La Grèce entre la mort et le suicide

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La Grèce entre la mort et le suicide

Publié le 30 juin 2015
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Et c’est donc une belle sortie de route à laquelle nous avons assisté en fin de semaine dernière pour un pays pourtant piloté par la fine fleur de l’intelligentsia de gauche collectiviste : malgré un programme politico-économique cuisiné aux petits oignons à base d’improvisation et de fuite en avant, à l’étonnement général, la Grèce se retrouve en fâcheuse posture, à quelques heures d’une échéance de remboursement trop importante pour ses finances exsangues.

C’est ballot. Alors que la plupart des observateurs s’étaient déjà largement détendus et prévoyaient un retour à la normale avec un plan de sauvegarde (encore un) pour éviter au pays de sombrer au premier juillet, badaboum, c’est la déroute. Avec une finesse stratégique un peu difficile à décrypter, le premier ministre grec Tsipras est reparti chez lui en envoyant paître ses créanciers.

Comme prévu, les marchés — qui ont bien évidemment toujours su anticiper tout cela avec un flegme quasiment britannique — ont réagi avec quelques petites sautes d’humeur. Du reste, on ne pourra s’empêcher de noter le timing impeccable de ces innovations grecques puisqu’elles interviennent alors que l’indice de Shanghai subit des petits passages à vide ces derniers jours.

my big fat greek debtComme prévu, les taux sur les bons souverains remontent pour les autres pays les plus exposés aux rigueurs de la météo financière. Italie, Espagne et Portugal ont ainsi vu nettement augmenter les taux de leurs bons d’État, pendant que les deux plus grosses économies de la zone euro (Allemagne et France) les ont vu descendre, presque mécaniquement.

Comme prévu, les Grecs ont continué de se ruer sur les distributeurs automatiques, pour sortir autant de liquide que possible dans l’hypothèse d’un gel des capitaux. Hypothèse qui s’est révélée très raisonnable et logique puisqu’il n’a pas fallu longtemps pour que le gouvernement ordonne une fermeture d’une semaine de toutes les banques du pays, et une restriction des retraits aux distributeurs. On peut à présent s’attendre à ce que cette situation dure quelques jours encore.

Comme prévu, on assiste aussi à une ruée sur l’or, et comme prévu, les cours du métal précieux montent descendent comme il faut dans ce genre de marché transparent et honnête. Parallèlement, le Bitcoin a pris une dizaine de dollars en une journée. Ce n’est pas une coïncidence.

Ceci dit, on ne pourra s’empêcher de féliciter Tsipras pour son idée de référendum. Certes, quelle qu’en soit l’issue, les problèmes économiques grecs ne seront pas résolus par une réponse par oui ou non à une question politique, mais pour le premier ministre grec, c’est finement joué : qui, à part quelque dirigeant européen vraiment pas doué en communication, pourra en effet lui reprocher de demander au peuple la direction qu’il veut prendre ?

Et puis, soyons lucides deux secondes : peu importe effectivement la réponse qui, on s’en doute, servira bien plus d’exutoire au peuple que de solution réelle à ses soucis.

S’il répond oui (et qu’il accepte donc le compromis qui avait été décidé il y a quelques jours), ce qui serait pour le moins surprenant compte-tenu de la façon dont ont été présentées les choses par l’actuel gouvernement, cela ravira peut-être les dirigeants de la zone euro qui pourraient dans ce cas desserrer leurs sphincters et relâcher un « ouf » de soulagement en imaginant pouvoir trouver, peut-être, une issue sinon heureuse du moins contrôlée à la sortie de route grecque. Mais le peuple aura mangé son pain blanc. Désavoué, Tsipras partirait peut-être, pour être remplacé par … On ne sait pas qui. Si le meilleur est possible, il est assez peu probable, au contraire du pire.

S’il répond non, on rentre en terre inconnue, parsemée d’hypothèses rigolotes comme le retour à la drachme (qui irait immédiatement à la poubelle ou presque), une économie rapidement délabrée par l’impossibilité totale du gouvernement à se financer, et une austérité pratique et complète impossible à amoindrir pour le peuple … qui aura mangé son pain blanc. Tsipras aura bien du mal à rester vu le grabuge qui aura toute latitude pour s’installer.

Vous avez noté que, dans les deux cas, le peuple grec prend cher. C’est triste, mais n’oublions pas que l’ensemble de la situation n’est pas non plus arrivée complètement par hasard. Les dix, vingt, trente dernières années d’empilement de décisions catastrophique, d’État-bien-trop-providence, de laxisme budgétaire total et décontracté, tout ça a été mis en place tant par le peuple que par les dirigeants qu’il s’est choisis. Certes, l’euro a accru les problèmes (comme le montre cet intéressant graphique ici), mais il ne les a pas créés en premier lieu.

Cependant, parallèlement à ces considérations relativement peu réjouissantes, on se doit de noter que les Grecs, pas tous fous (loin s’en faut), ont réussi à sortir une somme assez coquette du système bancaire avant que celui-ci ferme son rideau. Et si on peut supposer que la baisse des fonds bancaires disponibles, quasi-continue depuis 2009 et qui se monte maintenant à plus de 60 milliards d’euros et atteint son plus bas depuis 10 ans, n’est évidemment pas entièrement due à un retrait des dépôts (l’appauvrissement du pays étant en soi une assez bonne raison), il n’en reste pas moins que depuis septembre 2014, 33 milliards ont été retirés des banques :

flight risk - greek bank deposit withdrawals - june 2015

On peut raisonnablement penser que cette somme ne peut pas être entièrement imputée à l’évaporation de la richesse grecque. Autrement dit, les Grecs ont un bas de laine de plusieurs milliards d’euros en petites coupures, et il sera fort intéressant de voir comment ils vont s’en servir, surtout si le pays voit réapparaître une monnaie locale dont on imagine sans mal qu’elle ne pourra pas rivaliser avec l’euro. Par ailleurs, on ne peut s’empêcher de penser que les Grecs, pour disposer d’une telle somme, ont depuis longtemps compris ce qui les attendait, et qu’ils n’accordent en définitive qu’une confiance très modeste à leur gouvernement.

Devant cette situation, on ne peut trouver qu’étrange la réaction immédiate du valeureux Gouroutoumou président français lorsqu’il déclare que la France n’a rien à craindre de la situation. Ce genre de déclarations péremptoires, faites par quelqu’un qui a plusieurs fois déclaré la crise finie, le chômage en baisse et la croissance de retour, devrait normalement déclencher une nervosité maximale chez tous ceux qui se rappelleront donc l’historique du pépère en matière de franchise, d’exactitude et de clairvoyance. Si les autres éléments ne vous ont pas fait paniquer, ce dernier est décisif pour passer en mode « danger immédiat ».

grexit la france rien a craindre

D’autant qu’on doit y ajouter les déclarations consternantes d’un Juncker encore une fois au top :

« Un ‘non’ voudrait dire, indépendamment de la question posée, que la Grèce dit ‘non’ à l’Europe. (…) Je demanderai aux Grecs de voter ‘oui’, indépendamment de la question qui leur est posée. (…) Il ne faut pas se suicider parce qu’on a peur de la mort. »

Répondre sans tenir compte de la question, un non au compromis qui veut immédiatement dire une sortie de la zone-Euro et de l’Union en tant que telle, et un final sur un dicton qui nous ferait presque regretter les haïkus de la serpillère belge, ah, franchement, y’a pas à tortiller, le Juncker a fait très fort.

what wtf whaaat

Voilà en effet qui met les Grecs au pied du mur en transformant ce qui ressemblait encore de loin aux âpres transactions « normales » de gouvernants « responsables » à un ultimatum même pas voilé. Politiquement, peut-être le président de la Commission Européenne a-t-il cru bon de forcer le peuple contre un Tsipras devenu fort encombrant, mais c’est un jeu dangereux dont on voit mal qui pourrait sortir gagnant. Quelque part, cela en dit long sur la lucidité de nos élites. Cela en dit aussi très long sur ce qui attend la France.

