Climat : une curieuse courbe dans « Science et vie »

Une erreur s’est glissée dans le dernier numéro de « Science et vie » sur le point de vue climatosceptique.

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Climat : une curieuse courbe dans « Science et vie »

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 24 juillet 2015
- A +

Par Benoît Rittaud.

... credits Rowena Waack via Flickr ((CC BY-NC-ND 2.0))
… credits Rowena Waack via Flickr ((CC BY-NC-ND 2.0))

 

Le numéro d’août de Science & Vie consacre un dossier sur la question du climat sous l’angle des doutes des climatosceptiques.

Il faut remercier le magazine d’avoir posé des questions de façon correcte. Je reviendrai peut-être plus tard sur l’ensemble de leur dossier, mais je vais aujourd’hui me contenter d’analyser l’une des courbes qui sont proposées pour la défense du GIEC, qui figure en page 78.

La figure illustre le « point 3 » de l’article sur le fait que l’extension de glace autour de l’Antarctique bat des records d’année en année ce qui n’est guère en ligne avec la théorie carbocentriste.

L’auteur de l’article explique longuement les arguments contestataires (merci à lui), et va jusqu’à convenir que « L’accroissement de la banquise antarctique est donc bien un mystère pour la climatologie. La meilleure preuve que ce domaine ne peut prétendre à des affirmations péremptoires ».

Finalement, il en revient à la défense du GIEC en expliquant que la somme des banquises arctique et antarctique est à la baisse. En quelque sorte, l’Arctique « rachèterait » l’Antarctique. Voici la courbe présentée à l’appui :

S&V

Pour quiconque connaît un peu le sujet, cette courbe est curieuse car on sait très bien en réalité que la somme des anomalies des banquises arctique et antarctique est assez stable au fil du temps, hors une légère baisse il y a quatre ans et résorbée depuis.

Voici en effet la courbe donnée par Cryosphère :iphone.anomaly.global

La hausse finale de la courbe de Cryosphère n’apparaissant pas dans Science & Vie, j’ai voulu en avoir le cœur net. Un indice m’a mis sur la piste : la coquille sur l’axe des abscisses :

S&VAbscisse

Les années données sont 1984, 1989, 1994, 1999, 2004, 2009… et à nouveau 2009.

Cela pose deux problèmes :

  1. Pourquoi commencer à 1984 et non à 1979 (date de début des mesures) ?
  2. Pourquoi écrire 2009 et non 2014 ?

 

Mon premier réflexe a été de penser que Science & Vie commençait à 1984 sans raison particulière et qu’il y avait eu une simple coquille pour le deuxième 2009. En fait, je crois avoir trouvé la vraie raison : la courbe donnée dans Science & Vie n’est pas échelonnée de 1984 à 2014, mais de 1979 à 2009.

Démonstration : simple superposition des deux courbes précédentes.

Superposition

Il me semble que Science & Vie devra signaler cette erreur à ses lecteurs dès son prochain numéro.


Sur le web

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  • @l’auteur
    Je vous suggère de signaler l’erreur à la revue. Ses explications devraient ainsi être lisibles dans le courrier des lecteurs d’un prochain numéro.

  • Quand la rigueur scientifique déserte un magazine scientifique…

  • 1) L’erratum devrait être en première page (ce dont je doute largement)
    2) Pour ma part je ne crois pas du tout à une « erreur » ou une « coquille », mais bien à une manipulation volontaire…

    • Science et Vie fait toujours des erratums en première page. Ouvrez quelques numéros ce n’est pas ça qui manque. Reste à savoir si cette erreur sera considéré.

  • Sciences et vie est devenu un magazine de propagande du GIE et de ses affinidés,c » est la raison pour laquelle j’ ai résilié on abonnement au bout de nombreuses années, le jour où j’ ai lu dans leur colonnes que comme 80% des scientifiques étaient en faveur du réchauffement cela valait argument scientifique

    • Science et Avenir aussi. Je suis dépité …

      on peut lire pages 28-44 des prévisions sur le « Climat: ce qui nous attend en France … »

      puis page 64 : « Météo estivale, les prévisionnistes dans le brouillard » [Fera-il beau cet été ? impossible de répondre à plus de deux semaines] »

      Je suis attéré, sidéré de voir qu’on peut prédire à 50 ans, mais pas à 2 semaines.

