L’encyclique écologiste du Pape François

Faut-il se moquer de la récupération que le Pape fait de l’écologie en l’intégrant au catéchisme de sa religion ?

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Le Pape François au Vatican (Crédits Catholic Church (England and Wales), licence Creative Commons)

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L’encyclique écologiste du Pape François

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 28 juin 2015
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Par Michel de Rougemont

Le Pape François au Vatican (Crédits Catholic Church (England and Wales), licence Creative Commons)
Le Pape François au Vatican (Crédits Catholic Church (England and Wales), licence Creative Commons)

 

Il serait facile de se moquer de la récupération que le Pape fait de l’écologie en l’intégrant – il parle de conversion écologique – au catéchisme de sa religion dont l’histoire n’est ni pavée de précautions ni exempte d’abus de pouvoir.

Il faut en effet ne pas prendre son encyclique Laudato si’, mi’ Signore1 comme un texte destiné seulement à ses évêques et à leurs ouailles. Parlant à la première personne du singulier (où est passé le Nous papal, infaillible ?), il s’adresse aux croyants, bien sûr, mais il inclut aussi les non croyants dans la responsabilité de gérer la terre comme un héritage, notre maison commune.

Dans ce texte dense que je ne saurai résumer ici, il est proposé que l’écologie soit intégrale, c’est-à-dire qu’au-delà de notre relation avec l’environnement naturel elle tienne compte des dimensions humaines et sociales. À cela il n’y a rien à redire, ni à son appel à une croissance par la sobriété.

Cependant le bilan écologique qu’il présente au premier chapitre me paraît excessivement négatif. Ainsi, évoquer une pollution généralisée provoquant des millions de morts prématurées ne tient pas compte du fait que, au contraire, l’espérance de vie s’est fortement accrue en même temps que les activités industrielles – et polluantes – se développaient. Parler de la « nostalgie des paysages d’autrefois, qui aujourd’hui se voient inondés d’ordures » (21) est fortement réducteur en comparaison avec les conditions insalubres dans lesquelles vivaient nos ancêtres. Aussi, associer l’usage d’engrais et de pesticides à leurs seuls effets toxiques ne rend pas compte de la sécurité alimentaire qu’ils ont permis d’atteindre depuis des décennies.

Et il y a le climat. Déjà la presse réduit cette encyclique à ces questions et se réjouit qu’elle puisse agacer les climato-sceptiques. Malgré des précautions prises pour dire « qu’on ne peut pas attribuer une cause scientifiquement déterminable à chaque phénomène particulier » (23), le Pape s’en remet à « de nombreuses études scientifiques [qui] signalent que la plus grande part du réchauffement global des dernières décennies est due à la grande concentration de gaz à effet de serre […] émis surtout à cause de l’activité humaine ». Suit alors la litanie des victimes potentielles de ces changements et l’affirmation que ça ne pourra pas aller mieux tant que « nous maintenons les modèles actuels de production et de consommation » (26).

Ce sombre inventaire se termine par les problèmes d’accès à l’eau potable, la perte de la biodiversité, un amalgame avec les détériorations de la qualité de la vie humaine et la dégradation sociale (chapitre IV), ainsi que l’exacerbation des inégalités planétaires (chapitre V). Rien que de très lassant à force d’être répété sans vraiment y prouver quoi que ce soit.

En gros et pour faire court, il attribue la cause de tous ces maux à l’excessif pouvoir ou domination du Nord sur le Sud, de la finance sur la technologie, de la technologie sur la politique, du court terme politique et économique sur la spiritualité, et de l’individualisme sur l’amour du prochain.

Il parle d’action nécessaire, de problèmes globaux pour lesquels des solutions globales doivent être trouvées et mises en oeuvre activement par une Autorité politique mondiale qui devrait être dotée de pouvoir pour sanctionner (175). Mais à part la surexploitation des ressources halieutiques, la pollution des océans par des déchets non dégradables et les substances augmentant le fameux trou d’ozone stratosphérique, il est pourtant difficile d’identifier de tels problèmes globaux. Ah oui, le climat… c’est vrai que c’est global mais aussi que l’action humaine n’y est ni une cause prépondérante ni un remède possible, comme cela se démontre si aisément que l’on fait taire ceux qui le font2. Bien sûr, il a fallu et il faudra encore s’adapter aux variations météorologiques, aux évolutions climatiques et aux catastrophes naturelles, mais pour cela aucune action globale n’est nécessaire. L’air des cités, la pureté microbiologique de l’eau potable, l’aménagement du territoire, l’urbanisme, la conservation des sols, l’accès à l’éducation et aux soins, tout cela est d’ordre local, voire individuel. Cela ressort du principe de subsidiarité comme il est pourtant bien fait mention (157).

