Cession d’entreprise : le Conseil constitutionnel censure la loi Hamon

Le Conseil constitutionnel annule une disposition de la loi dite Hamon qui prévoyait la possibilité d’annuler la cession d’une société en cas de non information préalable des salariés.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Benoit Hamon (Crédits Philippe Grangeaud-Parti Socialiste licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Cession d’entreprise : le Conseil constitutionnel censure la loi Hamon

Publié le 20 juillet 2015
- A +
Benoit Hamon (Crédits Philippe Grangeaud-Parti Socialiste licence Creative Commons)
Benoit Hamon (Crédits Philippe Grangeaud-Parti Socialiste licence Creative Commons)

La loi du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire prévoyait la possibilité d’annuler une cession de capital majoritaire en cas de manquement de l’employeur à l’obligation d’informer ses salariés sur la possibilité de présenter une offre de rachat. De nombreuses voix s’étaient élevées contre ce dispositif. Ainsi, le syndicat d’avocats d’entreprises AvoSial avait critiqué cette loi parce qu’elle « soumettait les PME à un mécanisme exagérément lourd, pour un bénéfice très hypothétique ».

Statuant sur QPC le 17 juillet 2015, le Conseil constitutionnel a déclaré cette disposition inconstitutionnelle, au motif qu’une telle action en nullité portait une atteinte manifestement disproportionnée à la liberté d’entreprendre. Pour arriver à cette conclusion, le Conseil a notamment relevé que l’action en nullité pouvait être exercée par un seul salarié, même s’il a été informé du projet de cession, et que la loi ne déterminait pas les critères en vertu desquels le juge pouvait prononcer cette annulation.

Voir les commentaires (4)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (4)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Commençons par un constat brutal mais nécessaire : l’édifice légal et constitutionnel de notre pays est contesté de part et d’autre pour des raisons différentes. Le Conseil constitutionnel en est le plus récent exemple mais, de plus en plus fréquemment, c’est la Cinquième République qui est mise en cause en tant que telle. Un système légal s’effondre, il en appelle un autre, qui sera ou vraiment libéral ou fasciste. L’entre-deux dans lequel nous nous trouvons depuis 1958, ce semi-libéralisme, mettons, est caduc : les signes en sont multiples.... Poursuivre la lecture

Avec le retour de la volonté présidentielle d’inscrire l’IVG dans le texte fondamental qu’est la Constitution du 4 octobre 1958, certaines critiques sont revenues sur le devant de la scène, notamment venant des conservateurs, qu’ils soient juristes ou non.

Sur Contrepoints, on a ainsi pu lire Laurent Sailly, à deux reprises, critiquer cette constitutionnalisation en la qualifiant de « dangereuse et inutile » ou plus récemment, Guillaume Drago dans le « Blog du Club des juristes », critiquer ce projet, reprenant pour ce dernier une publ... Poursuivre la lecture

Première partie de cette série ici.

 

Le requérant de la seconde Question proritaire de constitutionnalité soutient comme argument que les cours criminelles départementales violent un « principe de valeur constitutionnelle » selon lequel les jurys sont compétents pour les crimes de droit commun.

Contrairement aux Principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, les principes à valeur constitutionnelle sont très utilisés par le Conseil constitutionnel qui n’hésite pas en découvrir de nouveau, et à modif... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles