  • Venant du Monde ce n’est pas très surprenant. Dès qu’on a un sujet sur lequel les ecolos ont un avis le Monde ne raisonne plus mais résonne comme un tambour. Sur le nucléaire, la repentance climatique, on a à faire à des prosélytes zélés et non a des journalistes.

  • bravo à l’auteur d’avoir répondu au » monde ».

    Les verts qui ne sont pas de vrais écolos ,mais plutôt des communistes peinturlurés de vert, ont réussi l’exploit de faire passer une catastrophe naturelle(fukushima) en accident nucléaire.

    Il est toujours très étrange de comparer la peur du nucléaire à la pollution chimique omniprésente et autrement plus mortelle.
    Sans doute que l’homme est habitué à vivre dans un environnement chimique qu’il peut voir, sentir, palper, alors que les radiations, les ondes, sont des données beaucoup plus abstraites et mystérieuses qui donc font peur .

  • J’aimerais connaitre l’avis de l’auteur sur le fait de faire des biopsies à la chaine dans le cadre du dépistage du cancer de la thyroïde…

  • Ce que je trouve de plus intéressant dans cette lettre, c’est qu’elle pointe du doigt les soi-disant « dossiers » journalistiques, qui n’explorent qu’un côté du thème abordé. Qui se permettent systématiquement une conclusion. Pourquoi ne pas rassembler des avis divergents, sans les orienter, et laisser le lecteur se faire sa propre opinion? Dans ce monde où la communication est si fertile, je ne sais plus où trouver l’information.
    Il me semble que nous avons d’un côté des partis pris alarmistes, et de l’autre de la mauvaise foi au nom du progrès (AUCUN impact sur les civils de Fukushima??? )
    Je ne veux pas revenir à l’âge de pierre, mais plus mes enfants sont loin des centrales et autres sites abritant du nucléaire mieux je me porte. Tout est affaire de risque et de notre niveau d’acceptation de celui-ci. Encore faut-il avoir une information objective sur le risque, et les bénéfices.

    Pour ma part, je souhaiterais que l’on dépense plus d’énergie à rechercher des alternatives scientifiques moins risquées, et un peu moins à se tirer dans les pattes (au propre comme au figuré).

    PS: comparer le nucléaire à la roue me paraît absurde. Oui les accidents de voiture font plus de morts directs. Pourtant le potentiel destructeur d’une centrale est complètement démesuré. C’est pour ça qu’il faut continuer à imposer des mesures de sécurité très élevées, et continuer à les augmenter. Tout comme il faut le faire pour les voitures d’ailleurs!

    • @ Bouba, vous n’aimeriez pas voir vivre vos enfants à côté d’une centrale nucléaire, mais les laisser vivre près d’une centrale à charbon allemande, ou dans une grande ville française, ne vous dérangerait peut-être pas? Une information objective, ce que vous semblez souhaiter, vous ferait pourtant réfléchir: il est possible par exemple, à partir des relations doses-effets qui sont utilisées couramment par les médecins, qui sont quand même à ce jour les meilleurs experts en santé publique, de montrer que la probabilité de mourir prématurément du fait des radiations nucléaires dans les zones d’exclusion de Fukushima n’est pas plus élevée que de mourir de la pollution atmosphérique à Paris et peut-être même moins importante! Faut-il pour autant évacuer d’urgence Paris? Et il n’y a eu qu’un seul Fukushima, tandis qu’il y a des milliers de centrales à charbon et de villes polluées.
      Vous trouverez par exemple une étude à ce sujet sur http://www.sauvonsle climat.org à la rubrique expertise, puis études, en première page.
      Mais cette comparaison objective entre les différents moyens de produire l’énergie n’est jamais faite dans les médias français, et en tout cas n’a jamais été faite par Le Monde à ma connaissance. La plupart des gens n’ont ni l’expertise, ni même la curiosité, pour s’informer vraiment. Donc, le nucléaire, c’est le diable, parce que tout le monde le dit. Et c’est tellement sympa de hurler avec les loups. Mais au fait, qui est-ce, tout le monde?
      Cela me rappelle, toutes proportions gardées (pour l’instant ?), des épisodes très malheureux de l’histoire humaine, l’inquisition, les procès de Moscou, maintenant le djihadisme. Dans tous ces cas, des « croyants » se sont emparés des esprits au nom de la vérité vraie, ont entraîné derrière eux des opportunistes, des affairistes, des malfrats et des faibles d’esprit, et ont été utilisés par des politiques ». Essayons de ne pas retomber dans ces tristes travers.
      Il faut féliciter Monsieur Arthus, qui a le courage de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, parce qu’ils ont peur de faire les frais du véritable terrorisme intellectuel qui s’est installé en France dans ce domaine, comme dans bien d’autres pays. Je sais de quoi je parle, parce que j’ai eu droit trois fois à ce qu’il faut bien appeler des commissaires politiques lors de conférences scientifiques sur des sujets « sensibles », tout cela bien sûr au nom de la démocratie.
      Il ne faut pas bien sûr compter sur Le Monde, que certains appellent maintenant la Pravda Verte, pour prendre l’avis de Monsieur Arthus !
      Mais les temps changent, et le charbon pourrait bien remplacer bientôt le nucléaire comme tête à claques. Aux Etats-Unis, qui nous précèdent dans les mouvements d’opinion, c’est déjà le cas, et l’on voit s’y dessiner un mouvement en faveur du nucléaire au vu des problèmes posé par le charbon!

