Immobilier : timide reprise de la demande à Paris

Hausse de 0,2% des prix à Paris et léger retour des acheteurs sur un marché immobilier qui souffre toujours.

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Immobilier : timide reprise de la demande à Paris

Publié le 6 mai 2015
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Par Alexis Vintray.

Immobilier parisien (Crédits : Damien Roué, licence CC-BY-NC 2.0), via Flickr.
Immobilier parisien (Crédits : Damien Roué, licence CC-BY-NC 2.0), via Flickr.

Selon le baromètre mensuel de MeilleursAgents, le marché immobilier à Paris est marqué par une timide reprise au mois d’avril, avec un ratio acheteur/vendeur qui repasse en hausse pour la première fois depuis quatre ans, à 1,2 acheteurs pour 1 vendeur. Cela signifie que, pour chaque bien à vendre, 1,2 personnes sont intéressées pour l’acheter. Traduction dans les prix, avec une hausse légère de ceux-ci de 0,2% sur le mois à Paris, et une stabilisation en banlieue. La hausse est la plus sensible sur les petites surfaces à Paris, dont les prix augmentent de 1% (chiffres basés sur les avant-contrats alors que ceux des notaires sont basés sur les contrats finaux).

Ce retour, timide, des acheteurs doit beaucoup à la baisse des taux d’intérêt, qui sont à des plus bas historiques depuis début 2015. Selon MeilleursAgents, le « pouvoir d’achat immobilier » a ainsi cru de 2,8% depuis le début de l’année pour les acquéreurs parisiens. Ainsi, l’achat recommence à devenir compétitif face à la location, alors qu’il était plus intéressant ces dernières années de louer plutôt que d’acheter au vu des niveaux de loyers et des prix : « À condition de disposer d’un solide financement, les mérites de l’achat comparé à la location peuvent à nouveau être envisagés sans reposer sur d’hypothétiques plus-values futures. ». Les professionnels de l’immobilier reprennent également le sourire selon un sondage Crédit Foncier/CSA : 56% sont désormais optimistes sur l’avenir du marché, contre 35% en janvier.

Cette reprise reste toutefois très incertaine, aux yeux même du site, pour qui le marché n’est équilibré qu’avec un ratio de 2 acheteurs pour un vendeur. Ainsi, le PDG de MeilleursAgents, Sébastien de Lafond, de déclarer : « nous ne mesurons pas de reprise de l’activité, celle-ci reste limitée et les volumes de transactions assez bas ».

L’absence de reprise solide et durable tient aussi en bonne mesure en l’absence de remise en cause des facteurs qui ont causé l’accroissement des prix de l’immobilier :

  • encadrement à l’excès de la construction qui crée une pénurie artificielle de foncier constructible, tant en hauteur à Paris qu’en surface au sol en province
  • aides financières de l’État qui nourrissent la bulle, en particulier avec les APL, dont la baisse prévue est largement insuffisante, ou les prêts à taux zéro
  • multiplications des normes environnementales ou énergétiques coûteuses qui renchérissent le coût de la construction

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  • Quel est le chiffre des notaires ? C’est le seul réel, toutes ces associations, ont en leur sein des franchises d’agences immobilières, et pour que les Franchises se vendent , il faut promettre des lendemains qui chantent.
    Le départ massif des Français, qui vendent tous leurs biens avant de partir, les Russes qui achètent beaucoup moins, 1 Millions de chômeurs en plus, Dès que vous partez en vacances et que votre bien est occupé 96H, vous n’êtes que le propriétaire de payeur-les squatteurs vivront chez vous 3 à 5 ans avant qu’un juge décide de leur expulsion… et on est optimiste… On a plutôt envie de ne jamais être propriétaire.

    • Je n’investirai plus rien en fRance. Si ce n’est Kafka, qu’est-ce donc d’autre ?

    • Les chiffres des notaires ne sortent que 3 mois plus tard et sont en ligne avec ceux-ci depuis au moins 2009.

    • Les chiffres des notaires ne sont pas différents de ceux des agences. Ces dernières n’ont certainement pas intérêt à bidonner leurs chiffres. Si ce n’est le retard des notaires, la comparaison est en effet aisée et il serait par trop facile de dénoncer les mensonges des agences, preuve à l’appui, s’il s’avérait que c’était le cas. En outre, les notaires qui commercialisent eux-mêmes directement une part importante des offres du marché sont confrontés à la même problématique.

      La situation normale serait d’ouvrir à tous ceux qui le demandent l’accès anonyme aux bases étatiques qui enregistrent l’ensemble des transactions. Mais on est France, pays où la normalité fait défaut au prétexte d’une exception qui n’a de culturelle que le nom, et il ne faut pas y compter. Les politiciens et les fonctionnaires, sans doute par peur de perdre tel ou tel petit pouvoir, dissimulant en fait une profonde vacuité, sont crispés sur les données que nous leur confions comme si elles leur appartenaient, ce qui est une autre expression du vol manifeste perpétré par l’Obèse contre la population. En contradiction flagrante avec les lois qui obligent les services publics à ouvrir et faciliter l’accès à leurs données, le problème est identique dans les autres domaines, justice, santé, budgets publics, patrimoine des élus, etc. Hormis pour les questions de défense nationale et certaines, plus rares, de sécurité intérieure, la rétention des données publiques relève du pur intérêt catégoriel d’une partie minoritaire de la population qui se juge au-dessus des autres.

      • Pourquoi les transactions entre particuliers devraient-elles être anonymisées et publiées par l’Etat ?
        Demande-t-on à Renault ou Carrefour de publier leurs listings de vente ?

        Certes étant vendeur immobilier, ça m’intéresse de connaître le prix de marché. Voire ne serais pas gêné que ma transaction soit anonymisée et publique. (Quoique l’anonymat est relatif, un méchant qui surveille pourra savoir qu’un tel ayant vendu un bien a du fric).

        Jusqu’où doit aller la transparence ? Grosse question.

  • Dommage de ne pas souligner que cette provisoire embellie est due aux déménagements de mi année…

    • Les chiffres sont normalement corrigés des variations saisonnières, que l’auteur me corrige si ce n’est pas le cas.

  • @ L’auteur

    Autre facteur qui explique l’explosion des prix: la sur-protection des locataires, qui a causé la fuite des investisseurs du marché de l’investissement immobilier à but locatif.
    C’est ce que les partisans du « ce n’est pas un problème d’offre » ne comprennent pas: pour eux, il y a des centaines de milliers de logement vacants « donc ce ne n’est pas un problème d’offre ». Ils n’arrivent pas à comprendre que l’excès de réglementation fait que ces logements vacants ne font justement pas partie de l’offre.

    • En effet. [Modération : nous ne sommes pas sur un forum]

      Il vaudrait mieux investir dans des SCPI ou sociétés cotées… ❗

  • En tout cas c’est relativement une bonne nouvelle pour les investisseurs! Mais je suis d’accord avec le fait le boom des prix immobiliers sont dû à des facteurs trop restrictifs comme vous l’avez mentionné : la multiplication des normes environnementales trop coûteuses. Par ailleurs, je pense qu’une hausse de prix constitue un frein aux particuliers et même aux entreprises qui désirent louer un local

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