Le salaire minimum, drame pour les plus pauvres

Loin des idées préconçues, le SMIC n’aide pas les pauvres. Au contraire, il les pénalise gravement.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Feuille de paie (Crédits Matt, licence CC-BY-NC-SA 2.0), via Flickr.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le salaire minimum, drame pour les plus pauvres

Publié le 17 mai 2015
- A +

Par Marius-Joseph Marchetti.

Loin des idées préconçues, le SMIC n’aide pas les pauvres. Ou plus exactement, seulement ceux dont la productivité est à peine inférieure à la productivité nécessaire pour percevoir l’équivalent du SMIC sur un marché libre, c’est-à-dire un nombre ridiculement faible de personnes comparé au soi-disant effet social sortant massivement les pauvres de la précarité. Il existe cependant une question qui met en général mal à l’aise les défenseurs du salaire minimum : si un salaire minimum de 1200 euros se justifie, pourquoi ne pas justifier un salaire minimum de 3000, 5000 voire 10000 euros ? En général, l’étatiste vous répondra… qu’un salaire minimum aussi élevé va créer chômage, hausse des prix et détérioration de la qualité des produits dans les secteurs employant les nouveaux smicards. Bingo ! Mais si un SMIC de 10 000 euros par mois avait ces effets, pourquoi un SMIC de 1200 euros n’aurait pas des effets similaires avec un impact cependant moins fort ? Mystère.

Mais pourquoi le salaire minimum créerait-il du chômage ? Pour deux raisons : la première, que nous appelons courbe de demande et la seconde, que nous appelons courbe d’offre. Lorsque vous imposez un salaire minimum, il se doit logiquement d’être au-dessus du prix du marché (c’est-à-dire au-dessus de l’intersection entre la courbe d’offre et de demande) sinon par définition, il ne sert à rien car les individus sont déjà naturellement payés davantage. Sur l’axe des abscisses, nous avons les quantités de travail et sur l’axe des ordonnées, le niveau de salaire. Que se passe-t-il lorsque le salaire minimum est imposé au-dessus de l’équilibre ? Pour ce niveau de salaire, les quantités de travail demandé sont bien plus faibles. À savoir donc qu’il en résulte du chômage.

Prenons un exemple récent : Seattle s’est récemment dotée d’un salaire minimum horaire de 15 dollars. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que pour le moment, la situation de la ville de Seattle empire. Des propriétaires de restaurant ont été interrogés et ils sont très pessimistes. Ainsi certains témoignent en expliquant qu’ils seront obligés de réduire les heures de travail, voire licencier et travailler eux-mêmes sans se rémunérer, augmenter leurs prix ou acheter des marchandises de moindre qualité : propriétaire, employé et consommateur sont donc les 3 perdants de cette mesure.

Nous allons nous ajuster en utilisant tous les outils à notre disposition ; avec les prix, en réduisant l’offre de menus, en contrôlant les heures de fonctionnement, en réduisant le travail là où nous pouvons, et certainement pas ouvrir une autre entreprise dans notre bien-aimée Seattle (Jeremy Hardy, propriétaire de deux restaurants à Seattle).

À Seattle, la pilule passe mal, surtout pour les employés. Leur nouveau salaire minimum ne sera malheureusement pas de 15 dollars l’heure mais 0 dollar de l’heure, puisque la plupart d’entre eux seront remerciés. Avec un salaire minimum aussi élevé et une productivité peut-être plus ou moins faible, ils auront bien du mal à retrouver un emploi. L’effet immédiat est le développement d’un marché noir du travail (car la prohibition ne marche pas et n’a jamais marché, que ce soit de l’alcool auparavant, ou du travail moins cher aujourd’hui), avec certainement davantage de violence sur le marché parallèle. Les employeurs demanderont plus de qualifications et d’expérience et le moins que l’on puisse dire est que les jeunes travailleurs auront du mal à satisfaire à ces conditions. Par exemple, aux États-Unis, l’augmentation du salaire minimum fédéral, que tous les États se doivent de faire respecter, a entraîné une hausse du chômage des jeunes actifs.

Je n’ai jamais oublié que l’objectif inavoué du socialisme, municipal ou national, était d’accroître la dépendance. La pauvreté n’était pas seulement le sol nourricier du socialisme : elle en était l’effet délibérément recherché. (Margaret Thatcher)

Et si le salaire minimum ne peut pas protéger les pauvres, pourquoi tant de politiciens le défendent-ils ? La réponse dans son histoire : au début du XIXe, le salaire minimum a commencé à être défendu à une époque où la productivité, les salaires et la production progressaient de plus en plus vite ; et certains en prédirent la survie des plus compétents comme de ceux qu’ils considéraient comme des parasites. En somme les effets néfastes du salaire minimum étaient envisagés avant même sa mise en application ! Il était parallèlement un moyen de laisser dans la pauvreté, d’exclure et d’éradiquer les parasites pour éviter que la société ne régresse. Par parasite, on parle des moins productifs, et des étrangers qui étaient à l’époque moins compétents que les Français.

Ces étrangers issus d’une mauvaise souche génétique étant habitués à des salaires plus faibles que les natifs, risquaient de voler les emplois des natifs. Et pour les eugénistes, il n’y avait pas de meilleure barrière que le salaire minimum pour les empêcher d’accéder à un emploi. Ainsi le salaire minimum protégeait les travailleurs les plus compétents de la concurrence des travailleurs de souche génétique inférieures. Il avait également pour but de décourager l’accès récent du marché du travail aux femmes afin de les maintenir à leurs fonctions ménagères et reproductives. Ainsi les fondateurs et premiers défenseurs du salaire minimum étaient des racistes et des réactionnaires… L’ironie est palpable.

Le salaire minimum est donc un cocktail étrange : défendu par la nouvelle génération pour protéger les plus pauvres, leurs ancêtres le défendait dans le but d’anéantir les parasites (à savoir les plus pauvres) par un cocktail de chômage sans issue, de hausse des prix et de moindre qualité pour le consommateur. Milton Friedman, comme souvent, l’a bien résumé, et on ne saurait mieux dire :

Une des plus grandes erreurs est de juger les politiques et les programmes sur des intentions plutôt que sur leurs résultats.

Voir les commentaires (63)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (63)
  • Le salaire minimum est immoral car c’est une mesure d’aparatheid, il empêche certaines catégories de personnes (non qualifiés et jeunes) d’accéder à l’emploi. Marrant, les socialos passent leur temps à combattre la discrimination(qui est souvent imaginaire) mais là, ils n’ont pas de problème à discriminer.
    Ce que l’auteur oublie de dire c’est que ceux qui souffrent du salaire minimum sont comme par hasard ceux qui votent le moins. Voilà pourquoi les politiciens sont favorable au salaire minimum vu que de toute facon, ceux qui en souffriront ne votent pas

  • Simple et brillante démonstration pour la 1ère partie : action, réaction.
    Mais plus circonspect sur la 2ème partie : l’exclusion est-elle voulue ou juste un résultat genre dommage collatéral. La distribution des aides pour cette frange de la population me fait plutôt pencher pour le dommage collatéral : comme d’hab’ on cherche à solutionner les conséquences des mauvaises décisions au lieu de simplement éliminer les causes.

    • Certainement un mélange de cynisme de certains et d’authentique bonne volonté des autres. Il ne faut pas attribuer à la méchanceté ce qu’on peut plus facilement expliquer par la bêtise ou la naïveté, et il est clair qu’un grand nombre de ceux qui militent en faveur du SMIC sont tout à fait certains que ça aide les plus pauvres.

    • Résoudre, pas solutionner, diable vous n’êtes-pas un journaliste de France2!

