Salaire des patrons et jalousie de classe

Quel que soit le domaine, le talent se paie.

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Céline Dion @ Washington DC Sept. 08 - Credits : nicvder1 via Flickr (CC BY-NC-SA 2.0

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Salaire des patrons et jalousie de classe

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 4 mai 2015
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Par Nathalie Elgrably-Lévy, depuis Montréal, Québec

Celine Dion @ Washington DC Sept. 08 - nicvder1 (CC BY-NC-SA 2.0)
Céline Dion @ Washington DC Sept. 08 – Credits : nicvder1 via Flickr (CC BY-NC-SA 2.0)

 

Les salaires des patrons sont régulièrement dénoncés dans les médias. Encore cette semaine, on soulignait le fait que la rémunération moyenne des PDG les mieux rémunérés ait atteint 9,2 millions de dollars en 2013-2014, soit 195 fois le revenu du salarié canadien moyen. Le chiffre est certes saisissant. Mais pourquoi toujours pointer les PDG et prétendre, de manière souvent accusatrice et moralisatrice, que leur rémunération est inacceptable, voire indécente ?

Strass et paillettes

L’an dernier, Robert Downey Junior a empoché 75 millions de dollars. Le cachet de Leonardo Di Caprio pour sa prestation dans Wall Street uniquement s’est élevé à 25 millions de dollars. Quant à Céline Dion, son contrat de 3 ans à Las Vegas a dépassé 100 millions. Du côté du sport professionnel, les salaires comparables à celui des PGD sont légion. P.K. Subban a paraphé un contrat de 9 millions par année. Et que dire du boxeur Floyd Mayweather qui a perçu 105 millions l’an dernier pour 72 minutes sur le ring, ou du basketteur LeBron James dont les gains totalisent 72 millions ?

Nul ne sourcille devant la rémunération pourtant mirobolante des célébrités et personne n’oserait la comparer à celle du travailleur moyen. Et toute personne qui soulignerait que le cachet annuel de Céline Dion atteignait 220 fois la rémunération de sa coiffeuse, en supposant que cette dernière touchait un généreux salaire de 150 000 dollars par année, serait affublée des pires épithètes. Alors pourquoi ce deux poids deux mesures ?

Double standard

Serait-ce parce que jouer la comédie, chanter, pousser une rondelle dans un filet ou mettre son adversaire K.O. est jugé plus noble et plus utile à la société que de veiller à la destinée d’une entreprise pouvant compter plusieurs milliers d’employés ?

Les PDG sont une cible idéale car ils incarnent deux volets qu’une grande partie de la population a été conditionnée à honnir, à savoir l’entreprise et la réussite professionnelle. Pourtant, même si les patrons travaillaient bénévolement, leur salaire étant économiquement peu significatif dans le bilan de leur entreprise, les prix payés par les consommateurs resteraient inchangés.

Il est clair que les vedettes du divertissement et du sport arrivent à négocier d’importantes rémunérations parce que leurs performances génèrent à leurs employeurs des revenus souvent astronomiques. La même logique s’applique aux PDG. Un patron qui connaît parfaitement son industrie et qui possède un instinct exceptionnel prendra des décisions qui assureront la pérennité de l’entreprise et des emplois. Quel que soit le domaine, le talent se paie. En revanche, un PDG peu talentueux et bon marché peut s’avérer excessivement coûteux pour l’entreprise. Certes, il arrive que des PDG ne méritent pas leur salaire. Mais n’observe-t-on pas ce genre d’aberration à tous les échelons de la hiérarchie ?

Chacun est libre d’opiner sur la rémunération des PDG. Mais appliquer un double standard relève de l’analyse puérile et stérile. Pire encore, ce genre de raisonnement tronqué contribue à créer un climat social délétère où la jalousie des classes l’emporte sur la logique.

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  • Il reste le problème des patrons qui s’accordent des primes après un désastre industriel.

    Je pense notamment aux dirigeants d’EADS après le scandale des logiciels incompatibles et des câbles courts (dysfonctionnement 100% imputable au management).

    Il y a des coups de pieds au derrière qui se perdent.

    • Un mandataire social ne s’accorde pas de prime(s) : ce sont les actionnaires qui les lui accordent par contrat.

  • quand on sait que le pdg de pole emploi palpait 275 000 euros brut par an en 2009 …..oui , il y en a qui sont trop bien payé sans raison valables ;

  • Dire q’un boxeur n’a passé que 72 minutes sur le ring, n’est-ce pas aussi stupide et réducteur que de dire qu’un grand patron ne s’est que donné la peine de naître avec un carnet d’adresse doré dans la poche? L’entrainement d’un boxeur peut-il être comparé à un parcours de golf?

  • Probablement parce que la majorité de la population sait qu’elle ne deviendra jamais star ou foutballeur, alors qu’un patron, c’est quelqu’un de plus lambda, dont la réussite démontre qu’une personne lambda peut réussir…

    • Bonjour
      C’est surtout qu’un patron c’est un capitaliste, tandis que Celine elle est tellement beeeeeelle.

    • Les médiocres se résignent à la réussite des êtres d’exception. Ils applaudissent les sur-doués et les champions. Mais la réussite de l’un des leurs, ca les exaspère. Elle les frappe comme une injustice.

      Michel Audiard

  • Les stars (étoiles) brillent ! Pas le patron d’industrie métallique dans le nord de la France !
    Les gens aiment réver, et autant ils reverraient bien de prendre la place de Madonna, mais par contre refuserait la place du PDG d’une métallurgie. L’un fait réver, l’autre non !
    Quand Warren Buffet ou Bill Gates donne 95% de leur fortune a une association pour venir en aide aux plus malheureux, les gens disent « avec les 5% restants ils ne sont clairement pas malheureux, je ne vais pas les plaindre »… les stars montrent leur tete à la télé, ne donnent rien, donc ne sont pas critiquable…
    Bref, la vie est une histoire d’apparence, et uniquement d’apparence ! Les gens aiment se plaindre que « les pauvres associations n’ont aucune aide » mais ne se bougent pas pour les aider !

    Pour les salaires, les « grands patrons » ne sont pas des patrons, ils ont un salaire assuré, touche des indemnités de départ qu’ils réussissent ou pas… un patron ne touche pas de salaire tous les mois, ou tout du moins en fonction de la réussite de la boite, ne toucheront pas d’indemnité de départ… et très souvent sont éloignés des haut salaires (a quelques exceptions près).
    Un grand salaire est justifié si la boite évolue, que le patron de Google, Tesla,… touchent de gros salaires c’est normal, ils vendent toujours de plus en plus, que le patron de Peugeot qui a vu ses ventes dégringolées se paye beaucoup cela n’a aucun sens !

    •  » ils reverraient bien de prendre la place de madonna …  »

      j’en connais surtout qui reverraient de prendre une place dans son plume …

    • Le patron de Tesla touche « en salaire » le smic californien.

      Je ne sais pas comment ça se passe au canada ou aux us mais en France les grands patrons ne sont pas toujours associables aux mots « mérite » et « réussite ». Les patrons de Renault ou PSA ne sont certainement pas comparables aux patrons d’EDF ou de la SNCF.

      • @ wimo, Pour le PDG de PSA un revenu
        de 300 000 euros, ça fait beaucoup de sous. C’est sur les ventes de bagnoles avec des équipements plein d’électronique qui coûte cher lorsqu’il y a une panne.

  • Les stars ont les profits qu’elles méritent. Nous les payons volontairement.
    Les patrons qui font tourner leur boite méritent à même titre leur rémunérations.
    En revanches, les salaires des patrons qui vivent sur le dos d’entreprises en difficultés, souvent subventionnées, sans apporter le moindre bénéfice (ne serait-ce même que limiter les dégats d’une restructuration) devrait être réajustés sur les résultats.
    Les patrons qui vivent de rentes, de sinécure sans autre qualité qu’une nomination politique ne sont de vulgaires fermiers généraux qui méritent la potence.

    • xrb , la potence ? pourquoi la potence ? moi je te méttrai tout ce beau monde au travail , dans les usines , dans les terres , au smig , histoire de leur apprendre ce que c’est que le travail , le vrai …..ceux qui ne supporterai pas aurait le choix de s’éliminer…..;

    • S’il fallait mettre à la potence tout ceux qui vivent plus ou moins directement sur des subsides publiques sans rien produire de constructif, on zigouille une bonne partie du pays…

    • L’INA est un établissement public. Son conseil d’administration comporte 4 représentants de l’état, 2 parlementaires, 4 membres nommés par le CSA, et 2 représentants du personnel. Le PDG qu’il élit n’a absolument rien à voir avec un patron, c’est un haut-fonctionnaire.

  • Il faut bien sur réfléchir sur le plan politique à la protection du « prolétariat » contre une classe économique possiblement trop puissante, mais faire intervenir les sentiments et en particulier la jalousie est une très mauvaise idée pour résoudre les problèmes et même défendre ses propres intérêts. On a toutes les chances de s’épuiser sur de faux problèmes, obtenir des résultats négatifs et passer à côté des vrais problèmes et des vraies solutions.

    Cette jalousie est attisée par des politiciens clientélistes qui ne rendent pas service à leurs électeurs en les détournant des réalités. C’est un discours collectiviste qui n’est pas en concordance avec leurs positions sociales-libérales. Car même si « libéral » est devenu un gros mot, un socialiste qui n’est pas libéral s’appelle un communiste.

  • Et si il ne s’agissait pas de jalousie (salauds de pauvres, c’est bien pratique) mais d’intelligence sociale?
    Les Français savent très bien qu’ils subissent un appauvrissement forcé destiné à « baisser le coût du travail ».
    En désignant aux plus crétins d’entre eux des boucs émissaires (inévitable, surtout en temps de récession) hors de leur portée, ils prennent peu de risques. Les stars de la chanson et les sportifs sont beaucoup plus exposés au public.
    Et si les puissants (ou plus certainement leur famille) sont si sensible à cette mise à l’index, il est heureux de constater qu’ils ont en majorité la dignité de ne pas s’en plaindre en public.

  • Le problème est qu’en France les mauvais patrons au salaire trop élevé abondent. On se souvient de Michel Bon qui coula France-Telecoms puis alla faire du conseil en gestion d’entreprise (sic !), de Serge Tchuruk qui enfonça Alcatel et plus récemment de Patrick Kron qui, pour échapper à la justice américaine pour faits de corruption fut contraint de vendre Alstom Energie à General Electric avant de toucher un bonus de 4 millions d’euros.

    • C’est un peu facile de juger de la valeur d’un patron après coup. C’est aussi très facile d’affirmer de l’extérieur que tel patron est bon et que tel autre est mauvais. Les seules personnes habilitées décider que le patron est bon (ou pas) et qu’il mérite sa rémunération (ou pas) sont ses employeurs, c’est à dire dans la plupart des cas le Conseil d’administration.

      • Conseil d’administration de la société X ou siège le PDG de la boite Y, ou siège le PDG de la boite X. Si Y decide de descendre le salaire de X, alors X descendra le salaire de Y. Et quand c’est pas en direct, c’est en triangulaire… Mais aucun membres des conseils d’administration n’a d’intérêt a descendre le salaire ou refusé les indemnités de départ d’un PDG salarié. C’est d’ailleurs pour cela que ca ne se produit jamais… outre une décision volontaire du dit PDG, ce qui arrive, enfin pas trop en France, mais aux Etats-unis par exemple.

