Trois âneries sur la crise grecque

On vous raconte des âneries sur la crise grecque.

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Trois âneries sur la crise grecque

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 17 juillet 2015
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Par Philippe Bouchat.

Petit âne - Credit iki-photos (CC BY-NC-SA 2.0)
Petit âne – Credit iki-photos (CC BY-NC-SA 2.0)

 

La Grèce antique est le berceau de la démocratie. La gestion de la crise de sa dette publique abyssale (177 % PIB) a enfanté quant à elle la médiocratie. Que d’idioties n’ont en effet pas été proclamées par des ânes savants ces dernières semaines ! En voici une liste non exhaustive.

Ânerie n°1 : l’Allemagne est égoïste

Je passe ici sous silence les crapuleuses comparaisons avec le régime nazi qui discréditent complètement leurs minables auteurs. Oui, l’Allemagne a été intransigeante durant toutes les négociations.

Mais, comprenons bien que l’Allemagne est le pays le plus exposé à la dette grecque. On l’oublie souvent en France – soit par incompétence, soit par cynisme – mais la République fédérale est exposée à concurrence de presque 1000 milliards d’euros à travers le programme TARGET et les mécanismes LEAN et MES, là où la France est exposée quatre fois moins, n’étant pas partie prenante du programme TARGET. C’est bien connu : il est très facile d’être généreux avec l’argent des autres. C’est même une caractéristique de la gauche.

Comprenons également que la démographie allemande est la plus vieillissante d’Europe. Cela signifie que l’Allemagne est avant tout un pays avec une forte épargne et un fort taux de pensionnés. Elle détient donc un grand nombre d’obligations et les Allemands peuvent être considérés comme des rentiers.

Sachant cela, on comprend mieux que l’intérêt légitime de l’Allemagne, dans ces négociations, a été de protéger la rente de sa population et de circonscrire sa grande exposition à la dette grecque. Pour le dire autrement, la chancelière eût été une bien mauvaise gestionnaire si elle avait adopté une autre attitude.

Dans les faits, l’Allemagne a été le pays le plus solidaire de la Grèce jusqu’à présent, mais elle doit tenir compte de sa propre réalité. On ne saurait lui en faire raisonnablement grief. À moins de sombrer donc dans un anti-germanisme aussi imbécile que dangereux.

Ânerie n°2 : l’Europe est sous diktat allemand

3 aneries sur la crise grecque rené le honzecEn proférant cette ânerie, leurs tenants font montre d’une grave méconnaissance de l’Histoire.

D’abord, il faut se souvenir que la construction européenne a débuté par la volonté des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale de mettre l’Allemagne sous une tutelle bien plus drastique que celle à laquelle est soumise aujourd’hui la Grèce. C’est ainsi que la grande Allemagne a été coupée en deux, que sa capitale historique, désormais passée à l’Est, a été elle-même coupée en deux. Dans la RFA, le territoire a lui-même été subdivisé en plusieurs zones d’occupation. Et, last but not least, le cœur de l’activité économique allemande, à savoir son industrie minière et sidérurgique, a été placée sous la surveillance étroite d’un organisme supranational d’un nouveau genre : la Commission européenne. D’accord, l’Allemagne impériale avait bien cherché cette situation en provoquant un second conflit meurtrier sur le Vieux Continent en 20 ans de temps. Mais quel autre pays peut se remettre d’un tel asservissement et se targuer d’être devenu une locomotive économique et commerciale à l’échelon mondial ?

L’Allemagne a certes pu compter sur les dollars américains issus du Plan Marshall et sur le marché commun en plein développement, mais son extraordinaire redressement, au point que certains l’ont qualifié de « miracle allemand », c’est d’abord à elle-même que l’Allemagne le doit, à son organisation économique et à son modèle de concertation sociale (soit les deux mamelles du capitalisme rhénan), ainsi qu’à la qualité reconnue de ses produits et à la discipline de ses travailleurs.

Grâce à ce miracle économique, le mark, qui faisait figure de monnaie de singe sous la république de Weimar (avec des prix de biens de première nécessité pouvant dépasser le milliard… comme au Zimbabwe aujourd’hui !), est devenu rapidement une valeur refuge très appréciée des différents investisseurs. C’est d’ailleurs en raison de cette insolente santé financière que les autres pays européens ont décidé de s’arrimer au mark.

Le basculement s’est ensuite produit à l’occasion de la chute du mur de Berlin et de la réunification allemande. La partie occidentale de l’Allemagne a dû verser des milliards de deutschmarks vers les Länder orientaux pour permettre à l’économie est-allemande de redémarrer. Conséquence mécanique : les taux d’intérêt allemands se sont fortement appréciés, entraînant dans leur sillage l’appréciation des monnaies arrimées au mark. À partir de ce moment, le mark est devenu une monnaie trop forte qui handicapait la compétitivité des économies qui y étaient arrimées.

Et là encore, la solution a été de mettre la devise allemande sous contrôle européen en décidant de créer l’euro, monnaie commune devant être gérée par un organisme indépendant : la BCE.
À deux reprises donc, l’économie allemande a été placée sous tutelle : lors de la création de la CECA-CEE, puis lors de l’euro. Et malgré cette double tutelle, l’Allemagne s’est développée au point de devenir le fer de lance de notre économie et de notre prospérité. Ce dont les économies européennes ont profité d’abord en profitant de la solidité du deutschmark, puis de l’euro.

Comprenons donc bien que c’est l’Europe qui, historiquement, a placé l’Allemagne sous son diktat et non l’inverse.

Quand l’Allemagne tient une position intransigeante, c’est non seulement à titre légitime de protection de ses intérêts, alors même qu’elle est, de loin, le premier contributeur de la solidarité vis-à-vis de la Grèce, mais aussi parce qu’elle a tiré les leçons du passé et sait que le retour à un endettement et une inflation excessifs peut voir renaître la bête immonde du nazisme, comme sous la république de Weimar.

Pour le dire autrement, l’Allemagne, loin de casser le prétendu projet européen (lequel ? voir plus bas), a au contraire, permis à l’édifice européen de demeurer stable et ce, sans esprit de revanche sur une Europe l’ayant asservie à deux reprises.

Ânerie n°3 : il faut sauver l’euro à tous prix !

L’euro est une ineptie. Ce n’est pas moi qui le dis (même si je suis d’accord), mais plusieurs éminents économistes des deux côtés du Rhin. Son défaut ? Reposer sur des économies complètement divergentes qui a fait croire aux investisseurs – qui ne demandaient que cela – que chaque économie de la zone euro avait la même qualité et solidité que l’économie allemande. Bien avant sa création, et même après, Milton Friedman lui-même considérait que l’euro n’était pas réaliste et que sa durée de vie était forcément limitée vu les crises inéluctables de cette monnaie. Comment faire croire, en effet, que les obligations d’État grecques ont la même valeur que les Bunds allemands ? C’est pourtant ce qui s’est passé, car dans les années 2000, le spread était quasi nul, le taux long des obligations grecques et allemandes avoisinant chacune les 5 % ! Pourtant, l’euro présente quelques avantages dont celui d’offrir une meilleure protection contre la volatilité des biens énergétiques ou de faciliter les échanges intra-muros. La question de sauver l’euro était donc bien (et demeure) pertinente.

L’ânerie consiste à vouloir néanmoins la sauver « à tout prix ».

L’euro souffre de l’endettement abyssal de la plupart des 19 pays ayant adopté la monnaie unique. Et la solution préconisée par la plupart de ces pays – surtout ceux du sud, c’est un constat – est de s’endetter davantage, alimentant le cercle vicieux du surendettement. Ceux qui veulent faire tourner la planche à billets de Francfort (siège de la BCE), créer des eurobonds (c’est-à-dire mutualiser les dettes), adopter des mesures non conventionnelles (comme les QE – quantitative easing), ressemblent tous à des drogués qui ne peuvent se passer de leur dose d’endettement et en redemandent toujours et encore.

Mais cette attitude de junkie cache une réalité bien plus cynique : imposer à l’Allemagne et à ses contribuables de garantir ce nouvel endettement, l’obliger à payer en cas de défaut… probable des économies qui refusent de se réformer structurellement !

Le véritable objectif des partisans de la politique « d’assouplissement » budgétaire et monétaire est en fait d’imposer, pour la troisième fois en 70 ans, leur diktat à l’Allemagne. Le raisonnement tenu est à peu près le suivant : « L’Allemagne doit payer ! Question de solidarité. Et puis l’Allemagne nous doit bien cela ! Elle nous a fait la guerre deux fois, a causé un génocide, et s’est enrichie sur notre dos ! ». J’exagère à peine. Il suffit de se rappeler les déclarations aussi tonitruantes que puantes d’un Mélenchon encore tout récemment ! (bon d’accord, Mélenchon ne représente que lui-même, mais il a dit tout haut ce que beaucoup en France et un peu partout dans les milieux de la gauche européenne pensent tout bas).