  • Autant je suis absolument d’accord avec le constat que le Smic est nuisible mais par contre trop le relier à la productivité est limité.
    Prenons une femme de ménage ou un(e) caissier(e) la définition de leurs productivité comme dans toute activité de service est assez flou (même si des méthodes existent) pour moi dans un tel cas on est bien plus dans le cadre basique de l’offre et la demande de ces postes sur le marché de l’emploi (si personne ne voulait faire femme de ménage, celles qui restent gagneraient 3000 euros) … mais ça n’enlève rien au constat: beaucoup d’emplois de femme de ménage n’existent pas dans le marché légal à cause du smic

    • Il faut différencier les emplois par des clients captifs (non délocalisables) et les autres.

      Jusqu’à peu, l’emploi de caissières était le passage obligé pour l’hypermarché. Si les caisses automatiques ont pu s’imposer c’est que la productivité est meilleure… et la flexibilité on en parle même pas.

      Pour ce qui est des femmes de ménage, c’est un passage obligé mais beaucoup d’entreprises ont externalisé et réduit les heures de ménage… regardez les toiles d’araignée dans les coins… mais là encore le robot va trouver sa place… les plus efficaces seront remplacées en dernier.

      Et dans ces deux cas il s’agit de productivité quand vient le moment du choix.

      Pour les éboueurs il existe déjà dans certains pays des camions avec uniquement un chauffeur qui est beaucoup plus efficace qu’avec ses 2 aides… mais très peu en france, y a des cons qui paient.

    • ces femmes de ménage peuvent se perfectionner pour monter dans la hiérarchie des métiers. Le métier ne doit pas être figé. Il faut faire évoluer le métier en adéquation avec la femme de ménage
      C’est un droit d’être reconnu ainsi

      • Il ne faut pas se leurrer. Les gens ne sont pas égaux quand à leurs possibilités et le système actuel les pénalise plutôt que de leur permettre de s’élever.
        Le statut d’auto-entrepreneur était une bonne idée mais 5 ans après, après 6 lois modificatives et 13 décrets ça devient de plus en plus compliqué et de moins en moins intéressant… et c’est pas fini…

        • oui gameover,

          Il faut mutualiser les tâches du ménage de façon à faire de ces femmes de ménage des emplois à temps complets.

          • A voir le coût horaire du SMIC, ce n’est pas viable, il faut repenser tout cela entre travail produit et salaire et deplacement

      • ces femmes de ménage peuvent se perfectionner

        En attendant, elles travaillent … au noir

        • Fut un temps où dans l’administration on parlait de catégorie unique d’exécution. Selon les discussions certains affirmaient que la femme de ménage ne pouvait pas évoluer parce qu’elle appartenait à une catégorie figée.

        • C’est illégal de ne pas déclarer une femme de ménage aux assurances sociales.
          La femme de ménage a un petit emploi sous payé mais l’employeur peut il se passer de sa femme de ménage ?
          Le SMIC c’est insuffisant

  • L’historique du salaire minimum est à revoir dans la perspective de l’église catholique qui ne voulait pas que les femmes arrivent sur le marché du travail, or à l’époque femme = peu qualifié donc avec un salaire minimum on les empêchaient d’avoir un travail …. L’histoire de la protection contre les étrangers n’avait pas lieu d’être à l’époque vu le peu de mobilité.

  • A mon sens la relation entre SMIC et chômage n’est pas aussi évidente que ça. Déjà parce qu’il y a un pourcentage assez important de salariés payés au SMIC. Pour ceux-ci il me paraît assez clair que leur travail aurait moins de valeur s’il n’y avait pas la barrière du SMIC. Par conséquent les entreprises peuvent très bien embaucher des salariés au-delà de leur prix naturel. La seule conséquence est une contraction des profits. La suppression du SMIC assurerait donc avant tout un taux de profit optimal.

    Quant au chômage en lui-même, sa source vient avant tout d’une faible production. Vous pouvez très bien avoir un pays en situation de plein emploi avec un SMIC important du moment que la demande en travail dépasse l’offre des travailleurs. Votre argumentaire aurait davantage gagné en montrant la relation entre SMIC et affaiblissement de la production, ce qui n’est pas si évident que ça.

    Et quand bien même la suppression du SMIC diminuerait le chômage, il ne faut pas oublier que le SMIC s’accompagne d’aides sociales importantes pour les chômeurs. Dès lors un chômeur déqualifié peut très bien gagné plus que s’il travaillait dans un marché du travail totalement dérégulé. Là encore on fait souvent le raccourci comme quoi l’obtention d’un emploi est synonyme de bonheur pour les salariés, mais la relation n’est pas toujours si évidente que ça.

    • Piouhhhh… y a du boulot… !

      1er fail : le % de salariés payés au SMIC est d’à peine 10% de mémoire.

      2ème fail : la valeur d’un produit ne dépend pas du temps passé par le salarié mais de la valeur du produit sur le marché. Si vous passez 2h pour faire quelque chose, le marché s’en tape, c’est votre problème.

      3ème fail : le chômage ne vient pas d’une faible production mais d’un déficit d’emplois et d’un pouvoir d’achat amputé par les taxes et impôts. Regardez aussi la balance commerciale.

      4ème fail : les aides sociales sont une amputation de pouvoir d’achat de ceux qui travaillent.

      5ème fail : vu qu’un salarié non qualifié et un salarié qualifié sont payés au même prix, à quoi ça sert d’avoir un CAP ?

      • « 4ème fail : les aides sociales sont une amputation de pouvoir d’achat de ceux qui travaillent. »
        Le gros de la masse des prestations sociales (qui pèsent bien plus dans le budget public que les « aides » type RSA ou AME) bénéficient à ceux qui travaillent ou sont à la retraite en ayant travaillé.
        Faut arrêter la fumette.

        • Faut apprendre à lire : j’ai parlé de ceux à qui l’état prend cet argent, pas de ceux à qui il est distribué.

          Prendre 200 à X pour donner 100 à Y et garder 100 pour soi ça n’est pas comme laisser ces 200 à X.

          Si celui dont le travail ne vaut que 500E sur le marché est payé 500E ça ferait déjà moins d’aides à donner donc moins d’argent à prélever aux autres… et je ne me casserais pas le c** à tondre moi-même ma pelouse.

      • 1) 10% je trouve ça assez énorme personnellement (c’est plus autour de 15% d’ailleurs).
        2) Pour vous un produit aura la même valeur s’il est produit en 5 min ou en 2 heures? D’ailleurs je ne vois pas trop le rapport avec ce que j’ai dit.
        3) Dire que le chômage vient d’un déficit d’emploi ça reste assez tautologique. Après au lieu de production j’aurai du précisé revenus du capital. Car même avec une forte demande, si les revenus du capital sont faible ça n’incite pas à embaucher.
        4) Supergolem a bien répondu. Ce ne sont pas ceux qui travaillent, mais ceux qui ne bénéficies nullement de ces aides qui ont leur pouvoir d’achat amputé. Mais étant donné que leurs revenus sont plutôt corrects le sacrifice est moindre.
        5) A avoir un travail.

        • 1) c’est pénible ceux qui avancent des chiffres comme ça et qui ne prennent même pas la peine de fournir des liens quand ils contredisent. Le SMIC c’est 10.8% de l’ensemble des salariés et ce n’est pas une estimation.

          http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF04112%C2

          Dans ce lien, vous verrez dans quels secteurs les salariés sont payés au SMIC

          2) Oh grande découverte, vous travaillez où ? dans l’administration ? : le prix de réfection de la peinture de mes volets est au m2 et non au temps passé. Les devis sont fait avant intervention et si l’employeur a intérêt à embaucher un gars qui passera une journée plutôt que 2.
          Ouais ! Et si vous vendez des poteries, le client s’en fout si à qualité égale elles coûtent moins cher en face de chez vous car le gars ne s’y prend pas comme un manche. Ca s’appelle le marché.