    • Max: « Le problème est qu’en France les mauvais patrons au salaire trop élevé abondent. »

      Pas plus qu’ailleurs certainement mais comme la presse Française est très socialiste (et très payée par nos impôts) elle ne cesse de donner ces gens en exemple de cette classe.

    • Un patron qui reçoit un contrat de travail, c’est un mandataire social, donc un salarié.

  • Je vois d’autres raisons moins psychologisantes (la jalousie, l’envie, explications chères à Ayn Rand ou à Nozick) à cette différence de traitement (même si je doute de la réalité de ce « deux poids deux mesures »). Dans une société capitaliste la majorité des individus travaille dans des entreprises, à l’intérieur d’un collectif de travail. Ce que produit et vend l’entreprise est la résultante de la coopération de l’ensemble des salariés de l’entreprise, c’est un objet global d’où il est difficile sinon impossible de distinguer la part issue du travail de chacun de ceux qui travaillent dans l’entreprise. Le revenu de chacun provient alors du travail créé par ce collectif de travail. Mais du fait de l’inséparabilité du travail et du mérite de chacun, certaines rémunérations paraissent disproportionnées et excessives. Par contre dans le cas d’un artiste, cette inséparabilité n’existe plus. Ce qu’il produit, ce qu’il vend apparaît comme résultat de son seul travail. Vous me direz peut-être : « certes, la majorité des individus travaillent dans des entreprises, mais la majorité est loin de travailler dans les grandes entreprises dans lesquels on observe ces rémunérations ». C’est vrai mais il faut de même remarquer que beaucoup travaillent dans des entreprises qui ont un lien avec ces grandes entreprises, par la sous-traitance notamment, ce qui ramène à la configuration (en plus diluée) précédente. Une autre réponse psychologisante, celle-là : même si la majorité des individus travaillent dans des entreprises qui ne pratiquent pas ces rémunérations, l’identification avec des salariés travaillant dans ces entreprises est tout de même possible.

    Comme seconde explication à cette différence de traitement vient peut-être du sens qu’on met derrière le mot talent. Je paraphraserai Keynes : il n’a pas pu être artiste ou savant, il sera entrepreneur. Le talent de l’entrepreneur est ainsi un ersatz de talent (mieux que pas du tout). Et encore lorsqu’on parle de l’entrepreneur créateur, et non pas du simple gestionnaire. Pourquoi considérer le talent de l’entrepreneur comme un erstaz de talent, un sous-talent comparé à celui d’un artiste. En partie du fait de l’unicité de l’œuvre de l’artiste comparé à celle de l’entrepreneur qui créé des marchandises par définition reproductibles, ou encore parce que l’entreprise créée par l’entrepreneur continue de fonctionner même s’il l’a cédée ou s’il est mort (c’est d’ailleurs sans doute à mettre en rapport avec ce qui précède sur l’inséparabilité du travail et du mérite), c’est encore plus vrai dans le cas du gestionnaire non créateur d’entreprise souvent interchangeable avec un autre diplômé.

    J’ajoute quelques remarques diverses : d’abord l’argument du « si on divise par deux, la somme à redistribuer est négligeable ». D’abord, remarquons que prendre en compte uniquement les PDG est fallacieux, car les rémunérations qualifiées d’excessives ne sont pas que le fait d’une personne par entreprise. Ensuite, cela signifie que n’importe qui peut exercer le même raisonnement : par exemple un salarié de l’entreprise concernée peut aller voir son employeur et lui réclamer une augmentation du même montant en arguant que cela ne fait qu’une réduction de salaire de quelques dollars ou quelques euros pour tous les autres salariés !

    Certes à tous les échelons certains ne méritent pas leur salaire. Mais vous conviendrez qu’entre deux individus dont le salaire est surévalué de 10%. Entre celui payé 40 000 euros par an et celui payé 2 millions, le coût de l’incompétence n’est pas le même !