Alors, prévenant toute objection, le Pape s’en remet au principe de précaution (186). Et aussi il affirme (161) : « Les prévisions catastrophistes ne peuvent plus être considérées avec mépris ni ironie. » Là il s’en remet entièrement aux oracles, sans vraiment en donner la raison. Peut-être fait-il ce pari pascalien dont je parle dans un autre billet. Alors il se trompe, gravement, car en matière de climat il est certain que l’activisme mène à davantage de malheurs que de bonnes solutions, d’autant plus que personne ne sait ce qu’est un bon climat.

À l’exception des points touchant à la religion et la spiritualité, si ce n’était pas le Pape qui écrivait cette encyclique, on pourrait croire qu’il s’agit d’un manifeste néo-marxiste, pas faux dans l’analyse, mais incomplet et biaisé, et surtout erroné dans les propositions.

La préoccupation majeure de ce Pape est reflétée par le choix du prénom qu’il s’est donné, faisant référence à François d’Assise, à son ascétisme heureux, à la protection de ce qui est faible et l’émerveillement qu’il ressent face à nature. Il est catholique, il lui faut donc reconnaître les péchés contre la création et se repentir, c’est sa foi et son choix. Son principal engagement est pour les défavorisés, surtout des peuples du Sud qu’il considère comme victimes alors que les peuples du Nord auraient une « dette écologique » envers eux. Il associe systématiquement technique et science au pouvoir de la finance, qui en serait à l’origine et à la perpétuation de ces graves injustices sociales. C’est pourquoi il appelle à un transfert de savoir et de savoir-faire. Mais il n’aborde pas trop les causes de la corruption et des conflits qui, dans ces pays, bloquent tout progrès, seulement qu’il faut s’y opposer.

Il met en cause le progrès3 qui a été réalisé pour nous mener à la société post-moderne actuelle (donc occidentale et techno-centrique), mais il appelle en même temps à un autre progrès, qu’il faudrait maintenant pré-qualifier et restreindre avant même qu’il ne se manifeste (principe de précaution). C’est oublier que les problèmes de pollution, qui n’existaient pas dans les sociétés préhistoriques, s’ils sont concomitants au développement sont aussi résolus par les avancées de la science et de la technique. C’est aussi oublier que seule une société économiquement affluente a les moyens de maintenir propres ses cours d’eau, son air peu pollué, ses déchets triés et bien éliminés, ses sols productifs et de conserver sa richesse naturelle, sans évoquer la protection sociale et la richesse de la vie culturelle. De ces progrès là le Pape ne parle que peu, il les préjuge comme insuffisants et issus d’un paradigme technocratique (111), même s’il considère que « les pays pauvres doivent avoir comme priorité l’éradication de la misère et le développement social de leurs habitants » (172). Comment cela se ferait-t-il sans technique ?

Dans les appels qu’il avance, écologie intégrale, normes et solutions globales, voire même révolution culturelle (114) et conversion écologique des chrétiens (216-221), je vois la même ingénuité, feinte ou involontaire, de ne pas vouloir considérer les processus de formation de l’opinion et de prise de décision qui ont mis des siècles à s’établir dans un État de droit, comme si cela aussi devait être réinventé. Ce n’est pas sans ironie que je constate que le mot démocratie n’apparaisse pas dans ce texte ; au vu des origines et fondements culturels du Pape et de la stricte hiérarchie catholique romaine dans laquelle il baigne depuis des années, je ne devrais pourtant pas m’en étonner.

Ma critique pourrait aller plus loin, dans plus de détails, c’est ce qui rend cette encyclique utile, même au mécréant que je suis. C’est pourquoi j’en recommande une lecture sans complaisance. J’adhère à beaucoup des idées développées dans les 246 paragraphes dont elle est composée, mais il n’y en a que très peu qui ne prêtent pas à la controverse, même celles avec lesquelles je suis en accord.

