Les sénateurs s’occupent du méchant Google. Du LOL s’ensuit.

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Les sénateurs s’occupent du méchant Google. Du LOL s’ensuit.

Publié le 24 avril 2015
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Pendant que le gouvernement tabasse du chaton à coup de lois sécuritaires, les bricolages législatifs périphériques à la loi Macron continuent de plus belle. Il serait dommage de laisser refroidir une telle avancée qui va permettre aux gens de prendre un peu le car ou d’ouvrir un petit dimanche sur quatre. Alors les sénateurs ont adopté un amendement visant à encadrer les pratiques des moteurs de recherche.

Parce que voilà bon maintenant ça suffit à la fin, y’en a marre, et la France en a assez de se faire marcher sur les platebandes souveraines, et puis zut, il était temps ! La cible d’un tel courroux ? Même si elle n’est pas nommée, elle ne fait aucun doute : Google, le méchant moteur de recherche de tous les intertubes réunis, sur lequel il fallait cogner fort. Pour Catherine Morin-Desailly,

« Nous avons la conviction que Google favorise ses propres services et nous estimons qu’il faut réguler cette situation, sinon les autres entreprises ne peuvent se développer. »

juncker omfg ohnoes no way

Sapristilipopette. Google favorise ses propres services.

Il va falloir développer un peu, cependant, parce qu’à première vue, que Google, ou même BNP Paribas ou la SNCF favorise leurs propres services, c’est un peu ce à quoi on pourrait s’attendre. L’alternative serait en effet qu’ils ne favorisent pas leurs propres services, ou mieux encore, favorisent les services des autres. Bizarre, voire contre-productif, non ?

En pratique, et si l’on met de côté deux minutes les explications embrouillées (volontairement pour éviter de désigner explicitement la cible, et involontairement parce que nos sénateurs, question intertubes, lolcat et moteurs de recherche, ne touchent pas une bille), le problème apparaît être le suivant : dans les recherches lancées sur Google, l’outil américain afficherait en première page les résultats concernant ses propres produits, au détriment des produits concurrents. Typiquement, la recherche cartographique favorisera Maps de Google (et la version ViaMichelin sera présentée plus bas dans les résultats) ou la recherche sur un outil de gestion d’e-mails affichera GMail en premier, alors qu’une recherche présente normalement le résultat le plus populaire ou le plus pertinent du point de vue de l’utilisateur (ou de l’idée que s’en fait l’algorithme de Google).

Autrement dit, Google renverrait un résultat pertinent ou correspondant au souhait de l’utilisateur la plupart du temps, sauf (le gros méchant) lorsqu’il s’agit d’un produit ou d’un service de Google. Dans ce cas, le produit ou service concurrent est « abaissé » autant que nécessaire. Parfois, le fourbe moteur se débrouille pour ne faire apparaître les fâcheux concurrents qu’à partir de la page deux de ses résultats, ce qui revient à l’oublier purement et simplement, l’utilisateur n’ayant que rarement l’habitude d’aller fouiller dans ce quasi no-click’s-land. (Notez que ce n’est pas le cas pour la recherche, pour laquelle Google ne renvoie pas son moteur en premier – super fair-play, pour le coup, non ?).

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Pour les concurrents, c’est un véritable scandale puisque, de fait, ils ne sont pas traités équitablement, scrogneugneu. Il faut absolument agir, il faut que la justice, l’équité et tout ça soient bien vite remis en place, par la force s’il le faut. Ce qui se traduit donc par un petit texte de loi ad hoc :

« Tout exploitant d’un moteur de recherche susceptible, compte tenu de son audience, d’avoir un effet structurant sur le fonctionnement de l’économie numérique (…) met à disposition de l’utilisateur, sur la page d’accueil dudit moteur, un moyen de consulter au moins trois autres moteurs de recherche sans lien juridique avec cet exploitant. »

long facepalm

Y’a pas à dire, on assiste encore une fois à une fine idée superbement mise en musique par nos géniaux sénateurs qui permettra encore une fois à la France d’être la risée du monde entier. En effet, que risque-t-il de se passer si, à tout jamais, une telle absurdité devait être mise en place ?

Google pourrait commencer par céder, exposant ainsi le ridicule de la situation au yeux du monde entier, puisque la plupart des utilisateurs ne changeront pas leurs habitudes. En outre, Google pourrait pousser jusqu’à fermer ses locaux et infrastructures françaises… laissant sa recherche intouchée et parfaitement disponible depuis la France (sauf à bloquer, on ne sait trop comment, tout Google – Gmail et Youtube compris – ce qui ne manquerait pas de poser quelques soucis). Tout ceci sent déjà assez mauvais.

Mais on se doit de pousser le raisonnement plus loin, par exemple en imaginant un système d’amendes bien solides. Ça tombe bien, parce qu’en matière d’abus de position dominante, tant la France que la Commission Européenne ont une expérience concrète de l’application du concept. En 2004, par exemple, après cinq (bien trop longues) années d’enquêtes, la Commission concluait que Microsoft Corporation avait enfreint les règles de concurrence communautaires en abusant de sa position archi-dominante sur le marché des systèmes d’exploitation pour PC, lui infligeait une amende carabinée et diverses contraintes sur ses produits… qui ne changèrent absolument rien à la position de Microsoft dans les années qui suivirent.

Bref, on sent déjà un nouveau cargo de FAIL arriver aux portes du Sénat.

Shipment of fail !

En réalité, l’analyse des sénateurs repose sur le principe qu’un produit doit pouvoir bénéficier de la même publicité que les autres au sein de Google. Or, absolument aucun contrat, aucune obligation ne lie Google vis-à-vis de ces produits, de ces services ou même des sociétés qui les proposent. Aucun. Google propose un outil dont l’unique préoccupation est de répondre à ses impératifs à lui, qui recouvrent en partie la nécessité de fournir un résultat aussi pertinent que possible à l’utilisateur. Et c’est tout.

Non, ne tortillez pas le truc dans tous les sens : Google n’est pas un Service Public de recherche, pas plus qu’il existerait un Droit À Apparaître Bien Placé dans les résultats Google, même si on fournit soi-même le meilleur service possible. Surtout s’il s’agit d’un service d’indexation d’un type particulier, ce service n’étant, en définitive, qu’une version spécifique d’un moteur de recherche, autrement dit un concurrent direct de Google pour lequel on comprend mal pourquoi il devrait, subitement, lui faire des faveurs.

Non, messieurs-dames les sénateurs, messieurs-dames les lobbyistes derrière, Google n’a jamais garanti votre « publicité gratuite » sur son moteur (en vous affichant à une bonne place). Non, il n’a jamais garanti la moindre équité, justice, ou que sais-je dans son service. Du reste, non, vous n’êtes même pas interdit de publicité sur son site, ou partout ailleurs. Ce n’est plus gratuit, c’est peut-être plus difficile financièrement, mais la vie est ainsi faite, avec des entreprises qui n’ont aucune raison de se faire des cadeaux entre elles.

Oui, Google peut fort bien choisir d’afficher, ou non, un résultat. Il en a tout à fait le droit parce que nulle part il ne s’est engagé à fournir un annuaire complet, un ranking spécifique ou une qualité fixée de prestation. Google peut ainsi passer aux oubliettes un commerçant ou une société dont le produit ou le service éclipserait par ses qualités son propre produit ou service, ou même parce qu’il jugerait ça utile à sa propre stratégie commerciale.

Mais voilà : la réalité tangible est qu’une position dominante ne dure jamais éternellement, ni ici ni ailleurs. Ainsi, même si Microsoft n’a pas pâti de l’amende record de la Commission, il s’est tout de même fait tailler des croupières, sans s’en rendre compte, non par des alternatives frontales (linux et autres Unix, ou MacOs à l’époque) mais par d’autres systèmes pas envisagés à l’époque (Android et iOs, typiquement). De la même façon, vous pouvez parier que Google perdra la main dans d’autres domaines. Par exemple, si Facebook installe un comparateur de prix dans son application, Google n’y pourra absolument rien, même avec son actuelle position dominante. Du reste, ne pas pouvoir imaginer, ici et maintenant, ce qui fera flancher Google n’est en tout cas pas une excuse pour agir de façon préventive sur le mode « C’est fichu, on ne sortira jamais de la situation actuelle sans légiférer ! » Parce qu’une loi, c’est bel et bon, mais on ne sait jamais comment elle va s’inscrire dans le temps, et, quand, inévitablement, ses effets délétères s’infiltreront partout.

L’autre réalité, c’est que tous ceux qui se plaignent de la position dominante actuelle de Google ont été les premiers à en bénéficier et ont, de fait, alimenté cette position : ils ont été fort heureux de trouver un moteur simple, couronné de succès, qui leur donnait à la fois accès à des données de qualité et une publicité gratuite pour autant qu’ils arrivaient en haut du palmarès du moteur. Mais voilà, ceci a un coût, même pas caché : celui d’une dépendance énorme à ce moteur, totalement asymétrique. Autrement dit et si vous me passez la trivialité, ces concurrents ont placé leurs couilles dans les mains du géant en échange de ses services, et pleurent lorsqu’il décide de serrer.

