Peut-on se moquer de tout ?

Est-il encore permis de blasphémer en Occident ?

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Peut-on se moquer de tout ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 14 juillet 2015
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Par Guy Sorman.

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Il y a dix ans, éclatait la « crise des caricatures » après que Flemming Rose, directeur du journal danois Jyllands-Posten, décida d’y publier des caricatures de Mahomet. Les activistes du monde musulman, on s’en souvient, en furent outragés ; Flemming Rose fut accusé d’islamophobie par des occidentaux bien-pensants et non musulmans. Depuis lors, il vit sous la protection de la police entre les États-Unis et le Danemark.Au début de cette année, l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo à Paris fut un tragique épisode supplémentaire dans cette bataille pour le droit à la satire que revendique Flemming Rose. Par-delà ce droit, voire même ce devoir de caricaturer et de blasphémer, Flemming Rose en a tiré un livre important La tyrannie du silence, publié par le Cato Institute aux États-Unis, et par FAES en Espagne, deux Fondations attachées à la liberté d’expression. Comme l’a observé José Maria Aznar, président de FAES à Madrid, revendiquer cette liberté fait de vous, aujourd’hui en Occident, un « dissident ».

Il est paradoxal que le droit de tout dire, y compris du mal de soi par l’autocritique, fondement de toute la pensée occidentale, rende les Occidentaux soudain si mal à l’aise au point que bien des journaux en Europe et aux États-Unis hésitent à reproduire les caricatures de Charlie Hebdo, comme hier celles de Jyllands-Posten. De l’autre côté, la presse iranienne n’hésite pas à organiser des concours de caricatures niant l’Holocauste tandis que les pochades antisémites constituent l’ordinaire des médias égyptiens. Dans la guerre culturelle et réelle qui, en ce moment et pour longtemps, oppose les Occidentaux aux djihadistes de l’Islam, se taire par crainte d’offenser l’ennemi est-ce la bonne stratégie ? Flemming Rose est persuadé du contraire – moi aussi – mais nous devons bien constater que le silence que nous nous imposons à nous-mêmes gagne du terrain, qu’il devient oppressant. Il ne s’agit pas d’ailleurs que de l’Islam ni seulement de l’Europe.

Considérons les États-Unis dont le Premier amendement à la Constitution garantit en principe une totale liberté d’expression, fut-ce pour défendre les plus mauvaises causes. De tradition, il était considéré par les Américains qu’il valait mieux laisser s’exprimer les pensées les plus viles de manière à susciter un débat plutôt que le dissimuler. Les Européens, eux, ont fait le choix inverse, en particulier après la Seconde guerre mondiale : au lieu d’un Premier amendement, se multiplient en Europe des lois qui criminalisent le déni de l’Holocauste, le racisme, l’antisémitisme et récemment le déni du génocide des Arméniens par les Turcs. Douter est un crime, débattre est haïssable. Très bien. Mais le nombre des racistes ou des antisémites diminue-t-il plus vite là où il leur est interdit de s’exprimer que là où ils ont le droit de s’exprimer ? Le Premier amendement américain me semble, a priori, plus efficace contre la haine que d’enfouir cette haine, mais allez savoir : les instruments de mesure nous manquent.

Des voix s’élèvent maintenant en Europe pour que l’islamophobie à son tour soit bannie par la loi : le nombre des attentats djihadistes reculera-t-il ? N’est-il pas absurdement rationaliste de construire une relation arithmétique entre le nombre de caricatures de Mahomet publiées dans la presse occidentale et le nombre d’attentats perpétrés en Europe ? Par-delà ce débat sur la manière de traiter de l’islamisme et de l’islamophobie, on s’inquiètera avec Flemming Rose d’une tendance à l’autocensure plus générale aux États-Unis, en dépit du Premier amendement, autant qu’en Europe avec la prolifération de ces lois qui imposent le silence. Dans l’ensemble des sociétés occidentales, monte une sorte de pression sociale qui multiplie les interdits du langage : les Universités américaines à cet égard deviennent des laboratoires caricaturaux de la « pensée correcte » où le « confort moral » de l’étudiant l’emporte sur tout esprit critique. Exemple connu : parce que Mark Twain parle des « nègres » dans Tom Sawyer, on se garde d’étudier Mark Twain. À force de protéger « les minorités », celles-ci déterminent le penser et le parler correct et ces minorités se multipliant (ethniques, religieuses, sexuelles etc.) il n’y a plus guère de majorité. Le libre-penseur à l’esprit critique aiguisé deviendra bientôt l’ultime minorité, à protéger ou à enfermer dans un zoo.

Cette démission de l’esprit occidental et la tyrannie du silence nous ramènent au combat avec les djihadistes qui va se mondialisant. Notre silence est leur victoire. Pire, notre silence dissuade les musulmans modérés, c’est-à-dire les musulmans normaux, de prendre la parole. Si nous, non-musulmans, n’accusons pas les djihadistes d’être les vrais blasphémateurs, nous dissuadons par contagion tous les autres musulmans de dénoncer ces djihadistes.

Pour mémoire, rappelons que le marxisme a trop longtemps prospéré comme pensée dominante parce qu’à l’Ouest il était de bon ton de s’afficher comme pro-soviétique et anti-impérialiste. Aujourd’hui, non-musulmans et musulmans, nous sommes confrontés à un nouveau totalitarisme, un « fascisme vert » : il prospère sur notre veulerie, la crainte virtuelle de certains de passer pour islamophobes et la crainte sur le terrain de faire la guerre au « Califat » pour ne surtout pas ressembler à George W. Bush. Eh bien, ces comportements sont concluants : le pacifisme occidental fait le bonheur des djihadistes, comme celui de Poutine et de la dictature chinoise. La peur panique de passer pour islamophobe, russophobe ou sinophobe émascule l’intelligence des faits. Caricaturistes, à vos crayons ! Les sujets de dérision ne manquent pas.


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  • ça m’aurait étonné qu’il nous parle pas de poutine celui là ;soit dit entre parenthèse , la russophobie et la sinophobie ne sont pas punis par la loi , l’islamophobie et l’antisémitisme , oui ;

  • Je cite l’article : « ce devoir de caricaturer et de blasphémer »

    Bizarrement lorsqu’il s’agit de défendre les Femen (non pas dans leur combat contre « l’industrie du sexe » mais dans celui contre l’intolérance religieuse) on entend moins les libéraux faire l’éloge de ce « DEVOIR DE BLASPHÉMER. »

    Le reproche des libéraux envers les Femen est toujours le même : « elles s’attaquent à des pauvres petites mamies catholiques mais n’oseraient jamais blasphémer dans des mosquées ou en Arabie Saoudite ! »

    Ce genre de reproches sont d’une totale mauvaise foi, étant donné que les Femen ont a plusieurs reprises risqué leur vie dans des démonstrations / provocations / blasphèmes dirigés contre l’islam radical. Elles ont par exemple :

    – Incendié un drapeau islamiste devant la Grande Mosquée de Paris.
    – Protesté, en plein « Printemps arabe », les seins à l’air et le visage à découvert devant les autorités Tunisiennes.
    – la Femen Aliaa, qui se revendique libérale, s’est fait photographier déféquant sur un drapeau islamiste.

    Mais rien n’y fait : la majorité des libéraux, et la totalité des conservateurs, refusent de prendre en compte ces faits. Planqués bien au chaud derrière leur ordinateur ils préfèrent vociférer que les Femen ne vont pas assez loin contre l’islam radical, ils préfèrent nier les risques que prennent les Femen, et surtout nier qu’elles ont raison de ne pas attendre la permission légale d’agir en femmes libres et propriétaires de leur corps, c’est-à-dire qu’elles ont raison de ne pas attendre la permission de se balader topless dans la rue.

    • Les actions des Femen sont physiques. Elles imposent leur présence dans des lieux public ou privés. Il y a une énorme différence entre exprimer ses idées dans un média que chacun est libre de lire ou d’ignorer et venir manifester sous les yeux de personnes qui n’ont rien demandé. Leurs actes ne relèvent pas de la liberté d’expression.

      La même distinction peut être faite avec les caricatures de Mahomet ou d’autres. Les publier dans un journal relève de la liberté d’expression. Les afficher dans la rue ce serait autre chose: de la provocation. Les FEMEN ont choisi la provocation.

    • Le droit de blasphémer, c’est différent d’organiser une exposition de viande avariée devant une église ou une mosquée. Et c’est contraire au nivellement par le haut.

    • Les Femen sont grossières très violentes.
      Elles ne servent absolument pas la vérité, mais l’obscurantisme et la superstition (vous affirmez qu’il en existe une libérale, mais à ma connaissance elles sont matérialistes et marxistes).

      C’est une chose de se torcher avec un drapeau islamiste qu’on possède, mais faire semblant d’avorter sur un autel dans une église est inacceptable, et tronçonner une croix encore plus.

      Les Femen vomissent le christianisme parce qu’il s’oppose à l’avortement, ce qui n’est pas libéral.
      Le libéralisme est plus conforme à la position chrétienne, pour deux raisons:
      1 – Il voit aussi la dignité d’être humain comme intrinsèque et non conférée par des hommes
      2 – Il considère aussi la responsabilité comme déterminante.
      Notamment, pour traiter qui est chez vous en intrus, il faut qu’il y soit contre votre gré et de son propre fait.
      S’il y est à la suite de votre action, c’est vous le responsable.
      L’irresponsabilité est radicalement antilibérale, car le seul moyen de ne pas assumer ses responsabilités, c’est de les imposer à autrui par la violence.

      Les Femen ont le droit d’être athées et matérialiste, de le dire et d’en débattre, mais pas d’agresser ceux qui pensent le contraire.
      Le libéralisme est difficile à concilier avec le matérialisme.
      L’amalgame Randien entre rejet du pouvoir et rejet de Dieu, seul argument que je connaisse, est insensé.

      • Fucius ou l’exemple parfait du libéral-conservateur qui, d’un côté, vous affirmera que le communisme est une religion, et ensuite, d’un autre côté, vous affirmera que le libéralisme et l’athéisme sont inconciliable.

        Résumons. Pour Fucius et sa clique de libéraux-conservateurs :
        – le communisme c’est mal parce que c’est une religion.
        – la religion et le libéralisme sont faits pour s’entendre ! Du moins la religion chrétienne, et surtout pas la religion musulmane !

        Franchement, y’en a marre de l’hypocrisie libérale-conservatrice.

        Pour moi, un vrai libéral, au contraire d’un libéral-conservateur, est tolérant envers les religieux MAIS critique avec intransigeance (comme les Femen) la foi aveugle des religieux. De même, un vrai libéral respecte les droits des racistes, sexistes, homophobes, mais critique avec intransigeance (comme les Femen) leur pensée haineuse.

        Les libéraux-conservateurs comme Fucius critiquent le socialisme (c’est là une qualité que ne possèdent pas les Femen) mais ils se croient dispenser de critiquer les religieux, racistes, sexistes, homophobes (c’est là un défaut que ne possèdent pas les Femen.)

        De ce fait, leur critique du socialisme est incomplète, étant donné que le socialisme n’est que le prolongement de la religion. Le socialisme et la religion ne font qu’un.

        C’est donc parfaitement logique pour un libéral de rejeter le socialisme ET la religion (contrairement à ce que prétend ce cher Fucius.)

        • Il y a une sacrée différence entre écrire un pamphlet et aller se toucher la chatte dans une église : l’un relève de la liberté d’expression, l’autre du viol de propriété.

        • Le libéralisme n’interroge ni les buts ni les idées, ni les doctrines ou dogmes politiques ou religieux.
          Il fixe seulement une limite aux moyens acceptables pour les mettre en avant.

          Si les femen faisant leur happenings sur leur terrain, un théâtre loué pour l’occasion par exemple, tout le monde s’en foutrait, on en rirait (ou pas), et on rirait aussi (ou pas) des réactions outragées qu’elles suscitent.
          Ce qui est insupportable c’est cette technique et cette volonté « d’aller chercher » l’ennemi sur son terrain pour que ça dégénère un maximum, et là je vise autant les femen que les censeurs d’œuvres que personne ne les force à voir (exposition, films, caricatures, …) ou les anti-avortements qui attaquent des hopitaux

        • « le communisme c’est mal parce que c’est une religion. »

          Une religion que ses thuriféraires veulent en permanence imposer par tous les moyens à ceux qui n’en veulent pas. Des communautés communistes où tous les membres seraient volontaires sont conformes au libéralisme. En revanche, l’inverse n’existe pas.

          « surtout pas la religion musulmane ! »

          Normal. l’islam est un socialisme qui refuse le libre arbitre aux individus, qui persécute pas la violence ou l’impôt ceux qui refusent la soumission et qui détruit l’économie en interdisant le seul moteur de son action : la spéculation.

        • « leur pensée haineuse »

          Quand une femme se touche la chatte, elle ne pense pas, elle essaie d’avoir un orgasme.

    • Chier ou defequer sur un drapeau islamiste est admirable. Essayez de le faire sur un drapeau français et vous serez au gnouf vite fait. Scandaliser le bourgeois très bien a condition d’être fait par des gens intelligents qui savent s’imposer quelques limites.

    • « mais n’oseraient jamais blasphémer dans des mosquées ou en Arabie Saoudite ! »

      On attend toujours les glorieux actes des femen à Ryad, face à Daesh ou aux talibans.

  • Tout cela a été monté, il faut le rapeller, par de bonnes âmes chrétiennes, qui allaient le répéter aux Chefs Musulmans, en leur demandant quel est leur réaction.
    D’ailleurs il a un modérateur dans de nombreux blog c’est pour ces bonnes âmes Chrétiennes : qui se choquent pour les musulmans…car cela fait longtemps que les musulman ne lisent plus nos journaux, ils vivent entre-eux, écoutent leur TV en arabe, à tel point que dans les stades, lors de l’entraînement les jeunes se parlent en arabe, ce qui était impensable, il y a encore 15 ans, car beaucoup avaient oublié leur langue.
    Les bonnes âmes Chrétiennes les ont reconduits dans le communautarisme, pour le meilleur et l’empire.

  •  » … laisser s’exprimer les pensées les plus viles de manière à susciter un débat plutôt que le dissimuler.  » – N’y aurait-il que l’humour, la dérision, voire le blasphème, pour dénoncer les pensées les plus viles et en débattre ?

    Rien ne justifie la provocation, surtout quand elle veut être une réponse à l’obscurantisme d’où qu’il vienne. Et il n’y a pas que les caricatures qui puissent choquer ; de simples mots suffisent, tant ceux-ci comme celles-là peuvent être violents.
    La violence verbale, écrite ou graphique est tout autant condamnable que la violence physique. Ces formes y conduisent d’ailleurs souvent, selon un processus de surenchères et d’escalade bien connu. Contraire à la raison, la provocation n’est le plus souvent le fait que d’irresponsables, plus agitateurs que débatteurs.

    • La violence physique, c’est souvent une balle entre les deux yeux, ça gêne pour réfléchir…

    • La liberté d’expression n’est pas la violence verbale. La provocation, l’insulte, la diffamation, entre autres, sont punies par la loi. Ne vous trompez pas de cible. On peut défendre la liberté d’expression sans pour autant défendre la violence verbale.

      • La violence verbale n’existe que dans la tête de ceux qui veulent y voir une violence. N’importe quel blasphème ou insultes n’a jamais blessé ou tué qui que ce soit. Il est impossible de démontrer une quelconque blessure qui soit recevable devant un médecin et qui nécessite un arrêt de travail, un pansement, un médicament, etc.
        Tous ceux qui parlent de violence et donc de blessure psychique ou morale sont dans l’incapacité de prouver quoi que ce soit.
        Les différentes lois qui reconnaissent ce genre de « blessure » sont ridicules, débiles et décridibilisent ceux qui les ont votées et ceux qui les utilisent. La violence verbale est une escroquerie.

        • détrompez vous, il y a plein de médecins qui prescrivent des arrêts de travail pour des mots, et même pas des « gros ».
          J’en ai vu pour une « agression » sous forme d’un mail de constatation que le travail demandé (travail banal, hein, pas un travail d’Hercule) n’avait pas été fourni.

  • « Peut-on se moquer de tout » signifie, en d’autres mots : peut on manquer du respect le plus élémentaire envers qui que ce soit.

