Histoire : la réponse des physiocrates à la crise agricole

Agriculture : les physiocrates avaient la solution !

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angelus millet credits pierre marcel (licence creative commons)

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Histoire : la réponse des physiocrates à la crise agricole

Publié le 25 juillet 2015
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Par Benoît Malbranque.
Une étude de l’Institut Coppet

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Les économistes français du passé, comme toutes les choses passées, apparaissent aux yeux des observateurs éloignés comme nécessairement démodés. Ils sont, dit-on, les défenseurs de principes corrigés, rectifiés par d’autres, les auteurs de vieux livres dont il ne reste plus que de la poussière. En particulier, leur intérêt pour le temps présent est nécessairement nul ou très réduit. Que peut connaître, s’étonne-t-on en effet aisément, un économiste du XVIIIe ou du XIXe siècle sur l’économie contemporaine ? En vérité, les problèmes économiques ont moins changé qu’on le croit ; surtout, l’enseignement des auteurs classiques est resté parfaitement digne de réflexions pour un citoyen du XXIe siècle. Ce sera l’une des leçons de cet article.

Ces derniers jours, la machine politique et médiatique s’est emballée sur une énième problématique économique : la rentabilité de l’agriculture et la question du prix rémunérateur, du « bon prix » des produits agricoles. Tel est en effet le cœur des préoccupations et des réclamations des agriculteurs qui manifestaient leur colère. Et les hommes politiques, à droite comme à gauche, n’ont pas cherché à leur donner tort et ont plutôt présenté leur cause comme légitime et leur accusation comme fondée. « Les agriculteurs ne peuvent pas vivre que des aides, il leur faut aussi un prix rémunérateur » a expliqué par exemple François Hollande1, quand son rival Nicolas Sarkozy pointait également du doigt « des prix agricoles qui ne rémunèrent plus justement nos agriculteurs »2. Seulement, ni les uns ni les autres ne sont en mesure de détailler les causes de ce phénomène.

Se pourrait-il que des économistes du passé soient en mesure de nous fournir des réponses ?

Il s’avère en fait que, comme l’a écrit leur plus grand spécialiste, Georges Weulersse, les physiocrates français, économistes disciples de François Quesnay3, avaient fait de cette question précise l’un des cœurs de leurs réflexions. « le bon prix des productions agricoles a constitué l’article presque exclusif de leur programme commercial » écrit cet éminent historien des physiocrates4.

Certainement, en adoptant ce cheval de bataille, les physiocrates ne s’engageaient pas sur une voie tout à fait nouvelle. Déjà leurs prédécesseurs Vauban et Boisguilbert avaient signalé le même problème : si la production agricole s’écoule en-dessous d’un certain prix, l’agriculteur peut littéralement y perdre, car cette production n’est pas un cadeau gratuit de la nature : il faut des avances et du travail, et ces éléments exigent d’être rémunérés5. Ils furent suivis par Melon et par Forbonnais. Cependant, note Weulersse, à une époque où les prix agricoles accusaient des baisses sévères « les Physiocrates ont été les premiers à insister sur l’urgence d’un relèvement des cours. »6

Pour les physiocrates, l’obtention du prix rémunérateur pour les agriculteurs est un objectif central et deviendra le signe de la prospérité du royaume. « Il faut regarder comme un principe sacré, que ce qui constitue l’état de prospérité d’un Empire, c’est le concours de la grande population, de l’abondance des productions et du bon prix de ces mêmes productions. » écrit Louis-Paul Abeille7. Plus tôt, dans le Tableau économique, le maître François Quesnay avait insisté sur le fait que « telle est la valeur vénale, tel est le revenu »8. « Non seulement le bon prix favorise le progrès de l’agriculture, ajouta Quesnay : mais c’est dans le bon prix même que consistent les richesses qu’elle procure. La valeur d’un setier de blé, considéré comme richesse, ne consiste que dans son prix : ainsi, plus le blé, le vin, les laines, les bestiaux sont chers et abondants, plus il y a de richesses dans l’État. La non-valeur avec l’abondance n’est point richesse ; la cherté avec pénurie est misère ; l’abondance avec cherté est opulence. »9. En d’autres termes, l’important ne consiste pas à vendre à tout prix, mais à vendre au prix rémunérateur. « ce n’est jamais le débit qui manque, c’est le prixx, écrit encore le maître des physiocrates. On peut toujours débiter à vil prix. Et il n’y a que le haut prix qui puisse procurer et maintenir l’opulence et la population du royaume par les succès de l’agriculture. Voilà l’alpha et l’oméga de la science économique. »10

Pour Quesnay et ses disciples, le « bon prix » ou « prix rémunérateur » dont il s’agit est le « prix capable de procurer un gain suffisant pour exciter à entretenir ou à augmenter la production. »11 Afin de l’obtenir, ainsi que nous le verrons, ils recommandent une solution simple : moins d’impôt sur les productions agricoles, moins de réglementation sur les agriculteurs et les commerçants, et surtout une liberté absolue du commerce, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du territoire.

Cette exigence du prix rémunérateur leur est venue de l’observation des conditions de l’agriculture à leur époque, conditions très similaires aux nôtres sur le point dont il est question. Comme l’ont montré les historiens, les prix des denrées alimentaires, et surtout du blé, ont baissé de près d’un tiers durant la première moitié du XVIIIe siècle. « C’est une vérité démontrée, disait déjà La Chalotais au XVIIIème siècle, que le blé est à un prix trop bas proportionnellement aux avances, aux frais et aux dépenses des cultivateurs, proportionnellement aux autres ouvrages et marchandises, et par conséquent aux charges publiques et particulières, dont le fardeau s’est nécessairement appesanti. »12 De ce constat découlait nécessairement la demande d’une compression des charges fiscales et tout un ensemble de conseils de politique économique. Car tel est l’objectif affiché, telles doivent être les mesures pour l’atteindre. « Faire remonter le blé dans la vente en première main, le faire monter jusqu’à 18 livres au moins, c’est-à-dire de 3 ou 4 livres par setier relativement au prix actuels : telle est l’ambition, commune aux physiocrates et à un certain nombre de leurs contemporains, qui va dicter à la nouvelle école les différents articles de son programme commercial. »13 Et s’ils insistaient davantage sur le blé et les grains, qui fournissaient la base de la nourriture et de la culture des terres, les Physiocrates portaient les mêmes jugements sur le reste des productions agricoles.

Faire retrouver aux agriculteurs des prix rémunérateurs étant l’objectif central des Physiocrates, voyons donc maintenant les mesures qu’ils préconisaient.

Diminuer les impôts pesant sur l’agriculture

D’une manière générale, les physiocrates ont considéré que pour soutenir l’agriculteur confronté à un prix de vente trop faible, il était nécessaire et convenable de réduire la pression fiscale posée sur ses épaules. François Quesnay écrit bien que « la valeur vénale des récoltes étant au-dessous des dépenses, ruine le cultivateur ; la culture sera abandonnée… ; si on n’abolit pas les impôts à proportion de cette dégradation causée par les méprises du gouvernement, on accélèrera plus rapidement la perte totale de l’État. »14 Il convient donc, selon lui, de diminuer d’autant les impôts que l’agriculture en a besoin pour retrouver un prix rémunérateur pour ses productions.

Quant à la question de savoir quel impôt supprimer ou réduire de préférence, Quesnay et ses disciples fournissent une réponse multiple : nombreux sont en effet les impôts qui, selon eux, nuisent particulièrement à la culture. « Que l’impôt ne soit pas établi sur les denrées, où il multiplierait les frais de perception et préjudicierait au commerce » commençait par écrire Quesnay, recommandant un impôt sur les personnes. L’impôt sur les denrées, semblable à notre TVA actuelle, a selon les physiocrates le défaut d’être compliqué à administrer et à percevoir, d’être donc coûteux, et pour cela destructeur de richesse. « Mais le grief essentiel que c’est qu’il en contrarie la vente et qu’il tend ainsi à ruiner les producteurs. La taxe en effet fera renchérir la denrée, et le débit en diminuera d’autant l’école Physiocratique retient contre l’impôt sur les denrées. »15 Effectivement, tout impôt qui porte sur un produit en augmente le prix et réduit ses opportunités de vente : si l’on portait aujourd’hui la TVA d’un produit de 20 à 30%, la consommation en serait affaiblie et le producteur, ne gagnant rien à l’augmentation de la taxe par produit, perdrait par la baisse du volume. Selon les physiocrates, il convient donc de réduire le taux des impôts sur la consommation, à défaut de les supprimer complètement.

Les impôts sur la circulation sont également particulièrement blâmables aux yeux des physiocrates. Il faudrait en effet selon Quesnay « abolir ou modérer les droit excessifs de rivière et de péage : ils détruisent les revenus des provinces éloignées, où les denrées ne peuvent être commercialisables que par de longs transports. »16 Nicolas Baudeau réclame aussi la suppression « des droit d’entrée et de sortie, des péages et autres exactions de cette sorte, levés sous quelque prétexte et au profit de qui que ce soit17. Et bien que la préoccupation centrale des Physiocrates soit les grains, « l’école physiocratique revendique l’entière franchise de circulation non seulement pour les grains, mais pour toutes les productions du territoire »18 Au XVIIIe siècle, des douanes étaient disposées à l’intérieur même de celui-ci et pénalisaient le commerce entre les différentes régions. Aujourd’hui, dans tous ses mouvements, le transporteur de denrées agricoles est également mis à l’amende : impôt sur les sociétés, taxe sur les véhicules, fiscalité spéciale sur les carburants, et peut-être bientôt contribution écologique…

Mais quel que soit le type d’impôt, le réflexe naturel des physiocrates est de les présenter comme néfastes pour l’agriculture. Ainsi faut-il aussi supprimer les droits de marché, ou les droits sur les denrées particulières comme le vin, le tabac, le sel ou la morue. En taxant lourdement le vin, écrit Quesnay, « on ne regarde que du côté des consommateurs, qui sont libres, dit-on, de faire plus ou moins de dépenses en vin ; mais ce plus ou moins de dépenses est un objet important par rapport aux revenus des vignes et aux habitants occupés à les cultiver19. L’impôt très lourd sur le tabac (là-dessus non plus la législation a peu évolué…) « empêche qu’on recueille peut-être en France pour 12 ou 13 millions de cette plante » écrit Quesnay, arguant sur ce fondement pour un abaissement ou une suppression20.

Un commerce le plus libre possible, à l’intérieur comme à l’extérieur

Les physiocrates, ardents amis du commerce, ont été de grands défenseurs de l’amélioration des voies de communication. « Il est important de faciliter les transports par la réparation des chemins et la navigation des rivières » notait déjà Quesnay dans l’article « Grains » de l’Encyclopédie21. Cela devait permettre de baisser les frais de transport et de laisser un plus grand profit aux agriculteurs, puisqu’il est évident que, pour reprendre les mots du marquis de Mirabeau, « les frais de commerce sont, comme ceux de cultivation, autant de pris sur le produit net »22.

Mais les routes et les canaux, seraient-ils construits et même bien construits, n’en deviendraient utiles que si l’on assurait au commerce la plus grande liberté. « Ce n’est pas tout que de faire des chemins  pour faciliter la circulation des denrées, s’exprima en ce sens Vivens, si l’on n’ôte pas les obstacles qui la gênent infiniment davantage. »23 En effet, si les voies de communications sont suffisantes mais que leur utilisation est bloquée par des douanes ou renchérie par les taxes, c’est la consommation des produits qui est pénalisée. Or, c’est la consommation qui soutient la production des denrées agricoles, et la puissance de la consommation dépend de l’ouverture des marchés : plus les marchés sont vastes, plus le débit est assuré et rémunérateur. Ainsi, pour Mirabeau, le commerce est le « principe vivifiant de la cultivation »24.

Tout au long du XVIIIe siècle, la liberté du commerce fut donnée, puis reprise, puis redonnée, puis reprise, toujours avec des conditions et un cadre légal changeants. Il n’était pas rare d’aboutir à des situations de compromis qui en vérité ne résolvaient rien. Quand un arrêt de 1754 autorisa partiellement le commerce sur le territoire, par exemple, celui-ci l’interdit par voie de mer. « Celui qui rédigea cet arrêt n’avait pas la carte de France sous les yeux » dira amèrement Abeille25.

Le combat des physiocrates, dont la grande époque va de 1756 à 1770, fut justement d’ouvrir le plus possible les marchés, d’autoriser le commerce le plus libre, le plus dénué d’entraves. En 1763, on se plia à leurs vues et le ministre Bertin rédigea la déclaration d’un édit qui rendait la liberté au commerce. Ses mots sont très intéressants, car ils contiennent la reconnaissance du bienfondé de l’analyse portée par les physiocrates sur les maux de l’agriculture française :

« Il y a déjà longtemps qu’on a fait des réflexions sur le peu de valeur du prix des denrées : ce qui décourage les cultivateurs, les met hors d’état de payer leurs impositions, et pourrait même leur faire abandonner une partie des terres qu’ils cultivaient. Ceux qui ont le plus approfondi la matière, et qui ont recherché la cause de cette vilité des prix, ont cru qu’elle provenait en partie du peu de débouchés qu’il y avait dans le commerce des denrées. Des réflexions approfondies qui ont fait voir que le seul moyen d’encourager l’agriculture et d’avoir une abondance constante était de laisser la liberté du commerce intérieur et d’assurer aux cultivateurs un prix proportionné à leurs travaux. »26

Aujourd’hui, les nations, jalouses de leur commerce, se mettent encore des barrières les unes aux autres, ce qui limite le commerce et constitue, tout comme au siècle des Physiocrates, une cause du déclin de l’agriculture et de l’avilissement des prix.

Réglementation minimale

Nous pensons toujours avoir le monopole, en notre siècle, sur le haut degré de réglementation. Pourtant, à l’époque, le commerce des denrées agricoles, et plus encore celui des subsistances premières comme le blé, étaient l’objet de lois draconiennes. Le blé devait nécessairement être vendu dans un marché et il était impossible de l’écouler dans une ferme ou sur une route menant au marché. Et qui plus est, comme remarque Mirabeau, « sur le marché désigné, la police ne laisse pas la liberté de la concurrence »27 En effet les horaires étaient fixés, les prix l’étaient aussi dans certaines conditions, toutes les professions n’y étaient pas admises, ni comme acheteurs, ni comme vendeurs, etc., etc., et trois lignes d’etc.

« Tant de gênes et de règlements arrêtent les progrès de la culture » notera Goudard, avant de demander la liberté, le laissez-faire : « qu’il soit permis à tout particulier du royaume, marchand ou non, gentilhomme ou roturier, d’acheter ou de vendre toute partie de grains qu’il jugera à propos, sans que les juges du lieu où se feront ces achats soient en droit d’en prendre connaissance. »28 Les règles ne sont pas nécessaires dans le commerce des denrées agricoles : leur maintien ne fait que limiter le débit des produits et accumuler des faux frais aux dépens de la rémunération de l’agriculteur. La même conclusion s’applique aujourd’hui suite à la pluie de normes environnementales et de règlements tant français qu’européens.

Les physiocrates soutiennent donc que la réglementation est néfaste à la rentabilité de l’agriculture. Ainsi, à titre d’exemple, il ne faut pas organiser en corporations les vendeurs de denrées agricoles. Grivel s’attaquera très fortement au monopole des bouchers, qui renchérissent le prix de viande et accaparent une part disproportionnée des profits aux dépens des éleveurs29. Il ne faut pas plus limiter la quantité que vendrait ou stockerait tel ou tel marchand, sous le prétexte qu’il serait un trop gros acteur sur le marché. « Liberté absolue, générale, indéfinie », recommande Mirabeau sur ce sujet30.

Le commerce des denrées agricoles doit être permis à tous, sans contrainte. « L’école physiocratique demande que le négoce des grains soit ouvert à tous ; non seulement à tous les marchands, mais à tous les particuliers : aux gentilshommes, aux grands propriétaires, aux laboureurs eux-mêmes, à qui d’anciens règlements, d’ailleurs tacitement abrogés, l’interdisaient ; aux étrangers enfin, pour le cabotage. »31 Ils veulent qu’on ne soit contraint à aucune déclaration ni autorisation pour vendre32. Il faut en outre, selon eux, favoriser le développement de « ces magasins libres où la concurrence des commerçants préserve du monopole. »33 Il faut se garder de vilipender les marchands (comme on le fait aujourd’hui vis-à-vis des grandes surfaces), et au contraire les soutenir : « protégez, appuyez, assurez, favorisez en tout et partout les marchands » réclame Mirabeau34. Et encore une fois, il faut autoriser la plus grande concurrence : « plus cette profession sera accréditée, choyée et protégée, plus elle en deviendra nombreuse, et plus elle sera utile par son industrie, plus la concurrence de ces agents entre eux l’empêchera de devenir nuisible. »35 Cette plus grande concurrence, dont nos grands magasins, si protégés par les dispositifs légaux, auraient bien besoin, permettra de maximiser la rémunération de l’agriculteur tout en garantissant un prix de vente égal au consommateur.

Conclusion

Les physiocrates ont accusé Colbert d’avoir cherché à obtenir l’abondance en faisant que les produits agricoles se vendent au rabais, ce qui pourtant doit provoquer la misère, quoique la misère dans le bon marché des denrées. Après que les physiocrates aient engrangé quelques succès (liberté du travail par la suppression des corporations, libre-échange par l’édit de 1764, etc.) puis soient passés de mode, les petits-fils de Colbert sont nombreux parmi nous aujourd’hui.