          3) Tautologique, certes mais si les entreprises n’embauchent pas ce n’est pas parce que le marché n’existe pas ou qu’il est réduit. C’est parce que le prix proposé serait supérieur au prix du marché à qualité égale. Regardez où sont fabriqués vos fringues, vos chaussures, votre télé, votre machine à laver, votre chaudière, votre chauffe-eau, votre électro-ménager…. Il y a eu 14.6 millions d’appareils de GROS électroménager vendus en france en 2011 (2.6 millions de frigos, 2.7 millions de lave linges) et ça augmente tous les ans.

          http://www.neomag.fr/actualite/i-1646/gros-electromenager-2011-tous-les-chiffres.html

          Ce sont essentiellement des industries de main d’oeuvre. Et il ne faut pas croire que la différence entre un lave vaisselle (LV) fabriqué en france et un fabriqué en hongrie est si grande : à peine 25E sur le prix départ et cette différence ne vient pas que du fabricant final (assembleur) mais des fabricants de carcasse, des transports internes et de la réglementation du travail. Dès qu’il est plus favorable de fabriquer ailleurs la carcasse (30E pour un LV) tout le reste suit. Mais 25E de gain sur 2.8 millions de LV ça fait 70 millions d’euros.

          4) MDR. bah oui c’est facile avec l’argent des autres. Le sacrifice est moindre que quoi ? Pour votre info, l’amputation des revenus concerne toute la classe moyenne.

          5) Non, les salariés au SMIC canibalisent les salariés qualifiés. Ce qu’on donne en trop au salarié au SMIC par rapport à la valeur de son travail ou en aides sociales, on le prend avant tout au salarié qualifié et aux moins qualifiés en premier. Et même en allant plus loin, le SMICempêche la création d’emplois à plus forte valeur ajoutée : si une usine employant essentiellement de la main d’oeuvre ne s’établit pas ou déménage hors de france, ce sont tous les services annexes à la production pure qui créeront des emplois ailleurs : encadrement, études, R&D, maintenance, entretien, services financiers, transports, SAV etc… à tel point que cela impactera aussi les fabricants d’équipements de production et la construction de bâtiments.

          • Heureusement que vous avez oublié de lire la petite note suivante sur votre source :

            « Champ : salariés en France métropolitaine sauf apprentis, stagiaires, intérimaires ; hors agriculture, administration, syndicats de copropriété, fonction publique hospitalière, associations de loi 1901 de l’action sociale, activités des ménages, activités extraterritoriales. »

            Après j’ai du mal à voir l’intérêt de cette obsession de la source sachant que je peux très bien créer une page internet pour dire qu’il y a 20% de smicard, ou écrire un livre biaisant les données comme ça se pratique régulièrement. Un peu comme quand vous citez une source crédible mais que vous ne pouvez vous empêcher de transformer ses propos à votre avantage.

            M’enfin soit pour vous donner un lien au hasard.

            http://www.capital.fr/carriere-management/actualites/le-nombre-de-personnes-touchant-le-smic-en-forte-hausse-895543

            Après quand bien même il y aurait 2% de smicards, quand vous voyez des secteurs avec un taux de smicards de plus de 50%, cela montre juste ce que je voulais dire à la base, que les salaires peuvent très bien être sur-évalués par rapport au prix du marché. Par conséquent ce n’est pas parce qu’un salarié est payé plus que le prix du marché, qu’il ne serait pas embauché par une entreprise.

            A partir de là votre relation entre smic et chômage est fausse. D’ailleurs l’article fait bien de rester vague en ne précisant pas précisément la nature de la relation entre smic et chômage, car le smic influence sans doute le chômage, je ne le nie pas, mais c’est juste un élément parmi d’autres à mon sens, et sans doute pas le plus important.

            Pour la valeur travail, vous oubliez que le prix du marché n’est pas uniquement basé sur l’offre et la demande mais sur un étalon qui est les frais de production (qui inclus par conséquent le temps de travail inclus dans chaque produit). Si vous produisez un produit en 5 min ou en 10 min, et bien vos frais de production en salaires seront double pour le produit fait en 10 min que celui en 5 min. Par conséquent le prix de votre produit doit tenir compte de ces frais de production. L’offre et la demande n’influe qu’après. Une entreprise n’ayant aucun intérêt à vendre en dessous de ses frais de production. Si c’était le cas elle n’existerait pas.

            • Sur votre lien, de Capital vous noterez bien quand cette hausse du nombre de smicards est intervenue suivant cet article… entre 2011 et le 1er janvier 2013… et comme par hasard à mi 2012 il y a eu une augmentation du smic de 2.6% qui a donc rattrapé pas mal de salariés qui étaient juste au-dessus du smic.

              Vous noterez que le smic est bien souvent le reflet de la non-qualification et c’est bien la raison pour laquelle le pourcentage de smicards est très élévé dans certains secteurs qui paieraient certainement encore moins leurs salariés s’ils le pouvaient.

              Je ne comprends pas trop votre concept du « salarié payé plus cher que le prix du marché » puisque le marché c’est justement l’éventail des prix ou des salaires offerts. Si cela veut dire que certains salariés à qualification égale sont mieux payés dans certains secteurs que dans d’autres c’est certainement que leur marché le permet… donc c’est bien le marché qui dicte le prix.

              « Par conséquent ce n’est pas parce qu’un salarié est payé plus que le prix du marché, qu’il ne serait pas embauché par une entreprise.

              Là je ne comprends pas : outre que je ne comprends pas ce que veut dire « être payé plus que le prix du marché », s’il est payé plus que le marché, c’est qu’il a un emploi, donc il ne cherche pas à se faire embaucher. Il semble que vous raisonniez avec un prix du marché moyen quelque soit le secteur d’activité et la tension existant dans ce secteur et que donc un salarié gagnant plus que ce salaire moyen soit au-dessus du prix du marché.

              Le marché de l’emploi c’est comme le marché immobilier : il n’y a pas un prix pour une maison type de 120m2 avec piscine. Ca dépend tout d’abord de l’endroit et ça peut varier du simple au décuple… et même dans la même rue ça peut varier du simple au double suivant l’environnement, l’exposition etc…

              Pourquoi à votre avis certains services dans les entreprises se sont externalisés ? Il y a 2 raisons principales : la 1ère est de faire porter le risque et la flexibilité à un autre en cas de baisse ou de pointe d’activités et la 2ème est justement de remettre certains salariés à leur prix du marché quand ce salaire en était décorellé à cause de l’activité de l’entreprise. Ainsi s’il peut paraître normal que la grille de salaire de l’aéronautique soit actuellement plus élevée que celle des équipements de transports terrestre, c’était une situation anormale (anormale au sens du marché) qu’à compétences égales le magasinier travaillant chez Airbus soit plus payé que le magasinier travaillant chez Alstom. Je parle du magasinier au lieu de la femme de ménage parce qu’après toutes les fonction d’entretien et de maintenance et de services à la production ce sont les magasiniers qu’on est en train d’externaliser.

              Il faut aussi voir que les seules raisons ne sont pas uniquement le coût mais aussi la flexibilité. Imaginez une entreprise d’une cinquantaine de personnes avec une seule femme de ménage ou un magasinier embauchés en interne On fait quoi quand ils sont malades ou en congés ou en RTT ?
              Comme je le disais, l’externalisation conduite pour des raisons essentiellement financières apporte également de la flexibilité, Mais pour ces métiers, ce qui a déclenché le mouvement ce sont les 35h. il est impossible d’avoir une zone de livraison ouverte normalement avec un salarié payé 35h sauf à demander aux chauffeurs de livrer seulement entre 9h et 11h45 puis entre 12h45 et 16h30. Le temps des uns n’est pas celui des autres.

              Bien sûr, comme vous le dites, le smic n’est pas que la seule raison du chômage et personne ne dit cela mais là on parlait du SMIC. Plus globalement on pourrait parler du coût du travail, de la réglementation du travail, des taxes et de tout ce qui pénalise l’embauche de salariés (taxe sur les salaires) et l’investissement (CFE) et en final fait peser sur les entreprises des charges qui ont un résultat inverse de celui recherché : taxer quelque chose le fait disparaître.

