Réforme des collèges : les profs sont-ils encore indispensables ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Élève dans une salle de classe (Crédits : CG94 photos, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Réforme des collèges : les profs sont-ils encore indispensables ?

Publié le 28 avril 2015
- A +

Si, en matière économique, les réformes gouvernementales sont pour le moins timides en France, il en va tout autrement en matière sociale depuis l’accession au pouvoir de François Hollande où le turbo a été enclenché à tel point qu’on se demande même maintenant s’il n’est pas coincé à mort. Et dans le domaine de l’éducation, ce turbo encloué provoque une véritable avalanche de bricolages de plus en plus hardis, pour ne pas dire fous.

Et ce sont donc deux gros bouts de réforme massive qui s’insèrent avec la grâce d’un hippopotame blessé dans un goûter d’enfants, gros bouts qui s’ajoutent au nombre déjà élevé d’altérations que le ministère de l’Éducation Nationale a fait subir à l’enseignement en France en comparaison desquelles les pires tunings automobiles paraissent presque conservateurs.

bout-du-rouleau

La première « réforme » vise à supprimer le latin, le grec et, tant qu’on est dans les langues mortes, l’allemand (qui l’est bien assez au yeux de certains), au motif qu’elles seraient élitistes. Élitiste : l’anathème est puissant, dévastateur et en Socialie médiocrophile, carrément psychopompe. Devant l’énormité de l’atteinte, il aura fallu plusieurs jours pour que, sonnés, les opposants à un si néfaste projet s’organisent et fassent part de leur désaccord total. Vu la bronca tant à droite qu’à gauche, il n’est même pas impensable d’imaginer que Najat Vallaud-Belkacem, l’ingénue ministricule en charge de l’Éducation Nationale, recule sur ce point.

La seconde « réforme », aussi joyeuse que hardie, entend pour sa part modifier les priorités des programmes d’Histoire à coup de pelle dans la nuque. J’avais évoqué cette question il y a quelques jours lorsqu’on apprenait que ces programmes n’imposeraient plus un ensemble de savoirs pourtant indispensables (les guerres de religions, les Lumières) au profit d’autres événements devenus, eux, obligatoires (l’Islam ou les traites négrières, par exemple). Ceci, allié à l’idée de Manuel Valls, aussi stupide qu’accidentelle, de proposer des cours de comédie et d’improvisation, finissait de brosser un tableau particulièrement pittoresque de l’enseignement version 2016, dans lequel, en substance, le piètre, le mou et le fadasse n’étaient plus seulement un but accepté par défaut, mais en devenaient comme ouvertement recherché, avec gourmandise.

On le comprend, c’est du lourd, du costaud, du quasi-magique : le niveau, d’année en année, s’effritait. Il va maintenant s’effondrer avec les merveilleuses idées-boutoir de nos apprentis-ministres dont tout indique qu’ils sont en roue libre. Normal, du reste : ni Valls, ni Vallaud-Belkacem, ni, bien sûr, Hollande n’ont le moindre pouvoir sur les questions économiques. La France ne va pas bien, son État exsangue n’a plus un rond et il lui faut maintenant recourir aux expédients les plus miséreux avant la tonte massive du peuple pour faire encore illusion. Seul levier possible et même rigolo pour nos gouvernants : le social, le bricolage au niveau des normes de société, de l’embrigadement des têtes blondes, des éléments de langage dont il faudra farcir le téléspectateur pour qu’il s’accommode du vivrensemble qu’on lui promet génial, un jour futur.

Moyennant quoi, c’est l’hystérie réformatrice tous azimuts.

Comme Hollande n’a pas le courage de s’attaquer aux réformes de fond de l’État français, comme aucun de ses ministres n’a jamais retrouvé l’unique gonade gouvernementale qu’ils avaient eu en leasing en début de mandat, laissée en partage par un vieux général qui n’en avait plus l’usage et qui fut égarée au cours des années 70 ou 80 par un des blaireaux qui lui succédèrent, comme il faut, de nos jours, s’agiter tant et plus quitte à raconter d’énormes bêtises pour ne pas disparaître au milieu de la gigantesque soirée mousse en laquelle s’est transformée l’actualité, comme tout s’y prête trop bien, le collège s’est transformé en champ de bataille des idéologues débridés.