Comme par exemple, pour finir, dans le paragraphe188 : « Dans certaines discussions sur des questions liées à l’environnement, il est difficile de parvenir à un consensus. Encore une fois je répète que l’Église n’a pas la prétention de juger des questions scientifiques ni de se substituer à la politique, mais j’invite à un débat honnête et transparent, pour que les besoins particuliers ou les idéologies n’affectent pas le bien commun. » Cela suscite trois questions :

  • Sommes-nous gérables par consensus ?
  • De quelles idéologies faut-il s’abstraire ? Des bonnes et des mauvaises ? Qui le sait ?
  • Ce débat mènera-t-il à quelque chose ?


Sur le web.

  1. Encyclique donnée le 24 mai 2015 mais publiée hier, que l’on peut lire et télécharger ici. Entre parenthèses, dans ce billet j’indique le numéro du paragraphe correspondant de l’encyclique.
  2. Voir mes arguments contre l’anthroporéchauffisme ainsi que le manque de corrélation entre température et CO2.
  3. À propos du progrès voir ce billet.
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  • faut il se moquer?

    que signifie ce falloir?

    la question est assez mal posée.

    Il faudrait en outre décortiquer le message..
    se convertir à l’écologie ( politiquer donc)…si on commençait par définir…

    Une injonction comme respecter l’environnement fait  » consensus » mais ne constitue en rien un principe clair tant il existe peu de personnes qui ont pour objectif de détruire l’environnement et tant le sens de cette expression est flou; il en va de même de principes comme arrêter de gaspiller…

    Ces grands principes sont creux..ils constituent des fondations périlleuses pour construire un raisonnement et une société.

    L’agriculture ne respecte pas l’environnement. Aïe ça commence mal…alors ce que le défenseur de ces idées avancera c’est qu’il s’agit de défendre une certaine agriculture celle d’un age d’or où l’agriculture respectait assez l’environnement…là encore flou flou….

    Cette doctrine prétend servir l’homme en servant l’environnement, il faut donc pour essayer de savoir si cela est sensé commencer poser un diagnostic humain…

    est ce que l’humanité va plus mal?
    Les inégalités obscurcissent un peu le constat qui selon moi est clair..la consommation d’energie fossile a d’abord pour effet d’éviter aux gens de mourir…

    Le pape est aussi un homme et un politicien…

    • « … tant il existe peu de personnes qui ont pour objectif de détruire l’environnement … »
      Savoir si la plupart des destructeurs ne les conduit pas à l’être sans même s’en rendre compte tant est profonde la stupidité de certains.

      « L’agriculture ne respecte pas l’environnement. … »
      Lorsque la terre, pour continuer à produire, requiert l’aide de la chimie et des manipulations de tous ordres, peut-être est-ce le signe qu’a été épuisée sa capacité à le faire seule. Non ?
      Et c’est bien alors qu’elle avait cette capacité que l’agriculture vivait son « âge d’or ».

      « Est ce que l’humanité va plus mal? » – Non, non, tout va très bien, Madame la marquise …

  • Un pape qui ne se renseigne pas, qui croit les fariboles du GIEC….. Je suis triste de voir son manque de curiosité AVANT de faire des affirmations aussi péremptoires!

    • De même qu’il est péremptoire de qualifier les affirmations du GIEC de fariboles, à moins que vous n’ayez lu au minimum leur résumé pour les décideurs et consulté à ce sujet les sites de la NASA, de la NOAA, du CNRS…

      • @ It’s never lupus Je vous conseille de regarder la conference de ce scientifique Vincent Courtillot. Il est beaucoup moins affirmatif que le GIEC La modelisation du climat etant incomplete comment construire un systeme prospectif fiable alors que la vapeur d’eau a tres haute altitude se comporte aussi comme un gaz a effet de serre par exemple Le pape devrait plutot s’attacher a ce que les peuples du Sud reduisent leur taux de natalite en 2050 le contient africain verra sa population doubler!