              Vous insistez sur votre valeur travail mais cette valeur n’existe pas si le coût de ce qui est produit est supérieur au prix du marché et l’entreprise qui envisagerait de le produire n’existera tout simplement pas.

              On ne crée pas une entreprise pour produire puis calculer le prix puis mettre la clef sous la porte si c’est invendable. C’est une démarche inverse : on détermine l’adéquation du produit par rapport au marché et à la concurrence, on calcule un prix suivant différentes quantités issues de divers scénarios, puis on investit pour produire suivant ce prix et cette quantité mini qui définira le point mort de l’activité et au besoin, quelque temps plus tard on agrandit pour pouvoir produire plus suivant la demande.

              Vous raisonnez à ce niveau comme l’artisan qui fait à ses clients des travaux au temps passé, clients qui ont certainement confiance dans cet artisan mais la majorité des entreprises, ce n’est pas cela et même vous quand vous allez au supermarché le prix est marqué sur l’étiquette.

              Si vous devez faire un repas de groupe vous pouvez certainement vous permettre de dire à vos amis/famille que vous partagerez au final la note en 10 mais bien souvent les gens vous demanderont combien ça va leur coûter à peu près et prendront leur décision suivant. Et leur dire après c’est cher mais c’est bon parce que le jambon c’était du supérieur à l’os issu d’une ferme bio équitable de Savoie avec transport spécial… ils vont avaler de travers.

              Un prix ne se définit pas au temps passé. C’est bien d’ailleurs un des problèmes de ceux qui se rendent compte un peu tard qu’ils ne sont plus compétitifs. Ils pensent que dans tous les cas il faudra 30 minutes pour usiner cette pièce et que ceux qui la vendraient moins de 30 minutes de travail perdraient de l’argent. Combien de faois entend-on qu’il y a un dumping sur certains marchés.. pour se rendre compte un peu plus tard que ce fabricant là a rationnalisé sa production et qu’il utilise un centre d’usinage à grande vitesse (UGV) permettant de diviser le temps d’usinage par 10… mais c’est trop tard… celui qui s’est cassé la gueule croyait qu’il y avait une valeur travail.

    • tout à fait
      le Luxembourg a un SMIC
      très élevé par rapport au notre
      et il ne semble pas que ce soit un gros frein à lemploi

  • L’Allemagne, sur le sujet du SMIC, est une expérience en cours particulièrement intéressante à suivre, avec résultats probants pas avant 2017.

  • Je crois bien qu’une majorité assez conséquente de la population de l’OCDE est régie par un salaire minimum.
    L’Allemagne s’y met aussi.
    Ca vous interroge pas ?

    • C’est plus le niveau du smic qui compte que son existence, la France en est un exemple patent:
      Le niveau du Smic y est extrêmement élevé par rapport à la distribution des salaires ( smic (1100) vs salaire median (1700)) ce qui fait que la sensation d’être pauvre est généralisée (avec le salaire median on fait partie des gens qui se restreignent sur les resto et bars par exemple … )

    • Le SMIC ça ne veut plus rien dire puisqu’avec les baisses de charge on le traficote et on le subventionne. Les smicards sont payés par les impôts puisque l’état compense ces baisses de charge.

      Cela prouve bien que le niveau du SMIC est trop élevé et qu’il ne correspond pas à la valeur du travail fourni.

      Actuellement un salarié au smic n’assume même pas sa cotisation maladie personnelle qui dans le cas des assurances privées varie entre 200 et 300E pour une personne seule. Si en plus cette personne est mariée, que son conjoint ne travaille pas et qu’ils ont des enfants, alors toute la famille est prise en charge par les autres salariés soit au travers de leurs cotisations, soit au travers des impôts… so far not so good…

      • Ce qui est vrai pour le SMICARD est vrai pour vous.
        Sans trop de difficultés je suis persuadé que sur le marché, il y a des milliers de chômeurs qui prendraient votre travail pour 30% moins cher !
        Mais que vaut votre travail ?

      • Ce qui est vrai pour le SMICARD est vrai pour vous.
        Sans trop de difficultés je suis persuadé que sur le marché, il y a des milliers de chômeurs qui prendraient votre travail pour 30% moins cher !
        Mais que valez vous sur un marché du travail en concurrence parfaite ?

  • Petit rappel: on a consulté une fois un peuple sur l’introduction d’un salaire minimum dans son pays.
    Ça s’est passé en Suisse le 18 mai 2014.
    Cette initiative fut refusée par 76,3% des votants et par tous les 26 cantons et demi-cantons. Un telle netteté du résultat est assez rare.

    • exact.
      d’ailleurs, notre apprentie au bureau, qui a conscience de ne pas être encore au niveau, et de loin, a voté contre le smic. elle a peut être actuellement 40 % de ce qui était prévu pour le smic suisse, mais comme elle préfère gagner moins et s’améliorer petit à petit, au lieu de gagner pendant 1 mois ce smic et se faire virer ensuite pour incompétence, elle a su faire le bon choix pour elle.

      • Jabo, en France non plus, les apprentis ne reçoivent, bien évidemment, pas le SMIC complet!
        Ils reçoivent, selon l’année d’entrée et leur âge, entre 25 et 78% du SMIC.

  • Bravo, excellent article !

  • le smic parait un instrument venant naturellement à l’esprit par conséquent il doit être utile et si on cherche un peu…….en effet , il est indispensable lorsque la qualification moyenne augmente : si un emploi ne permet pas d’avoir plus que le smic et encore avec des subventions, il est probablement inutile et cet emploi devrait être remplacé par une formation….ou réservé aux étudiants sans un rond et aux cas désespérés !

  • Vous soulevez un certain nombre de questions fondamentales. Je divise ma réponse en deux parties. L’une concernant la question de la fixation du salaire et la seconde sur la réponse à votre question : « pourquoi pas un smic à 10 000 ? ».

    1. Comment se fixe le salaire ? Les étudiants en économie abreuvés de manuel d’économie néoclassique vous répondront : « ben tiens, c’est la productivité marginale du travailleur qui fixe le salaire ». Pour ceux qui sont néophytes, cela signifie qu’une entreprise va embaucher jusqu’à ce qu’elle se rende compte que celui qu’elle va embaucher en plus produira moins que ce qu’elle lui coûtera. Cela paraît de bon sens. Mais comme souvent en économie, le bon sens n’est pas de mise.
    (a) N’importe qui, qui n’est pas économiste se rendra compte que dans une entreprise, la production est un travail collectif et qu’estimer la part de chacun à la production est difficile voire impossible sauf à considérer les salaires. Ce qui signifie qu’on a là un raisonnement circulaire donc non acceptable.
    (b) Revenons maintenant un peu en détail sur la loi de l’offre et de la demande du travail. A quoi correspond la demande de travail selon la théorie dominante dont s’inspire l’auteur ? C’est la multiplication entre la production marginale et le prix du produit. Tant que ce résultat sera supérieur au salaire l’entreprise embauchera, le salaire étant déterminé à l’intersection entre courbe de demande et d’offre. Intéressons-nous maintenant à la courbe d’offre. Sa croissance provient de présupposé selon lequel, si le salaire augmente le temps préféré au travail plutôt qu’au loisir augmentera. On peut déjà remettre en question ce présupposé. Au contraire, on peut se dire que quelqu’un qui est payé plus cher pour le même travail passera moins de temps à travailler et plus de temps à se consacrer à ses loisirs. C’est une attitude raisonnable mais qui détruit la croissance de la courbe d’offre. Voilà qui pose un problème la courbe d’offre n’est pas nécessairement croissante, elle peut avoir n’importe quelle forme. Elle peut donc soit intersecté la courbe de demande en un point ce qui est le souhait de la pensée néoclassique puisque cela permet d’expliquer et de justifier le salaire, soit ne pas la couper soit la couper en plusieurs points. Ces deux possibilités détruisent alors la théorie néoclassique de la justification du salaire par la productivité marginale.
    D’autres critiques peuvent êtres ajoutées qui détruisent également cette croyance en la productivité marginale déterminant le salaire, notamment Sraffa, mais ce je n’en parlerai pas.
    (c) Vous me direz. Pourtant un chef d’entreprise embauche quelqu’un parce qu’il sait que ce qu’il va lui apporter lui coûtera moins que ce qu’il va gagner. C’est à moitié vrai. Un chef d’entreprise embauche quelqu’un parce qu’il suppose, croit, anticipe que cela va lui rapporter davantage que son coût. Mais il n’embauche pas parce qu’il sait que cela lui rapportera plus. Si son entreprise perd de l’argent, sans doute licenciera-t-il mais il ne licenciera pas parce qu’il est capable d’évaluer le rapport coût/bénéfice de son salarié supplémentaire. Il peut licencier parce qu’une nouvelle entreprise a mis en place un process de production moins coûteux, parce que le prix des matières premières ont augmenté, etc.

