Brexit : 9 façons pour les eurosceptiques de gagner le référendum

Quelles règles respecter pour gagner le référendum de sortie de l’UE ?

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Brexit : 9 façons pour les eurosceptiques de gagner le référendum

Publié le 24 mai 2015
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Par Daniel Hannan – Un article de CapX.

drapeau européen (Crédits : jeunes-europensdotorg vx_lentz, licence Creative Commons)
drapeau européen (Crédits : jeunes-europensdotorg vx_lentz, licence Creative Commons)

 

1. Soyez optimistes

Alex Salmond l’a prouvé en Écosse : être joyeux paye. Durant la campagne du référendum pour l’indépendance de l’Écosse, il a réduit de moitié un déficit de 20 points. (En ce qui concerne le référendum de sortie de l’UE, les deux camps partent de niveaux bien plus proches de l’équilibre : ce vote est éminemment gagnable). Apparemment, les chefs du Scottish National Party (SNP) ont appris à être optimistes auprès d’un stratégiste politique américain qui, dans un exercice, leur a passé des sacs de pièces jaunes, et leur en a fait mettre une sur la table chaque fois qu’ils disaient quelque chose de négatif. Pour une fois, ce stratégiste, c’est le cas de le dire, valait chaque centime de sa facture. Contre la campagne du Non, qui ne cherchait qu’à faire peur, l’optimisme de Salmond a rayonné comme une supernova, et beaucoup d’électeurs ont été conquis. Et donc, mes camarades eurosceptiques, ne pleurnichez pas sur l’envahissement par des étrangers, ou sur le trucage du referendum, ou sur les biais des médias. Parlez plutôt de ce que la Grande Bretagne aurait à gagner comme puissance maritime et marchande en jouant pleinement son rôle dans les affaires du monde.

2. Dépassez les partis

Les médias, en particulier, aiment présenter le débat sur l’Union Européenne comme une sorte de dispute interne au parti conservateur. Mais cela sera impossible dans une campagne nationale. Le gouvernement représentatif n’est pas un concept de droite ou de gauche, pour l’amour du ciel ! Vouloir mettre fin à la suprématie de la loi de l’Union n’est pas une position « nationaliste », c’est une position démocratique. Cette campagne sera gagnée non par les simples députés conservateurs, non par les supporteurs de UKIP, mais bien par une large alliance, où la gauche démocratique sera bien représentée et où les chefs d’entreprises eurosceptiques seront prééminents.

3. Soyez positifs

Ne passez pas votre temps à taper sur les manigances et les nuisances de Bruxelles. Je sais qu’il y en a beaucoup : la fraude, le gâchis, l’écrasement des referendums, la sur-règlementation, le désastre de la pêche, l’euro… Mais même quand les gens sont d’accord individuellement avec les points que vous avancez, ils seront repoussés par un ton lugubre. Au lieu de bougonner sur ce qui ne va pas, parlez de ce qui ira bien. La Grande-Bretagne est un super pays, la sixième puissance économique du monde et la quatrième puissance militaire, membre du G7 et du Conseil de Sécurité des Nations Unies, le pays de la première grande ville du monde, et de sa langue principale. Nous pouvons fleurir en tant que nation indépendante, échangeant avec nos alliés en Europe, et aussi avec nos plus vieux amis sur des continents plus lointains.

4. Soyez favorables aux entreprises

Les supporteurs du Rester Membre de l’UE font flotter l’idée que nous retirer de ses structures politiques implique de nous retirer aussi du marché européen. Ce sont des balivernes et ils le savent, mais quelques journalistes, que ce soit par partialité ou par crédulité, adoptent cette version. En vérité, tous les États voisins bénéficient de commerce sans restriction avec l’UE : l’Islande, Andorre, la Macédoine, la Turquie… tous. Tout le monde à Bruxelles sait que la Grande-Bretagne resterait dans le marché commun, comme c’est le cas aujourd’hui des îles anglo-normandes. Guy Verhosfstadt a fait un discours la semaine dernière, où il a spécifiquement proposé une catégorie de « membre associé », ouverte au Royaume-Uni et à tout autre pays qui la voudrait, basée sur la participation entière au marché unique interne et sans l’union politique. Les entreprises pourraient commercer avec l’UE sous les mêmes termes que maintenant, mais avec des coûts de règlementation réduits. Ça se passe bien pour les entreprises suisses, ça se passerait tout aussi bien pour les nôtres.