Tout ceci n’est vraiment pas rassurant.
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  • Quel que soit le résultat, Tsipras ne démissionnera pas.
    Dans les deux cas de figure, il annoncera qu’il prend en compte, démocratiquement, la décision du peuple souverain, et qu’il va s’engager dans la direction demandée par les grecs.
    Dans cette affaire, les européens sont otages de leur lâcheté. Ils savaient depuis toujours que les grecs ne rembourseraient pas leur dette, est hier déjà ils avaient commencé à reconnaitre qu’ils devaient en effacer une partie, et demain ils effaceront le reste.
    Tous nos hommes politiques, tous nos politologues d’opérette et tous nos économistes incompétents depuis le début nous effrayaient en disant que la sortie de la Grèce serait une catastrophe, que les grecs risquaient de ne jamais rembourser leur dette, etc etc…
    Ce ne sont tous que des guignols irresponsables.
    Tsipras sortira renforcé par la décision de son peuple, quelle qu’elle soit, et imposera alors sa volonté à tous les européens.
    Les jérémiades éplorées d’un Junckers sont pitoyables, et dire qu’on lui a confié la présidence de l’UE, il délivre une triste image de l’Europe impuissante.
    N’oubliez jamais que la Grèce est une très vieille et brillante nation, qu’elle a connu les plus grands philosophes, hommes politiques, chefs de guerre et marchands de l’histoire humaine, et qu’elle brillait déjà sur la terre quand le reste de l’Europe sortait à peine de la barbarie.

    • Oui…. Et il y a encore quelques décennies, la Grèce était une bonne vieille dictature militaire, avec une bande de « colons » assez dégénérés.

      Les arguments historiques qui portent sur la Grèce antique… il y a 2500 ans.. franchement…. ça fait plaisir à quelques lettrés ou quelques nostalgiques… mais cela ne fait pas avancer la compréhension de la situation… qui -elle- se déroule maintenant.

      Bolo Marx a raison d’utiliser l’expression « maison de retraite à ciel ouvert ».

      Je vous conseille l’article de C.Saint Etienne…. c’est édifiant.

      http://www.lepoint.fr/economie/retraites-la-france-et-la-grece-meme-epee-de-damocles-27-06-2015-1940408_28.php

      Voilà pourquoi la « sociologie » du vote de dimanche s’annonce passionnante.

      Les Grecs voteront….Oui… Retraités, fonctionnaires, rentiers, clients du système… ils sont tous favorables à l’Euro.

      Seuls les jeunes qui n’ont rien, et qui n’ont rien à perdre, voteront Non.

      • Vous avez raison, évidemment! Oui, la Grèce Antique était, pendant V ou VI siècles, une civilisation exceptionnelle, en Europe méditerranéenne qu’on pensait, à l’époque, être le « Monde », ce que la mondialisation et la globalisation nous ont bien appris à fort relativiser!

        Non! La Grèce paie sa période de république bananière où il n’y avait rien d’exceptionnel à échapper aux impôts qu’on aurait dus, à ne pas payer, en cash, la TVA de ses achats, ou à toucher des salaires ne correspondant pas exactement au travail fourni reçu, du fonctionnaire de base au premier ministre, le tout soigneusement maquillé par Goldman Sachs (crapule ultra-libérale si il en est), pour l’entrée de la Grèce dans l’Union Européenne.

        F.Hollande, en pleine schizophrénie de « Gauche », approuve, en parole A.Tsipras et son discours, sans pour autant pouvoir prendre la responsabilité de renoncer à 1 seul € de remboursement de la Grèce à la France, vu qu’il est lui-même sans un rond pour quelque politique que ce soit!

        Qu’on s’étonne, en France, que J.C.Juncker n’ait pas peur de dire ce qu’il pense, cela n’a rien d’étonnant. Il est probablement le politicien, madré, qui connait le mieux A.Tsipras (rencontré tant de fois en tête-à-tête) et les autres intervenants dans le dossier, ce qu’on peut en attendre et qui, comme N.Sarkozy l’a bien démontré dans ses conférences de presse à Bruxelles, à destination franco-française, ne correspond pas du tout à ce qui s’est passé. Il m’étonne que cela soit passé au-dessus du chapeau-buse de « h16 »! L’erreur serait de penser que ses propos soient « gratuits » ou impulsifs!

        Bien sûr que rien ne sera décidé par le référendum!

        Le degré de confiance des Grecs dans « Syriza », A.Tsipras et Y.Varoufakis (dans le rôle d’épouventail) se mesure très bien dans les retraits bancaires des Grecs, confirmée par la fermeture des banques et les restrictions de retrait!

        Que croyez-vous que puisse faire d’autre un dirigeant politique littéralement désargenté que précipiter son pays dans le néant ou de faire la guerre comme dictateur impérialiste et voleur, comme les autres: un Napoléon ou un Hitler.

        Croyez-moi, on n’en est pas là! Un rabiot de 20 jours est d’ores et déjà accordé à la Grèce, après le 30 juin, avant que « l’huissier européen » ne se présente à Athènes.
        Le feuilleton n’est pas terminé et, d’ailleurs, les bourses restent calmes!

        Si, au moins, F.Hollande pouvait trouver dans ces événements le courage d’oser une vraie réforme de quelque chose au lieu de tenter maladroitement d’améliorer « son image » en vue de l’élection de 2017.

        L’U.E. n’est pas « achevée ». L’utiliser comme bouc émissaire de tous les malheurs français, quitte à rêver d’un souverainisme d’autarcie hors U.E., hors €, c’est ridicule quand vos partenaires sont au courant de tous vos chiffres: dette, déficit budgétaire, inflation, chômage, commerce extérieur etc… et qu’ils vous attendent comme « grand pays » fondateur, appelé a y jouer un autre rôle que « figurant syndiqué rouspéteur »!

        • Ok sur constat.
          Et persiste à penser que Tsipras sortira en position de force, quel que soit le résultat, et que l’UE en fera les frais.

          • Que A.Tsipras en sorte vainqueur, c’est possible et alors? Il s’est bien battu, lui!

            Que l’U.E. en souffre un peu dans son amour propre, c’est bien possible, mais si A.Merkel dit oui, tout le monde se félicitera du résultat. Mais depuis « le corbeau et le renard », si les Européens ont pris une leçon, on sait que ça vaut sans doute bien un fromage que nous payerons, pour finir, évidemment!

      • Si l’histoire d’un pays ne représente rien, alors inutile d’y faire référence quand ça vous arrange.

        La Grèce n’a pas connu que le régime des colons dégénérés, il semble me souvenir qu’elle a aussi pas mal connu le doux régime des marxistes.

        Le problème de la guerre des générations n’est pas nouveau, et il prend un ton de plus en plus critique dans certains pays, dont la Grèce et la France.
        Mais en y réfléchissant un peu plus, vous constaterez que c’est dans les pays où les fonctionnaires sont les plus nombreux que le problème se pose de façon cruciale. C’est un des effets pervers du socialisme, où la population en place s’accroche à ses « avantages acquis », aujourd’hui rebaptisés « modèle social » par la grâce du PS, au détriment de la jeunesse. Je n’oublie pas la réponse d’un certain Chérèque, responsable syndical important aujourd’hui recasé dans la haute fonction publique, à qui on posait la question de la flexibilité du travail : « pour cela, il existe les CDD ».
        Quel mépris pour la jeunesse !

        Quant aux « maisons de retraite à ciel ouvert », je dois reconnaitre que dans les Facs on y est pas mal aussi, en attendant que ces c**s de vieux se décident un jour de nous trouver du boulot, si possible dans la fonction publique. Et pas trop vite.

