Programme Darpa : bienvenue dans un nouveau paradigme transhumaniste

Les premières nations qui maîtriseront cette technologie de rupture disposeront alors de capacités stratégiques nouvelles dont les effets et la puissance sont difficilement mesurables aujourd’hui.

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Programme Darpa : bienvenue dans un nouveau paradigme transhumaniste

Publié le 26 avril 2015
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Par Thierry Berthier.

Darpa ou le futur augmenté

La Darpa (Defense Advanced Research Projects Agency) est l’agence américaine en charge des projets de recherche avancés de défense. À l’origine de technologies de rupture à usage militaire et d’avancées majeures à impact mondial, l’agence fait figure aujourd’hui de grand précurseur de l’innovation. On lui doit en particulier le développement du réseau ARPANET qui est devenu l’internet actuel et le programme Transit en 1958, ancêtre du système GPS.

Créée en 1958 par le Président Eisenhower, elle s’impose comme une réponse stratégique au programme soviétique Spoutnik qui avait à l’époque pris de court l’administration américaine. La mission principale de la Darpa consiste à maintenir le niveau technologique de l’armée américaine au premier rang mondial. Dès 1960, la Darpa mène des recherches sur les drones, avions sans pilote, et vols hypersoniques. Dans les années 1970, l’agence oriente ses efforts de recherche sur la furtivité aérienne et lance les projets d’avions furtifs X29, Tacit Blue, Northrop B2 Spirit et Have Blue. Elle est à l’origine des commandes de vol électrique, des ailes supercritiques et de la poussée vectorielle. Dans les années 1980, elle engage ses équipes de recherche sur les programmes Joint Strike Fighter, E8 Joint Stars et poursuit son développement de drones.

Parmi les projets Darpa actuels, on retrouve le Boeing X-37, le drone hypersonique, le Boeing SolarEagle, et de très nombreux programmes de robotique comme Big Dog et Cheetah développés par la filiale de Google Boston Dynamics pour le compte de la Darpa, comme Atlas le robot humanoïde, ou comme les exosquelettes motorisés XOS… Depuis la création de l’agence, l’intelligence artificielle reste un domaine de recherche prioritaire. La mémoire holographique et l’interface neuronale font l’objet aujourd’hui d’études très poussées. Le transhumanisme (H+) demeure omniprésent dans les programmes Darpa en cours de développement.

Il est évident que le paradigme Darpa coïncide aujourd’hui parfaitement avec le paradigme H+: le futur selon Darpa est un futur résolument transhumaniste tourné vers l’augmentation de toutes les capacités humaines. L’armée américaine à l’horizon 2030 sera l’armée de la convergence NBIC (Nanotechnologies,Biotechnologies, Informatique, sciences Cognitives), de l’intelligence artificielle présente sur le champ de bataille et de la smart-guerre menées conjointement sur les espaces physiques et numériques. Les appels à contribution de recherche lancés cette année par la Darpa témoignent de l’engagement stratégique futuriste de l’agence.

Le dernier rapport publié par la Darpa en mars 2015 donne les grandes orientations qui rejoignent souvent celles du projet global de Google. Observons deux projets en cours qui évoquent clairement notre engagement vers une pré-Singularité Technologique…

Le programme Brass : vers le code centenaire

Le 8 avril 2015, la Darpa a officiellement lancé le programme de recherche Brass (Building Ressource Adaptative Software Systems). Ce programme a pour objectif de construire des applications logicielles capables de s’adapter aux changements sans aucune reprogrammation. La Darpa souhaite créer ainsi le premier logiciel capable de durer 100 ans en restant performant et fonctionnel.

Cette orientation apparaît comme une véritable rupture technologique dans la course aux armements algorithmiques. L’utilisateur est aujourd’hui habitué aux cycles rapprochés de mise à jour des logiciels et à l’obsolescence programmée des systèmes. Cette instabilité temporelle engendre de l’insécurité dans les applications de l’armée américaine. Dans l’absolu, un code adaptatif capable d’évoluer de manière autonome durant cent ans pourrait garantir une sécurité fondée sur la stabilité. Il permettrait de réaliser des économies importantes en terme de maintenance et développement. Le programme Brass qui s’étale sur quatre années doit donner naissance à des systèmes algorithmiques robustes, fonctionnels à très longue durée de vie.

Ces systèmes s’adapteront dynamiquement aux changements de ressources dont ils dépendent et aux évolutions de l’environnement dans lequel ils opèrent. Pour réaliser cet objectif ambitieux, il faudra inventer de nouvelles méthodes de calcul formel et de nouvelles abstractions sémantiques. L’objectif de Brass est particulièrement ambitieux puisqu’il s’agit de construire des systèmes capables de suivre l’évolution de leurs environnements (numérique et physique), de mesurer et « comprendre » les mutations, d’évaluer les fonctionnalités manquantes avant adaptation puis à les développer de manière autonome.

On se situe ici en lisière d’une Singularité Technologique ! Le niveau d’intelligence artificielle (IA) impliquée dans le processus complexe de mise à niveau autonome du logiciel est forcément très élevé. Le code autonome qui évolue dans le temps en s’adaptant aux nouvelles demandes nécessite une remise en perspective totale des méthodes de calculs et des architectures actuelles.

S’il devient réalité, il sera la meilleure réponse aux problèmes de cybersécurité puisque les mises à jour s’effectueront au même rythme que les cyberattaques. Du côté des hackers, il faudra utiliser le même type d’architecture adaptative évoluant en fonction de la défense des systèmes pour espérer tromper la cible. Les futurs duels seront algorithmiques et seulement algorithmiques…

Le programme RE-NET (2010) d’interface neuronale

L’objectif initial du programme Re-Net est de redonner de l’autonomie aux soldats américains blessés au combat, en perte d’autonomie, ou nécessitant la pose de prothèses à la suite d’ une amputation. L’interface neuronale réalise alors le lien entre la prothèse et le cerveau humain afin d’établir un neuro-contrôle de cette prothèse. Depuis 2010, de nombreux succès technologiques sont venus confirmer la pertinence de ce programme. On imagine sans peine que les résultats peuvent être adaptés à l’interfaçage neuronal d’individu non blessés dans un contexte d’augmentation des capacités cognitives. L’augmentation du handicapé est éthiquement admissible et globalement acceptée. Qu’en est-il d’une augmentation sur individu valide?

Le programme Re-Net rencontre une fois de plus la thématique majeure du transhumanisme. Google travaille d’ailleurs depuis quelques années sur le même type d’interface neuro-cloud destinée à connecter le cerveau humain à l’espace numérique. Il s’agit d’une tendance forte qui, selon Ray Kurzweil, responsable de l’ingénierie de Google et fondateur de L’Université de la Singularité, devrait devenir opérationnelle à l’horizon 2030, c’est-à-dire dans une petite quinzaine d’années. Il ne faut pas perdre de vue que cette course vers l’humain augmenté est mondiale. La Darpa n’est pas la seule dans la compétition mais devra, comme toujours, compter avec les avancées chinoises, russes, coréennes, japonaises et (peut-être) européennes.

Les premières nations qui maîtriseront cette technologie de rupture disposeront alors de capacités stratégiques nouvelles dont les effets et la puissance sont difficilement mesurables aujourd’hui. Celles qui n’auront pas engagé d’efforts de recherches dans le domaine auront définitivement perdu la course. Lorsque l’on parle de course, il faut la comprendre en terme de perte de souveraineté technologique, de perte de souveraineté nationale, et d’effondrement dans le classement mondial techno-économique. L’interfaçage neuronal constitue certainement le plus grand défi technologique du 21 ème siècle.

La Darpa le sait depuis plus d’une décennie. Elle prépare activement cette révolution et adapte l’infrastructure militaire américaine au changement de paradigme technologique. Ceux qui ont lu et apprécié les romans visionnaires de Jules Verne dans leur enfance doivent lire aujourd’hui le rapport Darpa 2015.

Interface neuronale (Crédits Darpa, image libre de droits)

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  • Le DARPA : sans doute l’exemple d’un programme gouvernemental vraiment utile et efficace, ils ont vraiment fait fort dans le domaine de la recherche.

    • On verra. Pour le moment, le hasard a bien plus joué que leurs anticipations…

      • Y a pas de « on verra », ça fait 57 ans que ça existe, c’est prouvé.

        • Oui, le DARPA est très profitable…pour l’état américain, l’armée américain et le capitalisme de connivence. pour le peuple américain c’est plus discutable. On ne peut pas dire que les actions militaires américaine sur les 50 dernière années ont été de franc succès. le ratio cout/résultat est, on le dire largement négatif. Quand aux retombé civiles des recherches militaires il est très facile d’expliquer la présent en connaissant le passé. Qui, lors de la création d’ARPANET avit envisager le développement d’internet? Certainement pas les militaires ou l’état américain. On pourrait également faire la liste de toutes les découvertes et innovations qui n’ont rien a voir avec les financement étatique et militaire et en déduire que les « investissements » militaires servent avant tout à détruire des vies et confiner des peuples dans la misères et l’oppression.