        • Nombreux sont ceux qu’a déçus l’encyclique « Laudato-Si », tant l’écologie y est une fois de plus confisquée par la gauche et considérée dans ses effets plutôt qu’en ses causes, en niant la première d’entre celles-ci : la prolifération des premiers prédateurs que sont les hommes. Politique et religion ayant ceci en commun qu’elles sont guidées par des principes, doctrines et dogmes incapables par définition de remise en cause, la curie triomphe. Et c’est ainsi que privés de sa récente prise de position relative à la démographie : « Nous ne sommes pas obligés de nous comporter comme des lapins » , les propos du Pape risquent avoir bien peu d’effets déterminants.

  • « […] la première personne du singulier (où est passé le Nous papal, infaillible ?) »

    — l’infaillibilité pontificale ne concerne que les vérités de la foi et encore, énoncées « ex cathedra »; à ma connaissance, cela a été le cas 1 (une) fois. A part cela, on peut apprécier ou pas son style personnel.

  • Ingénuité? L’auteur de l’encyclique est Jeffrey Sachs. Un marriage avec Bergoglio, facilité par l’amour du dirigisme.

  • « où est passé le Nous papal, infaillible ? »
    Bien vu! C’est un argument sédévacantiste.

  • « Il est catholique, il lui faut donc reconnaître les péchés contre la création et se repentir, c’est sa foi et son choix. »
    Si c’est la Foi, ce n’est pas son choix…

  • « Église n’a pas la prétention de juger des questions scientifiques » (Pape François ».
    Alors pourquoi accepter le réchauffement climatique et ses causes comme avérés?

  • 1) Il faut sauver le soldat GIEC, mis en grand péril par Dame Nature… Pour cela, tous les moyens sont bons, même l’utilisation du pape pour qu’il apporte officiellement son soutien au dogme du réchauffement climatique anthropique et aux politiques mortifères qui en sont la conséquence, ce qui est quand même étonnant de la part du Saint Père. Peut-être a-t-il été l’objet d’un lavage de cerveau par les Grands Prêtres de la Sainte Eglise Réchauffiste, avec l’aide de Belzébuth…

    2) « ll existe un consensus scientifique très substantiel qui indique que nous sommes en présence d’un réchauffement préoccupant du système climatique». Consensus (Larousse): « Procédure qui permet de dégager un accord sans procéder à un vote formel, ce qui évite de faire apparaître les objections et les abstentions ». Joli, non? L’arme fatale de la dictature….voulue par l’ONU et les intégristes environnementaux.

    3) Pour l’auteur de cet article (et les internautes qui visitent ce site):
    Document « climat:22 vérités qui dérangent » http://dropcanvas.com/#rhm08Riccu1eF5

    Il a aussi été publié en anglais sur le site WUWT d’Anthony Watts: http://wattsupwiththat.com/2015/05/12/22-very-inconvenient-climate-truths/

    Conférence du Pr François Gervais: http://www.institutschiller.org/Francois-Gervais-L-innocence-du.html

    • « ll existe un consensus scientifique très substantiel qui indique que nous sommes en présence d’un réchauffement préoccupant du système climatique»

      Un des précédents consensus scientifiques, auquel le pape était partie prenante, se situait à l’époque de Copernic. La communauté scientifique (et religieuse) de l’époque présentait comme vérité d’évangile que le soleil tournait autour de la terre car celle-ci était le centre du monde.
      Et il ne s’agissait pas de déroger à cette vérité officielle, sous peine de graves ennuis, pouvant être mortels. Un peu comme maintenant vis à vis du Giec, l’exécution physique en moins.

      • Faudrait vous renseigner au lieu de répéter la version officielle moderne (et fausse) de l’affaire Copernic/Gallilée… Qui n’ont pas eu la moindre emmerde pour raison de « divergence scientifique » (au contraire, soutien du pape, toussa) mais pour avoir, à coté, versé dans l’hérésie sur des points purement religieux.

  • Je n’ai pas lu l’encylique et ne la lirai pas. Je l’ai bêtement mise sur le compte de la concurrence religieuse face, notamment, à la croissance du protestantisme évangélique (voir, par exemple, cet article de 2013 : http://scholar.harvard.edu/files/barro/files/13_0405_popes_project_syndicate.pdf ). La lecture de votre article me conforte dans mon préjugé.

  • Toute opinion se doit, autant que possible, de reposer sur un constat de la réalité aussi juste que possible.
    Aussi valides qe soient les grands principes chrétiens, à partir du moment où les bases de départ sont fausses (un bilan écologique excessivement négatif, des présupposés économiques très discutables) ou faussées par l’idéologie en vogue du RCA (le GIEC s’est déplacé à Rome pour faire valoir sa cause, alors que des chrétiens n’y adhérant pas n’ont pas été reçus), ce texte ne mérite même pas d’être lu.
    Dommage, car le gouvernement mondial que l’on voit poindre à travers l’écologisme et qui est évoqué par le pape comme une nécessité, n’aura rien de démocratique, et le sujet abordé par l’encyclique aurait été une bonne occasion de défendre la liberté de l’homme tout en lui rappelant sa responsabilité.

  • Qui a conseillé le Pape ? Hans Joachim Schellnhuber.

  • Je ne pense pas que le pape s’adresse aux « athées ». Ceux-là ne devraient pas se donner la peine de lire son texte (assez indigeste déjà pour l’agnostique que je suis 😉 à moins de vouloir céder à un besoin urgent de bouffer du curé qui les regardent eux, mais qui leur font souvent plus de mal à eux qu’à la religion.

    Quelle partie de la conscience, le Pape entend-il donc toucher chez ses ouailles? Ou plutôt, « quel chakra veut-il ouvrir » diront les œcuméniques ?

    1° avertissement : ne pas s’arrêter aux faits scientifiques. Étant entendu que Jésus a marché sur l’eau, pourquoi l’homme n’arrêterait-il pas le réchauffement climatique avec la simple force de l’amour? L’amour étant un concept un peu compliqué, mais diamétralement opposé à la haine.

    2° avertissement : La similitude avec Copernic ou Galilée et Giordano Bruno est manifeste comme certains l’auront remarqué. Mais même pour eux, l’Église a rechigné – attendant bien après la théorie de la relativité pour s’abaisser à remettre en question les « abus de pouvoir » vis-à-vis de la conscience scientifique auxquels se sont livrés certains papes 500 ans plus tôt…

    Pourtant l’héliocentrisme ou le climat n’intéressent pas réellement les papes, seulement leur contemplation scolastique au niveau individuel.

    Concrètement il y a autre chose dans l’AGW qui se prête à la symbolique chrétienne : c’est la réunion des croyances humaines dans un projet pour le bien et l’abnégation – de telle sorte qu’il puisse s’imposer en principe à chacun, au-delà des préjugés raciaux, nationaux, politiques…

    Beaucoup font l’erreur de voir la chrétienté comme une idéologie collective et menaçant donc le libre arbitre. En réalité le pape affirme sincèrement comme chrétien, que l’homme moral peut « efficacement » développer une conscience individuelle de sa pollution écologique.

    Même sans être écolo de base, on doit d’abord accepter que Tschernobyl. le naufrage de l’Erika ou de la plateforme BP sont le fruits de négligences humaines qu’il convient d’éviter.

    Les libéraux dont l’action vise souvent à réduire les pouvoirs des représentants politiques et accroître la responsabilité individuelle ne devraient pas bouder nécessairement ce point de vue papal tant ils sont d’Accord sur un point majeur : l’homme a cette « faiblesse » potentiellement en lui. S’il veut agir « moralement » il doit l’anticiper et rechercher une espèce de sagesse « en dehors » de lui même. Sachant que ses instincts personnels « grossiers » l’entraineront toujours à faillir au pire moment. Developper sa conscience du bien et du mal. Ne pas tout laisser passer. Il n’est pas nécessaire d’être religieux pour s’en convaincre.

    La « sagesse » qui s’en dégagera (peut-être) l’aidera à prendre conscience des éléments qui favorisent les négligences, chez lui-même… L’idée n’est pas tellement de la fustiger chez les autres (cette fameuse poutre dans l’oeil… dont Jésus, fils de charpentier fait toute une histoire).

    Revoir Don Camillo / Pepone.

  • Beaucoup de membres de « l’intelligentia » Sud-Américaine est restée bloquée aux années 70…. Ce nest plus Jésus Christ qui est un hippie mais le pape !

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