        • Le problème c’est que la Grèce d’aujourd’hui n’est que l’espace géographique occupé jadis par la civilisation hellénistique. Elle en est sans doute moins héritière que l’Allemagne ou la France et n’a donc à ce titre pas une créance ouverte et infinie sur les autres nations.
          Il faut regarder la Grèce moderne pour ce qu’elle est, une fille bâtarde de l’empire Ottoman, le regroupement des orthodoxes de cet empire (les musulmans ont gardé la plus grosse part pour eux, exterminé ou presque totalement les catholiques « arméniens ») et on s’apprête à les faire rentrer aussi dans l’Europe.

          Bref, tout comme la Turquie d’aujourd’hui n’est en rien la continuation de Byzance, la Grèce d’aujourd’hui n’a rien à voir avec la source de notre civilisation. Au contraire, elle pollue et ruine les traces et souvenir de l’ancienne Grèce. Nous ne lui devons rien, elle nous doit tout ou presque.

          Au nom du passé et de hellénisme qu’on laisse crever dans leur fange communiste le peuple qui a su se doter d’aussi sages dirigeants que Tsipras et son compère Vas-clafoutis !

      • Référendum ou pas référendum la réalité est là, même dans le pays qui est censé MAIS C’EST FAUX, avoir inventé la démocratie

        Nous vivons quasi depuis l’école primaire (où il arrive qu’on fasse voter) dans le culte de ce qu’on appelle abusivement la « démocratie » , c’est à dire que les conséquences d’un vote, en fait d’homme, d’obligation ou d’action seront forcément bénéfiques pour l’intérêt général du moment que le dit vote a recueilli plus de 50 % même pas de tous les votants potentiels, mais des seuls votants oui ou non, voire non et non (trois choix) ce qui est encore plus incohérent et absurde. Alors que si nous le voulons, nous pouvons constater matin, midi, soir et nuit, les tristes, voire mortifères, résultats de ce culte.

        Et on appelle abusivement çà, la démocratie, un concept creux, comme tant d’autres, qui n’a jamais été appliqué, même pas par Athènes censée l’avoir inventée.

        C’est pourquoi même si on n’apprécie pas l’humour et la subtilité d’un « Ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont forcément raison » du grand philosophe Michel Collucci, il ne serait pas inintéressant de prendre en considération ce propos de feu Alain Etchegoyen, ex-patron du Commissariat général au Plan dans « La démocratie malade du mensonge », petit ouvrage toujours disponible  : « Dès que nous disons le mot « démocratie » pour nommer notre mode de gouvernement qu’il soit américain, allemand ou français, nous mentons. La démocratie ne peut jamais être qu’une idée régulatrice, une belle idée dont nous baptisons promptement des pratiques très diverses. Nous en sommes loin, mais encore faut-il le savoir et le dire »

        On peut aussi s’inspirer d’un Serge-Christophe Kolm et « Nous sommes victimes d’un abus de mots. Notre système (les « démocraties » occidentales) ne peut s’appeler « démocratique » et le qualifier ainsi est grave, car ceci empêche la réalisation de la vraie démocratie tout en lui volant son nom. » ou encore de Jean-Pierre Martin, « La démocratie c’est le nom volé d’une idée violée ».

        On peut encore, voire surtout évoquer Alexis de Tocqueville qui disait encore mieux avec son « Ceux qui regardent le vote universel comme une garantie de la bonté des choix se font une illusion complète. »

        Il n’est pas inintéressant non plus , qu’on ait entendu ou non parler des théorèmes de Condorcet , d’Arrow et de Gibbard-Satterthwaite, de lire ce que dit de la démocratie le même imparfait Wikipédia

        « …. .mais encore faut-il le savoir et le dire » d’après Etchegoyen.

        Me permettez-vous de le dire, de le redire et de le dire encore, ici et ailleurs, dans un but constructif ?

        • je vous conseille de lire « Dépasser la démocratie  » de Frank Karsten et Karel Beckman. Ce livre démonte 13 mythes concernant la démocratie

    • JCJ est le plus petit dénominateur commun européen. Ce brave a été choisi pour son incompétence supposée, histoire de ne pas faire d’ombre aux dirigeants allemands et français si jamais il lui venait l’idée saugrenue de se prendre pour le président de l’Europe. Il a bien essayé le costume en réclamant timidement une armée européenne, mais les Européens lui a ri au nez. Quand vient la crise, le résultat est évidemment à la hauteur du choix. Quoique, parfois, par hasard…

      Tsipras a annoncé sa démission en cas de victoire du oui au référendum devenu de ce fait un plébiscite. Mais il a démontré sa fourberie ces derniers mois. On peut donc s’interroger sur sa volonté réelle de quitter le pouvoir. Dernier revirement ce jour, veille du défaut grec, Tsipras examinerait positivement les dernières propositions des créanciers, étrange attitude pour quelqu’un qui appelle à voter contre dans quelques jours.

      Mais quelles propositions ? Plus personne ne le sait. Voilà un référendum éminemment malhonnête, posant une question inconnue, puisque les créanciers ont annulé leurs propositions en réaction à l’annonce du référendum. Il n’y a plus rien sur la table, plus de sujet justifiant un vote. Décidément, ce référendum, s’il a bien lieu, ne sera qu’un plébiscite. Dans ces conditions, il n’y a aucune raison que les Grecs se lèvent en masse pour signer un chèque en blanc au coco-gambler.

      • +1
        C’est quoi les termes de la négociation ?
        D’un côté on imagine assez facilement, un chèque de quelques milliards, de quoi tenir jusqu’à Noël (et encore).
        De l’autre côté, rien, à part des réformettes qui de toute façon ne changeront rien aux déficits de la Grèce.
        Reculez pour mieux sauter ?
        Si ils ne font pas défaut aujourd’hui, ils feront défaut avant la fin de l’année. C’est un puit sans fond car il est impossible pour eux de vivre avec l’euro.

        • Les Grecs peuvent très bien vivre avec l’euro. L’Obèse grec a amplement de quoi rembourser sa dette en coupant dans les dépenses. Les politiciens grecs ont eu plus de 5 ans pour s’organiser en douceur. Mais ils n’ont rien fait, pire ils ont aggravé la situation, car ils ne veulent surtout pas couper dans les dépenses. Au final, ils seront obligés de couper quand même, mais les politocards infantiles pourront dire « ce n’est pas de ma faute, c’est la faute des créanciers ». Rassurez-vous, on a les mêmes chez nous et ça finira exactement de la même façon en France.

          On confond un peu trop facilement pouvoir et vouloir dans cette pathétique affaire.

          • « Les Grecs peuvent très bien vivre avec l’euro »

            Quel euro ? L’euro allemand ? Non, impossible car les grecs ne produisent pas de Mercedes.
            Un euro dévalué de 50% alors oui peut être.

            Couper dans les dépenses n’a jamais été au programme des dirigeants européens. Ça fait 40 ans que 250 millions de gens vivent au-dessus de leur moyen. Ça ne va pas s’arrêter en une nuit.

            • « Quel euro ? L’euro allemand ? Non, impossible car les grecs ne produisent pas de Mercedes. »
              Jamais une dévaluation n’a permis de produire ou vendre quoi que ce soit. A la lumière de l’histoire économique, ce serait même l’inverse.

              « Ça ne va pas s’arrêter en une nuit. »
              Effectivement, ce sera plutôt en un WE.

              « Couper dans les dépenses n’a jamais été au programme »
              Il convient de s’y mettre sans délai. Il n’y a que l’embarras du choix, les Obèses étant tellement gras.

              • « Jamais une dévaluation n’a permis de produire ou vendre quoi que ce soit. A la lumière de l’histoire économique, ce serait même l’inverse. »

                Jamais lu une CONNERIE pareille …

                • Et moi, je ne me lasse pas de lire vos conneries …

                • Parce que s’ils dévaluent de 80% leur monnaie, les Grecs vont se mettre à produire des Mercos ? Miraculeusement, du jour au lendemain ? Hmmm, allons, allons…

                  Ce sont surtout les pauvres qui vont morfler avec la dévaluation, quand ils devront payer les produits de première nécessité avec des brouettes de billets. Mais pour eux, toujours pas de Merco à l’horizon…

                  • Oui, mais la Graisse (de bitcoin) est en voie de tiers-mondisation. Encore un effort, et la GIGA-dévaluation va fonctionner : 100 Drachmes = 1 Euro, cela ne sera pas un drame.

                • On pourrait vous l’expliquer longtemps. Mais le comprendre a votre place?

      • Prenez vos rêves pour la réalité si vous voulez, c’est votre choix et votre liberté.
        Mais votre opinion sur J.C.Juncker n’est vraiment pas celui que vous pensez. Je sais: il a un défaut: il n’est pas Français.

        Mais quel Français a la même expérience de premier ministre, représentant de son pays en Europe pendant 20 ans, madré politiquement, négociateur habile, avec une telle connaissance des personnes en place dans les pays partenaires, président de l’Eurogroupe pendant des années.

        Qui connait mieux le linge, sale et propre, de chaque pays? Qui d’autre oserait dire « dictateur » à V.Orban? Qui s’est offusqué publiquement, disant clairement sa honte, quand les pays riches de l’U.E. voulaient prendre des cotisations aux pays de l’ex-URSS pour combler les pertes grecques?

        Et vous ne trouvez pas que de petits pays comme le Benelux, co-fondateur des 6, ont bien souvent occupé des postes-clés en Europe? Un hasard, vous croyez? Ou cette habitude de « composer » et de mettre les gens d’accord sur un compromis? Je crains un soupçon de naïveté dans votre chef!

        Pas de chance pour vous: c’est au tour du Luxembourg de présider l’Union Européenne, cette semaine et pour 6 mois!

        • « Qui d’autre oserait dire « dictateur » à V.Orban? » Orban a des tendances autoritaires mais ce n’est pas un dictateur pour autant, il ne faut pas exagérer non plus

      • Merckel vient de déclarer qu’elle n’était pas au courant des dernières propositions des créanciers que Tsipras examinerait. Pour elle, la dernière version remonte à vendredi (le 26) et c’est d’ailleurs sur cette base que le projet de référendum grec est rédigé. En réponse au référendum, on se souvient que cette proposition a été annulée par les créanciers. Elle est donc caduque. Mais voilà, une autre offre a été proposée dimanche (le 28), sans oublier la troisième offre de ce jour (le 30), dont on se demande par qui et pourquoi elle a été rédigée. Par la Commission ? Mais la Commission n’a pas le pouvoir de négocier quoi que ce soit… Tsipras, qui ne pouvait manquer l’occasion d’ajouter à la confusion, a immédiatement fait une contre proposition, prévoyant que les Européens financent son pays à l’oeil durant au moins les deux prochaines années.

        Bref, plus personne ne sait qui négocie, sur quoi on négocie, encore moins de quoi on parle, doucereuse combinaison d’incompétence et de brouhaha paniqué.

        • Oui, c’est un joli pataquès…

        • Merci, je me demandais si d’autres avaient remarqué que chère Angela, soit disant la femme la plus puissante du monde, soit disant impératrice en herbe des pauvres peuples du Sud, avaient été visiblement ignorée depuis Vendredi.
          Quand les Allemands auront compris a quel point la Grèce est une repetition générale avant de passer au tour des Italiens et des Français.. Le grand sauve qui peut n’a pas encore commence, mais ca ne va pas tarder.

    • il y a un climat extrêmement tendu et polarisé en ce moment, la faute à ce référendum annoncé simplement pour ne pas avoir à voter le texte (les révolutionnaires de syriza auraient voté contre, ce qui aurait forcé Tsipras à démissioner — Tsakalotos l’a même dit en direct à la télé ).
      Alors évitez de dire que Tsipras a du courage car il a organisé un référendum pour éviter de devoir démissionner
      Pour vous dire le climat de tension actuelle en Grèce, le ministre de la défense (nationaliste, extrême droite), a affirmé que l’armée se tenait prête à assurer la « stabilité intérieure ».
      Totalement faux ce que vous dites, si le oui l’emporte, Tsipras sera obligé de démissionner (à moins de se débarrasser de son aile gauche et de s’allier avec d’autres partis de gauche modérée).
      Même si le non l’emporte, il n’est pas dit que Syriza reste longtemps au pouvoir. En cas de Grexit, je doute que le gouvernement actuel puisse tenir

  • Pour une fois je ne partage pas l’avis de cet article, personnellement je trouve que tout cela est une très bonne nouvelle!
    Attention à l’emploi du mot « peuple », il aux communistes ce que « l’interet générale » est aux socialites un concept inexistant.
    Regardons la réalité des individus: la grece est une maison de retraite à ciel ouvert ou les vieux ont pris le pouvoir. En monopolisant plus de 17% du PIB avec une retraite moyenne supérieur à l’Allemagne, le moins que l’on puisse dire c’est que les « vieux » grecs ont bien mérités ce qui va leur arriver…
    Et que les jeunes ne mêritent pas de payer les dettes de leur ainés: celle-ci les spolies du fruit de leur travail.

    Voyonbs la vérité en face, l’Etat « providence » est une mascarade ayant permis à la génération 68tardes de prendre le pouvoir à ces ainées et de le refuser à ses enfants, asservie par le besoin d’argent qu’ils ne peuvent plus trouver qu’auprès des rentes de leurs parents… qui eux-mêmes s’évitent ainsi la maison de retraite pourri ou ils ont placé leur propres parents…

    en Grêce comme en France, l’effondrement économique viendra du refus des générations « pigeons » de continuer à entretenir la génération « egocentrique »: les jeunes « partent » à l’étranger ou « glandent » en France mais bien peu envisage de payer pour les autres, préférant la pauvreté et la liberté à l’asservissement.
    Lorsque la dette aura été effacé et l’Etat comme les comptes des petits vieux laminées, il faudra bien faire appel à ceux en age et en capacité de travailler pour nourrir tout le monde…: les jeunes actifs…

    Et les petits vieux retrouveront la place qu’il n’aurais jamais du quitté: il seront à la charge des enfants qu’ils auront essayé de spolier et devront les traiter avec un peu plus de respect s’ils ne veulent pas subir eux-même ce qu’ils ont fait à leur propres parents…

    En Bref, ceci est une très bonne nouvelle, enfin le début de la fin de la gérontocratie Européenne!

    L’europe va exploser n’ont pas en raison de la défiance des marchés mais en raison de la prise de conscience de l’effet de contagions « politiques » dans chaque pays!
    très vite nos propres politiques vont vouloir quitter le bateau européen si la direction prise est favorable aux jeunes et à l’avenir au lieux de sanctuariser les vieux et le passé!
    … C’est cela et uniquement cela qui fait peur à Junker ou Hollande: que la jeunesse européenne suive l’exemple de la jeunesse grec: l’effondrement d’un Etat ce n’est la ruine que de ceux qui en ont profité: la majorité asservissante ( les vieux, les fonctionnaires et les élus), et c’est la libération de la minorité asservie ( les jeunes, les entrepreneurs et les actifs).
    Effectivement, ils ont raison d’avoir peur…

    Vivement que l’on y soit 🙂

    • Voila un commentaire surprenant de légèreté inconsciente.
      Cela me remet en mémoire la réponse de mon père quand j’ai fait une réponse stupide de ce genre.