Pour toutes ces raisons, l’amendement des sénateurs est destiné à l’échec. Il y aura des larmes, des poings et des couilles dents serrées. Oui, c’est terrible de ne pas pouvoir forcer une entreprise privée, au succès retentissant, à faire ce que vous, vous voulez ardemment. Mais voilà : ça s’appelle le respect de la liberté et la propriété privée. Et parfois, ça pique.

—-
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  • « no-click’s-land » très belle expression.
    Sinon la France est devenue le pays d’une loi par chaton de concierge écrasé.

  • Heureusement que Hollande est allé dans la Silicon Valley pour convaincre les entreprises high tech d’investir en France, entre le blocage de l’acquisition de Dailymotion par Yahoo on a désormais l’attaque sur Google, sans oublier la tentative ratée de saper Amazon sur le marché du livre.

    Souvenez-vous d’une chose : avant la Révolution Industrielle la France était plus riche et puissante que la Grande Bretagne, mais elle a loupé le virage industriel et s’est montrée assez souvent rétive sur l’innovation, à partir de là la Grande Bretagne a pris l’ascendant et son empire a surpassé le sien.
    En sapant l’innovation et le progrès la France refait les mêmes erreurs qui la feront chuter davantage dans les classements internationaux de toute sorte. Pendant ce temps-là aux USA on investit massivement dans la haute technologie avec un record de 15 milliards de $ investit dans le domaine par des capitaux privés au 1er trimestre 2015.

  • L’innovation pour rester dans l’ère du temps partout dans le monde. Ça fuse, ça s’adapte à une vitesse folle. Sauf en Europe : on pleurniche car on a pas le temps de se poser qu’on s’est déjà fait écraser par le train du progrès. C’est un comportement de mauvais joueur, de boudeur. Une ligne de conduite, chez nous, que l’enfant gâté peuple réclame et que le garnement politique prodigue.
    Les survivants d’un tel monde, sont ceux qui s’adaptent, qui fuient, ou qui ont du bol. Pas ceux qui trépignent du pied et qui se font bouffer tout cru.

  • Finalement, si la loi passait (et était appliquée), tout le monde aurait à payer pour être bien placé dans les résultats de recherche, sauf ceux qui offrent un service concurrent de Google. Très logique.

    Ils devraient plutôt se poser la question de savoir pourquoi ces sociétés naissent et proposèrent ailleurs que dans notre bien-aimée Socialie…

  • Google devrait simplement proposer trois autres moteurs de recherche aussi débiles que possible, éventuellement en bas-patagon archaïque ou en linéaire B, ce qui serait un super bras d’honneur aux empêcheurs de prospérer en rond.

  • Merci pour ce pavé qui fait du bien.

    J’y mettrais ma nuance : même si Google peut « perdre » certaines prérogative dans d’autres domaines (comme vous l’avez déjà dit, par Facebook par exemple), il n’empêche qu’on sait déjà que le géant ne se fera pas évincé par cette voie (déjà, parce que Facebook, c’est déjà le passé : un nombre d’utilisateur déjà « énorme », bien plus grand que Google – enfin, il parait – un temps « d’antenne » plus grand , mais déjà énormément de problème de vie privé, sans faire réellement bénéfice, en dépensant plus que ne l’autorise sa croissance…bref, c’est mal barré…mais c’est aussi parce-qu’ils veulent faire du « google » -publicité ciblé sur ce que les gens recherches – sans être google – un réseau social n’est pas une « recherche »…).

    Là ou je veux en venir, c’est que le domaine de la « recherche » d’information continuera à devenir primordial avec l’accroissement mondial des capacité de stockage, et que Google a quand même une mainmise gênante sur ce secteur.

