Populisme : la fin d’une illusion

À son apogée en Europe, le populisme est agaçant mais sans avenir. La réalité, voilà l’ennemi du populisme !

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Populisme : la fin d’une illusion

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 26 juillet 2015
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Par Guy Sorman

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Les démocraties occidentales sont toutes actuellement parcourues par des émotions que l’on peut qualifier de « populistes » : partout, des leaders et partis prétendent dépasser les anciens clivages droite, gauche, ou socialisme, libéralisme pour « rassembler » le peuple, la nation, la tribu. Ce populisme contemporain ressemble à une forme molle et peu belliqueuse du fascisme des années 1930, en moins périlleuse donc mais d’une essence voisine. Mais exactement comme le fascisme d’hier, ce populisme contemporain – Syriza en Grèce, Podemos en Espagne, le Parti nationaliste écossais, le Front national en France, l’Union démocratique du Centre de Christophe Blocher en Suisse, le Tea Party aux États-Unis… – déblatère sur deux fronts : la race et l’économie. Sur l’un et l’autre thème, le verbiage se substitue à la réalité.

Populisme nationaliste

Considérons la race ou la nation : qu’il s’agisse des Catalans, des Français de souche, des Écossais, des Basques, des Anglais, le discours populiste est d’autant plus hargneux qu’il se fonde sur de l’inexistant. Il n’existe pas de race française, ni catalane, ni écossaise : c’est indéniable. Existerait-t-il une nation catalane, française ou écossaise ? Oui, peut-être, mais à condition d’en reconnaître le caractère métis autant que l’histoire indissociable de celle de ses voisins. Ainsi n’y a-t-il pas plus d’histoire espagnole sans Catalans ni Basques que d’histoire basque ou catalane sans Espagne ; les Écossais sont britanniques ainsi que l’inverse ; les Français, depuis mille ans, sont constitués d’une incessante sédimentation d’apports extérieurs ; la Grèce moderne est une filiale de l’Empire ottoman, elle ne descend pas d’Aristote.

N’est-il pas paradoxal que le populisme ethnique se manifeste en un temps, le nôtre, où les frontières sont devenues indistinctes et les migrations généralisées ? À moins que le populisme ne soit une réaction épidermique à ce monde trop ouvert et pour certains, la nostalgie d’un autre monde disparu, quoique mythique. Une nostalgie quelque peu agressive, plus que romantique, car la haine de l’autre, le voisin de préférence, est partout le ciment du populisme. On hait le plus celui ou celle qui vous ressemble, par suite de ce que Sigmund Freud nomma « le narcissisme de la petite différence ». Ce narcissisme peut faire des dégâts, il en provoqua beaucoup par le passé, mais il s’épuise vite tant il est irréel : en France, par exemple, une femme musulmane sur deux épouse un non musulman, dont les enfants seront vraisemblablement français et laïcs.

À ce rythme, sous l’effet de la mondialisation et du métissage, les populistes vont rapidement manquer d’ennemis : l’échec électoral des indépendantistes écossais me paraît significatif de ce reflux du populisme ethnique. Il est probable qu’un référendum en Catalogne signerait aussi l’échec des indépendantistes. Et le populisme économique n’a, je crois, guère plus d’avenir.

Populisme économique

Le discours économique populiste, car ce n’est essentiellement qu’un discours, est le même à droite (Front national en France) qu’à gauche (Syriza, Nationalistes écossais, Podemos) : avant tout, un refus de l’économie de marché et une négation du réel. Les leaders populistes sont tous favorables au repli nationaliste, alors même que l’échange est le fondement historique de toute prospérité. Tous ces leaders dénoncent des inégalités réelles ou fictives, pour proposer de redistribuer avant même de produire. Tous ignorent la fonction décisive de l’entrepreneur, laissant croire que la croissance est un mouvement perpétuel ou que l’État en soi pourrait générer des bénéfices : ce que, par-delà toute théorie, l’histoire du vingtième siècle a démontré faux.

Les populistes ignorent tous que le principal apport de l’économie dite capitaliste est la création non pas d’une oligarchie, mais d’une classe moyenne et l’élimination quasi totale de la misère ; ce capitalisme tant haïssable génère même un surplus qui permet de financer des services collectifs de santé et d’éducation, et garantit aux plus pauvres un minimum vital. À la place de ce capitalisme, évidemment imparfait, les populistes ne proposent rien de vrai comme en témoigne la capitulation du gouvernement grec, pas devant l’Allemagne, mais devant la réalité. La réalité, voilà l’ennemi du populisme !

Le populisme est agaçant mais sans avenir, ceux qui s’en réclament peuvent gagner des élections, mais ils ne sauraient exercer durablement le pouvoir. Les populistes peuvent détruire, mais ils ne sauraient rien édifier de durable ni de vrai. Si nous élargissons un instant notre champ d’investigation, on observera que, parfois, des leaders populistes ont de la chance, mais que celle-ci ne dure pas : le gouvernement populiste d’Argentine (Cristina Kirchner), du Venezuela (Hugo Chavez), de Russie (Vladimir Poutine) ont fait croire, pendant quelques années, qu’il était possible de distribuer sans produire grâce à l’envol momentané sur le marché mondial du cours du soja, du pétrole et du gaz. Une fois les cours retombés à leur seuil naturel ces économies populistes se sont effondrées : il ne reste plus à ces matamores péronistes, chavistes et poutiniens, pour se perpétuer au pouvoir, que la haine de l’autre.

Au total, pour en revenir à l’Europe, le populisme me paraît avoir atteint son apogée : il ne peut plus que reculer, il ne changera pas nos sociétés. Il pourra persister comme un urticaire, agaçant, mais superficiel.


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  • « Il n’existe pas de race française ». Non, c’est pourquoi personne n’en parle, à part vous. J’entends plutôt parler de peuples et de civilisations.
    En caricaturant les mouvements,vous vous rendez peu crédible.
    Sur le plan économique vous êtes plus crédible évidemment mais vous ne critiquez pas assez le capitalisme dévoyé (de connivence avec des états et organisations non démocratiques de plus en plus puissantes).
    Celles par exemple qui veulent supprimer l’argent liquide.
    Bref, votre « logiciel » idéologique semble un peu dépassé.

  • Votre article me semble juste sur le fond. Reste le problème du mot « populiste » utilisé à tort et à travers par nos politiciens pour discréditer toute personne qui conteste leurs abus, leur empiètement sur les libertés, leurs favoritismes et copinages divers.

  • on ne né pas populiste , on le devient , et toujours via des éléments extèrieurs ; le populisme disparaitra lorsqu’il aura des raisons pour disparaitre , ce qui est loin d’être le cas ; le populisme a de beaux jours devant lui ;

  • La description de la position en économie est fidèle en ce qui concerne ces partis en Europe, mais bien moins en ce qui concerne le Tea Party américain, qui se retrouve rangé ici un peu au pied de biche.

    • Sorman se trompe aussi sur les partis populistes européens. Il pense que c’est un tout. Or un certain nombre de partis populistes de droite nationalistes ont accédés au pouvoir (soit en faisant parti directement du gouvernement (autriche, finlande, norvège, italie,…) soit en soutenant un gouvernement minoritaire (pays bas, danemark,..)). On ne peut pas mettre tous les partis populistes sur le même pied. Il y a de grandes différences entre les différents partis dits populistes. Il est clair que ceux d’extrême gauche ont des programmes totalement irréalistes tout comme ceux d’extrême droite traditionnels. Mais il y a des partis (que perso, je ne considère pas comme d’extrême droite mais comme de droite nationaliste à tendance populiste qui ont des programmes parfaitement réalistes et qui sont parfaitement capables de gérer un pays quand ils sont au pouvoir. Un parti comme le FN n’est pas un parti d’extrême droite traditionnel mais cela reste un parti avec un programme irréaliste n’ayant pas les compétences pour gérer un pays

    • J’y aurai plus vu le national-clientélisme de François Hollande.

  • Excellent article plein de vérité. L’extrémisme se prendra souvent le mur de la réalité en face. A l’heure d’Internet il est facile de voir et relayer les dégâts qu’il commet au Venezuela, Russie, Cuba, Corée du Nord..