      « Dis-moi petit, à ton avis, les écoles ça pousse tout seul? comme les champignons, et les hôpitaux, les routes, les universités, les trains, la voiture dont tu te sers, etc…?
      Combien tu payes tes professeurs? sans parler de la bouffe, des médicaments, des congés en aout, des impôts, etc…
      Tu as plus de 23 ans et tu traines encore à la fac, tu n’a jamais travaillé, jamais manqué de rien, au moins pour l’essentiel, et tu dis que tu ne veux pas payer pour les autres, les vieux?
      En te prenant au mot, je te couperais aujourd’hui même les vivres et t’adresserais la facture de tout ce que tu m’as couté.
      Et puis, tu as fait quoi toi, pour ton pays? »

      Après ça, j’avoue avoir mis beaucoup d’eau dans mon vin, et j’ai du mal quand j’entends de jeunes crétins irresponsables venir donner des leçons « aux vieux » dont je ferai partie un jour, j’espère.
      Maintenant, pour le côté Maex, pas de soucis, le communisme a fait ses preuves, mais il faut se dépêcher pour en profiter, il ne subsiste plus qu’un seul pays où aller, en Corée du Nord, le paradis socialo-communiste.

      • Winch, vous n’êtes pas né avec une dette de 28 000€. Vous n’êtes pas né dans une société aseptisée, réglementée, stérile, morte, sans aucun avenir, sans aucun débat. Vous n’avez pas commencé votre carrière en sachant que votre retraite, vous ne l’aurez jamais, que votre couverture diminue au meme rythme que vos cotisations obligatoires. Vos premiere fiches de paie ne ressemblent en rien aux premieres de nos jeunes, quand ils arrivent a trouver du boulot, ce qui est plutôt rare. Vous n’avez pas subit le nivellement par le bas. Vous n’avez pas a vivre dans une société ou de cyniques connards ont decide pour vous, depuis longtemps, que l’ambition et le dépassement de soit ne servent a rien.
        Votre histoire est interessante, mais HS, car rien n’est comparable. Sincèrement, vous ne pouvez pas comprendre leur colère? Pour ma part, je la partage a 200%. On leur laisse de l’Europe un champ de ruines et des illusions perdues. Pour les plus entreprenants d’entre eux, la seule option, la fuite. Le pouvoir d’achat des 25-40 ans est en baisse constante depuis le debut des heresies étatistes (fin 70, Giscard). Mais a part ca, nous aimons nos enfants, hein?

        • tintincan: « Winch, vous n’êtes pas né avec une dette de 28 000€. »

          En fait plus de 80’000 euros par actif. Ni les bébés ni les retraités ne peuvent rembourser.
          Avec les engagement des retraites on arrive à plus de 160’000 euros par actif.

          La France emprunte actuellement 1000 millions d’euros par jour ouvrable.

        • @titincan Pensez-vous que seuls les jeunes partent ?
          Moi c’est fait.
          Et pour l’amour de mes enfants, je les ai envoyés à l’étranger à plusieurs reprises dans des familles puis faire une année de scolarité. Bien préparés, ils sont partis sans problèmes.
          Et vous, vous en êtes où ?

  • « Et les petits vieux retrouveront la place qu’il n’aurais jamais du quitté: il seront à la charge des enfants qu’ils auront essayé de spolier  »

    Odieux ! ! !

    • En effet c’est odieux
      Aller à la banque, dépouiller les comptes de votre voisin sous prétexte qu’il est plus jeune que vous, c’est du vol, c’est odieux. Cette génération a voté en 1982 pour le candidat de la « retraite à 60ans », plus jamais personne ne retrouvera des « droits sociaux » tels que les 68ards se sont arrogés. Non seulement ça va mal finir pour leurs pensions mais leurs idées « progressistes » vont prendre un sérieux coup derrière les oreilles.

    • T’inquiète papy, je reve a voie haute: si tu comprends la situation, tu comprendras aussi que tu as la force de la gerontocratie européenne avec toi: jamais les petits vieux qui nous dirigent laisseront faire: cela fait des mois qu’ils expliques aux petits vieux des pays du nord qu’ils vaux mieux continuer a payer pour les petits vieux en grece que pour les jeunes dans toute l’europe…

      Non seulement la grece ne va pas sortir de l’europe mais en plus tous les jeunes actifs d’europe vont reprendre une dette de plus sur la tronche, histoire de bien leur faire comprendre que leur tour c’est pas pour demain et qu’on leur demande surtout pas leurs avis!
      La sortie de la Grece serait un véritable miracle, je n’y croie pas une seconde mais espere toujours me tromper…

    • Comme souligné par les précédents commentateurs, c’est votre commentaire qui est odieux…tout comme le sont les privilèges qui ont été accordés aux générations arrivées sur le marché du travail entre 1965 et 1985…ces générations ont massivement voté pour Mitterrand, laissant le soin à leurs enfants d’éponger leurs dettes, quitte à les saigner lorsqu’ils travaillent, à les priver de toute retraite (via une taxation confiscatoire), et à priver leurs petits enfants de toute éducation décente…

      Bref, ce pays est foutu.

    • Ce qui est odieux, c’est de faire croire que tout est gratuit. On a ces jours-ci un exemple parlant.

    • Il va falloir vous habituer.. C’est plutôt rare, les enfants reconnaissants, lorsque les generations antérieures ont été aussi égoïstes, aveugles, paresseuses, et que les consequences sont aussi graves. Vous devriez me voir lorsque je vois des demonstrations contre les reformes des retraites, avec plein de cinquantenaires qui disent manifester pour leurs enfants.. Je les vomis.

      • Avez-vous des enfants ? Et si oui, les avez-vous conçus pour qu’ils vous soient reconnaissants ?
        Et dans tous les cas, nettoyez votre vomi et essayez de répondre aux questions qui vous sont posées.
        Merci !

        • Emile, du calme. Nul besoin d’en faire une affaire personnelle.
          Oui et oui, pour répondre a vos questions. Et ils risquent de l’être encore plus puisque nous sommes partis et sommes maintenant dans un pays qui leur offrira des perspectives, qui crée des millions d’emplois marchands supplémentaires, ne les pille pas, assure une justice basique, offre des services publics adéquats et dont le budget est constamment supervisé par le parlement, ou il est demandé aux jeunes depuis plus de 30 ans de penser a leurs retraites si ils en veulent une vraie, que le “c’est pas cher, c’est l’état qui paie” est une hérésie, que la grève, c’est ok, en revanche, entraver la liberté des autres, les agresser, c’est inimaginable (la BBC est en train de passer en ce moment meme des images de pneu en feu sur les voies de l’Eurostar)
          Et je ne parle pas de leur education. Ils me feront sans doute une statue un jour pour les avoir épargnés de l’EN que le monde entier nous envie.
          Mon vomi est assumé, il est nettoyé depuis belle lurette, j’ai fais mes bagages et ai dit adieu a la vieille France.
          C’est juste un état de fait: la jeune France s’est bien fait baisée, et je me répète, cela fait 40 ans que ca dure. Je n’ai jamais vu un vieux défendre les jeunes générations. Jamais. Je les ai vus, souvent, merci les médias subventionnés, accrochés a leurs privilèges que leurs enfants financent et n’auront jamais.
          Emile, allons, meme pas une petite nausée?
          Quand un pays ne peut offrir de meilleures perspectives a ses jeunes que l’exil, ce pays est foutu et ces memes jeunes seront un jour violents, très violents.

  • Bien au contraire

    Tsipras est en position de force.

    Et c’est tant mieux si ça fait exploser l’Euro

    Non je ne suis pas souverainiste, seulement réaliste

    Monet et Schuman ont très bien travaillé dès avant 39 pour les grosses fortunes britanno-étatsuniSiennes et quelques européennes

    • Même les appellations sentent le gauchisme et les raccourcis des arguments le confirment: votre idéologie vaut mieux que toute réflexion! Pour vous, peut-être!