5. Soyez pratiques

L’UE pousse nos factures d’énergie vers le haut (à travers ses directives sur les énergies renouvelables), de même pour nos factures alimentaires (à travers la politique agricole commune), et nos taxes et impôts (à travers le quadruplement de la contribution nette britannique au budget de l’UE depuis 2009). Ce sont, pour bien des gens, les principales composantes du budget du ménage. Pourquoi entrer dans des discussions abstraites sur la souveraineté quand il y a des arguments si forts sur la vie quotidienne, contre le fait d’être membre de l’Union ? Votre recyclage n’est plus collecté de façon hebdomadaire ? C’est la directive de l’Union Européenne sur les décharges. C’est un casse-tête d’ouvrir un compte en banque, avec toutes vos vieilles factures d’eau et d’énergie ? C’est la directive sur le blanchiment de l’argent. Et ainsi de suite, vous voyez le tableau.

6. Soyez internationalistes

Notre futur en dehors de l’UE n’est pas en tant que pays nostalgique ou paroissial. Nous sommes une nation mondiale, connectée par le langage et par le droit à tous les continents et archipels. Notre objection à l’UE est justement qu’elle se soucie trop d’elle-même, et qu’elle s’intéresse trop peu au reste du monde. L’UE a interrompu ses négociations de libre-échange avec l’Inde, mais les pays de l’Aire Européenne de Libre Échange les poursuivent, eux. L’UE ne mène aucune négociation commerciale avec la Chine, mais l’Islande et la Suisse viennent juste de signer des accords de libre échange avec elle. Alors même que la part de nos exportations vers l’UE baisse, être lié par des droits de douane et une politique commerciale commune nous coûte de plus en plus cher.

7. Soyez modernes

De toutes les accusations bizarres qu’on lance contre les eurosceptiques, la plus étrange est que « nous voulons vivre dans les années 50 ». En vérité, c’est l’UE qui est le produit de cette décennie-là. Le reste du monde a avancé entre temps, mais les eurocrates restent attachés à leur corporatisme, leur croyance dans les grands blocs, leurs prix fixes, leur protectionnisme contre Uber, et Google, et Apple. La Grande-Bretagne peut mieux faire. Nous sommes des gens remuants, audacieux, inventifs. Pourquoi rester dans la seule union douanière stagnante du monde ?

8. Soyez rassembleurs

Ne vous laissez pas piéger à parler du soi-disant noyau dur des questions eurosceptiques. Beaucoup de syndicalistes n’aiment pas l’UE à cause de la descente vers la misère des États membres du Sud. Beaucoup de socialistes démocrates, en écho à Tony Benn, tremblent devant la nature élitiste et autocratique des institutions de Bruxelles. Bien des Britanniques originaires du Commonwealth sont fâchés – à raison – tant il est difficile de faire rentrer sa chère tante dans le pays pour un mariage, alors que nos frontières sont ouvertes pour des citoyens de l’UE qui n’ont aucune connexion avec le Royaume-Uni. Une situation plus juste vis-à-vis du Commonwealth est un des gros lots d’un futur post-UE, et nous devrions saisir chaque opportunité de le dire.

9. Soyez joyeux

J’avoue, c’est une répétition du numéro 1. Mais je le redis quand même, parce que c’est si fichtrement important. Vous ne pouvez pas avoir un ton joyeux quand vous évoquez combien les salaires des Roumains sont inférieurs, ou le tourisme médical. Alors n’en parlez pas. Parlez de l’avenir meilleur qui nous attend comme peuple indépendant, accomplissant notre vocation mondiale. Nous pouvons gagner.

—-
Traduction Contrepoints
Sur le web.

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  • petite leçon de vocabulaire,
    eurosceptique = alter européen
    pro-européen = euro-frénétique.

  • Le Royaume-Uni doit évidemment rester dans l’UE, le Brexit est une stupidité économique.
    Le pays est aussi le meilleur espoir de réduire la bureaucratisation de l’UE.

    • C’est vrai que vu de France, la Grande Bretagne empêche bien des directives contraignantes, bien des réglementations. Sans elle, l’UE va foncer vers un technocratisme absolu.