      Il aurait fallu titrer le magazine « Climat, ce qui nous attend dans le cadre d’un réchauffement climatique ». Là OK. Mais ça n’est pas comme ça que c’est présenté. C’est présenté comme quelque chose qui va arriver.
      Ainsi aurait-il été complet de faire un autre dossier « Climat, ce qui nous attend dans le cadre des aléas climatiques ». Histoire de voir la robustesse de notre civilisation face aux aléas climatiques (naturels, ie réchauffement ou refroidissements extrêmes)

      • C’est assez logique.
        On se sert d’une application un peu « osée » de la loi faible des grands nombres et du théorème de la limité centrée pour avoir un « climat global » qui est largement plus lisse et « well behaved » (théoriquement) que le climat local ou la météo. Une modélisation permet ensuite, sur ce « climat global » de construire des prédictions à moyen ou long terme. Comme on est « à la moyenne » la prédiction se fait sur une serie qui est largement moins bruitée que sur les climats locaux.

        Ainsi il est plus facile de faire une prédiction météo sur « la France » que sur « le Finistère nord » parce que dire « il fera plutôt chaud en France’ est valide même s’il fait froid dans le Finistère et très chaud dans le Languedoc, ou l’inverse, ou plutôt chaud dans le deux alors que « plutôt chaud dans le Finistère » demande une précision bien plus importante.

        Donc on peut prédire une tendance à 10 ans (si on connait correctement le fonctionnement du climat, si on a un modèle fiable… ce n’est pas le cas mais le GIEC et ses sbires veulent le croire) plus facilement au niveau mondial qu’une température moyenne à 6 mois pour la France seule, ce qui est plus facile qu’une météo exacte sur une région ou une ville à 2 semaines… Ce qui est plus simple que de dire « précisément » quand il pleuvra sur quel court le jours même à Wimbledon (on y arrive à peu près, mais chaque année le Met Office met grosso modo 50 à 60% de ses moyens de calcul sur le coup… )

        • heum.
          Test pour voir pourquoi mon précédent commentaire est en attente de validation alors qu’aucun « mot dangereux » ne me semble y être.

        • Si je suis votre raisonnement, prédire un réchauffement « global » n’implique donc rien de précis au niveau « local », à part qu’on considère que les moyennes dans les 2 cas évolueront de la même manière. Ce qui vous paraît « osé » me paraît franchement très hasardeux … quand on voit qu’un bon orage arrive à diminuer localement la température de 10° en quelques minutes, et ce sur des centaine de kilomètres carrés, (énergie qui est donc « renvoyée » dans d’autres lieux de l’atmosphère), alors je ne vois pas trop comment on peut prédire l’avenir en France dans 50 ans. Même si j’ai bien compris que c’est la moyenne qui doit être prise en compte.

          Tout cela fait un peu science fiction; malheureusement je ne suis pas spécialiste, mais on est un peu loin de la science ; d’ailleurs, pour se valider, la science fait des expériences ad hoc. Ici, l’expérience est l’attente d’un réchauffement ou non, qui validera ou non le modèle. Apparemment, si on s’intéresse un peu, le modèle GIEC est déjà invalidé par les faits. Et comme disait Feynman, quand un modèle ne colle pas à l’expérience, qu’importe qui l’a proposé, il est faux !

    • S&V fait la propagande carbonique, la propagande vaccinaliste … et S&A est encore pire.

  • Test… test… juste un essai pour voir si je suis encore censuré?

    NOTE DE LA MODERATION :
    Vous utilisez plus d’un pseudo depuis la même unique adresse IP.
    L’utilisation de ce genre de méthode vous fait, au minimum, passer automatiquement en prémodération.
    Le tarif normal, ce serait plutôt bannissement direct sur IP.