Alors, pour cela, on est prêt à endetter davantage la Grèce (car finalement les 85 milliards d’euros qui lui sont accordés, la Grèce devra bien les rembourser)… quitte à violer le consentement allemand et faire fi de ses intérêts. Car les Grecs ne pourront pas tenir leurs engagements, alors qu’ils recevront bien les 85 milliards, à commencer par une première tranche de 12 milliards qui va lui être versée dans les prochains jours pour faire face… aux remboursements des grosses échéances venues à maturité.

Le Grexit était une option possible, mais jamais envisagée sérieusement. Le retour à la drachme aurait certes été désastreux à court terme, mais la dévaluation monétaire qui s’en serait mécaniquement suivie aurait permis à la dette d’être divisée par deux, aurait permis de booster le tourisme ainsi que les exportations. Bref, à terme, les Grecs y auraient trouvé leur compte. Mais voilà, il fallait sauver l’euro à tout prix, même en faisant fi du bon sens.

Il existe pourtant des pistes alternatives pour sauver l’euro, plus supportables pour le peuple grec et évitant surtout le recours à l’endettement supplémentaire. Une simple taxe exceptionnelle de 20 % sur le patrimoine et les revenus de l’Église orthodoxe grecque et sur les armateurs ferait passer l’endettement de 177 % du PIB à … 91 %. Mais pour cela, il faut que les politiques grecs, qui se caractérisent par leur impéritie ces dernières décennies, fassent preuve d’audace, non pas l’audace molle et prétentieuse dont s’est targuée, sans rire, Hollande dans son allocution du 14 juillet (« moi président, je ne ferai pas d’interview à l’Élysée »), mais plutôt l’audace d’une Thatcher affrontant les grèves, l’IRA et les Malouines.

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  • Ne croyez vous pas que la première des âneries est de claironner sans arrêt « austérité », alors que le pays compte encore et toujours 800.000 fonctionnaires soit 40% de la population active. Pour un pays en déficit la première mesure à prendre aurait été sur ce chiffre pharaonique avant de toujours baisser les pensions et les salaires. … non ?

    • Parmi les âneries :
      – faire payer l’Eglise :
      cette institution collecte, grâce à la charité (du peuple) et distribue (au peuple), faisant ainsi des tâches que l’Etat laïque fait !
      – l’Allemagne est sous diktat européen :
      « c’est l’Europe qui, historiquement, a placé l’Allemagne sous son diktat et non l’inverse. »
      Historiquement, certes, mais aujourd’hui l’Allemagne prospère, a (en toute discrétion, dans le cadre du « couple » F-A) les leviers et les bénéfices tirés du DM (nommé €) et de son hinterland !
      Bref, ils sont les meilleurs.

    • Le population active de la Grèce c’est 5 millions donc avec 800000 on est loin des 40%.

  • un autre mythe: le fait que le pays le plus intransigeant avec la Grèce soit l’Allemagne. En vérité, les pays les plus durs avec la Grèce se sont les pays pauvres (pays baltes, slovaquie,.…) qui ont fait bcp d’efforts et qui n’acceptent pas de payer les grecs (qui sont plus riches qu’eux).

    • j’oublie des pays comme la Finlande qui bien que riche ne supportent plus de devoir payer pour la Grèce, ils en ont marre d’être les vaches à laits de l’UE

    • Ce qui est pathétique, c’est de voir les gauchos traiter de salauds ces pays…

      • j’ai envie dire s’ils veulent payer la Grèce qu’ils envoyent un chèque au ministère des finances.
        Ha non, ils veulent que ce soient l’argent des autres (et non pas le leur) qui payent pour la Grèce.
        Marrant, les gauchistes critiquent l’argent qui est mauvais. pourtant, ils s’énervent quand ils en ont plus, quand ils n’ont plus le droit à l’argent des autres

  • Tiens ! On vient d’apprendre que la France n’est pas un pays de rentier er que l’Allemagne n’a jamais fait défaut … Et on parle « d’âneries »…

    • L’Allemagne n’a pas passé la moitié de son histoire en faillite contrairement à la Grèce. En plus, comparer la situation de la Grèce actuelle avec la situation de l’Allemagne après la Seconde Guerre Mondiale me parait ridicule. Ce sont les vainqueurs de l’Allemagne nazie (USA) qui ont imposé cela, les autres pays (France,…) n’ont eu d’autres choix que de leur obéir. La dette de l’Allemagne ne venait pas de décennies de politiques clientélistes mais venait de la guerre. Guerre qui a quand même complètement détruit l’Allemagne (ce n’est pas comme s’ils n’avaient pas payé de prix pour ce qu’ils avaient faits)

      Les Grecs peuvent très bien faire un défaut de paiement s’ils le veulent (mais ni les politiciens grecs ni le peuple grec veulent cela). Il ne faut pas confondre effacement de la dette et défaut de paiement ce que veulent les grecs c’est un effacement de la dette pas un défaut de paiement. Pour avoir un défaut de paiement, il faut que la Grèce sorte de l’euro. D’ailleurs, un Grexit entrainerait un défaut de paiement.
      Un défaut de paiement est loin d’être sans conséquence néfaste pour l’économie (au contraire) mais cela peut être une bonne chose sur le long terme à condition de mener une politique intelligente (et de ne pas faire n’importe quoi comme l’Argentine)

      • « D’ailleurs, un Grexit entraînerait un défaut de paiement », à moins que le Grexit ne soit réalisé en concertation avec les créanciers, l’Allemagne notamment.

        Le Grexit est encore sur la table. Hier, Schäuble a renouvelé la proposition de Grexit temporaire. Arguant qu’une restructuration d’obligations vis-à-vis des créanciers publics n’est pas conforme aux Traités, il constate la nécessité du Grexit pour restructurer. Par ailleurs, les créanciers se sont déclarés en faveur de la restructuration de la dette grecque, BCE et FMI compris.

        • Oui, W.Schäuble a dit sa conviction une sortie provisoire de la zone € était la solution qu’il préconisait (encore).

          Mais il a clairement dit aussi qu’il se rangeait derrière A.Merkel et qu’il défendrait bec et ongles la solution adoptée devant de Bundestag!

          Les solutions économiques sont, jusqu’à présent, fiables à 50% (= pile ou face).
          En fait, le grexit pourrait très bien avoir des conséquences néfastes incalculables!
          L’ € n’a pas que des amis, entre autres les traders, en particulier!

          La Grèce, c’est 10 millions d’habitants sur 500!
          Penser que la zone € est incapable d’assumer la Grèce n’a pas beaucoup de sens.

          Ailleurs, aux U.S.A., il n’est évidemment pas pensable d’exclure du $ un état fédéré pour défaut de payement..
          Pourquoi le ferait-on dans l’U.E. dont la monnaie est la deuxième utilisée dans le monde.

          Il est un peu franco-français de rejeter toute politique européenne à chaque inconvénient alors que les mesures imposés à la Grèce sont l’exemple rigoureux de ce que la France devrait faire mais dont elle ne prend pas du tout le chemin. Question de souveraineté, question aussi de retrouver la dévaluation comme solution pour ne pas se soumettre au remboursement total de sa dette.

          Par contre (et c’est bien ça la volonté plus logique de l’Allemagne), ensemble, dans la zone €, chaque pays doit, le plus vite possible, entrer dans une logique de gestion nationale autrement plus saine dont les principes ont été fixés en 1997, mais que des politiciens ont reportés à plus tard, gouvernement après gouvernement!

          Il ne suffit plus d’emmener son banquier à déjeuner pour en obtenir une allonge de crédit qui ne serait, en fait, pas du tout raisonnable!

          Et cette opinion-là est évidemment suivie par d’autres pays, du nord ou pas!

          • « Pourquoi le ferait-on dans l’U.E. dont la monnaie est la deuxième utilisée dans le monde. »

            Y a des règles : 3% de déficit / PIB et dette < 60% / PIB. Sinon cela sert à quoi?
            Et la Grèce peut très bien décider elle même de sortir. Au nom de quelle grandeur de l'Euro voudrait-on l'empêcher de le faire?