          • « Oui, le DARPA est très profitable…pour l’état américain, l’armée américain et le capitalisme de connivence. pour le peuple américain c’est plus discutable. »

            Elle protège le peuple américain. Comme toute action publique elle n’a pas à être profitable.

            « On ne peut pas dire que les actions militaires américaine sur les 50 dernière années ont été de franc succès. le ratio cout/résultat est, on le dire largement négatif. »

            L’Amérique est en sécurité, ses alliés aussi, le socialisme a reculé dans le monde, la liberté a avancé, le monde n’a jamais été aussi prospère, le nombre de conflit diminue… ça me parait fortement positif.

            • Si les USA étaient un paradis libéral, je serai d’accord avec vous. Mais ce n’est pas le cas, mais alors pas du tout. Partout dans le monde occidental, il y a une constante régression des libertés. L’État est plus lourd que jamais.

              Est-ce grâce au monde dit libre que les pays communistes se sont effondrés ? Ou bien se seraient-ils effondrés d’eux-même de toute façon ?

              • « Si les USA étaient un paradis libéral, je serai d’accord avec vous. »

                Les USA ne sont pas parfait, mais de toute façon on a pas mieux et les libéraux ne sont même pas d’accord sur de que serait le « paradis libéral ». ça n’enlève pas la véracité de mes propos.

                « Partout dans le monde occidental, il y a une constante régression des libertés. L’État est plus lourd que jamais. »

                Je suis totalement d’accord avec vous, mais vous observerez que cette régression nous fait de plus en plus ressembler… au reste du monde.

                « Est-ce grâce au monde dit libre que les pays communistes se sont effondrés ? »

                C’est à cause de l’impossibilité de calcul économique dans une économie socialiste que le socialisme s’est effondré, toutefois accroître la pression sur le monde socialiste a précipité sa chute. Dans un monde entièrement socialiste les dépenses de censure, d’espionnage et de défense auraient été bien moindre pour ces pays.

                « Ou bien se seraient-ils effondrés d’eux-même de toute façon ? »

                Sur le long terme oui, mais je ne vois pas en quoi accepter quelques centaines de millions de morts de plus juste par refus par principe d’avoir une politique de défense active est moral.

    • Ils travaillent de façon très décentralisé, sont très dépendant de la société civile avec de nombreuses universités, et il y a une véritable culture de l’émulsion, basée sur des contrats de droit privé.

  • une fois qu’ils auront réalisés tout leur rêves de domination et que l’ennemi sera vaincu , ils feront quoi , un barbecue géant sur la plage au son des ukulélés avec des vahinés en plastique recyclable ?

    • @reactitude , certes certes ceci est motivé aussi par la volonté de rester dominant , mais pas seulement et franchement toutes les avancées techniques et scientifiques ont eu des repercussions bénéfiques dans la vie de tout le monde. Il faudrait plutôt se demander pourquoi nous avons perdu cet élan d’innovation, nous qui étions si fructueux par le passe , il y a au moins une réponse : trop de socialisme .

      • le socialisme…. cela peut être la cause comme n’être que le symptôme d’une autre maladie. je crois surtout que l’on invente le futur que lorsque l’on a confiance dans l’avenir…l’ Europe est vieille , très vieille , a bout de souffle , elle vit sur son passé et il n’y a plus d’espoir , elle s’attend une mort imminente.

    • « une fois qu’ils auront réalisés tout leur rêves de domination »

      Il serait plus sage de dire qu’ils veulent faire échouer les rêves de domination des autres, ce qui nous permet en effet d’être libre de faire un barbecue.

  • Que lis je ! On parle de progrès et certains parlent décadence. Il faut commencer par vous et arrêter de rejeter la responsabilité sur les autres. Et vous, qu’est-ce que vous faites pour que ça change, que l’on avance ?
    Pour revenir au sujet, le progrès c’est super mais ça laisse trop de gens de côté et quoiqu’on en dise ça crée du chômage. Tout le monde ne peut pas être ingénieur ou chercheur.

    • « Pour revenir au sujet, le progrès c’est super mais ça laisse trop de gens de côté et quoiqu’on en dise ça crée du chômage. Tout le monde ne peut pas être ingénieur ou chercheur. »

      Toute l’histoire de l’humanité vous donne tord. Ca ne s’est jamais passé comme ça, e il n’y a pas de raison que ça change.

  • Morceaux, tu as raison. On veut supprimer toutes les capacités humaines pour les remplacer par de la technologie, car il n’y a pas de contestation. Je pense que la, si on y prête pas garde on va droit dans le mur. Si on enlève (et c’est le but) l’esprit critique aux hommes, c’est une forme d’aneantissement de ce que nous sommes.
    Il faut garder la main sur tout ça pour que les militaires ne fassent pas n’importe quoi.

    • « Il faut garder la main sur tout ça pour que les militaires ne fassent pas n’importe quoi. »

      Sauf que les autres pays, en particulier la Chine dans ce domaine, ne se gêneront pas pour y développer. Donc on fait quoi ? On se prépare pas et on attend l’invasion ?

  • et le fin du fin de la recherche : le terroriste bionique cofinancé avec la CIA qui fera encore plus de dégâts 🙂

  • Big Dog : en fait ils ont réinventé le mulet , en beaucoup plus cher et en beaucoup moins efficace sur un champs de bataille parce que beaucoup moins rustique.
    et comme disait un collègue anglais : » en cas de besoin, le mulet tu peux le manger  » 🙂

    Les militaires US sont partis dans un délire de technologie avec de moins en moins de réussite, on peut prendre exemple sur le programme F35 qui est en train de couler lamentablement aussi bien techniquement que financièrement.
    Le développement de systèmes de plus en plus complexe échoue toujours sur le même écueil de la complexité de plus en plus grande de systèmes de moins en moins maîtrisés, en ayant la certitude que c’est en mettant de plus en plus de technologie que l’on va résoudre les problèmes.
    Comme avait dit un officiel Russe après la mise en échec du système Aegis en mer noire , plus un système est complexe , plus il est facile à mettre en panne.

    • Le système F35 coule parce que les conflits moderne et les avancer technologique on rendu caduque les avions de chasse ultra performant. Ce qui compte maintenant c’est des système de détections et d’armement performant. n’importe quelle brouette du ciel équiper des dernier système d’acquisition et de missile est capable de dégommer l’avion de chasse le plus performant…CQFD

      • le F35 coule parce qu’il est encore moins maîtrisé et plus complexe que le F22 qui est déjà un ratage magistral ( complètement buggé ),en plus les premières versions présentées ne disposent même pas de systèmes d’armes performants.
        Il coule parce que les responsables du projet ont voulu mettre trop de choses et des choses trop contradictoires dans un même appareil , et que tout cela est géré avant tout par des bureaucrates.
        Les Russes continuent à développer de nouvelles générations d’avions qui fonctionnent parfaitement et même le Rafale reprend du poil de la bête.

        Conclusion amusante : un certains nombre de pays se sont impliqués dans ce programme et ont commandé des appareils qui ne fonctionneront jamais vraiment , en cas de guerre ces pays n’auront plus d’armée de l’air opérationnelle.

  • Article qui reflète bien le manque de compréhension de ce qu’est le ‘progrès’ version libérale.

    Le monde de demain n’existe pas (encore) et le fantasme du visionnaire (et sa reaction le fantasme du reactionnaire) sont les deux faces de la même pièce.

    Il est à construire.

    Tenter de le planifier, en le regardant d’un air ébahi et en y enlevant toute notion morale et économique comme le fait cet article est intéressant, mais uniquement intellectuellement.

    Le monde bouge : oh la grande découverte !

    • Là on parle de projets en cours. Pas de planification ou de prospective. C’est plus concret que ce que vous prétendez.

    • « Article qui reflète bien le manque de compréhension de ce qu’est le ‘progrès’ version libérale. »

      Il faut le rappeler sans cesse. La doctrine libérale ne prétend pas fixer ce qui relève du progrès ou ce qui n’en relève pas.

      C’est la multitude de propositions libres en concurrence (c’est le mot le plus important dans cette phrase) qui débouche sur telle ou telle voies. En cela, le libéralisme est un progrès 🙂

      • Totalement d’accord ! C’était exactement le sens de mon message.

      • Le DARPA n’est ni libre, ni en concurrence, il se contente de dépenser l’argent des autre sur diverses lubies dont la réussite ou l’échec n’aura aucune conséquence sur son fonctionnement. le DARPA n’est pas libérale, ses actions non plus. Et le fait que parfois, par chance on obtienne une innovation vraiment bénéfique n’est pas suffisant pour justifier son existence.