évaluation scolaire à base de gommettes

Et c’est ainsi qu’on se pose des questions essentielles. Les rythmes de travail bousculent les petits chatons ? Allégeons les horaires. Modifions-les, ici, là et là. Introduisons des matières fumeuses et des transversalités grotesques. Vive les mercredis matin pâte-à-modeler ! C’est si utile, pour savoir lire, écrire et compter, pour comprendre notre monde, pour trouver un job plus tard !

Et si la grammaire était sexiste ? Réformons-là, changeons ces règles qui enquiquinent tout le monde. D’ailleurs, la société s’y prépare doucement qui réclame, à force de pétitions, qu’on revienne enfin sur l’abominable machisme de la langue française qui tolère bien trop les sentinelles viriles, l’absence de grenouil et de sages-hommes ou même les mots épicènes !

Et si les notes ou le redoublement, c’était trop dur pour nos frêles élèves ? La vie est déjà dure pour eux, notamment lorsqu’ils sont issus de milieux pauvres, rebaptisés avec beaucoup d’à-propos en « défavorisés ». Et si on favorisait les défavorisés ? Il suffirait de diluer le redoublement parce qu’il n’est pas adapté, que c’est méchant et que de toute façon, un chômeur bachelier n’en sera pas moins ni chômeur, ni bachelier s’il sait écrire, voyons ! Quant à les noter, c’est encore plus cruel puisque ça discrimine, ça sépare, ça casse le vivrensemble ! Basta les notes, vive les gommettes !

Et enfin, si un discours trop clair, trop simple, emprunt d’humilité et transparent pour qui sait lire ne permettait pas de convoyer à la crédule populace toute la substantifique morgue qu’on éprouve pour elle ? Qu’à cela ne tienne, on ouvrira bien vite les robinets à novlangue, comme jamais.

De réforme en réforme, à force d’aplanir un peu tout (dans la joie et la bonne humeur, attention !) on finira bien par avoir un collège et, plus largement, un enseignement capable de fournir à tous le minimum requis pour bien démarrer dans la vie. Comme ce minimum demande des efforts, des moyens et des exigences, on abaissera simplement son niveau jusqu’au plus petit dénominateur commun des élèves. En plus, c’est facile puisque ce minimum doit probablement ne pas être plus large que le consensus des horaires de cours matinaux. Le collège, comme l’école il y a quelques années, deviendra à son tour une simple garderie dans laquelle quelques activités ludico-éducatives seront proposées, de façon souvent optionnelle, en marge de longues récréations.

fascism - socialism

Et pour le coup, on est sûr de la réussite de cet ultime programme, de cette prochaine réforme.

Parce que ne vous leurrez pas : après les notes, après le redoublement, après Louis XIV ou les Lumières, après le genre, après la grammaire, le calcul, le latin, le grec ou l’allemand, ce qu’il faudra bien « adoucir » à grand coup de réformes, ce seront les enseignants eux-mêmes : trop contraignants pour les élèves, trop coûteux pour l’État, trop difficile à gérer électoralement parce qu’ils font un travail maintenant trop pénible pour une société qui n’en peut plus, il sera aisé de les rendre à leur tour optionnels. Et ils seront d’autant plus faciles à dissoudre dans un grand rien moelleux qu’on ne les a même pas entendus se rebeller devant la brochette de débilités outrancières des dernières années.

Alors, oui, forcément, ça va bien marcher.
—-
Sur le web

Voir les commentaires (54)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (54)
  • Je suies d’accorde sur tout sauf sur la question de la grammaire. Iel n’y a aucune raison que le masculin l’emporte sur le féminin. Un pronom neutre doit l’être vraiment.

    Apprendre cette régle c’est apprendre aiex enfants à mettre l’homme au dessus de la femme et c’est structurant.

    Iel n’y a aussi aucune raison de rendre lées filles invisibles ce que fait la langue française . Ecrire  » Le garçon et les 1000 filles sont beaux » est un scandale grammatical.

    Iel faut donc accorder l’adjectif en appliquant la règle de la proximité et donc écrire « Le garçon et lées dix filles sont belles ».