    (d) Maintenant que j’ai expliqué pourquoi la théorie orthodoxe est incapable théoriquement d’expliquer la fixation des salaires, vous pourrez me demander légitimement, comment se fixent-ils. A cela je répondrai qu’il n’y a pas d’explication aussi mécaniciste que celle néoclassique (c’est son attrait). Les salaires sont la résultante d’un rapport de force entre les individus, les employeurs et le reste de la société. Ils résultent à la fois du pouvoir de négociation entre employeurs et employés, mais également de la valeur sociale du travail effectué (ainsi une heure de balayage n’aura sans doute pas la même valeur sociale qu’une heure de chirurgie).

    2. Cela m’amène à répondre à la question : « pourquoi pas un smic à 10 000 euros ? » La réponse provient du point (d) précédent. Tout simplement parce qu’un salaire minimum est minimum et que socialement il est inacceptable qu’on fixe un salaire à un tel niveau. Cet objet, que les libertariens persistent à nier, qu’on appelle société et qui est un ensemble de rapports, d’interactions, d’échanges entre indvidus, ne l’accepterait pas. C’est exactement la même justification pour l’existence d’un salaire minimum à 1200 euros. Répondre à la question pourquoi pas un salaire à 10 000 est équivalent à répondre à la question pourquoi un salaire minimum. Pourquoi un salaire minimum ? Parce que ce qu’on appelle société, cette entité constituée par les individus mais qui en même temps les dépasse, le veut. C’est-à-dire qu’elle estime qu’une heure de travail, même le moins productif (si on reprend les termes orthodoxes) mérite un minimum. On peut d’ailleurs se questionner. Dans le cadre de pensée orthodoxe, on peut même estimer qu’il est plutôt efficace d’instaurer un salaire minimum qui facilitera la disparition d’activités peu productives au profit de nouvelles activités productives.

    • « Le bon sens n’est pas de mise » l’aveux xD

      1a.
      La productivité d’un certain nombre d’employés est parfaitement calculable, lorsqu’ils produisent directement.
      Pour les fonctions de support, l’évalutation de la productivité se fait effectivement au niveau de l’entreprise ou du service, mais ça ne change rien à l’affaire. Pour un fabricant de cannettes par exemple, le coût de la femme de ménage est intégré au prix de vente. S’il le fait trop monter, il n’y a pas 36 solutions : réduire le ménage et accepter plus de saleté, rogner les autres salaires, ou fermer l’usine. Ce n’est pas parce qu’il faut agréger les salaires des différentes fonctions productives que le raisonnement change, au contraire.

      1b. N’importe quelle forme, carrément. Non, vouloir réduire son travail pour favoriser ses loisirs n’est vrai qu’à partir d’un salaire qui assure un niveau de vie très confortable, soit bien au dessus du smic. Si la courbe de l’offre décroit, c’est uniquement vers les hauts salaires, ce qui n’est pas en discussion ici.
      De toute façon, ergoter sur la courbe de l’offre, ça veut dire quoi ? Qu’en forçant une montée des salaires les gens ne voudraient plus travailler, et qu’on réduirait ainsi l’offre d’emploi et le chômage ? Si ça sonne aussi ridicule, c’est que ça l’est.

      1c.
      Si l’emploi a une productivité supérieure au salaire, l’entreprise est prospère et l’emploi pérénisé.
      Si l’emploi a une productivité inférieure au salaire, il disparait. Que ce soit par anticipation du chef d’entreprise, par réaction ou parce que la boîte coule faute de vendre ses produits trop chers ne change rien à l’affaire.

      1d.
      Maintenant que vous n’avez rien expliqué du tout, vous invoquez un gloubi boulga socialiste dont l’efficacité pratique n’a pas été démontrée, pour le dire gentiment (« valeur sociale », lol).

      2.
      Et après avoir refusé les évidences économiques, voici l’heure d’invoquer « la société », superbe deus ex machina qui permet d’expliquer un état de fait sur le mode « ta gueule c’est magique ». La société n’accepterait pas un smic à 10.000 €, c’est tout. Et après une grosse campagne de pub, vous croyez qu’on pourrait conduire les gens à accepter un smic à 10.000 € ?
      On retrouve la même (absence de) logique socialiste, qui a conduit tant de pays à la ruine totale, dans laquelle la réalité économique n’existe pas et ou il n’y a que des « rapports de force » sociaux, et ou la réalité n’est qu’une convention sociale.

      « Dans le cadre de pensée orthodoxe, on peut même estimer qu’il est plutôt efficace d’instaurer un salaire minimum qui facilitera la disparition d’activités peu productives au profit de nouvelles activités productives. »
      Seulement si on estime que les gens sont masochistes et choissisent, sans raison valable, un emploi payé 900€ à la place d’un emploi payé 1200€.
      Et de toute façon, faciliter la dispariton d’activités peu productives n’intéresse pas le libéral : si une personne est plus heureuse en travaillant dans son champs à la main pour un revenu faible plutôt que de travailler dans une industrie, tant mieux pour elle, tant qu’elle ne demande pas au reste de la société de payer pour ses choix de vie.

      • +1 sur tout.

        En lisant le commentaire de Jerej j’avais l’impression d’une déconnexion complète d’avec le fonctionnement d’une unité de production. Comme si les différents intervenants (décideurs ou salariés) dans le circuit de production avaient juste des impressions et qu’ils étaient incapables de prendre des décisions avec une analyse simple.

        Sur sa nécessaire disparition d’activités « peu productives », c’est étonnant de préférer quelqu’un qui tend la main plutôt que de le laisser tondre ma pelouse à 5E/h.

      • Tout à fait 😀

        D’ailleurs il est fort regrettable que jerej ne nous ait pas expliqué noir sur blanc que le travail de la femme de ménage valait plus que celle du chirurgien, mais je suppose que c’est celle-ci qu’il aurait fait ❗
        Mieux vaut donc, selon lui, papoter que réparer une main endommagée par un accident de bricolage ❗ ❗ ❗

        • entièrement OK
          Avec les société de nettoyage, ce sont des contrats passés pour telle superficie et telle spécificité etc…payés au taux horaire du SMic. C’est de l’exploitation humaine. Ces femmes de ménage sont appelées des techniciennes de surface ou fées des logis ou gouvernante etc…En France c’est le progrès dans le declin

        • Toujours le même mon brave C. Inventez des propos que je n’ai pas tenu. Pour rigoler : où ai-je écrit qu’une heure de balayage avait plus de valeur qu’une heure de chirurgie ? J’attends votre réponse avec impatience. Comme certains disent ici : Big fail !

          • C’est-à-dire qu’elle estime qu’une heure de travail, même le moins productif (si on reprend les termes orthodoxes) mérite un minimum.