        • « Et le fait que parfois, par chance on obtienne une innovation vraiment bénéfique n’est pas suffisant pour justifier son existence. »

          Son existence est justifié par le fait qu’elle participe à la première mission régalienne (et la seule qu’il est impossible de complètement privatiser) de l’état: la défense.

          • ou plutot l’attaque , dans le cas des USA …

          • La défense des USA ne nécessite pas un budget annuel de 600 milliards de dollars ni le développement de drones, de super soldats, d’avion furtifs, de missiles très longue porté ect ect…

            • Laurent / je comprends parfaitement votre point de vue mais, il est trop élitiste. Le monde n’est pas parfait, les USA qui en font partie encore moins.
              Le libéralisme ne saurait non plus prétendre à l’excellence, le penser comme une chose simple et pouvant s’appliquer spontanément partout et à tous est une utopie (il est curieux de constater que, souvent, certains libéraux, emploient la même phraséologie lorsqu’ils dépeignent les méfaits du socialisme) , du reste, dans quel endroit du monde le libéralisme s’exprime t-il pleinement ? nulle part, s’agirait-il d’un complot (planétaire) ou bien le libéralisme n’est pas naturellement adopté par les humains ?

              L’auteur décrit le fonctionnement de la DARPA, c’est loin d’être un modèle mais, nonobstant l’utilisation qui est faite de ses découvertes et avancées, il en ressort que l’état US est certainement le seul au monde à laisser autant de place à des sociétés « privées ». « privées » car la aussi il faut s’éviter tout angélisme, tant certaines entités sont tellement colossales qu’elles ont un fonctionnement mimétique à un état.

              Mettre le privé et l’état en concurrence est réducteur. L’état, et c’est un axiome, n’a jamais rien produit et très rarement inventé, mais, il sera toujours au dessus de toutes les structures privées. A ce titre, la vision du monde du regretté Aaron Swartz, est, me semble t-il, un modèle de libéralisme.

              • Entièrement d’accord : une société privée qui vendrait des systèmes d’espionnage ‘Big Brother’ aurait beau être privée, elle ne serait pas vraiment libérale.

                L’Etat n’est pas incompatible avec le libéralisme, c’est le collectivisme, l’anti-libéralisme de l’Etat qui l’est.

              • OK, le monde n’est pas parfait donc cela suffit pour trouver normal toutes les imperfections et ne pas les dénoncer? Non.
                Il est évidement que le libéralisme n’est pas la voix naturel pour l’être humain tout comme la justice et l’équité ne le sont pas non plus (la vengeance et l’égocentrisme sont toujours privilégier au premier abord). Le libéralisme correspond assurément à un stade de conscience individuel et collectif beaucoup plus élevé que le socialisme et la sociale démocratie qui ne sont que des variation autour du thème de l’envie et de la rapine. Il est impossible d’imposer le libéralisme puisque justement c’est le triomphe de la liberté et du libre arbitre alors qu’il est très facile d’imposer le socialisme qui est exactement l’inverse le triomphe de l’écrasement de l’individu sur tout les plans. Donc il est normal au vue de l’état général de conscience de l’humanité que le libéralisme n’existe encore que dans les rêves de quelque uns. Si j’osais la comparaison le libéralisme est aussi révolutionnaire pour les esprits que la religion chrétienne l’était il y a 2000 ans. Et oui, il y a bien un complot planétaire de la part de tous les étatistes qui voient (avec raison) dans le libéralisme une remise en cause de leur pouvoir. C’est pour cela que le libéralisme et les libéraux sont trainés dans la boue et combattu férocement par tous les moyens y comprit à travers les systèmes éducatifs dominés par les étatiste partout dans le monde.
                Quand au fonctionnement du DARPA le scientifique que je suis pourrais être déduit par les développement techniques potentiel mais en tant que libérale je ne peut que constater qu’il s’agit d’un vaste gâchis d’argent volé au peuple américain et servant principalement depuis des dizaine d’années à pourrir la vie à un nombre incroyable d’individus du monde entier et dans des buts qui n’ont rien à voir avec la défense de l’état américain puisque celui ci n’a jamais été menacé. Cet argent sers principalement à alimenter les caisses d’un certain nombre de grande sociétés et promouvoir de façon agressives les intérêt économiques de ces mêmes sociétés partout dans le monde. Toute l’industrie de la défense n’est qu’un vaste entreprise corporatiste qui en définitive n’apporte rien au pays. Comme dirais Bastiat il y a ce que l’on voit, les porte avion, les « innovations » du DARPA, les actions militaires flamboyantes…et ce que l’on ne vois pas : les 600 milliards de dollars volés au peuple américain tous les ans. Et qui peut dire en toute honnêteté que ces 600 milliards ne produirais pas au moins autant d’innovation utile à l’humanité si ils restaient dans les poches des entreprises et des individus?
                Pour finir le privé et l’état ne sont pas en concurrence pas plus que le zèbre et le lion. Il y a clairement un prédateur dans le lot. Vous pouvez toujours expliquer au zèbre qu’il doit se laisser dévorer de bonne grâce parce que c’est « dans l’ordre des chose »…En fait l’état est une structure beaucoup plus nocive qu’un simple prédateur car celui ci n’ai jamais rassasié et a toujours tendance à grossir inéluctablement, c’est un parasite, un peut comme ces lianes qui finissent par tué leur hôtes. Et comme tous les parasites on peut très bien vivre sans. Il suffira qu’un jours les gens s’en persuade et l’état disparaitra comme par enchantement car il en sers en définitive à rien à part servir ses propres intérêts.

                • Laurent / Il n’y a pas une ligne de ce que vous avez écrit dont l’opinion ne soit pas partagée par des libéraux. Toutefois, l’état est omniprésent depuis que l’homme est devenu sédentaire, quelle que soit sa forme, l’état sera toujours présent.
                  La forme de vie que vous décrivez demande un tel niveau de conscience, à l’ensemble de l’humanité, que ce point à atteindre annihile toutes possibilités.
                  Le film A.I de Steven Spielberg (écrit par Brian Aldiss), qui fut un semi échec, dépeint avec justesse le devenir de l’humanité. La partie intéressante de ce film étant la fin, des centaines de milliers d’années se sont écoulés et l’humanité a été réduite à néant, nos survivants sont des humanoïdes, en nombre restreint qui possèdent un très haut niveau de développement et de conscience et, surtout, sont débarrassés des soucis de reproduction de l’espèce.
                  Le monde est animal, l’humain est un des représentants de ce règne, la finalité d’un tel monde étant la reproduction afin d’assurer une descendance à l’espèce, la vie est courte et ne permet qu’une évolution relative d’une génération l’autre. L’humain fait évoluer son environnement mais reste captif de son animalité, la religion étant le plus bel exemple, nous avons besoin de dogmes. Cette animalité nous pousse à la massification qui, par essence, éloigne de l’excellence nécessaire à un monde tel que vous le décrivez et pour lequel j’adhère sans retenue.
                  7.5 milliards d’humains en 2015, près de 60% de cette population vit dans des centres urbains, avec une telle démographie et eu égard à l’état du monde en général, la gestion se limite (péniblement) au quotidien, tout cela va très mal finir…

                  • @Laurent – @Alarm

                    Absolument pas d’accord avec vous : le libéralisme n’est pas du tout un rationalisme narcissique anthropocentrique comme vous le présentez.

                    Ma conception du libéralisme est d’être évolutionniste et non pas rationaliste, egocentrique et non pas anthropocentrique. L’humain (l’animal évolué qui a développé la conscience et donc la foi et la raison) est au centre de la conception que j’ai du libéralisme, et c’est ce qui en fait sa différence avec tous les constructivismes qui réfutent soit la foi, soit la raison et donc refusent par arrogance la nature complexe, duale de l’être humain.

                    Je réfute ce complexe comme quoi le libéralisme serait face à un complot : c’est l’arrogance des libéraux eux mêmes qui sont son pire ennemi : promouvoir l’utopie sous n’importe quelle forme (AI de Spielberg en est un excellent exemple) est ce qu’il y a de plus basique comme antilibéralisme primaire : c’est décider pour les autres.

                    De la même façon que les Danton, Robespierre, Rousseau etc… on décidé pour les autres en 1793 et fait basculé le libéralisme de 1789 dans le socialisme le plus ignoble.

                    Alors SVP : arrêtez d’emmètre des commentaires généraux du genre « Il n’y a pas une ligne de ce que vous avez écrit dont l’opinion ne soit pas partagée par des libéraux » : parlez pour vous, de votre opinion, de ce que vous indique votre libre arbitre, mais sachez que pour ma part, je place la ‘raison pure’ comme étant l’obstacle principal que le libéralisme doit affronter, comme à l’époque de Locke et de Voltaire, la tolérance et la liberté se sont élevés contre la ‘foi aveugle’.

                    Ce monde a été au XX° siècle en proie à une guerre des utopies, qui a fait des ravages immenses comme les guerres de religions ont fait des ravages du XVI° et au XVII°.

                    Le scientisme est une utopie meurtrière qui vise l’uniformité de l’espèce humaine, alors que son destin est dans la diversité : sans diversité, toute espèce est amenée à se retrouver cantonner dans un cul de sac évolutionniste et à disparaître à jamais.

                    Chaque âme aura toujours plus de valeur que n’importe quelle construction, car elle peut être à l’origine de ceux qui survivront au déluge et chaque homme a cette responsabilité face à l’espèce humaine : contrairement aux animaux, nous sommes conscient de notre humanité : nous sommes des acteurs évolutionnistes qui avons à composer avec la nature.

                    • Stéphane Boulots / Tout est résumé dans : « Ma conception du libéralisme ».

                    • @Alarm : aucun souci pour l’attaque ad hominem – c’est la signature des trolls socialistes égaré sur CP qui font de la généralisation à tout va : continuez à défendre le genre humain et la progrès, ca fait un siècle que l’on baigne dedans.

                    • Stéphane Boulots / vous perdez votre sang froid car vous ne maîtrisez pas le débat.
                      Sortez de vos clivages, d’une part ça vous évitera de porter des jugements péremptoires sur les autres, d’autre part cela vous obligera à un peu de souplesse quant à vos réactions, vous interprétez au sens littéral mes termes en réaction à ceux de Laurent, et après ça vous avez le culot de vous prétendre libéral. Ah oui, c’est vrai, selon votre conception… un tantinet totalitaire en fait. Arrêtez de supposer, contentez vous de faire avec vos moyens, ce sera déjà un bel effort.

                    • @Alarm :

                      « 7.5 milliards d’humains en 2015, près de 60% de cette population vit dans des centres urbains, avec une telle démographie et eu égard à l’état du monde en général, la gestion se limite (péniblement) au quotidien, tout cela va très mal finir »

                      En remplaçant quelques mots et quelque chiffres par ci par là, on dirait un discours prophétique des totalitarismes du XX° siècle qui effrayaient les foules en brandissant la peur de l’apocalypse : « X (juif, bourgeois, tziganes … au choix) en 19XX … avec une telle démographie et eu égard à l’état du monde en général … tout cela va très mal finir »

                      BEURK

                      « L’humain fait évoluer son environnement mais reste captif de son animalité, la religion étant le plus bel exemple, nous avons besoin de dogmes.  »

                      On dirait un discours tout droit sorti de la bouche de Marx ou de Nietzche : se libérer de son animalité pour quoi ? pour devenir le surhomme de Nietzche ou pour se libérer de l’aliénation décrite par Marx ?

                      RE-BEURK !

                      « la finalité d’un tel monde étant la reproduction afin d’assurer une descendance à l’espèce » … et une bonne dose de nihilisme à la Netchaïev : aucun sens moral dans l’existence humaine : donc négation totale des valeurs, du marché, de la tolérance, de la liberté, de la propriété, etc…

                      RE-RE-BEURK

                      Et pour finir : « Toutefois, l’état est omniprésent depuis que l’homme est devenu sédentaire, quelle que soit sa forme, l’état sera toujours présent. »

                      C’est bon c’est plié : le socialisme est, à toujours été et sera le genre humain !

                      TRIPLE BEURK

                      Désolé d’être direct : je n’ai que de faibles moyens qui ne me permettent pas de maitriser le débat. Mais quand je vois passer autant de poncifs socialistes en un seul commentaire sensé argumenter sur le libéralisme … j’ai comme un très sérieux doute sur la bonne foi du commentaire.

                    • Alors comparer Nietzsche à Marx, c’est vraiment pas mal. Visiblement, vous avez rien compris à ce que Nietzsche entend par surhomme, vous.

                    • @Moi :

                      Les deux se rejoignent par le refus de la transcendance et la tentative d’expliquer l’homme comme étant le seul fruit d’un combat contre les autres hommes et contre la nature.

                      Ce sont clairement les deux faces du même nihilisme, de la même tentative d’expliquer l’homme en l’extrayant du réel, en le déifiant, en bâtissant une philosophie anthropocentrique qui explique tout sauf le plus important.

                      J’ai peut être tord, mais je les range dans le même sac romantique dépressif réactionnaire (réactionnaire aux siècles précédents qu’ils noircissent tous les deux par le même anachronisme et manipulent pour prouver leurs théories)

                    • « Ce sont clairement les deux faces du même nihilisme, de la même tentative d’expliquer l’homme en l’extrayant du réel, en le déifiant, en bâtissant une philosophie anthropocentrique qui explique tout sauf le plus important. »

                      D’abord lisez Nietzsche, ensuite on en reparle, parce que Nietzsche, ce n’est pas ça. Nietzsche Met d’ailleurs en garde contre la tentation nihiliste de faire de l’homme son propre Dieu, Aussi bien que le nihilisme plus classique qui consiste à rejeter toutes valeurs.

                      « Les deux se rejoignent par le refus de la transcendance et la tentative d’expliquer l’homme comme étant le seul fruit d’un combat contre les autres hommes et contre la nature. »

                      Le refus de la transcendance chez Nietzsche, en effet. Ça ne le rapproche que très peu de Marx. Mais l’homme chez Nietzsche n’est absolument pas ce que vous décrivez. Au contraire, le concept Nietzschéen d’amor fati est exactement l’inverse de ça. Il reproche d’ailleurs à Socrate et a ses suivant leur ressentiment envers la vie et place l’amour de celle-ci au centre de ses préoccupations.

                      Nietzsche est un homme physiquement malade qui clame dans toute son oeuvre son amour de la vie et son refus du nihilisme dans son sens classique, pour prôner un dépassement des valeurs (l’abandon de la morale figée contre l’éthique dynamique, si vous voulez, non pour atteindre un relativisme dévastateur, mais pour mieux rechercher ce qui est bon).

                      Ce qu’il reproche à ce qu’il appelle la morale des faibles ou des esclaves (qu’il voient notamment dans la morale catholique), c’est justement leur envie, leur ressentiment et leur peur qui les poussent à s’élever les uns contre les autres. En un mot, leur socialisme.

                      Nietzsche est aussi opposé à Marx qu’on peut l’être. Et quiconque a fait l’effort de le lire le sait.

                    • « Nietzsche est aussi opposé à Marx qu’on peut l’être » : l’anthropocentrisme de droite est aussi opposé à l’anthropocentrisme de droite que l’on peut être : je suis entièrement d’accord.

                      Il n’en reste pas que les deux développent des visions anthropocentristes de la société, des visions basés sur la recherche d’une explication 100% rationnelle et scientifique de l’Homme – et tous les deux en arrivent à une vision qui réfute l’inconnu, le transcendant : Marx comme Nietzche sont des indignés, des quêteurs qui ressentent comme une mission la recherche d’une explication de l’Homme qui ne viendrait que de l’Homme…

                      L’un comme l’autre sont amenés à intégrer un élément extérieur : le matériel ou le naturel … et finissent toujours par boucler autour du sophisme de l’arrogance : ne serait bon que ce qui serait objectif, ce qui serait juste.

                      Le socialisme n’est pas la peur ou l’envie, c’est une interprétation erronée, tout comme les socialistes ont une interprétation erronée du libéralisme qui ne serait qu’une utopie comme les autres.

                      Le socialisme, c’est le refus de la transcendance : le besoin profond de trouver la solution qui permettra pour chaque individu d’accepter l’écart entre le bien et le juste. Le socialisme de droite privilégiant le bien, le socialisme de gauche le juste. Le socialisme, c’est le refus du réel.

                    • Oops coquille : droite vs gauche dans la première phrase 🙂

                    • « Il n’en reste pas que les deux développent des visions anthropocentristes de la société, des visions basés sur la recherche d’une explication 100% rationnelle et scientifique de l’Homme »

                      Vous êtes sûr qu’on a lu le même Nietzsche?

                      Nietzsche ne recherche pas une explication de l’homme. Il n’en a pas besoin.

                      « L’un comme l’autre sont amenés à intégrer un élément extérieur : le matériel ou le naturel … et finissent toujours par boucler autour du sophisme de l’arrogance : ne serait bon que ce qui serait objectif, ce qui serait juste. »

                      Ça non plus, on ne le retrouve pas chez Nietzsche.

                      « Le socialisme, c’est le refus de la transcendance : le besoin profond de trouver la solution qui permettra pour chaque individu d’accepter l’écart entre le bien et le juste. »

                      Non. Le socialisme, c’est l’envie. C’est le besoin que tout le monde soit au même niveau, c’est l’égalité forcé de manière à ce que l’autre n’ai jamais plus que moi.