    • A la modération: On a pas le droit de commenter depuis plusieurs machines?

      Note de la modération : non, pas de souci avec ça.
      C’est juste qu’utiliser des pseudos différents pour faire croire à des échanges (en général flatteurs) entre personnes différentes, c’est bannissement direct.
      Nous déplorons ainsi à ce sujet la disparition récente et simultanée de 6 pseudos commentateurs, tous disparus dans le crash de l’IP unique dans laquelle ils circulaient.

  • Cet article de Sciences et Vie pose un problème. C’est un article sur les sceptiques écrit par un réchauffiste. Inévitablement s’il donne quelques arguments des sceptiques, c’est uniquement pour les démolir aussitôt.
    La vraie démarche journalistique honnête serait de fait écrire l’article par un sceptique sans censure, mais cela fait bien longtemps que Sciences et Vie n’est plus un magazine scientifique et seulement un instrument de propagande du GIEC.

    • Que peut-on espérer de mieux d’un magazine pour enfants qui fait de la propagande réchauffiste depuis… la nuit des temps ?
      Quand j’étais gamin je me souviens y avoir lu (la date m’avait marqué, ainsi que le fait et les illustrations) que d’ici 2012 Paris et Londres seraient sous l’eau sauf si on baissait la consommation de pétrole. Bon à l’époque 2012 c’était loin, j’avoue…

  • Il faudrait aussi par honnêteté intellectuelle (et par humilité face aux méconnaissances) rajouter la courbe de l’Energie reçue par le soleil (qui fluctue d’année en année), ainsi que l’albedo de la Terre (énergie renvoyée, qui n’est pas forcément constante car elle dépendant fortement de la couverture nuageuse, qui fluctue aussi d’année en année, et de la couverture de glace aux pôles). Il me semble que la terre est quand même en équilibre thermodynamique avec l' »univers ».

    Resterait alors l’énergie effectivement reçue par l’atmosphère, qui est d’après le GIEC transformée en chaleur par effet de serre. (pourquoi pas … ? Ou plutôt dans quelle mesure ?)

    Si on suppose que rien d’autre que le CO2 anthropique n’est responsable des « nouvelles » perturbations climatiques par rapport à une « normale » (qu’on ne peut pas connaître, et c’est là là toute la problématique de la théorie), alors il faudait déjà systématiquement se rapporter à l’Energie reçue, qui est variable, malheureusement.

    En plus, cela suppose en plus qu’on considère l’Energie interne la Terre comme constante (du moins celle qui est restituée un peu à l’atmosphère par volcanisme).

    Même si je ne suis pas un climatologue, alors j’ai le droit d’être informé correctement, car il y a beaucoup trop de paramètres dans l’équation.

    Comme dirait Einstein, « il faut faire en sorte que tout soit aussi simple que possible, mais pas plus simple »

    Le CO2 anthropique paraît vraiment trop simple.

    Merci pour votre article.

    • J’ai vu très peu de références à l’énergie interne restituée à la terre (en fait pas du tout). Les variations de l’énergie reçue sont également peu médiatisées. Cela ne signifie pas que l’on peut ainsi expliquer le réchauffement à long terme (à considérer que ce réchauffement existe à l’échelle du millénaire ?). En revanche on est en droit de se poser des questions devant l’échec de la modélisation « carbonocentrique ».

      Néanmoins, ce n’est pas à ceux qui doutent de fournir des explications. La mise en lumière de l’échec de la modélisation, des petits bricolages du GIEC et des franches manipulations médiatiques est suffisante pour rejeter en bloc cette théorie jusqu’à ce qu’elle soit réellement consolidée. Ne tombons pas dans le piège de ceux qui exigent des explications à un faux problème en détournant ainsi la charge de preuve.

  • Serait-ce là une falsification ?

  • le terme de climatosceptique est incorrecte. Ne devrait-on pas parler plutôt de GIECO-sceptique ?

  • Ce n’est pas sérieux de la part de S&V de ne montrer que la série qui termine en 2009. On est en 2015, et avec les satellites, il faut moins de 24 heures pour avoir les données.

  • Voici ma réponse n°1 au courrier des lecteurs

    Le titre correct aurait dû être: peut-on encore croire aux thèses du GIEC?

    Voici quelques commentaires sur cet article.

    1) Pour les mesures de température, pourquoi ne parlez-vous pas des mesures satellitaires RSS et UAH, qui n’on pas besoin d’être « harmonisées » et qui ont la meilleure couverture géographique?
    Pourquoi ne parlez-vous pas de la précision des mesures, qui est au mieux de +/-0,1°C, ce qui fait que toute variation dans la plage d’incertitude ne signifie rien?

    2) Les traficotages de données de la NOAA sont idéologiques et non scientifiques. Comme le fait qu’il n’y a plus de RC depuis près de 19 ans pose d’énormes problèmes au GIEC, certains n’hésitent pas à tout faire, y compris par des moyens répréhensibles, pour sauver le pauvre soldat GIEC, en grande difficulté. Cette étude foireuse a été réfutée, par exemple par la climatologue US Judith Curry.

    http://judithcurry.com/2015/06/04/has-noaa-busted-the-pause-in-global-warming/

    Les seules mesures fiables des températures océaniques proviennent des 3600 bouées ARGO, de la surface à une profondeur de 2000 m. C’est du reste la première fois que nous avons, grâce à ces bouées, une couverture fiable des températures océaniques. Quant au transferts de chaleur entre l’atmosphère et l’océan, compte tenu des capacités calorifiques, c’est l’océan qui réchauffe ou refroidit l’atmosphère, pas l’inverse.

    Donc, le non-RC perdure, alors même que le taux global de CO2 a continué à augmenter linéairement.

    J’ajoute que l’establishment climatique ne sait pas comment se forme El Nino, alors que le modèle AMP (anticyclones mobiles polaires) du climatologue Marcel Leroux l’explique parfaitement. S’il le savait, il saurait qu’un El Nino a pour origine des températures particulièrement froides au pôle nord, à l’automne ou au début de l’hiver, et jamais en été. El Nino apparaît au courant de l’automne, quand les conditions aérologiques sont favorables: un contre-courant océanique Ouest-Est est généré par des AMP asiatiques puissants, provenant du pôle nord, quand les températures polaires sont particulièrement froides. Ce contre-courant océanique ramène les eaux chaudes du Pacifique vers la côte péruvienne, pour le plus grand malheur des pêcheurs péruviens.

    Voir ce petit document du Pr Leroux: http://www.biokurs.de/treibhaus/180CO2/Echanges-meridiens-Chang-clim.pdf

    3) L’action du trou dans la couche d’ozone pour expliquer les vents su continent austral? Quelle ânerie! Par quel miracle physique un trou dans la couche d’ozone en haute altitude pourrait-il avoir une action sur les échanges dynamiques d’air et d’énergie en basses couches?

    Quant à la somme des surfaces des 2 banquises, elle est constante.

    Par ailleurs, des mesures d’épaisseur de la banquise australe par robots sous-marins montrent qu’elle augmente.
    http://www.livescience.com/48880-antarctica-sea-ice-thickness-mapped.html

    4) L’auteur de l’article oublie de préciser que l’OM a été plus chaud que de nos jours, et qu’il a été planétaire, comme le montrent des analyses de proxies sur tous le globe.
    Par ailleurs, l’Episode Romain et l’Holocène ont été plus chauds que de nos jours, mais l’article n’en parle pas. Enfin la crosse de hockey de Mann a été définitivement enterrée, et remplacée par un plat de spaghettis.