            • Pourquoi croyez-vous que les Grecs ont voté non alors qu’ils veulent très majoritairement rester et dans l’U.E.et dans l’ € ?
              Un référendum demandant aux Allemands de dire si ils veulent continuer à payer pour la Grèce ou s lls veulent arrêter aurait donné quel résultat, à votre avis?
              Tant qu’un référendum demandera s on veut payer, la réponse sera évidemment NON!

              Alors pourquoi conserver les Grecs dans l’U.E. et la zone € ?
              Simplement parce que les « lâcher » aurait donné lieu à un nouveau séisme boursier et sur les marchés d’échanges (et du change), sans aucune garantie de résultat satisfaisant.

              La théorie de W.Schauble est sans doute correcte, sur papier, mais la réalité est bien différente!

              La « grandeur de l’ € » nécessite les moyens de la BCE pour lutter contre une hostilité des traders. Par contre, échapper au Grexit calme le jeu avec des bourses stables, ce qui représente une belle économie!

              Ce n’était pas le moment de mettre le feu au poudre et on a démontrer que l’ € était une monnaie fiable.

              Pensez-vous qu’un jour, les U.S.A. avec leur $, perdent leur leadership, vont-ils pour autant rembourser leur dette, ils n’y parviendraient pas!

              Maintenant oui, absolument, dans la zone € , une France qui ne respecte aucun de ses engagements répétés depuis 1997, n’a plus vraiment sa place ou, en tout cas, a bel et bien quitté « le moteur » pour aller se réfugier près du poêle, là où les « mauvais élèves » s’agglutinent! Mais la France sans U.E., c’est « bullshit »!

              • Les Grecs peuvent parfaitement rester dans l’UE en sortant de l’euro. C’est même très exactement ce que signifie l’adjectif temporaire de la proposition Wolfgang.

                Evidemment, l’attitude de Tsipras qui a passé 6 mois de mandat à insulter ses interlocuteurs, après au moins autant de campagne électorale hargneuse et démagogique sur le même ton, ne contribue pas à l’amour fraternel lors des rencontres. Les négociateurs sont des êtres humains, après tout. Ces petits gars sont des grands sensibles, ils souffrent corps et âme.

                « les moyens de la BCE pour lutter contre une hostilité des traders » : c’est votre droit le plus absolu de raconter des calembredaines. Les interventions de la BCE falsifient les prix des marchés, ce qui avantage… devinez qui. Se prendre les pieds aussi aisément dans le réel n’est pas très pertinent.

          • Le Grexit n’est pas contradictoire avec ce qui vient d’être voté au Bundestag mais complémentaire, pour ne pas dire la conclusion logique.

            « Il est un peu franco-français de rejeter toute politique européenne à chaque inconvénient. » Eh oui, les politocards franchouillards sont désespérants de démagogie. Mais pas besoin d’être jaloux, les autres pays ont peu ou prou les mêmes chez eux, la bêtise politicienne étant plutôt équitablement répartie, à quelques exceptions près.

            Vous pensez que le Grexit sera le signal de l’effondrement de l’euro. Si on peut entendre certains arguments de cette théorie, on doit au contraire penser qu’à terme, le Grexit sera l’occasion d’une démonstration de la force de l’euro, la force d’une monnaie qu’aucun politicien ne peut plus manipuler au prétexte qu’il aurait été élu, sans être obligé de composer avec de multiples partenaires qui sont autant de contre-pouvoirs, parce qu’eux aussi sont élus, ce qui a pour effet d’annuler en grande partie le potentiel de nuisance de chacun. A ce titre, l’euro n’a rien de commun avec le dollar.

            Nonobstant SuperMariole qui devrait être remercié, l’euro restera un miracle économique tant que l’Europe conservera son modèle politique confédéral issu des traités actuels et ne se dotera pas d’une structure de pouvoir fédérale et centralisée. Qui se souvient d’une monnaie monopole avant l’euro ayant présenté un tel avantage, tout en conservant la souplesse d’adaptation d’une monnaie fiduciaire ? L’euro, ce n’est ni l’étalon-or, ni une monnaie fiduciaire. Avec l’euro, on a inventé l’étalon-fiduciaire.

            Sinon, vous avez noté que les Américains font un forcing diplomatique notable pour que la Grèce reste dans l’euro. Que viennent-ils faire dans cette galère ? Voilà qui devrait vous interpeller. Le dollar est en dévaluation constante depuis que la Fed existe et, avec Yellen, ce n’est pas près de s’arrêter. Imaginez maintenant qu’une monnaie de la dimension de l’euro ne suive pas le même chemin vers le sud mais fasse au contraire le pari de la stabilité de long terme. Que va-t-il fatalement se produire, à votre avis ?

            Les Américains ont beaucoup de qualités. Ce sont des gens pragmatiques qui avancent en évitant de sombrer dans le sentimentalisme et ils savent bien que l’euro est le concurrent du dollar. Au-delà des arguties géostratégiques sans fondement, le Grexit ne signifiant pas que l’Europe cesse d’aider la Grèce, ils ont compris que le maintien du poids mort grec dans la zone représente un bénéfice de long terme pour leur propre monnaie, le bâton dans la roue de son principal concurrent probablement pour plusieurs décennies.

            • §1: non A. Merkel n’a pas décidé contre ses convictions, même si ça vous arrange de le penser. a) Elle sait qu’elle peut assumer. b) il est clair qu’elle a mis la barre très haut, sachant normalement, que « TOUT » ne sera pas tenu! Il aurait été beaucoup plus difiicile de remonter la barre, en cours de route que de donner des facilités si les choses vont dans le « bon sens ».

              §2: non, pas du tout! Il est typiquement français de croire que les autres sont comme eux ou que leurs politiciens sont aussi couards, ou leurs pays aussi endettés, ou leur balance commerciale aussi médiocre: il n’en est rien! Les Français écrivent et parlent en Français, pensent que ce sont leurs « Lumières » qui éclairent le Monde: il n’en est rien! Dans le tableau, l’ironie à votre propos gagne du terrain, alors que votre pays géographique n’y perd rien. Mais la plupart des étrangers (dont je fus, ne font pas la confusion!

              §3: Exact! la BCE n’a rien à voir avec la Fed! La BCE, dès sa naissance, est indépendante à l’image de la Deutsche Bundesbank (allemande), et ses dernières décisions prouvent qu’elle peut dépasser ses prérogatives officielles, très loin du modèle français, particulièrement « aux ordres ».
              Qu’un grexit soit le signal de l’ €, je ne le dis évidemment pas tout en niant à n’importe quel économiste de prévoir les conséquences garanties de ce genre de situation: il n’en sait strictement pas plus que moi, mais certain acceptent d’aller à l’expérience (Ces économistes sont irresponsables tant qu’ils ne pourront garantir des conséquences, mieux que moi, soit à 50% de chances!!!)

              §4: « SuperMariole qui devrait être remercié, »: Vous comprenez bien que M.Draghi n’est pas inquiet de votre commentaire … un peu « cliché »!

              JE VOUS REJOINT,CEPENDANT: je n’aime pas sa tête « d’impassible » sur laquelle on ne peut lire ni la sincérité ni le mensonge, mais, constamment une posture de manipulateur aux motivations +/- secrètes:

              quand on est « ancien » de Goldman Sachs, obtenir sa place me semble être plus une mission de confiance (avec informations « en primeur » à la « Maison-Mère », de tout ce qui va être décidé « incessamment sous peu ») qu’une rupture de contrat « bête et brutale », évidemment.

              J’en veux à ses « petits camarades(et il y en as) » qui ont fait campagne pour lui, et à tous les politiciens qui, de près ou de loin, ne se sont pas méfiés de ses origines professionnelles!

              §5: Je ne suis pas sûr que les U.S.A soient surtout préoccupés par la monnaie (bien qu’aussi sûr qu’ils veulent que le $ reste la référence mondiale: en vain, sans doute, (sauf si le TAFTA est signé tel que , ce qui serait un simple suicide européen!).

              Bien que rien n’y soit parfait non plus, j’apprécie ce pays sans jamais les aduler:

              C’est incontestablement un pays ami, souvent allié qui se propose de nous conquérir, tout le temps, et de nous imposer SES normes commerciales, sans laisser aucune chance à un péquenot d’attaquer une de leurs entreprises, devant un « tribunal purement administritatif », sans possibilité d’appel; c’est proprement imbuvable! Je parie que cette « guerre-là » est de loin, la plus importante, au cas où la Turquie se tournerait vers le Califat! Et l’Otan/Nato, c’est important pour nos « amis » U.S.!

      • Ben voyons … On a donc les gentilles fourmis d’un côté, les cigales qui régulièrement font défaut de l’autre. Si c’est pour faire dans la narration simpliste comme les éditorialistes mainstream, autant lire la presse mainstream : au moins on se marre à chaque page ! L’Allemagne y compris est endettée jusqu’au trognon car depuis 71 l’argent facile, le crédit à gogo et le parasitisme sont la règle …

        • L’endettement de l’Allemagne est encore redescendue de 4% à moins de 75%… et cet endettement avait permis de redresser l’allemagne de l’est après des dizaines d’année de communisme. En france l’endettement permet juste de bouffer… il ne crée rien…

          • Effectivement, l’endettement de l’Allemagne est strictement égal aux mensonges économiques des socialistes rouges qui inventaient un PIB inexistant du temps de la RDA, exactement comme les socialistes Chinois au pouvoir aujourd’hui. Sans les socialo-cocos, l’endettement public de l’Allemagne serait aujourd’hui proche de zéro, comme il se doit dans n’importe quel pays géré correctement.

            • Pas tout à fait d’accord: pour engager des travaux comme de l’infrastructure, il est normal d’emprunter (comme dans toute bonne entreprise) en prévision d’un retour supérieur à l’investissement + les frais financiers sur un plus grand nombre d’années. Cela n’a rien de malsain, si le plan financier est cohérent.

              • Ou là là, y a des ports et des lignes de métros dans tous les villages, toutes les forêts sont reliées par des autoroutes, des aéroports dans toute petite île …, etc.

                • Qui a dit qu’on ne pouvait pas sous-traiter?

                  Mais un désenclavement d’une zone moins active, économiquement à besoin d’être mise au niveau et en relation. Il faut bien un plan dans lequel on choisira (en toute tranqparence !!!) l’ordre d’urgence, l’agenda et de la séquence des travaux. C’est toujours mieux d’élargir l’aéroport de Nantes que d’en créer un e-nihilo!

              • L’Etat n’est pas une entreprise et ne le sera jamais. L’Etat est parfaitement incompétent dans le domaine économique, non par mauvaise volonté ou incompétence (quoique…) mais par nature. L’Etat n’est tout simplement pas fait pour cela. Confier l’économie à l’Etat est aussi absurde que vouloir faire ses courses quotidiennes en A380 ou se lancer dans une transat aérienne en Peugeot.

                A chaque sujet son outil. L’Etat n’est définitivement pas le bon outil pour l’économie.

                Si les investissements sont rentables, il doivent être faits par des entreprises privées. S’ils ne le sont pas, ils ne doivent surtout pas être faits. En outre, laisser l’Etat investir, c’est se condamner au court terme perpétuel du clientélisme politicien. Seules les entreprises privées peuvent offrir une vision sur le long terme, la vision de leurs actionnaires, tout en respectant le court terme parce qu’elles sont contraintes de dégager des bénéfices.

                • Non, pas d’accord! (Mais voir réponse à « Face de Ra ».)

                  C’est de nouveau franco-français de retrouver la relation binaire, gauche contre droite.

                  Vous pourriez me traiter « de gauche » et donc « étatiste » !

                  Mais NON! Trouver un adversaire qui soulève un point « spécial »: on a beau être contre ses « opinions » ou son orientation, si ce qu’il dit est objectivement intéressant, pourquoi ne pas en tenir compte? Par idéologie, c’est ridicule!

                  C’est ainsi que dans les « sociales-démocraties », on trouve un compromis entre majorité et (une part de l’) opposition pour voter un texte commun, bien meilleur et mieux acceptés que s’il s’agissait d’une mesure -phare d’une seule opinion.

                  Être pour ou contre est une option impossible! Et complètement obsolète comme adopter une idéologie pure et dure et tenter de la faire adopter par ses « anciens » opposants!

                  Faut-il aller chercher plus loin la cause d’un libéralisme qui veut s’imposer tel-quel mais n’est quasi plus représenté?

                  Nier qu’une partie de la société n’est pas « libérale », ne vous portera jamais au pouvoir!

                  La pureté d’opposition pure? Rentable?

                  • gauche contre droite

                    Non, c’est liberté contre esclavage. On ne peut pas être a moitié libre et à moitié esclave.

                    L’italie mussolinienne et l’Allemagne hitlérienne étaient des social-démocraties : où avez-vous vu qu’on y pratiquait des compromis ?

                  • La société est libérale, ce sont les doctrines politiques socialistes qui ne le sont pas.

                    Comme la démocratie ne peut fonctionner que par doctrine, nous sommes dans une impasse.

                    Il est ridicule d’opposer privé et public : le citoyen doit pouvoir choisir, le marché fera le reste.

                  • Être pour ou contre est une option impossible! Et complètement obsolète comme adopter une idéologie pure et dure

                    L’idéologie, c’est le socialisme. Et cela devient de plus en plus dur avec le temps. De plus en plus exploiteur d’esclaves. De moins en moins de choix possibles. Des chaines de plus en plus lourdes.

                • Absolument d’accord : quand l’Etat s’occupe de la production de biens ou services, il s’empêche de faire son vrai boulot qui est indispensable : créer l’unité nationale.

                  L’Etat socialiste divise la société : privé contre public, natifs contre étrangers, riches contre pauvres…

        • Dette de l’Allemagne: 74,7% de PIB (suivant l’indicateur défini par « Maastricht).

      • L’Allemagne a fait défaut sur sa dette en 1939, après six ans de keynésianisme forcené afin de préparer la grande guerre raciale voulue par son chef.

    • L’article n’affirme rien de tout cela. Enlevez vos œillères.

    • Remarque infantile sur le mode « c’est pas ma faute, c’est la faute des autres ». Effectivement, c’est un trait commun à de nombreux politiciens socialo-keynésien de n’avoir jamais quitté la cour de récréation de l’école maternelle. Et ces cuistres se prennent pour des hommes d’Etat…

  • « Une simple taxe exceptionnelle de 20% sur le patrimoine et les revenus de l’Église orthodoxe grecque et sur les armateurs ferait passer l’endettement de 177% du PIB à … 91% » je doute que ce soit réaliste. L’église orthodoxe grec est l’une des rares institutions qui marche en Grèce et qui vient en aide aux plus démunis. OUI c’est l’un des plus gros propriétaires fonciers de Grèce mais ses biens se résument surtout à des églises. Je ne vois pas ce qu’il y a d’anormal à que l’église orthodoxe ne paie pas d’impôts pour ses églises. Vouloir taxer l’église c’est moins d’argent pour les plus pauvres et surtout c’est nuire à l’une des rares institutions efficaces. Vouloir faire une taxe de 20% sur le patrimoine et les revenus de l’Église orthodoxe grecque aurait des effets désastreux pour les plus pauvres.
    Les armateurs grecs sont des gens suffisamment intelligents pour savoir éviter de payer une telle taxe, ils partiront à l’étranger. L’armatage est une activité très facilement délocalisable. S’ils doivent payer trop d’impots, ils pourront très facilement délocaliser leurs activités. voilà la triste vérité: la Grèce a besoin des armateurs mais les armateurs n’ont pas besoin de la Grèce. Les armateurs représentent l’un des rares secteurs économiques qui marche en Grèce.
    Sur un plan moral, je suis d’accord pour dire que c’est immoral qu’ils soient exemptés d’impots mais sur un plan réaliste, il y a une certaine logique. Le mieux ce serait de trouver un moyen de leur faire payer d’impôts mais pas trop pour qu’ils ne quittent pas la Grèce

    Pour résumé, votre solution de taxe à 20 % risque de nuire à l’économie grecque plus qu’autre chose.
    Les riches grecs peuvent encore plus facilement déplacer leurs fortunes à l’étranger que les riches d’autres pays si l’état grec essaye de leur faire trop payer d’impots. D’ailleurs, aujourd’hui, les riches ont leurs fortunes dans des banques au luxembourg, en suisse, en allemagne mais plus d’argent en Grèce.
    Tout cela pour dire que faire une taxe confiscatoire sur les riches grecs est totalement irréaliste (d’ailleurs, si cela était faisable, Syriza l’aurait déja fait depuis longtemps)

    • Soit l’église orthodoxe grecque produit elle même de la richesse et alors il n’y a aucune raison qu’elle échappe à l’impôt, soit ce sont les grecs qui la font vivre et donc elle ne fait que redistribuer en retenant une partie pour fonctionner.
      L’église doit payer, n’en déplaise aux grenouilles de bénitier.