                      Le truc rigolo, c’est qu’il y’a un aspect très transcendantal au contraire dans le socialisme/communisme. Marx lui-même ne se rend pas compte à quel point il échoue à évacuer la transcendance de sa pensée.

                    • Non, L’égalitarisme est de gauche : la justice absolue, comme le conservatisme est de droite : la morale absolue.

                      Le propre du socialisme est de vouloir une vérité absolue : un modèle qui soit juste et bon pour tout le monde : un ordre unique, une loi scientifique qui régisse et qui explique la société.

                    • « Le propre du socialisme est de vouloir une vérité absolue : un modèle qui soit juste et bon pour tout le monde : un ordre unique, une loi scientifique qui régisse et qui explique la société. »

                      Revoila la transcendance.

                      Rien de tel chez Nietzsche.

            • Les USA ayant prouvé plusieurs fois être le dernier rempart contre le totalitarisme ils en ont besoin Il suffit de voir comment le monde se roule rapidement dans les pires idéologies. Sans eux je ne serait pas entrain d’écrire ce message.

              • Je suis un fervent admirateur des USA, j’aime ce peuple qui reste pour la plupart le plus proche du libéralisme sur terre. MAIS, les « élites » au pouvoirs » sont de la même race que les gouvernants partout sur la terre avec le même orgueil, les même certitudes, la même suffisance de savoir mieux que les autre, la même prétention de servir de guide au peuple stupide. Et lorsque ces élites disposent de la force de frappe de la nation la plus riche (et de loin) et disposant du plus grand dynamisme (de loin encore) alors il est inévitable que de grave erreur et injustice soient commises et ce fut le cas à de nombreuses reprises. L’usage abusif de la force est devenu beaucoup trop courant, la manipulation des gouvernements, l’ingérence de la CIA sous couvert de sécurité national, de défense des intérêt nationaux (qui la plupart du temps ne sont que des intérêt tout à fait privé de certaines multinationales) a été beaucoup trop systématique et il n’est pas abusif que nombres des problèmes actuelles sont sinon a imputés à des actions des services américains ou tout du moins les actions de ces services ont souvent aggravés certaines situation plutôt que le contraire.
                Notre monde ne souffre pas de trop peu d’interventionnisme bien au contraire. Si chaque pays s’occupait avant tout de résoudre ses propres problèmes plutôt que de s’occuper des problèmes des autres je suis persuadé que le monde dans son ensemble se porterait beaucoup mieux. Les US ont eu tendances à beaucoup s’occuper des problèmes des autres, beaucoup trop. Et c’est un des meilleurs moyens de se fabriquer des ennemies à la pelle.

                • Encore une foi je ne prétend pas que les USA sont parfait et qu’il n’y a rien à redire sur leur politique intérieure comme extérieure. Je dis juste que dans le monde actuel et comme je pense qu’il est inévitable que le monde ai un leader, je préfère 1000 fois les USA que n’importe quel autre prétendant.

                  « Les US ont eu tendances à beaucoup s’occuper des problèmes des autres, beaucoup trop. Et c’est un des meilleurs moyens de se fabriquer des ennemies à la pelle. »

                  J’ai plutôt l’impression que les US sont l’ennemie mortel de nombreux courants totalitaires. J’ai aussi l’impression qu’au siècle dernier la Russie a retourné des tas de pays anciennement amis contre nous avec ses révolutions socialistes en carton. Je remarque aussi que le vent semble tourner et que de nombreuses personnes à l’étranger semblent vouloir retrouver leur liberté. Évidemment maintenant on nous accuse d’ingérence tout cela parce-que l’on soutient les gens qui nous aiment bien…

        • Il faut arrêter ce populisme ridicule : le but du DARPA n’est pas le libéralisme, mais l’armée US.

          Pour construire les pyramides, les Egyptiens n’ont pas mis en concurrence les travailleurs … et il y a de forte chance que si on avait laissé les gens faire ce qu’il voulaient, ils n’auraient jamais construit une seule pyramide…

          La seule question vraiment libérale ici, n’est pas de savoir qui pilote le DARPA (l’Etat ou pas l’Etat) mais à quoi sert le DARPA, quel est son but. Exactement comme il convient de se poser la question : à quoi servent les pyramides …

          Parler de progrès est un holdup intellectuel de première classe, du même acabit que de dire que le DARPA n’est pas libéral.

          Le DARPA bricole des bouzins pour l’US Army : génial ! Ca peut servir aux gens : génial ! Mais vous savez quoi ? On s’en fout complétement : il y a des milliers de geeks qui bricolent des bouzins qui peuvent servir aux gens et qui resteront au fond d’un garage, de la même façon que les bouzins du DARPA peuvent très bien rester au fond d’un hangar.

          Les seules questions sont : Est-ce que ces bouzins vont modifier la vie des gens et en quoi : Est-ce qu’ils vont rendre les gens plus libre ou permettre à l’Etat de les asservir un peu plus …

          Après que ce soit le DARPA ou un geek au fond d’un garage qui invente le bouzin, la réponse à cette question n’est que du constructivisme : l’innovation, c’est à la base trouver un usage insoupçonné à un objet existant : à qui revient la paternité : à l’objet ou à celui qui a trouvé le nouvel usage, sachant qu’il faut les deux ?

          Questions bonnes à se poser également pour les pyramides …

          • Si un geek au fond de son garage veut développer une interface neuronale directe, moi ça me va. Enfin en plus d’être geek, faut qu’il soit chirurgien, et qu’il ait un sacré budget.

            Le DARPA, c’est 2.4 Milliards $/an…

            • Ce qui m’énerve est de faire comme dans l’article la liaison 2.4 M$/an = progrès.

              Les frères Wright ont fabriqué leur premier ‘avion’ avec des morceaux de vélo et des bouts de ficelle, par contre oui, il faut bien une bonne dose de $ pour fabriquer un avion de ligne actuel.

              L’innovation n’a pas besoin de moyens, c’est l’industrialisation qui en a besoin.

              • Construire un avion et une interface neuronale directe, c’est pas le même travail. Dire que l’innovation n’a pas besoin de moyen, c’est stupide. Certaines formes d’innovations nécessitent des moyens considérables, d’autres formes non.

                Ce dont parle l’article nécessite de fortes sommes d’argent rien que pour commencer à bosser (et notamment des ordinateurs très puissants et de ingénieurs/chercheurs/médecins et autres chirurgiens de premier plan, qui ont eux-même un coût).

                Non qu’on ne puisse rien faire tout seul dans son garage, mais pas des projets aussi gros. A moins d’avoir accès à des fonds colossaux, mais dans ce cas, vous embaucherez du monde.

                Que vous le vouliez ou non, dans le domaine de l’innovation technologique et scientifique, avoir des moyens n’ai pas synonyme de résultats, mais c’est tout de même nécessaire.

                Un geek dans son garage ne peut pas développer une IA. Même s’il savait comment s’y prendre théoriquement, il ne pourrait pas disposer de la puissance de calcul pour la faire tourner. Le DARPA, d’un autre coté, il ne lui manque que la connaissance théorique.

                • @Moi:

                  On sait depuis longtemps (années 30-40) qu’avec le paradigme actuel, il est impossible de concevoir une IA, que la construction ne peut s’en approcher que de façon asymptotique (Gödel puis Turing …) : ce n’est pas une histoire de moyen, c’est une histoire de façon de voir et d’envisager les choses.

                  Le délire qui consiste à imaginer des ENORMES ordinateurs pour résoudre le problème n’est que la preuve de l’obstination et de la frustration.

                  Il n’y a que 3 façons de gagner dans un jeu : être le meilleur, tricher ou changer les règles du jeu. Dans ce cas, Turing a déjà supplanté tout le monde : il est le meilleur, il reste donc aux chercheurs deux solutions : changer les règles du jeu (et cela relève plus de l’effet Papillon que d’autre chose) ou tricher : prétendre que les moyens permettrons de faire ce que la théorie a prouvée comme étant impossible.

                  Seuls des mécanismes itératifs et concurrentiels permettent d’augmenter les chances de trouver le grain de sable qui permettra de changer la vision des choses.

                  C’est absolument la même logique (celle des moyens) qui fait dire aux escrologistes que l’on n’arrivera jamais à retraiter les déchets nucléaires : c’est absolument clair : ce n’est pas une histoire de moyens : avec les connaissances actuelles, on ne le fera jamais … pour l’IA c’est la même chose : avec les connaissances actuelles, ca ne marchera jamais.

                  Mais un cinglé dans un garage peut très bien imaginer un autre modèle … après il faudra tout rebâtir : concevoir des ‘brouzoufs’ qui remplaceront les ENORMES ordinateurs qui seront devenus totalement obsolètes.

                  • Dans le cas de l’IA, changer de paradigme veut surement dire ordinateur quantique (puisqu’il faut un fonctionnement réellement différent de l’informatique actuelle. Rien que ça, ça demande des moyens colossaux.

                    « Le délire qui consiste à imaginer des ENORMES ordinateurs pour résoudre le problème n’est que la preuve de l’obstination et de la frustration. »

                    L’un n’empêche pas l’autre. Le simple fait d’étudier le cerveau nécessite d’énormes ordinateurs, juste à cause de la masse d’informations à traiter.

                    « C’est absolument la même logique (celle des moyens) qui fait dire aux escrologistes que l’on n’arrivera jamais à retraiter les déchets nucléaires : c’est absolument clair : ce n’est pas une histoire de moyens : avec les connaissances actuelles, on ne le fera jamais … pour l’IA c’est la même chose : avec les connaissances actuelles, ca ne marchera jamais. »

                    Les escrologistes décrètent que retraiter les déchets est impossible. Vous décrétez que dépasser les modèles et théories actuelles n’est pas cher. C’est idiot. Prétendre que les moyens financiers sont inutiles, c’est ridicule.

                    • IBM a tenu ce même discours pendant 30 ans…. Jusque dans les années 80.

                      Tous ces discours basés sur l’importance des moyens n’ont aucun sens … A part justifier que l’Etat fasse un hold-up sur les ‘moyens’ et surtout qu’il ‘protège’ le ‘Peuple’ du ‘Progres’ …

                      C’est dans ce sens mon rapprochement avec les escrologustes.

                    • Je vous dit depuis tout à l’heure que les moyens ne font pas tout. Je maintiens qu’en conclure comme vous le faites qu’ils ne servent à rien est idiot.

                      « A part justifier que l’Etat fasse un hold-up sur les ‘moyens’ et surtout qu’il ‘protège’ le ‘Peuple’ du ‘Progres’ … »

                      Ca c’est encore un autre problème. Là, on discute des moyens dans la science, pas de la manière dont l’état les détourne. Ça sert à rien de polluer le débat avec ça. Vous en arrivé à dire que la science n’a pas besoin de moyen parce que vous estimez que l’état ne doit pas prendre l’argent du peuple. Vous le voyez le raccourcis?

                      Le financement du DARPA c’est une chose, ses projets en cours s’en est une autre. Ces projets peuvent être intéressants, et ils peuvent être menés à terme. Ça ne change rien au fait que ses budgets sont illégitimes. Par contre aller raconter que n’importe quel geek dans son garage fait jeu égal avec le DARPA, c’est n’importe quoi. Ça va peut-être arriver une fois de temps en temps, mais en général, si le geek est bon, il sera à la tête d’un Microsoft ou d’un Apple, quand il va commencer à faire de l’ombre au DARPA.

                    • @Moi :

                      Ce qui fait la valeur d’une innovation, c’est son usage : il faut que cela soit ‘simple et facile’, sinon ca reste un ‘bouzin’.

                      La souris et l’interface graphique ont été inventés par Xerox, le PC par IBM, mais ces ‘bouzins’ étaient des délires d’ingénieurs, super compliqué à utiliser, c’est Jobs et Gates qui en ont fait des innovations qui ont changé le monde, en les rendant ‘simple et facile’

                      Je reviens sur mon affirmation : ce qui compte, c’est le paradigme dans lequel on inscrit l’innovation, pas l’innovation elle même qui elle ne vaut absolument rien : ce n’est pas une question de moyens, mais une question de marché.

                      Copernic n’a eu besoin que de quelques pièces : le plus compliqué pour lui, a été de gérer les conséquences de sa découverte, pas la découverte elle-même : sa découverte a changé de paradigme, a impacté le marché.

                      Le seul vrai progrès est celui qui affecte durablement la vie des gens, la culture, le mode de vie. Et les seuls juges en la matière sont les gens qui utilisent ce progrès, pas ceux qui l’inventent.

                      Si le DARPA met au point une IA qui ne sert à rien (ce qui risque clairement d’arriver) ça sera joli, mais c’est tout et ca restera dans les oubliettes de l’histoire, jusqu’à ce qu’un Geek trouve un détail intéressant dans l’histoire et invente vraiment quelque chose qui génère du progrès.

                      Est-ce que vous connaissez Eric Ries ? Dans sa conférence en lien ici, il explique très bien (et il est assez drôle) comment il a réussit à planter un projet de startup de 40 millions de $ : pas parce qu’ils n’ont pas fait ce qu’il prévoyaient : ils ont parfaitement mis au point ce qu’ils avaient planifiés, le résultat était superbe et très innovant, mais parce qu’ils ont fini par faire quelque chose dont personne n’avait besoin …

                      https://youtu.be/zGXAVw3vF9A

                      Eric Ries est un vrai gourou auprès des VC qui justement gèrent ces moyens : le marché est le seul juge du progrès.

                      http://fr.wikipedia.org/wiki/Lean_Startup

                      PS : j’adore écrire des commentaires qui commence par @Moi, j’ai comme un sentiment narcissique profond de me parler à moi-même et d’être d’accord avec mon interlocuteur 🙂

                    • L’innovation et la distribution sont deux problèmes différents. Vous mélangez vraiment tout.

                      « La souris et l’interface graphique ont été inventés par Xerox, le PC par IBM, mais ces ‘bouzins’ étaient des délires d’ingénieurs, super compliqué à utiliser, c’est Jobs et Gates qui en ont fait des innovations qui ont changé le monde, en les rendant ‘simple et facile’ »

                      Xerox et IBM ont innové. Jobs et Gates aussi. Jobs et Gates ont été plus efficace pour démocratiser et distribuer leurs innovations, peut-être que leurs produits étaient mieux conçus, mais ça ne change pas grand chose. Dans tous ces cas, il à fallu beaucoup de pognon.

                      « Le seul vrai progrès est celui qui affecte durablement la vie des gens, la culture, le mode de vie. Et les seuls juges en la matière sont les gens qui utilisent ce progrès, pas ceux qui l’inventent. »

                      Peu importe. Il y’a des découvertes qui ne prennent pas dans la population, mais elles rendent possible d’autres découvertes. Sans IBM, pas de Bill Gates. Il fallait déjà que le PC existe pour pouvoir en simplifier l’usage et le démocratiser. Et le fait d’en simplifier l’usage et de le démocratiser est aussi une innovation. Quand vous faites de la recherche, par définition, vous ne savez pas ou vous allez. Vous pouvez changer le monde ou vous planter, n’empêche que certains projets semblent à priori plus bandants que d’autre. Et les deux projets présentés dans l’article le sont. C’est un pur jugement à priori, assumé comme tel et ça ne dit rien sur la réussite ou l’échec du projet.

                      Mais si tout ce que le DARPA arrive à faire c’est à lancer la course à l’IA et à l’interface neuronale directe et que ce sont d’autre qui obtiennent les résultats, moi, ça me va.

                      « Eric Ries est un vrai gourou auprès des VC qui justement gèrent ces moyens : le marché est le seul juge du progrès. »

                      Oui, mais ça ne vous dit rien sur l’importance des moyens financiers dans la recherche. Je persiste à dire qu’elle est conséquente.

                    • C’est la bulle spéculative de 1961 et les bulles suivantes (Cray, Control Data, Apple puis Microsoft, puis en 2000 avec Yahoo, plus récemment avec Facebook, Google, Twitter etc …) qui ont fait exploser le marché et sans cela, les bouzins d’IBM seraient resté des bouzins planqués dans le fond d’un bunker : pendant 30 ans, la ‘recherche’ a monopolisé le sujet.

                      Les soviétiques étaient bien plus en avance dans les années 50, même la France avec son paquebot Bull l’était … tous ces projets subventionnés se sont abimés dans les tréfonds économiques.

                      Les moyens servent à produire, pas à innover (ou si peu) : seul le marché libre permet l’innovation, l’essai erreur est la base de toute innovation.

                  • « Seuls des mécanismes itératifs et concurrentiels permettent d’augmenter les chances de trouver le grain de sable qui permettra de changer la vision des choses. »

                    Je ne voit pas qui à remis ça en cause, ni ce que ça vient foutre ici. D’autant que vous nous dites depuis toute à l’heure que le pognon ne sert à rien dans la recherche, alors pour le coup, la concurrence ne doit pas trop souffrir des subventions à la DARPA, si on suit votre logique.

              • Plus précisément c’est la recherche « prédictive » qui coute cher. quand on se dit bon je vais mettre au point un avion autonome ou une un système de production électrique par fusion alors la tentation est forte d’utiliser la « manière forte » en cassant la tirelire ou en trayant un peut plus le contribuable. Dans la réalité AUCUNE inventions ou découverte d’importance ayant des retombé notable sur l’humanité n’est jamais apparu de cette manière. Les vrai innovations ont toujours été le fruits soit du hasard soit l’œuvre de génies et avec très peu de moyens.