Pour servir à leur éducation économique, et à la reconnaissance des lois et règlements qui régissent l’agriculture contemporaine, nous pouvons leur proposer des doutes, des doutes modestes tirés de l’enseignement des physiocrates français :

  • Pour favoriser le débit des marchandises à bon prix, n’est-il pas contradictoire de l’arrêter par les douanes et les contraintes réglementaires, notamment sanitaires, et ne convient-il pas plutôt de le favoriser, par l’établissement d’un libre-échange absolu et la suppression de toutes les entraves au transport et au commerce des denrées agricoles ?
  • Est-ce bien raisonnable d’empiler les règlements, de mettre à l’amende l’agriculteur, pour lui ramener sa prospérité passée, et n’est-il pas plus sage de laisser libre, de garantir la propriété de l’agriculteur sur ses denrées et son libre choix quant aux usages et conditions de production ou de vente ?
  • Enfin, n’est-ce pas contre toute logique de maintenir des droits et taxes si lourds, qui réduisent d’autant la marge des agriculteurs, quand le problème à résoudre est précisément l’incapacité de l’agriculture française à être rentable, et ne convient-il pas, pour l’aider, de lui enlever le poids fiscal qu’elle porte, qui ruine ses efforts et en précipite le déclin ?

Sur le web

 

  1. « Élevage en France : Hollande en appelle à la grande distribution », consulté le 23 juillet 2015.
  2.  « Crise agricole : déclaration de Nicolas Sarkozy », 22 juillet 2015 consulté le 23 juillet 2015.
  3. Outre François Quesnay, les principaux représentants en sont : le marquis de Mirabeau (père du tribun de la Révolution), Dupont de Nemours, Le Trosne, Abeille, Mercier de la Rivière, et Baudeau. Turgot, quoique proche de l’école physiocratique, n’en accepta pas tous les principes, et est rarement considéré comme un physiocrate dans les histoires de la pensée économique.
  4.  Georges Weulersse, La Physiocratie sous les ministères de Turgot et de Necker (1774-1781), Presses universitaires de France, 1950, p.79.
  5.  Cf. Vauban, Projet de dîme royale (1707), Institut Coppet, 2014, et Pierre de Boisguilbert, Factum de la France (1707), Institut Coppet, 2014.
  6.  Georges Weulersse, Le mouvement physiocratique en France (de 1756 à 1770), tome I, Paris, Félix Alcan, 1910, p.480.
  7.  Louis-Paul Abeille, Journal de l’agriculture, septembre 1765, p.103.
  8.  Tableau économique, in François Quesnay, Œuvres économiques complètes et autres textes, Paris, INED, volume I, p.426.
  9.  Quesnay, article « Grains » dans l’Encyclopédie, in Quesnay, Œuvres, I, p.209.
  10.  Quesnay, Dialogue entre M. H et M. N, in Quesnay, Œuvres, II, p.893.
  11.  Quesnay, article « Hommes », projet d’article inédit pour l’Encyclopédie, cité par Weulersse, Le mouvement physiocratique, I, p.481.
  12.  Réquisitoire de M. de la Chalotais, procureur-général au parlement de Bretagne, pour l’enregistrement de l’édit sur le libre commerce des grains, p.7-9.
  13.  Weulersse, Le mouvement physiocratique, I, p.483.
  14.  Quesnay, article « Hommes », in François Quesnay et la physiocratie : Textes annotés, Paris, INED, 1958, tome II, p.548.
  15.  Weulersse, Le mouvement physiocratique, I, p.500.
  16.  Quesnay, article « Grains », in Quesnay, Œuvres, I, p.205.
  17.  Nicolas Baudeau, Avis au peuple sur son premier besoin, ou Petits traités économiques, 1768, p.142. Dans les Éphémérides du Citoyen, journal des physiocrates, on lit qu’une franchise générale quadruplerait les revenus fonciers du royaume. (Éphémérides du Citoyen, 1770, n°4, p.7 et s.).
  18.  Weulersse, Le mouvement physiocratique, I, p.512.
  19.  Quesnay, article « Grains », in Quesnay, Œuvres, I, p.182.
  20.  Weulersse, Le mouvement physiocratique, I, p.501.
  21.  Quesnay, article « Grains », in Quesnay, Œuvres, I, p.205.
  22.  Mirabeau, Philosophie rurale ou économie générale et politique de l’agriculture, réduite à l’ordre immuable des lois physiques et morales qui assurent la prospérité des empires, 1763, t. I, p.192.
  23.  François de Vivens, Observations sur divers moyens de soutenir et d’encourager l’agriculture, 1756, p.50.
  24.  Mirabeau, Théorie de l’impôt, 1760, p.279.
  25. Louis-Paul Abeille, Principes sur la liberté du commerce des grains (1768), Institut Coppet, 2014, p.44.
  26.  Cité par Weulersse, Le mouvement physiocratique, I, p.522-523.
  27.  Mirabeau, Philosophie rurale, p.364.
  28.  Ange Goudard, Les intérêts de la France mal entendus, t. I, pp.84-87.
  29.  Éphémérides, 1770, n°9, p.77-78.
  30.  Mirabeau, L’Ami des hommes, cinquième partie, 1760, p.104.
  31.  Weulersse, Le mouvement physiocratique, I, p.526-527.
  32.  Éphémérides, 1769, n°1, p.204-205.
  33. Quesnay, Tableau économique, in Quesnay, Œuvres, I, p.427.
  34.  Mirabeau, Lettres sur le commerce des grains, 1768, p.259.
  35.  Ibid., p.250.
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  • Pour résumer, les physiocrates mélangeaient encore un peu tout (quand on baisse les impôts sur la production, ça fait baisser, pas monter les prix, mais ça restaure la marge) mais ils étaient pro-liberté, donc on les reprend à tort et à travers ? On attend mieux de l’institut Coppet et de Benoît Malbranque !