    • En général, entre celui payé 40 000 euros et celui payé 2 millions, le bénéfice s’il est compétent n’est pas le même non plus !

      • Ce qui est d’autant plus vrai dans les entreprises mondialisées d’aujourd’hui. C’est d’ailleurs ce que montre Xavier Gabaix: les patrons gagnent plus d’argent parce que les entreprises sont plus grandes, et que leurs décisions ont un impact plus grand.

        http://economics.mit.edu/files/1769

    • vous trouvez peut-être les raisons fournies par Ayn Rand ou Robert Nozick « psychologisantes », elles n’en restent pas moins des raisons réelles.

  • Le problème n’est pas tant de connaitre le montant de la rémunération d’un dirigeant (généralement un fils à papa sorti de l’ENA ou Hec) que de savoir qui et comment est déterminé ce montant. Dès lors, il est facile de comprendre que cette rémunération dépend bien plus des largesses de ce dirigeant vis à vis du conseil d’administration et des actionnaires que de ses supposées visions de génie…..
    Cela me fait penser à nos députés qui votent leur propre rémunération….en fonction des compétences de chacun et de l’apport à la nation….
    Pour ce qui est de la comparaison avec des peoples, j’en reste sans voix!

    • Bon, éliminons les héritiers d’entreprises et ne considérons que ceux qui ont construit leur boite à la force du poignet. Ceux-là sont-ils, en France, considérés comme méritant leur rémunération ? Plus ou moins qu’un footballeur largement exonéré d’impôts et dont le club bénéficie de nombreuses aides publiques, voire d’exonérations politiques ?

  • Je suppose que les prolétaires haïssent les grands patrons autant que ceux-ci les méprisent.
    Les artistes/sportifs, aussi bien payés soient-ils, ne passent pas leur temps à expliquer à des gens déjà mal payés qu’il faudrait qu’ils le soient encore plus, tout en travaillant le double. Ce qui est mal venu quant on palpe une centaine de smic/an.

    • Eh bien proposez aux patrons et aux salariés d’être payés au résultat. Pour cela, c’est simple, il suffit d’instaurer la flat tax afin que les profits ne soient pas spoliés par le fisc, et de permettre de répercuter les pertes des entreprises sur tous les salaires. Vous verrez que l’immense majorité des patrons acceptera, et que l’immense majorité des salariés refusera.

    • un vrai artiste meurt jeune , ruiné , et oublié de tous , comme mozart ou van gog ….

      les autres , c’est des jean-foutre !

  • Au delà des questions d’envie, le problème des patrons « trop » payés mérite d’être posé dans certains cas:

    1) Lorsque les performances ne sont pas au rendez-vous. Un patron qui met son entreprise en difficulté et qui touche un bonus quand même, c’est difficile à justifier.

    2) Lorsque la rémunération du patron est décidée par un Conseil d’administration dont les membres dépendent du patron pour leur propre rémunération. Les conflits d’intérêt ça existe, en particulier lorsque le patron est aussi au Conseil d’administration d’une autre société.

  • Le double standard est effectivement saisissant: il n’y a rien de plus marrant qu’une personne tendance coco « partage des richesses » fan de foot , surtout de leur faire remarquer que le foot pro est le concentré absolu de tous les « tares » du capitalisme qu’ils haissent 🙂

  • Un peu de demi-mauvaise foi.

    Combien de nos grands patrons sont des grands patrons ? Je veux dire des types avec des tripes qui ont triplé les ventes de leur boîte ou transformé une boutique locale en leader mondial dans son métier. Combien sont en fait des technocrates, issus des mêmes milieux sociaux, qui ont fait les mêmes grandes écoles que les hauts fonctionnaires, sont là par piston paternel et se versent entre eux des bonus mirobolants parce qu’ils sont au Conseil d’Administration les uns des autres ?