      • « oit l’église orthodoxe grecque produit elle même de la richesse » elle en produit un tout petit peu et justement sur la richesse qu’elle produit, elle est déja taxé.
        Je ne suis en rien orthodoxe donc on ne peut pas m’accuser d’être une grenouille de bénitier. Je suis juste un plus au courant de la réalité grecque, je sais que c’est assez difficile de comprendre (surtout pour un francais) mais l’église joue un grand rôle dans la société grecque, il n’existe pas de séparation entre église et état. Les popes recoivent un salaire de l’état grec. J’ai du mal à comprendre le principe de détruire les rares choses qui marchent en Grèce, il y a tellement de dysfonctionnements en Grèce, pourtant, les médias francais ne trouvent rien de mieux qu’ à s’attaquer à l’église orthodoxe.
        L’église aide les pauvres grace aux dons qu’elle recoit (en soi, personne n’oblige des grecs à faire des dons) notamment les dons qu’elle recoit de l’étranger (diaspora grecque).

        • Donc l’église grecque qui a un patrimoine extraordinaire ne produit que peu de richesse et ne paie que peu de taxes. L’Etat grec richissime salarie les gens d’église et c’est sûrement grâce à cela que les grecs pauvres ne crèvent pas de faim…
          Désolé, mais j’ai du mal à comprendre pourquoi l’église grecque ne gère pas directement le pays puisque c’est le rare truc qui marche.
          Faut arrêter de prendre les autres pour des cons!

          • bon, je vous conseille de vous renseigner sur la réalité grecque avant de parler cela vous éviteras de passer pour un ignorant.
            il faut arrêter de parler quand l’on connait pas une situation.
            Typique de l’arrogeance francaise de donner des lecons de morale. La France est un pays laic non religieux cela ne va pas l’empêcher de finir dans 15 ans comme la Grèce.
            La différence entre la France et la Grèce c’est qu’à la base la Grèce est un pays du tiers monde tandis que la France est une ancienne grande puissance.
            L’anticléralisme (enfn, la laicité à la francaise) c’est comme le fameux modèle social francais soit disant tout le monde envie cela alors qu’en vérité, les gens se foutent juste de la gueule des francais.
            Les Grecs, au moins, eux ne sont pas arrogeants et ne donnent pas des lecons de morale aux autres. Les Francais ont totalement raison sur un point: la France est un modèle pour le monde entier. Si vous voulez faire une politique, faites l’inverse de ce que font les francais et vous pouvez être pratiquement sûr de faire une bonne politique.

          • et hop… rasons les églises !

          • Comme libéral demandant forcément des « TAXES » au clergé: on voit clairement que « l’antireligon » (un athéisme militant) passe nettement avant toute idée libéralistmee.

            Vous avez dit STUPIDE?

            Libéralisme = liberté, sinon, POUBELLE!

        • C’est facile d’aider les pauvres avec leur pognon. C’est ce que prône en permanence les socialistes : le don forcé.

      • Hmmm je ne connais pas la situation mais je vois mal l’église grecque produire quoi que ce soit comme richesse. J’imagine que, comme dans la plupart des pays elle vis de dons et ne produit absolument rien (ce qui n’est pas choquant d’ailleurs) un peut comme une association lambda. Mais peut etre que l’église grecque dispose de biens immobiliers important dont elle tire des revenus donc on pourrais éventuellement demander le paiement d’un impôts sauf si l’intégralité de ces revenues est destiné à aider les pauvres. Maintenant, existe t il des financements étatiques de l’église? Et dans ce cas est normal que l’état grecque finance l’église alors qu’il est exsangue?
        Sauf à démonter que l’église grecque se comporte en véritable société commerciale je vois mal comment on pourrais légitimement la ponctionner car cela reviendrais à taxer les dons ce qui serait de la spoliation pure.

        • L’église orthodoxe possède quelques champs d’olive (c’est en grande partie de là qu’elle tire ses revenus qui ne sont pas grands). elles a quelques biens immobiliers (pas non plus énorme).
          « Maintenant, existe t il des financements étatiques de l’église? » oui. le problème c’est que les pays orthodoxes réflechissent différemment de nous, ils ne concoivent pas de séparation entre église et état. on arrive à des situations où l’église orthodoxe soutient des dirigeants dont on peut douter de la moralité (je pense particulièrement à la roumanie où l’église avait soutenu le premier ministre lors des présidentielles)
          dans l’histoire, il ne faut pas oublié le mont athos, lieu saint ayant un statut autonome (les femmes sont interdites d’entrée, la grèce a exigé de l’ue qu’elle lui accorde le droit de garder cela (car normalement cela devrait être interdit par respect pour le principe de non discrimination).

        • si on faisait une taxe à 20% sur l’église, il faudrait revoir les statuts du mont athos (ce qui est pratiquement impossible c’est l’un des lieux les plus sacrés de l’orthodoxie)

          • Tant qu’ils ne vivent pas des subsides de l’état* ce mont me paraît une enclave libérale dans ce monde.

            * rien n’est moins sûr

    • « Vouloir faire une taxe de 20% sur le patrimoine et les revenus de l’Église orthodoxe grecque aurait des effets désastreux pour les plus pauvres. »

      L’Eglise est déjà taxé sur ses revenus ! Dans un reportage de France 2 (décidément cette chaîne doit faire d’urgence donner des cours de propagande à ses journalistes !) un haut responsable de l’Eglise nous apprenait qu’elle avait payé l’an passé 2 millions d’euro sur ses 6 millions d’euro de loyers perçus. L’Eglise grecque ne paye pas d’impôts uniquement sur les revenus générés par les églises – soit essentiellement les dons, odieuse immoralité !

      • Je n’ai fait que reprendre l’expression dans l’article mais en fait, j’ai oublié de préciser que l’Eglise payait des impôts.
        Seulement, les gauchistes font de la propagande en disant l’Eglise est un des plus gros propriétaires fonciers de Grèce et pourtant, elle ne paie presque pas impots, il faut lui faire payer des impots sur ses biens. Ce qu’ils oublient de préciser c’est que les biens de l’Eglise sont des églises, des monastères (forcément comme il y a des églises dans chaque village, il n’y a rien d’étonnant à ce que l’église soit l’un des plus gros propriétaires fonciers).
        Il y a des tas de choses scandaleuses en Grèce pourtant, tout ce que trouve à faire les médias francais c’est attaquer l’église orthodoxe. On voit la propagande anticléricale

        • 80% des grecs sont pratiquants orthodoxes. On voit que ça les aide…
          Et à part ça, z’êtes pas une grenouille de bénitier…
          Toute personne anticléricale est forcément gauchiste ?
          Votre argumentation rase les pâquerettes.
          En GB, des églises et autres biens religieux sont transformés en appartements ou en tourism information ( Edimbourg).
          La religion coûte un bras au grecs, si l’Etat n’était pas son allié pour contrôler la population, elle pourrait se libérer de cette prison dogmatique comme dans le reste de l’Europe.

          • Je suis agnostique.
            L’anticléricalisme vient clairement du socialisme. Le but étant de remplacer la religion par l’état qui est la nouvelle religion. Le socialisme n’est pas une idéologie mais une religion. La France est une théocratie où la religion s’est l’état, le clergé les fonctionnaires.
            Ce qui ruine la Grèce comme la France c’est le socialisme (étatisme).
            Je vous trouve très arrogeant pour qui vous prenez pour dire ce qu’un peuple doit faire ? libre à eux d’être religieux. Les Grecs doivent surtout se libérer de l’état, c’est l’état grec qui est le problème. L’église orthodoxe est justement un moyen de se dispenser de l’état grec. (en faisant que c’est l’église qui s’occupe des pauvres et non pas l’état)

            • Les ignorants sont ceux qui CROIENT des sottises issues de leur imagination ou bien inculquées de force depuis leur plus tendre enfance par des parents eux mêmes infectés par cette maladie.
              Les popes en Grèce sont de faits des fonctionnaires.
              Les grecs sont comme les autres peuples de la terre, assez malins pour s’occuper d’eux mêmes. Ceux qui se croient investis pour aider financièrement ou spirituellement les autres sont seulement des escrocs dotés d’un pouvoir et d’un sérieux complexe de supériorité.
              Arrêter de penser que ceux qui ne sont pas d’accord avec vos croyances sont des socialistes ou des étatistes, c’est un réflexe de facho marxiste.

              • « Les grecs sont comme les autres peuples de la terre, assez malins pour s’occuper d’eux mêmes. »

                Ce qui explique pourquoi ils mendient de l’argent auprès de l’Europe. C’est parfaitement cohérent ! 😀

              • « avec vos croyances sont des socialistes ou des étatistes, c’est un réflexe de facho marxiste. » marrant, vu vos commentaires ont peu plutôt dire que le facho c’est vous 🙂 7
                vous croyez détenir la vérité (ce qui n’est pas mon cas à moi), voilà d’ailleurs pour quoi je suis agnostique (parce que personne ne sait si dieu existe ou pas).
                C’est justement le marxisme qui s’est opposé à la religion.
                chacun a le droit de croire ce qu’il veut (il peut être athée, agnostique, chrétien,…) mais l’anticléricalisme est un sectarisme bafouant la liberté des croyants (donc c’est antilibéral)

              • C’est quoi cette propagande anticléricale ridicule ?

                Les religions sont un patrimoine philosophique immense pour l’humanité.

                On a vu ce qu’ont donné les matérialismes athées au XX eme siècle : des centaines de millions de morts dans des conditions épouvantables.

        • Touit à fait d’acord: les Français sont des militants athéistes militants même pour la Grèce où ils ignorent superbement en quoi la situation peut être différente!

          Non seulement la « Laïcité », est totalement détournée (de sa liberté personnelle de choix personnelle de sa croyance) vers son but datant de la révolution de 1789 où le « clergé » faisait, parait-il, des « ennemis du peuple ».

          Toute l’Europe n’obéit pas aux idées fixes de l’athéisme militant (sans démonstration scientifique précise) français: c’est donc bien de l’incompréhension qui existe à ce niveau.

          Idem pour les armateurs, une taxe et ils s’en vont, sous n’importe quel « pavillon de complaisance ». Oh bien sûr, à la France le scandale de la SNCM-FGTB, à la rèce, la première flotte maritime marchande, elle à détruire absolument, ces riches: les pseudo-libéraux mais réels « socialo’s » sont plus nombreux que je ne croyais, plus traditionnalistes et moins « réfléchis, sur ce site!!!

          • SNCM-CGT, voulais-je évidmment dire! La FGTB est LE syndicat socialiste officiel qui est en train de venger le pari socialiste pour n’avoir pas été choisi pour participer à la majorité gouvernementale, en Belgique autre pays d’intérêt qui n’est mien!

          • SNCM-CGT, voulais-je évidmment dire! La FGTB est LE syndicat socialiste officiel qui est en train de « venger » le patri socialiste pour n’avoir pas été choisi pour participer à la majorité gouvernementale suivante, en Belgique, autre pays de mes intérêts, très différent, qui n’est pas le mien! Je souhaiterais tant que les Français comprennent que nous sommes, en Europe, à la fois aussi différents (et intéressants) que complémentaires. Non! L’Europe ne sera ni française, ni allemande, encore moins britannique!
            Alors abandonner la Grèce sur le côté du chemin, alors même que « Europe » est un nom qui nous vient sans doute de Grèce, juste pour quelques milliards d’ €: ce serait mesquin!

    • Sauf que l’église et les armateurs paient des impôts en Grèce. Les seconds bénéficient d une stabilité juridique. Et les taux d intérêt prohibitifs sur leur pays les incitent à travailler pour d autres pays.

      Il est des mensonges qui ont la vie dure.

    • Cela parait évident et très « socialiste-étatiste »: l' »ÉTAT » représente le « socialisme » qui prend l’argent des plus riches pour le redistribuer aux plus pauvres, « État », parfait, juste, dans le sens de « justice sociale », terme camouflant mal qu’en fait, ni les heures de travail, ni le courge de se fatiguer, de se perfectionner, d’améliorer à la fois son outil et la qualité de son travail ne mérite une « distinction » financièrement récompensée: c’est devenu l’inverse de l’échelle sociale, pour une plus grande égalité grise!

      Or, on voit bien que dans le bloc « administrativo-politique » français, cette égalité, ni, évidemment l’équité, n’est respectée: Statuts différents, protections particulières, plans sociaux de rationalisation inexistants!

      Comme toujours, les gens sont tous égaux, mais certains plus que les autres.

      Je pense que les « communistes » grecs auraient été les premiers à spolier l’Èglise, si il ne s’agissait que de riches: « le peuple » ne veut absolument pas qu’on touche à son clergé et à ses propriétés, exonérées, c’est vrai, mais (d’après ce que je sais), exploitées en culture par des « laïcs » non exploités et au bénéfice primaire (alimentation mais aussi études agronomiques) de personnes simples ou pauvres.

      Ne suffirait-il pas de dire, en France, que la vente du château de Versailles pourrait combler une partie des dettes pour qu’une levée de boucliers s’y oppose farouchement?

      Quand aux armateurs, c’est clair! La Grèce est la première marine marchande du monde: taxer les armateurs et ils se retrouveront tous sous un pavillon de complaisance!

      Et qui a déjà sauvé son entreprise en vendant ses bijoux de familles: on ne sait que trop que c’est la pénultième décision avant le dépôt de bilan, sans rebondissement possible!

      Si on veut, un jour, une Europe politique, j’espère qu’elle ne se fera pas contre les populations!

      Par contre, il y a gros à parier pour que les politiciens à l’origine de ce régime dépravé, dont A.Tsipras a le mérite de vouloir sortir, ne seront jamais, eux, sanctionnés, là comme ailleurs!

  •  » l’Europe est sous diktat allemand » le dossier grec est l’exemple flagrant que c’est loin d’être le cas. D’ailleurs, le dossier grec montre à quel point la France a une influence néfaste dans l’UE. C’est la France qui a fait rentrer la Grèce dans l’UE, c’est la France qui a fait rentrer la Grèce dans la zone euro (justement pour contrebalancer l’influence allemande), les allemands étaient très sceptiques sur l’entrée de la Grèce dans la zone euro.
    Je ne parle même pas de tout ce qu’a fait la France depuis 2008 (elle a systématiquement influencé l’UE à prendre de mauvaises décisions).
    Aujourd’hui, la France a été l’allié de la Grèce dans ses négociations (elle a renforcé les positions de Tsipras et de Syriza) tout cela dans un but tout à fait politicien et électoraliste (preuve de la médiocrité d’Hollande).
    Aujourd’hui, ce nouvel accord est une absurdité économique (et on peut remercier la France et Hollande).
    Si l’Allemagne était le seul pays qui décidait dans l’eurogroupe, il y a de grandes chances pour que la Grèce ne soit aujourd’hui plus dans l’euro. Je pense que si on était sous diktat allemand, il y aurait eu un Grexit

    • Pas tout à fait d’accord, une fois de plus! (excusez-moi!): Je ne suis pas sûr du tout que F.Hollande n’avait pas pour autre motivation que d’obtenir un nouveau délai ou un report de sanction, enfin un motif ou un autre pour ne pas entreprendre les réformes sérieuses indispensables: ça devient pathétique!

      « Si l’Allemagne était le seul pays qui décidait dans l’eurogroupe », supposition irréaliste, mais, au-delà de ça, croire que l’Allemagne n’est pas un pays bien plus réalistement « européiste » que la France, sur le plan politique, et bien plus enclin à un fédéralisme ou à un confédéralisme, c’est ignorer ses relations internationales avec des pays à la sensibilité plus proche, sur le plan politique, social, économique et commercial, ni son parrainage moral sur des pays dits « de l’est », avec lesquels elle a des liens historiques, et où les germanophones sont nombreux!

  • D’où sortez-vous vos chiffres sur l’église orthodoxe?
    L’état grec possède 60 fois plus de terres que l’église orthodoxe
    Renseignez-vous aussi bien dans le camp des anticléricaux que dans le camp de l’église pour fait un travail un tout petit peu objectif et essayez de ne pas dire de votre côté aussi, des âneries!!

  • « Comment faire croire, en effet, que les obligations d’État grecques ont la même valeur que les Bunds allemands ? »

    L’euro est effectivement une ineptie en regard de cette question. En revanche, en dehors de la dette publique, sans les politiciens pour tripatouiller la monnaie avec avidité, la monnaie n’est plus un sujet. Même avec un stock significatif de dettes hérité des errements du passé (dette française ou italienne) ou des impératifs historiques (dette allemande), un budget public strictement équilibré, y compris le service de la dette, permet de neutraliser le sujet et conserver la monnaie unique sans avoir besoin de faire appel à des transferts supranationaux, de toute manière non prévus aux Traités en dehors du MES.

    Cela signifie que, dans l’espoir d’obtenir localement un effet contra-cyclique en cas de choc asymétrique, il est nécessaire d’abandonner les politiques collectivistes de relance par la hausse des budgets (qui ne baissent jamais après le choc), pour les remplacer dans tous les cas par des politiques de baisses des dépenses publiques. Cette dernière option est d’ailleurs un principe élémentaire de bonne gestion, puisqu’il n’y a pas de raison intelligible pour que le secteur public n’évolue pas de conserve avec le secteur privé sur lequel il se finance.

    En guise d’excuse, les aficionados de la dépense publique affirment qu’on ne peut baisser les dépenses publiques en période de récession, ce qu’on peut aisément comprendre. Mais contrairement à ce qu’ils préconisent habituellement, un tel constat devrait les conduire à baisser les dépenses publique en phase de croissance afin de constituer un stock, non plus de dettes, mais de surplus de précaution mobilisables lors du prochain choc. Au lieu de s’endetter inconsidérément, chaque pays aurait avantage à constituer son propre MES, financé par la baisse des dépenses publiques.

    Autrement dit, l’euro tel qu’il est construit nécessite un revirement à 180° par rapport aux politiques menées jusqu’à présent par les pays affectés d’Obèses impécunieux. Rien que pour cela, l’euro est sain. L’euro est viable dès lors qu’on admet que les dépenses publiques sont la principale variable d’ajustement, à la baisse bien sûr. L’euro est parfaitement viable avec Thatcher au pouvoir, mais devient une ineptie lorsque Keynes domine les esprits politiciens.

    Un pays qui n’admet pas cette règle fondamentale n’a rien à faire dans l’euro et peut bien aller s’associer avec le Zimbabwe, si cela lui chante.

    • Comme les Jeux olympiques, ou encore l’aviation militaire, qui tiendrait environ une journée devant sa contrepartie turque ? Plan financier cohérent ? LOL

      Chaque peuple est libre de ses choix, ou devrait l’être.
      Cependant cela ne crée aucune obligation morale pour ses voisins et ses créanciers.

    • L’euro était de fait inutile. Il suffisait de donner au D-Mark un statut de deuxième monnaie officielle, partout où d’autres européens auraient été d’accord. Quelqu’un s’est jamais vu refuser un D-Mark à Ljubljana ou à Zagreb ?

      Vous êtes vous jamais rendu compte que 1€ égale très exactement 2DM ? Fort, le symbole, non ? Vous croyez que c’est par hasard ?

      Ce qui est ridicule est de considérer qu’un emprunteur public allemand, empruntant en euros, « valait » un emprunteur français, grec, argentin ou guatémaltèque. Il est aussi dommage que les prêteurs aient été renfloués : ils recommenceront demain avec autre chose. Et il est immoral que leurs dirigeants aient été récompensés pour de la si belle ouvrage.

    • « un budget public strictement équilibré, y compris le service de la dette »: pas tout à fait: Un pays-entreprise a le droit d’emprunter (surtout à ses citoyens) pour investir dans ses devoirs nationaux régaliens: essentiellement l’infrastructure pour, par exemple, désenclaver une région ou une zone de territoire et la fare entrer dans l’économie, si le calcul est clairement rentable.

      Par contre, votre alinéa commençant par « un budget public strictement équilibré, y compris le service de la dette », est remarquable et bat en brèche l’idée que l’Union Européenne est « achevée » et qu’un pays comme la France puisse dire qu’elle est « pourrie », responsable de tous les malheurs français en lieu et place des poiliticiens nationaux qui font comme si ils n’étaient pas intervenus dans le débats ou que « Bruxelles » sabotait leur travail: c’est aussi lâche que bas.

      Le jour où les Français comprendront qu’il est essentiel d’élire des députés de valeur à Bruxelles, n’est pas encore venu: le franco-franchouillard règne encore en maître et l’ignorance de l’étranger aussi!.

      • « Un pays-entreprise » : voir plus haut. Pour le reste aussi…

        • Je ne voulais pas dire que l’état doit « entreprendre » et concurrencer le privé, je me suis mal exprimé, excuses, je pensais plus à un rapprochement d’une gestion d’état de la logique de gestion en entreprise. (Une entreprise gérée comme les états, ferait long feu!)

          L’état ne doit pas entreprendre, mais décider des idées à réaliser et contrôler leurs réalisation, de préférence en conformité avec les devis et les budgets, pour éviter ces « doublements » de prix entre devis et prix terminé, trop fréquents!!!

      • Un pays-entreprise

        Tout compris ❓ Ou rien du tout ❓

    • Entièrement d’accord : les Keynésiens font exactement le contraire de ce qu’il faudrait faire : il n’arrivent pas à admettre que l’inflation est le cancer qui tue les économies. La France n’a toujours pas effacé l’ardoise des années 70 80.

  • « la France est exposée quatre fois moins, n’étant pas partie prenante du programme TARGET »

    Attention a ne pas denoncer des aneries en prononcant une anerie : TARGET est le systeme de paiement de la BCE, tous les pays de l’eurozone y participent et meme plus (le UK au moins, y a acces). S’agissant de la chambre de compensation des euros, certaines banques sont creditrices, d’autres sont debitrices.

    Si la balance des paiements intraeuropeenne de l’Allemagne est positive, l’Allemagne est exposee au risque de defaut des autres pays (Grece, France et a peu pres tous les autres aussi) via Target, c’est vrai. Si la France est moins exposee, ce n’est pas parce qu’elle n’utilise pas le systeme mais comme sa balance commerciale est negative, son exposition est dans le sens inverse de l’Allemagne (globalement, pas necessairement face a la Grece a qui la France vend des armes)

    https://www.ecb.europa.eu/paym/t2/html/index.en.html

  • Mouais …. DOnc cher Monsieur l’euro n’y est pour rien dans la situation en Grèce selon vous ? La position allemande qui consiste à surendetter un peu plus tout en dépouillant massivement le pays est quelque chose de normal ?

    La position allemande est donc parfaitement saine et raisonnée. Ce pays exporte 50% de Son PIB ce qui est sain, normal et soutenable à long terme ? Et bien sur cela ne s’est pas du tout fait au détriment de ses partenaires ? L’allemagne n’a pas subventionné ses exportations pendant des années et r`glementé son marché intérieur ainsi que taxé sa consommation pour éviter que ses partenaires ne rétablisse la balance ?

    • waouh… records d’aneries… vous avez cru que c’était un concours ?
      L’allemagne est responsable de la dette de la grèce, elle exporte trop, elle a subventionné ses exportations, elle a protégé son marché intérieur, elle a taxé sa consommation intérieure… Mais que fait la police ?!

    • « l’euro n’y est pour rien dans la situation en Grèce selon vous ? »
      Vous avez lu quelque chose qui n’est pas présent dans l’article.

      « La position allemande qui consiste à surendetter un peu plus tout en dépouillant massivement le pays est quelque chose de normal ? »
      Faut suivre avant d’affirmer n’importe quoi. L’Allemagne est justement CONTRE ces versements d’argent. L’Allemagne demande à ce que la Grèce se réforme…

      Quant à l’idée qu’une exportation se fait nécessairement au détriment de l’importateur, c’est tellement risible. Vous vous appauvrissez chaque fois que vous allez faire vos courses parce que votre balance commercial est déficitaire avec celle du centre commercial ?

  • Article intéressant. Cependant, l’idée que l’Allemagne ait vécu une nouvelle mise sous tutelle lors de la création de l’euro est farfelue… La Vae Victis de Brennus ne fonctionne pas dans ce cas là. L’Allemagne et tous les pays qui utilisent l’euro, ont certes abandonné leur souveraineté monétaire, mais conservent tout de même une voix au Chapitre… Ce qui est quand même différent d’une mise sous tutelle.

  • Bonne analyse que je partage !

  • C’est malheureux que la conclusion de l’article soit « Taxons! »… plutot que ‘Libérons! ».

    • Oui le troisième point est vaseux et sent l’anti euro primaire et dogmatique a plein nez.

      C’est dur dur de se voir donner une note sur 20 …

  •  » Une simple taxe exceptionnelle de 20% sur le patrimoine et les revenus de l’Église orthodoxe grecque et sur les armateurs ferait passer l’endettement de 177% du PIB à … 91%.  »

    Vous êtes sûr de vos chiffres ? Diviser la dette de moitié par une simple taxe exceptionnelle de 20 %, cela me paraît vraiment curieux, sachant que la dette grecque est de l’ordre de 300 milliards d’euros. J’aimerais bien en savoir davantage. Quels sont donc ces patrimoines et comment peuvent-ils être taxés si par exemple ce ne sont que des églises ou des monastères ou encore des bateaux? Il faudrait donc les vendre ? A qui ? Et quels sont donc ces revenus ?

    • Tout à fait! c’est comme cette article qui évaluait le patrimoine des français à 10000 milliards et que donc l’état pouvait facilement le ponctionner pour rembourser la dette. Le problème c’est que si l’état fait cela ces 10000 milliards vont s’évaporer en un instant, il n’en restera qu’une fraction (essayer de vendre 20% du parc immobilier d’un coup et vous verrez comment les prix vont d’effondrer…)

      • Oui, et le chiffrage du patrimoine de l’Eglise et de ses revenus me paraît totalement surréaliste. En admettant que l’Eglise participe pour moitié avec les armateurs. Pour l’Eglise, une taxe exceptionnelle de 20 % sur les revenus et le patrimoine donnerait 75 milliards d’euros. Ce qui veut dire que le patrimoine et les revenus d’une seule année de l’Eglise seraient de l’ordre de 375 milliards d’euros. C’est énorme. Je veux bien mais il faut tout de même que l’on me le prouve.

  • L’argent a déjà été distribué, alors que 5 pays n’ont pas encore demandé l’avis de leur parlement..
    On s’asseoit sur leur avis ??!! Formidable EUROLAND : à vous comporter ainsi, c’est le dégoût des pays membres.
    Ou alors, le GREXIT est encore dans l’air ?

  • en passant, je propose que tous les médias d’état soient privatisés !!

    mais………….. la gauche n’y tient pas ??……………………

  • Bravo à l’auteur de l’article qui, en quelques paragraphes, a dit tout ce qu’il y avait à dire sur la crise grecque et tout ce qui remugle derrière.
    J’ai connu l’époque de de Gaulle et d’Adenauer; ces personnages avaient une autre vision de l’Europe que les petits politiciens français d’aujourd’hui (ne soyons pas chien, ajoutons Mitterand). Nous sommes vraiment dans une basse époque, une époque où la politique est un métier de prédateur. Après avoir tondu les contribuable français, ils aimeraient bien tondre les Allemands. Je sais que pour eux, cet antigermanisme affiché est une tactique de chantage. Mais, attention, la réconciliation des peuples est fragile. C’est plus facile d’exciter les passions chauvines que de les apaiser.

  • La solidité de la monnaie de l’Allemagne est-elle fondée sur celle son économie ?
    Ou est-ce le contraire ?
    La création monétaire défavorise l’industrie, l’économie (« réelle », par opposition à l’économie administrée).
    Donc une monnaie saine est un préalable à une économie saine, et une économie saine la conséquence d’une monnaie saine et non sa condition.

  • Je suis outré que l’âne, qui est un animal très beau et très intelligent, soit associé à la propagation de conneries sans nom. 😀

  • NOTE A L’AUTEUR

    « Une simple taxe exceptionnelle de 20% sur le patrimoine et les revenus de l’Église orthodoxe grecque et sur les armateurs ferait passer l’endettement de 177% du PIB à … 91%. »

    Il semble que vous ayez confondu les miyons et les miyards.

    Suivant différentes sources (dont lien) le patrimoine de l’église serait de 3Mds donc même en estimant qu’il est sousestimé de moitié votre taxe ne rapporterait que 600 millions par an pour peu que l’église puisse payer sans vendre d’actifs… soit à peine 1 miyard.

    Pour les armateurs il semble que vous confondiez leur patrimoine propre et celui de leurs compagnies dont 75% des bateaux sont immatriculés en offshore.

    Merci de nous fournir des liens permettant de corroborer vos assertions car ici on n’a pas trop l’habitude d’avaler des couleuvres.

  • Excusez mon ignorance mais comment est ce que l’Allemagne peut être exposée à hauteur de 1000 milliards d’€ sur la dette grecque alors que celle ci s’élève à moins de 400 milliards d’€?

    • L’auteur parle dans le même paragraphe de la dette grecque puis des programmes TARGET et MES qui eux concernent les dettes ou les risques monétaires de l’europe dans lesquels chaque pays est caution à hauteur de ses engagements : dans le MES la france et l’allemagne sont engagées à peu près au même niveau, environ 20% du fonds de plus de 1000Mds par exemple. C’est un peu brouillon.

  • Merci à TOUS les commentateurs – surtout ceux qui ne sont pas d’accord avec moi … et les autres aussi bien évidemment – qui font vivre cet article et, surtout, alimentent la libre réflexion!

    Cordialement,

    Ph Bouchat

  • L’euro a été créé pour l’Allemagne et pas contre l’Allemagne. Le mark était beaucoup trop élevé surtout par rapport aux autres pays qui dévaluaient. Avec l’Euro et surtout un euro élevé l’allemagne peut acheter les matières premières pas chères et revendre dans le marché européen avec une monnaie commune donc aucun effet de change

  • On raconte bcp de mensonge sur la Grèce. En Grèce, le problème de l’austérité s’est qu’elle a surtout consister en des augmentations d’impots et de taxes et non pas en une baisse des dépenses publiques, on a avant tout fait porté les efforts sur le secteur privé créateur de richesse et non pas sur le secteur public. Il y a trois lobbys super puissants en Grèce: celui de de la fonction publique, celui des agriculteurs et celui des armateurs (les deux dernières catégories ne payent pas d’impots).
    Quand à la baisse des dépenses publiques, elle a été faite de manière stupide. La troika aurait dû s’orienter en priorité sur un ciblage du secteur public, dans son ensemble, au niveau des missions (politiques publiques) et de son périmètre d’intervention, et non simplement en direction de la masse salariale, elle aurait dû faire un ajustement par les effectifs plutôt qu’un ajustement par les salaires, elle aurait dû faire une réforme des modes d’indemnisation préalable à la « mise à la retraite volontaire » pour les agents publics. Concernant la baisse du salaire des fonctionnaires, il faut savoir qu’il y a eu un refus des administrations elles-mêmes de mettre en place les coupes budgétaires (désobéissance civile), au sein de l’administration d’État, 66.000 agents qui ont été initialement assujettis aux coupes salariales, ont vu ces dernières « neutralisées », par des remboursements allant jusqu’à 1.000 euros/mois sous forme de primes individuelles différentielles (sont en jeux les effectifs des ministères des finances, de la culture et de plusieurs opérateurs de l’État) ,des promotions ont également été accordées, aboutissant à une augmentation artificielle du GVT positif (pour reprendre une expression française), aboutissant à accroître encore les différences entre agents publics. N’oublions pas que s’agissant des magistrats, des policiers, des militaires et des agents des services de secours, le Conseil d’État grec a jugé qu’il s’agissait de fonctionnaires disposant d’une protection spéciale due à leurs obligations particulières de services publics. Les coupes salariales de 10% dont ils étaient frappés ont donc été annulées, avec effet rétroactif en janvier 2014, impliquant une obligation de remboursement évaluée entre 500 et 650 millions d’euros.
    La Troïka a tenté de parer au plus pressé, mais se sont les rentes qui en sont sorties gagnantes et leur puissance financière renforcée
    Depuis 2011, la liberté économique ne cesse de reculer en Grèce.
    J’oublie de parler d’une fait qu’une bonne partie des réformes n’ont jamais été appliquées dans les faits en Grèce, ce n’est pas parce que loi est votée au parlement grec qu’elle est appliquée (un exemple: la loi qui déréglemente les professions réglementées). Sous la fin du gouvernement précédent, la situation commencait à s’améliorer (certes, elle restait mauvaise), les premiers résultats positifs commencait à arriver. L’arrivée de Syriza au pouvoir a détruit tout cela. Aujourd’hui, la situation s’est empirée.

    Je vous conseille de lire ceci: http://www.boeckler.de/pdf/p_imk_study_38_2015.pdf
    Cette étude montre les erreurs de la troika. Les auteurs n’y vont pas par quatre chemins et ne mâchent par leurs mots : en regardant les comptes nationaux et notamment les revenus des agents économiques entre 2008 et la période 2012-2013 (allant parfois jusqu’en 2014), ils mettent en exergue que la Troïka a trop souvent négocié des accords bancals avec les pouvoirs publics grecs, aboutissant à conforter ces derniers dans une démarche du « deux poids, deux mesures ». En clair, l’impossibilité d’ajuster correctement le périmètre du secteur public, a induit plusieurs effets pervers qui ont renforcé l’effondrement de l’économie grecque et ralenti son potentiel rebond.

    Ce qui est marrant c’est que les gens qui s’opposent à l’austérité ne proposent jamais de solutions alternatives. Moi, j’ai juste envie de leur demander quelles solutions il faut mettre en oeuvre ? parce que quand un état est surrendetté et qu’il n’a plus la capacité d’emprunter, il se retrouve un peu coincé, il est obligé de pratiquer une austérité (en augmentant les impots et les taxes et/ou baissant les dépenses publiques. quand à l’inflation, c’est un impot caché et en plus, il y a suffisamment d’exemples historiques prouvant son échec)

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