    • « Et c’est tant mieux si ça fait exploser l’Euro » un grexit risque de renforcer l’euro. vu le climat de tensions en grèce, un grexit risquera de plonger la grèce dans une guerre civile ou bien de voir l’armée faire un coup d’état.
      Les européistes pourront dire: regarder la grèce, si vous êtes contre l’euro c’est comme cela que vous allez finir

  • L’ironie c’est que c’est la mort de l’UE et non de la Grèce. Merkel comme Hollande commencent à péter après la décision de la Grèce d’aller aux urnes
    Les bourses européennes ont perdu 30 milliards pour faire obstacle à 1,6 milliards de remboursement au FMI, c’est l’absurdité des négociateurs et Junker en tête, ou comme les anglais le nomme ‘Wanker’ (Branleur)

  • Raaahhhh!!!
    Ce titre!!!
    Trop bien!!!!!!

  • Eco fiction, dans les deux cas Tsipras est gagnant , il a déjà gagné, il a mis en colère Juncker et n’en fallait pas plus , il l’ont pas vue arrivé au final je dis bien joué, il les mets devant la réalité du peuple et la ils n’aiment pas et ensuite bah rien finis il ne paiera pas parceque sinon il dira vous voyez bon peuple l’europe va nous enfoncer eheh moi je dis bien joué , la preuve encore ce matin les europeens essayent de le faire revenir à la table et l’autre il rigole . il retournera certainement mais finis la discussion a un sens .
    C’est une belle leçon que donne Tsipras de négociation qu’on soit d’accord ou pas avec ces idées.
    L’Europe des riches a mis un genoux a terre, il a fait trembler toute les places boursières du monde pour combien 10 Milliard d’euros puis au final une 100 de Milliard et un peuple au abois qui en ressort gaillardie  » nous avons affronté l’europe » …
    Ca va ce rebiffer sec dans les couloirs de l’europe , les autres pays ayant une dette tous aussi colossal vont revendiquer la tete de Juncker….parcequ’au final c’est eux qui payent comme des petits moutons.

    L’erreur de tous ces dirigeants est fondamentale on ne peut pas autoriser un pays a s’endetter, c’est une hérésie et tous le monde le sait bien mais la prise de conscience est longue longue

    • entièrement d’accord, Tsipras est le grand gagnant de cette tragi-comedie…

      d’ailleurs la Grèce sans la dette, sera bientôt un bien meilleur emprunteur que nous…

      • La Grèce sans dette ? Vous délirez, ça s’efface pas si facilement, demandez à l’Argentine 😉

        • Ils vont la refuser eux ou l’europe l’annulera sous couvert d’un délai de paiement et blabla et blabla, dans tous les cas impossible de la payer, ils n’ont aucun autre choix .

          • Moyennant une restructuration à la marge, l’Obèse grec a largement de quoi rembourser sa dette. Le truc, c’est que les dirigeants grecs ne veulent pas payer sans recourir à la cavalerie, exactement comme leurs partenaires européens. Ils veulent jouer dans la cour des grands flambeurs, comme les autres. Mais pas d’bol, l’Obèse grec n’a plus accès au marché pour financer sa cavalerie. Alors, il se tourne vers ses voisins pour les détrousser.

            Le cas grec préfigure ce qui va arriver à la France. Mais ce n’est pas grave puisque les socialistes répètent à qui veut l’entendre que la France est un pays riche, justifiant qu’on le taxe à mort : l’Obèse franchouillard peut bien se passer des marchés lui aussi… puisque le pays est riche… soi-disant… qu’ils disent…

      • Emprunteur je ne crois pas a cours terme. La tragédie de ce peuple sera de ce retrouver face à elle même et non pas sous perf de l’europe et la ca pourrait piquer sévère.

        Quand à nous encore à nous on dira rien de va plus faite vos jeux …..

      • Comment peut-on être en même temps emprunteur et sans dette ? Mystère…

      • « d’ailleurs la Grèce sans la dette, sera bientôt un bien meilleur emprunteur que nous… »

        La chaleur vous monte à la tête. Vous devez être dans le sud et avoir forcé sur le pastis.
        On vous pardonne ces âneries.

      • ahhhf…
        1 créanciers allez vous faire voir
        2 on oublie tout
        3 prêtez moi des sous , j’vous jure je vous rembourse…

        en général en 1 mieux vaut être fumeux et faire des promesses que d’etre aussi abrupt du genre prêtez nous encore un peu de sous car c’est juste ce dont a besoin le pays pour relancer son économie et le mettre enfin en capacité de payer les anciennes dettes…

        mais ceci dit derrière cela il y a une vraie question pour le citoyen lambda …
        par exemple qui prête à la grèce ou à la france? qui risque vraiment son argent…? et pourquoi?

        Quelle personne physique prêterait de l’argent à un pays pour payer ses retraites et ses dépenses courantes?
        Il y a donc des mécanismes qui assurent les préteurs …

    • Le peuple grec a vendu sa souveraineté dès lors qu’ils ont voté pour des gens qui les ont endetté, et sans s’en plaindre.

      • Un peu comme les japonais, les américains, les belges, les italiens, les français … Et même les habitants de la charmante teutonnie avec ses soit disant dettes sous contrôle et son si solide système bancaire …

        • Beaugrand le 30 juin 2015 à 23 h 34 min

          Un peu comme les japonais, les américains, les belges, les italiens, les français … Et même les habitants de la charmante teutonnie avec ses soit disant dettes sous contrôle et son si solide système bancaire …

          Ça ne vous ferez rien d’écrire
          Un peu comme les Japonais, les Américains, les Belges, les Italiens, les Français … Et même les habitants de la charmante teutonnie avec ses soit disant dettes sous contrôle et son si solide système bancaire …

          Les gentilés, ça vous dit quelque chose ?

          Il est vrai que la télé fait aussi parfois cette erreur d’inculte

    • M’enfin: « Eco fiction, dans les deux cas Tsipras est gagnant »

      Politiquement à court terme m’oui…

      Sans argent gratuit, son pays va faire naufrage, ses promesses vont s’envoler et il va se retrouver tout nu pendant que l’Europe va continuer son bonhomme de chemin.

      Le danger pour elle c’est que la Grèce a occulté l’Italie et d’autres pays du sud.

      • Vous avez reellement l’air de croire que l’oligarchie europpenne va laisser filler la poule au oeufs d’or?
        Votre optimise m’eblouie. ..

        Personnellement je suis convaincu qu’avant la fin de la semaine, nous commencerons a effacer de la dette grec en nous expliquant que c’est la moins mauvaise des solutions…
        La gerontocratie n’a rien a foutre ni des greces ni des jeunes, maintenir la grece dans l’europe quelqu’en soit le prix est leur unique interet personnel.

      • Argent gratuit ?
        Le FMI applique un taux d’intérêt effectif de 3,6 % sur ses prêts à la Grèce. Ceci est beaucoup plus que le taux de 0,9 % dont l’institution a actuellement besoin pour couvrir ses frais. À ce taux d’intérêt, la Grèce aurait payé 2,5 milliards € de moins au FMI.

        • Parce que la Grèce va rembourser jusqu’au dernier cent ?

          • Évidemment non!
            La France non plus ne remboursera plus jamais ses dettes jusqu’au dernier cent.
            Elle compte bien profiter de l’occasion de s’endetter à un taux proche de 0 et rembourser après des années d’inflation, évidemment!

        • Ah bon, le FMi n’aurait pas de droit à générer un peu de profit pour pouvoir prêter plus à des pays comme la Graisse ❓
          L’économie et vous, cela fait 10 …

    • Non, tout cela n’arrivera pas!

      Quel que sot le résultat du référendum.

      A.Tsipras n’a aucun intérêt à se retrouver « hors U.E. », sans aide et sans possibilité d’emprunter sur les marchés! Il s’est bien battu et a, sans doute, obtenu les meilleures conditions possibles et il lui reste le reste de législature pour expliquer qu’il a bien été obligé de finir par céder mais pas aux conditions de départ.