    • @ Synge je vous donne raison cela s’appelle une oligarchie Bemol a cet article ou ces auteurs ne ponderent jamais leur propos En France lorsque Tchuruk ancien president d’Alcatel a pris des decisions amenant le declin ce cette entreprise alors que dans les annees 1990 cette entreprise etait florissante Ce patron doit avoir une bonne retraite et aucune inquietude Idem pour certains patrons qui recurent des bonifications alors que le le resultat de leur entreprise est negatif comme Carrefour il y a quelques annees Que fit balladur pour etre president de président d’ATMB ( mont blanc ) il n’a pas empeche la catastrophe Que fait A Lagardere du people Son pere etait brillant le fils a eu des opportunites que je n’ai jamais eu etc etc Le larme a l’oeil ce n’est pas pour moi En revanche les patrons de PME PMI sont méritants .

  • Aller dire ça à mon oncle, ancien travailleur de Nortel, qui a perdu la moitié de son fond de pension à cauze des Bozos qui dirigeaient la compagnie. Il y a eu des maniplations comptables qui ont permis de verser de généreux bonus. Après coup, quand ils ont apppliqué les normes comptable internationales, les profits sont devenu des déficit.

    Pendant ce temps-là, les ingénieurs maintenaient Nortel à flot en bâtissant les meilleurs produits du marché.

  • La plupart du temps le salaire des grands patrons est lié à leur capacité à prendre le pouvoir et à se constituer un réseau .. qui l’aidera à toucher des sommes astronomiques.On est parfois loin de l’intérêt des salariés et des clients.Les stocks options ont d’ailleurs crées un fossé entre le top management ( qui en profite honteusement ) et les autres qui créent la vraie richesse: si les actions montent c’est par ce que les banques centrales impriment de la fausse monnaie et non parce que le big boss est génial.Leurs salaires restent élevés même si la boite perd des parts de marché.Une entreprise est très complexe et le rôle du big boss n’est pas si important que cela ( lire le livre  » faits et foutaises en management de l’équipe de Standford: Sutton ..).Ce qui compte c »est la qualité de l’organisation et la performance collective et non le fait qu’il y aurait un gourou qui sait tout.

    • C’est pourquoi il faudrait une loi interdisant aux dirigeants d’entreprises de vendre leurs actions à court terme. Mettons qu’ils doivent garder leurs actions pendants au moins 10-20 ans. Ils perdraient l’intérêt de magouiller les résultats à court terme pour vendre leurs actions le plus cher possible.

    • Les stock options ne sont pas réservées au top management. J’en ai bénéficié à plusieurs reprises en tant que salarié de base.

      Les stock options sont un moyen de rémunération comme un autre, elles n’ont rien de honteux.

      La « vraie richesse » est créée par l’entreprise, et le top management y contribue aussi.

      Le « fossé » que vous évoquez est largement artificiel.

  • Les PDG d’entreprises publiques ou d’Hôpitaux…qui prennent des Coach de management (Sic!) à plus de 80 000Euros par an minimum pour le coach… On suppose que PDG signifie qu’il sait gérer, eh bien non ! On place les cousins , les beaux-frères , les amants, les copains et ils prennent un assistant (autre ami ??!! Pour les aider à gérer??),….Et on continue à dépenser l’argent, comme au bon vieux temps..D’ailleurs le bon-vieux temps n’est fini que pour les sans dents. Mais comme c’est payé par l’état, c’est pas grave.
    On a une voiture de fonction, mais pour ne pas déranger son chauffeur, on voyage en Taxi…(le train, le bus, ou la bicyclette, ce n’est pas interdit ?! Ah ! c’est pour les sans dents !).
    Beaucoup de PDG en France n’existent que par la volonté du pouvoir ; et prospèrent sur des entreprises (mêmes privées), hyper subventionnées… Quand aux géants américains, ils prospèrent en ne payant pas d’impôts : leur modèle serait-il viable avec une imposition à 48% ?

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