    5) Une corrélation n’est pas une preuve. La seule période de corrélation CO2-température a été la période 1978-1997, ce qui n’est donc pas une preuve…
    Deux conférences, celle du Pr Gervais et celle du Pr Weiss, montrent que point n’est besoin de l’hypothèse CO2. Les variations climatique proviennent de cycles climatiques bien documentés (1000, 230 et 60 ans), sur de longues périodes de temps.

    http://www.institutschiller.org/Le-climat-reel-valide-t-il-les

    https://www.youtube.com/watch?v=c90Y1W1WxQg

    J’ajoute que de nombreuses publications, dont celles de Scafetta et de Shaviv montrent une remarquable relation de cause à effet entre le climat, l’activité solaire et la position du système solaire dans la galaxie.

    6) Le réchauffement des océans, qui résulte d’une étude du GISS s’appuyant sur une modélisation, est un mythe, réfuté par R Pielke, qui s’appuie sur les mesures.

    https://pielkeclimatesci.wordpress.com/2011/06/14/2011-update-of-the-comparison-of-upper-ocean-heat-content-changes-with-the-giss-model-predictions/

    7) Le présumé rôle moteur du CO2 sur la température est une hypothèse non prouvée, préconfigurée dans les statuts du GIEC/IPCC. Le document en PJ réfute cette hypothèse, tout comme la publication des physiciens Gerlich et Tscheuschner.

    8) Avec des « si », on peut mettre Paris en bouteille…

    • « Pour les mesures de température, pourquoi ne parlez-vous pas des mesures satellitaires RSS et UAH, qui n’on pas besoin d’être « harmonisées » et qui ont la meilleure couverture géographique? »

      Il y a cette vision romantique que les mesures par satellites seraient idéales, absolues et complètes, contrairement aux mesures de surface, nécessairement polluées par les villes, les aéroports, les bidouillages, la couverture inégale, …

      Outre le fait que les jeux de mesures par satellites et par thermomètres de surface sont deux choses différentes, et de ce fait sont complémentaires et non pas interchangeables, il faut tout de même précser que les satellites ne mesurent pas les températures de la troposphère. Ils mesurent le rayonnement micro-onde d’une colonne d’atmosphère de 800 kms, dont on essaie de déduire, après de longs et compliqués calculs, la température moyenne de couches de l’atmosphères de quelques kms (6 à 8 pour les mesures de la basse troposphère).

      Dans ces calculs, il faut tenir compte des ajustements nécessaires pour la dérive diurne du ou des satellites, de leur déclin orbital, des variations de distance entre les satellites, de l’usure du matériel de mesure (que par la force des choses, on ne peut pas remplacer ou recalibrer), de la pollution des mesures par le rayonnement de la stratosphère. Tout cela fait l’objet de modifications permanentes des algorithmes de calcul (11 modifications majeures des algorithmes de UAH depuis 1992, dont la dernière a diminué la tendance par décennie de 0.03°C). Il y a fort probablement plus de manipulations des jeux de données par satellites que des mesures de surface. C’est d’ailleurs pour cela que les deux sets de mesure, RSS et UAH, donnent des mesures différentes. Au point que Carl Mears, le responsable des mesures RSS, considère que les mesures de surface sont plus fiables.

      Une autre erreur est de croire que leur couverture est meilleure que celle des mesures de surface. S’il est exact que les satellites balaient l’ensemble du globe en 3 à 4 jours, il ne peuvent pas mesurer le rayonnement des poles. Ainsi, la couverture d’UAH va de 85°N à 85°S, tandis que RSS va de 82,5°N à 75°S.

      S’il faut apprécier le travail remarquable des scientifiques de la NASA, de RSS et de UAH, il ne faudrait pas nier le travail tout aussi remarquable de la NOAA, de Hadley, de JMA, de BEST et à nouveau de la NASA qui travaillent sur les mesures de surface, qui je le répète, sont complémentaires, et pas exclusives.

      • Correction : RSS couvre de 82,5°N à 70°S !

      • « les mesures de surface, qui je le répète, sont complémentaires, et pas exclusives. »

        D’accord, mais la calibration des mesures satellites peut se faire à partir de points de référence au sol avec des stations « optimales ». Une fois correctement calibrées, la densité spatiale de mesures doit quand même être meilleure (surtout au milieu de l’océan). Je suppose qu’ils réinjectent les mesures au sol pour la couverture des poles (dont la surface est très inférieure à celle des océans).