    • Bouba: « Tout est affaire de risque et de notre niveau d’acceptation de celui-ci. Encore faut-il avoir une information objective sur le risque, et les bénéfices. »

      Dans votre cas c’est surtout une crainte irrationnelle due à des informations alarmiste gobée sans discernement de sources qui font de la peur un atout commercial.

      -Dans n’importe quel domaine les communistes ont été lamentables et négligents avec les vies humaines et les victimes de Tchernobyl ne sont qu’une infime partie d’une très longue liste de ratés industriel, pharmaceutique, agricole etc. etc.

      Les autres catastrophes nucléaires n’ont fait que très peu de victimes.

      Dans les statistiques, le nucléaire a fait 0,04 victimes par TWH produit bien au dessous de toutes les autres sources, inclut le vent (0,15), le solaire (0,44) , le biofuel (12) ou le charbon (100).

      Bouba: « Pourtant le potentiel destructeur d’une centrale est complètement démesuré. »

      C’est surtout votre peur qui est démesurée. Le nuage du volcan Eyjafjöll a rejeté bien plus d’éléments radioactif que Tchernobyl:
      http://energie.lexpansion.com/climat/-le-nuage-du-volcan-eyjafjoll-plus-radioactif-que-tchernobyl_a-35-4448.html

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La nécessité de décarboner à terme notre économie, qui dépend encore à 58 % des énergies fossiles pour sa consommation d’énergie, est incontestable, pour participer à la lutte contre le réchauffement climatique, et pour des raisons géopolitiques et de souveraineté liées à notre dépendance aux importations de pétrole et de gaz, la consommation de charbon étant devenue marginale en France.

Cependant, la voie à emprunter doit être pragmatique et ne doit pas mettre en danger la politique de réindustrialisation de la France, qui suppose une... Poursuivre la lecture

Maintenant que le déploiement du compteur électrique Linky présenté comme « intelligent » est quasiment terminé, le rationnement imposé de l’électricité va pouvoir débuter… après plus de 20 ans d’impéritie.

 

C’est « intelligent »

Un projet de décret prévoit d’effectuer, dès cet hiver, un premier test en condition réelle au cours duquel la consommation d’électricité de 200 000 Français notifiés « par voie postale », et équipés d’un compteur Linky, sera plafonnée à 3 kilowatts (kW) au lieu de 6 kW (l’abonnement des particuli... Poursuivre la lecture

La start-up française Naarea a réalisé « une première mondiale » dans la course aux microréacteurs nucléaires de quatrième génération à neutrons rapides et à sel fondu. C’est un petit pas encourageant pour la France, même si ce n’est pas encore un grand bond pour l’humanité.

 

La société Naarea

La société Naarea (Nuclear Abundant Affordable Resourceful Energy for All) a embauché son premier employé en 2022. Elle vient de réaliser une innovation importante en faisant tourner un sel fondu à 700°C dans une boucle entièrement ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles