Alexandre Pesey : « il faut libérer l’esprit d’initiative de la nouvelle génération »

Quelle est la place de l’Institut de Formation politique dans le débat d’idées ? La réponse d’Alexandre Pesey, son fondateur.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Alexandre Pesey (Crédits : Institut de Formation Politique, tous droits réservés)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Alexandre Pesey : « il faut libérer l’esprit d’initiative de la nouvelle génération »

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 3 juillet 2015
- A +

Créé en 2004, l’Institut de Formation Politique est une association qui propose des séminaires sur les idées et l’action politiques aux jeunes de 18 à 25 ans. Alexandre Pesey, Directeur de l’IFP, a souhaité répondre aux interrogations afin de lever les ambiguïtés éventuelles.

Alexandre Pesey de l'Institut de Formation Politique

Contrepoints : pouvez-vous nous présenter de nouveau l’IFP ?

Alexandre Pesey : l’IFP a été créé en 2004. Depuis plus de dix ans, nous avons sélectionné et formé aux idées et à l’action politiques plus de 850 jeunes gens désireux de servir leur pays. L’héritage culturel et les principes de primauté de la personne, de liberté et de responsabilité ont une importance particulière à l’IFP.

Nous faisons notre possible pour dynamiser le réseau des auditeurs. Avec le soutien de nos formateurs, nos jeunes pousses peuvent sortir de l’isolement, s’entraider et passer à l’action. Elles s’engagent sur les campus universitaires, analysent les politiques publiques, commencent à percer dans les médias, conseillent les élus ou affrontent elles-mêmes le suffrage universel. L’IFP contribue à libérer l’esprit d’initiative de la nouvelle génération.

Aussi, je tiens à préciser que l’institut est une association non partisane, qui ne reçoit aucun financement public, par principe et par souci d’indépendance. Nous sommes soutenus par plusieurs milliers de donateurs, que je tiens à remercier ici.

L’IFP a souvent été qualifié de « libéral » mais certains libéraux sont aujourd’hui inquiets. En effet, Eric Zemmour et Marion Maréchal Le Pen y ont été invités. Y a-t-il une évolution dans la ligne défendue par l’IFP ?

J’entends bien les critiques et commentaires qui ont été exprimés. Je tiens d’abord à préciser que l’IFP n’est ni un think tank, ni une école de pensée. Nous avons été qualifiés de « libéraux conservateurs » par Le Monde il y a deux ans, mais il est préférable de ne pas s’attarder sur ces catégorisations journalistiques. L’IFP ne promeut aucun dogme ou idéologie. Nos intervenants, tout comme nos auditeurs, reflètent une grande variété de profils.

L’IFP a invité ces derniers mois plusieurs partisans de la liberté d’entreprendre. Par exemple, Hervé Novelli lors d’un dîner, ou encore Gaspard Koenig, cette fois pendant un séminaire. Charles Gave, Président de l’Institut Des Libertés, compte parmi nos formateurs les plus réguliers, tout comme Guillaume Vuillemey, un jeune professeur à HEC, et sans doute l’économiste le plus prometteur de sa génération. Bien sûr, nous avons reçu Eric Zemmour, à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage, Le suicide français, et invité Marion Maréchal Le Pen. Admettez qu’inviter le plus jeune député n’est pas dépourvu de sens pour une organisation comme la nôtre, qui s’adresse à la jeunesse.

Cela étant dit, nous avons en général peu d’estime à l’égard de l’interventionnisme économique et du relativisme moral. Nous n’avons pas changé : nous aimons la continuité, ou la permanence, si vous préférez.

Il s’agit donc d’entretenir le débat ?

J’insiste : l’une des richesses de l’IFP est de faire se rencontrer et débattre, notamment lors des joutes oratoires, des jeunes gens aux sensibilités variées qui n’ont pas toujours l’habitude de se côtoyer. C’est ainsi qu’ils peuvent développer leur esprit critique. Je crois que c’est aussi ce que viennent chercher les 250 candidats qui frappent à la porte de l’institut chaque année.
Ceux qui ont participé aux sessions peuvent témoigner, me semble-t-il, de la qualité de notre formation et du dynamisme de notre réseau d’auditeurs et de formateurs.

Quels sont vos prochains objectifs ?

L’IFP vient d’emménager dans de nouveaux locaux, à Paris. Nous disposons désormais d’une salle de conférence, d’une salle d’études et de recherches, d’une salle de réseau et bientôt même d’un studio média ! Nous voulons faire de cet espace un véritable quartier-général pour la jeunesse de convictions, celle désireuse de reconquérir ses libertés. Nous pourrons les accompagner au quotidien, pour assurer le succès de leurs initiatives.

Les inscriptions pour les sessions de septembre sont ouvertes dès aujourd’hui. Nous serons très heureux d’accueillir vos lecteurs de bonne volonté, désireux de s’engager pour que notre pays ne poursuive pas sa route vers la servitude.

Si vous voulez en savoir davantage sur les auditeurs de l’IFP, je vous invite à découvrir les portraits que nous publions chaque mois sur notre site, comme Samuel, chargé des actions de terrain pour Contribuables Associés ou Jean-Baptiste, qui agit pour la liberté scolaire au sein de la Fondation pour l’École.

Voir les commentaires (4)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (4)
  • L’IFP est une superbe assosication, l’un des piliers de la société civile française ! J’ai eu la chance de participer à un séminaire, les intervenants sont passionnants. A recommander pour tout jeune qui veut s’engager réellement et ne pas rester passif !

  • Bravo ! Bel réussite ! Une école des pensées de droite. Il était temps.

  • Longue vie à l’IFP qui promeut le débat au sein des droites même si cela dérange certains libéraux pourtant en apparence de fervent défenseurs de la liberté d expression mais qui se retrouvent au final aussi sectaires que des socialistes.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
Image générée par IA
1
Sauvegarder cet article

Tandis qu’un récent sondage (Harris Interactive) nous apprend que 54 % des Français souhaitent l’élection d’un « président libéral », un autre (vague IFOP 2021) révèle que pour 60 % des 18/30 ans, le mot libéralisme est positivement connoté et le deuxième dans leurs préférences lexicales. Voici qui surprend heureusement, alors que de toutes parts est annoncé que « le libéralisme est une idée du passé qui va probablement connaître une longue éclipse » (François Lenglet) ou qu’il est victime d’un « krach idéologique » (Eugénie Bastié).

M... Poursuivre la lecture

Nous sommes le samedi 17 juin 2023. Soixante-dix personnes environ attendent à l’extérieur d’un hôtel du centre-ville de Brest, afin de rencontrer leur héros malheureux de 2022, Éric Zemmour, pour une séance de dédicace. Au même moment, pas loin, la gauche marche contre la loi immigration, l’extrême droite et le racisme.

Faut-il en savoir davantage pour deviner la suite des évènements ?

 

L’intolérance au nom de la tolérance ?

D’après les informations dont nous disposons, une soixantaine de militants antifascistes se... Poursuivre la lecture

Il y a 8 ans a eu lieu l'attentat contre Charlie Hebdo. En réaction à celui-ci des manifestations de soutien à la liberté d’expression avaient été organisées. L’expression « Je suis Charlie » comme slogan de soutien au journal satirique est restée dans l’opinion publique.

Huit années plus tard, un sondage IFOP interroge la population française : l’esprit Charlie est-il encore présent ? Dans l’absolu, il existe toujours mais la jeunesse et la gauche radicale l’ont de moins de moins.

 

Un « esprit Charlie » majoritaire ma... Poursuivre la lecture
Voir plus d'articles