    • La question ici n’est pas que le prix soit élevé mais qu’il soit rémunérateur. Or le prix devient rémunérateur si on allège la fiscalité qui le renchérissait sans bénéfice pour l’agriculteur. J’admets la possibilité de m’être mal exprimé sur ce point, de quoi je rougis et m’excuse, quoique je ne balaye pas entièrement celle que vous ayez mal lu.

  • Les « physiocrates » du 18ème siècle ont peut-être le même vocabulaire qu’aujourd’hui, mais vivaient-ils dans le même monde qu’aujourd’hui ? A leur époque, la marchandise agricole (i.e. périssable) pouvait être déplacée de quelques km par jour à l’intérieur du « monde ». Et cette pensée en gros s’appliquait à un monde qui était la France, et qu’on peut appromixer comme un système quasi-isolé (du point du vu de l’agriculture).

    Aujourd’hui, c’est 1000 km, avec des camions frigorifiques, bien plus avec l’avion. C’est transfrontalier, depuis des pays qui n’ont pas les mêmes droits ni les mêmes normes sanitaires et environnementales. En gros, sans frontière aucune.

    Et vous pensez donc qu’en déréglementant tout, les paysans français vont s’en sortir par magie si on leur baisse la fiscalité ? Ne faut-il pas aussi un brin de régulation pour sauvegarder nos terroirs ?

    • NON…c’est assez clair comme réponse?
      La « régulation » ne conduit jamais qu’à une sécurité de court terme, au renchérissement du produits donc à une limite de l’offre et une diminution de la demande : en résumé à l’appauvrissement de toute la société au profit de quelques uns et seulement sur le court terme (comme on peut le voir en France ou les réglementations s’empile années après années sans résoudre aucun problème bien au contraire).

      • Ca n’est pas clair, mais laconique. J’ai envie de poursuivre de la même manière: prouvez le, non ?
        Car on peut aussi préssentir que la dérégulation dérive rapidement en faveur du plus gros, du moins regardant (écologiquement parlant), et ainsi la mort des petites (alors qu’en France, ce sont précisément les petites exploitattions qui font le terroir, et les paysages).

        Ce que je veux dire, c’est que la dérégulation d’un marché existant n’est pas la même chose que la non-régulation d’un marché naissant. Déréguler sans se protéger, c’est du suicide organisé.

        • La vision du « régulateur »: ( http://www.economie.gouv.fr/facileco/physiocrates )

          Vivant dans une société qui reste essentiellement rurale, les physiocrates estiment que seule la nature, et donc les paysans, produisent de la richesse. Les propriétaires fonciers vivent du surplus dégagé par les agriculteurs. Quant aux artisans et ouvriers, ils ne font que transformer des produits qui proviennent de la nature et forment donc une « classe stérile » !

        • Il y a suffisamment de preuves sur ce site pour ne pas avoir à argumenter encore et encore face aux incultes.
          Read this fucking website!

          Par contre, démontrez que la réglementation aboutit forcément à mieux et à réaliser les bonnes intentions des idéologues qui s’appellent régulateurs…

          • Inculte ? Si j’en déduis vos commentaires que vous faites sur un article concernant la science et ses « dogmes », alors l’inculture est partagée. Du moins on est toujours l’inculte de quelqu’un.

            Chacun ses dogmes, finalement. Vous c’est l’économie, moi c’est la science. Si les physiocrates ne sont pas eux-mêmes des idéologues au même titre que le régulateur …. Pour l’instant, je ne vois pas qui ferait mieux que l’autre. Un marché de la « profusion » fonctionne si le surplux « non consommé » est retourné chez le producteur et qu’il peut le valoriser. Or ça n’est pas ce qui se passe. Le surplus est donné ou jeté à la poubelle. Un vrai robinet ouvert, dont la fuite est forcément payée par quelqu’un (contribuable, consommateur, frais de douane). Allez fixer un prix rémunérateur dans ce cadre, avec uniquement comme levier la baisse de la fiscalité, désolé mais cet article ni même ce site ne me donne aucune perspectives satisfaisantes.

            Du temps des physiocrates, comment étaient gérés les déchets agricoles ? Probablement en engrais. Rappelons que les engrais chimiques moderne n’ont été inventé qu’au XXème, et que le mot « agriculture » ne renvoie plus du tout à la même réalité.

            Donnez moi une solution d’un prix rémunérateur dans une société de surproduction sans plannification dans un marché « prévisible » ( 1 homme ~= 2.5 kWh de nourriture par jour, pas beaucoup plus, ni beaucoup moins). Dans un monde dangereux (épidémies, aléas météorologiques), il vaut mieux surproduire; c’est la sécurité garantie. De là à avoir un prix rémunérateur sans une certaine régulation, ça me paraît incertain, crise du lait et du beurre étant déjà passés par là.

            Peut-être le marketing sera-t-il le sauveur, en faisant croire qu’on peut peut manger de la merde à la place du chocolat (c’est déjà arrivé … …)

            • « Si les physiocrates ne sont pas eux-mêmes des idéologues au même titre que le régulateur »

              L’idéologue est celui qui cherche à imposer à tous une norme particulière, sa propre norme. Expliquez-nous donc en quoi la liberté (du commerce), qui est par définition l’absence de norme, pourrait être assimilable à une idéologie.

              • Qui remet en cause la liberté de commerce ? D’ailleurs tout le monde a encore la liberté de créer son entreprise (agricole)

                Ici je dis juste qu’au temps des physiocrates, les facteurs limitants de la production était l’engrais et la vermine. Le surplus compostés et les lisiers étaient réutilisés en engrais. La production était tellement précaire qu’il fallait surproduire pour être en sécurité. D’autre part, les exploitations se cédaient de génération en génération.

                Avec l’exode rural, schéma caduque. Après la guerre, remembrement et importation du modèle « américain » avec mécanisation.

                Bref, fixer un prix rémunérateur dans l’opulence (régi par le moindre prix et le volume) n’est pas du même ressort que fixer un prix dans un marché fluctuant autour d’un point d’équilibre (régi par l’offre et la demande).

                Du moins, il me semble.

                • Qui remet en cause la liberté de commerce ? L’idéologue qui impose sa norme injustifiable. C’est même à cela qu’on reconnaît l’idéologue.

                  Les physiocrates ne se seraient pas exprimés aussi clairement sur le sujet s’ils n’avaient pas eu une bonne raison de le faire. Votre présentation des limitations du commerce des produits agricoles à l’époque est en outre surprenante. Pourquoi en effet l’Etat se serait-il acharné à punir le commerce avec des douaniers à chaque carrefour, des normes absurdes ou des taxes no moins stupides si le commerce des produits agricoles était matériellement impossible ? L’Etat n’enrégimente pas ce qui n’existe pas. Quoique, avec les socialistes, on doit s’attendre à tout, surtout au pire.

            • « Donnez moi une solution d’un prix rémunérateur dans une société de surproduction sans planification »

              Les crises généralisées de surproduction (mais c’est également le cas de la sous-production), résultent nécessairement de l’interventionnisme étatique détruisant la régulation. Le marché libre régule naturellement une surproduction ponctuelle par la faillite des producteurs non rentables sous ces conditions. La réglementation, au delà du strict minimum nécessaire pour organiser la transparence des marchés, c’est l’exact contraire de la régulation.

              En dehors des taxes et des normes abusives, la solution consiste à adapter les processus de production à la nature des produits qu’il est possible de fabriquer. Si on choisit de fabriquer des produits dans les gammes moyennes ou basses, il convient d’industrialiser la production afin de réduire les charges unitaires (fermes industrielles regroupant plus de 1000 vaches par exemple). La rentabilité d’un processus de production de type artisanal, à charges unitaires élevées (avec des fermes d’environ 100 vaches par exemple), est possible à condition de pouvoir exiger un prix de commercialisation plus élevé. Exiger un prix plus élevé implique de monter en gamme, jusqu’au luxe.

              Ne pouvant assumer cette montée en gamme qui n’est pas donnée à tous, certains producteurs se tournent vers l’Etat pour essayer de vendre leur production bas de gamme au prix du haut de gamme. Ce faisant, ils cherchent à se cacher derrière des boucs émissaires (grandes surfaces, intermédiaires, Allemands, Martiens…) C’est une erreur car le marché (nous tous) sera finalement toujours plus fort que le planificateur étatique et ses promesses vaseuses. En effet, comme d’habitude, les Français, qui soutiennent les éleveurs dans leurs déclarations de coeur, les délaissent quand il s’agit de leur porte-monnaie. C’est toute la différence entre la vacuité des fantasmes politiciens et la réalité objective du marché. Quoi qu’ils en disent, les Français refusent de payer plus cher une production bas de gamme, par exemple dans les cantines scolaires. Si les Français voulaient réellement soutenir les éleveurs, ils accepteraient de payer 15 ou 20 euros par repas dans les cantines, et non 1, 2 ou 3 euros.

              Si, par suite de la géographie et/ou des traditions (exploitations familiales, syndicalisme agricole obtus), il n’est pas rentable de produire du bas de gamme, se concentrer sur le haut de gamme est la solution. Mais c’est surtout en laissant les agriculteurs libres de décider de leur gamme de production, libres de la commercialiser comme ils l’entendent, libres de s’insérer sur le marché sans contrainte abusive, qu’il n’y aura plus de crise de production agricole.

              Les socialistes croient qu’en changeant la planification qui échoue pour une autre supposée meilleure, ils supprimeront les crises. C’est l’idée du plan de 600 millions de Culbuto pour « sauver » les éleveurs. En ne comprenant pas que le principe de la planification est en soi mauvais, les socialistes se méprennent encore, encore et encore. Les crises, agricoles ou autres, ont toutes une origine collectiviste résultant de l’échec inéluctable de toute planification.

              • ok. Car il me semble que ceux qui « manifestent » sont ceux qui sont sur les cours « mondiaux » (porcs, agneau, …). Bizarrement, les bios et autres petits exploitant locaux près de chez moi ne semblent pas souffrir de ces problèmes.

                Après, du lait « de luxe » ou du lait « bas de gamme », vous connaissez beaucoup de consommateurs qui sauraient aujourd’hui faire la différence … … c’est triste, mais c’est comme ça …

                • Il y a aussi les exemples de gars et de filles qui ont abandonné l’élevage traditionnel pour faire dans l’autruche ou le bison. Ils n’ont aucun problème de surproduction dans leurs créneaux respectifs. Ils sont montés en gamme avec succès. Ils n’ont aucun problème de « bon prix ». En revanche, question réglementations débiles, visiblement, ils ont pris cher. Si j’ai bien compris leur laïus, ces animaux d’élevage sont considérés tout à fait arbitrairement comme des animaux sauvages, ce qui crée une infinité de problèmes amoureusement « cultivés » par les amateurs incompétents de divers ministères.

                  Foutus collectivistes planificateurs !

  • Discuter de juste prix des produits agricoles sans comprendre la nature du prix est impossible.
    Le prix ne peut être fixé que par le marché, que l’on veuille ou non. C’est le montant que chacun de nous est prêt à payer pour une marchandise ou pour un service. Point. Il y a dedans une grand part de subjectivité qui ne prend pas en compte les vrais dépenses incorporées dans le produit final.
    Ce que je ne comprends pas c’est pourquoi les agriculteurs vendent leur production à des prix qui ne leurs conviennent pas?
    Si je fais pousser les tomates dans mon jardins puis j’essaie de les vendre au marché du village à 10€ par kilo, parce que ce prix là je couvre mes dépenses et je dégage un profit, devrais je envisager d’organiser le barrage d’une autoroute voisine au cas où mes tomates ne trouvent pas preneurs au pris affiché?

    • Vous ne comprenez pas pourquoi ?

      – Parce que le goût et l’odeur ne sont pas transmis à travers la télévision.

      – Parce qu’on a fait croire à la masse qu’une tomate était uniquement cette masse rouge, ronde et sans saveur qu’on trouve dans les supermarchés

      – Parce qu’on a conditionné la masse à considérer la nourriture moins importante qu’une voiture, un téléphone ou un sac à main.

      – Parce que la population s’est urbanisée est qu’elle a oublié

    • lorsque l’on est maraicher, il y a des cours qui n’ont rien à voir avec le marché du dimanche. Il faut produire beaucoup pour arriver à un revenu qui permet de vivre de sa production. La liberté de vendre sur les petits marchés est du vol pour le petit consommateur.

  • Mon ami, le producteur de lait du village d’à côté vend son lait dans des bouteilles qu’il est obligé d’acheter. L’emballage fait partie des coûts de production. Le coût du produit s’en trouve diminué. C’est du lait à bouillir, du lait entier, du bon lait. J’ignore le prix pratique à cette grande surface, je suppose que cette grande surface multiplie par 3 ou 4 pour le presenter à l’étalage. Pauvre producteur!!!!!

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