                • Oui, la recherche prédictive n’amène pas le progrès. Seul le marché détermine ce qui est un progrès.

                • Oui. Mettez au point des nouveaux matériaux avec très peu de moyens, je vous regarde.

                  La caravelle, qui à été un progrès considérable en son temps, à demander des sommes colossales.

                  Découvrir la relativité générale, ça prend juste un génie (quoique les génies sont chers, si vous voulez les engager). Pour en développer toutes les implications, il à fallu énormément de moyens.

                  Le GPS, qui est un progrès (quasi tout le monde l’utilise, il à révolutionné entre autre la navigation), a demandé des moyens conséquents. Internet aussi.

  • La DARPA a inventé l’internet avec ARPANET…. Il faut arrêter de raconter n’importe quoi, prenez au moins la peine de lire la fiche wikipédia sur le sujet, elle est à jour et bien écrite… a votre décharge vous n’êtes pas allé jusqu’à dire qu’Al Gore avait créé l’internet… si si, il en a revendiqué la paternité dans un discours, ça à bien faire rire…. Bon pour le reste, c’est rigolo… Un communiste planiste égarée sur un site libérale qui nous ressort la propagande du pentagone…. Pour info, l’armée US est le summum du socialisme avancé avec des budgets délirants qui accouchent de produits totalement inadaptés quand il fonctionnent , le tout couplé a un capitalisme de connivence (il a eu un excellent article sur CP à ce sujet).
    PS: la complexité et la plasticité des sociétés humaines sont telles que le seul mécanisme d’adaptation efficace face à un avenir par nature inconnu est le marché. Imaginer faire un plan (ou programme informatique, c’est la mode) pour modéliser cette complexité a été tenté par les communiste et fut et reste un échec. On ne sait pas planifier la société sauf à la simplifier et donc à l’appauvrir massivement, de même on ne sait pas prévoir l’avenir…

    • « La DARPA a inventé l’internet avec ARPANET »

      Ce n’est pas ce qui est écrit dans l’article.

      « Un communiste planiste égarée sur un site libérale qui nous ressort la propagande du pentagone…. Pour info, l’armée US est le summum du socialisme avancé avec des budgets délirants qui accouchent de produits totalement inadaptés quand il fonctionnent , le tout couplé a un capitalisme de connivence (il a eu un excellent article sur CP à ce sujet). »

      Vous allez un peu loin, vous trouvez pas? L’article se borne à présenter des projets en cours du DARPA (ce qui est différent de l’armée Américaine). Et en effet, si ces deux programmes finissent par donner quelque chose, ce sont des game changer. Communisme ou pas.

      Une agence publique qui présente ces projets, c’est peut-être pas la panacée, mais ce n’est pas équivalent à un bureau politique qui planifie toute la production à l’échelle d’un pays, il faut pas dire n’importe quoi.

      « PS: la complexité et la plasticité des sociétés humaines sont telles que le seul mécanisme d’adaptation efficace face à un avenir par nature inconnu est le marché. Imaginer faire un plan (ou programme informatique, c’est la mode) pour modéliser cette complexité a été tenté par les communiste et fut et reste un échec. On ne sait pas planifier la société sauf à la simplifier et donc à l’appauvrir massivement, de même on ne sait pas prévoir l’avenir… »

      Ce que vous écrivez est tout à fait vrai mais une chose me gêne la-dedans: quel est le rapport avec l’article?

      • pas de panique : en france , on a la MARPA …

      • En effet, il est écrit: « On lui doit en particulier le développement du réseau ARPANET qui est devenu l’internet actuel », alors qu’ARPANET a donné TCP-IP ce qui est loin d’être l’Internet, mais ok, je mégote…
        La DARPA est une agence du DoD, le ministère de la défense américaine… je veux bien chercher une différence entre l’armée US et les patrons qui sont au chaud au ministère, c’est quand même le Dod qui finance ses agences, dont la DARPA.
        Plus sérieusement, quand je lis : « Ce programme a pour objectif de construire des applications logicielles capables de s’adapter aux changements sans aucune reprogrammation. La Darpa souhaite créer ainsi le premier logiciel capable de durer 100 ans en restant performant et fonctionnel. » Etre capable de prévoir les évolutions de la société à 100 ans et s’adapter automatiquement, ça présuppose de croire que l’on est capable de comprendre complètement le fonctionnement de la société pour le modéliser et en particulier modéliser l’imprévu et prendre en compte les innovations futures… si ça n’est pas la croyance planiste typique de tous ces dictateur en herbe qui veulent mettre la société en boite, il faut m’expliquer où alors les gars n’ont rien compris a l’informatique, ce qui est aussi fort possible…
        Vous allez me dire « intelligence artificielle »… Faite vous votre avis vous même, les plus avancés sur le sujet sont les développeurs de jeux, car il y a du financement et un réel intérêt à investir… (ex: http://www.gamedev.net/page/resources/_/technical/artificial-intelligence/), et là c’est un peu décevant, mais c’est l’état de l’art…

        • « Plus sérieusement, quand je lis : « Ce programme a pour objectif de construire des applications logicielles capables de s’adapter aux changements sans aucune reprogrammation. La Darpa souhaite créer ainsi le premier logiciel capable de durer 100 ans en restant performant et fonctionnel. » Etre capable de prévoir les évolutions de la société à 100 ans et s’adapter automatiquement, ça présuppose de croire que l’on est capable de comprendre complètement le fonctionnement de la société pour le modéliser et en particulier modéliser l’imprévu et prendre en compte les innovations futures… »

          Il parle pas de la société il parle d’environnement logiciel! Qu’est-ce que vos racontez?

  • Je trouve ces recherches et ces nouvelles technologies en devenir tout à fait passionnantes. Mais c’est présenté comme une course, avec des vainqueurs et des vaincus, et les vaincus subiront, d’après les prévisions de l’auteur, une « perte de souveraineté nationale », et un « effondrement techno-économique ».

    Doit-on s’en réjouir? Quel genre de progrès est-ce là si cela conduit à affaiblir, voire détruire des nations? J’ose espérer que l’auteur se trompe, mais j’en doute: on voit déjà le « retard » pris par l’Afrique, et qui semble impossible à rattraper.

    Je ne critique pas le progrès des techniques, ni la volonté de dépassement dans un contexte libéral, mais si c’est pour rendre les armées encore plus puissantes, si c’est pour dominer, si tout ces efforts sont déployés dans ce but, alors je ne peux pas m’en réjouir.

    • Les recherches du DARPA sont toujours appliquées au monde civil par la suite, et cela améliore son niveau de vie. L’Internet a quand même changé le monde, les vêtements qui peuvent se solidifier en cas de choc violent pour faire effet de gilet par balle/antichoc risque d’être pas mal non plus.

      •  » les vètements qui peuvent se solidifier en cas de choc …  »

        une nouvelle version de la ceinture de chasteté .

    • L’un des produits dérivé du DARPA à bien démontré que les progrès technologiques sont bénéfiques à l’humanité entière et pas seulement à ceux qui les développent : internet

    • Les risques sont en définitive limité, l’armée américaine est indiscutablement beaucoup plus puissante qu’en 1940 mais elle est également infiniment moins efficace. en 1940 Elle a terrassé deux nations majeures. Aujourd’hui elle est incapable de vaincre une poignée de terroriste issu de pays sous développé…sans commentaires…

      • Euh c’est n’importe quoi ce commentaire.
        On parle d’un côté d’un pays qui a mis toute sa puissance militaire dans la balance (WW2) et de l’autre on parle d’un conflit où ils sont très très loin d’utiliser toutes leurs ressources.
        Ils ont massacré l’Irak de Saddam en quelques jours avec juste 50 000 hommes, dans une armée qui en 1,4 millions.
        En cas de vraie guerre ce serait tout autre chose, ils ne vont pas faire une guerre massive à des terroristes qui ne représentent pas une menace existentielle hein…

        • On peut prendre toute les lunettes déformantes que l’on veut mais la guerre en Irak est un échec cuisant pour l’armée américaine. L’Irak est un chaos total, l’invasion américaine à couté une fortune pour une résultat nul. A moins d’anticipé une troisième guerre mondiale avec des conséquences encore bien plus terrible que la dernière, les conflits présent et futures prouvent que la puissance militaire brut ne sers à rien et que donc la plupart des armées nationale sont complètement inadaptés aux besoins, en gros c’est des éléphant qui doivent lutter contre des fourmis.

          • « On peut prendre toute les lunettes déformantes que l’on veut mais la guerre en Irak est un échec cuisant pour l’armée américaine. »

            Sur le plan militaire c’est un succès incontestable, le rouleau compresseur US n’a fait qu’une bouché de l’armé de Saddam.

            « L’Irak est un chaos total »

            A cause de l’ancien premier ministre Nouri-al-Maliki et pas des USA.