        On est donc en droit (vu ce que ça a couté) qu’ils s’accordent sur les mesures ou s’expliquent sur leur(s) divergence(s). Or il y a une dérive de plus en plus importante sur l’estimation globale ?!?

  • Voici ma seconde réponse au courrier des lecteurs.

    Suite à mon courriel d’hier soir, la nuit portant conseil, j’ai relu l’article d’Yves Sciama, et finalement l’ai trouvé assez mesuré, n’hésitant pas à parler des zones d’ombre et des incertitudes.

    Yves Sciama est resté dans l’aspect scientifique, et s’est bien gardé d’en sortir, car, et c’est bien là le problème, la thèse du RCA (réchauffement climatique anthropique) est devenue un dogme planétaire. Tout critique est aussitôt vilipendé et les attaques ad hominem fusent de toutes parts. Le dogme du RCA serait-il devenu une nouvelle Religion, intolérante et dictatoriale? Avec une nouvelle Inquisition? Avec un Ministre de la Propagande?

    Ce dogme émane du GIEC/IPCC, structure politique, dont le modus operandi est typique des procédures procédurières du Grand Machin, et dont le résumé pour les décideurs (SPM) est une aberration scientifique, compte tenu de son processus d’élaboration (voir PJ Pierre Dariulat). Qu’il y ait, dans le domaine scientifique, des débats parfois un peu vifs, rien de plus normal. Mais quand tout débat est étouffé sous prétexte que seul le SPM détient la vérité, quand la science GIECquienne devient la science officielle au niveau mondial, quand elle est supportée par l’ONU et ses satellites (OMM, OMS, …), par l’UE, par les gouvernements, par tous les médias, et par les chantres de la décroissance, alors nous entrons dans une ère néo-lyssenkiste et scientiste. Pour le moment, point de goulag pour les mécréants!

    Comme l’article l’a souligné, il existe de nombreuses incertitudes, et j’ajoute que le rôle du CO2 sur la température, socle des thèses du GIEC/IPCC, est toujours non prouvé. Alors, engager des politiques climat-énergie qui coûtent de plus en plus cher (voir PJ transition énergétique), pourrir la vie des citoyens et des entreprises avec des normes et des règlements contraignants et le plus souvent inutiles, défigurer le pays avec des champs d’éoliennes intermittentes au faible facteur de charge (21%), et des fermes solaires intermittentes, au facteur de charge ridicule (13%), engager une très onéreuse politique de rénovation énergétique du bâti, financée en partie par un Etat déjà surendetté, cela en vaut-il la peine?Surtout que, même si, par extraordinaire, les thèses du GIEC/IPCC étaient exactes, l’impact sur la TMAG (température moyenne annuelle globale) serait nul, tant pour la France que pour l’Europe.

    Pour clore mon propos: l’histoire nous a appris que, chaque fois qu’une science était devenue officielle, il s’avérait par le suite qu’elle était fausse. La « science GIECquienne » est officielle, donc elle est fausse. CQFD

    Le problème est donc de sortir de ce guêpier sans trop de dégâts, et j’avoue que cela ne va pas être facile. Comment le GIEC, l’OMM, l’ONU, l’UE, les gouvernements pourraient-ils dire aux citoyens de la planète: le climat est un système extraordinairement, nous avons mal compris son fonctionnement, et il est probable que le CO2 anthropique n’ait aucune action sur la température, et donc nous allons revoir les politiques climat-énergie et nous allons financer la R&D pour l’énergie du futur, la surgénération (et là, les Verts devraient voir rouge) et la fusion nucléaire?

  • J’ai revu le blog de Yves Sciama: Il y a quelques années, il écrivait que le climato scepticisme était l’escroquerie scientifique du siècle !
    Aurait-il des doutes ou son article est faussement mesuré ?

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