      Mais si c’est son suicide politique qu’il veut sur une fin de tragédie en panache au cri de « L’Europe a eu ma peau! », il n’aura plus qu’à démissionner! 6 mois à se battre pour ne pas payer les dettes d’une gestion nationale démente, pendant des années, c’est vrai: faut en avoir envie!

      Et, franchement, on verra bien! Le marché se chargera bien d’attaquer le prochain sur la liste de ceux qui ne font rien pour entrer en harmonie de leur gestion nationale avec la gestion décidée collectivement comme critère de partenaire sérieux avec qui on peut partager un système monétaire commun! Avec la patience indispensable vis-à-vis de ceux qui se redressent comme l’Italie et l’Espagne; le Portugal, à voir, la France où rien ne bouge, manque au moins de lucidité!

  • « Certes, l’euro a accru les problèmes »
    Alors que ça devait les résoudre !

    On a l’habitude de ce genre de discours politicien alors quand on nous annonce un cataclysme si la Grèce sort de l’euro je me dis qu’en fait ce serait peut-être tout l’inverse pour la Grèce et si elle prouve qu’elle peut s’en sortir mieux seule que dans l’UE alors cette dernière explosera et l’Allemagne aura perdu sa guerre économique contre ses voisins.

    • « La Grèce s’en sortir mieux seule »,

      Vous voulez rire?

      Elle va renflouer ses banques, industrialiser son pays, rationaliser son administration, nationaliser les armateurs et leurs flottes, idem pour l’église et ses terres tout en modernisant la police en vue de tous les conflits en perspective, et tout ça sans avoir accès aux prêts du marché sauf à payer 10, 15, 20 ou 25 % d’intérêt sur des sommes exprimées en drachmes, monnaie qui se verra dévaluer plusieurs fois par an?

      Bonne chance!

      Regardez simplement ce qui est arrivé en Argentine!

      En tout cas vous avez bien assimilé la doxa politique française, de droite comme de gauche, du bouc émissaire européen, Union Européenne et €groupe comme seuls responsables des malheurs de la France et de son appauvrissement, alors que vos autorités ont participé à toutes les décisions communes! C’est un message incompréhensible quand on n’est pas fan du F.N.

      • Arrêtez votre délire, ce n’est qu’une hypothèse après tant de tromperies politiques et d’erreurs d’experts économiques.

        Chaque traité européen devait être un progrès, la monnaie unique devait arranger toutes les différences, mais aujourd’hui l’Europe est la risée du monde économiquement. On ne peut pas niveler tous les pays sur le deutschemark et encore moins ceux qui magouillent leur économie.

        La Grèce n’aurait jamais dû rentrer dans l’UE, donc rétablissons l’ordre des choses, peut-être qu’elle s’écroulera ou pas !

  • Honnêtement les Grecs l’auront cherché..Quand on élit un incompétent comme Tsipras..

    • Je conseillerais aux français de faire profil bas et de ne surtout, mais alors SURTOUT pas la ramener sur ce terrain 🙂
      Ce n’est pas contre vous hein, mais on a quand même de notre côté des hollande, des chirac, des sarkozy, des miterrand etc. et la pléthore de barons qui les accompagnent depuis 40 ans donc bon, je ne pense pas que les français soient très bien placés pour se foutre de la gueule des grecs.

    • Je dirais plus que c’est intéressant de voir ce qui arrive lorsque l’on élit un candidat populiste à de si hautes responsabilités. Il y a encore quelques mois, la Grèce était en excédent budgétaire et sa croissance flirtait avec les 3% annuels, il me semble. Vous portez au pouvoir un Mélenchon-LePen like et patatra en à peine quelques mois, tout se casse la figure. La France n’est pas la Grèce mais nous avons là une bonne image de ce qui risque de se produire si par malheur LePen arrivait au pouvoir.

      • mouaifff… ca fait 7 ans que ça dure et Tsipras n’y est strictement pour rien alors politiser cette histoire m’apparait un peu léger…

        • Tout à fait! Il y avait une clique « traditionnelle » politique à la tête de l’état, complètement corrompue, indifférente à une gestion lamentable du pays! Si A.Tsipras a un mérite, c’est d’avoir renversé ces pourris! Et d’avoir diminué les exigences financières de la troïka. C’est déjà un beau résultat! Et pour ça, bravo! Même si je ne partage pas ses idées.

          • « Si A.Tsipras a un mérite, c’est d’avoir renversé ces pourris » parce que les membres de Syriza valent mieux peut être ?
            Les hommes politiques grecs valables sont au nombre de deux: Giorgos Kaminis (maire d’Athènes) et Yiánnis Boutáris
            « Et d’avoir diminué les exigences financières de la troïka » heu, je ne vois pas en quoi c’est le cas aujourd’hui.
            Pour rappel, il n’y a tjs aucun accord.
            Moi, j’ai plutôt l’impression que l’exploit de Syriza c’est qu’elle a convaincu un certain nombre d’européistes de la nécessité de se débarrasser de la Grèce

  • Le cas de la grèce n’est qu’un prélude et tous les pays faibles d’europe subirons le même parcours et sort, l’europe est coincé entre le bloc asiatique et américain et si elle ne veut pas imploser il va falloir qu’elle choisisse de se départir des maillons faibles qui la compose, si elle ne le fait pas elle s’effondrera.

  • Voilà ce que dit un professionnel de la finance :
    Pour Éric Bourguignon, directeur de la gestion Taux et Crédit chez Swiss Life Asset Managers, la perspective d’un référendum grec ouvre la voie à deux scenarii possibles. Si la réponse du peuple grec était favorable à la poursuite des réformes structurelles, les partenaires financiers de la Grèce seraient enclins à proroger leur plan d’aide pour permettre au pays de surmonter ses prochaines échéances de remboursement. « Il s’agirait d’un moindre mal à court terme. Mais le cas grec ne serait pas soldé pour autant et la question du refinancement du pays reviendrait déstabiliser les marchés financiers à l’horizon de quelques mois. Il faut être réaliste, la seule option qui permette de sauver durablement le pays de la faillite est une restructuration. Tôt ou tard, les partenaires internationaux de la Grèce devront intégrer un allègement de la dette grecque dans leur plan de sauvetage, c’est une nécessité».

    • La restructuration est la solution amiable qui implique des contreparties que l’Obèse grec a systématiquement refusé depuis 5 ans. Quand la solution amiable ne fonctionne plus malgré la plus grande bienveillance, on passe généralement à la solution inamicale, avec tristesse, comme on finit par donner sa fessée au sale gamin pour le calmer.

      Obsédé par son chantage agressif et insultant, Tsipras a contraint l’Europe à la fermeté. A cause de son attitude, si jamais l’Europe devait se montrer laxiste, la vague des imitateurs inspirés par le cas grec emporterait le continent vers la ruine. Tsipras a réussi cet exploit improbable de rendre le Grexit préférable à toutes les autres solutions aux yeux de ses « partenaires ». Le coco-gambler est à sa manière un véritable champion hors catégorie.

      • Votre regard n’est pas objectif. Vous vous laissez entraîner par la haine de Tsipras et du socialisme.
        Je n’aime pas plus le socialisme que vous mais j’essaie de regarder la situation telle qu’elle est. Tsipras ou pas Tsipras, la Grèce ne peut pas rembourser. C’est tout bonnement impossible. Et Tsipras n’y est pour rien. Ce sont les gouvernements successifs qui ont planté le pays année après année.
        Il faut faire le ménage. Attendre, repousser le problème, comme ils ( gouvernement grec et troïka) le font depuis trop longtemps, ne fera qu’amplifier le problème.
        L’Europe ne doit pas se montrer laxiste, elle doit se montrer réaliste.

        • Vous avez raison: la victoire de Syriza et A. Tsipras, c’est au moins d’avoir balancé tous les pourris corrompus des anciens partis au pouvoir et d’avoir pu, au moins, assouplir les exigences de la troïka dont l’austérité exagérée imposée étouffe toute possibilité de croissance, ce qui prolonge « la crise » et appauvrit les gens (C’est bien Ch.Laarde du FMI qui l’a reconnu, la première, officiellement: il faut du temps pour légiférer en démocratie!).