  • Mr Sorman pense qu’insulter les gens c’est  » l’esprit occidental ». Il oublie qu’au 20ème siècle il y avait encore des duels pour des questions d’honneur.
    Que l’esprit occidental ce n’est pas dépouiller, dans l’insulte et le mépris, l’autre de ses raisons d’être les plus intimes.

    • La liberté d’expression a des limites définies par la loi. L’insulte en fait partie. Défendre la liberté d’expression ne signifie pas défendre l’insulte ou la provocation.

      • L’insulte est une maladie mentale partagée par celui qui la profère et surtout par celui qui se sent insulté.
        L’insulteur utilise un mot ou un groupe de mots censés provoquer un réaction sur l’insulté. Ce dernier en entendant l’insulte a deux réactions possibles : soit le mot ou groupe de mots reflètent une vérité et c’est cette vérité qui créée une douleur imaginaire, indicible, indémontrable que seul le sujet croit ressentir mais est en fait une fabrication en interne; soit le mot ou le groupe de mots ne reflètent aucune réalité et cela devient du bruit sans sens, un peu comme un coup de poing que l’on donnerait dans le vide à vingt mètres de la personne visée.
        Une insulte, un poème, un discours, ce sont des vibrations dans l’air et cela n’a de sens que celui qui les reçoit veux bien leur donner.

      • La sacralisation du droit précédent n’est pas un argument. Surtout quand on utilise le droit français pour traiter de libéralisme.

        Si le droit français était libéral, cela se saurait !

  • Dans cette affaire, je crains que M. Guy Sorman ne soit juge et partie.

  • « ce devoir de caricaturer et de blasphémer »

    Ce devoir n’existe pas, le devoir qui existe est celui de rechercher la vérité.
    Les libéraux qui, sans cesser de condamner l’attentat, on dit « je ne suis pas Charlie » exprimaient cela: Charlie Hebdo est un journal qui combat la vérité, qui propage la calomnie et la superstition (marxiste notamment), un journal moralement inexcusable.
    Même ses caricatures de M. étaient fausses.

    L’impératif moral de rechercher la vérité est le fondement de la liberté d’expression: Censurer, c’est prétendre détenir la vérité. Par conséquent intimer le silence à la manière socialiste, refuser de raisonner, employer des termes indéfinis comme « extrémisme », « égalité » ou « islamophobie », ou dévoyer les termes « racisme » ou « laïcité », est pervers.

    La dernière fois que j’ai testé, les faits au sujet de la réaction de M. à la critique étaient censurés ici même.
    Ils sont accablants, chacun devrait les connaître (croisez plusieurs sources, comme chaque fois qu’informations vous paraît invraisemblable).

  • Le politiquement correct c’est la langue des pleutres, ou comme l’a judicieusement défini Pierre Manent « le langage artificiel de ceux qui tremblent à l’idée de ce qui arriverait s’ils arrêtaient de se mentir».

    Sorman, c’est Daladier, de retour de Munich: « Ah les khôns, s’ils savaient!  » Les mêmes causes produisent les mêmes effets

    Hitler a su exploiter la lâcheté des SOCIALISTES, pacifistes, dans l’Entre-deux-guerres, qui ont laissé se développer la barbarie nazie en interdisant de la tuer dans l’oeuf en 1933.

    NAZI= NATIONAL- SOCIALISME

    Les barbares salafistes (pardon pour ce pléonasme) confirment une règle intemporelle : leur force réside dans la faiblesse de leurs adversaires.
    La démocratie molle est suicidaire: lire Tocqueville

  • Voilà au moins quelqu’un de bien péremptoire, bien propre sur lui bien satisfait de lui même. On dirait du Bouvard et Pecuchet.

  • Il suffit de ne pas lire les articles signés Sorman, vous vous éviterez ce genre de mauvais goût dans la bouche.
    M. Sorman fut assez libéral dans le temps (en tout cas il a fait parti de ces gens qui, il y a bien des années, m’ont détourné de l’étatisme auquel mes profs et l’ensemble des médias m’éduquaient) mais il est désormais un journaliste bien pensant comme les autres, se rappelant parfois au détour d’un coup de langue de bois, que la liberté ça peut être pas mal… mais sous contrôle, quand même !

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