    De même je doies pouvoir écrire je suies et non pas être forcée d’écrire » je suis », « noues sommes » aux lieu de « nous sommes » (si seules dées filles s’expriment) etc.

    Pour que les pronoms soient neutres, iel faut donc remplacer « il » et « elle » par iel, « celui » et « celle » par ciel « ceux » par « cieleux » etc.. .

    En mathématique comme par hasard onet écrit le chiffre 1 : « un » donc « 1 » devrait être écrit « uen » pour ne pas donner la primauté aux hommes qui sont sous entendus comme les numbers « one ». Premier devrait s’écrire « premieu » etc.

    La suède a initiée ce changement donc c’est possible.

    • Les propositions de mot neutre en genre sont toutes sans exception hideuses et incompréhensibles à l’oral. C’est fait exprès cet étalage de merde orthographique et phonique ?

      « La suède a initiée ce changement donc c’est possible. »
      L’ordre du temple solaire a inventé le suicide collectif moderne donc c’est possible que vous les suiviez.

    • On en a rien a foutre … Faut arrêter un peu avec toutes ces conneries. Qu’on avance sur ce qui est sérieux mais comment voulez vous qu’on avance si même des gens sérieux comme vous s’attardent sur des broutilles…

    • En français le mot « homme » a deux sens, ce qui n’est pas le cas dans toutes les langues. Beaucoup de langues ont un neutre, pas le français.
      Avec ce que vous proposez, comment les jeunes pourraient-ils comprendre les textes passés?
      Cette grammaire que vous dénoncez a-t-elle empêché notre pays d’avoir des femmes remarquables?
      Il faut au contraire aider les jeunes à s’approprier la culture dont ils héritent, avec ses richesses et ses travers, pour construire un avenir meilleur. C’est la même chose pour l’histoire: prendre en compte les ombres et les lumières du passé, d’une manière rationnelle, pour en tirer profit pour l’avenir. Apprendre, comprendre, discerner…
      Le grand mal de l’enseignement, c’est qu’il est pétri d’idéologie, que le sentiment prime sur la raison, les concepts vagues sur la précision des connaissances, et les présupposés ambiants sur l’objectivité: ce n’est pas ainsi qu’on apprend aux jeunes la liberté et la responsabilité.

      • Pour que vous le sachiez, la règle de la proximité existait en france avant la fameuse règle « le masculin l’emporte sur le féminin » donc je pourrai vous retourner l’argument de la tradition, de l’ histoire etc.. car je suis presque d’accord avec vous : on ne doit pas créer des citoyens « hors-sol ».

        En fait la langue a toujours évoluée suite à des usages, combinés à des lois http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_linguistique_de_la_France qui sont le reflet de l’évolution de la société, de rapports de force etc….

        L’idée ici est juste que la langue évolue pour prendre en compte les évolutions sociétales induites par le combat pour la libération des femmes et leur droit à s’emanciper du patriarcat. C’est ça une langue vivante.

        Souvenez-vous il y a dix ans, les cris que provoquaient le fait de dire « la présidente » ou encore écrire « auteure » maintenant tout le monde accepte sauf deux ou trois irréductibles qui passent pour des ringards et macho.

        L’introduction du neutre et la réintroduction de la « régle de la proximité » ferait grincer les dents quelques semaines, et puis ensuite plus personne en parlerai.

        • +1 pour la rigolade.
          des trolls on en voit beaucoup mais là bravo.
          Je propose aussi de masculiniser une couille et une bite
          a contrario il faudrait féminiser un sein et un vagin
          🙂

        • Tout doit devenir neutre et terne au profit de débats qui n’ont pour but que la récupération politique. Quel a été le profit de retirer « mademoiselle » si ce n’est de faire du bruit pour rien. Il faudrait arrêter un peu avec le politiquement correcte et garder des mots qui ont du sens.

          Définition Langue vivante : Langue toujours parlée. Ca c’est la définition, peut-être faudrait-elle la changer aussi?

        • bah, si vous voulez parler une novlangue où le masculin ne fait plus office de neutre (par exemple), juste faites le et ne nous emmerdez pas.
          Le rigolo avec la langue française, c’est qu’elle a valeur constitutionnelle (Il est écrit « La langue de la République est le français », et non « Le français est la langue de la République » ; petit exercice de français : qu’est-ce qui distingue les deux formulations, et pourquoi a-t-on choisi la première plutôt que la seconde ?) et qu’elle N’est PAS sous contrôle politique : aucune instance, même pas l’académie française, n’a de légitimité pour imposer une forme ou en interdire une autre.
          Vous avez donc toute liberté pour parlez n’importe comment, jusqu’à supprimer le masculin si ça vous amuse. Le seul risque pour vous c’est de passer pour une extrémiste post-moderne … et comme c’est bien ce que vous êtes 😉

        • Je ne me sens ni ringard ni macho, mais écrire « auteure » n’apporte rien et je ne me sens pas agressé quand je suis UNE victime.

          • Nous avions le machisme (ce qui n’était pas ma tasse de thé), maintenant nous avons le féminisme exacerbé et contre productif (ce qui n’est pas non plus ma tasse de thé). Faisons des prélèvements de sperme d’hommes avant de leur couper les couilles et faisons la PMA généralisée. Quand j’entends certaines féministes (pas n’importe lesquelles pro GTB et tout le toutime), qui préconisent la séparation des parents dès le plus jeune age des enfants pour justement faire perdre toute racine aux enfants. Ces féministes proLGTB sont de véritables malades.

    • C’est vrai, il faut écrire : « le garçon et les filles sont des connes ». La proximité est fondamentale dans l’accord de l’adjectif.

    • Soit vous faites dans le second degré et c’est drôle, soit vous êtes sérieuse et ça l’est encore plus. Le neutre existe en français : c’est la forme qui est dénuée de marque particulière, et en la matière c’est la forme masculine. Le féminin et le pluriel ont leurs petites particularités ; au lieu de vous en offusquer, vous devriez être plutôt vous réjouir de cette marque de déférence envers le beau sexe.
      Et puis bon, chier un ou une pendule pour un truc pareil, ça montre que vous avez beaucoup trop de temps libre, ou pas assez de vrais problèmes dans la vie. Rassurez-vous (si on veut), ceux-là arrivent bientôt.

      • Surtout que là où elle a utilisé « lel » elle aurait pu mettre « on »…

        • Pinaise, j’ai cru que c’était un bug de smartphone ou un truc du genre, je corrigeais automatiquement à la lecture… Je sais pas si je dois te remercier ou pas, GO, j’ai mal aux yeux maintenant…

          • Je ne connaissais pas, mais à la 2ème occurence je me suis dit que ça devait être un truc du genre et je suis allé voir sur google mon ami !

            Me pardonneras-tu un jour ?!… au besoin je te rembourse la greffe de cornée…

        • « lel » ça fait un peu comme « lol » mais en plus sarcastique.

    • Adèle, ton pronom neutre « lel » c’est du lol de compét’ !

      Et les adjectifs tu fais comment ? Tu dis des grosses conneries ou des gros conneries ?… mais des conneries, c’est sûr(e) !

    • Pourquoi pas une petite cédille sous chaque mot masculin. Ainsi, selon qui l’écrit « je suis » avec ou sans cédille devient masculin ou féminin et rappelle les attributs de celui qui le prononce 😉 Après tout, pourquoi seul le c aurait droit à sa cédille? N’y a t-il pas discrimination là aussi?
      D’ailleurs plutot que de complexifier, pourquoi ne pas simplifier? Par exemple, au lieu de dire « je suis » ou « je suies », supprimons ces horreurs grammaticales en disant « je être »

      Je plaisante, mais sur le fond je trouve dommage d’assimiler un combat féministe qui peut avoir du sens à un combat contre tout et rien.

    • la Suède a initié le changement !
      J’ai vu un reportage sur ce sujet où un couple avait un enfant de 4 ou 5 ans qui n’avait pas de prénom ni de sexe. Ils l’appelaient « l’enfant » ce dernier avait 2 garde-robes et choisissait au grès de son envie de s’habiller en fille ou en garçon. Et les heureux parents de dire « l’enfant choisira le sexe auquel il veut appartenir plus tard, ce n’est pas à nous à le lui imposer »…
      J’ai dû manquer un épisode quelque part car à ma connaissance et jusqu’à preuve du contraire on nait de sexe masculin ou féminin même si parfois la nature commet quelques erreurs.
      Quel sera l’équilibre psychique et émotionnel de cet enfant plus tard ?

      • Tout le monde n’est pas obligé d’être cisgenre ou cisexuel, l’enfant choisira .. au cours d’une vie on peut d’ailleurs être tantôt cisgenre ou transgenre ou cisexuel ou transexuel (sauf opérations irréversibles dans le dernier cas)

        • Les anglophones peuvent mettre s/he, c’est facile. Ils peuvent même ajouter le neutre : s/h/it…

          • ils peuvent même utiliser he/she sans connotations sexuelle, pour désigner deux personne de sexe indifférent, « he » étant « l’une » en français et « she » étant « l’autre ».

          • On utilise aussi le they comme singulier…

          • Ne jamais utilisé de / pour marquer une différence de genre ( ça induit une idée de séparation) voir ici c’est bien expliqué http://www.madmoizelle.com/guide-langage-non-sexiste-109220

            • La base de votre délire c’est que la langue entérine des schémas sexistes. Ce serait pas mal de commencer par prouver de genre d’assertions : combien de petits garçons sont devenus de gros machos parce qu’ils ont appris que le masculin et le neutre s’écrivent pareil ?

              • En tout cas j’en est jamais vu, même affreusement machos, qui éprouvait le besoin de prouver leur virilité en remplaçant la barbe, la moustache ou la tête par le barb, le moustac, ou le têt 😉 Au pire, ils peuvent préférer s’habiller d’un ceinturon plutôt que d’une ceinture, mais tordre le vocabulaire et utliser le premier terme (ceinturon) pour désigner la seconde chose (ceinture) ne leur viendrait pas à l’idée 😉
                Alors que les « féministes » …
                Logique, d’après la psychologie de base : c’est une façon de compenser une féminité qu’elles n’ont pas (19 fois sur 20 elles ne sont même pas des femmes, seulement des filles), de la même façon que la frustration de n’être pas dans une catégorie (mâle, en l’occurtence) conduit à l’agressivité à l’encontre de ceux qui y sont.
                C’est triste, d’autant plus triste que ça se soigne facilement : il suffit de devenir une femme, c’est à dire de faire un enfant…
                Devenir un homme est autrement plus difficile (Cf. le fameux poème « tu seras un homme mon fils » de Kipling), certains disent même que « aucun n’y parvient » .

          • Pas mal MichelO je n’avais pas vu le shit !

        • Dire « l’enfant choisira » est une absurdité et un mensonge.
          Parce que ce sont les parents qui ont fait un choix, le choix de ne pas reconnaitre la réalité du sexe de l’enfant, le choix de lui refuser l’évolution naturelle.
          Parce que nous n’avons pas la technique médicale pour changer de genre ou de sexe. On sait seulement abolir le sexe ou le genre présent, mais pas créer l’autre à la place. L’expression « transexuel » est un mensonge, et même Tirésias n’a jamais été une vraie femme faute de connaitre la maternité.
          Parce que choisir suppose … d’avoir une alternative, des motifs pour s’orienter d’un coté ou de l’autre, et les moyens de peser ces motifs ; ce qu’un enfant n’a pas !

      • expérience intéressante, mais incomplète.

        Il faut imposer une période sous influence œstrogénique aux garçons, et sous testostérone aux filles.
        Cela permettra de faire un choix hors de l’influence liberticide de mère nature.

        Cerise sur le gâteau, avec des hormones made in france cela devrait profiter à l’industrie pharmaceutique française et donc à l’emploi.

    • Adèle n’aime pas la réussite mais préfère l ‘échec :mrgreen:
      C’est un choix ❗
      Je propose le neutre neutre et le neutre « genré » … On va s’amuser follement … Oups fouement ,,,

    • c’est moi ou j’ai l’impression qu’un connasse sera toujours plus conne que ce qu’un connard pourra être con ?

    • Ou c’est sûr… parce que le sujet est c’, et que c’est neutre.

      Et vous vous rendez-compte à quel point vos propositions de trucs neutres sont moches, imprononçables et qu’il faut un tel effort de concentration pour lire votre prose qu’un sms en devient presque reposant.

      Non, franchement, je ne vois pas l’intérêt d’une grammaire neutre.