    • La présence aux portes de l’UE et en osmose avec elle d’un paradis économique aurait certainement au moins autant d’effet que la présence d’un représentant bien peu écouté de la tendance libérale dans les réunions de cette UE.

      • Oui, peut-être, pas sûr, mais il y a un hic! La City, dans son ensemble n’a pas du tout envie du « Brexit », Oncle Sam non plus, D. Cameron non plus: les jeux sonts faits!

    • C’est bien ça qui est emm…dant: ce sont bien les Français qui sont à l’origine de l’administration européenne qui s’occupe du rayon de courbure du concombre commercialisable!

      On sait depuis la colonisation que le Royaume-Uni se foutait des pays colonisés: ils pratiquaient essentiellement les « comptoirs »: un port, des commerces et des banques. Si des migrants voulaient tenter l’aventure dans le pays, pourquoi pas. La France voulait, au contraire, imposer son système à tout le pays, du haut de « ses lumières »!

      Idem pour l’Europe: faire des affaires? oui, bien sûr, mais payer? non, être solidaire? vous déc …ez?

      En fait, tout le problème n’est en fait que de savoir ce qu’ « Oncle Sam » va leur dire!

  • Evidence, stupidite economique… Meme pas envie d’en debattre, en fait. Nous devons etre trop fermes aux evidences, et un peu stupides sur les bords. 2017: Good riddance to bad rubbish,

  • bonjour , l’un des défauts majeurs de cette Europe ,hormis qu’elle à été plus ou moins imposée ,ce par divers artifices ,et manœuvres frauduleuses allant jusqu’au déni de démocratie ; c’est qu’il n’existe pas d’article prévoyant de la quitter !

  • C’est l’Europe est un cancer, pourquoi vouloir faire partie des métastases ? Il n’y a que le Brexit de possible si l’UK veut rester libre et en bonne santé. Regardez la « petite » Suisse, (pays le plus heureux du monde), elle fonctionne très bien sans l’Europe communautariste. Et puis la Suisse aura de moins en moins besoin d’une Europe malade, elle a déjà un accord de libre échange avec la Chine et très bientôt avec l’Inde.

    • C’est la France qui fait partie des quelques boiteux, en Europe qui, elle, va mieux, merci! Faut regarder au-dessus du mur, parfois!

      • Vous êtes bien optimiste. C’est assez bateau, on fait des compétitions d’ailleurs.

        • Regardez les taux de croissance sur Eurostat!

          • Et les dettes ❓ Elles ne sont pas négligeables, et cela pourrait secouer de l’Allemagne en passant par la Belgique et le Luxembourg. Et même d’autres pays.

            • Une dette en elle-même, n’est, pour le moment, pas le problème! À cause des taux proches de 0.
              C’est le taux d’endettement annuel qui compte: si il est négatif (remboursement) ou nul ou positif (pour des causes d’investissements rentables à terme) mais en gardant cette dette inférieure à 60% de PIB, vous êtes dans les clous!

              C’est bien le déficit budgétaire global (central + loco-régional + social) qui est important. Or sur ce point-là, il n’y a que des réformes structurelles qui sont efficaces, ce que la France officielle, originalement, refuse, malgré toutes ses promesses jamais tenues!

              Une croissance > 1,5%, est la condition pour augmenter l’emploi (quoique c’est 1,5 % de PIB, cette dernière valeur étant trop manipulable: engager des fonctionnaires augmente le PIB!)

              Enfin, le PIB doit être rapporté à la démographie: une croissance démographique doit s’accompagner de croissance si on ne veut pas que « les parts de gâteau » diminuent.

              L’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg ont fait et font encore des réformes structurelles. Leur déficit budgétaire est accepté, mais seul un budget en équilibre (ou en boni) donne des moyens pour mener des politiques plus ambitieuses que la simple gestion de la dette!

              • Bien entendu, mais l’Allemagne est à plus de 60%, plus de 80%, même si elle rembourse en ce moment, elle est dans le trou.

                • Ces pays ont tout intérêt à « convertir »:rembourser la dette plus ancienne pour réemprunter à « taux 0 » quasi, si, du moins, ça reste à bon escient!

                  Ce taux 0 (ou même jusqu’à 1,5%, soit l’inflation d’une année) est une sérieuse incitation à entreprendre des travaux utiles et nécessaires à l’économie, à amortir sur des années, avec l’avantage annexe de créer de l’emploi utile, avec même formation dans et par l’entreprise, comme ce qui se pratique plus largement en Allemagne, de certains chômeurs à réinsérer.

                  En Belgique, sur suggestion du roi, une journée peu protocolaire a été organisée pour informations et contacts, en Allemagne, dans le but clair de « copier » la méthode, mutatis mutandi.

  • Ce n’est pas une si mauvaise idée que de vouloir sortir de cette Europe là.
    J’avais voté « non » au référendum car je sentais confusement que cette Europe n’était pas réfléchie, organisée, aboutie.
    Ils nous ont fait une Europe du fric sans aucune notion d’harmonisation de quoi que ce soit au niveau société, social, fiscal et nous ne pouvons que constater les dégâts de cette Europe nombriliste et auto centrée et qui plus est va être bradée en douce au TAFTA pour le plus grand bénéfice des seuls U.S.A. réduite au rôle du caniche obéissant au doigt et à l’oeil à son maitre ….
    J’espère une autre Europe

    • Désolé, ce n’est en rien une attaque personnelle quand vous dites « J’espère une autre Europe »!

      Mais on peut quand même se demander où est le soi-disant « 1/2 Moteur de l’Europe (avec Angela) », titre revendiqué à tue-tête, à de multiples reprises, par votre clown précédent!!!

      Comme d’hab’ et comme avec Philippe P.: quand c’est dur, la France capitule et, en plus, elle crache sur ce qui existe comme si elle n’y était pour rien!

      Franchement, c’est écoeurant!

      C’est d’une lâcheté de plus qui face à votre prétention nationale (nationaliste?) sera à porter au débit, non pas de F. Hollande seul, mais aussi de tous ces Français (« droite » comme « gauche »), comme vous, qui préfèrent leur système de « France victime de tous ses boucs émissaires imaginés » plutôt que de se poser des questions sur elle-même!

      Sortez de l’U.E.! Au plus tôt, au mieux!

      J’imagine le moment où F. Hollande va aller pleurer chez M. Draghi pour qu’il rachète de la dette française (due au seuls frais de fonctionnement de votre état imbécilement obèse!).

  • Vue depuis la GB, l’Europe est un frein bureaucratique par rapport à une ouverture mondialiste.
    Vue depuis France, l’Europe est une ouverture vers un peu plus de libéralisme.
    Il est cocasse de voir nos bureaucrates forcenés reprocher à l’Europe…. sa bureaucratie.

  • Les commissaires Européen les moins présents à Bruxelles dans l’ordre ? Moscovici, Schultz..
    La Gauche
    Nous avions déjà dit NON, pour nous c’est facile d’en sortir, puisque nous avons déjà dit NON.

    Le RU nous donne l’exemple : ce que promettent les dirigeants en campagne, ils le tiennent..

    Quand ils seront partis, il ne faudra pas plus de 3 ans pour que cela devienne une super puissance économique, au plein emploi… Et dans les débats politiques en France, on continuera : Mme Le PEN, sortir de l’Europe est une folie…bla, bla, bla…
    Ou Sapin : je préfère mes 11% de chômeurs que 5 millions de Chômeurs à l’Allemande… C’est tellement bien le chômage à la Française : que Sapin devrait s’y coller.
    Bien pour les autres pas pour eux : on va surveiller et radier les fraudeurs du Chômage. La Directrice de L’INA : fraudeuse du taxi, alors qu’elle avait une voiture avec chauffeur, est déjà recasée…

    • Le peu de libéralisation que nous avons connu (ouverture à la concurrence, fin de monopoles, comme France-télécom), nous le devons à l’Europe.
      On peut critiquer l’Europe, mais s’enfermer dans des frontières n’est certainement pas la solution dans le contexte contemporain.

  • Dans la liste des phrases à signaler à un mélenchonniste pour dézinguer les libéraux :

    « Vous ne pouvez pas avoir un ton joyeux quand vous évoquez combien les salaires des Roumains sont inférieurs, ou le tourisme médical. Alors n’en parlez pas.  »

    Daniel Hannan, 2015.

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