            « l’invasion américaine à couté une fortune pour une résultat nul. »

            Vous irez dire cela aux chiites ou aux kurdes.

            « A moins d’anticipé une troisième guerre mondiale avec des conséquences encore bien plus terrible que la dernière »

            C’est justement précisément ce que l’on doit faire, comme si tout les pays étaient subitement devenus amis car quelques agités se font sauter dans les rues. Vous prenez le problème à l’envers, le terrorisme est un problème périphérique, leur pouvoir de nuisance réel est quasi nul. Nos ennemis n’ont pas tellement changé depuis 1991, par contre nous avons de nouveaux amis.

            • « Sur le plan militaire c’est un succès incontestable, le rouleau compresseur US n’a fait qu’une bouché de l’armé de Saddam. »
              Peux importe les succès passagers, ce qui compte c’est le résultat final, l’irak est toujours en état de guerre donc l’intervention américaine est un échec.

              « A cause de l’ancien premier ministre Nouri-al-Maliki et pas des USA. »
              Croire que ce premier ministre avait le moindre pouvoir sans l’aval des USA c’est de la naïveté. Les tords causé par celui ci sont au minimum à partagé avec l’administration américaine.

              « Vous irez dire cela aux chiites ou aux kurdes. »
              Amusant quand on sais que les Kurdes lutte actuellement pour leur survie et que les chiites ont payé un très lourd tribut à la guerre.

              « C’est justement précisément ce que l’on doit faire »
              Si on prévenait les guerre en empilant de l’armement et en augmentant les effectifs des armées le 20 ième siècle aurait du être un havre de paix…

              • « Peux importe les succès passagers, ce qui compte c’est le résultat final, l’irak est toujours en état de guerre donc l’intervention américaine est un échec. »

                Vous changez d »argument:

                « On peut prendre toute les lunettes déformantes que l’on veut mais la guerre en Irak est un échec cuisant pour l’armée américaine. »

                Non, l’Irak est un succès pour l’armé américaine, la situation politique est une autre question.

                « Croire que ce premier ministre avait le moindre pouvoir sans l’aval des USA c’est de la naïveté. Les tords causé par celui ci sont au minimum à partagé avec l’administration américaine. »

                Merci de me prouvez que vous ne vous êtes pas intéressé au conflit. Nouri-al-Maliki a choisi de ne pas écouter les conseils US et d’écouter ceux de l’Iran. Il a mené une politique sectaire puis réprimer les gens mécontents dans les provinces sunnites ce qui a précipité l’apparition de l’IS.

                « Amusant quand on sais que les Kurdes lutte actuellement pour leur survie et que les chiites ont payé un très lourd tribut à la guerre. »

                Au contraire, les kurdes luttent bien moins pour leur survie aujourd’hui que quand Saddam et Ali le chimique les gazaient par centaines de milliers. Ils ont au contraire jamais été aussi fort et près de l’indépendance. Si Barzani serait moins timide ils pourraient y accéder en peu de temps.

                Quand aux chiites, ils ont eu le pouvoir sans aucun partage depuis l’intervention américaine, difficile de dire qu’ils sont perdant dans l’affaire.

                Les seuls réels perdants c’est les provinces de l’ouest de l’Irak, ça aurait pu être évité mais encore une foi al-Maliki a décidé de mener une politique qui vengerait des dizaines d’années ou les sunnites ont dominés l’Irak.

                « Si on prévenait les guerre en empilant de l’armement et en augmentant les effectifs des armées le 20 ième siècle aurait du être un havre de paix… »

                Ces empilements ont permit d’éviter de peu que le communisme envahisse le monde entier.

            • « Sur le plan militaire c’est un succès incontestable, le rouleau compresseur US n’a fait qu’une bouché de l’armé de Saddam. »

              Armée dotée du dernier équipement soviétique, et entraînée par les spécialistes issus de cette dernière.

              Contre une véritable armée les USA son tpour le moment imbattables. Mais personne n’a jamais vaincu une guerilla menée par des partisans installés sur leur sol et ayant tout leur temps devant eux.

              • les USA sont imbattables ?
                à part l’invasion de Panama et de l’île de la Grenade , vous pouvez nous citez une guerre récente qui n’a pas fini en retraite honteuse ? un endroit d’où l’armée US ne s’est pas fait virée à coup de pied aux fesses par des mecs en babouches ou en sandales ?
                Exemple : l’Irak
                Bon début avec bombardement massif, y compris des populations civiles , en suite victoire contre une armée qui n’était pas ce qu’on avait raconté ( une des premières du monde ?? ).
                et ensuite enlisement pendant des années à se faire tuer par des mecs embusqués ou des kamikazes , avec ensuite retrait sur la pointe des pieds.
                Il y a quand même eu un succès , le pillage du pays et quelques belles affaires réalisées par quelques grands groupes américains.

                L’armée US a le plus gros budget au monde, ça n’en fait pas une armée puissante.

                • Le point fort de l’armée américaine c’est sa logistique ultrahuilée. Il faut dire que les USA doivent être l’un des seul pays au monde à avoir été en guerre quelque part dans le monde sans discontinuer depuis la dernière guerre mondiale. Ca rode…

          • ou la nouvelle version du tigre de papier …

            si les USA doivent envisager un conflit majeur dans l’avenir, ce ne peut guère etre qu’avec la chine. ou pire pour eux, contre un bloc chine – russie. mais la encore , il est peu probable que ce soit un conflit  » existentiel « . le conflit , s’il a lieu , se bornera à savoir à quel méridien la flotte US devra s’arrêter dans le pacifique ouest …

      • « Aujourd’hui elle est incapable de vaincre une poignée de terroriste issu de pays sous développé…sans commentaires… »

        Ce n’est pas du tout le même configuration, l’armé US est faite pour les guerres conventionnelles, c’est pour cela qu’il est très difficile pour elle de se battre contre les terroristes. Dans une guerre asymétrique la majorité de ses armements deviennent surdimensionnés voir complètement inutiles (on pense aux armements anti-aériens par exemple).

      • « Aujourd’hui elle est incapable de vaincre une poignée de terroriste issu de pays sous développé » : n’importe quoi : militairement, l’armée US n’a jamais été vaincue par des ‘terroristes issus de pays sous-développés’ : elle leur a toujours mis la pâtée et très sévèrement, sans presque aucune perte, alors qu’en 1940 les victoires militaires ont coutées très cher.

        Après, si vous expliquez que le renseignement américain a du mal à trouver une poignée de terroristes au milieu de plusieurs centaines de millions d’habitants, que la diplomatie américaine a du mal à empêcher des factions de se déchirer, que l’administration américaine n’a pas pris la mesure des problèmes que les interventions de l’Armée allaient produire : oui, mais cela n’a absolument rien à voir avec l’armée US.

  • Je suis le seul à qui le projet brass fait penser à screamer?

  • Depuis toujours c’est la guerre le principal moteur de l’innovation technologique et scientifique.
    C’est la thèse de David Cosandey dans « Le secret de l’Occident » et elle semble assez convaincante.

    Après on peut toujours discuter sur l’importance de l’initiative privée dans le développement d’une technologie, internet sans les entreprises c’est pas grand chose, il reste qu’il a été inventé par l’armée.

    • Si on faisait une liste de toutes les inventions qui n’ont rien à voir avec l’industrie de l’armement? La voiture, l’avion, l’imprimerie, la vulcanisation, l’ampoule électrique, le télégraphe, le téléphone, la machine à vapeur…
      Il est pratique pour une corporation dépendant intégralement de la spoliation de la population de s’attribuer les mérites du progrès, ça aide à justifié le raquette.

      • Toutes les innovations dont vous parlez sont utilisées, développées et accélérées par les guerres.

        La guerre développe une version extrême (même très extrême) de la concurrence, donc du progrès.

        • @Stéphane B +1 , On peut dire que les nouvelles technos ont un bel avenir si elles ont trouvé une utilité dans le combat . Il en a été ainsi des avions , du nucléaire , et même de l équitation (qui s’est mondialement popularisée à la vitesse de l’éclair dans l’antiquité alors que les moyens de communication de l époque … )
          bref , la guerre , on peut le déplorer est une motivation à l ‘innovation et permet en cas de succès de cette dernière une popularisation accélérée.

    • L’armée ou des entreprise n’inventent rien. Ils financent des ingénieurs pour tenter de développer des joujoux. En l’occurrence il faut toujours chercher le phantasme qui motive l’allocation démesurée de crédits.

      Après, cela débouche ou pas sur quelque-chose d’utilisable ou pas qui se révèle utile ou pas aux militaires et/ou aux civils – ou pas ! Qui peut croire un seul instant qu’une dépense en recherche est à priori utile et qu’elle aura un impact sur le futur. Je vois cette affirmation à toutes les sauces et souvent pour appuyer d’autres affirmations toutes aussi gratuites.

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