          • Victoire … à la Pyrrhus … la corde risque de péter. 🙁

            • Je ne vais pas m’en faire pour son sort!

              Restent le travail fait et le résultat obtenu.

              Si cela finit par réussir, ce qui n’a rien d’impossible, A.Tsipras aura fait plus pour son pays que les pourris des 10 années antérieures!(au moins!).

              Bon Syriza n’est pas spécialement libéral, et alors? Il n’y aurait pas de honte à reconnaitre son succès!

              • il faut arrêter de fumer.
                Sous la fin du gouvernement précédent, la situation commencait à s’améliorer (certes, elle restait mauvaise), les premiers résultats positifs commencait à arriver. L’arrivée de Syriza au pouvoir a détruit tout cela. Aujourd’hui, la situation s’est empirée.
                Le FMI ne sait pas faire la différence entre une crise de liquidités et une crise de solvabilité dans ces conditions comment voulez vous que la situation s’améliore.
                Vous avez vu le climat de tension aujourd’hui en Grèce ?? mettre la Grèce au bord de la guerre civile n’est pas ce que j’appellerais une réussite.
                Le problème de l’austérité s’est qu’elle a surtout consister en des augmentations d’impots et de taxes et non pas en une baisse des dépenses publiques, on a avant tout fait porté les efforts sur le secteur privé créateur de richesse et non pas sur le secteur public. Il y a trois lobbys super puissants en Grèce: celui de de la fonction publique, celui des agriculteurs et celui des armateurs (les deux dernières catégories ne payent pas d’impots).
                Quand à la baisse des dépenses publiques, elle a été faite de manière stupide. La troika aurait dû s’orienter en priorité sur un ciblage du secteur public, dans son ensemble, au niveau des missions (politiques publiques) et de son périmètre d’intervention, et non simplement en direction de la masse salariale, elle aurait dû faire un ajustement par les effectifs plutôt qu’un ajustement par les salaires, elle aurait dû faire une réforme des modes d’indemnisation préalable à la « mise à la retraite volontaire » pour les agents publics. Concernant la baisse du salaire des fonctionnaires, il faut savoir qu’il y a eu un refus des administrations elles-mêmes de mettre en place les coupes budgétaires (désobéissance civile), au sein de l’administration d’État, 66.000 agents qui ont été initialement assujettis aux coupes salariales, ont vu ces dernières « neutralisées », par des remboursements allant jusqu’à 1.000 euros/mois sous forme de primes individuelles différentielles (sont en jeux les effectifs des ministères des finances, de la culture et de plusieurs opérateurs de l’État) ,des promotions ont également été accordées, aboutissant à une augmentation artificielle du GVT positif (pour reprendre une expression française), aboutissant à accroître encore les différences entre agents publics. N’oublions pas que s’agissant des magistrats, des policiers, des militaires et des agents des services de secours, le Conseil d’État grec a jugé qu’il s’agissait de fonctionnaires disposant d’une protection spéciale due à leurs obligations particulières de services publics. Les coupes salariales de 10% dont ils étaient frappés ont donc été annulées, avec effet rétroactif en janvier 2014, impliquant une obligation de remboursement évaluée entre 500 et 650 millions d’euros.
                La Troïka a tenté de parer au plus pressé, mais se sont les rentes qui en sont sorties gagnantes et leur puissance financière renforcée

              • Depuis 2011, la liberté économique ne cesse de reculer en Grèce.
                J’oublie de parler d’une fait qu’une bonne partie des réformes n’ont jamais été appliquées dans les faits en Grèce, ce n’est pas parce que loi est votée au parlement grec qu’elle est appliquée (un exemple: la loi qui déréglemente les professions réglementées)

          • aujourd’hui, les propositions de l’accord de syriza s’est d’augmenter encore plus les impots et les taxes. autrement fit de faire encore plus peser l’austérité sur le secteur privé. Le secteur privé a déja été asphyxié par la troika, il est profondément stupide de vouloir l’asphyxier encore plus.

          • « victoire de Syriza et A. Tsipras, c’est au moins d’avoir balancé tous les pourris corrompus des anciens partis au pouvoir » totalement faux, syriza est allié avec des oligarches ayant quitté le navire PASOK (parti socialiste grec qui est de loin le parti le plus corrompu et où il y a le plus de magouilles) quand ils ont vu qu’il coulait.
            Syriza ne s’oppose même pas au clientélisme et la corruption (je parle dans les faits)

        • Quelle que soit la valeur de Tsipras, il est condamné à l’échec parce qu’il est prisonnier des mensonges gauchistes qui lui ont permis de se faire élire (même s’il n’y croit pas, il devra au moins faire semblant de les appliquer pour conserver le pouvoir chez lui) et la situation catastrophique du pays devant ses créanciers.

          La seule issue de la Grèce consisterait à laminer complètement l’état grec, le rendre à une portion congrue rikiki, chose que ni le PM grec, ni le peuple, ni aucun économiste (tous keynésien), ni même les dirigeants européens (tous à la ramasse) ne conseillent.

        • Le remboursement de la dette de la Grèce n’est bien évidemment pas une question de capacité mais seulement de volonté.

          L’Etat grec fonctionne avec environ 100 milliards par an. Il peut sans problème consacrer 5, 10, ou même 20 milliards par an au remboursement sur quelques décennies. La Grèce peut rembourser, sous la condition d’efforts partagés, baisse des dépenses d’un côté (à commencer par les retraites deux fois trop lourdes, puis les effectifs de la fonction publique et les salaires), restructuration de la dette de l’autre. A chaque euro restructuré doit correspondre un euro immédiat de baisse des dépenses, pas de simples promesses. En outre, pour espérer revitaliser l’économie grecque, l’Obèse doit rendre des impôts à la population qui crée les richesses, en gros le même montant consacré au remboursement. Cela signifie que l’Etat grec doit voir son budget de dépenses divisé entre 1,5 et 2. C’est parfaitement possible. il ne manque plus que la volonté politique. Tant que la volonté politique fera défaut, il n’y a pas de raison d’aider les dirigeants grecs en volant les autres Européens.

          La responsabilité de chaque gouvernement est certainement engagée. Mais le dernier élu en place doit assumer les agissements de ses prédécesseurs, sans compter les siens propres. Si la charge est trop lourde pour ses frêles épaules, on le comprend et il n’a plus qu’à démissionner (au lieu d’insulter ses interlocuteurs).

          Cette crise est une chance inespérée pour la Grèce de se débarrasser enfin de son Etat providence. Il ne faut surtout pas céder maintenant qu’il agonise.

  • Marrant : la France est aussi morte que la Grèce, alors même que notre ex pays n’a même pas encore vraiment mal…

  • je n aime pas les grecs ,ils sont petits portent des jupes dessandales ils sentent l huile d olive,ils sont voleurs sales ,faineants .vives les allemands ,serieux ,travailleurs qui mangent de la choucroute…

  • C’est chouette : on peut traiter les grecs de tous les noms d’oiseaux en ce moment, la modération laisse pisser …

  • Minuit et 3 minutes ! La Grèce est en défaut de payement.

    Et ça continue à brasser du vent. Doit-on encore considérer qu’elle fait partie de l’Europe et s’en préoccuper ?

  • http://www.slate.fr/story/103643/imposture-tsipras-crise-grece

    Les exigences des créanciers de la Grèce ont bcp de choses qui feraient belle figure dans un programme de gauche, comme la taxation du Capital, la hausse de l’impôt des sociétés, l’impôt sur le luxe, l’impôt de solidarité, plus de progressivité, des soins de santé à bas prix, etc.
    http://online.wsj.com/public/resources/documents/reform.pdf

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