  • Politiquement correct: la fin d’une illusion
    Je reprends la phrase du commentaire précédent tant elle est pertinente: « « Il n’existe pas de race française ». Non, c’est pourquoi personne n’en parle, à part vous.  »
    En revanche, beaucoup sont préoccupés par l’avenir du peuple français. Un peuple n’est pas une simple juxtaposition d’individus. Un peuple est constitué de personnes partageant des valeurs communes (et, en général, ces valeurs proviennent d’une histoire et de traditions communes). C’est cela qui créé un lien entre les gens. Ces valeurs sont aujourd’hui bien menacées (en particulier le statut de la femme) avec la bénédiction de bien-pensants qui, trop protégés, ne se heurtent jamais aux réalités. Il est effectivement dommage que seuls les partis populistes défendent la notion de peuple français et que les autres partis n’envisagent même pas d’envisager la moindre politique d’immigration. Or, une politique d’immigration sérieuse, basée sur des études objectives et scientifiques, serait un atout pour ce pays. Elle reste inenvisageable en raison des tabous imposés par la pensée (ou l’absence de pensée) conformiste que vous semblez défendre.

    • « Politiquement correct: la fin d’une illusion »

      Entre le politiquement correct et le populisme, il y a des nuances que vous ne semblez pas saisir…

      « En revanche, beaucoup sont préoccupés par l’avenir du peuple français. Un peuple n’est pas une simple juxtaposition d’individus. Un peuple est constitué de personnes partageant des valeurs communes (et, en général, ces valeurs proviennent d’une histoire et de traditions communes). (…) »

      Comme quoi, Sorman a bien raison en parlant de la montée du populisme…

      « Or, une politique d’immigration sérieuse, basée sur des études objectives et scientifiques, serait un atout pour ce pays. »

      Tout comme une politique économique sérieuse basée sur des modèles objectifs et scientifiques ont été des atouts pour l’URSS…

      « Elle reste inenvisageable en raison des tabous imposés par la pensée (ou l’absence de pensée) conformiste que vous semblez défendre. »

      Bof… C’est une prose habituelle de tous les idéologues… « Si le monde parfait n’existe pas, c’est la faute à un conformisme de la pensée de certains ennemis… »

      • Je n’ai pas grand à ajouter tant vous desservez la cause que vous cherchez à défendre. J’ai prononcé les mots « peuple français », « politique d’immigration  » et, instantanément, cela a déclenché dans votre esprit une réaction de profonde intolérance. Vous illustrez parfaitement le problème de notre société. J’ai été rangée dans la case honnie du « populisme » car les gens imperméables aux raisonnements ont besoin d’utiliser des cases, à défaut de pouvoir réfléchir et saisir les nuances. Je constate aussi votre rejet de ce qui est scientifique et objectif. Qui est l’idéologue? Quant à l’URSS, je ne vois vraiment pas le lien avec mes propos. Il faudrait un peu, au moins, affiner vos cases.

        • « Je constate aussi votre rejet de ce qui est scientifique et objectif »

          Non, c’est qu’en général ceux qui ont besoin de se dire scientifiques, objectifs, indépendants, désintéréssés, etc sont ceux qui le sont le moins.

    • c’est vous qui avez raison Emma,un peuple à une histoire,des racines culturelles et
      spirituelles
      mais nous sommes entourés de terroristes de la pensee pour qui ces notions sont fascisantes

    • Ce qui est génial avec le ‘peuple’ c’est que tout le monde lui donne la définition que l’on veut, mais que tout le monde l’imagine toujours de la même façon : les gens qui sont comme moi oppressé par le système.

      C’est l’inverse exact de la réalité : il est partout différent, mais tout le monde le voit identique et s’y reconnaît.

  • « l’Union démocratique du Centre de Christophe Blocher en Suisse, le Tea Party aux États-Unis » n’importe quoi. On ne peut pas comparer un parti comme l’UDC à Syriza ou au FN. L’UDC a un programme économique réaliste. d’ailleurs, l’auteur devrait se renseigner un certain nombre partis dit populistes de droite ont déja accédé au pouvoir (je pense à la Norvège, au Danemark (même si le parti populiste en question ne faisait pas parti du gouvernement, il le soutenait), à la Finlande, aux Pays bas,…). On ne peut pas dire que cela a été un échec. Cela montre que certains partis populistes sont parfaitement capable d’avoir une gestion réaliste de l’économie quand ils sont au pouvoir.
    On ne peut pas mettre sur le même niveau tous les partis dit populistes. je suis d’accord pour dire qu’un certain nombre de partis populistes (ceux d’extrême gauche et une partie de ceux d’extrême droite comme le FN ou Jobbik) ont des programmes irréalistes et ce serait un désastre s’ils arrivaient au pouvoir mais pour les partis populistes de droite nationalistes cela n’est pas vrai.
    Pour le tea party, la comparaison est juste absurde. Le tea party est bcp trop différent des partis populistes européens. c’est un mouvement typiquement américain, il est impossible de trouver des comparaisons en Europe. Le Tea party est un mouvement qui s’oppose aux impots, c’est un mouvement extrêment hétéroclite composé en partie de libertariens

    • Vous le dites bien: « On ne peut pas mettre sur le même niveau tous les partis dit populistes ».
      Il est d’ailleurs remarquable que l’article ne définit pas le terme « populiste »!
      Sans quelques critères clairement établis, comment savoir quel parti est populiste et quand il le devient.
      Tous les partis ont été coupables de démagogie!
      Tous ont été coupables de manipulations, quand ils ont été au pouvoir, de placer leurs gens à des postes stratégiques ou de revoir le découpage électoral en leur faveur, quand ce n’est pas de subsidier leurs associations satellites.
      Tous se veulent évidemment le plus populaire possible, quitte à rassembler des nouveaux membres qui n’ont pas grand chose d’autre, en commun, qu’une notoriété susceptible d’attirer des voix.
      Dans tous les partis, il existe un consensus qui impose une discipline de vote à ses élus.
      À mes yeux, les partis sont déjà un frein à la démocratie car leur accès au pouvoir passe souvent avant la recherche du bien commun!
      Et un individu isolé, même de grande valeur, n’a d’autre choix que d’en passer par là pour avoir le droit d’influer sur la politique (alors que même pour entrer dans la fonction publique, il vaut mieux être « de la bonne couleur »).
      Alors, en France, un parti socialiste avec des « frondeurs » et un parti de droite qui rassemble depuis des frontaliers du FN à des amis de F.Bayrou, la « particratie » (honnie par le fondateur de la Vième) ne serait évidemment pas complète sans ces partis dits-populistes qui rassemblent de plus en plus des éternels mécontents, partisans du « yaka, faukon » simpliste!

    • le FN quant il aura terminé sa mue ,sa reflexion economique,pourrait tout à fait ressembler à l’UDC suiss

    • Il y a les « populistes » européistes (UMP « républicains » et PS) et les populistes souverainistes.
      Comparer le FN avec ses équivalents hors Euroland est particulièrement idiot.
      Les Danois et suédois ont refusé l’Euroland tandis que la Norvège n’a même pas voulu rentrer dans l’UE. La GB est hors Euroland et Schengen et songe à quitter l’UE. La Pologne, la Hongrie, la république Tchèque n’y sont pas non plus pas plus que la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie.

      Considérer, comme le FN, qu’adhérer à l’Euroland fut une erreur majeure commise par les partis au pouvoir UMP.PS et vouloir rectifier le tir n’est pas plus idiot que ce qu’ont fait les dirigeant britanniques, suédois et danois en refusant l’euro.

      Le Tea Party américain est un vieux mouvement de pensée qui date des tout débuts de la république américaine, il s’agit de la question du pouvoir fédéral vis à vis de ceux des Etats membres; cela causa d’ailleurs la Guerre Civile entre l’Union et la Confédération au milieu du XIX° siècle.

  • Le libertarianisme c’est le populisme des plus riches : on leur dit ce qu’ils ont envie d’entendre et ils sont contents.

    • Vous êtes juste ridicule. typique des gauchistes de caricaturer leurs adversaires. Les libertariens ne sont pas spécialement riches et les riches ne sont en général pas libertariens. au contraire, bcp d’entre eux doivent une partie de leurs fortunes grâce à l’état. l’état est un instrument de domination aux mains de ceux qui ont le pouvoir (donc souvent les plus riches). Bcp de riches n’ont aucun intérêt à être libertarien.

    • Bizarrement le libertarianisme ne favorise pas les riches. Très mauvais populisme cela doit être.

  • Quelle généralisation hâtive et encore une fois, Guy Sorman montre qu’il ne connait du Tea Party que ce qu’en disent les Français qui n’y comprennent rien.

    Bizarre pour qui se targue de connaître l’Amérique.

    Pour évier les contresens, lire Benoit Malbranque et notamment son excellent livre sur Ron Paul,
    http://www.institutcoppet.org/?s=ron+paul
    ainsi que d’autres ouvrages fort explicites sur le sujet, édités par l’institut Coppet

    L’objectif du Tea Party c’est le respect de la Constitution à la lettre, avec « small government » , tout le contraire des jacobins de Tsipras à Mélanchon.
    Sans être isolationniste, il est anti-interventionniste. Ses membres sont des grands naifs en matière internationale, mais il n’est absolument pas classable parmi les populistes européens, ni de droite (pour le mariage gay) ni de gauche, (contre l’Etat providence)
    Très libéraux en matière de moeurs et d’économie: l’Etat ne doit pas réglementer la vie privée.

  • Naît de Dynastie de populistes : notre Roi a un père qui s’est présenté » aux élections sous l’étiquette d’extrême-droite… Puis notre roi a grandi sur les bancs de l’ENA, ou l’on doit choisir : droite-gauche, gauche-droite, Il a choisi la Gauche… Puis a rencontré sa belle.
    Sa belle s’est présenté aux élections présidentielles avant lui, puis lui a eu sa revanche, et comme elle pleurait d’avoir été battue aux élections en Charentes il l’a nomme ministre de l’écologie..
    Son fils rattrape les erreurs du père : le père licencie, le fils défend les licenciés et attrape les plus belles affaires…
    http://obsession.nouvelobs.com/people/20140214.OBS6369/thomas-hollande-avocat-normal.html

    Ah ! ce n’est pas de cette dynastie née dans le populisme et qui coule la France : qu’il faut parler : eux , ils sont de Gauche maintenant, alors couler la France ils ont le droit, le plei droit de gauche.
    Ah ! ce n’est pas de cette dynastie qu’il faut parler ? Excusez moi !

  • Sacré Sorman !

    dans « populisme », il y a peuple : auriez vous un problème avec le peuple ?
    Membre à part entière du Système, il monte aux créneaux pour sa défense. C’est vrai que le bilan de l’oligarchie à laquelle il appartient, est tout à fait exemplaire :
    -des dizaines de millions de chômeurs en europe
    -le quart de la jeunesse française est privé d’emploi et même d’avenir
    -le socialisme détruit les fondations de la maison France
    -l’immigration invasion achève une civilisation de 2000 ans
    -l’état omnipotent détruit nos libertés
    -la criminalité explose partout
    etc…

    mais l’auteur de cet article vit sur une autre planète : il n’est pas du peuple !

    • Le soucis du populisme est qu’il oppose le peuple au système et opère un joli sophisme : vous êtes contre le système existant ? Alors vous êtes membre du peuple…

      Ce qui est assez pervers étant donné que si vous y regardez en détail, même le « système » est contre le système existant qu’il n’arrête pas de fustiger.

      Je pense que tout le monde est conscient qu’il y a un problème, ce que veut dire l’article, c’est que ce n’est pas avec des solutions miracles a base de yakafokon (c’est forcément une bonne idée parcequ’elle vient du peuple) que ça va s’arranger.

  • La fin du populisme s´approche, mieux vaut tard que jamais.

  • Etrange de ranger les indépendantistes écossais et catalans dans la catégorie des populistes. Les nationalistes anglais et espagnols usent autant voire davantage de procédés populistes et nationalistes pour défendre de grandes nations artificielles comme beaucoup.

  • Billet qui dans le fond est assez juste. Mais sur le blog de Sorman j’ai quelque peu réctifié certaine contre-vérité que je republie ici.

     » Le discours économique populiste, car ce n’est essentiellement qu’un discours, est le même à droite (Front national en France) qu’à gauche (Syriza, Nationalistes écossais, Podemos) : avant tout, un refus de l’économie de marché et une négation du réel.  »

    Pas forcement pour tout les partis populistes d’Europe. L’UDC suisse est certes un parti dans la catégorie populiste mais reste néanmoins pour la plus part des ses adhérents un parti plutôt libéral-conservateur que je dirais également proto-patriotique. Sur l’économie elle reste dans les grandes lignes libérale comme le parti radical-libéral un parti qui défend les intérêts de l’économie de marché. L’UDC se démarque surtout de la droite classique concernant les questions d’immigration et de l’asile où sa politique est restrictive.

    Donc rien à voir avec le Front national de Marine Le Pen qui a bien un programme économique proche du Front de gauche et de Syriza.

    C’est pareil pour le Tea Party. Ce sont plutôt des libéraux ( au sens européen du terme ) dont environ 30% qui sont plutôt libertariens. Et ça vous le savez vu que les USA sont l’une de vos spécialités. Le Tea party est un mouvement constitutionnaliste qui défend la constitution des pères fondateurs à la lettre. Un mouvement populiste oui, mais le Tea party est une particularité bien américaine qui ne peut pas se comparer avec les autres mouvements populistes européens.

    D.J

    • « Et ça vous le savez vu que les USA sont l’une de vos spécialités. »
      Ben il faudrait prendre un cours de rattrapage
      Sorman reste à la station Javel…
      il ne sait plus rien de l’Amérique d’aujourd’hui et son tropisme jacobin en fait un libéral en peau de lapin

    • Totalement d’accord. Cependant, j’ajouterais une chose: les partis populistes scandinaves (à part le parti du progrès en Norvège qui sans être opposé à l’état providence reste un parti économiquement plutôt libéral) sont des partis qui ne sont pas libéraux conservateurs (contrairement à l’UDC, l’UKIP ou le PVV aux pays bas) mais des partis qui au contraire défendent l’état providence. Ils justifient leur rejet de l’immigration par la défense de l’état providence. Un état providence tel qu’il existe dans les pays scandinaves est incompatible avec une forte immigration, avec une immigration non controlée. Un état providence ne peut exister que si on pratique une immigration controlé où on ne laisse pas passer n’importe qui (c’est ce qu’ils veulent). Economiquement parlant, ils ont bien plus raison que les autres partis favorable à l’immigration. Si on est favorable à l’état providence, on ne peut pas être favorable à une immigration souple car c’est intenable. il faut faire d’un certain réalisme économique (ce que refusent bcp de gauchistes favorable à l’état providence et à l’immigration souple). D’une certaine manière, ces populistes sont économiquements bcp plus rationnels que les autres partis.
      Les vrais finlandais sont d’ailleurs classé au centre gauche quand aux démocrates suédois, ils se disent centristes. Le parti populaire danois était pdt longtemps un parti économiquement libéral mais il a récemment changé pour devenir un parti défendant l’état providence, il est aujurd’hui classé au centre.
      Je pense que l’on peut pas comparer les partis populistes scandinaves aux autres partis populistes européens (eux même déja très différents entre eux).

  • Article 6 des statuts du tribunal de Nuremberg
    l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux, lorsque ces actes ou persécutions, qu’ils aient constitué ou non une violation du droit interne du pays où ils ont été perpétrés, ont été commis à la suite de tout crime rentrant dans la compétence du Tribunal, ou en liaison avec ce crime.

    Les dirigeants, organisateurs, provocateurs ou complices qui ont pris part à l’élaboration ou à l’exécution d’un plan concerté ou d’un complot pour commettre l’un quelconque des crimes ci-dessus définis sont responsables de tous les actes accomplis par toutes personnes en exécution de ce plan.

  • J’ai arrêté de lire après cette phrase: « Il n’existe pas de race française ».
    Les discours racialistes ne m’intéressent pas, ils ne démontrent que l’étroitesse d’esprit de l’auteur. Les anglo-saxons vous qualifieraient de « ignorant ».

  • Du fait d’être dans une démocratie élective ceux qui accèdent au pouvoir sont tous des populistes qui prétendent tous devant le peuple que au pouvoir ça sera mieux qu’avec les autres alors que la droite comme la gauche et cela dans n’importe quel pays ne fait que servir sa clientèle qui est le peuple.

    Le point culminant étant évidemment nos soit disant sacro-saint modèles sociaux qui ne repose que sur la promesse que les générations futures paieront.

  • Comprendre: « Le populisme de notre époque n’en est qu’a ses balbutiements en Europe ».

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