    Là ou je vous rejoins parfaitement, c’est que :
    -Google peut être évincé, même dans le domaine de la recherche, pas « quelque chose de mieux », une autre rupture technologique, un autre service différent ….
    -Il y a une utilité à avoir un « service publique » de la recherche? Créer le! Demander pas à Google de faire ce rôle (au risque de le rendre encore plus « indispensable »)
    -Ces acteurs OTT se transforme en gigantesque portail qui transforme l’idéal du net? ça reste une bonne idée de légiférer pour une certaine idée des service et de leur façon de communiquer entre eux (pourquoi on ne pourrait pas avoir un service d’un concurrent sur la même page que les résultats google après tout)…mais pourquoi le faire UNIQUEMENT POUR GOOGLE ! Sachant que, cette intégration de service est DEMANDÉE PAR LES UTILISATEUR et empêcher un concurrent de le faire, c’est lui donner un désavantage commerciale flagrant par rapport aux autres acteurs – sous entendu : on veut favoriser les concurrents pour rendre Google moins dominant.
    Là ou ça devient drôle, c’est que le concurrent juste derrière Google, c’est Microsoft – oui celui là même qui fait la même chose que Google , Bing map, bing image, bing machin – et qui n’a pas souffert de l’amande européenne (et qui ne sera pas visé par cette loi), et qui veut « retrouver ses croupières » !! Jolie coup de l’Europe de vouloir descendre un géant pour en faire revenir un autre ! Pareil sur Android, ou ils attaquent aussi, pour les mêmes raisons …on oubliera pas de leur dire que le concurrent direct, Apple, fait pire (ithunes, siri, imachin…que du bonheur). Mais bien sur, donner un désavantage à Google pour rendre l’entreprise la plus riche du monde encore plus riche….super idée de nos législateurs !

    Bref, l’idée de « dominance » et ce qu’elle implique coté loi, c’est une grosse blague idiote ! Non pas que j’apprécie Google particulièrement, mais parce que j’ai cette désagréable impression que ces lois sont taillés sur mesure pour les concurrents….

    • Oui… m’enfin, avant Google la recherche en ligne existait déjà… Alta-vista par exemple était un des leaders (et d’autre trucs comme dogpile qui était un méta-moteur et que j’utilisais souvent). Google est arrivé et était meilleurs. Plus rapide plus sobre plus efficace. Très vite la majorité est passée à Google.

      Imaginez un nouveau moteur plus performant, rapide, utilisant le langage parlé, ou autre. Dans 3 mois 90% des recherches passent par ce moteur et plus par google. Très vite google n’est plus grand chose. Sauf s’ils ont su trouver d’autres « relais de croissance » ou machin truc et qu’ils arrivent à faire du fric sur Android (par ex.).

      Imaginez que Cyanogen sorte un OS non Android, super rapide et stable, et complètement open source. Combien de temps avant qu’Android disparaisse des nouveaux smartphones ?

      Etc.

      La position de google n’est forte que parce qu’ils sont « dans les meilleurs » (aux yeux des clients) en ce moment. C’est tout sauf solide et stable : on change de moteur de recherche en 30s, de client mail tout aussi vite, d’OS pour son smartphone tous les deux jours (pour les geeks, 2 ans pour les papies) etc. Rien que du court terme.

      • Il suffit de voir où en est l’hyper domination d’Internet Explorer pour les navigateurs…. En dix ans, ils se sont totalement effondrés.

      • Altavista (Digital), Lycos, Magellan, Excite, HotBot, AllTheWeb … il y avait du monde parmi les moteurs de recherche Web, avant que Google ne devienne populaire.

        Et il était évident qu’aucun n’était satisfaisant même pour des recherches peu sophistiquées.

        Google s’est imposé comme une évidence : des termes de recherche qui donnaient péniblement quelques résultats vaguement en rapport en parcourant les 3 premières pages de résultats sur d’autres moteurs donnaient avec Google des sites très pertinents parmi les 3 premiers liens.

  • Le législateur français, fin de la blague.

  • Drôle et intelligent, comme toujours, merci.
    C’est quand même pas pensable d’avoir autant de députés idiots dans ce pays. Leurs réactions dogmatiques et dépassées sont de plus en plus ridicules.

    • Le pire étant qu’ils sont payés pour nous ridiculiser tous les jours un peu plus….!
      C’est la honte…

      Comme s’il n’y avait rien d’autre de plus urgent à solutionner en France !
      Pauvre France !

  • Et si nous intimions aux sénateurs, placés en position dominante par rapport aux électeurs qu’ils « représentent », de « fermer leur claque-merde », comme disait Audiard, et surtout de rembourser audits électeurs le montant de leurs émoluments, chaque fois qu’ils sont absents ou qu’ils font des propositions contraires aux souhaits de ceux qui leur ont donné mandat?