  • On est donc dans la logique du grand bonbon en avant…

  • Je me repete, mais très souvent d’accord avec H16, mais sur l’école en total désaccord !
    Je vais raconter une histoire que l’on m’a raconté hier meme. Dans une réunion pole emploi, la formatrice raconte l’histoire d’un local, qui ne trouvait pas de job et qui travaillait dans une décharge. Et bien ce monsieur faisait tous les plateaux télés, de question pour un champion aux chiffres et les lettres,… et gagnait régulièrement. Pourquoi travaillait-il dans une décharge ? Car savoir de tete que 640×357 font un resultat trop fatiguant a ecrire, ou bien connaitre le subjonctif de l’impératif du participe passé du présent… n’offre aucun débouché professionnel, a part etre professeur.

    Donc oui il faut que les enfants, aux colleges, apprennent autre chose que les memes cours magistraux sans interet, qui ne developpe, en plus rien de spécial chez eux. Encore une fois, apprendre toute les grilles de participe passé, ne va ni développé la logique (le francais ne l’est pas), ni la reflexion,… bref, cela va juste développé un peu la mémoire.

    Donc je suis un partisan de l’entrée du théatre a l’école, car un enfant qui sait s’exprimer oralement face a une foule, saura faire des conférences, saura passer un entretien d’embauche,… un enfant qui apprend les sports collectifs saura développer son sens du travail en groupe nécessaire dans nombre de travail, un enfant qui apprend l’Allemand (point de désaccord total avec la Najat sur ce point) apprendra que d’autres cultures existent,…. je suis meme partisan pour qu’on insere des cours de cuisine, de réparation de voiture, ou je ne sais quoi d’autre, de plus concret, car, encore une fois, connaitre le subjonctif du participe de mes blablas, ne va rien m’apporter dans la vie, par contre savoir changer mon huile de voiture, ou savoir faire une pate sablée beaucoup plus.

    • Oui, mais ces points là, intéressants pour un enfant au même titre que peuvent l’être les cours de solfège, de couture, de cuisine, de bricolage, etc. ne sont pas du rôle de l’école mais des parents.
      L’école a un rôle d’instruction : lire, écrire, compter, mener un raisonnement, savoir dans quel monde on évolue. Bref, un bagage intellectuel donnant à un enfant les outils nécessaires pour apprendre ce qui lui conviendra ensuite.
      Connaitre les tables de multiplication n’a aucun intérêt en soit, par contre elles sont un outil dont on peut se servir au quotidien. Idem pour les règles de français : une phrase peut avoir un sens différent selon le temps du verbe employé ou l’adjectif utilisé. Les règles en elles même n’ont aucun intérêt, c’est de savoir les utiliser et comprendre ce que veut dire le texte qu’on lit qui compte.

      Pour le reste, hors de cette instruction, c’est bien de l’Education, et ça c’est du ressort des parents.
      On appelle par défaut l’école « Education Nationale » là ou elle a un rôle d’Instruction nationale. Une fois de plus, c’est donner trop de pouvoir à l’Ecole, l’Etat, etc.

      • Première réforme de l’éducation nationale, la renommer en « instruction publique ».
        Je ne vois pas au nom de quoi l’école devrait être « nationale », si par hasard des écoles veulent être « nationales » grand bien leur fasse, mais qu’on n’impose pas cela aux autres !

        Moi aussi j’aime bien les débats éthérés.

        http://www.mezetulle.net/article-26934548.html

        • C’est vrai! L’argument a du sens, moi aussi je suis contre le fait de tout centraliser comme on le fait actuellement.

        • On en serait plutôt à renommer le ministère de l’Education Nationale en : « Ministère de la découverte des potentialités du vivre ensemble ».

    • Dailleure, écrir sans fôtes naporte rien nom-plus car vous pouvez parfètemant lire ceci.
      Le bute de lécolle est d’apprendre a aprendre. La métrise de la lengue est une chause fondamantalle. Quitte a oubliez par la suitte et remplire les nouvels cases disponibles par des choses nécessairres dans son boulaut ou ces loizirs …
      Mé au final on ce rejoind, les écolles peuve bien propauser toute les matihier qu’elles veûle du moment que les parans ont le libre choix de choizir les tablissements qui corespont a l’heure valeur.

    • Libertée adorée, vous nous avez écrit un message et l’on vous a compris, mais il semble que vous-mêmes n’ayez pas compris que la base de l’instruction commune est de comprendre et d’être compris.

      Comprendre et être compris c’est cela qui rend libre.

  • Très franchement je suis pétrifié par ce qui est en train de se passer au niveau de l’éducation.
    Je me souviens de mes cours de collège qui à l’époque (début des années 90) étaient catastrophiques.
    Une idéologie totalement marquée à gauche (pour mon prof d’histoire il ne faisait aucun doute que c’était l’URSS le vainqueur de la guerre et en aucun cas les USA et la Grande-Bretagne, on nous faisait acheter au lycée « Alternatives économiques »), aucune pédagogie, une orientation lamentable (mais oui il faut que l’enfant fasse ce qu’il veut, pas de problème si il va faire plus tard 5 années de psychologie pour aller finalement vendre des burgers).
    Il fallait donc déjà avoir suffisamment la tête sur les épaules pour réaliser ce qu’il se passait et ne pas tomber dans la nullité ambiante.

    Mais désormais j’ai vraiment l’impression que l’on touche le fond…dans 20 ans nous aurons des générations d’illétrés, qui pensent que ne rien faire est l’objectif ultime, et totalement soumis à l’idée qu’il faut s’excuser en permanence de ce que l’on a pu faire dans le passé, sans la moindre fierté ni quoique ce soit.

    Bref, pourquoi le gouvernement n’annonce pas tout simplement dès maintenant la fin du pays ? Passons à autre chose en effet.

    Une chose est certaine il est hors de question que mes enfants rentrent dans un tel système éducatif.

  • L’éducation a besoin de réformes, mais les réformes actuelles ne font rien pour corriger le problème, pour se débarrasser d’une bureaucratie qui la mine.

    Même à l’université, tout est bien trop généraliste et cela manque gravement de spécialisation, on apprend tout et n’importe quoi sans qu’il y ait forcément de lien avec les métiers ciblés par les étudiants, ce qui fait qu’on est relativement ignare à la sortie car tout ce qui aura été sans rapport, une bonne moitié des cours souvent, aura été oublié donc du temps perdu, et des étudiants qui auront échoué également car on leur aura fait apprendre quelque chose de très différent de ce qui était attendu et requis et forcément c’est pas motivant.

    Il faut maintenant que l’éducation se remette en cause, au lieu de ces réformes dont tout le monde se moque.

  • Vive l’école à la maison!!!

    • Arrêtez de délirer sur le langage: vous vous mettez au même niveau que les nuls qui nous gouvernent.
      Le langage n’évolue pas à coup de lois ou de décrets. Il évolue de par lui-même, insensiblement, sous l’influence des gens qui le parlent.
      Ce n’est que lorsqu’une évolution est attestée incontestablement que l’Académie française la prend en compte.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

Mardi 5 décembre 2023, communiquant sur les résultats des élèves français à l’enquête internationale PISA, le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a proposé de réviser les programmes de primaire pour y adopter progress... Poursuivre la lecture

L’Éducation nationale se trompe d’objectif en favorisant la mixité sociale et la réduction des inégalités plutôt que le niveau de connaissances. En effet, la dégradation du niveau général est nuisible à tout le monde et réduit l’égalité des chances en nivelant par le bas.

Depuis la publication en avril de mon article « L’éducation nationale se trompe d’objectif », sont arrivés les résultats de la dernière enquête PISA, qui confirme la catastrophe, et le plan Attal qui tente d’y pallier.

Ce plan vient tout juste d’être annoncé, on ... Poursuivre la lecture

Si j’étais ministre de l’Éducation nationale, de surcroît un jeune ministre pouvant aspirer à devenir, un jour, président de la République, je déclarerais vouloir supprimer le ministère de l’Éducation nationale dans sa forme actuelle, et vouloir lui substituer une autre organisation qui relève le niveau des élèves français dans les comparaisons internationales, mais surtout qui permette de réduire de manière drastique les inégalités sociales en matière d’éducation. La légitimité d’une telle décision est affichée au fronton de nos bâtiments publi... Poursuivre la lecture
Voir plus d'articles