            Cela, monsieur le patron de la société Faillite SA, vous l’appliquez à vos soit-disant employés non encore licenciés ou c’est du flan ❓
            Parce que vu les raisonnement alambiqués que vous tenez, vos activités doivent péricliter à vue d’œil 🙂 🙂 🙂
            Avec vous, c’est comme Terminator 1, Terminator 2, Terminator 3, Terminator 4, il y a toujours une suite :mrgreen:

            Ah, bah non, parce que votre entreprise est virtuelle. Ah le beau parleur…

      • 1. (a) Calculer une productivité moyenne ne pose aucun problème, il suffit de diviser la valeur de la production par le nombre d’heures de travail, ou encore par le nombre de salariés. Mais cela ne renseigne nullement sur la productivité individuelle. C’est faisable dans le cas de tâches simples, par exemple la coupe d’arbres par des bûcherons. Dans le cas de tâches complexes c’est plus difficile voire impossible. L’exemple classique de Proudhon : soulever ou déplacer une lourde charge. La force de 3 personnes ne suffit pas, on embauche une 4 ème personne, peut-on dire que la productivité est le seul fait du 4 ème travailleur ? ce serait absurde, puisque cela signifierait que les 3 autres ne produisent rien.

        (b) Ce que je montre dans ce point c’est que la théorie qui prétend expliquer la fixation des salaires par la productivité marginale et la loi de l’offre et de la demande est invalide. J’ajoute que la croissance de la courbe d’offre signifie également que si le salaire diminue (le prix du travail diminue), l’offre de travail diminue. C’est assez absurde. Si le salaire diminue, au contraire pour maintenir un revenu au moins semblable les individus vont travailler davantage, l’offre de travail va augmenter. Ce qui implique une nouvelle fois que la courbe d’offre a n’importe quelle forme, mais très peu de chances d’être croissante.

        (c) Une entreprise qui ne fait pas de profit, voire qui est un déficit a plusieurs possibilités : licencier, puiser dans ses réserves si elle en a pour faire évoluer ses activités, sa production, son marketing, faire pression sur ses fournisseurs pour obtenir des coûts plus faibles, entre autres. Cela personne ne le nie.

        (d) Comment pouvez-vous nier que le salaire est la résultante d’une tension (si vous préférez à rapport de force) entre employeurs et employés notamment. Vous niez l’impact des syndicats de salariés et patronaux sur la fixation des salaires ? Vous niez l’existence d’ententes patronales comme ce qui a existé dans la silicon valley ? Vous niez la réalité ? cela dit, si vous avez été à l’école néoclassique ce n’est guère étonnant. En fait, alors que moi j’ai un point de vue descriptif, vous vous avez un point de vue normatif. Au leu de décrire ce qu’est la réalité, vous nous dites comment elle devrait être.

        2. A propos du concept de « société » qui est rejeté par les libertariens et tous ceux abreuvés à l’individualisme méthodologique, c’est en effet une notion complexe voire même peut-être un peu floue, mais ce n’est nullement une raison pour nier sa pertinence pour décrire et expliquer la réalité. Alors qu’est-ce qu’on cherche à désigner lorsqu’on emploie cette notion ? Prenons quelques exemples. Les historiens vont parler par exemple de la société médiévale : est-ce que par là, ils entendent simplement désigner l’ensemble des individus qui ont vécu pendant cette période ? Evidemment non. Cela désigne une organisation, un d’institutions, de croyances, un mode de vie, un mode de penser, entre autres choses. Un autre exemple à une échelle complètement différente. Certains sociologues et ethnologue vont étudier ce qu’ils appellent des micro-sociétés, par exemple la communauté des mathématiciens allemands au début du XXème siècle, ou encore la micro-société formé par les scientifiques travaillant au sein d’un laboratoire, ou encore la micro-société formé par l’ensemble des membres d’une entreprise. Ils vont alors s’intéresser aux rapports entre les individus (y-en-a-t-il qui ont une position dominante par rapport aux autres, d’où vient cette position, quelles sont les habitudes de travail, pourquoi certains des membres sont marginalisés, y-a-t-il des codes à acquérir pour s’intégrer, etc). La société est une entité composée d’individus, construite par l’action des individus, mais cette entité agit également « rétroactivement « sur les individus, en influençant leurs croyances, leur comportement, leur mode de vie, etc. Ainsi, un individu qui entre dans une entreprise va adopter les habitudes de travail de cette entreprise. Encore plus prosaïque : un individu à un quelconque guichet va se contraindre à ne pas parler avec le guichetier s’il y a une longue file d’attente, non pas parce que le guichetier lui demande, ou parce que les autres clients agissent sur lui, mais parce qu’il pense que cela sera mal perçu, parce que ce n’est pas un comportement « correct » dans une telle situation.
        Revenons alors sur ce que j’ai appelé « valeur sociale ». Cette valeur n’est pas une valeur « moyenne » de la valeur estimée par chaque individu, comme je l’entends quelquefois. Cette valeur dépend bien entendu de ce que chaque individu estime être la valeur d’une heure de balayage ou d’une heure de chirurgie, mais elle dépend également de ce que chaque individu pense que les autres pensent de cette valeur, et même de ce que chaque individu pense que les autres que les autres pensent, etc. Elle dépend de la représentation donné par les discours (politiques, medias, amis, etc) et notamment de ce qu’on appelle communément le discours dominant, ce qui signifie qu’elle dépend également de la position des individus dans la société (experts, homme politiques, ou simple balayeur).

        Donc un libéral se fiche de vivre dans un pays où les entreprises ne font aucun profit ou dans une société où les entreprises font du profit ?

        • Dans l’exemple classiquement faux, Proudhon oublie qui est propriétaire de la charge à déplacer, qui organise le travail collectif, qui finance les premières dépenses avant la vente, qui est en charge de recruter ou licencier le 4e mais également les 3 premiers, qui détermine le prix de vente donc in fine les salaires pour que l’entreprise soit concurrentielle, etc. Bref, Proudhon oublie les entrepreneurs et les investisseurs, les cadres intermédiaires et fonctions supports, les fournisseurs et les clients, pour ne considérer que l’existence des ouvriers. Avec une tournure d’esprit diablement étroit, Proudhon oublie que chacun travaille, pas seulement les ouvriers, et que chacun, employé, cadre, entrepreneur ou capitaliste, apporte sa compétence spécifique à l’ensemble. Le prétendu vol de Proudhon n’est qu’un raisonnement involontairement déficient ou volontairement mensonger, expression d’un envieux et d’un jaloux, comme toujours avec « l’idéal » socialiste. Pire, en affirmant que la propriété, c’est le vol, Proudhon vole d’abord les ouvriers, ceux là même qu’il prétend défendre, en les conduisant à l’esclavagisme des régimes collectivistes socialistes. Pour débiter autant d’âneries, Proudhon avait sans doute quelque chose à compenser, lui qui était un « expert » en matière de faillite. Le seul mérite de Proudhon aura été de se faire tailler un costard sur mesure par Bastiat, ce dernier remportant une victoire par KO mémorable. Pauvre Proudhon, tuméfié… Mais bon, c’était amplement mérité.

          Au niveau micro-économique, la productivité dont beaucoup se gaussent demeure une inconnue, autrement dit un sujet complexe, uniquement pour ceux qui n’ont jamais eu la responsabilité d’une équipe ou d’une entreprise. Un minimum d’expérience ne nuit pas à sa compréhension sans effort. Au niveau macro-économique, les débats sur la productivité sont généralement de vastes blagues, personne ne parlant véritablement du même ratio. Dans le cas de la France, la productivité des véritables producteurs de richesses (salariés, entrepreneurs et investisseurs du secteur privé) est certainement exceptionnelle, mais elle est largement compensée par la charge fiscale ou normative délirante et par le nombre de parasites qui, avec une productivité strictement égale à zéro, vivent de la spoliation des premiers. Au total, la productivité globale du pays est plutôt faible. Elle se réduit en tendance d’année en année, irrémédiablement sapée par les politiques collectivistes destructrices.