  • Il y aura des larmes, des poings et des couilles dents serrées.
    bof,plutot des grincements de dentiers,vu l’état des sénateurs

  • Les chiens aboient, la caravane passe …

    Mais comme on dit à la SNCF, une caravane peut en cacher une autre …

  • On rajoute un peu de crème sur le mille feuille, ca fait voir qu’on travaille.

    j

  • Or, absolument aucun contrat, aucune obligation ne lie Google vis-à-vis de ces produits, de ces services ou même des sociétés qui les proposent.

    http://bit.ly/1GpAcEK

  • A noter le problème situé juste au-dessus: la manie de faire des lois fourre-tout et d’y rajouter ensuite encore plus de bordel. Il ajoutent des compléments qui vont jusqu’à annuler d’autres lois, à coup d’amendements pourris.
    L’AN doit imposer une certaine rigueur dans ses projets de lois qui doivent avoir un périmètre défini.
    Aujourd’hui, c’est le règne absolu du n’importe quoi.
    Ce ne sont plus des lois, ce sont des pots-pourris, et en plus ça sent même pas bon.

  • Excellent article, tant pour la forme que pour le fond.

    Autres temps, mêmes moeurs…

    Avant Microsoft, les « pouvoirs Publics » s’étaient déjà ridiculisés en s’attaquant à IBM avec le même prétexte: abus de position dominante. Le gouvernement des USA, qui avait lancé l’affaire en 1969, a fini par admettre qu’elle était « sans fondement »en 1982. Entre temps, la CEE avait repris le flambeau, pour arriver en 1984 à une transaction bidon sans rapport avec la question et sans effet sur IBM.

  • Les politiciens de l’Obèse sont tellement habitués à leurs monopoles légaux bâtis aux dépens des populations, qu’ils en viennent à les confondre avec les positions pas si dominantes que ça de Google ou d’autres, puisque ces entreprises privées restent entièrement soumises à la concurrence. Ce que les politiciens reprochent à Google, ce sont leurs propres turpitudes de voleurs collectivistes, une confusion qui bien entendu échappe à l’honnête citoyen correctement éduqué, ébahi devant tant de mauvaise foi infantile.

    Les Français se moquent éperdument de Google. Aucun Français ne se souvient avoir autorisé par son vote les politiciens à s’attaquer à Google ou à d’autres. Cette démarche est illégitime, en dehors de tout mandat : c’est tout bonnement un abus de pouvoir caractérisé. En revanche, ce que la majorité des Français exige avec force, c’est que la SNCF, la Sécurité Sociale, la Poste, Pôle Emploi, EDF, etc., soient privatisés et mis en concurrence sans délai.

    • remarquables commentaires comme toujours de Cavaignac sur un article du même tonneau comment en sommes nous arrivés la !!

  • Si on se fait couper google comme les espagnols se sont fait couper google actu ça promet d’être drôle.

  • Imaginons 274 offres concurrentes sur une recherche. Google en affiche une dizaine. Doit-on crier à la concurrence déloyale pour les 264 autres offres non affichées sur le premier jet?
    Doit-on également crier à la concurrence déloyale pour les 5 offres qui n’apparaissent qu’en faisant défiler vers le bas?
    Est-il raisonnable de demander l’affichage des 274 offres sur une seule page? Selon les critères d’idiotie de nos bureaucrates, faut-il toujours qualifié de concurrence déloyale des offres peu visible par rapport aux premières sélections? Faut-il demander un algorithme aléatoire de l’affichage pour une concurrence pure et parfaite?
    Est-ce qu’une sélection de concurrents par nos bureaucrates (pour apparaître sur cette première page) ne serait finalement pas la mise en place d’un système de financements occultes et de pots de vin, et/ou pour avantager les copains ou la famille?
    Doit-on parler de concurrence déloyale quant aux partis se succédant au pouvoir alors qu’ils ne sont pas représentatifs majoritaires des électeurs? Quand nos bureaucrates interviendront-ils dans ce monopole de l’idée et de la dirigeance?

  • gogol contre google …

  • Un fourre tout d’appréciations qui feint d’ignorer la réalité du commerce, Google et les USA étant, à juste titre et à raison, les empereurs dans ce domaine.
    Si vous n’étiez pas intelligent, votre article serait une vulgate comme tant d’autres, comme vous l’êtes, pour qui roulez vous ?

  • c’est de bonne guerre l’état a besoin d’argent google en a plein , ils font pression avec le peu d’imagination dont ils sont capables…..a croire qu’ils le font exprès de ne pas être efficace …pour contrecarrer la remontée de Bing et yahoo , ils mettent google en vitrine , espérons que l’enveloppe kraft soit bien rebondie !

  • Les commentaires sont fermés.

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