          • Proudhon oublie sans doute beaucoup de choses, mais son exemple montre tout simplement que ce qui est produit par le collectif a plus de valeur que la somme des productions individuelles. Il montre également au passage (mais cela il n’en avait peut-être pas encore conscience), que la théorie de la productivité marginale décroissante est fausse puisque ce qui est produit par le premier salarié est nul, idem pour le second, idem pour le troisième, il n’y a que lorsque la 4ème est là qu’il y a production non nulle donc productivité marginale croissante ! Or la théorie de la productivité marginale décroissante est la base de la théorie de la fixation des salaires par la productivité marginale ! Vous pouvez reprocher à Proudhon son exemple très simpliste mais dans ce cas reprochez également à Say, Mises, Rothbard, leurs exemples simplistes, voire leurs robinsonnades.

            Si vous analysez un aphorisme provocateur comme une proposition philosophique et que vous ne contextualisez pas cela n’a pas grande valeur. A propos de contexte, je vous ai mis le lien sur la citation de Say avec la page dans l’autre article.

            Heureux d’entendre que la productivité (dans son sens quantitatif mesurable) est « une inconnue ». Quant à la productivité de la France comparée aux autres pays (donc selon une définition macro identique, elle est plutôt bonne voire très bonne). Ce que vous dénoncez s’apparente plus à ce qu’on nomme communément la « compétitivité » ; Là pour le coup c’est une vaste blague car les définitions rigoureuses de la compétitivité hors micro n’ont pas grand sens.

            • « le collectif a plus de valeur que la somme des productions individuelles » : slogan idiot qui empêche de réfléchir. C’est vrai dans certains cas, faux dans d’autres. En outre, c’est vrai uniquement si les participants à l’oeuvre collective sont volontaires, comme dans n’importe quelle entreprise. S’ils ne veulent pas soulever la charge, aussi nombreux soient-ils, la charge ne bougera pas. C’est tout le drame de l’Etat obèse et de ses politiques collectivistes. Il vous reste à comprendre la différence essentielle entre les politiques collectivistes qui échouent et les entreprises libres qui réussissent.

              « la théorie de la productivité marginale décroissante est fausse » : qu’en est-il du salaire du 5e ou du 6e ? Si les 4 premiers font l’affaire, le salaire du 5e, puis du 6e, etc. sera marginalement nul. Pas très croissant, non ? Vous pouvez trépigner tant que vous voulez avec votre théorie et vos critiques infantiles. Malgré tout, jamais je n’embaucherai un gars ou une fille si ce recrutement n’est pas rentable pour moi. Loin des théories, voilà la seule réalité à laquelle vous devez faire face. Point final.

              On dénonce la nullité de Proudhon à raison car c’est un constat objectif, posé par Bastiat depuis longtemps.

              • La volonté n’a pas grand-chose à voir là –dedans. Vous pouvez vous placez dans une situation d’esclavage, cela ne changera pas le fait que ce que produit un individu seul n’a aucune valeur et qu’il a besoin d’un autre individu pour pouvoir transporter la charge lourde. Et réciproquement pour celui qui vient l’aider. Dit en terme mathématique v(A)+v(B)=0 alors que v(A+B)>0=v(A)+v(B). Bien entendu, ce n’est pas le cas dans toute situation, je l’ai d’ailleurs fait remarquer. Mais nous ne vivons pas dans les robinsonnades des auteurs du XIXème ! « Si les 4 premiers font l’affaire, le salaire du 5e, puis du 6e, etc. sera marginalement nul. » Pas nécessairement. Au contraire, embaucher un 5ème et une 6ème pourra permettre de gagner du temps, de transporter davantage de charges pendant la même durée ! Vous n’avez pas l’esprit d’un entrepreneur vous !

                Comme je vous l’ai dit, arrêtez avec des auteurs dépassés, vivez dans le XXIème siècle !

                • Vous n’avez pas l’esprit d’un entrepreneur vous !

                  Vous non plus … :mrgreen:

                  C’est sans doute l’occasion de prendre d’autres mesures.

    • « un salaire minimum qui facilitera la disparition d’activités peu productives » : quand la vérité sort de la bouche des enfants… Eh oui, les millions de chômeurs commencent à bien comprendre pourquoi ils sont au chômage, pauvres, sans avenir ni dents. Ils ne vont plus tarder à remercier, dans tous les sens du terme, les socialo-communistes pour cette franche réussite de leur politique collectiviste.

      « ce qu’on appelle société, cette entité constituée par les individus mais qui en même temps les dépasse, le veut » : affirmation à peu près aussi crédible que celles attribuant une volonté propre à « l’opinion publique ». Mais il ne faut pas s’en étonner, car c’est ainsi que les escrolos justifient leur éventuelle présence au gouvernement quand ils réunissent péniblement moins de 1% des électeurs.

      • Vous préférez dévaloriser le travail, c’est votre choix, pour ma part, je préfère le valoriser c’est-à-dire mettre un salaire minimum et mettre en place un revenu minimum d’existence pour tous suffisamment élevé pour éviter que des gens vivent dans la pauvreté. Autrement dit, je valorise le travail tout en combattant la pauvreté.

        Lisez la réponse à Couac le point 2.

        • Supprimer des activités jugées peu productives par une décision arbitraire d’un fonctionnaire imbu de son pouvoir et coupé des réalités, c’est dévaloriser les personnes.

          Verser un revenu sans contrepartie de création de richesse, c’est mépriser le travail de ceux qui créent les richesses.

          Le revenu de base est envisageable s’il s’agit d’un impôt négatif et sous condition d’en maîtriser les effets pervers. En revanche, une allocation indifférenciée est vaine puisqu’elle est un dispositif inflationniste. Ce que les gens toucheront, ils le perdront instantanément en pouvoir d’achat. Ils perdront leur pouvoir d’achat avant même de toucher l’allocation universellement stupide.

          • Vous faites erreur, mettre en place un salaire minimum ce n’est nullement supprimer des emplois arbitrairement. Certain seront innovants, efficaces et d’autres disparaîtront. Vous mélangez tout. Mettre en place un salaire minimum a pour conséquence indirecte naturelle d’éliminer des activités peu productives mais ce n’est pas l’objectif, tout comme la hausse de certaines matières premières peut conduire à l’élimination de certaines activités.

            « Verser un revenu sans contrepartie de création de richesse, c’est mépriser le travail de ceux qui créent les richesses. » Deux remarques. D’abord vous confondez création de richesses et création de valeur. Un individu peut travailler sans créer de la richesse, voire même en détruire. Quelques exemples : bien entendu celui qui pollue, il détruit de la richesse ce serait conserver de la richesse à le payer pour ne pas travailler…, ou encore l’exemple classique de l’accident de voiture qui va conduire à faire travailler les assurances, les services de secours, les hôpitaux voire la morgue, en aucun cas une création de richesse. Ensuite, verser un revenu universel ce n’est en rien mépriser le travail puisque ceux qui travaille touchent à la fois le revenu universel de base mais en plus bénéficie d’un revenu via leur travail.

            Un impôt négatif conduire à une inflation administrative, bien plus complexe à mettre en œuvre qu’une allocation universelle versée chaque mois, sans possibilité de fraude (puisqu’universelle), contrairement à un impôt négatif. Marrant pour un type qui se plaint de l’Etat. Comme je me doute depuis longtemps, vous critiquez l’Etat selon vos intérêts, c’est pour cela que vous n’êtes pas crédible.

            • Chacun a déjà pu admirer votre propension à manipuler le langage et inventer des concepts pour justifier péniblement votre opposition systématique au réel.

              « Mettre en place un salaire minimum a pour conséquence indirecte naturelle ». Créer une situation artificielle ne peut pas avoir une conséquence « naturelle ». Cette conséquence est nécessairement artificielle puisque l’état naturel serait son absence. Que le chômage soit ou non l’objectif importe peu. Ce que le smic nous apprend, c’est que la caste n’est pas là pour servir les populations mais pour s’en servir à son profit, peu importe les conséquences (chômage, dettes publiques irrécouvrables, pauvreté). Elle vend du smic par pure démagogie, pour se faire élire, en cachant consciencieusement ses conséquences, par exemple en désignant des boucs émissaires.

              On admire également votre capacité à condamner les emplois des autres à partir d’un jugement de valeur tout à fait arbitraire. A partir de quel niveau de productivité un emploi trouvera-t-il enfin grâce à vos yeux ? Pourquoi pas un smic à 10000 euros, tant qu’on y est ? La plupart des salariés peuvent trembler. Ca en dit long sur le mépris des collectivistes envers les sans-dents qu’on peut sacrifier à loisir.

              « Confondre création de richesse et création de valeur » : distinction über-zubtile, du même ordre que le mensonge de la valeur-travail des marxistes. Encore un argument au-delà du réel qui fait pshitt ! Votre distinction imaginaire, on se demande ce qu’elle vaudrait en l’absence des richesses concrètes copieusement spoliées par l’Obèse. Question pollution, il y a longtemps que l’URSS a fait la démonstration que l’Etat obèse est la pire des solutions en la matière. Et contrairement à ce que vous essayez de faire croire, les prix des marchés libres intègrent déjà tous les coûts, sans qu’il soit besoin de tordre artificiellement la réalité avec des taxes iniques.

              Selon vos admonestations, ceux qui critiquent l’Obèse (non pas l’Etat en soi) et ses subventions socialistes (ici l’AU) le font selon leur intérêt. Quelle remarquable incohérence ! En effet, comment pourrions-nous agir selon notre intérêt puisque vous nous expliquez l’intérêt de tous de prendre votre AU pour argent comptant. Eh oui, mon pauvre petit bonhomme, vous démontrez ici implicitement que ceux qui créent toutes les richesses seront bel et bien les victimes de l’AU, contrairement aux promesses fallacieuses de ses promoteurs, adeptes de la fainéantise. L’AU étant strictement inflationniste, sa durée de vie sera aussi courte qu’une monnaie type Weimar. Les bénéficiaires de l’AU seront bien avancés quand les commerçants refuseront leurs coupures valant 100 milliards… de néant.

            • « L’inflation administrative » naît de la complication du système fiscal, qu’on soupçonne volontaire. En effet, la complication favorise ceux qui savent tirer parti du système, soit parce qu’ils peuvent payer des bataillons d’experts, soit parce qu’ils contournent les agressions fiscales par connivence avec l’Obèse (corruption). Plus le système fiscal est compliqué, voire complexe quand l’arbitraire devient la règle, plus il est inégalitaire en droit.

              Ce qui rend un système fiscal compliqué :
              – la progressivité des taux
              – la multiplication des taxes
              – la multiplication des exceptions
              – la multiplication des normes absconses, c’est-à-dire l’arbitraire juridique liée à l’anarchie légale planifiée
              – le nombre de faux fonctionnaires qu’il faut bien occuper et la multiplicité des services de recouvrement qui en découle, tous plus improductifs et néfastes les uns que les autres
              – d’une manière générale, les idéologies de collectivisation de la société (socialistes)

              Ce qui simplifie un système fiscal : l’exact inverse. On se souvient que la flat tax est un impôt uniforme, simple et progressif, en assiette et non en taux, où celui qui gagne plus paye plus en proportion de ses revenus. L’impôt sur le revenu négatif, fondé sur une flat tax uniforme, agrémenté d’un seuil unique déterminé annuellement par référendum réservé à ceux qui payent l’impôt, est la simplicité même. Dans ce système, la fraude tend à disparaître parce que le taux est déterminé volontairement. Accessoirement, ce système très simple est enfin respectueux de la constitution (libre consentement de l’impôt).

              Concernant l’AU, la fraude est un argument ridicule (un de plus, malheureusement). Ceux qui accepteront de travailler feront l’impossible pour ne pas payer l’AU, soit par exil extérieur ou intérieur, soit en augmentant leurs prix de vente à l’infini, soit en cessant simplement de travailler, soit en utilisant leur propre monnaie. Quoi qu’il arrive, l’AU ne sera jamais financée. Pourquoi ? Parce que les fourmis n’ont aucune raison objective de devenir les esclaves des cigales.

            • Vous faites erreur, mettre en place un salaire minimum ce n’est nullement supprimer des emplois arbitrairement.

              Cela dépend du SM. Donc encore à coté de la plaque.

              Certain seront innovants, efficaces et d’autres disparaîtront.

              Certains seront innovants, bien évidement. Le patron ne va pas remplacer ses employés performants par d’autre encore moins performants. Sauf peut-être vous, dans votre entreprise Faillite SA ❓

              Vous mélangez tout.

              Vous vous avancez un peu rapidement. parce que … C’est vous qui mélangez tout. C’est un gros gloubi goulba 🙁

  • La suppression du SMIC serait un drame pour toutes les hôtesses de caisse que vous croisez dans votre supermarché.

  • Toujours le même problème les politiques imposent des contraintes sans avoir eux même des comptes en rendre sur des objectifs chiffrés et datés.
    A ce compte la il font n’importe quoi sans aucun risques.

  • Pour contrer une théorie, rien ne vaut un contre-exemple : il n’y a aucune corrélation entre le niveau du salaire minimum et le taux de chômage (voir mon article détaillé à ce sujet ici : http://wp.me/p3i0qA-dV). Le Luxembourg a par exemple un niveau de salaire minimum élevé et un taux de chômage faible.

    Concernant votre remarque : « Il existe cependant une question qui met en général mal à l’aise les défenseurs du salaire minimum : si un salaire minimum de 1 200 euros se justifie, pourquoi ne pas justifier un salaire minimum de 3 000, 5 000 voire 10 000 euros ? »
    => En réalité, la principale justification d’un salaire minimum est de garantir à tout citoyen la subsistance (i.e. la satisfaction aux besoins vitaux tels que nourriture, santé, logement). Voilà tout simplement comment on peut déterminer son niveau. Avant d’être une question économique, c’est en premier lieu une question de droit !

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Parmi les sujets de mécontentement de la population il en est un qui est récurrent : la faiblesse du pouvoir d’achat. C’est encore une fois ce qu’a montré le dernier sondage IPSOS pour le CESE, en date du 26 octobre 2023. Les Français interrogés sur ce que sont leurs préoccupations placent le problème du pouvoir d’achat en tête, avec 40 % des réponses, suivi par la santé.

Aussi, dans sa déclaration de politique générale à l’Assemblée, le Premier ministre a déclaré qu’il voulait « desmicardiser » les Français, c'est-à-dire augmenter le... Poursuivre la lecture

Un article de Bertrand Nouel

Qu’est-ce que la « trappe à bas salaires » ? C’est le fait d’encourager l’embauche de salariés peu productifs (peu compétents, peu expérimentés…) en abaissant, jusqu’à les supprimer, les cotisations et charges patronales qui seraient normalement prélevées sur le salaire brut. On a « en même temps » complété la rémunération des mêmes salariés avec la « prime d’activité », qui est à la charge de la CAF. Ces exonérations et ce complément n’existent que pour les bas salaires : au niveau du smic et en dégressivi... Poursuivre la lecture

Par la magie d’un coup de plume dont ils ont le secret, les législateurs new yorkais ont simplement triplé le salaire des 65 000 livreurs de la ville.

Les populaires plateformes Uber Eats, Doordash et Grubhub seront maintenant forcées de les payer 17,96 dollars de l’heure (puis 19,96 dollars en avril 2025), alors qu’ils ne gagnaient en moyenne que 7,09 dollars de l’heure.

En effet, le jeudi 28 septembre 2023, le juge par intérim de la Cour suprême de l’État[1], Nicholas Moyne, s’est prononcé contre les entreprises après qu’elles... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles